LE PÈLERINAGE
DOULOUREUX
de
L'ÉGLISE A
TRAVERS LES ÂGES
CHAPITRE XI
Les non-conformistes anglais
(1525-1689)
Tyndale. - Défense de lire les
Écritures. - Établissement de l'Église
anglicane. - Persécution sous le règne de Marie. -
Églises baptistes et indépendantes. - Robert Browne. -
Barrowe, Greenwood, Penry. - Les dissidents persécutés
sous le règne d'Elizabeth. - Église privée
à Londres. - «Ecclesiastical Polity», par Hooker. -
Église des exilés anglais à Amsterdam. -
Arminius. - Émigration des frères d'Angleterre en
Hollande. - John Robinson. - Leo Pères pèlerins se
rendent en Amérique. - Diversité d'églises en
Angleterre et en Ecosse. - Publication de la version autorisée
de la Bible. - Guerre civile. - Nouvelle armée modèle
de Cromwell. - Liberté religieuse. - Missions. - Georges Fox.
- Caractère du Mouvement des Amis. - Actes contre les
non-conformistes. - Littérature. - John Bunyan.
1. Tyndale; sa version des
Écritures
Le mouvement lollard avait été
étouffé en apparence; mais toute trace n'en avait pas
disparu et, de temps à autre, on punissait des gens pour avoir
médité les Écritures en commun. La Renaissance
et la Réformation ravivèrent l'intérêt
pour la Parole, et ce fut une nouvelle traduction de la Bible qui fut
le plus puissant moyen pour susciter un réveil étendu
parmi le peuple. William Tyndale (86) avait étudié à
Oxford et à Cambridge et avait été fortement
influencé par l'enseignement de Luther. Il avait l'habitude de
discuter avec les membres du clergé qui visitaient la maison
où il était précepteur et leur démontrait
combien ils s'étaient éloignés des instructions
de l'Écriture. Il s'ensuivit des persécutions qui
l'obligèrent à quitter le pays. Il avait compris
toutefois que le besoin le plus urgent pour le peuple était de
connaître la Bible, et il se promit que «si Dieu lui
prêtait vie, les valets de ferme, derrière leurs
charrues, connaîtraient bientôt mieux la Bible que les
théologiens qui les empêchaient de la lire».
Étant en exil sur le Continent, «il brûlait de
sollicitude et de zèle pour son pays et se demandait comment
communiquer à ses compagnons ce goût et cet
intérêt pour la sainte Parole et vérité de
Dieu, qu'il avait reçus du Seigneur». En 1525, il publia
la première édition de sa traduction du N. Testament,
puis, en 1526, la seconde, qui s'imprima à Cologne. Vinrent
ensuite le Pentateuque et d'autres parties de l'A. Testament,
traduits à Anvers et à Hambourg, ainsi que de
fréquentes rééditions du N. Testament. Les
difficultés et les dangers accompagnant l'introduction de ces
volumes en Angleterre égalaient presque ceux que provoquait
leur distribution. Le clergé s'opposait de toutes ses forces
à cette nouvelle traduction. Sir Thomas More la combattit
violemment par la plume. Elle influença plus qu'aucune autre
la Version Autorisée, largement basée sur l'oeuvre de
Tyndale. Pourtant, lorsqu'elle parut, on déclara qu'elle
était pleine d'erreurs. On se formalisa grandement de ce que
Tyndale eût employé le mot
«congrégation» au lieu de celui
d'«église». More déclara que «citer
toutes les erreurs équivaudrait à citer tout le
livre» et que «chercher à découvrir une
faute, ce serait s'efforcer de trouver de l'eau dans la
mer.»
Les Testaments passaient la frontière
anglaise en contrebande, et une association - les «Frères
chrétiens» - se chargeait de les distribuer. Ils
étaient achetés et lus avec avidité et
pénétrèrent bientôt jusque dans les
universités, où se formèrent des
sociétés pour les lire en commun. L'évêque
de Londres ne tarda pas à en défendre la lecture, en
ces termes: «Nous apprenons, sur la foi de plusieurs personnes -
et par l'évidence même - que beaucoup d'enfants
d'iniquité... égarés par leur extrême
corruption, se sont éloignés du chemin de la
vérité et de la foi catholique et ont sournoisement
traduit le N. Testament en notre langue anglaise... Un grand nombre
d'exemplaires en ont été imprimés, avec ou sans
gloses. Ils propagent en anglais un poison pestilentiel et
pernicieux, car cette tradition a été largement
répandue dans tout notre diocèse de Londres... Elle
contaminera et infectera sûrement le troupeau qui nous a
été confié par son hérésie
destructrice. Nous ordonnons donc que, dans un délai de trente
jours, sous peine d'excommunication, ou de soupçon
d'hérésie, tous les livres contenant une traduction
anglaise du N. Testament soient remis à notre
vicaire-général.» L'évêque
déclara que le Testament renfermait plus de deux mille
hérésies.
Connaissant un marchand, nommé
Packington, qui avait aidé à la distribution du livre,
il espérait le lui faire détruire. On écrivit
à ce sujet. «L'évêque croyait
déjà s'être arrangé avec Dieu, mais il
s'aperçut bientôt que le diable lui avait joué un
tour: Bon maître Packington - avait-il écrit, faites
diligemment saisir ces livres et je vous les payerai de grand coeur,
quel que soit leur prix. Ils sont mauvais et pleins d'erreurs; mon
intention est de les brûler à la Croix de St-Paul.»
Le marché fut conclu, et la somme payée aida à
l'impression d'un beaucoup plus grand nombre de Testaments. Comme on
demandait à un prisonnier accusé
d'hérésie qui avait subventionné Tyndale et ses
amis, il répondit: «Mais c'est l'évêque de
Londres; il nous a donné de fortes sommes pour brûler le
N. Testament; lui seul nous a aidés et nous aide encore.»
On rechercha activement les dépositaires des livres
condamnés, et beaucoup de personnes furent punies
d'emprisonnement ou de mort pour en avoir possédé. On
rapporta: «Bien des personnes accusées d'avoir lu le N.
Testament de Tyndale furent châtiées... mais leur nombre
augmentait journellement.»
Grâce à un espion envoyé
d'Angleterre, Tyndale fut finalement arrêté, à
Vilvoord, en Belgique. Il fut condamné à la
strangulation et l'on jeta son corps dans les flammes (1536). Mais sa
tâche était accomplie. Il avait fait sa grande part,
avec ceux qui, par la traduction et la diffusion de la Bible, par la
pratique et l'enseignement des vérités
révélées, ont contribué à faire
connaître aux hommes Dieu et le chemin de la Vie.
2. Établissement de
l'Église Anglicane
A cette époque, de grands changements
prirent place en Angleterre. En 1531, le roi Henri VIII fut reconnu
comme chef suprême de l'Église anglicane cette
église remplaçant alors celle de Rome et le toi se
substituant au pape. Le conflit entre le pape et le roi peut se
résumer en ces termes : Église et État, d'une
part; État et Église, d'autre part. Ce fut une lutte
entre les vues papistes et les vues érastiennes.
L'érastianisme voulait que le pouvoir civil se
plaçât au-dessus du pouvoir ecclésiastique; il
avait déjà été introduit dans les
églises du Brandebourg et dans celles de Saxe. Cranmer
estimait que ce système était le meilleur et Henri VIII
l'adopta pour l'Angleterre.
L'année de la mort de Tyndale, sa
traduction de la Bible, revue et éditée, sur l'ordre du
roi, par Miles Coverdale, fut placée sous le patronage royal.
Elle devait être acceptée comme le fondement de la foi
nationale et placée dans toutes les églises du pays.
Mais cette faveur fut de courte durée. En 1543, parut un acte
intitulé: «Acte pour l'avancement de la vraie religion et
pour l'abolition de la religion contraire». Il ordonnait que:
«toute espèce de livres de l'Ancien et du Nouveau
Testament en anglais, appartenant à la traduction suspecte,
fausse et mensongère de Tyndale, soient entièrement
supprimés et détruits; nul ne devait les garder ou les
lire.» La désobéissance était punie de
peines très sévères, allant parfois
jusqu'à la prison perpétuelle. On pouvait lire d'autres
livres, mais la lecture des Écritures n'était permise
qu'aux juges, aux nobles, aux capitaines et aux magistrats qui
pouvaient faire usage de la Bible dans leurs familles. «Les
marchands étaient autorisés à lire
l'Écriture pour leur propre compte, mais la chose était
interdite aux femmes, aux artisans, apprentis et ouvriers, aux hommes
d'armes, quel que soit leur grade, aux cultivateurs et aux
domestiques de campagne; ils ne pouvaient ouvrir une Bible ou un N.
Testament, chez eux ou en public.» Les femmes nobles ou
cultivées étaient autorisées à cette
lecture. Le roi déclara qu'il purgerait son royaume de tous
ces livres par de terribles lois pénales. Mais, que la chose
fût permise ou non, on ne pouvait plus empêcher le peuple
de lire les Écritures. Des foules se pressaient dans les
églises, où lecture en était faite. Quand
vinrent les restrictions, on courait tous les risques pour les
obtenir. Le peuple se familiarisa donc avec les écrits de
Moïse et des prophètes. Il lut les Psaumes et les livres
historiques; il apprit surtout par l'Evangile à
connaître Jésus-Christ, et par les épîtres,
les fruits de son oeuvre expiatoire. Et le caractère de la
nation subit une transformation totale, car c'est toujours dans la
mesure où ce Livre affecte les coeurs et les esprits des
hommes que la justice et la compassion s'affirment.
Pendant les six ans du règne d'Edouard
VI, les autorités donnèrent à l'Église
anglicane une forme plus nettement protestante qu'auparavant. Le
contraire se produisit durant les six années du règne
de la reine Marie. L'Angleterre fut ramenée à la
soumission au pape et reçut l'absolution pour son
hérésie et son schisme. Mais, si le gouvernement plia,
le peuple resta inébranlable. Rien ne put l'amener à se
soumettre à des pratiques nettement contraires à la
Parole de Dieu. Des centaines de gens, hommes et femmes, nobles et
artisans, périrent sur les bûchers, dans les villes et
villages d'Angleterre. Leurs souffrances firent plus pour briser le
pouvoir de Rome que la politique des gouvernants, ou les arguments
des théologiens. Ces feux brûlent encore dans la
mémoire du peuple anglais, comme des phares signalant le
danger de retourner à un système religieux qui peut
porter de tels fruits.
3. Églises dissidentes. -
Hooker
Sous le règne d'Edouard VI, Il y eut
à Londres, une église fondée sur
l'Écriture, composée de chrétiens
français, hollandais et italiens. Des églises de ce
type avaient existé longtemps avant cette date, même
à l'époque reculée des Lollards. Car, en 1523,
l'évêque de Londres écrivait que la grande bande
des hérétiques wicleffites n'était pas chose
nouvelle. En 1555, on mentionne en Angleterre des
«congrégations», et il y eut des assemblées
baptistes sous le règne d'Elizabeth, avant 1589. Ces
églises indépendantes, congrégationalistes ou
baptistes étaient composées de croyants in.
dépendants de l'Église nationale. Seuls les baptistes
pratiquaient le baptême des adultes (87).
Robert Browne fut si actif dans la proclamation
de l'indépendance de ces congrégations que, selon la
vieille coutume d'appliquer un nom sectaire aux dissidents, ces
assemblées furent surnommées «Brownistes»
(88). Sir Walter Raleigh déclara
au Parlement qu'il y avait alors des milliers de Brownistes. Les
livres de Browne eurent une grande influence. L'un était
intitulé. «Un livre qui montre la vie et la conduite de
tout vrai chrétien, et combien elles diffèrent de
celles des Turcs, des Papistes et des peuples païens». Un
autre avait pour titre: «Traité sur une
réformation qui s'impose». Deux hommes qui avaient
répandu ces ouvrages furent pendus à Bury St-Edmunds,
en 1583, et l'on brûla tous les volumes que l'on put saisir.
Browne lui-même fut poursuivi, emprisonné et
persécuté. Brisé de corps et d'esprit, il finit
par céder et rentra dans l'Église
établie.
Toute forme de dissidence fut
persécutée à outrance: les puritains, les
presbytériens, mais surtout les baptistes et les
indépendants. Les prisons en regorgeaient, et comme elles
étaient d'une saleté indescriptible, un nombre inconnu
de prisonniers moururent de maladie, de misère et de mauvais
traitements.
Parmi les indépendants, les hommes les
plus éminents furent Barrowe, Greenwood et Penry. Les deux
premiers prouvèrent sans réplique qu'il n'y a qu'une
ligne de conduite à suivre pour ceux qui voient que
l'Église nationale ne repose pas sur une base scripturaire -
s'en séparer. Il n'est pas honorable pour un homme de donner
son assentiment à ce qu'il ne croit pas, ou à ce qu'il
ne croit qu'à moitié et, chose pire, d'accepter une
position et un paiement pour servir cette cause. Après des
années de prison, ces deux hommes furent pendus. Penry fut si
touché par la condition misérable des Gallois qu'il
prêcha et travailla sans relâche parmi eux. En outre, il
stimula d'autres croyants à l'action, ce qui déplut au
clergé du pays, bien connu pour sa négligence et sa
mauvaise vie, et éveilla leur haine jalouse. Penry
était spécialement qualifié comme ministre de
Christ, par ses dons comme ministre de Christ, comme par son
caractère chrétien. Il menait une vit sainte, et
abondait en amour pour les âmes. Il était instruit,
sympathique, fortement attaché à sa famille et
dévoué au service de l'Evangile. Il travailla avec
succès à la conversion des pécheurs et à
l'édification des saints surtout au Pays de Galles, aussi en
Ecosse et en Angleterre. Il fut arrêté à Londres
et pendu peu après ses deux collaborateurs dans l'oeuvre de
l'Evangile.
Ces hommes appartenaient à
«l'Église privée de Londres». Elle avait pour
principe fondamental ces paroles du Seigneur: «Là
où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au
milieu d'eux» (Matth. 18. 20). Elle ne se réunissait pas
dans un local consacré, mais dans des maisons privées
ou en pleine campagne. En 1567, l'une de ces réunions fut
dispersée et quatorze ou quinze de ses principaux membres
furent jetés en prison. En 1592, il y eut de nouveau
cinquante-six arrestations, lors d'une réunion. Beaucoup
d'entre eux languirent des années, chargés de
chaînes, dans de misérables donjons. En six ans,
dix-sept moururent en prison; plus tard, vingt-quatre périrent
en une année.
A cette époque, Richard Hooker
écrivit une défense de l'Église anglicane,
intitulée «Ecclesiastical Polity» (89)
(gouvernement ecclésiastique). Cet ouvrage
fut, et est encore, grandement admiré. L'auteur contredit ceux
qui maintenaient que l'Église anglicane avait encore des
réformes à subir. Il s'efforce de prouver que
l'Écriture seule ne suffit pas à la direction de
l'Église. Il existait, dit-il, nombre de rites et de coutumes
pratiqués par les apôtres et reconnus comme apostoliques
sans avoir jamais été écrits. Plusieurs des lois
de Dieu peuvent être changées; un grand nombre d'actions
journellement accomplies ne sont pas indiquées dans
l'Écriture, donc ce Livre ne peut servir de guide en toute
occasion. Les actions de l'homme reposent sur la loi de la raison. La
foi elle-même peut avoir d'autres fondements que les seules
Écritures, car l'autorité de l'homme a grand poids.
Tout ce qui est exposé dans la Bible n'est pas
nécessairement commandement. Après avoir
méthodiquement limité et sous-estimé
l'autorité des Écritures, Hooker justifie certaines
doctrines et pratiques anti-scripturaires, entre autres le
baptême des enfants et la nécessité des
sacrements pour le salut. «On nous blâme - écrit-il
- de nous être écartés sur plusieurs points de la
simplicité première de Christ et des apôtres,
d'avoir adopté une certaine pompe extérieure, un ordre
ecclésiastique que n'auraient jamais connu les serviteurs de
Dieu les plus consacrés. Car il n'y a pas de doute que
l'état de choses primitif était meilleur, que la foi
était plus ferme à l'aurore du christianisme. Les
Écritures étaient alors comprises par tous les hommes,
la piété fleurissait sous tous ses aspects. Il faudrait
donc en déduite que les coutumes, lois et ordonnances
introduites depuis ne sont pas aussi bonnes pour l'Église de
Christ. La meilleure méthode serait de supprimer les plus
récentes inventions et de ramener les choses au point de
départ.»
Hooker répond à ces objections
que ceux qui parlent ainsi «doivent reconnaître qu'il est
très difficile de savoir ce qu'était l'organisation de
l'Église aux jours apostoliques, puisque les Écritures
ne la mentionnent pas dans le détail, et que d'autres sources
d'information l'ignorent absolument.
Donc, en liant l'Église à
l'organisation apostolique, ils la lient à quelque chose de
singulièrement incertain, à moins qu'ils ne veuillent
admettre aucun autre ordre que celui indiqué dans les
écrits apostoliques... je suis sûr - écrit-il -
que ces objecteurs ne pensent pas que nous devions servir Dieu
aujourd'hui dans des assemblées secrètes, ou employer
ruisseaux et rivières pour les baptêmes, que la
Cène doive être distribuée après un repas
ou qu'il faille renouveler la coutume des agapes, que le
ministère s'exerce sans aucune rémunération et
dépende entièrement de dons volontaires. Ils voient
clairement que ces choses qui convenaient à l'Église
primitive ne sont plus de saison aujourd'hui. La foi, le zèle
et la piété des premiers jours sont encore
honorés parmi nous. Mais cela ne prouve nullement que
l'organisation de l'Église chrétienne doive être
la même qu'alors, que rien ne doive exister de ce qui
n'existait pas alors, ou que rien de ce qui existait ne puisse
légalement être supprimé. Ceux qui
décrivent l'Église des premiers Jours doivent
nécessairement mettre des limites à leurs
discours.»
En diminuant ainsi l'autorité de la
Bible et en montrant que, si ses adversaires étaient logiques,
ils iraient encore plus loin qu'ils ne le faisaient dans leur retour
aux Écritures, Hooker établit une base sur laquelle il
formule en conclusion que l'Église anglicane n'a besoin
d'aucune réformation, et qu'elle est, plus que tout autre,
d'accord avec l'Écriture et le bon sens. Il en justifie les
diverses croyances et pratiques et couronne tout son édifice
par l'affirmation que l'Église est en pleine conformité
avec les enseignements bibliques en donnant à Henri VIII et
à tous ses successeurs le titre de Chef suprême. Il dit
de cette Église: «Nous maintenons... qu'il n'est aucun
membre de l'Église anglicane qui n'ait en même temps sa
place dans la chose publique, et vice versa.» S'il fut
très positif dans ses enseignements et déductions, il
faut pourtant rendre à Hooker cette justice que son langage
resta toujours digne et modéré, en frappant contraste
avec la violence et le ton insultant employés par tous les
partis à cette époque.
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