Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SOIR DE LA VIE
OU
PENSÉES POUR LES VIEILLARDS





LA FORCE PROMISE.

  Pendant notre voyage à travers le désert pour nous rendre au pays de la promesse, nous sommes soumis à bien des contrariétés, des difficultés, des épreuves.
- Nous sommes des soldats, il nous faut donc combattre le bon combat de la foi ;
- nous sommes des pèlerins, il nous faut donc avancer en dépit des dangers ;
- nous sommes des serviteurs, nous devons donc obéir implicitement à notre maître ;
- nous sommes des enfants, nous ne devons donc pas mépriser le châtiment de notre Père, ni nous décourager lorsqu'Il nous reprend ;
- nous sommes des candidats à la couronne de gloire : « Il nous faut donc parcourir avec patience la course qui nous est proposée. »

Il y a des devoirs à remplir, des tentations à surmonter, des penchants à dompter, des chagrins à supporter ; - toutes ces choses pressent quelquefois lourdement sur notre esprit. La lutte est longue, la croix est lourde ; c'est par le chemin des tribulations que nous arrivons lentement au lieu du repos.
Il est nécessaire que nous soyons forts et de bon courage, si nous voulons persévérer fidèlement dans ce chemin difficile et fatigant. Il n'y faut apporter ni indolence, ni hésitation, ni crainte, ni sotte complaisance pour nous-mêmes ; mais de la patience, du sérieux, et de la fermeté dans ce que nous avons à faire.

Il est aisé de dire ceci, de penser cela ; - la difficulté c'est d'agir en conséquence ; nous sommes si facilement découragés et intimidés. La conscience de notre faiblesse, le souvenir de nos chutes répétées, nous font soupirer sur le passé, et craindre pour l'avenir. Lorsque les années augmentent, et avec elles les infirmités corporelles et mentales, nous sentons avec plus d'intensité à quel point nos forces naturelles sont insuffisantes pour soutenir la lutte spirituelle, ou pour supporter les souffrances physiques ; il nous semble même par moments que nous succomberons sous le poids des épreuves lorsqu'elles seront là.

Il est bon à toutes les époques de notre vie chrétienne de nous faire une idée juste de nos forces ; mais le chrétien avancé en âge, pas plus que le jeune chrétien, n'est en état de se préserver par ses propres forces des atteintes du péché et de la douleur.

Toutefois, à chacun le Tout-Puissant promet aide et secours, et cette promesse a bien plus de puissance pour le vieillard qui a appris par une longue expérience à se défier de lui-même. Ta force, dit le Dieu d'Israël, durera autant que tes jours (Deut. XXXIII, 25).
Dans le temps de la détresse : Ne crains point, dit-il, car je suis avec toi (Esaïe XLI, 10).
Quand les difficultés et les dangers se rencontreront sur votre chemin, ne vous laissez pas décourager par le sentiment de votre faiblesse et de votre incapacité : Hors de moi vous ne pouvez rien faire ; c'est vrai, mais : Ma grâce te suffit et ma force se manifeste dans ta faiblesse.

Prenez donc courage, en écoutant ces assurances répétées du grand Dieu des cieux, réjouissez-vous de ce qu'Il peut : Suppléer selon ses richesses à tout ce dont vous aurez besoin, et de ce qu'il vous donnera sa gloire par Jésus-Christ (Phil. IV, 19).
Car rappelez-vous que la force qu'Il vous garantit est une force complète : Ta force durera autant que tes jours ; l'une sera mesurée en rapport de la longueur des autres. Il serait tout naturel que les besoins du moment, que les exigences de l'avenir pussent vous causer des inquiétudes et des soucis si votre Dieu ne s'était pas engagé à vous préparer pour toutes les éventualités et à vous aider à porter votre fardeau. Mais puisque le Créateur tout-puissant a promis de donner à son peuple l'énergie spirituelle qui lui est indispensable dans le conflit perpétuel où il est engagé, vous pouvez vous écrier avec le psalmiste reconnaissant : L'Éternel est ma roche, et ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu fort, je me confierai en Lui (Ps. XVIII, 2).
Oui, confiez-vous en Lui en tout temps, car en Jéhovah réside la force éternelle. Ne vous laissez pas troubler lorsque vous verrez arriver des épreuves nouvelles et plus nombreuses encore ; vous pouvez compter avec assurance que si une nouvelle mesure de forces vous est nécessaire, elle vous sera donnée.
Il se peut que vous entrevoyiez quelque grande catastrophe dans le lointain, et il vous semble que lorsqu'elle sera là vous succomberez sous le faix. Ah ! c'est que vous estimez votre capacité de souffrir et de supporter par ce qu'elle est à présent ; vous supposez que dans votre état de faiblesse actuelle, vous serez appelé à une rencontre plus difficile que toutes celles qui ont précédé, et vous prévoyez avec tristesse une chute qui vous parait impossible à éviter.

Mais ne voyez-vous pas que votre conclusion est tirée d'un point de départ faux ; vous n'aurez pas à lutter contre de plus grandes difficultés à moins que vous ne soyez en état de les surmonter ; Dieu ne vous appellera pas à remplir de nouveaux devoirs, à supporter de nouvelles épreuves sans vous avoir auparavant donné toute la force qui vous sera nécessaire. La force qui nous est promise est une force quotidienne : ta force durera autant que tes jours. Il ne faut pas vous attendre à avoir en quelque sorte sous la main une provision de forces qui vous durera longtemps ; ni vous efforcer de faire durer au lendemain la force qui vous a été promise pour aujourd'hui ; à chaque lutte ou souffrance nouvelle, vous êtes tenu de chercher en haut une force correspondante. (Le Seigneur ne donne pas aujourd'hui pour demain ; mais il donnera certainement aujourd'hui pour aujourd'hui et demain pour demain. - Cette parole est d'Adolphe Monod, N. du T.).

Le secours spirituel que vous demandez vous sera accordé au bon moment. Il se peut que vous ne soyez pas seulement avancé en âge, mais aussi en expériences chrétiennes ; et cependant vous avez encore à apprendre qu'il vous faut dépendre aussi complètement, aussi constamment de la bonté providentielle de Dieu que dans le commencement de votre vie religieuse. Jour par jour, heure par heure, minute par minute, confiez-vous en Lui, regardez à Lui.

La force que le Seigneur accorde à ses enfants, est précisément celle qui leur convient. Les jours de notre vie spirituelle présentent une aussi grande variété que ceux de notre vie temporelle ; tantôt brillants d'espérance et de bonheur, tantôt assombris par les déceptions et le chagrin. Il est des journées qui paraissent s'écouler tout entières au milieu des fleurs et des vertes prairies ; et d'autres, où notre chemin passe à travers les épines et les broussailles d'une sombre forêt, ou sur le bord d'un précipice. Nous grimpons dans certains moments la colline de la Difficulté, dans d'autres nous redescendons péniblement dans la vallée de l'ombre de la Mort. Mais la grâce de Dieu s'adapte d'une manière si merveilleuse à chacune des phases de l'histoire de son peuple.
Ne l'avez-vous jamais remarqué, cher lecteur ? N'avez-vous jamais senti à l'heure de la détresse, l'exactitude minutieuse avec laquelle Dieu exécutait ses promesses envers vous, et avec quelle délicate prévoyance il adaptait ses dons variés à vos besoins ; pourquoi n'attendriez-vous pas pour l'avenir ce que vous avez reçu dans le passé ; croyez donc que sa force sera ce qu'elle doit être aussi bien que suffisante.

Que se passe-t-il chez vous aujourd'hui ? êtes-vous atteint de quelque infirmité physique ? votre santé décline-t-elle, votre énergie s'affaiblit-elle, vos facultés s'émoussent-elles l'une après l'autre ?
En un mot, êtes-vous dans cet état décrit en termes si saisissants par l'Ecclésiaste : Lorsque les gardes de la maison trembleront et que les hommes forts se courberont, et que celles qui moulent cesseront parce qu'elles auront été diminuées ; et quand celles qui regardent par les fenêtres seront obscurcies ; quand aussi l'on craindra ce qui est en haut et qu'on tremblera en allant ; quand l'amandier fleurira, et quand les cigales se rendront pesantes, et que l'appétit s'en ira (Eccl. XII, 5, 7).
Dans ce cas rappelez-vous la promesse de Dieu : Je vous porterai jusqu'à votre blanche vieillesse (Esaïe XLVI, 4).
Vous porter ! - Il ne vous laissera pas vous tirer d'affaire du mieux que vous pourrez sous le fardeau de la vieillesse, mais Il vous soutiendra de son bras éternel. Il vous aidera à supporter avec sérénité et douceur les épreuves, conséquences de l'affaiblissement de votre nature corporelle.

Êtes-vous plutôt aujourd'hui sous l'influence d'un accablement d'esprit ? Les infirmités et les souffrances du corps affectent souvent notre état spirituel ; elles l'attristent et jettent un voile sur nos meilleures espérances. Notre esprit ressemble souvent à un verre taché qui assombrit ce qui est brillant et rend plus ténébreux encore ce qui est déjà sombre.
Des bagatelles nous troublent, nous découragent, des ombres même nous effraient. Autour de nous, devant nous, tout est noir et triste. Mais il est un Être qui sait de quoi nous sommes faits et qui se souvient que nous ne sommes que poudre ; il tranquillisera et fortifiera nos esprits à la fois agités et craintifs. N'ayons pas honte de lui dévoiler nos faiblesses mentales ; il éprouve pour chacun de nous plus encore que la tendresse d'un père ; il nous consolera comme une mère console son enfant. C'est lui qui donne de la force à celui qui est las, et qui multiplie la force de celui qui n'a aucune vigueur (Esaïe XL, 29).

Serait-ce encore le jour d'une lutte spirituelle ? Vous sentez-vous retardé et comme retenu dans les efforts que vous faites pour remporter le prix qui est en Jésus ?
Vos ennemis invisibles vous font-ils l'effet d'augmenter en nombre ? Leurs assauts sont-ils plus répétés et votre coeur serait-il prêt à céder à la tentation ?
Il est quelquefois permis au grand adversaire de l'humanité d'attaquer avec un redoublement de violence l'âme des chrétiens âgés.
Des péchés que le fidèle croyait domptés depuis longtemps paraissent renaître avec une vivacité toute nouvelle ; des pensées, des sentiments en complet désaccord avec son coeur régénéré se présentent presque de force à son esprit, et les dards cruels du méchant l'atteignent sans pitié.
Passez-vous par cette douloureuse expérience ? Toutefois n'en soyez ni alarmé ni découragé. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tenté au-delà de vos forces ; il vous aidera à remporter la victoire dans votre dernière lutte avec un ennemi qu'il a déjà vaincu. Revêtu de l'armure que le Seigneur vous a préparée, saisissant les armes qui vous rendront capable par sa grâce de repousser et de terrasser vos ennemis spirituels, vous pourrez résister lorsque le mauvais jour viendra. Il est vrai que vous êtes faible, mais sa force s'accomplit dans la faiblesse ; vos infirmités sont nombreuses, mais sa puissance est avec vous. Ne craignez donc rien ; regardez au chef de votre salut ; suivez ses directions, appuyez-vous sur lui et vous serez à la fin plus que vainqueur par celui qui vous a aimé (Rom. VIII, 37).

Ou peut-être êtes-vous sous la pression d'une détresse temporelle ?
Êtes-vous pauvre ? vous manque-t-il le nécessaire, le bien-être ?
Hors d'état de fournir à vos besoins par le travail de vos mains, en êtes-vous réduit à dépendre de la charité d'autrui ?
Ceux qui vous sont chers seraient-ils dans l'adversité ?
Êtes-vous le témoin involontaire de souffrances que vous ne pouvez soulager, ou êtes-vous contraint d'entendre des plaintes auxquelles vous êtes hors d'état de remédier ?
Avez-vous perdu quelque parent bien-aimé, quelque ami précieux avec qui vous viviez dans une intime union et de qui vous attendiez sympathie et affection ?
Sont-ce là ou à peu près les croix que vous avez à porter, et vous sentez-vous fléchir sous leur poids ?

Rejetez votre fardeau sur le Seigneur et il vous soutiendra. Il fortifiera votre foi jusqu'à croire que ces mystérieuses dispensations sont nécessaires pour votre bien véritable ; il fortifiera votre amour jusqu'à recevoir avec douceur et gratitude la discipline qu'un bon et tendre Père vous envoie ; il fortifiera votre espérance jusqu'à éprouver l'avant-goût de ces choses glorieuses qui sont invisibles et éternelles, et à compter que les souffrances du temps présent ne peuvent supporter un instant de comparaison avec la gloire qui doit être révélée en nous (Rom. VIII, 18).
Mais il approche rapidement le jour où vous demanderez avant tout et par dessus tout le secours de la main du Tout-Puissant ; - ce jour, c'est celui de la mort.
Ah ! c'est un jour solennel pour tous et pour le chrétien aussi. Tant de mystère et d'obscurité plane sur ce dernier moment de combat, qu'il ne peut être envisagé qu'avec sérieux et respect par tout esprit réfléchi ; et si le chrétien est doué d'un caractère timide, impressionnable, il frémira peut-être à la pensée de la mort et sera toute sa vie soumis à cet esclavage de la crainte. Mais pourquoi redouteriez-vous l'approche du dernier ennemi ? Si Dieu a promis de vous donner des forces selon la mesure de vos jours, il est bien certain qu'il sera fidèle à sa promesse au jour de votre agonie. Il se tiendra près de vous lorsque vous passerez dans la sombre vallée ; son bâton et sa houlette vous guideront et vous consoleront. Lorsque votre coeur et votre chair viendront à défaillir, il sera votre force et votre portion pour toujours.

Une jeune chrétienne disait une fois à un ministre : « Quoique je mette toute ma confiance en mon Sauveur, et que je me réjouisse en Lui comme m'appartenant, cependant lorsque je pense à la mort, elle me paraît terrible encore. »
- Elle était à cette époque en parfaite santé.
Le ministre lui répondit : « Ne doutez pas que, suivant cette parole de notre Dieu, Ta force durera autant que tes jours, vous aurez pour le jour de votre mort la grâce qui vous sera nécessaire. »
- Quelque temps après, cette jeune personne fut atteinte d'une maladie mortelle, mais la paix la plus complète remplissait son coeur ; et souvent elle disait à sa mère et à ses soeurs qui entouraient son lit : - « Oh ! je sens aujourd'hui la vérité de cette assurance qui m'a été faite que j'aurais au jour de ma mort la grâce qui me serait nécessaire ! »

Enfin, il y aura le jour du jugement dernier, le jour où les morts seront réunis devant le trône de l'Éternel, et où ils entendront sortir de sa bouche la sentence irrévocable qui fixera leur destinée pour toujours.
Comment aurez-vous le courage de l'écouter !
Comment pourrez-vous demeurer avec calme devant ce redoutable tribunal, écouter les souvenirs du passé et le jugement pour l'avenir ?
La force vous sera donnée pour cette heure à jamais solennelle ; et une force telle, que vous rencontrerez sans crainte le regard profond de Celui dont les yeux sont trop purs pour voir le mal. Vous recevrez la douce assurance qu'il n'y a point de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ ; - que revêtu de la robe de justice, sanctifié par son St-Esprit, vous êtes net de tout péché aux yeux du Seigneur. Qui vous accusera si Dieu lui-même vous justifie ?

Oui, sa promesse bénie : « Ta force durera autant que tes jours, » recevra son exécution ; pendant votre vie, à l'heure de votre mort, devant le tribunal de Dieu, elle se réalisera pleinement et abondamment. Quelle immense consolation que de savoir avec certitude que quelque difficile et fatigant que puisse être le sentier du devoir et de la souffrance, Dieu nous accordera la force qui nous est nécessaire et dans la mesure qui nous est indispensable pour nous amener en sûreté à la Canaan céleste !

Le Dr Doddridge se promenait un jour en proie à un grand accablement d'esprit ; ses épreuves étaient particulièrement pesantes ; il n'y voyait aucune issue et se sentait fort découragé ; en passant devant la porte ouverte d'une chaumière, il entendit la voix d'un enfant qui répétait ces paroles : « Ta force durera autant que tes jours. » L'effet qu'elles produisirent sur ce coeur attristé est indescriptible : son accablement disparut et son coeur fut inondé de paix et de joie.

Oui, une simple promesse de Dieu suffit pour dissiper nos craintes et réjouir nos coeurs. Nos faiblesses et nos besoins sont nombreux, mais il les connaît tous, et il peut et veut fournir à tout ce qu'il nous faut. Recherchons donc l'Éternel et sa force (Ps. CV, 4).
Que votre prière fervente et habituelle soit : « Donne ta force à ton serviteur ; fortifie-moi selon ta parole. » - Ce sont ceux qui s'attendent au Seigneur qui sentiront leurs forces renouvelées : Attends-toi donc à l'Éternel, demeure ferme et il fortifiera ton coeur (Ps. XXVII, 14).
La fidélité de Dieu est votre garantie de l'exécution de ses promesses : La force d'Israël ne mentira point, elle ne se repentira point (1 Sam. XV, 29). Il a dit et ne le fera-t-il point ? il a parlé et ne le ratifiera-t-il point ? (Nombres XXIII, 19).
Sa conduite envers son peuple dans les jours d'autrefois, est un gage de sa promptitude à l'aider à présent, car : II est le même hier, aujourd'hui et éternellement (Hébr. XIII, 8).
Il a été la force du pauvre, la force de l'infortuné dans ses détresses, et il est notre refuge et notre force dans le temps actuel. Allons donc avec assurance au trône de la grâce, afin que nous obtenions miséricorde, et que nous trouvions grâce, pour être aidés dans le besoin (Hébr. IV, 16).
Nous ne devrions jamais hésiter à solliciter la grâce de Dieu, car il n'y a de sa part à Lui aucune hésitation à l'accorder. Le sentiment de notre faiblesse, un cri du coeur vers Lui, voilà tout ce qu'Il exige avant de départir ses dons.

Mais comment cette force se communique-t-elle ? C'est le don de Dieu et c'est par la foi qu'on le saisit. La foi est la main qui s'empare des promesses de Dieu, et communique à l'âme une énergie victorieuse.
Le St-Esprit par lequel sont accordées toutes les bénédictions spirituelles, communique au chrétien la force qu'il lui faut et lui enseigne à l'embrasser par la foi. Cette foi peut être faible, mais son efficace dépend avant tout de sa réalité et non du degré de sa force ; si donc nous nous confions sincèrement en Dieu par Jésus-Christ, nous pouvons être certains que le secours sur lequel nous comptons et que nous avons demandé nous sera accordé.
Cependant s'il est vrai qu'un degré de foi sincère quoique faible, forme un canal par lequel la grâce de Dieu pénètre dans nos coeurs, il est également vrai qu'une foi forte et vivante est plus encore à la gloire de Dieu, et qu'elle nous met en état de recevoir une mesure plus grande de ce secours céleste, que celle que nous avons eue jusqu'à présent : Qu'il vous soit fait selon votre foi, a dit le Seigneur (Matth. IX, 29) ; par conséquent, si nous désirons courir sans fatigue, marcher sans lassitude, et nous envoler comme des aigles vers notre patrie céleste, il faut que la requête des disciples devienne la nôtre : « Seigneur, augmente-nous la foi ! »

Vos pérégrinations dans le désert, mon cher lecteur, approchent peut-être de leur fin. Dans peu de temps vous serez appelé à traverser le Jourdain et à entrer dans la terre promise ; et cependant, comme nous l'avons déjà dit, vous pouvez être accablé par de nouvelles épreuves à la dernière période de votre long et pénible voyage. Il n'y a point d'exemption de chagrin jusqu'à ce que nous ayons atteint ce bienheureux pays où Dieu essuiera toute larme de nos yeux, et nous donnera cette plénitude de joie qui est inséparable de sa présence.
Mais en pensant au soir de la vie, à la nuit de la mort, et à la solennité du jugement dernier, dites avec le psalmiste : Je marcherai dans la force du Seigneur Éternel ; je ne raconterai que ta justice (Ps. LXXI, 16),
Et comme lui : Vous irez de force en force pour vous présenter devant Dieu en Sion (Ps. LXXXIV, 8).


Table des matières

Page précédente:
Page suivante:
 

- haut de page -