Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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(Jean 17.17)
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HISTOIRE DE LA TERRE



LA RÉVÉLATION ET LA GÉOLOGIE.

CHAPITRE PREMIER.

Histoire de la Terre d'après la Bible.

Chercher dans la Bible l'histoire de la terre est aux yeux de plusieurs une fâcheuse imprudence. Nos Livres saints, répète-t-on, ont pour but unique la gloire de Dieu et le salut de l'homme ; ils ne contiennent aucun enseignement formel sur le monde physique, et l'on ne fait que les compromettre en leur demandant ce qu'ils ne peuvent pas donner. Mais un tel langage est en contradiction directe avec l'esprit et la lettre des Saintes Écritures. Elles renferment en effet des révélations toutes spéciales sur les origines de la terre et des cieux, sur leur transformation finale, sur les grandes crises qu'a subies notre globe pendant le développement de l'humanité, et au point de vue des écrivains inspirés, la nature et le monde moral, étant l'oeuvre d'un même Dieu et les deux parties d'un même tout, se tiennent par des liens si intimes qu'on ne peut faire l'histoire de l'un sans indiquer en même temps celle de l'autre. La Bible ne serait pas le livre de la vérité si tout en nous conservant le souvenir de la chute et du salut de l'homme, elle ne nous avait point dit les effets que ce salut et cette chute ont produits sur le monde physique, si le récit apocalyptique qu'elle nous fait de la création d'Adam et d'Eve n'avait pas été précédé de la page qui raconte la création de la terre, et si les prophéties relatives aux destinées futures de l'humanité n'avaient jeté aucune lumière sur celles de sa patrie. Il en est de la terre et de l'homme comme du corps et de l'âme.

Le corps est l'oeuvre de Dieu tout aussi bien que l'âme, et si dans la Bible l'Esprit-Saint le flagelle sans pitié, s'il ordonne qu'on le tienne en servitude et qu'on le dompte par le jeûne, ce n'est point qu'il veuille l'anéantir, c'est bien au contraire qu'il l'aime et qu'il entend le ressusciter.
Le péché a fixé sa demeure dans notre chair, il faut l'en expulser par de violents moyens, mais une fois que l'esclave rebelle aura été détrôné par la volonté de l'âme sanctifiée, et purifié par la mort dans le creuset du sépulcre, il rentrera dans les faveurs de Dieu qui même le rendra spirituel, brillant et glorieux.

La Bible, sans jamais élever le corps au niveau de l'âme, le perd aussi peu de vue que la terre ; la Genèse nous met sous les yeux la création du corps d'Adam comme elle fait celle de notre globe, et le dogme de la résurrection de la chair est, de même que celui de la transformation future du monde, une partie intégrante et nécessaire de la doctrine chrétienne. Cette doctrine forme un ensemble organique dont on ne saurait supprimer une partie sans altérer complètement l'harmonie de l'ensemble.

Les liens qui unissent la terre et l'homme sont nombreux et divers. Nous tenons à la nature par notre corps, qui nous met dans l'absolue dépendance des éléments et des substances qui nous font vivre. Nous tenons à la nature par notre âme, qui resterait plongée dans les ténèbres de l'instinct où elle passe les premiers temps de son existence, si les choses visibles ne développaient ses facultés endormies.
Le monde moral se relie au monde physique par des analogies si nombreuses que, pour exprimer nos idées abstraites, nous ne faisons que donner un sens nouveau aux mots qui désignent des objets sensibles. Le Sauveur savait même de son divin regard lire dans les phénomènes de la nature tous ceux du règne de la grâce. Il y a enfin entre la terre et l'homme, une sorte d'harmonie préétablie qui les fait marcher toujours du même pas.

La terre s'était mise la première en route ; dans les six journées cosmogoniques de son développement, elle allait en quelque manière à la recherche, à la rencontre de l'homme, et Dieu le lui donna quand il la vit arrivée à un degré de très grande bonté.

Mais bientôt l'homme pèche, elle est maudite à cause de lui et se couvre de ronces et d'épines (Gen. I, 31 ; III, 18).
Elle maudit à son tour Caïn qui lui a fait boire le sang de son frère (Gen. IV, 11.).
Dieu l'a détruite (Gen. VI, 13.) par le déluge pour ensevelir sous ses ruines une race coupable.
Dans le cours de l'histoire, quand le riche opprime et dépouille les pauvres, elle crie contre lui (Job XXXI, 38-40).
Quand les forfaits d'un peuple s'appesantissent sur elle, elle tremble, elle chancelle, elle tombe pour ne plus se relever (Esaïe XXIV. Comp. Proverbes XXX, 21-23.).
Quand ils l'ont entièrement souillée, elle vomit au loin ses habitants ou les consume (Lévitique XVIII, 27-30).
Sont-ils au contraire justes et pieux, elle obtient sans peine des cieux la pluie, la rosée, la chaleur, et elle répond avec joie aux demandes que lui font le froment, la vigne et l'olivier (Osée II, 21-23.). Elle obéit d'ailleurs, comme un docile serviteur, à la voix puissante d'un Moïse et d'un Josué, d'un Samuel, d'un Élie, d'un Esaïe.

Lors de la venue du Fils de Dieu, elle voit apparaître au ciel une étoile nouvelle ; elle frémit et s'entr'ouvre à sa mort au milieu de mystérieuses ténèbres. De nos jours la terre ne semble plus nous témoigner sa redoutable sympathie que par les cruels fléaux dont elle châtie notre profonde corruption. Mais un temps viendra où elle se relèvera avec l'homme de leur commune chute et de leur misère commune ; elle franchira même avec lui le seuil de l'éternité et participera à sa gloire future.
Tant est intime, d'après la Bible, l'union de la nature et de l'humanité ! Cette union est la clef de tous les enseignements des Livres Saints sur le monde physique, et c'est en ayant toujours présent à l'esprit ce grand fait que nous allons tenter de reconstruire l'histoire de la terre.

Si nous remontons, la Bible à la main, le cours des temps, nous apercevons, à une distance incommensurable, au delà même du chaos, une terre et des cieux qui sortent des mains de Dieu, brillants de la lumière la plus pure (Genèse I, 1). Ce monde est, d'après la poétique expression du livre de Job (XXXVIII, 7), celui de l'aurore ou du commencement, et cette aurore des siècles est le temps où l'univers, exempt encore de tout péché, jouissait d'une félicité semblable à celle d'Adam et d'Eve dans leur paradis.

Nous tournons nos regards vers le côté opposé ; et dans l'avenir s'offre, assez près de nous, un monde éternel où la terre occupe la place d'honneur, et qui resplendit du plus vif et doux éclat. Toutefois, dans un coin de cet univers est un étang de feu et de soufre où des anges et des hommes ont été précipités ensemble (Apocal. XX, 10 ; XIX, 20 ; XXI, 8 ; XXII, 15.) ; c'est la fosse commune où le vainqueur, après une sanglante bataille, jette tous les cadavres de l'ennemi.
Mais ces morts vivent dans leur mort, subissant la peine de leur crime ; car ils se sont révoltés contre Dieu, et ils ont, dans leur obstination insensée, rejeté sans se lasser le pardon que leur offrait leur Seigneur.

Ainsi donc, le paradis de l'éternité est séparé de celui de l'aurore par un temps où quelque grande révolte et une longue guerre ont troublé l'univers.

Nous ne savons ce qui s'est passé dans le monde des étoiles, dont la paix semble n'avoir point été interrompue par le péché. Tout indique au contraire que le grand théâtre de la lutte des créatures rebelles et de Dieu a été la terre, dont le développement, violemment suspendu, ne s'est fait que par chutes et par relèvements.

La terre de l'aurore, qui était probablement la demeure de Lucifer et de ses légions, a été entièrement détruite à la suite de leur révolte, et ses ruines ont formé ce chaos ténébreux et fluide (Genèse I, 2.) qui a été le berceau de la terre actuelle et des autres astres que comprend le système solaire.
En six jours le Créateur a tiré de cette masse désordonnée un monde nouveau, et la terre était très bonne (Genèse I, 31.) quand le péché, s'y introduisant par une séduction, y sema avec la mort toute espèce de maux. Sous ses coups destructeurs, la nature s'affaissa et se détériora pendant plus de deux mille ans. Puis le mal a semblé rester stationnaire, ou du moins ses progrès depuis Abraham et Moïse sont peu apparents. Mais le Dieu qui a sauvé l'homme, n'a point oublié la terre : elle se relèvera de son état actuel de corruption pour entrer, purifiée par le feu (2 Pierre III, 10-13), dans l'éternité.

La terre primitive ou de l'aurore que Dieu avait créée pure et que le mal moral a transformée en un chaos, nous est inconnue, et nous ne pouvons songer à en faire l'histoire. Il ne saurait être ici question que de notre terre, que le Créateur a restaurée, que le péché a défigurée et que le Sauveur élèvera à son degré définitif de splendeur et de beauté.

Jetons un rapide coup d'oeil sur le point d'où notre terre est partie, sur la route qu'elle suit et sur le but où elle tend.
À son origine notre terre était désordre, solitude, ténèbres et mer. Au terme de son développement, après avoir été transformée par le feu, elle aura une lumière propre, des eaux douces sans aucune mer, des formes symétriques, une population d'hommes aux corps aériens, et des substances étranges qui réuniront la transparence du cristal à la densité et à l'éclat de l'or (Apoc. XXI et XXII.).
Ces deux points extrêmes nous indiquent assez quels changements la terre a subis déjà et doit subir encore tant dans ses relations avec le soleil qui l'illumine aujourd'hui, que dans sa nature interne. Ainsi, pendant le chaos les ténèbres régnaient sans partage ; mais bientôt a paru la lumière et s'est levé le premier matin cosmogonique.
La troisième période de la création a vu le temps se partager entre la nuit et le jour, et si les soirs, sinistres retours du chaos, se sont prolongés jusqu'à la formation de l'homme, au moins n'ont-ils pas séparé le sixième jour du septième qui fut tout matin, toute lumière (Genèse I, 31 ; II, 1-3.).
Aujourd'hui le temps se divise encore pour nous en heures diurnes et en heures nocturnes ; mais la terre de l'éternité ne connaîtra plus ni la nuit ni les ténèbres.

Ainsi encore, la terre n'était primitivement qu'un globe d'eaux ou d'éléments fluides ; au troisième jour c'est du sein d'une mer immense qu'ont surgi les continents, et aujourd'hui même ils n'occupent avec les îles qu'un tiers de notre globe. Mais le feu, qui est né dans son sein on ne sait quand, qui a probablement soulevé les montagnes dès les temps de la création, et qui apparaît pour la première fois (1) dans l'histoire lors de la ruine de Sodome, consumera la terre à la fin des temps actuels, et quand elle revêtira sa dernière forme, les océans avec leurs eaux salées disparaîtront entièrement.

Ainsi, enfin, pendant le chaos et jusque dans la première moitié du troisième jour, la terre était vide, déserte ; elle ne produisit d'abord que des plantes ; puis ses mers et son atmosphère se peuplèrent d'animaux ; les continents reçurent ensuite leurs habitants ; l'homme paraît enfin. Cependant le genre humain a commencé par un couple unique dont la postérité ne s'est répandue que lentement sur les divers continents. Elle s'était déjà multipliée au loin quand le déluge l'obligea à recommencer son oeuvre par le premier bout. Cette oeuvre fut de plus en plus entravée par la mort, qui depuis le grand cataclysme avait réduit la vie humaine à quatre-vingts ans ; de nos jours encore, que de régions fertiles attendent les nations qui auraient dû les cultiver depuis longtemps ! Mais lors de la grande conflagration la terre et la mer rendront leurs morts, les corps ressusciteront transfigurés, et toutes les générations qui se seront succédé sur notre globe depuis Adam et Noé, habiteront en même temps leur vieille patrie renouvelée.

Cette longue histoire de la terre, qui commence avec le chaos et qui se prolonge à perte de vue dans l'avenir, se divise en trois grandes périodes : celle de création, où Dieu restaure le monde détruit ; celle de repos, que l'homme trouble par sa chute, et celle de l'éternité, où le bien et la vie triomphent du mal et de la mort.

1° LES SIX JOURS DE LA CRÉATION.

Cette période comprend six jours ou époques. Ils ont probablement, chacun, la même durée, et une durée fort longue, mais la Genèse ne l'évalue point en années terrestres et nous ne saurions suppléer à son silence.

L'oeuvre des six jours ne concerne pas la terre seule. La terre informe et vide ou le chaos est le berceau de tous les astres du système solaire. Ils se forment ensemble dans les eaux communes ou dans la nébuleuse pendant le premier jour.
Au deuxième les eaux se séparent, la nébuleuse se dissipe, d'un astre à l'autre l'espace devient libre, et ces corps célestes prennent chacun leur figure propre.
Le troisième jour voit la terre soulever au-dessus de la mer ses premiers continents et les couvrir de végétaux, tandis que les autres planètes, les satellites et le soleil traversent une phase analogue.
Ce n'est qu'au quatrième jour que le système solaire reçoit sa forme définitive : alors chacun de ses astres se place à sa distance actuelle avec son double mouvement de révolution et de rotation.
Les deux derniers jours ne concernent que la terre ; mais les écrivains sacrés ne perdent jamais de vue les intimes relations de notre patrie avec les cieux que nous nommerons solaires pour les distinguer de ceux des étoiles fixes ou de l'aurore.

C'est du système solaire que doivent s'entendre, à notre avis, les divers passages qui parlent d'un commun ébranlement, d'une destruction, d'une transformation commune de la terre et des cieux. Notre planète ne peut, en effet, entrer seule dans l'éternité ; son sort est indissolublement lié à celui de ses nombreuses soeurs et de leur père, le soleil.
Aussi saint Pierre nous représente-t-il la conflagration finale commençant ses ravages par les cieux, et la terre consumée par un feu qui n'a point été allumé uniquement pour elle. Sortis du même berceau, tous ces astres périront ensemble et seront ensemble renouvelés (2 Pierre III, 10-13 ; Apoc. XX, 11 ; XXI, 1 ; Esaïe LXV, 17 ; LXVI, 22 ; Matth. XXIV, 35 ; V, 18 ; Psaume CII, 26, 27 et Esaïe LI, 6.).

L'oeuvre de la création de la terre est celle d'un Dieu tout puissant et tout sage qui exécute les décrets éternels de sa souveraine sagesse. Il révèle sa volonté par sa Parole : il dit, et la chose est. Il agit immédiatement sur les matériaux de la terre par son Esprit qui plane sur le chaos, le réchauffe, le féconde.
C'est cette action qui produit la lumière au premier jour ; c'est elle encore qui donne à la terre la puissance de pousser ses végétaux et de concourir à la création des animaux. Car l'Esprit de Dieu ne s'est point retiré de la terre à mesure que l'oeuvre restauratrice s'accomplissait. Nous savons bien au contraire que dans l'économie actuelle de la nature tout ne subsiste que parce que cet Esprit pénètre, soutient, vivifie tout (Psaume CIV, 27-30.).

Dieu, son Verbe et son Esprit, tels sont les agents invisibles et spirituels de la création. Les agents matériels ou visibles sont, nous venons de le dire, la lumière là-haut, la terre ici-bas.
La lumière, pendant les trois premiers jours, est diffuse, pâle, faible : elle ne fait que concourir à la séparation des eaux inférieures et supérieures et à la production des végétaux.
Mais, au quatrième jour, elle se concentre dans le soleil et acquiert un degré tout nouveau d'éclat, de chaleur et de puissance, tel que le réclamait l'apparition subséquente des animaux.

La force productrice de la terre est à son comble au troisième jour où les continents se couvrent de végétaux ; au cinquième Dieu crée les animaux, que produisent les eaux ; au sixième la terre n'est pour rien dans la formation de l'homme. Nous verrons plus tard la terre refuser sa force à Caïn, la retirer à elle et se rendre stérile.

L'oeuvre des six jours commence par le désordre et les ténèbres, et finit par un état de très grande bonté, qu'il ne faut pas confondre avec celui de l'éternelle perfection. Le progrès consiste dans la lente diminution du mal, et dans le lent accroissement du bien. Le mal semble complet au point de départ, et il est nul au terme de la période de création ; le bien au contraire est nul à l'origine, complet à la fin.

Ce qui constitue le mal physique, ce sont : les ténèbres, qui, dans le langage figuré de la Bible, sont le symbole du péché ; les soirs, qui sont des temps de désordre et comme des invasions du chaos, et les eaux primitives, que représentent les stériles océans.

Le bien, c'est la lumière, qui enlève dès le premier jour aux ténèbres la moitié de leur empire, et qui s'épanche au quatrième dans le grand vase du soleil.
Ce sont ensuite les matins ou les temps de création, d'ordre, de progrès manifestes et de paix.
C'est enfin l'apparition de la terre, corps formé des substances informes du chaos ; celle des continents, qui font progressivement sur l'océan primordial la conquête d'un tiers de la surface terrestre, et celle enfin des plantes, des animaux et de l'homme.

Les animaux qui se nourrissent d'autres animaux vivants sont une énigme dont la Bible ne nous donne pas le dernier mot. Elle nous dit seulement que sur la terre très bonne du sixième jour les quadrupèdes et les oiseaux se nourrissaient de plantes, nous donnant à entendre par là que les habitants des eaux comptaient une multitude de carnivores.

Le progrès du bien et la décroissance du mal s'opèrent en six jours, dont trois antésolaires et trois postsolaires, qui correspondent exactement les uns aux autres.

Le chaos.

1° Le jour de la lumière.
2° Celui des eaux inférieures et des eaux supérieures.
3° Celui des continents et des plantes.
4° Le jour des luminaires.
5° Celui des animaux des mers et des animaux de l'air.
6° Celui des animaux terrestres et de l'homme.
7° La terre très bonne et le jour du repos.

Dans la première série la terre est isolée ; dans la seconde elle est unie au soleil et aux autres astres du système. Là elle se développe sous l'action de la lumière primitive ; ici, sous celle des rayons ardents du soleil. La première moitié de sa vie n'aboutit qu'à la plante, la seconde aboutit à l'homme.

Cette exacte correspondance des trois derniers jours avec les trois premiers, ne pouvant être accidentelle, prouve que la sagesse divine a suivi dans la création de la terre un certain plan, qu'il s'agit de retrouver.
Mais qui oserait se vanter d'avoir saisi la pensée de l'Éternel et de pouvoir l'exprimer sous sa forme la plus simple ? C'est à peine s'il est donné à l'homme d'entrevoir confusément les bords des décrets éternels.

Il nous paraît que la terre se forme au premier jour par la réunion en un même corps de ses substances élémentaires qui sont opaques, et par sa séparation d'avec l'embryon lumineux du soleil.

Le second jour voit la terre se constituer en se séparant des autres planètes avec lesquelles elle était plongée dans une même nébulosité ; le noyau solide se recouvre d'une mer uniforme, et l'air enveloppe la mer de toute part.

Au troisième jour, la configuration de notre globe se termine par l'émersion des continents. Mais le trait distinctif de cette période, c'est l'apparition des végétaux ; elle manifeste les vertus cachées de la terre, qui s'épanouit ainsi et qui arrive au temps de sa fleur. Ici finit la première moitié de son histoire cosmogonique.

Elle subit ensuite un très grand changement : elle entre en relation intime avec les autres astres de son système ; elle fait alliance, elle se marie avec eux ; ils agissent sur elle et elle réagit sur eux à son tour, et ses forces s'accroissent au point qu'elle peut produire ou porter des êtres de beaucoup supérieurs à la plante. L'oeuvre du quatrième jour est en quelque manière une nouvelle naissance dont le principal agent est la puissante lumière du soleil.

Le cinquième jour est marqué par l'apparition des animaux de l'eau et de l'air, âmes vivantes que nous pouvons considérer, au point de vue humain, comme le fruit du mariage de la terre avec le soleil.

L'oeuvre du sixième jour, comme celle du troisième, se divise en deux parties, dont la première est la simple continuation de celle de la période qui précède immédiatement : les animaux de la terre ferme viennent s'ajouter à ceux de la mer et de l'eau. Après eux parait enfin l'homme, qui trouve la terre très bonne, et par qui commence un monde nouveau, celui de la liberté.

Pendant le septième jour, Dieu se repose, l'homme agit, et la terre assiste avec sympathie aux destinées de l'humanité.
Les sept périodes de la terre, telles que nous les concevons, se résumeraient donc dans ces sept mots : formation, constitution et fleur ; alliance, oeuvres vivantes, perfection et repos.

2° LE JOUR DU REPOS.

La terre venait à peine d'entrer dans son sabbat que son repos fut troublé par la chute de l'homme, et du pied de l'arbre fatal de la connaissance du bien et du mal jaillit une source de souffrances, de fléaux et de mort, dont les eaux, de plus en plus abondantes et formidables, ont étendu leurs ravages sur la terre entière et à travers tous les siècles. Toutefois, taudis que la rébellion de l'archange avait fait de la terre de l'aurore une masse, confuse, la faute d'Adam a causé dans le monde physique de simples perturbations, et non point une ruine totale.

Mais ces perturbations sont immenses. Par l'oeuvre des six jours Dieu a bien refoulé et dompté les puissances ténébreuses du chaos, leur force a été brisée ; mais elles n'ont point été anéanties, et les voilà qui font irruption par la porte que leur a ouverte Adam. Les soirs cosmogoniques avec leurs bouleversements et leurs cataclysmes s'apprêtent à détruire une dernière fois la surface terrestre par le déluge (2) et la mer, qui franchira bientôt les bornes que Dieu lui a tracées, va replonger, semble-t-il, la nature dans l'état où elle se trouvait au commencement du troisième jour. En outre, les déserts avec leurs ronces et leurs épines envahiront une grande partie de la superficie de notre globe. Les sécheresses et la famine, les inondations, les grêles, les ouragans, les tremblements de terre, les pestes frapperont chaque zone à son tour.
Enfin, Dieu placera auprès de l'homme pécheur, pour son châtiment et pour sa rude éducation, des animaux carnassiers et des êtres venimeux (plantes, ou serpents et scorpions), qui mettront constamment sa vie en danger. C'est ainsi que la race d'Adam qui a été assujettie par le péché à la mort, verra se multiplier les occasions de mort à l'infini.

Le péché a transformé la période sabbatique de la terre en un temps de désordre, d'agitation, de fléaux, de ruines locales, et même c'est à lui qu'est due la division de cette période en deux parties d'inégale longueur, dont l'une a précédé et l'autre suivi le déluge.

1° D'après le passage classique de saint Pierre dans sa seconde épître (III, 1-13), la terre antédiluvienne qui avait été tirée des eaux du chaos, et qui devait périr par celles du déluge, subsistait parmi l'eau, c'est-à-dire était un immense archipel, et n'offrait point la même étendue de continents que notre terre actuelle. Nous savons d'ailleurs par la description que Moïse fait des fleuves du Paradis, que la surface de notre globe a subi, depuis les origines de l'humanité, et sans doute par le déluge, des changements très considérables.
L'atmosphère n'était point non plus au temps d'Adam ce qu'elle est aujourd'hui : alors le sol était arrosé par une vapeur (Gen. II, 6.) et non par la pluie ; il n'y avait point d'arc-en-ciel, et sous Méhujaél une effroyable sécheresse détruisit en grande partie la race de Caïn. La vigne manquait au règne végétal. Les animaux eux-mêmes vers la fin de cette époque se corrompirent avec l'homme (Gen. VI, 12.) ce que nous entendons de l'entier développement de leurs instincts féroces, et l'homme soupirait sous le faix du travail auquel l'avait condamné la malédiction que l'Éternel avait prononcée contre la terre (Gen. V, 29.). Toutefois nous concluons de la longévité des Sethites et de la force des Néphilim, que le péché était bien loin encore d'avoir réduit la nature humaine à son degré actuel d'infirmité, et que par conséquent les conditions physiques d'existence, l'économie générale de la nature terrestre différaient encore peu de ce qu'elles étaient avant la chute d'Adam.

2° L'histoire de la terre d'à présent (2 Pierre III, 7.) se subdivise en trois époques : l'époque diluvienne, les temps historiques et le millénium.

a) Le déluge a été non point une simple inondation, mais une destruction de la terre, une crise tellurique, une immense révolution géologique, qui a été suivie pendant plusieurs siècles de bouleversements partiels, tels que celui de Sodome, et qui a produit dans l'atmosphère et dans toute la constitution de notre globe, une altération si profonde que la vie de l'homme s'est rapidement abaissée de neuf siècles à deux cents ans. En même temps apparaissent l'arc-en-ciel et la vigne. C'est dans cette même époque que s'est opérée la formation des races et des nations : fait immense et mystérieux qui imprime son caractère à cette époque qu'on pourrait désigner par le nom d'éthnogonique.

Elle se prolonge, si nous ne faisons erreur, jusqu'au temps de Moïse et de Josué, où la longévité humaine est descendue à son terme final de soixante-dix ou quatre-vingts ans (Psaume de Moïse XC, 10.). Ce temps est d'ailleurs signalé en Égypte, dans l'Arabie déserte et en Palestine, par des révolutions locales, qui s'opèrent sans doute à l'ordre du législateur hébreu et de son successeur, mais qui n'ont pas le caractère de ces miracles par lesquels les lois mêmes de la nature sont suspendues.
Les dix plaies de l'Égypte, le passage de la mer Rouge, les flammes du Sinaï, le sol s'ouvrant sous Coré, les eaux du Jourdain refluant au loin en amont de Jéricho, la rotation de la terre un moment interrompue lors de la chute d'un immense aérolithe, tous ces faits peuvent être le simple résultat d'une harmonie préétablie entre la nature et l'humanité, tandis qu'on ne saurait expliquer ainsi les miracles des siècles subséquents, tels que la multiplication des pains, la transformation de l'eau en vin, les guérisons instantanées des maladies les plus graves et les plus invétérées, la résurrection d'un mort.

b) L'époque présente, qui s'étend du temps de Moïse au règne de mille ans, est un temps de repos relatif où la terre jouit d'une certaine paix parce qu'elle est enfin arrivée au bas du précipice où l'avaient jetée le péché de l'homme et la malédiction de Dieu.
« Le soleil, de son lever à son coucher ; les eaux des mers, des nuées, des sources et des fleuves ; les vents du nord et ceux du sud accomplissent leurs révolutions avec une fatigante monotonie. Toutes choses travaillent plus que l'homme ne saurait dire, et cet immense travail ne semble rien produire : rien de nouveau sous le soleil ; nul progrès (Ecclésiaste I, 5-10.). » Aussi les moqueurs des derniers jours disent-ils que toutes choses demeurent dans le même état où elles étaient au commencement du monde, qu'il n'y a point eu de déluge qui ait détruit une première terre, et que la terre d'à présent sera tout aussi peu détruite par le feu (2 Pierre III, 3-7).
Ce langage, que l'apôtre entendait dix-huit siècles à l'avance, est celui de notre génération tout entière. On oublie ou l'on nie le péché et ses suites. Sans le péché la terre aurait passé de son état de très grande bonté à son état d'éternelle perfection par une transformation insensible, qui n'aurait connu ni cataclysme ni conflagration, de même que la mort aurait été pour l'homme pur ce qu'elle a été exceptionnellement pour Hénoc et pour Élie, une glorieuse et réjouissante métamorphose.
Mais la malédiction qui pèse sur la terre, l'a vouée à la destruction, et son repos actuel est celui du corps humain qui, dans son âge mûr, ne croît plus et ne décroît pas encore, et qui sera au bout de peu d'années la proie du sépulcre.

La fin du monde par le feu qui, d'après Josèphe (3), aurait été déjà révélée à Adam, et dont parlent toutes les religions anciennes, était sans doute bien connue des filles de Lot qui ont cru que la terre entière avait été dépeuplée par l'incendie qui venait de consumer les villes de la Plaine. Cette conflagration toute locale est un type de l'immense et finale combustion qui dévorera la terre et ses cieux. Elle ouvre en quelque sorte une ère nouvelle : à l'âge de l'eau succède celui du feu, de cet élément qui se cache partout, dans la pierre, dans le bois, dans le sol, dans l'atmosphère, qui éclate de toute part à l'improviste, et qui est à la fois tellement répandu et si avide que c'est, d'après Pline, le plus grand des miracles qu'un seul jour se passe sans que tout s'embrase (4). Cependant la Bible ne nous signale pas d'autres contrées qui aient été brûlées que Sodome. Mais les prophètes, depuis Moïse, annoncent les uns après les autres, en termes plus ou moins couverts, que c'est par le feu, par le feu et le soufre, que Dieu, qui est un feu consumant, fera périr les méchants et consumera leur patrie (5).

Le sort de la patrie des méchants sera celui de la terre entière ; car toute la terre a été souillée par le mal.
Elle l'est dans ses déserts sablonneux et arides, qui remplissent d'un invincible effroi l'âme du voyageur, et pour lesquels les esprits des ténèbres éprouvent un secret attrait (Matth. XII, 43-45. Comp. Lévit. XVI).
Elle l'est plus encore dans les animaux venimeux, les serpents, les scorpions, que Jésus-Christ range parmi les forces du grand Ennemi de la race humaine (Luc X, 19.).
Elle l'est à un moindre degré dans les animaux que la loi mosaïque déclarait immondes, et qui devaient rappeler constamment à Israël la présence du mal moral et l'obligation de s'en garder (Lév. XI.).
Elle l'est par la plus hideuse et la plus ancienne des maladies, la lèpre, qui les résume toutes en quelque sorte, et qui est la plus fidèle image du péché ; elle l'est même par ces plaies qui rongent et les vêtements et les murailles, et qui sont les analogues de la lèpre dans les choses inorganiques (Lév. XIII et XIV.).
Elle l'est tout spécialement enfin par la mort ; non pas par celle des animaux qui ont été créés pour périr, mais par celle de l'homme, dont Dieu avait lié l'âme au corps par des noeuds si étroits que le péché seul pouvait les briser. Il faut lire dans les Nombres les cérémonies par lesquelles doit se purifier celui qui a touché un cadavre humain, tandis que le contact du cadavre d'un animal immonde ne souillait que jusqu'au soir et n'exigeait aucune purification (6).

L'Évangile n'a point anéanti la mort avec la hideuse décomposition du cadavre, ni la lèpre et les autres maladies, ni les animaux immondes ou venimeux, ni les déserts ; mais il avait donné aux premiers chrétiens, qui devaient fonder l'Église dans un monde rebelle, la puissance miraculeuse de ressusciter les morts, de guérir les maladies, d'être inaccessibles à l'action du poison et de marcher sur les serpents et les scorpions (Luc X, 19 ; Marc XVI, 17. 18 ; Actes III, 1-11 ; IX, 32-42 ; XXVIII, 1-6, etc.).
La distinction des animaux mondes et immondes a été aussi abolie pour les chrétiens de tous les temps. Le Christ, à qui la nature appartient aussi bien que les êtres intelligents, l'a livrée tout entière au libre usage de ses disciples, et il les a rendus par leur foi vainqueurs en espérance de la mort et des autres maux physiques, en attendant qu'il ait détruit toutes les oeuvres du diable, et rendu au monde la pureté pour laquelle il avait été formé.

Cette victoire finale du Christ est l'objet de l'ardente espérance de toutes les créatures qui ensemble soupirent jusqu'à maintenant et sont comme en travail pour enfanter leur délivrance (Rom. VIII, 18-24.). Les chrétiens, qui pourtant ont reçu les prémices de l'Esprit-Saint, mais qui ne sont sauvés encore qu'en espérance, soupirent après le temps où leurs corps seront rachetés des mains de la mort.
Les nations païennes soupirent après la glorieuse manifestation des enfants de Dieu, sous le lourd et rude manteau dont le péché les a recouvertes, et qui comprime tous leurs mouvements, arrête leur essor, les courbe vers la terre, les étouffe, les écrase (Esaïe XXV, 7.).
Les créatures dénuées de raison elles-mêmes soupirent après la liberté que doit leur rendre l'Église au temps de sa gloire et de sa résurrection ; car elles ont été assujetties à la vanité, à la corruption, malgré elles et par la faute de leur propre roi qui, au lieu de les porter avec affection à travers les siècles jusque dans l'éternité, les a exposées par sa chute aux foudres du Dieu trois fois Saint.
Les animaux domestiques soupirent sous le fouet de maîtres sans pitié ; nos récoltes et nos vergers, ainsi que les arbres des forêts, soupirent sous les coups de la grêle ou de la tempête ; la montagne soupire quand l'avalanche déchire ses flancs ; l'air est plein de soupirs sous toutes les zones, de plaintes lugubres vers les pôles, de cris sinistres dans les nuits des tropiques ; la nature entière soupire quand les grands fléaux de Dieu ébranlent ou parcourent la surface terrestre, et les astres même qui sont sortis du même chaos que notre planète, sympathisent aux souffrances de leur soeur.

c) Ce temps d'affranchissement, que les créatures appellent avec tant d'angoisse et d'impatience, c'est le règne du Christ pendant le septième et dernier millénaire de l'histoire de l'humanité. Alors toutes choses seront rétablies (Matth. XVII, 11 ; Actes III, 21.) dans leur état normal, d'où le péché les a déplacées ; elles seront restaurées, rafraîchies (Actes III, 19.) ; ce sera une vraie palingénésie, et quand le Fils de l'homme se sera assis sur son trône glorieux, les douze apôtres, ressuscités, siégeront aussi sur douze trônes, exerçant le jugement et régnant avec tous leurs frères (Matth. XIX, 28 ; Apoc. XX, 4.).

L'établissement du règne du Christ se lie si intimement aux dernières destinées de l'Église actuelle et de nos puissances antichrétiennes tant politiques qu'ecclésiastiques, que nous devons revenir quelque peu sur nos pas pour exposer, d'après la prophétie, comment finira l'âge présent, et les révolutions physiques qui auront lieu alors, tiennent de trop près aux commotions sociales pour que nous puissions ne faire ici que l'histoire de la terre (7)
.
L'empire turc n'existe plus : le fleuve de l'Euphrate est desséché. La Judée sans maître voit accourir vers elle de tous les pays où ils avaient été dispersés, ses enfants, qui sont les Rois de l'Orient (Apoc. XVI, 12 ; comp. Esaïe XLIV, 27 ; Jérém L, 38 ; LI, 32,36.).
Cette émigration en masse a excité la colère de tous les rois de la terre, que séduisent de concert les inspirations des esprits invisibles de l'enfer, les conseils des hommes d'État, et ceux des prêtres du faux christianisme ; la guerre se prépare entre les puissances du monde et le Dieu d'Israël (Apoc. XVI, 13, 14.) et les armées européennes viennent assiéger Jérusalem, qui est à peine affermie, et qui semble abandonnée de Dieu. Mais tous leurs efforts sont inutiles ; l'Éternel frappe ses ennemis de folie.

Jérusalem est délivrée, et bientôt elle siège de nouveau en reine sur son trône ; car Juda a dévoré toutes les nations voisines et s'est élevé à un degré extraordinaire de puissance (8).

Cependant en Occident, la Babylone mystique, la ville aux sept collines, qui s'est enivrée du sang de tous les martyrs, a vu les dix royaumes qui s'étaient formés des débris de l'empire romain, et qui l'avaient longtemps portée complaisamment sur leur dos, se tourner contre elle après leur grande défaite en Judée, la rendre désolée et nue, manger ses chairs et la brûler dans le feu.
La destruction de cette cité par la main des hommes se complétera, semble-t-il, par quelque catastrophe physique : Babylone sera réduite en un désert en un instant ; elle sera précipitée avec violence, telle qu'une meule qu'on jetterait dans la mer, et sa fumée montera aux siècles des siècles comme celle d'un volcan à demi éteint qui s'est affaissé sur lui-même (Apoc. XVI, 17-21 ; XVII, 1-3. Comp. Esaïe XXXIV, 10.).

Bientôt après, Israël, au milieu de ses prospérités croissantes, reconnaîtra avec une indicible douleur, que Celui qu'il avait en Golgotha percé sur sa croix, est Jéhova lui-même, et se convertira tout entier à l'Évangile. Le Christ, qui dans les cieux est toujours le fils de David, peut maintenant redescendre sur la terre vers les siens (Zach. de XII, 10 à XIII, 6.).
Ils l'attendent dans de mortelles angoisses ; car les dix rois, depuis qu'ils avaient commencé à haïr Babylone la prostituée, s'étaient donné un autre maître en la personne de l'Homme de péché, de l'Antichrist, de la Bête, qui réunissait ainsi pour un peu de temps sous un seul sceptre tous les pays de l'ancien empire romain, et en qui se résumait tout ce que le péché a de séduction, de puissance et d'impiété (Apoc. XVII, 12. 13. 16. 17. Jean 1re épître II, 18.).

Cet Antichrist, qui s'était trouvé engagé dans une grande guerre avec un roi puissant du Midi ou de l'Égypte, avait, à l'ouïe d'étranges nouvelles, tourné subitement ses armes contre Jérusalem, et dressé ses tentes royales, dans une grande fureur, entre la mer Morte et la Méditerranée, sur la sainte montagne (des Oliviers ?) (Daniel II, 38-45.).
Jérusalem est donc assiégée par ce roi, qui a amené contre elle toutes les nations. Déjà même elle est prise, elle est pillée, elle est emmenée en captivité ; et pourtant elle est repentante et fidèle ; mais le sang du Fils de Dieu teint encore le rocher de Golgotha, et l'épée vengeresse de l'Éternel s'est réveillée pour frapper le troupeau même de Dieu et, pour ainsi dire, son proche parent (Zach. XIII, 7-9 ; XIV, 1.2.).
Tout à coup le soleil s'obscurcit, la lune ne luit plus, des signes se montrent dans les étoiles et les puissances des cieux sont ébranlées ; la mer et les flots bruissent avec violence ; les nations rendent l'âme de terreur.
Bientôt, tel qu'un éclair qui part de l'orient et atteint en un clin d'oeil l'occident, apparaît le signe du Fils de l'homme, et les hommes voient le Verbe de Dieu, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs descendre du ciel sur une nue avec une grande puissance et une grande gloire, entouré de tous ses saints anges (Zach. XIV, 3. 6 ; Matth. XXIV, 27-30 ; Luc XXI, 23 -27 ; Apoc. XIX, 11-16.).
Il pose ses pieds sur la montagne des Oliviers,
qui se fend par le milieu d'orient en occident, et dont une moitié s'affaisse vers le nord et l'autre vers le midi. Les fidèles de Jérusalem, dans l'épouvante générale, s'enfuient par cette nouvelle vallée qui s'étend jusque au lieu nommé la Fin des douleurs. Journée unique qui n'est ni nuit ni jour, mais qui n'aura pas de soir et se transformera en une pure et permanente lumière. Cependant, des sources nouvelles qui ont jailli à Jérusalem, donnent naissance à deux fleuves, dont l'un descend vers la mer Morte, dont les eaux deviendront, en partie du moins, salubres, et l'autre, vers la grande mer Occidentale ; et tout le haut plateau de Juda, depuis les frontières d'Éphraïm à celles de l'Idumée, se transforme en une plaine basse et unie semblable à celle du Jourdain, tandis que Jérusalem est élevée au-dessus de son altitude actuelle et domine de très haut toute la contrée voisine (Zach. XIV, 3-14 ; Ezéch. XLVII ; Joël III, 18.).

Au milieu de ces révolutions de la nature, les nations qui venaient de prendre Jérusalem, sont frappées d'une affreuse maladie, qui fait pourrir les corps avant la mort, et dans le trouble que l'Éternel leur met au coeur elles tournent leurs armes les unes contre les autres.
Ce champ de bataille est le tombeau de l'Antichrist et du Faux Prophète, ou de l'État romanique et d'une soi-disant Église chrétienne, qui faisaient la guerre à Jésus-Christ et aux siens. Nulle puissance religieuse ni civile ne s'opposera plus désormais au règne de la vérité : Satan est lié pour mille ans (Zach. XIV, 12. 13 ; Apoc. XIX, 13-20. Comp. 2 Thessal. II, 8.) « Le Seigneur détruira le méchant par l'éclat de son avènement. »

Ce que nous appelons l'histoire moderne aboutira donc à une révolte ouverte des peuples de l'ancien empire romain contre Jésus-Christ, et à la ruine totale de la société actuelle, sur les débris de laquelle s'élèvera le trône du Messie.
Satan une fois lié, l'Église éprouve une complète transformation. Non seulement les soi-disant nations chrétiennes sont retranchées à cause de leur infidélité, et Israël, enté sur son ancien tronc ; mais la foi s'allie à la vue, la possession à l'espérance, la joie à l'abnégation ; en même temps l'Église, d'invisible qu'elle était, devient visible, d'obscure glorieuse, d'esclave reine. Elle déploie à tous les yeux ses trésors cachés, sa beauté intérieure. Elle passe du domaine de l'esprit dans celui de la nature.
De même que le péché spirituel d'Adam n'avait manifesté tous ses effets matériels dans le corps de l'homme et dans la terre que deux mille ans après la chute, ainsi le Sauveur répand pendant deux mille ans sa vie dans les âmes avant de renouveler les corps et le monde physique.

Et d'abord, à l'instant de son avènement, il a envoyé ses anges avec un grand son de trompette pour rassembler ses élus d'un bout des deux à l'autre (Matth. XXIV, 31.).
Par une première et partielle résurrection il a rappelé à l'existence terrestre tous ceux qui étaient morts en lui, tant ceux qui avaient péri sous la hache des persécuteurs que ceux qui avaient simplement refusé leur culte à ses ennemis (Apoc. XX, 4 6, et 1 Thessal. IV, 16. Comp. Daniel XII, 2).
Ceux de ses serviteurs qui vivront lors de sa descente du ciel seront métamorphosés en un clin d'oeil au son de la dernière trompette et enlevés avec les ressuscités dans les airs à sa rencontre pour ne plus le quitter.
Réunis tous ensemble dans une portion de la Judée qui est comme le Lieu Très-Saint de la terre (9), ils sont les sacrificateurs de Dieu et du Christ, intercédant sans cesse pour le reste des hommes (1 Thessal. IV, 14-17 ; 1 Corinth. XV, 51, 52.)

Dans les limites, très agrandies, de la Judée que nous comparerons au Lieu Saint, les fidèles verront leurs jours égaler la durée des arbres, elles ouvrages de leurs mains vieillir devant eux.
Exempts de toute maladie (Esaïe XXXV, 5. 6.), il n'y aura plus parmi eux d'enfant qui ne vive que peu de jours, de vieillard qui n'accomplisse sa carrière ; celui qui mourra centenaire sera jeune, et sa mort prématurée sera le châtiment de ses péchés.
Le temps des Sethites, par lequel s'ouvre l'histoire de l'homme, reparaît donc à la fin de son développement, et, pendant le millénium, le Christ fait remonter à l'humanité, qu'il veut introduire dans les cieux, autant de degrés que le péché lui en avait fait descendre d'Adam à Abraham et à Moïse.
Hors de la Judée, dans le Parvis, vivent les nations qui toutes reconnaissent la souveraineté de Jésus-Christ et de son Église, mais qui diffèrent peu, semble-t-il, de ce qu'elles sont aujourd'hui.

À la longévité extraordinaire des fidèles de la Judée correspond nécessairement une nature renouvelée à l'instar de l'homme. Ce pays est devenu un Éden, un jardin de l'Éternel (Esaïe LI, 3 ; Ezéch. XXXVI, 35.). Les torrents ne tarissent plus pendant les ardeurs de l'été, toutes les vallées ont leurs sources, et des fleuves descendent des lieux élevés (Zach. XIV, 8 ; Joël III, 18.).
Comme les vraies limites de la Terre-Sainte s'étendent au loin dans les déserts vers l'Euphrate et le Nil, ces vastes plaines, aujourd'hui stériles et solitaires, seront arrosées par des rivières qui les convertiront en étangs, où l'on verra (par un étrange contraste avec le temps actuel) la verdure des roseaux et des joncs ; des sources y jailliront en grand nombre, et le désert fleurira et sera dans l'allégresse. Il poussera des cris de joie, car il aura reçu la gloire du Liban et la magnificence du Carmel : il se couvrira tout à la fois de cèdres, de sapins, d'ormes, de buis, de myrtes et d'oliviers (Esaïe XXXV ; XLI, 18. 19 ; XLIII, 19. 20).

Pour opérer de tels changements dans l'aspect de l'Asie occidentale, il suffirait peut-être que les nuées qui errent comme à l'aventure sur la face de la terre, fussent dirigées en rangs serrés vers la Judée ; car, dans les pays chauds, la fertilité dépend de l'abondance des eaux. C'est de la régularité des pluies qu'il faut entendre ce passage prophétique d'Osée : Alors, dit l'Éternel, je répondrai aux cieux, et les cieux répondront à la terre, et la terre répondra au froment, à la vigne et à l'olivier, qui répondront au (peuple de la belle et fertile plaine de) Jizréel (Osée II, 21. 22. Comp. Ezéch. XXXIV, 26, 27.).

Si la terre et l'homme éprouvent à l'entrée du millénium des changements aussi considérables que ceux que nous venons de signaler, il ne se peut faire que le règne animal, dans la Judée au moins, n'ait aussi sa part dans cette restauration générale. « Dans ce temps-là, dit Osée au même endroit, l'Éternel traitera pour son peuple une alliance avec les bêtes des champs, avec les oiseaux des cieux et avec les reptiles de la terre ; et il brisera l'arc et l'épée, il ôtera du pays la guerre, et il fera dominer en sûreté ses serviteurs. »
En vertu de cette alliance, les animaux nuisibles seront exterminés du pays afin que les brebis de l'Éternel puissent dormir en assurance au milieu des forêts, et il ne pourra point y arriver de bêtes féroces des contrées voisines parce que le chemin qui conduit à la Terre-Sainte se nomme le chemin de la sainteté (Ezéch. XXXIV, 25. 28 ; Esaïe XXXV, 8. 9).
Ou plutôt les animaux carnivores perdront, par quelque étrange transformation, leurs moeurs sanguinaires ; le loup habitera avec l'agneau, la jeune vache paîtra avec l'ourse, et leurs petits gîteront ensemble ; le lion mangera du fourrage comme le boeuf. Mais le serpent, en mémoire de la chute, conservera sa vieille nature : il rampera toujours dans la poudre ; toutefois il ne fera point de mal dans toute la sainte montagne, et l'enfant qu'on allaite s'ébattra impunément sur le trou de l'aspic (Esaïe XI, 6-9 ; LXV, 25.).
C'est ainsi qu'en Judée, sous le règne du Messie, l'homme ne périra plus par les bêtes venimeuses ou féroces, et que l'animal domestique lui-même vivra paisiblement auprès d'elles. La nature terrestre revient donc à cet état de très grande bonté où les quadrupèdes ni les oiseaux ne comptaient point d'espèces carnassières.

Cette correspondance de l'état originaire avec l'état final est trop manifeste pour qu'il soit possible de ne donner aux prophéties d'Esaïe qu'un sens allégorique. Nous savons d'ailleurs par plusieurs prédictions accomplies que le sens figuré n'exclut nullement le sens littéral, et nous devons donc admettre qu'en même temps que le fidèle reprendra sa quasi-immortalité des siècles primitifs, le règne animal subira, dans certaines espèces et dans une certaine contrée, des modifications que nous ne pouvons faire concorder avec les lois physiologiques, mais dont aussi nous ne connaissons point encore la vraie nature.
Cependant la malédiction dont le sol de l'Église est affranchi au millénium continue à peser sur le reste de la terre : ainsi les nations qui se refuseront à adorer le vrai Dieu, seront châtiées par la sécheresse, la pluie ne viendra point sur elles (Zach. XIV, 17-19.).

Après les mille ans, Satan est délié ; Gog et Magog, ou les nations des extrémités de la terre, qui avaient subi sans se convertir le joug du Christ, tentent un dernier effort contre l'Église. Dieu les détruit par le feu du ciel (Apoc. XX, 7-9).
Ce feu, c'est une grande crise atmosphérique qui prélude à la conflagration qui va dévorer tout le système solaire.

Satan est précipité dans l'étang ardent de feu et de soufre, où ont été jetés déjà l'Antichrist et le Faux Prophète ; le jugement dernier commence ; l'incendie éclate, la terre et le ciel sont comme anéantis ; tous les morts comparaissent devant le tribunal du Christ, et chacun est jugé selon ses oeuvres (Apoc. XX, 10-15).

La grande période de ce septième jour cosmogonique qui aurait dû être pour la nature un sabbat, est terminée. La terre très bonne, après avoir été bouleversée par l'eau du déluge, est consumée par le feu.

3e PÉRIODE DE L'ÉTERNITÉ.

Le monde qu'a détruit le feu, renaît de ses cendres. Mais c'est un ciel nouveau, c'est une terre nouvelle (Apoc. XXI, 1).
Le système solaire n'existe plus. La lune n'est plus le satellite de la terre, et la terre n'est plus la planète du soleil; elle n'a plus de nuit, et la lumière qui l'éclairé, c'est la gloire même de Dieu (Apoc. XXI, 11-25 ; XXII, 5. Ps. LXXII, 5. 7).
Plus de ténèbres et plus de mer ! Ainsi disparaît toute trace du chaos désordonné qui a été le berceau de la terre (Apoc. XXI, 1).

L'apôtre Jean, par qui seul nous connaissons la terre éternelle, ne nous parle avec quelque peu de détails que de la Jérusalem céleste, astre cubique qu'il vit descendre d'auprès de Dieu sur la surface de la terre nouvelle.
Le cube est le symbole de l'inébranlable durée.
Chacune des faces de la Jérusalem céleste mesure douze mille stades, soit environ quatre cent quatre-vingt-cinq lieues. Son étendue est donc de plus de deux cent trente-cinq mille lieues carrées (10)
Le sol de la grande place et la ville même sont non de calcaire ou de grès, ni de granit ou de porphyre, mais d'une substance étrangère à notre terre actuelle, qui réunit, par une étonnante combinaison, des propriétés en apparence contradictoires. C'est un or pur qui a la transparence du cristal le plus clair. Les murs sont de pierres précieuses, et chacune des douze portes est d'une seule perle (Apoc. XXI, 18-21).
Enfin un fleuve, qui sort du trône de Dieu et de l'Agneau, traverse la grande place où s'élève l'arbre de vie (Apoc. XXII, I. 2).
D'ailleurs la distinction de peuple élu et de nations subsiste encore, et les feuilles de l'arbre de vie (Apoc. XXII, I. 2) sont pour la guérison des gentils (Apoc. XXI, 24-27 ; XXII, 2).
Mais le trait distinctif de la Jérusalem céleste, c'est que la gloire de Dieu l'éclaire, que Dieu et l'Agneau y ont leur trône, que c'est là que Dieu a dressé son tabernacle pour l'éternité (Apoc. XXI, 3. 11. 22-24 ; XXII, 1. 3. 5).
La terre, qui à son origine était la patrie du premier des archanges, devient ainsi, au terme de son développement, le séjour de l'Homme-Dieu et le Lieu Très-Saint de l'univers où l'Éternel fait habiter sa gloire resplendissante.

L'histoire de la terre d'après la Bible forme un en semble complet et harmonique dont la fin répond au commencement, et dont les parties intermédiaires s'enchaînent solidement les unes aux autres. Il serait même fort aisé de représenter toute cette histoire par une ligne qui descendrait de la hauteur du monde de l'aurore jusque dans les profondeurs du chaos ; de là elle se relèverait, en six degrés et malgré six faibles rechutes, jusqu'au niveau de la terre très bonne ; puis elle s'abaisserait de nouveau après la faute d'Adam, par une pente peu rapide du paradis au déluge, d'une manière abrupte du déluge à Abraham, assez lentement d'Abraham à Moïse, presque insensiblement de Moïse à l'Antichrist ; et, enfin, elle remonterait pendant le millénium au niveau de la période antédiluvienne, pour s'élever subitement, après la conflagration finale, à une hauteur de beaucoup supérieure à celle de son point de départ.

Cette histoire si bien liée se trouve éparse dans tous les livres de la Bible. Pour la reconstruire nous avons dû faire entrer dans le même tableau une cosmogonie plus ancienne que la dispersion des peuples, les révélations de saint Pierre et de saint Jean, des passages de Moïse, de David, de Salomon, d'Esaïe, de Daniel, d'Ezéchiel, de Zacharie, et des paroles de Jésus-Christ.

D'où vient, à trois et quatre mille ans de distance, une telle unité de vues sur un sujet aussi étranger en apparence à la morale et à la foi, aussi spécial, aussi positif, aussi difficile ? N'est-on pas comme forcé de reconnaître que tous ces prophètes qui se succédaient à de longs intervalles dans la suite des âges puisaient leurs pensées, leurs révélations à une source unique, immuable, éternelle et divine ?
Cependant l'unité de vues peut provenir aussi d'une intuition antique et erronée que la tradition conserve de génération en génération, et qui va se développant et se complétant avec les siècles. C'est ainsi que le brahmanisme a son histoire du monde, qui, pour être complète et fort bien liée, n'en est pas moins absurde ; aussi de nos jours bat-on en brèche avec les sciences naturelles ce système hindou dont les dogmes religieux, les lois morales, les institutions sociales sont indissolublement liés à une cosmogonie imaginaire.
Ce que les chrétiens d'Europe font à Calcutta contre l'idolâtrie, les incrédules le font en Europe contre la révélation chrétienne : ils tentent de démontrer que cette histoire de la terre, qui fait partie intégrante de notre foi, est en contradiction avec la géologie ou l'astronomie.
Mais s'ils ne prouvent pas leur thèse, il est évident que les écrivains hébreux, vivant à une époque où les sciences naturelles n'existaient point encore, n'ont pu connaître les résultats auxquels elles sont tout récemment parvenues, que par une voie surnaturelle qu'on nomme l'inspiration.
Ajoutons que si les récits de la Bible relatifs au passé sont reconnus pour vrais par ces sciences, ce serait manquer à l'équité et à la logique que de ne pas accepter aussi pour vraies les prophéties de cette même Bible sur l'avenir de notre planète.

Nous allons donc, après plusieurs autres, tenter la comparaison de la Bible avec les sciences physiques, et tout spécialement avec la géologie. Cette comparaison portera sur la période de création et sur l'époque diluvienne, que la Genèse décrit avec un soin tout particulier. Notre premier devoir est de justifier et de compléter l'interprétation que nous en avons donnée dans les pages qui précèdent, et pour cela nous soumettrons à une analyse scrupuleuse chaque ligne du texte sacré.


Table des matières

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(1) Nous passons sous silence l'épée de feu des chérubins à la porte du paradis, quoique nous entendions par là quelques phénomènes volcaniques.

(2) Gen. VI, 13, passage capital auquel nous reviendrons fréquemment.

(3) Antiq. Jud. I, 2, 3.

(4) Hist. nat. II, III.

(5) Voyez entre autres Deuter. XXXII, 22 : Psaume XI, 6 ; Esaïe XXXIV, 9. 10 ; LXVI, 15-24 etc., etc.

(6) Nombr. XVI ; Lévit. XI, 24 ; V, 2. La distinction des bêtes nettes et non nettes au temps de Noé, n'a rapport qu'aux sacrifices, et aux animaux à immoler ; Gen. VII, 1-9.

(7) Ce tableau des révolutions physiques et politiques des derniers temps est trop détaillé pour notre premier chapitre, qui ne devrait contenir que des vues générales. Mais nous ne pouvions ni négliger ce que la prophétie enseigne des destinées futures de notre terre, ni en faire le sujet d'un chapitre spécial, qui nous aurait entraîné dans des discussions interminables.

(8) Zacharie XII, 1-9. Nous renvoyons pour l'interprétation de ce prophète à notre Explication des douze derniers livres prophétiques de l'Ancien Testament. Neuchâtel, chez J.-P. Michaud, 1841.

(9) Serait-ce à Jérusalem, que nous avons vue plus haut être soulevée par une révolution géologique à une très grande hauteur ?

(10) Apoc. XXI, 16. On peut à la rigueur entendre les 12,000 stades du circuit de la ville ; sa surface serait alors de 14,611 lieues carrées. »

 

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