Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



BOTANIQUE BIBLIQUE




CHAPITRE XLI

La Vesce

 On ne foule point la Vesce avec la herse et on ne tourne point la roue du chariot sur le cumin ; on bat la Vesce avec une verge et le cumin avec le bâton. (Esaïe XXVIII, 27.)

C'est ici le seul endroit de la Bible où il soit question de cette plante. Nos traducteurs ont rendu le mot hébreu par Vesce, espèce de pois très fréquemment cultivée en Europe, mais cette interprétation paraît erronée.

On croit généralement qu'il s'agit ici de la Nigelle ou Barbeau (Nigella saliva), plante annuelle, à feuilles profondément déchirées en lanières étroites, à fleurs bleuâtres, entourées d'un involucre vert très découpé. Elle est originaire d'Orient et d'Égypte ; on la cultive beaucoup dans ce dernier pays, en Perse et aux Indes.
Pline, parlant de l'Herbe aux épices ou Nigelle, dit qu'on employait ses graines dans les boulangeries pour assaisonner le pain. Elles sont huileuses et d'une saveur piquante semblable à celle du poivre, dont elles tiennent lieu. De nos jours encore, on prépare en Égypte une espèce de pain ou de gâteau dont la croûte est parsemée de ces graines, qu'on tire de la Haute-Égypte. Les Arabes les nomment semence noire ou semence bénie ; elles communiquent au pain une saveur aromatique et agréable ; on dit de plus qu'elles le rendent salubre et excitent l'appétit.
Le Cumin et la Nigelle se battent encore au fléau, de la manière décrite par le prophète Esaïe.



CHAPITRE XLII

La Rose

 Je suis la Rose de Sçaron. (Cant. II, 1.)
Le désert et le lieu aride se réjouiront, et la solitude sera dans l'allégresse et fleurira comme une Rose. (Esaïe XXXV, 1.)

Il semble singulier que les auteurs sacrés ne fassent mention de la Rose que deux fois, lorsqu'on sait combien les Orientaux aiment cette gracieuse fleur. Et cependant il est permis de douter que la fleur citée dans le premier passage soit vraiment la Rose. Dans un temps où les recherches critiques de ce genre étaient rares, on ne mettait pas en doute la Rose de Sçaron, et les anciens auteurs, qui n'avaient jamais traversé les plaines de ce nom, se plaisaient à décrire cette Rose comme plus grande, plus belle que les nôtres, avec une teinte d'un rouge foncé. Depuis lors, les voyageurs n'ont point vu de Rosiers dans les plaines de Sçaron, mais bien d'abondants buissons de Ciste à fleurs rosés (Cistus creticus) (1), dont il pourrait bien être question dans le Cantique des Cantiques. La fleur du Ciste ressemble beaucoup, pour la forme et la grandeur, à celle de l'Églantier ; c'est également un arbrisseau, mais plus bas et sans épines.

Cistus creticus (Cisite

Les détails représentent, en allant de gauche à droite et de haut en bas :
Un ovaire, surmonté du pistil ; une étamine ; une capsule (fruit) et une graine grossie.

 On a aussi cherché la Rose de Sçaron dans le Narcisse et d'autres plantes bulbeuses à belles fleurs, très abondantes en Palestine.
Nous ne nous arrêterons pas à cette opinion et nous dirons que le passage d'Esaïe peut fort bien s'appliquer à la véritable Rose, dont plusieurs espèces sauvages sont très répandues en Orient.
La Rose de Phénicie, au feuillage lustré et aux grandes fleurs blanches, couvre de ses rameaux grimpants les haies du littoral delà Syrie.
La Rosa sulfurca, aux fleurs d'un jaune foncé, a été observée dans la vallée de Balbeck, entre le Liban et l'Anti-Liban.

Diverses autres espèces à fleurs rosés couvrent les collines de la Galilée. On y cultive en outre, dans les jardins, la Rose à cent feuilles et surtout la Rose de Damas ou Rose des quatre saisons, avec les pétales de laquelle on prépare l'eau ou essence de rosés.

Le docteur Royle, frappé de ce que dans plusieurs passages des livres apocryphes le Rosier est indiqué comme croissant au bord des eaux, tandis que c'est au contraire une plante des lieux secs, présume qu'il s'agit du Laurier rosé. Ce bel arbrisseau croît partout en Orient, le long des rivières et des torrents, et dès le mois de mai en dessine au loin le cours par la profusion de ses fleurs rosés.



CHAPITRE XLIII

L'Arbre de Sittim

 Tout homme chez qui il se trouva du bois de Sittim, l'apporta. (Exode XXXV, 24.)
Bethsaléel fit l'arche de bois de Sittim. (Exode XXXVII, 1.)

On suppose avec assez de vraisemblance que ce bois était le produit d'une ou plusieurs espèces d'Acacias ou Mimosas abondants en Égypte, et qu'on retrouve ça et là dans les contrées désertes où le peuple de Dieu erra pendant quarante ans.
C'étaient l'Acacia nilotica et l'Acacia Seyal, arbres de dix mètres (50 pieds) de haut, aux branches tortueuses, et dont le feuillage léger tamise les rayons du soleil. C'est probablement l'un de ces arbres qui donnait son nom à la vallée de Sittim, dont il est dit : II sortira une fontaine de la maison de l'Éternel et elle arrosera la vallée de Sittim. (Joël III, 18.)

Les Acacias ou Mimosas forment un des traits les plus caractéristiques des déserts de l'intérieur de l'Afrique, et la Gomme arabique, que l'on recueille avec soin, est une exsudation de leur écorce.



CHAPITRE XLIV

Le Myrte

 Au lieu du buisson croîtra le sapin et au lieu de l'épine croîtra le Myrte ; et cela rendra glorieux le nom de l'Éternel et sera un signe perpétuel, qui ne sera jamais retranché. (Esaïe LV, 13.)

Paroles consolantes pour Israël, quand, dans des jours de souffrance, il voyait poindre un brillant avenir ! Elles ne le sont pas moins aujourd'hui lorsque, attristé à la vue des ténèbres qui couvrent les pays païens et assombrissent bien des contrées chrétiennes de nom, notre coeur soupire après ces meilleurs temps annoncés par le prophète.

Le Myrte (Myrtus communis) est, dans la Bible, l'emblème de la paix et de la joie. L'ange du Seigneur parla à Zacharie en se tenant au milieu des Myrtes, et l'Éternel répondit par de bonnes paroles de consolation. (Zach. I, 10, 13.)

Les solitudes montagneuses et les bords encaissés des rivières de la Palestine, où les Myrtes fleurissent et donnent un ombrage gracieux, étaient bien faits pour éveiller dans l'esprit des sentiments d'amour et paix. Écoutons un voyageur moderne qui se rendait de Beyrouth en Galilée : « Notre route passait à travers des vignobles parsemés de jardins de mûriers. De jolies fleurs sauvages émaillaient les bords des sentiers ; le laurier rosé était en pleine floraison le long des petites rivières que nous traversions ; souvent aussi un rosier à fleurs blanches se montrait entre les Myrtes odorants des haies. »

Le Myrte paraît avoir été autrefois une des plantes favorites des Orientaux ; les Hébreux l'employaient dans la célébration de la fête des Tabernacles : Allez à la montagne et rapportez des rameaux d'oliviers, et des rameaux d'autres arbres huileux, des rameaux de Myrte, des rameaux de palmes, et des rameaux de bois branchus, afin de faire des tabernacles. (Néhém. VIII, 15.)
Les Juifs d'aujourd'hui agissent de même, bien qu'ils soient étrangers dans leur propre pays ; ils vont cueillir le Myrte dans les vallées, le long des collines du Liban et des rivières de la Galilée.
Chez les anciens Hébreux, le Myrte était aussi un symbole de justice. Le mot Hadassah, l'un des noms de la reine Esther, signifie en hébreu : Myrte, et un rabbin dit : « Elle s'appelait Hadassah parce qu'elle était juste et qu'on compare au Myrte ceux qui aiment la justice. »
Les baies de Myrte étaient employées comme épices.



CHAPITRE XLV

Le Buis

 La gloire du Liban viendra à toi : le sapin, l'orme et le Buis serviront ensemble à parer le lieu, de mon sanctuaire, et je rendrai glorieux le lieu de mes pieds. (Esaïe LX, 13.)

Le Buis (Buxus sempervirens) croît dans les terrains calcaires et montagneux ; il se trouve à l'état sauvage dans plusieurs contrées de l'Asie, surtout en Perse et sur le Caucase, où il atteint souvent cinq mètres (15 pieds) de hauteur, quoique son tronc soit comparativement mince. C'est un arbuste très rustique, à feuilles toujours vertes ; le Buis de nos jardins n'en est qu'une variété naine.

L'espèce dont il est question dans la Bible est très probablement le Buxus longifolia, qui orne les coteaux des rives de l'Oronte en Syrie et doit se retrouver dans les districts montagneux de la Palestine ; il se distingue de notre Buis commun par ses feuilles plus allongées.
Le bois de Buis est fort recherché pour sa dureté ; on s'en sert entre autres pour les planches à graver. Les Romains l'employaient à des ouvrages de marqueterie et l'incrustaient d'ivoire.


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