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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SOIR DE LA VIE
OU
PENSÉES POUR LES VIEILLARDS





LA PROPRE JUSTICE.

  Un médecin chrétien très préoccupé de l'état spirituel d'une parente âgée, lui adressa la lettre suivante. Il craignait que sa vieille tante ne s'imaginât que les aimables qualités dont elle était douée, et l'attention scrupuleuse qu'elle apportait aux devoirs extérieurs de la religion, ne fussent un passeport suffisant pour lui assurer l'entrée du ciel ; il lui écrivit une exposition claire et concise de la seule manière de parvenir au salut.
Lisez, je vous prie, ces paroles empreintes de fidélité et de charité comme si elles vous étaient adressées à vous-même :

« Et maintenant, ma chère tante, vous sentez-vous prête à marcher à la rencontre du nouveau monde ; à l'âge de 86 ans auquel vous êtes parvenue, il est évident que vous n'en êtes pas loin. J'espère que vous êtes profondément convaincue par le coeur aussi bien que par l'intelligence, que votre bonté pour ceux qui vous entourent, votre régularité à l'église, votre attention au service religieux, votre lecture assidue de la Bible, vos prières, le témoignage que vous pouvez vous rendre de n'avoir fait de mal à personne, de n'avoir commis aucun crime, ne pèseront pas une paille dans la balance de la justice de Dieu.
Vous appuyer sur ces choses, ce serait compter sur vos oeuvres pour être sauvée. Et que nous dit le Seigneur à ce sujet ? Il n'y a point de justes, non pas même un seul (Rom. III, 12).
Voilà donc pour votre justice. J'espère que vous connaissez l'explication de ce fait : par le péché d'Adam aucun homme ne peut venir à Dieu de lui-même, - « parce que la chair est inimitié contre Dieu. »
Quel est donc le plan de Dieu pour sauver l'humanité ?
Vous savez aussi que le Seigneur a déclaré qu'il fallait que le péché fût puni : Les gages du péché c'est la mort (Rom. VI, 23). Il ne pouvait donc pas sans enfreindre sa parole ne pas punir le péché. Dieu, vous le savez, est la vérité même, mais il est amour aussi, et il a étendu cet amour sur l'homme tombé, malgré ses péchés ; et c'est ici que se montre le plan merveilleux de sa grâce, plan par lequel sa justice est satisfaite et par lequel un salut complet, libre et parfait, est assuré à tous ceux qui veulent en profiter. Ce plan le voici : Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle (Jean III, 16).

Le Fils unique a souffert l'agonie du jardin de Gethsémané et la mort sur la croix ; - sacrifice suffisant, complet et parfait ; oblation et satisfaction pour les péchés du monde.
Mais comment pouvez-vous arriver à posséder ce salut, puisque, comme nous l'avons vu plus haut, vous ne sauriez l'obtenir par aucun mérite qui vous soit personnel.
Il l'accorde gratuitement à tous ceux qui le désirent sincèrement et qui le demandent en priant : O ! vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux, et vous qui n'avez point d'argent, venez, achetez et mangez ; venez, dis-je, achetez sans argent, et sans aucun prix du vin et du lait (Esaïe LV, 1).

Il faut donc que vous demandiez au St-Esprit de vous ouvrir le coeur, de vous éclairer, de vous rendre capable de voir que vous n'avez ni argent, ni prix à donner, ou en d'autres termes que votre justice à vous n'est qu'une guenille, et que si vous n'avez pas autre chose sur quoi vous appuyer, vous êtes perdue pour toujours.
Cette découverte, sans aucun doute, vous engagera par la grâce de Dieu à fuir la colère à venir, vous vous réfugierez auprès du Sauveur ; vous croirez en lui non par l'intelligence seulement, mais de tout votre coeur. Vous le recevrez complètement, et vous le reconnaîtrez pour votre Seigneur et votre Dieu. C'est là ce qui constitue ce qu'on appelle la foi en Christ, qui, lorsqu'on la possède véritablement, vous justifie devant Dieu ; la justice parfaite de Christ vous étant imputée, vos péchés vous sont pardonnés et vous êtes dès ce moment un enfant de Dieu, un héritier du royaume des cieux :
Vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ (Gal. III, 26).
Le juste vivra de la foi (Gal, III, 11).
Nous avons cru en Jésus-Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi en Christ, et non point par les oeuvres de la loi ; parce que personne ne sera justifié par les oeuvres de la loi (Gal. II, 16).

Mais, me demanderez-vous peut-être, les bonnes oeuvres ne servent-elles donc à rien ? Non à rien pour vous rendre juste devant Dieu ; mais elles sont indispensables lorsqu'on a été justifié par Jésus-Christ, qui a dit lui-même : « On connaît l'arbre à ses fruits. »
Si votre arbre ne produit pas des fruits, c'est-à-dire de bonnes oeuvres, soyez certaine que l'arbre n'est pas bon, ou que votre foi n'a rien de réel et ne vous sauvera pas.
Si vous avez la vraie foi, les bonnes oeuvres deviendront vos délices, et vous croîtrez chaque jour en sanctification, et chaque jour aussi vous serez mieux en état de jouir de la présence de Dieu.

Quelle bénédiction qu'un salut comme celui qui nous est offert ; je veux croire, ma chère tante, que si, en quelque mesure, vous vous confiez encore en vos mérites, vous y renoncerez pour toujours, et vous prierez sans relâche, afin que le Saint-Esprit vous donne la vraie foi qui sauve en Jésus-Christ.
Ne cessez pas de prier, et ne désespérez pas d'être exaucée, Jésus n'a-t-il pas dit : Demandez et il vous sera donné, cherchez et vous trouverez, heurtez et il vous sera ouvert (Matth. VII, 7).

Mais il faut que je vous dise adieu, en priant que cette lettre soit bénie pour vous. Je vous écris fort malade moi-même et avec le désir que vous jouissiez du bonheur que j'attends par la foi en mon Sauveur, et que vous ayez l'assurance que par la grande miséricorde de Dieu nous sommes ses enfants. Que Dieu veuille vous bénir. - Votre affectionné neveu. »

N'est-il pas indispensable que sur le seuil de l'éternité vous vous demandiez si vous êtes réellement en état de rencontrer votre Dieu ! Si votre maison est bâtie sur le sable, il vaut mille fois mieux le savoir à présent que d'attendre l'orage et les vents qui sans aucun doute ne vous le prouveront que trop en la balayant au loin ; si le bonheur éternel, tel que vous vous le représentez, n'est qu'illusion et fausseté, ne vaut-il pas mieux mille fois y renoncer, que de vous y tenir cramponné et de périr.

Vous espérez peut-être arriver au ciel ; et sur quoi fondez-vous cette espérance ?
Vous reposez-vous sur vous-même ou sur Christ ?
Il est probable, il est même certain que vous répondrez : « sur Christ, » car il est d'usage en général de faire cette profession de foi ; mais il se peut qu'en réalité la véritable base de votre espérance repose sur vos bonnes intentions, vos bonnes oeuvres, et vos bons sentiments.
Examinez-vous vous-même pour voir si vous êtes bien dans la foi ; on peut facilement se tromper à cet égard, et se croire dans la vérité tandis qu'on est dans l'erreur.
La propre justice nous est si naturelle, que ce n'est pas sans la plus grande difficulté que nous parvenons à y renoncer, et à nous confier implicitement en la justice d'un autre. Par-là nous convenons que nous ne possédons rien que nous puissions offrir au Seigneur et qui soit digne de lui, rien qui puisse expier nos fautes passées, rien qui puisse nous conférer les moindres droits à sa faveur ; et il est fort humiliant d'avoir un tel aveu à faire.

Nous avouons volontiers que nous avons eu tort très souvent, que nous n'avons pas été bons comme nous aurions dû l'être, que nous sommes des créatures imparfaites et sujettes à l'erreur, et que nous avons grand besoin de l'expiation de Jésus-Christ pour couvrir nos péchés ; mais il en coûte de confesser que notre volonté a toujours été en opposition directe avec celle de notre créateur ; que nos meilleures actions ont été imparfaites et entachées de péché, et que c'est avec justice que nous sommes exposés à sa condamnation et à son déplaisir.
Mais à moins que nous ne nous voyions tels que nous sommes en tant que pécheurs, pécheurs incapables d'effacer le passé, comment pouvons-nous apprécier à sa valeur et accepter l'oeuvre et la mort de Jésus ?
Comment pouvons-nous revendiquer le bénéfice des promesses que le Seigneur a faites à ses enfants, si dans le secret de notre coeur nous ne nous croyons pas indignes de son pardon, et si nous ne nous sentons pas incapables de fournir une seule bonne raison pour prouver que nous pouvons nous passer du salut qu'il nous offre ?

Cherchez donc et voyez sur quel terrain s'appuie la confiance que vous avez en Dieu ; une seule erreur en pareil cas est ruineuse, est fatale pour toujours. Reprenez votre vie dans votre souvenir ; sous quel jour vous apparaît-elle ? Vous ne pouvez nier, quelque vagues que soient vos notions du péché, que vous avez cent et cent fois désobéi aux commandements de Dieu ; et vous savez qu'il a solennellement déclaré : Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites au livre de la loi pour les faire (Gal. III, 10).
Comment apaiserez-vous son déplaisir. Par votre repentance ? Mais que vaut-elle ?
Vous regretterez vos péchés parce que vous voyez qu'ils mettent en péril votre bonheur éternel ; vous vous repentirez, parce que vous espérez par-là être sauvé et gagner le ciel ; mais pensez-vous qu'un motif aussi intéressé pourra engager Dieu à vous pardonner ?
D'ailleurs, en admettant que votre repentance soit sincère et complète, la repentance peut-elle expier le péché ? Peut-elle satisfaire aux exigences de la justice ?
La repentance et les remords du criminel empêcheront-ils la loi de s'exécuter ? Vos faibles regrets du passé pourront-ils vous dispenser du châtiment que Dieu a attaché à la transgression de la loi : L'âme qui péchera mourra (Ezéch. XVIII, 4). Ne cherchez pas à vous tromper par une fausse espérance ; Dieu ne peut pas ne pas observer, ne peut pas mettre de côté la sanction solennelle qu'il a donnée à ses lois.

Mais peut-être vous détournerez-vous de vos péchés pour jeter un regard sur vos vertus, et les invoquerez-vous en votre faveur ; vous pensez qu'il y a plus d'un point recommandable dans l'histoire de votre vie. Vous avez été bon et charitable, vous avez lu votre Bible, vous avez prié, vous avez été à l'église ; Dieu aura bien quelque égard aux bons côtés de votre caractère, il prendra en considération ce que vous avez fait de bien, il établira une juste compensation entre le bien et le mal, et ainsi, votre compte sera équitablement réglé.
Ah ! que vous connaissez peu la nature et l'étendue de la sainteté que Dieu requiert de ses créatures. Les actions que vous estimez les meilleures et les plus brillantes sont encore souillées à ses yeux ; elles n'ont pas été faites par amour pour lui, elles n'ont donc aucune valeur.

Votre conduite à l'égard de votre prochain peut avoir été digne d'éloges ; mais Dieu ne voit pas avec les yeux de l'homme ; il regarde au coeur avant tout, et s'il découvre que vous, vous-même, avez été le centre de votre vie, de vos actions, de vos pensées, et que sa gloire, loin d'avoir été le premier et principal objet qui ait influencé toute votre existence, n'a eu au contraire que peu ou point de place dans votre coeur, combien son juste jugement tiendra en petite estime et même de nulle estime vos plus belles actions : Tu n'as point glorifié le Dieu dans la main duquel est ton souffle et toutes tes voies (Dan. V, 23).

Vous avez vécu sans lui dans le monde, vous ne vous êtes pas soumis à son autorité, vous ne l'avez pas honoré et cependant vous recherchez et vous demandez son approbation. Vous mettez en avant certaines actions auxquelles il manque la qualité essentielle qu'il exige, et vous vous imaginez qu'il les acceptera et les agréera.
En supposant même que vous puissiez les présenter à Dieu, à quoi vous servirait, devant lui, cette fraction de bien ? Il vous demande une vie entière passée dans la sanctification ; une seule déviation dans le sentier de l'obéissance, et vous n'êtes plus à ses yeux qu'un transgresseur de la loi, et vos péchés sont en plus grand nombre que les cheveux de votre tête ; il est donc impossible que vous soyez justifié par les oeuvres de la loi, et si vous n'êtes pas justifié, vous êtes condamné : il n'y a pas d'alternative.

Quelle est donc vaine et illusoire la propre justice !
Quelle est fausse l'idée que nous pouvons, en tout ou en partie, nous mettre nous-mêmes à l'abri du déplaisir et du mécontentement de notre Créateur. Quelle est dangereuse la paix qui résulte d'une conception aussi erronée de notre véritable position.

Renoncez donc à toute espérance d'atteindre le ciel par le chemin de vos mérites personnels ; écoutez la voix de votre Sauveur lorsqu'il vous dit : Je suis le chemin, la vérité, la vie, nul ne vient au Père que par moi (Jean XIV, 6) ; Voici l'agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde (Jean I, 29).
Ne persistez donc plus dans vos vaines tentatives pour établir votre propre justice et soumettez-vous sans tarder à la justice de Dieu. Rejetez loin de vous votre confiance en vous-même, confiez-vous aux mérites de votre Sauveur, et vous serez pardonné, justifié, accepté : Crois au Seigneur Jésus-Christ et tu seras sauvé (Actes XVI, 31).

Mais si vous vous fiez à votre obéissance de la loi, vous êtes perdu ; pourquoi hésitez-vous ? Le Sauveur a complètement et librement expié le péché, de telle sorte que Dieu peut maintenant être juste et justifier celui qui a la foi en Jésus (Rom. III, 26). La foi en lui vous délivrera des accusations de votre conscience, des châtiments de la loi que vous avez violée, et vous introduira dans la glorieuse liberté des enfants de Dieu.
C'est alors que commencera dans votre coeur et dans votre vie cette véritable sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur.
Un nouveau principe d'obéissance surgira en vous, et le puissant mobile de l'amour vous conduira à vivre pour Celui qui est mort et ressuscité pour vous, et à glorifier Dieu dans votre corps et votre esprit qui lui appartiennent. Il n'y a d'ailleurs ni paix ni sûreté sans la foi en Christ ; cette foi qui repose avec gratitude et joie sur son sacrifice et qui produit des fruits à la gloire de Dieu. À l'heure de la mort, toute autre espérance que celle qui s'attache à la croix nous paraîtra de nulle valeur.

Un prêtre catholique, en Autriche, visitait une femme dangereusement malade et distinguée par son humilité et sa piété. En s'efforçant de la préparer pour le moment solennel qui approchait, il lui dit : « Je ne doute pas que vous ne mouriez calme et heureuse.
- Qu'est-ce qui vous le fait croire ? demanda la mourante.
- Parce que votre vie a été remplie de bonnes oeuvres. »
Elle soupira et répondit d'un ton sérieux : « Si je meurs en me confiant aux bonnes oeuvres dont vous me parlez, je tiens pour certain que je serai condamnée ; non, ce qui me tranquillise à cette heure suprême, c'est que je me confie en Jésus-Christ mon Sauveur. »
Ces paroles sorties de cette bouche mourante, révélèrent, par la bénédiction de Dieu, la voie du salut au prêtre, qui jusqu'alors avait vécu dans sa propre justice ; et dès lors il fut heureux d'annoncer aux autres le Sauveur qu'il avait trouvé : Nous avons cru en Jésus-Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi en Christ (GaI. II, 16).

Aurez-vous la paix avec Dieu, lorsque le voile léger qui sépare le temps de l'éternité sera enlevé, et que vous passerez de l'un à l'autre ?
Si vous ne le pensez pas, cherchez-la, dès à présent, dans le Seigneur Jésus-Christ. Considérez toutes les autres choses comme une perte, pourvu que vous puissiez gagner Christ, et que vous soyez revêtu, non pas de votre propre justice qui est celle de la loi, mais de celle qui, par la foi en Jésus, est la justice de Dieu.
Vous avez peut-être travaillé pendant bien des années à vous mettre en état de paraître au ciel, mais vous n'avez pas réussi ; vous n'avez pas trouvé cette paix et cette pureté que vous désiriez si ardemment. Pourquoi cela ? Parce que ce n'a point été par la foi, mais par les oeuvres de la loi (Rom. IX, 32).

Un Indien et un homme blanc avaient reçu une forte impression d'un sermon qu'ils avaient entendu et qui traitait surtout de la valeur de l'âme et de l'importance du salut. Il s'écoula assez longtemps avant que l'homme blanc trouvât la paix et la joie par la foi ; mais lorsqu'il y fut parvenu, il appela son humble ami l'homme de couleur et lui dit : « Comment se fait-il que vous soyez si vite arrivé au bonheur, tandis que j'ai été sur le point de me laisser abandonner au désespoir ?
- Oh ! frère, répondit l'Indien, je vais vous le dire. Il est venu un prince très riche, il a offert de vous donner un habit neuf, mais vous avez regardé vos vêtements et vous avez dit : « Je ne sais trop, mon habit me paraît assez bon, je crois qu'il me durera encore un peu. » Ce prince m'a aussi offert un habit neuf ; je regarde ma vieille couverture, et je dis : « Elle ne vaut plus rien ; » je l'ai jetée loin de moi et je me suis vêtu de l'habit neuf.
Vous avez essayé, frère, de garder votre justice propre, pendant quelque temps ; il vous répugnait d'y renoncer ; mais moi, pauvre Indien, je n'en avais point, c'est pourquoi j'ai été tout de suite heureux d'avoir celle du Seigneur Jésus-Christ. »

Si vous avez de même, cher lecteur, conservé votre habit au lieu d'accepter immédiatement la robe de noce sans défauts et sans taches que Dieu vous a préparée, ne tardez plus à vous en revêtir, et à entrer ainsi dans le plan du salut de Dieu. Confiez-vous en Christ, couvrez-vous de ses mérites comme la seule base de votre confiance. Lorsqu'il était sur la croix, ses dernières paroles furent : « Tout est accompli. »
Oui, tout ce que la justice de Dieu exigeait pour l'expiation des péchés et pour sa réconciliation avec le pécheur, a été alors parfaitement accompli. Nos prières, nos larmes, nos vertus, nos actes de repentance, rien de tout cela ne peut ajouter la moindre valeur à l'oeuvre parfaite de Christ, ni contribuer en un degré quelconque à notre justification.
Par la résurrection du Sauveur d'entre les morts, par son ascension au ciel, Dieu a témoigné publiquement de son juste déplaisir contre le péché, mais aussi il a déclaré qu'il tenait pour agréable le sacrifice de Christ ; et si Lui est parfaitement satisfait de l'expiation accomplie par son Fils bien-aimé, oserons-nous douter de son efficacité et de sa valeur ?
Et cependant nous ne faisons pas autre chose lorsque nous nous efforçons de trouver en nous-mêmes quelque mérite qui ajoute à cette expiation de notre péché ou qui nous recommande à la bonté de Dieu. Ah ! craignons plutôt d'insulter ainsi pratiquement le Seigneur, et craignons de faire retomber sur nos têtes la condamnation de ceux qui rejettent tout à fait le plan que Dieu a formé pour le salut des hommes, et qui ne veulent pas obéir à l'Évangile de Christ.

Écoutez, cher lecteur, écoutez l'invitation pleine de miséricorde et de joie qui retentit encore à nos oreilles lorsque nous contemplons la croix : Venez à moi, vous tous qui êtes travaillés et chargés et je vous soulagerai (Math. XI, 28).
Pécheur fatigué, fatigué d'efforts incessants et insuffisants pour arriver à la justice par vous-même, levez-vous, maintenant, et allez à votre Sauveur ; allez trouver en Lui votre sagesse, votre justice, votre sanctification, votre rédemption. Celui qui n'avait point commis de péchés, a été fait péché pour vous, afin que vous devinssiez justes devant Dieu par lui (2 Cor. V, 21).
Croyez-le, et la paix de Dieu qui passe toute intelligence remplira votre coeur.

Mon cher lecteur, qui êtes avancé dans la vie, si vous êtes justifié par la foi, cette paix vous appartient déjà ; entretenez-la, nourrissez-la par un recours continuel au Seigneur.
Ne vous appuyez sur rien de ce qui est à vous, non pas même sur les fruits que, par sa grâce, il vous a donné de produire.
Ce n'est pas la sanctification qui est votre titre pour entrer au ciel, mais elle vous prépare à y entrer.
Tout votre espoir, toute votre attente doivent reposer uniquement sur l'oeuvre parfaite de votre Sauveur : Vous êtes accomplis en Lui (Col. II, 10).


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