Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA CROIX DU CALVAIRE ET SON MESSAGE


 

CHAPITRE XIV

L'AGNEAU

Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint... avec son propre sang... ayant obtenu pour nous une rédemption éternelle. (Hébreux IX, 12).

...Voici, une porte était ouverte dans le ciel... Et je ni s au milieu du trône, un Agneau qui se tenait là comme immolé. (Apocalypse IV, 1, V, 6).

Nous trouvons au livre de l'Apocalypse, toute une série de tableaux décrivant l'Avènement du Seigneur Jésus-Christ ; lorsque, avec les anges de Sa Puissance, Il jugera ceux qui auront refusé d'obéir à l'évangile. Dès les premières lignes, nous sommes avertis que la révélation des choses qui doivent bientôt arriver, fut donnée par Dieu à Jésus-Christ, pour qu'il les communiquât à Ses Serviteurs. Et c'est l'apôtre Jean que le Seigneur choisit pour nous les transmettre.

Saul de Tarse avait été appelé pour porter au monde le message de l'Amour ; Jésus s'était révélé à lui. Et maintenant, c'est Jean qu'il choisit comme messager pour transmettre ce qui lui sera dit et montré. Tout aussitôt, dans la vision qui se déroule aux yeux de l'Apôtre, nous pouvons discerner les pensées de Dieu au sujet du Calvaire, et les conséquences éternelles de l'incrédulité, concernant l'Agneau de Dieu, mort pour ôter le péché du monde.

Dans la salutation adressée aux Églises, au Nom de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, Celui-ci nous est présenté comme le Premier-né d'entre les morts. Ceux auxquels Jean s'adresse sont les aimés du Seigneur, les délivrés du péché par le Sang versé (Apoc. I, 4-6). Ce Sauveur mort pour eux et retourné au ciel, y représente les rachetés ; ceux qui, sortis de la famille d'Adam, font maintenant partie d'une nouvelle race, race royale et céleste. Par le Sang versé pour eux, par leur mort avec le Crucifié, ils sont, dès maintenant, rois et sacrificateurs pour Dieu, héritiers de Dieu, cohéritiers avec Christ. (Apoc. I, 5-6).

Puis l'Apôtre relate sa rencontre avec l'Homme de Douleurs aujourd'hui dans la Gloire. Lorsque Celui dont les yeux étaient comme une flamme de feu lui apparaît, il tombe à Ses pieds et entend Sa Voix lui dire : Ne crains pas, Je suis le Vivant. Ce Jésus que Jean avait vu cloué sur la Croix infamante, Celui qu'il avait vu dans la chambre haute à Jérusalem après la résurrection, montrant à Thomas incrédule ses mains et son côté percés, ce même Jésus vivait maintenant au ciel, et tenait en Sa puissance les clefs de la Mort et du Sépulcre vaincus (Apoc. I, 17-18).

Dans les messages qu'il envoie aux Églises, le Seigneur rappelle avec tendresse à ceux qui sont présentement dans l'affliction, que Lui aussi a été mort, mais qu'il vit maintenant (Apoc. II, 8) ; que Lui aussi a souffert, mais qu'il a triomphé. Courage donc ! Pèlerin du monde ! En avant ! Sois fidèle ; et je te donnerai la couronne de vie.

Après ces mots d'exhortation du Seigneur à ceux qu'il a rachetés par Son Sang, un voile s'étend sur la glorieuse apparition. Jean voit alors une porte ouverte (Apoc. IV, 1) dans le ciel, et entend la Voix lui dire : « Monte ici. » Ravi en esprit, fortifié par l'attouchement de la main du Seigneur (Apoc. I, 17), il est transporté jusqu'au centre même du ciel, jusqu'en la présence du Seigneur Dieu Tout-puissant, qui demeure au sein d'une Lumière inaccessible. Jean entend des tonnerres, des voix, des cantiques de louange et d'adoration en l'honneur de Celui qui a créé toutes choses et qui les fait subsister par Sa Volonté. (Apoc. IV, 4, 8-11).

Dans la main du Créateur, l'apôtre discerne un livre. La coupe d'iniquités est remplie. Les temps sont révolus. Le temps de la Grâce a assez duré. L'heure des jugements va sonner sur une humanité révoltée, qui méprise le salut offert. Une voix crie : « Qui est digne d'ouvrir le livre et d'en délier les sceaux ? » Qui est digne d'exécuter les desseins éternels, de Celui devant qui les anges se voilent la face, en répétant : « Saint, Saint, Saint est l'Éternel des Armées » ? Et il ne se trouve personne dans les cieux, pas même l'un des Archanges, personne qui soit digne d'ouvrir le livre et de le lire.

Tout à coup, Jean aperçoit, au milieu même du Trône, un Agneau qui était là comme immolé... lequel s'avance et prend le livre de la main droite de Dieu (Apoc. V, 6). Aussitôt les chants éclatent, le cantique d'adoration à l'Agneau immolé remplit les cieux... Et nous nous rappelons les paroles de Jésus, aux jours de son pèlerinage terrestre : « Le Père ne juge personne, mais II a donné au Fils tout pouvoir de juger (Jean V, 22-23), afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. » Seul, Celui qui a donné Sa Vie en rançon pour les pécheurs, est digne, est capable de juger. Et II jugera ceux qui ont refusé d'obéir à l'évangile (2 Thess. I, 8, 9).

L'Agneau se tenait là comme immolé. Le Sacrifice accompli au Calvaire est permanent ; il est toujours présent et gravé dans le coeur du Père ; il fait à jamais le thème des louanges célestes ; il est le sujet de l'adoration des anges.

« L'Agneau avait sept cornes et sept yeux qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. » Dans la vision du chapitre IV, les sept Esprits sont devant le Trône. Mais il a plu au Père de réunir en Christ toute plénitude, toute la plénitude de Dieu. Aussi voyons-nous l'Agneau au milieu du Trône et toute la plénitude de l'Esprit demeure sur Lui : plénitude de puissance, et perfection de Lumière. Et c'est par l'Agneau que le Saint-Esprit est envoyé aux hommes. Procédant du Père et communiqué aux hommes par le Fils, Il cherche l'accès des coeurs pour amener au Calvaire tous ceux qui désespèrent d'eux-mêmes, et veulent la délivrance du péché. Il vient demeurer en tous ceux qui le réclament, les conduisant à mourir à eux-mêmes, à mourir avec Christ, pour les préparer à rencontrer leur Sauveur.

L'AGNEAU EST CELUI QUI JUGERA

Il s'avança et prit le livre... (Apocalypse. V, 7).

Celui qui est mort pour les pécheurs,. s'avance et prend le Livre ; sachant tout ce que son acte entraîne, pour ceux qu'il a voulu sauver. Encore ici, encore maintenant, Il accomplit la Volonté du Père. Alors, les rachetés entonnent un cantique d'adoration : « Tu es digne de prendre le Livre, car tu as été immolé, et tu nous as rachetés à Dieu par ton Sang de toute race, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation. » (Apoc. V, 9). Et les cohortes angéliques, des milliers de milliers chantent à leur tour à la gloire de l'Agneau immolé ; enfin toutes les créatures, toutes les choses créées dans le ciel, sur la terre, sous la terre et dans la mer, unissent aussi leurs voix pour célébrer l'Agneau.

Durant les instants où les cieux se sont ouverts pour lui, Jean a vu ce qu'on pensait du Calvaire dans la Maison du Père. Celui que la terre avait rejeté et crucifié, était au ciel, couronné de gloire et d'honneur. Et son titre de gloire, le sujet des louanges et de l'adoration, c'était d'être l'Agneau immolé.

Tout, dans ces pages de l'Apocalypse, nous ramène au Calvaire, au Sacrifice de la Croix. Jésus y est magnifié, glorifié comme Vainqueur ; et c'est comme l'Agneau immolé et victorieux qu'il peut prendre le livre et en rompre les sceaux. Acte préliminaire des jugements de Dieu, sur un monde qui rejette son Sauveur.

Et tout, dans ces pages, nous montre aussi à quel point Dieu hait le mal, et surtout ce qui constitue à Ses yeux le péché des péchés : le refus du Sacrifice qu'il a consenti, du Salut offert ; le refus du Don de

Son Amour, dans la Personne de Son Fils. Que ce soit l'Agneau qui aime les pécheurs et est mort pour eux, en souffrant une mort infamante et cruelle; que ce soit Celui qui a donné Sa Vie en rançon qui ouvre maintenant l'ère des jugements, démontre l'impossibilité, pour un Dieu juste et saint, de transiger avec le péché. Le Christ, en donnant Sa Vie, a obtenu un Jour de Grâce. Mais ce Jour de Grâce expire, et le Seigneur doit maintenant exterminer le péché, et abolir tout ce qui s'élève contre Dieu. Quand toutes choses Lui seront assujetties, alors II remettra le Royaume entre les mains du Père (1 Cor. XV, 24-28).

Au moment où les jugements de Dieu fondent sur le monde, les hommes se rendent compte que leur péché capital est d'avoir méprisé l'Amour du Sauveur, d'avoir rejeté le Sacrifice offert ; car ils crient dans leur terreur aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous... de devant la Colère de l'Agneau (Apoc. V, 6-10).

LE CONDUCTEUR

L'Agneau qui est au milieu du Trône... les conduira. (Apocalypse. VII, 17).

Mis à mort ici-bas, glorifié au ciel, investi du pouvoir de juger, l'Agneau nous est maintenant révélé comme le Conducteur des rachetés, le Chef des légions qu'il s'est acquises par Son Sang, de toutes nations et de toutes langues. Si, sur la terre, les hommes savent que les châtiments qui fondent sur eux sont la rétribution de leur incrédulité concernant le Sauveur ; au ciel, les rachetés savent avec autant de certitude, qu'ils doivent la vie et la félicité dont ils jouissent, à l'Agneau.

Lorsque Celui-ci s'avance pour prendre le livre, le premier groupe de la vision du chapitre IV [ceux que nos versions désignent par les quatre animaux ou encore par les créatures vivantes], et les Anciens, l'adorent et chantent ses louanges, parce qu'ils ont été rachetés pour Dieu par Son Sang.

Plus tard, l'Apôtre est mis en présence d'une grande multitude que personne ne peut compter de toutes nations et langues (Apoc. VII, 9-17) ... qui se tient devant le Trône de Dieu, et le sert jour et nuit. Celui qui est assis sur le Trône étend sur eux Son Tabernacle ; c'est-à-dire qu'il les abrite de Sa Présence manifestée. Et qui sont-ils ? « Ce sont ceux qui ont lavé leurs robes dans le Sang de l'Agneau. » Et Celui qui, à cause de la joie qui lui était proposée, souffrit la Croix, Lui-même devient leur Berger. C'est Lui, dorénavant, qui les conduit aux sources d'eau vive. Souffrances et douleurs ont disparu à jamais ; Dieu Lui-même essuiera toutes larmes de leurs yeux.

Enfin, au chapitre quatorzième, nous voyons encore l'Agneau à la tête d'une compagnie, dont le nombre est, cette fois, déterminé (Apoc. XIV, 14). Eux aussi, ont été rachetés de la terre, et suivent l'Agneau, quelque part qu'il aille.

LE VAINQUEUR

Ils feront la guerre à l'Agneau, mais l'Agneau les vaincra. (Apocalypse XVII, 14).

Au fur et à mesure que les sceaux sont brisés, que les trompettes retentissent, une succession de jugements atteignent un monde qui se livre de plus en plus à l'iniquité ; jusqu'à ce qu'enfin une voix retentisse dans le ciel, voix qui s'élève des quatre cornes de l'autel d'or et crie vengeance.

Sous l'ancienne Alliance, les cornes de cet autel recevaient le sang des sacrifices offerts sur l'autel d'airain. Ce sang était un appel à la Grâce, à la Miséricorde. Mais maintenant, devant le torrent d'iniquités qui déborde, la voix réclame le jugement. Où nous pouvons voir que la terre a rejeté le moyen de Grâce et de Salut que Dieu lui offrait. L'humanité a pris position contre le plan rédempteur, et la méchanceté a atteint de telles proportions, surtout en ce qui concerne la Croix, l'opposition à la Croix, que de l’autel même, symbole de Grâce, s'élève la voix qui crie vengeance (Apoc. XVII, 14. [Seiss.]).

Une succession de tableaux nous montrent les hommes sous la domination de puissances sataniques ; ici et là quelques compagnies de vainqueurs sortent de la grande tribulation. Puis l'Agneau apparaît à nouveau ; mais, cette fois, comme Chef d'armée. L'iniquité a atteint son point culminant ; la grande Babylone s'est enivrée du Sang des martyrs ; la rébellion des puissances du monde se précise : et elles font la guerre à l'Agneau. Mais Celui qui est mort sur la Croix, est aussi Roi des Rois, et Seigneur des Seigneurs. Le Vainqueur du Calvaire est assuré de la Victoire. Ceux qui le suivent dans cette rencontre sont les appelés, les élus, les fidèles.

A l'issue de la lutte entre l'Agneau et tout ce qui s'élève contre Dieu et Son Oint, nous entendons dans le ciel la voix d'une grande multitude, comme la voix des grandes eaux, qui dit : « Alléluia ! Car II est entré dans Son Règne, le Seigneur notre Dieu... Donnons-lui gloire, car les noces de l'Agneau sont venues... » (Apoc. XIX, 6, 7),

Après avoir attendu que ceux qu'il a rachetés fussent rassemblés de toutes les parties du monde, Celui qui a vaincu sur la Croix a maintenant remporté la victoire sur les Nations, et mis sous ses pieds les autorités et puissances terrestres. L'heure approche où le Seigneur, va enfin récolter les fruits ultimes de sa victoire ; ce pourquoi II a donné Sa Vie. « Il a aimé l'Église, nous est-il dit, et s'est donné Lui-même pour elle, afin qu'il la sanctifiât après l'avoir nettoyée, en la lavant d'eau et par Sa parole, pour la faire paraître devant Lui, une Église glorieuse n'ayant ni tache ni ride, ni rien de semblable...(Éphésiens V, 26, 27). Et voici qu'au ciel retentit comme la voix de multitudes qui chantent :

« Faisons éclater notre joie,... car les noces de l'Agneau sont venues, et son épouse s'est parée. Et il lui a été donné de se vêtir de fin lin pur et éclatant, car ce fin lin, ce sont les justices des saints (Apocalypse XIX, 11, 12.)... »

Les cieux s'ouvrent à nouveau et le Fils de l'Homme paraît. Il est couronné de plusieurs diadèmes ; son regard est de flamme, et les armées du ciel le suivent, revêtues de fin lin éclatant et pur. Il vient prendre possession de la terre conquise ; des royaumes du monde sur lesquels Il doit régner pendant mille ans (Apocalypse XX, 2). Durant ce laps de temps, Satan est lié, et ne peut plus séduire les nations. Les sacrificateurs-rois, ceux qui ont été rachetés d'entre les hommes, régneront avec le Christ, durant ces mille ans (Apoc. XX, 1-6).

Par-delà le Millénium, et le Jugement dernier, par-delà la destruction du dernier ennemi : la mort, le regard inspiré du Prophète discerne enfin les jours d'Éternité, et voit, dans une terre et des cieux nouveaux, la Sainte Cité parée comme une Épouse pour son époux (Apoc. XXI, 1-8) ; la Cité-Epouse. Et la voix de Celui qui est sur le Trône crie : « Voici, je vais faire toutes choses nouvelles... » Peu après, la voix retentit encore pour dire : C'en est fait.

A ce moment, lorsque les choses anciennes seront abolies, le Calvaire sera-t-il oublié ? Dans la Royauté du Christ, le Sacrifice sera-t-il comme oblitéré ? Nullement ! Le nom par excellence du Seigneur, restera encore, et dans tous les siècles : l'Agneau.


L'AGNEAU

Son titre de gloire sera à jamais d'avoir été l'Agneau. Tous ses autres titres s'estompent dans le plein rayonnement du Nom qui est au-dessus de tout autre nom ; du Nom qui rappellera à jamais, dans les cieux, l'heure sublime où, dans le Temps, le Fils unique, le Bien-aimé du Père visita notre terre, et donna Sa Vie pour les pécheurs. Alors, ceux-ci revêtus d'une lumière plus transparente que celle du cristal resplendiront comme le soleil dans le royaume du Père, à la louange de Sa Grâce.

Les noms des Apôtres qui furent ici-bas les compagnons du Christ, et qui posèrent les fondements de l'Église en annonçant au monde la Croix de Christ dans le mépris et l'ignominie, seront gravés sur les fondements de la Sainte Cité. Ses habitants seront ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie et de l'Agneau, immolé dès la fondation du monde (Apoc. XXI, 22, 23) ; ceux qui, par leur communion à la mort et à la vie de résurrection de l'Agneau, ont été faits semblables à Lui.

« Je n'y vis point de temple ; car le Seigneur Dieu Tout-puissant en est le temple ainsi que l'Agneau... La gloire de Dieu l'éclairé,... et l'Agneau est son flambeau... Le trône de Dieu et de l'Agneau s'y trouvera... Ses serviteurs le serviront, et ils verront Sa Face... ( XXII, 3-4)»


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