Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA CROIX DU CALVAIRE ET SON MESSAGE


CHAPITRE III

LE DOUBLE MESSAGE DE LA CROIX

...puis donc que le christ a souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de cette pensée que celui qui a souffert dans la chair a rompu avec le péché.(1 Pierre 4/ 1).

...Ayant fait la paix par le Sang de Sa Croix, ...Il nous a maintenant réconciliés par la mort que Son Fils a soufferte en Son Corps, dans Sa Chair... (Colossiens 1/ 20-22).

Le prophète Esaïe nous déclare expressément que ce ne fut pas pour Soi-même que souffrit l'Homme de douleurs, niais pour ceux qui s'étaient égarés. Le Christ fut, de par la volonté prédéterminée du Père, l'offrande pour le péché : brisé et meurtri pour nos iniquités.

Reprenant le même thème, l'apôtre Paul écrit aux Romains que Dieu prédestina le Christ à être la propitiation de ceux qui auraient foi en son sacrifice (Romains III, 25) ; car c'était à cette unique condition que Dieu pouvait pardonner le péché, en même temps que manifester sa justice à un monde perdu et corrompu.

Ainsi Jéhova n'épargna pas son Fils unique. Il ne s'épargna pas soi-même ; car il est écrit que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui. Voilà la bonne nouvelle de paix que doivent proclamer les messagers ; ceux que le Christ ressuscité a créés ambassadeurs auprès des âmes qui périssent, pour supplier celles-ci d'être réconciliées avec Dieu. Ils doivent plaider avec elles, comme si Dieu Lui-même le faisait par eux.

Mais l'Apôtre ne relève pas uniquement le côté propitiatoire du sacrifice de Christ, lorsqu'il fut seul à fouler au pressoir (Esaïe LXIII, 3) ; il enseigne expressément l'union nécessaire avec le Christ en sa mort ; l'union des rachetés à Celui qui paya leur rançon. Unis au Seigneur dans sa mort, nous sommes réconciliés avec Dieu par Lui. Il y a là une réconciliation qui implique l'union ; et cette union entraîne immanquablement la sanctification.

Le sacrifice du Calvaire ne peut pas, ne doit pas rester quelque chose d'extérieur à nous-mêmes. Nous aussi, en Christ, nous devons mourir : mourir à ce qui, en nous, constitue le vieil homme ; mourir au péché. Car ce n'est pas uniquement pour porter le châtiment de nos péchés que le Seigneur s'est offert en sacrifice ; c'est aussi pour nous délivrer de la puissance du péché. L'Apôtre l'enseigne d'ailleurs de façon très claire. Il écrit aux Colossiens : « Vous êtes réconciliés avec Dieu par la mort que Son Fils a soufferte en son corps, dans sa chair, POUR VOUS FAIRE PARAÎTRE DEVANT LUI, SAINTS, SANS TACHE, IRRÉPRÉHENSIBLES... »

C'est donc par la Croix que doit passer à son tour celui qui est réconcilié avec Dieu ; c'est par la Croix qu'il peut entrer dans ce royaume, où Christ le présentera au Père, saint, sans tache, irrépréhensible. Ceux qui ont été réconciliés par la mort de Christ sont morts avec Lui au péché. Ils crucifient ces pensées, ces oeuvres, ces désirs mauvais qui, autrefois, les séparaient de Dieu. Puisqu'ils sont maintenant réconciliés, comment pourraient-ils encore vivre dans le péché ?

Ce message de paix par le Sang de Christ, de réconciliation avec Dieu par la mort que Christ a soufferte en son corps, entraîne avec soi non seulement la délivrance de la culpabilité du péché, mais aussi de sa puissance. En d'autres termes, avec le pardon des péchés commis antérieurement, nous trouvons, en Christ, la libération de l'esclavage du péché.

L'apôtre Pierre, lorsqu'il annonce les souffrances du Christ, tient un langage identique à celui de l'apôtre Paul. Il écrit dans sa première épître : Il a porté Lui-même nos péchés en son corps, sur le bois, afin qu'étant morts à nos péchés, nous vivions pour la justice (I Pierre II, 24). Morts à nos péchés ! Impossible d'exprimer avec plus de force, la cessation du péché ; l'affranchissement de son esclavage ; et l'union du racheté au Sauveur dans sa mort pour le péché. Le Seigneur a porté nos péchés en son corps sur la Croix ; en Lui nous sommes donc morts au péché. Puis, faits participants de sa nature divine, nous vivons désormais pour la justice, par la puissance du Saint et du Juste qui vit en nos coeurs.

« Par ses blessures, vous avez été guéris. » L'apôtre, citant maintenant le prophète Esaïe, relie clairement le pardon du péché et l'affranchissement de-son esclavage, au sacrifice sublime entrevu et annoncé par le prophète.

L'Agneau de Dieu fut meurtri, blessé à notre place, pour que nous fussions guéris ; pour que la puissance de guérison qui émane de Lui nous pénétrât, pour qu'elle pénétrât tous ceux qui croiraient en Lui ; tous ceux qui, en Lui, mourraient au péché, pour vivre à Dieu.

Telle fut la prédication de l'apôtre Paul, celle qu'il tenait du Seigneur Lui-même. Telle fut aussi la prédication de Pierre ; l'une et l'autre confirmant celle des apôtres aux jours de la Pentecôte ; et l'Église s'est appauvrie de façon incalculable en séparant ces deux aspects du message de la Croix : le pardon du péché et l'affranchissement du péché ; le salut en Christ et la sanctification.

Cette délivrance de la puissance du péché, l'apôtre Paul n'enseigne pas qu'elle puisse être uniquement le partage de ceux qui sont arrivés à un très grand développement spirituel. Au contraire, dans son épître aux Romains, nous voyons que, s'adressant aux nouveau-convertis, il leur parle de la mort avec Christ comme d'une expérience élémentaire. Il est surpris de leur ignorance sur ce point ; la communion à la mort de Christ étant le seul moyen d'avoir part à sa vie ; d'être rendu capable de marcher en nouveauté de vie.

LA CROIX ET L'ESCLAVAGE DU PÉCHÉ

« Crucifiés avec Lui... afin que nous ne fussions plus asservis au péché... » (Rom. VI, 6).

Étant réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils, combien plus serons-nous sauvés par Sa Vie (Rom. V, 10), écrit l'apôtre Paul aux Romains, tandis qu’il développe à leurs yeux, le plan merveilleux de l'Amour Rédempteur : c'est que tous ceux qui sont réconciliés et justifiés doivent régner dans la vie (Rom. V, 17). Autrefois, le péché régnait sur eux ; maintenant la Grâce doit régner par Jésus-Christ.

« ...Quelqu'un demandera peut-être : Continuerons-nous à pécher pour que Dieu manifeste sa Grâce abondante? (Rom. VI, 1) - Certes, non ! proteste énergiquement l'Apôtre. » La mort de Christ, ce pardon consenti, cette grâce abondante donnée gratuitement, ne sauraient en aucune façon s'allier au péché. Il est vrai que Dieu fait grâce aux pécheurs, à cause de Christ ; mais en Jésus nous sommes morts au péché. Comment donc y vivrions-nous encore ? (Rom. VI, 2)

A mesure qu’il expose aux Romains le message qu’il a directement reçu du Seigneur, l'apôtre Paul devient de plus en plus véhément, et s'exprime avec une émotion grandissante. C'est qu’il a compris, lui, la tragédie du Calvaire où le péché de l'homme, bien plus sûrement que les soldats romains, dressa la Croix d'infamie. Il a compris toute l'étendue de la Chute, toute la hideur du péché, de ce péché qui entraîna la mort ignominieuse du Saint et du Juste ? - Quoi ! s'écrie-t-il, sous le coup d'une poignante émotion, à la seule idée qu'une telle chose soit possible ; quoi ! nous continuerions à pécher, lorsque Christ est mort (et de quelle mort !) pour nous soustraire à l'esclavage du péché ? Non, certes ! Le péché a abondé, mais la grâce surabonde ; et peut briser les chaînes du pécheur. » Et il expose de façon si lumineuse la portée, les répercussions de la mort du Seigneur, qu'aucun disciple à Rome ne pouvait plus ignorer la signification du Sacrifice du Calvaire.

Notre vieil homme, notre ancienne nature enclins au mal, ont été crucifiés avec Christ : Le voilà le message de délivrance, après quoi soupire toute âme, qui gémit sous le poids du péché. Nous tous, qui avons été baptisés en Christ, nous avons été baptisés en sa mort. La Croix du Seigneur et son tombeau restent à jamais comme un abîme, placé entre nous et notre passé ; nous et le péché. Christ est ressuscité des morts ! Et nous aussi, avec Lui, en Lui, nous vivons désormais en nouveauté de vie (Rom. VI, 4).

Cette vie nouvelle n'est possible, que si l'union avec Christ en sa mort a été réelle, profonde. Une simple adhésion de l'intelligence ne suffit pas. Il faut que, par la puissance du Saint-Esprit, le racheté soit si intimement uni à son Sauveur, qu'il partage vraiment la ressemblance avec Lui, en sa mort (Rom. VI, 5).

Alors, affirme l'Apôtre, nous connaissons la puissance de Sa Résurrection ; et nous savons avec certitude que nous sommes crucifiés avec Lui, parce que le péché ne domine plus sur nous (Rom. VI, 6). Celui qui est mort, est justifié. La tyrannie du péché est brisée. Bien plus, cette communion à la mort de Christ n'est pas uniquement une expérience négative, une expérience de mort, mais aussi de vie. Nous sommes affranchis de l'esclavage du péché, non seulement par sa mort, mais par Sa Vie. Vie de résurrection qui a vaincu la mort et se manifeste en nous. Ceux donc qui sont morts au péché vivent en Christ. La Vie de Christ ne rencontrant plus d'obstacle, se communique à eux, comme celle du Cep aux sarments : une Vie nouvelle, une Vie divine, une Vie en Dieu.

Vie féconde, vie de victoire, vie triomphante, où l'on règne. Voilà l'aboutissement, les résultats ultimes du Calvaire. Car, si Christ est mort, Il est mort pour le péché... mais maintenant II est vivant pour Dieu (Rom. VI, 10). Vous donc aussi, considérez que vous êtes morts au péché, refusez qu'il domine sur vous d'aucune manière, et vivez pour Dieu en Jésus-Christ. Demeurant en Christ qui est notre Vie, nous devons régner dans la vie, par Lui, notre Seigneur.

Mais, et ne nous lassons pas de le répéter avec l'Apôtre, cette vie abondante ne peut se manifester que si le vieil homme est bien crucifié, crucifié quotidiennement. Se considèreraient-ils comme crucifiés avec Christ, ceux qui cèdent encore aux sollicitations du péché ; ceux qui livrent encore leurs membres comme instruments d'iniquité ; par là, rendant inutile la Grâce de Dieu ! Pour expérimenter la parfaite délivrance du Calvaire, les rachetés doivent maintenir en eux, instant après instant, Y état de mort au péché; tout en se donnant à Dieu comme vivants, de morts qu'ils étaient ; et offrir leurs membres à Dieu, pour être des instruments de justice.

Quelques-uns objecteront peut-être encore : « Mais cette grâce, cette liberté en Christ qui nous affranchit, ne sont-elles pas un danger ? N'est-il pas à craindre que l'homme en abuse (Rom. VI, 15) ? - Pécherions-nous parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce, demande l'Apôtre ?» - Que Dieu garde ! Eh quoi ! N'auraient-ils pas compris que cette union avec Christ en Sa Mort provoquait une transformation radicale de l'être tout entier ? Que désormais la Loi de Christ ne leur était plus extérieure, mais qu'elle était gravée dans le coeur ; qu'elle faisait corps avec le racheté. Dorénavant, le péché devenait odieux ; et l'homme l'abhorrait parce qu'il était uni à Christ en sa mort ; et par là participait à Sa Vie. Autrefois, il était l'esclave du péché, mais maintenant il est de&endash;venu l'esclave de la Justice (Rom. VI, 17).

Tout ce chapitre VI de l'épître aux Romains expose de façon magistrale la puissance de séparation d'avec le péché, que nous avons en la Croix de Christ. Ensevelis avec Lui en Sa Mort, séparés de notre vie passée, nous vivons désormais pour Lui. Mettez-vous bien dans l'esprit, insiste l'Apôtre, que vous êtes morts au péché, et que vous vivez à Dieu en Jésus-Christ (Rom. VI, 11).

Quelque lecteur assoiffé de sainteté, pensera peut-être en me lisant : « Je me suis considéré comme mort au péché ; et je n'ai guère fait, semble-t-il, qu'essayer de me persuader d'un mensonge ! »

- Ah ! pauvre âme en détresse ! La raison de ton échec ne serait-elle pas que tu regardes à toi-même au lieu de regarder à Jésus ? Préoccupée de toi-même, les yeux fixés sur toi, tu oublies de regarder au Calvaire où Christ est mort pour toi. Le Saint-Esprit ne rend pas témoignage à ce que tu es, ou à ce que tu fais, mais au Christ et à Son Sacrifice. Regarde à la Croix ! Es-tu vraiment décidée à vivre pour Christ, à rejeter tout péché connu, Veux-tu mourir au péché ; et faire l'expérience de ce que c'est que d'être crucifiée avec Christ, de mourir avec Lui ? Veux-tu vraiment que sa mort pénètre et transforme ta vie ? Si oui, et dès cet instant, considère que tu es clouée au bois avec ton Sauveur.

Alors, te reposant sur le Saint-Esprit, et par la foi en la Parole de Dieu, veille à combattre le péché ; Dieu ayant dit que, par la mort du Christ, et puisque tu es crucifiée avec Lui, le péché ne régnera plus sur toi.

Cachée en Christ sur la Croix, unie à Lui dans Sa Vie, il ne te reste plus qu'à vouloir ce qu'il veut instant après instant ; te reposant sur Ses promesses pour la force nécessaire à l'accomplissement de Sa Volonté ; car nous sommes les serviteurs de Celui à qui nous obéissons. A l'heure de la tentation, réfugie-toi en Christ sur la Croix ; et là, repousse absolument toutes les sollicitations du péché. N'essaie pas de te mesurer avec l'ennemi ; remets tout à Jésus, puisque tu partages Sa Vie ; et tu découvriras qu'il a la puissance de te délivrer et de te garder. »

Mais une fois affranchis de l'esclavage du péché, et enrôlés au service de Dieu (Rom. VI, 22), agissons en toute droiture et sincérité ; ne plaisantons jamais avec le mal ; ne le tolérons d'aucune manière. Ayons l'obéissance prompte et joyeuse, sachant que le Seigneur opère en nous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Que toute épreuve, toute tentation, toute détresse nous conduisent en Sa Sainte Présence où nous verrons toutes choses comme II les voit. Là, nous marchons dans la Lumière, parce qu'il est Lumière ; et Son Sang précieux nous purifie de tout péché. « Si quelqu'un a péché, nous avons un Avocat près du Père, Jésus-Christ le Juste ; c'est Lui qui est la victime de propitiation pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier (1 Jean II, 1, 2).

Toutefois, pour que l'âme soupire après la délivrance, il faut d'abord qu'elle ait senti le poids de ses chaînes. Et c'est là ce que l'apôtre Paul expose de façon saisissante, au septième chapitre de son épître aux Romains.


Table des matières

Page précédente:
 

- haut de page -