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écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
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écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LA SEMAINE
N'EXISTA JAMAIS SANS LE JOUR SANCTIFIÉ QUI LA CONSTITUE
SECONDE
ÉTUDE
L'institution
de la Semaine a-t-elle été continuée par la Loi de Sinaï? Mais l'élection de la grâce de Dieu dominait cette apostasie de sa créature; et ce fut cette grâce qui, d'abord dans la famille de Seth, conserva la connaissance de la SEMAINE et de «son Jour;» puis ensuite qui la proclama, soit par la bouche d'Hénoc, soit par la prédication de Noé; puis après Noé, ce fut par Sem, son fils, — peut-être le Melchisédec de Salem (Genèse XIV, 18; Hébreux VII, 1)? — que toujours la grâce de Dieu maintint cette vérité primitive, laquelle Dieu rendit comme vivante dans un des descendants de Sem, dans Abram, jusqu'à ce que de ce croyant sortit ce peuple hébreu, qui devait être le dépositaire privilégié de la SEMAINE; et qui le devint en effet, lorsqu'il en reçut de Dieu la sommation, par la publication de la Loi. Ce
fut donc pour Israël un bien beau jour, que celui où Dieu donna
l'ordre à Moïse de préparer ce peuple à recevoir, de la bouche
même de son Dieu, la Loi qui devait renfermer, avec tant d'autres
bienfaits de l’Éternel, celui de la confirmation de la SEMAINE et
du «Jour sanctifié» qui la constitue. Souviens-toi,
lui dit Dieu, du Jour du Repos, pour le
sanctifier. C'est donc uniquement d'une bénédiction que cette Loi parle; c'est d'un bienfait de l'Éternel; puisque c'est d'appeler l'homme, chaque SEMAINE, à s'approcher de son Créateur et de son Dieu, pour lui consacrer une de ces journées dont la convoitise du monde s'empare si facilement. Mais aussi l'Éternel connaît le coeur de l'homme. Il sait donc que la SEMAINE, et avec elle le «Jour béni de son Repos,» ne sera reçue des mondains, et même de certains de ses adorateurs qu'avec repoussement et défiance, et qu'il faut donc qu'iI commande, en Maître souverain, l'observation de cette SEMAINE et de «son Jour;» comme aussi que comme son amour envers son Église demeure permanent, l'observation de la SEMAINE y soit perpétuée. — Et aussi l'y fut-elle, et même quand il le fallut, par des châtiments. D'abord donc, ce fut sous l'emblème d'une institution aussi durable que souveraine, que Dieu donna le Commandement de «sanctifier le Jour du Repos;» puisque ce fut lui-même qui l'écrivit, et que même il y grava de son doigt; bien loin de le mettre seulement sur la feuille périssable d'un livre Et
de plus, remarquons comment agit alors l'Éternel. De
plus encore, non seulement le Seigneur avait prononcé les «Dix
Paroles» de sa propre voix, mais quand il les avait remises à
Moise, c'était le Seigneur lui-même qui les avait «écrites, de
son doigt, sur les deux Tables de pierre du Témoignage (Exode
XXXI,
18)» La
première, ce fut qu'il y eut «deux paires de
Tables,» qui,
si toutes deux elles furent semblables en ceci qu'elles furent l'une
et l’autre écrites du doigt même de Dieu, cependant elles
différent grandement entre elles, quant à leur substance. Ces
«premières Tables,» donc, ouvrage parfait de Dieu même, et dans
leur substance et dans leur gravure ne représentèrent-elles pas le
cœur de l'homme primitif, créé directement de Dieu, dont il
portait l'image; et qui ainsi possédait en son «âme vivante» la
connaissance intime et «gravée» par l'Éternel même, de cette
nature et de cette volonté de Dieu qui sont révélées dans les
«Dix Paroles:» connaissance dont il reste encore un témoignage
dans la «conscience» naturelle de l'homme (Romains.
II, 15)? Ces
«premières Tables» ayant donc été rompues, il fallut que
d'autres Tables fussent données à Moïse; — mais qu'on remarque
attentivement combien celles-ci différèrent des premières. Mais alors même aussi, — tout comme lorsque le cœur humain sorti pur des mains de l'Éternel, — c'est le doigt de Dieu, «son Esprit,» et lui seul, qui écrit sur ces «Tables de chair» la loi de l'Éternel; et alors donc «l'homme spirituel,» — ce qui veut dire le cœur créé de nouveau par l'Esprit Saint, — reçoit et porte «l'Épître de Christ (1 Corinthiens II, 14-15; Jean III, 3, 6; 2 Corinthiens II, 3)» ` La seconde chose que nous remarquerons encore, quant aux Tables de la Loi, c'est que les «Dix Paroles» qu'elles portaient, — et par conséquent la Quatrième, — celle de la SEMAINE, — furent si peu des commandements cérémoniels et des ordonnances purement légales, que loin de n'être placées qu'à côté de l'Arche de l'alliance, — comme le fut le rouleau des lois lévitiques, ce fut dans l'Arche même que ces Tables furent déposées. La
«Parole de la SEMAINE,» le Quatrième Commandement, ne fut donc pas
plus alors une loi cérémonielle, que ne le furent les Commandements
soit de ne pas «jurer faussement au Nom de l'Éternel;» soit
d'«honorer son père et sa mère;» soit «de ne pas voler ou de ne
pas mentir.» Quoi
de plus moral, en effet, et de moins cérémoniel, pour tout homme,
que l'ordre donné de
Dieu, a quiconque le craint et l'aime, de lui consacrer une portion
de sa vie; et cela même régulièrement, chaque SEMAINE? Otez
le Commandement de la SEMMNE, du «Jour du Repos,» et voyez aussitôt
ce que devient dans un peuple toute la Loi de Dieu; soit quant à son
culte, soit quant aux devoirs personnels ou réciproques des hommes. Est-ce
donc de la légalité, ou de la pratique cérémonielle, que ce beau
Commandement de la SEMAINE et de son «Repos;» ou bien plutôt
n'est-il pas la main qu'un bon père tend à son faible enfant, pour
l'élever au-dessus d'un bourbier, ou pour lui faire franchir un
dangereux passage? Aussi, ne fut-ce jamais qu'en ce sens-là, que d'abord Moïse et Josué, puis successivement tous les Prophètes de l'Éternel, parlèrent du «Jour du Repos,» ou «Sabbat,» soit quand ils en rappelèrent les privilèges, soit quand ils reprochèrent au peuple d'Israël de ne l'avoir pas gardé. Ce ne fut jamais comme d'une observance précaire, ou seulement cérémonielle, qu'ils en représentèrent l'Ordonnance, mais toujours, au contraire, ce fut comme d'une institution à la fois fondamentale et d'une éternelle moralité, en ce qu'elle renfermait, avec la révélation du seul vrai Dieu, la seule manière de le servir: savoir le culte solennel de chaque SEMAINE. Sans
doute cette Institution, — de même que tout le Décalogue, — dut
recevoir les modifications lévitiques qui appartenaient à la
pédagogie de la Loi: à ses ombres et à ses figures; et ainsi la
célébration du «Jour du Sabbat,» — et précisément parce que
plus que tous les autres Commandements, elle dessinait et déterminait
au milieu des peuples idolâtres la position civile et religieuse
d'Israël, — cette célébration dut être comme entourée de la
haie des ordonnances lévitiques. Mais ici toujours les Prophètes ont soin de bien distinguer dans le «Sabbat,» ce qui se rapporte à son essence même, d'avec ce qui n'intéresse que la position momentanée du peuple juif; par exemple lorsque, «d'un côté, ils louent et célèbrent le «Sabbat,» comme étant le «Jour de l'Éternel,» et en quelque sorte-l'entrée et le parvis du ciel et de sa gloire; et que, d'un autre côté, ils blâment et censurent le peuple pour son mépris de cette Ordonnance. Il est vrai que, pour soutenir encore que là SEMAINE avec son «Jour sanctifié» n'appartint qu'au seul peuple juif, on a cité ces paroles de Néhémie: «Tu leur enseignas ton saint Sabbat;» et celles-ci d'Ézéchiel: «Je leur donnai, dit l'Éternel, mes Sabbats, pour être un signe entre eux et moi, afin qu'ils connussent que je suis l'Éternel qui les sanctifie (Néhémie IX, 14; Ézéchiel XX, 12);» paroles dont on a tiré la conclusion que le «Jour du Repos» n'avait jamais été connu de l'Église avant la publication du Décalogue, et que par conséquent il avait dû prendre fin avec tout le reste de l'économie mosaïque. Mais qui ne sait que si Dieu honore et bénit un peuple, ou même une seule âme, en lui révélant ses lois ou en l'y soumettant, cela ne veut pas dire que ces lois n'existaient pas encore; mais que cela signifie que le «don» que le Seigneur fait alors à ce peuple d'une loi qui lui était jusqu'alors inconnue, ou qui chez lui fut négligée, est le moyen qu'il emploie, ou pour s'attacher ce peuple par un privilège, ou pour le tenir plus sûrement sous une discipline alors nécessaire? La «circoncision» n'en fut-elle pas un exemple, puisque, «quoiqu'elle fût des pères, dit le Seigneur Jésus, toutefois elle fut donnée à Israël par Moïse?» (Jean VII, 22.) Ce qui veut bien dire certainement qu'elle fut imposée au peuple juif comme un sacrement qui le mettait à part. De même donc, parce que Dieu, pour conserver la vérité de la création du monde et de l'unité de Dieu, plante et fixe, en quelque sorte, en Israël l'étendard de cette vérité, afin que la SEMAINE primitive y soit de nouveau et toujours proclamée; et qu'en même temps, cet étendard qui flotte sur Israël, y soit aux yeux de toutes les nations le témoin de la présence de l'Éternel; — parce que Dieu fait cela dans son «peuple,» en inférera-t-on que jamais jusqu'alors la SEMAINE n'avait existé; comme aussi qu'avec la constitution temporaire de ce peuple qui la proclama dans le Décalogue, cette SEMAINE, et avec elle donc le «Jour du Repos» qui la forme, a dû cesser et périr? Encore s'il se fût agi d'une institution en quelque sorte accessoire et toute cérémonielle, — telle, par exemple, que celle de la «cendre de la génisse, ou du bouc Hazazel (Nombres XIX, 1; Lévitique XVI, 10),» — puisqu'alors il serait évident que Dieu ne donna de telles ordonnances qu'au seul peuple qui les pratiquait, et qu'il ne le fit donc que pour un temps. Mais comment assimiler à ce qui ne fut que l'ombre passagère de deux types évangéliques, la lumière et l'éclat même de leur réalité? Comme si, de nouveau, quand le Seigneur fit «lever le soleil de justice sur la Galilée des Gentils, et qu'alors il en «donna,» pour la première fois, la lumière au peuple qui avait été jusqu'alors assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort (Malachie IV, 2; Matthieu IV, 14, 16,») cela voulut dire que jusqu'alors le soleil céleste n'avait pas resplendi, ou bien que sa splendeur ne brillait que pour la seule Galilée, et devait donc s'éteindre avec les populations de ce petit pays! Est-ce
donc ainsi que nous parlons aujourd'hui, quand nous voyons la Bible
s'introduire, ou dans la Chine, ou dans le Japon? De même donc, quand l'Éternel «donna son Sabbat,» et par lui sa SEMAINE, au peuple d'Israël, le fit-il pour que ce peuple connût, et connût a jamais tout seul, soit cette SEMAINE primitive, soit par elle le «Jour sanctifié» ou bien le fit-il plutôt, et seulement, pour que, par ce grand bienfait, l'Éternel s'unit et se consacrât plus intimement Israël; qui, précisément par le Quatrième statut du Décalogue, devait comprendre et réaliser ce qu'oubliaient toutes les autres nations, savoir qu'il n'y a qu'un seul Éternel, créateur du ciel et de la terre, et que son Église doit l'adorer et le servir, de SEMAINE en SEMAINE, en lui consacrant un des sept jours qui la constituent? Et ce fut tellement ainsi, répétons-nous, que, l'Esprit Saint le fit voir aux Prophètes et à tous les fidèles de l'Ancienne Alliance, que par exemple David, quand il composa son «Cantique pour le Jour du Sabbat, (Psaume XCII)» bien loin d'y renfermer, selon qu'il le fait dans un si grand nombre de psaumes, — l'histoire ou les privilèges du peuple d'Israël, tout au contraire n'y fait aucune mention de ce peuple, et ne s'y attache qu'à la contemplation de la création du monde, qu'aux louanges de l'Éternel, et qu'aux bénédictions que Dieu fait reposer sur l'Église. Ainsi parlent aussi, par exemple encore, un Ésaïe, un Jérémie et un Ézéchiel: le premier, quand il exalte le bonheur de tout homme, qui, «lorsque le salut de Dieu sera venu, et même tout étranger à Israël que cet homme avait jusqu'alors été, observera le Sabbat, et viendra s'y prosterner devant la face de l'Éternel;» Jérémie, quand il se lamente de ce que «l'Éternel a fait oublier le Sabbat» dans son Église; et enfin Ézéchiel, quand il dépeint les abominations des sacrificateurs par ce seul trait, «qu'ils ont caché leurs yeux des Sabbats de l'Éternel (Ésaïe I, 2; LXVI, 23; Lamentations II, 6; Ézéchiel XXII, 24-26).» Évidemment ce n'est pas de la constitution du seul peuple juif qu'il s'agit ici, — comme si le «Jour du Repos» n'eût tenu qu'a la forme nationale ou à la durée temporaire de la religion de ce peuple, et qu'ainsi ce «Jour sanctifié» n'eût eu que l'importance d'une cérémonie civile; — mais c'est bien comme d'une Institution primitive et souveraine, et comme d'une Ordonnance appartenant à l'homme, — et non pas seulement à l'Israélite, — qu'en parlent ces Hommes inspirés. Il fallut donc que cette Ordonnance, déjà maintenue dans l'Église de Dieu depuis l'origine du monde, eût sa place et sa dignité dans cette Économie de la Grâce qui allait étendre sur toutes les nations la même lumière qui ne s'était encore levée que sur le peuple soumis aux «Dix Paroles» |
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