Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LA CROIX DU CALVAIRE ET SON MESSAGE


CHAPITRE II

LA CROIX EXPLIQUÉE PAR LE CHRIST GLORIFIÉ

« l'Esprit de vérité me glorifiera, car il prendra de ce qui est a moi et vous l'annoncera. » (JEAN 16/ 13-14).

« ...L'évangile que je vous ai annoncé ne vient point de l'homme; je ne l'ai reçu ni appris d'aucun homme, mais je l'ai reçu par la révélation de Jésus-Christ.» (GALATES 1/ 12-14).

Nous avons déjà cité les paroles de l'apôtre Pierre, déclarant que l'Esprit du Christ inspirait les prophètes qui annoncèrent Ses souffrances, et la gloire dont elles seraient suivies (1 Pierre 1/10, 12).

Ceci nous révèle le Fils de Dieu comme étant Lui-même l'Esprit de prophétie dès la fondation du monde, pour tout ce qui le concerne.

Par le Saint-Esprit, il inspirait donc le message de la Croix, longtemps avant de venir ici-bas. Puisqu'il en fut ainsi autrefois, durant les siècles antérieurs à Son Sacrifice, il est peu probable qu'aussitôt après la tragédie du Calvaire et Son Retour auprès du Père, le Seigneur ait laissé à la seule sagesse des hommes le soin de proclamer et d'interpréter le Calvaire.

Effectivement, malgré que les apôtres eussent été les témoins de Sa vie et de Ses souffrances, le Seigneur ne les laissa pas à eux-mêmes pour annoncer, chacun d'eux, les diverses impressions qu'ils avaient pu recevoir ; pour dire, chacun à sa manière, ce qu'il avait compris du sacrifice de la croix. Réunis dans la chambre haute, au jour de la Pentecôte, ils reçurent le Saint-Esprit, lequel les pénétra, les remplit, les équipa pour leur activité de témoins.

Le Saint-Esprit, don du Père, vint en eux à la demande du Fils, pour rendre témoignage au Fils : à Sa mort et à Sa résurrection. C'était là l'exaucement de la promesse : « Vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui descendra sur vous, et vous me servirez de témoins. » (Actes 1/ 3).

Dès qu'ils l'eurent reçu, les disciples furent transformés. Désormais, la peur des Juifs, des chefs du peuple, et la crainte des persécutions ne pouvaient plus les arrêter. Et ils se mirent à rendre témoignage à la mort et à la résurrection du Seigneur Jésus: « Celui que vous avez crucifié, le faisant mourir, Dieu l'a ressuscité. &emdash; Dieu a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié... &emdash; Vous avez renié le Saint et le Juste, et demandé la grâce d'un meurtrier, vous avez tué le Prince de la Vie, mais Dieu l'a ressuscité des morts. &emdash; Celui que vous avez crucifié, Dieu l'a ressuscité. » (Actes 2/ 23, 24, 36. Actes 3/ 14, 15)

Telle fut la prédication des Apôtres baptisés du Saint-Esprit. Tel fut le message auquel l'Esprit saint rendait témoignage par des signes et des miracles accomplis au Nom de Jésus. C'est ainsi que nous voyons Etienne, plein de foi et de puissance, faire de grands miracles et des prodiges parmi le peuple. Arrêté, traduit devant le Conseil, il rend témoignage à Jésus crucifié ; et scelle de sa vie, son héroïque profession de foi. Mais cette mort d'Etienne devait manifester à son tour la puissance de la Croix ; et son martyre eut certainement un très profond retentissement dans le coeur de Saul ; celui qui, plus tard, devait annoncer avec puissance Christ crucifié : salut, justice, rédemption, justification, sanctification.

Cette mort, qui entraîne la conversion de l'apôtre Paul, démontre que le message de la Croix est vraiment la puissance de Dieu. Inspiré par le Saint-Esprit, annoncé avec l'esprit de la Croix, il produit aussitôt, dans d'autres âmes, les fruits de la Croix. Saul n'assista-t-il pas, en une certaine mesure, aux souffrances du Seigneur Jésus, en étant le témoin de celles d'Etienne. A l'exemple du Maître, le disciple prie pour ses bourreaux à l'heure suprême : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. » Il nous est permis de croire que ce fut alors que le premier rayon de lumière transperça le coeur du Pharisien. Et lorsque, quelques jours plus tard, le Seigneur ressuscité l'appellera sur le chemin de Damas : « Saut ! Saul ! pourquoi me persécutes-tu ?... » il ne lui sera pas difficile de répondre : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ! » Saul avait vu l'Esprit de Christ à l'oeuvre dans le martyr Etienne ; et, vaincu lui-même, il tombait aux pieds de son Seigneur.

De même qu'Esaïe avait été choisi et préparé pour annoncer la merveilleuse histoire de la Croix, et nous dépeindre, des siècles à l'avance, l'Agneau de Dieu, Paul est maintenant appelé pour annoncer la bonne nouvelle du salut.

C'est dans une rencontre personnelle avec Dieu que l'Apôtre, comme le Prophète, furent préparés pour leur service. Ils se virent alors tels qu'ils étaient au regard de Celui qui est la Sainteté parfaite. Malheur à moi, je suis perdu ! s'écrie Esaïe. Et l'apôtre des Gentils nous dit plus tard : Je sais que le bien n'habite pas en moi, dans ma chair. L'un et l'autre se donnent alors à Dieu sans réserve : « Me voici, envoie-moi, dit le prophète.» &emdash; Seigneur, que veux-tu que je fasse, demande Saul ?

Les larmes que verse Esaïe sur son peuple, la douleur de Paul devant l'aveuglement d'Israël, témoignent assez de l'agonie d'âme qu'ils souffrent, et du don complet de leur vie au service de Dieu. Tous deux annoncèrent le message du Calvaire. Pour le prophète, ce message était encore voilé, et comme enveloppé. Mais lorsque l'apôtre des Gentils commence son ministère, l'oeuvre du Calvaire est achevée, tout est accompli.

C'est l'Esprit de Christ Lui-même qui inspire les deux serviteurs : A Esaïe, Il donne plus particulièrement le message des souffrances, de l'immolation ; à Paul, celui des fruits à jamais glorieux et bénis du sacrifice du Calvaire.

Aussi ne sommes-nous pas surpris d'entendre l'Apôtre déclarer expressément que l'évangile qu'il annonce ne vient point de l'homme ; et qu'il ne l'a reçu ni appris d'aucun homme ; même pas de ceux qui avaient été témoins des souffrances du Christ ; mais qu'il le tenait d'une révélation du Seigneur. Il écrit effectivement aux Galates que son évangile est d'origine divine, céleste ; qu'il l'a reçu d'une révélation de Jésus-Christ » (Galates 1/ 11, 12)

Ainsi, le Christ ressuscité, retourné auprès du Père, expliqua Lui-même, enseigna Lui-même à l'apôtre Paul, tout ce que comportait Son Sacrifice : ses causes et ses résultats. Si cette pensée reste en nos coeurs pendant que nous étudions la prédication de la Croix dans les épîtres de Paul, celle-ci se révélera aussi à nous, comme étant bien la puissance de Dieu.

D'ailleurs, nous avons une autre preuve de l'origine divine de l'évangile prêché par Paul : En suite d'une révélation (Galates 2/2), il partit à Jérusalem pour y voir les Apôtres, ceux qu'on regardait comme des colonnes, et leur exposer l'évangile qu'il prêchait parmi les Gentils. Il constata alors qu'il avait été si parfaitement instruit par Jésus Lui-même, que les plus considérables d'entre eux n'eurent rien à lui communiquer. Ceux qui avaient suivi Jésus sur les chemins de la Palestine, qui avaient été les témoins de Sa mort, avaient conversé avec Lui après Sa résurrection ; ceux qui avaient été baptisés du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte, n'eurent rien à communiquer à celui que le Seigneur avait choisi pour être le messager de Son Amour.

Non seulement cela, mais ils reconnurent la grâce qui lui avait été départie ; et la charge qu'il avait reçue de prêcher l'évangile aux incirconcis. Aussi lui donnèrent-ils la main d'association. Démonstration irréfutable, et pour tous les siècles, que l'évangile de Paul fut en harmonie parfaite avec le leur ; celui-là même que les Apôtres avaient reçu du Christ, lorsque, après sa résurrection, le Seigneur les avait entretenus, durant quarante jours, des choses du royaume de Dieu.

Puisque c'est le Christ lui-même qui donna à l'Apôtre son message : la prédication de la Croix ; nous ne saurions nous étonner que celle-ci domine sa vie, et qu'elle soit le thème constant de ses épîtres. Elle est gravée en lettres de feu dans son coeur. Aussi, bien que, très probablement, il n'eût pas assisté au crucifiement (1), il parle du sacrifice et des souffrances du Seigneur avec tant de force et une si manifeste illumination du Saint-Esprit, qu'il peut écrire aux Galates que Jésus a été comme crucifié au milieu d'eux : O Galates insensés, écrit-il, qui vous a enchantés pour ne plus obéir à la vérité, vous aux yeux de qui Jésus-Christ a été si vivement dépeint, COMME S'IL EUT ÉTÉ CRUCIFIÉ PARMI VOUS ?

Que Dieu, dans sa bonté, nous donne encore maintenant les secours de Son Esprit ; qu'Il illumine aussi pour nous le message de la Croix confié autrefois à son serviteur Paul ; et qu'Il daigne y rendre encore témoignage, aujourd'hui comme dans le passé.

LA CROIX ET L'HOMME NATUREL

«...L'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'esprit... elles sont folie à ses yeux. (1 Cor. 2/ 14).

«...La prédication de la Croix est folie pour ceux qui périssent. (1 Cor. 1/ 18).

« ...Christ crucifié, un scandale pour les Juifs, une folie pour les Grecs... » (1 Cor. 1/ 23).

Saul de Tarse avait reçu du Christ Lui-même, le message qu'il prêchait. Mais il ne se faisait pas d'illusions sur l'accueil que recevrait sa prédication.

Comme Esaïe, il savait que si le bras de l'Éternel (si la Croix) n'était pas révélé à l'homme par le Saint-Esprit, sa prédication semblerait une folie à l'intelligence obscurcie, au coeur naturellement rebelle et incrédule. Le salut par la mort d'un autre ! Mais cela était contraire à toute justice ! L'homme incapable de se sauver lui-même ! A la vérité, ceci était incompréhensible et incroyable.

Si le monde, en général, devait repousser la prédication de la Croix, quel accueil les Juifs ne lui réservaient-ils pas ! La Croix leur était un scandale. Maudit est celui qui est pendu au bois, enseignent les Écritures ; ces Écritures qu'on lit encore dans les synagogues, chaque jour de sabbat. Pour Dieu, celui qui est pendu au bois est maudit. (Version des Septante). Aussi, lorsque l'apôtre Paul se mit à prêcher le Crucifié, que de fois dut-il s'entendre lancer à la tête les mots : le maudit ! Le pendu ! Combien de fois sa prédication dut-elle être qualifiée d'insultante pour Dieu. [En parlant du Christ, les Juifs le nommaient souvent : le pendu ; expression qui se trouve dans le texte original (Deutéronome 21/23).] Sans l'illumination intérieure du Saint-Esprit, ils ne pouvaient comprendre que les paroles mêmes du Deutéronome annoncent, expliquent la Croix du Christ, Lequel fut fait malédiction pour nous.

Les Juifs attendaient un Messie qui serait Roi, qui régnerait sur la terre. Des prophéties d'Esaïe, ils n'avaient retenu que ce qui annonçait la gloire à venir, la domination mondiale du Christ. Aussi, pleins d'idées préconçues sur Celui qu'ils attendent, ils demandent à plusieurs reprises à Jésus de leur faire voir un signe du ciel. Attristé, le Seigneur leur répond alors qu'il ne leur sera donné aucun autre signe que celui du prophète Jonas. « Comme Jonas fut dans le ventre d'un grand poisson, trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l'homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits (Matthieu 12/40) »

Le Calvaire et le Sépulcre annoncés par Esaïe, et l'expérience mystérieuse de Jonas, signe donné par Dieu pour révéler le Messie, auraient pu préparer les Juifs ; les rendre capables de reconnaître en Jésus Celui qu'ils attendaient. Mais, comme l'avait prophétisé Esaïe, ils entendirent de leurs oreilles et ne comprirent point, ils virent de leurs yeux et n'aperçurent point (Esaïe 6/9; Matthieu 13/14) .

Malgré qu'ils ne savaient pas les discerner, les Juifs demandaient des signes, et les Grecs cherchaient la sagesse ; et les uns et les autres manquèrent à reconnaître, dans le Christ crucifié, la puissance et la sagesse de Dieu.

LA CROIX ET LA SAGESSE HUMAINE

La prédication de la Croix semble folie à ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés elle est la puissance de Dieu. Car il est écrit: j'abolirai la sagesse des sages... (1 Cor. 1/ 18-19).

Saul de Tarse, autrefois Pharisien et sectateur zélé de la Loi, avait été l'un des pires antagonistes, l'un des plus irréconciliables ennemis d'un Messie crucifié ; et certes, il pouvait comprendre l'opposition haineuse de ses auditeurs, alors que, rempli de la céleste vision, il essayait de leur faire saisir la signification profonde et le but de la Croix.

Sous l'illumination d'En-Haut, Saul avait compris que le Calvaire était la réponse de Dieu à la chute. Réponse souveraine de Celui qui est la Sagesse même. Nous lisons dans la Genèse : « La femme vit que l'arbre était bon, et désirable pour devenir intelligent [ou sage]. (Genèse 3/6) » Le désir de passer les limites voulues par le Créateur ; le désir de connaissance, au delà de ce qu'Il avait révélé, fut l'une des causes de la chute ; et les effets s'en font sentir jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, c'est encore l'intelligence, l'orgueil intellectuel qui s'élèvent contre Dieu ; qui dressent une barrière entre la créature et le Créateur.

Le salut par la Croix ! Folie, scandale pour les hommes. Et cependant, telle est la réponse du Créateur à cet orgueil humain qui veut mesurer Dieu, et se mesurer avec Lui, donc le limiter : car la prédication de la Croix est la puissance de Dieu, pour anéantir la sagesse des sages. La Croix, puissance de Dieu ! Cela est tellement en dehors des pensées de l'homme, tellement au-dessus de ce qu'il peut concevoir, qu'il doit abdiquer devant Dieu et croire en Sa Parole, PARCE QU'ELLE EST SA PAROLE.

La folie de Dieu est plus sage que les hommes (1 Cor. 1/25)... nous dit l'Écriture. Lorsque la Lumière aura succédé à notre nuit ; quand les hommes connaîtront leur Créateur comme ils sont connus de Lui ; alors ils sauront que tout ce qui semble aujourd'hui folie à leur raison charnelle, est en définitive l'expression la plus haute, la plus sublime de la Sagesse de Dieu.

La prédication de la Croix est la puissance de Dieu. Par là, le Tout-Puissant manifeste déjà la folie de la sagesse humaine, puisque le monde avec toute sa sagesse n'arrive pas à Le connaître ; alors qu'il lui plaît de sauver ceux qui croient, par la folie de notre prédication (1 Cor. 1/21). Dieu, au moyen de la folie de la prédication, accomplit ce miracle de sauver des âmes de la puissance et la culpabilité du péché, et de les créer à nouveau en la ressemblance de Celui qui est le Premier-né entre plusieurs ; le Premier-né de ceux qui sont morts.

La faiblesse de Dieu manifestée en Celui qui a été crucifié est plus forte que les hommes. Le Sauveur dans la souffrance et la faiblesse, sur la Croix d'infamie, est seul puissant, pour sauver tous ceux qui croient en Lui.

LA CROIX ET LA VÉRITABLE SAGESSE

C'est cependant une sagesse que nous prêchons; mais une sagesse qui n'est pas de ce monde... Nous prêchons la sagesse de Dieu, un mystère... (1 Cor. 2/ 6, 8).

La prédication de la Croix est la puissance de Dieu pour ceux qui sont appelés ; elle détruit en eux l'orgueil de la connaissance, de sorte qu'ils deviennent capables de comprendre la Sagesse de Dieu. Choses, dit l'apôtre Paul, que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a pas entendues et qui ne sont pas montées au coeur de l'homme.

Cette sagesse est un mystère pour le coeur naturel ; mais elle est révélée par l'Esprit de Dieu à tous ceux qui aiment le Seigneur. Elle ne sera jamais confondue, et tournera à notre louange lorsque toutes les philosophies et tous les échafaudages des hommes s'écrouleront.

La Sagesse de Dieu, un mystère ! Et le mystère de Dieu, c'est CHRIST, en qui sont réunis tous les trésors cachés de sagesse et de connaissance. Le Christ, un Messie crucifié ; puissance et sagesse de Dieu pour tous ceux qui croient, tant Juifs que Gentils (1 Cor. 1/ 23, 24).


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(1) Si Paul avait assisté à la tragédie du Calvaire, il y eût sûrement fait allusion en l'un ou l'autre de ses écrits

 

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