Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA CROIX DU CALVAIRE ET SON MESSAGE


CHAPITRE IV

LA LOI ET LA CROIX

« ...cette parole est certaine : si nous mourons avec lui, nous vivrons aussi avec lui. (2 Tim. II, 11).

« ...Vous êtes morts à la Loi par le sacrifice du Corps de Christ... Mais maintenant, nous sommes délivrés de la Loi, étant morts à celle sous laquelle nous étions retenus. (Rom. VII, 4-6).

Par la mort à la vie ! Une délivrance obtenue par la mort! C'est encore là le thème de l'Apôtre. Non seulement, dit-il, la Croix nous réconcilie avec Dieu et nous affranchit de la puissance du péché, mais elle nous soustrait à l'empire de la Loi ; cette Loi qui demande une parfaite obéissance de pécheurs absolument incapables de satisfaire à ses exigences. De sorte que, malgré la Loi et malgré les protestations de la conscience, l'homme, réduit à lui-même, s'enfonce chaque jour davantage dans l'impuissance et dans la mort.

C'est cette lutte tragique que l'Apôtre nous décrit dans les chapitres V, VI, VII et VIII de l'épître aux Romains, où il nous donne, avec tant d'exactitude, l'expérience constante de celui qui veut faire le bien avec ses propres forces. Pour comprendre l'Apôtre, il faut avoir expérimenté, au moins en une certaine mesure, ce qu'est la lutte contre le péché. Alors seulement, on peut embrasser celle-ci du même point où se plaçait l'Apôtre en écrivant son épître.

La loi a été donnée, écrit-il, pour faire abonder le péché (Romains V, 20, 21). Le but que Dieu poursuit, c'est de révéler à l'homme la grandeur du péché, son universalité ; de manifester sa laideur, et de faire voir à quel point il est haïssable ; bref, de révéler ce qui existe, pour montrer ensuite que Sa Grâce est encore plus grande, et qu'elle surpasse le péché : Sa Grâce a surabondé.

Comme le péché a régné (Rom. VII, 4) sur l'homme naturel, ainsi la Grâce, don gratuit de la Justice, peut régner, doit régner et triompher dans le racheté.

Quel est son mode d'action ? Comment peut-elle intervenir ? Comment peut-elle libérer ? Par la mort. Rien que la mort peut délivrer le pécheur des chaînes qui l'entravent et le retiennent. Le salaire du péché, c'est la mort ; et ce verdict doit recevoir son exécution. Il l'a reçue en Christ, le Représentant, le Substitut de notre race. Et cette exécution, elle s'étend à tous ceux qui, réfugiés en Lui, meurent avec Lui. Avec Christ sur la Croix, ils sont soustraits à l'empire de la Loi. Unis à Christ dans sa mort, ils meurent à la Loi par le Corps de Christ. Us échappent donc à ses foudres, puisqu'ils sont morts à ce qui les réduisait en esclavage.

A celui qui est mort, la loi ne peut dire : « Tu dois » ou « tu ne dois pas ». Il lui échappe ; il a passé dans un autre monde où la loi ne peut le suivre ; un domaine où, caché en Christ, il sert Dieu en nouveauté de vie ; dans un nouvel esprit d'obéissance joyeuse, qui n'est plus l'obéissance craintive de l'esclave, à la lettre de la loi (Rom. VII, 6).

Dirons-nous donc que la Loi est la cause du péché, demande l'apôtre ? Que cette Loi, donnée par Dieu, est péché ? (Rom. VII, 7) - Certes non, proteste-t-il à nouveau. Et il montre sa raison pratique, son action dans le coeur, et de quelle façon elle conduit l'homme à ce point de désespérance de soi, où il est prêt à saisir la délivrance. Car ce message de délivrance par la mort avec Christ, n'est une joyeuse nouvelle que pour quiconque désespère de soi. La loi est notre maître pour nous amener à Christ.

Et l'Apôtre nous décrit maintenant la lutte poignante qui se livre en celui qui aime la Volonté de Dieu, mais n'a pas encore trouvé la délivrance dans la mort du Christ.

Quelle qu'ait été la pensée dominante de Paul lorsqu’il écrivit le septième chapitre, objet de tant de contestations, une chose certaine, c'est qu'il y décrit de façon puissante et émouvante la tyrannie du péché ; le joug du mal sur l'âme réveillée qui désire accomplir la volonté de Dieu.

C'est la loi qui conduit l'âme à mourir à soi-même. Mourir, c'est cesser de combattre ; c'est l'extrémité où se trouve réduit celui qui ne peut lutter davantage. Alors, dans son angoisse, il s'écrie : Qui me délivrera ?

Par la loi, écrit ailleurs l'Apôtre, je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu (Galates II, 19).

Il est aisé de disserter à l'infini sur ce chapitre, et les théologiens ne s'en font pas faute. Mais si, au lieu d'échafauder des théories, nous abordons le côté pratique et essayons de briser, par nos propres moyens, l'emprise du mal sur nous-mêmes, nous ne tardons pas à faire une expérience identique à celle que décrit l'Apôtre avec tant de précision.

LA LOI NOUS A ÉTÉ DONNÉE POUR NOUS FAIRE COMPRENDRE CE QU'EST LE PÉCHÉ (Rom. VII, 7).

Je n'ai connu le péché que par la loi, écrit l'apôtre Paul (v. 7). Par exemple, si la loi n'avait pas formulé ce commandement : tu ne convoiteras point ; comment aurais-je pu savoir que convoiter est un péché ?

LA LOI NOUS A ÉTÉ DONNÉE POUR MANIFESTER L'ANTAGONISME DU PÉCHÉ.

Le péché ayant saisi l'occasion a produit en moi... la convoitise ; car sans loi, le péché est mort (Rom. VII, 8).

Quelle peinture exacte du coeur humain ! La loi dit : Tu ne convoiteras point, et instantanément la pensée mauvaise surgit.

Le tu ne dois pas réveille immédiatement tout l'antagonisme de notre vieille nature, contre la Sainte Volonté de Dieu ; car la pensée de la chair est inimitié contre Dieu... (Romains VIII, 7)

Si la loi n'intervient pas, le péché est mort. Il n'y a ni antagonisme, ni lutte. Chacun suit les désirs de son coeur et de ses pensées ; il n'y a point de combat. Mais que la loi de Dieu se dresse devant l'homme, et que celui-ci essaie d'y obéir. Aussitôt le péché manifeste sa présence, et incite à commettre des actions contraires aux exigences de la loi divine.

La loi est donc donnée pour manifester cet antagonisme intérieur qui sommeille en nous, et s'élève contre la loi de Dieu.

LA LOI NOUS A ÉTÉ DONNÉE POUR NOUS CONDUIRE A LA MORT.

« Autrefois, j'étais sans loi, et je vivais ; mais quand le commandement est venu, le péché a pris vie, et moi je suis mort (Rom. VII, 9) »

Autrefois, je croyais que tout allait bien ; je vivais dans l'insouciance et le péché, lorsque survint le Tu dois ou Tu ne dois pas de mon Créateur. Aussitôt, quelque chose s'éveilla en mon coeur qui s'éleva contre la loi divine, et je découvris que j'étais sans force, pour résister au mal et obéir à Dieu. Le péché, prenant occasion de la Loi, affirmait sa puissance, et ses droits sur moi. Il me séduisit et je succombai sous ses assauts répétés, sachant que le salaire du péché, c'était la mort. Le péché m'a séduit... et m'a fait mourir (Rom. VII, 11).

La loi de Dieu aurait dû, semble-t-il, me conduire à vivre plus près de Lui ! Or, j'ai fait l'expérience contraire ; de chute en chute, je devins toujours plus vulnérable au péché ; et aujourd'hui, je suis plongé dans l'abîme du désespoir. Ce qui aurait dû me faire vivre, m'a fait mourir.

LA LOI FUT DONNÉE POUR MANIFESTER LE PÉCHÉ DANS TOUTE SA LAIDEUR.

La Loi est sainte ; le commandement saint» juste est bon (Rom. VII, 12, 13). Et cependant, il semble que ce soit par le moyen du commandement que le péché atteigne le maximum de gravité. C'est le commandement qui me révèle son abominable domination, et l'esclavage où je gémis, sans pouvoir le briser...

- C'est effectivement par la sainteté de la Loi que le péché est manifesté comme péché. Qu'elles sont merveilleuses les voies de Dieu pour révéler le péché à sa créature, et son besoin d'un Sauveur. Pour que le péché soit haï, abhorré, il faut d'abord qu'il soit vu tel qu'il est ; et ce n'est que lorsque l'homme se sait perdu, qu'il sent le besoin d'un Sauveur. Enfin, la profondeur de la chute doit être comprise, mesurée, pour que la hauteur, la profondeur, la largeur et la longueur de la Grâce offerte, puissent l'être aussi.

Par le commandement qui est saint, juste et bon, et par les vains efforts tentés pour y obéir, Dieu conduit Sa Créature à voir son état misérable, à comprendre sa condition.

LA LOI RÉVÈLE L'IMPUISSANCE DE L'HOMME ET LE CONDUIT A LA MORT.

...Le péché m'a fait mourir......Je suis vendu au péché... ...Je sais que ce qui est bon n'habite pas en moi, dans ma chair... (Versets 13, 14, 18).

Quel combat ! Quel aveu d'impuissance ! Quelle humiliation pour l'orgueil de l'homme.

- La loi est spirituelle, s'écrie l'homme dans son agonie, et je suis charnel, vendu au péché. En réalité, je suis un esclave ; et je fais ce que je hais (v. 15).

Mais dans ma nuit brille un premier rai de lumière. Si je hais le péché, c'est que mes yeux sont ouverts à la beauté, à la bonté de la Volonté de Dieu ; et la dualité de mon individu m'apparaît aussitôt. Dans ma volonté réside le désir d'accomplir le bien ; mais je suis sans force pour le faire (v. 18). Donc, en un certain sens, ce n'est plus moi qui fais le mal, c'est le péché qui habite en moi, et me domine (v. 17).

Esclave ! Je suis esclave ! Et quel esclavage est le mien ! Mais maintenant, je le sais. Je sais dorénavant que le bien n'habite pas en moi, dans ma chair. Et aucun être sur terre ne me semble plus misérable, plus indigne que moi. Ah ! comment pourrais-je encore penser intérieurement ce qu'exprimait le Pharisien de la parabole : Je te bénis, 6 Dieu, de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes ! D'autres, âmes connurent-elles jamais la puissance de mes chaînes, et l'abîme où je me sens mourir ? Je ne fais pas le bien que je voudrais faire, et je fais le mal que je hais ! (v. 19).

Le mal est comme lié à moi, lorsque je veux faire le bien (v. 21). Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre celle de mon entendement (v. 23). Je suis tenu sous la domination du péché ; je suis son esclave.

L'HEURE DE LA DÉLIVRANCE !

...Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort? - Je rends grâces à Dieu, par notre Seigneur, Seigneur-Christ. (v. 24, 25).

Ce cri de détresse donne le signal de la délivrance. L'âme est prête à saisir le salut ; car il y a un salut. Le misérable a crié au secours ; et par là, il a confessé son impuissance à se sauver lui-même. L'orgueil de la vie est brisé.

L'homme intérieur, malgré son désir d'obéissance, n'a pu remporter la victoire sur le péché ; il n'a pu faire sienne la victoire de la Croix ; il n'a pas vu que dans la mort avec Christ, il avait l'affranchissement du péché, et du salaire qu'exigeait la loi ; et c'est au sein de la lutte qu'il a constaté l'inanité de ses efforts et son besoin de délivrance.

Il avait pensé peut-être que l'homme intérieur, secouru par la Grâce de Dieu, réussirait à accomplir la Loi. Ayant commencé par l'Esprit, après avoir été réconcilié avec Dieu par le Sang de la Croix, peut-être a-t-il essayé de croître dans la grâce [spirituellement], en s'appuyant sur la chair ; en marchant avec ses propres moyens, ses propres forces ?

Enfant de Dieu, retourne à la Croix. Tes forces sont insuffisantes. C'est la Loi de l'Esprit de Vie en Christ qui t'affranchira, par le Sacrifice accompli pour toi au Calvaire.

La Loi ne domine sur toi qu'autant que tu es en vie (Rom. VII, 1). Or, tu es crucifié avec Christ, enseveli en sa mort ; tu es donc mort à la Loi, et celle-ci devient inopérante. Par la foi en Dieu, par la foi en Son Amour manifesté en Jésus, crois-tu cela ? (Col. II, 12).

Alors, la Loi n'a plus de pouvoir sur toi puisque tu es mort. Mort à toi-même, tu es uni à Celui qui ressuscite des morts. Et tandis que tu t'abandonnes au Sauveur pour qu'il agisse en toi, la loi de l'Esprit de Vie qui est en Jésus-Christ t'affranchit du péché et de la mort (Rom. VIII, 2, 3). Si le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres.

Tu découvres alors que ce que la loi ne pouvait accomplir par ses ordonnances, par son action tout extérieure, Jésus l'a accompli en revêtant ton humanité pour mourir à ta place ; et II l'accomplit en toi, maintenant, si tu es uni à Lui dans sa mort. Ces exigences de la Loi que tu ne pouvais remplir, elles sont accomplies en toi dans la mesure où tu t'abandonnes à l'Esprit de Dieu pour marcher non selon la chair, mais selon l'Esprit.

Lecteur, tu as vécu, tu vis peut-être encore sous l'empire de la condamnation. Mais si, sentant ton impuissance absolue à te sauver toi-même, tu te réfugies en Jésus, tu te confies en Dieu qui ressuscite les morts, alors, il n'y a plus de condamnation pour toi ! En Jésus-Christ, tu es mis en présence de celte loi de l'Esprit de Vie, qui opère en toi instant après instant la délivrance que tu as saisie par la foi, et qui t'affranchit de l'esclavage du péché.

- « Frères, vous avez été appelés à la liberté, écrit l'apôtre aux Galates ; seulement veillez à ce que cette liberté ne devienne pas pour vous une occasion de vivre selon la chair (Galates V, 13). Veillez soigneusement à marcher selon l'Esprit (Rom. VIII, 5); recherchant les choses spirituelles. Par la loi de l'Esprit de Vie qui habite en vous, veillez à ne pas accomplir les désirs de la chair, mais à les crucifier (Rom. VIII, 13). Ainsi, conduits de jour en jour par l'Esprit de Dieu, nous vivrons. La terreur de l'esclave a disparu ; nous savons que nous sommes enfants du Père céleste ; donc héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec Jésus, pour être aussi glorifiés avec Lui (Romains VIII, 16, 17).


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