Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



BOTANIQUE BIBLIQUE




CHAPITRE XXXVI

Le Safran

 L'aspic et le Safran, la canne odorante et le cinnamome, avec toutes sortes d'arbres d'encens ; la myrrhe et l'aloès, avec toutes les principales drogues aromatiques. (Cant. IV, 14.)

Le Safran (en arabe Zafran), croît à l'état sauvage dans toutes les contrées du Levant, où on le cultive aussi en grande quantité, de même que dans le sud de l'Europe.
Celte plante bulbeuse produit en automne une fleur violette (Crocus sativus.) Les feuilles, très étroites, se montrent un peu après la fleur. On appelle aussi Safran ses pistils desséchés, qui sont un objet de commerce.

Les anciens saupoudraient de Safran leurs théâtres et leurs appartements ; ils le mêlaient aussi au vin. On en fait encore un grand usage dans la cuisine orientale ; c'est un bon condiment, qui excite les organes digestifs ; on s'en sert en outre comme parfum et comme médicament stimulant et antispasmodique.
Le fameux voyageur Chardin, décrivant des noces célébrées à Golconde, dans les Indes, raconte qu'on aspergeait chacun des invités à son arrivée avec de l'eau de rose colorée de Safran. C'est un honneur qu'on fait du reste à tout étranger, lorsqu'il est reçu dans une maison opulente du pays.



CHAPITRE XXXVII

La Mandragore

 Les Mandragores jettent leur odeur, et à nos portes il y a toutes sortes de fruits exquis. (Cant. VII, 13.)

La Mandragore a été longtemps un sujet de discussion. Quelques écrivains ont pensé que le mot original signifiait simplement des fleurs, ou un petit nombre de fleurs ; d'autres, que c'était le Citron ou le Champignon, etc.

La Mandragore (Mandragora officinalis) appartient à une famille (les Solanées) qui produit des poisons violents, et elle est elle-même fort dangereuse.
Hasselquist l'a trouvée en abondance dans une vallée non loin de Nazareth. Elle croît aussi près du village de Saint-Jean, à cinq kilomètres (une lieue) de Jérusalem, et elle est répandue dans le midi de l'Italie, de la Grèce et de l'Espagne. La racine, longue et charnue, est en général fourchue et a souvent une ressemblance grossière avec le corps humain ; cette forme a donné lieu à la réputation dont a joui longtemps la Mandragore et aux idées superstitieuses répandues à son sujet ; on prétendait, entre autres, que sa racine avait la vertu de faire doubler l'argent avec lequel on l'enfermait, mais pour se la procurer, il fallait l'arracher, et comme elle poussait alors des cris qui causaient la mort de ceux qui les auraient entendus, on devait se boucher les oreilles avant de procéder à cette opération.

Mandragora officinalis (Mandragore)

 Elle n'a point de tige, mais une touffe de feuilles longues et pointues, du milieu desquelles sortent des fleurs rougeâtres, avec des raies d'un pourpre foncé. Le fruit, de la grosseur d'une prune, a une délicieuse odeur, quoique celle des fleurs et des feuilles soit très repoussante. Il est fort incertain, nous le répétons, que ce soit la plante citée dans notre passage, non plus que Genèse XXX, 14.



CHAPITRE XXXVIII

Le Jonc et le Papyrus

 Malheur au pays qui fait ombre avec ses ailes, qui est au-delà des fleuves de Cus ; qui envoie par mer des ambassadeurs dans des vaisseaux de Jonc sur les eaux. (Es. XVIII, 1, 2.)

Le Jonc dont il est ici question est très probablement le Papyrus (Cyperus Papyrus), avec les tiges duquel on faisait des embarcations.
Le coffret de Jonc dans lequel reposait, le petit Moïse (Ex. II, 3), était fait de Papyrus ou bien des tiges du Scirpus lacustris, autre plante aquatique. Dans Es. XIX, 6 et XXXV, 7, ainsi que dans Job VIII, 11, les Joncs et les Roseaux ne sont désignés que d'une manière générale, sans qu'il s'agisse d'une espèce plutôt que d'une autre.

Le Papyrus, appelé Berd en Égypte, a des tiges épaisses et triangulaires de deux à trois mètres (6 à 9 pieds) de hauteur.
Bruce a remarqué que l'un des angles est constamment opposé au courant, comme pour mieux résister au fil de l'eau en le coupant. Une grande ombelle de fleurs en épis brunâtres termine la plante.
Celle-ci est commune encore aujourd'hui en Nubie et en Abyssinie, mais elle a disparu de la Basse-Égypte, où elle était très abondante sur les bords du Nil, au dire des anciens.

C'est un accomplissement frappant d'Esaïe XIX, 5-7 : Les eaux de la mer manqueront et le fleuve séchera et tarira, et l'on fera détourner les fleuves ; les ruisseaux des digues s'abaisseront et se sécheront, les Roseaux et les Joncs seront coupés. Les prairies qui sont auprès des ruisseaux et sur l'embouchure du fleuve, et tout ce qui aura été semé vers les ruisseaux, séchera et sera jeté loin et ne sera plus.
Du temps du prophète, le Nil avait sept embouchures ; il n'en reste plus que deux.

Dès la plus haute antiquité, le Papyrus était employé en Égypte de diverses manières, mais surtout pour la fabrication du papier. Hérodote nous apprend que ce papier était un article de commerce longtemps avant lui. Il appelle la plante Byblos ; c'était aussi son nom égyptien ; de là le mot grec Biblion, livre, d'où vient celui de Bible.
Les voiles des bateaux étaient faites de Byblos ; les prêtres portaient des chaussures de la même substance, et c'était aussi sur un rouleau de Byblos qu'ils lisaient au peuple la liste de ses rois.
Sous la domination des Grecs, cette plante fut employée en plus grande quantité que jamais pour faire du papier. On préférait alors pour cet usage le Papyrus à la toile, au parchemin et aux autres matières fibreuses. On s'en servit aussi en Italie jusqu'au dixième siècle, où le papier de coton lui succéda ; celui-ci fut enfin remplacé, au quatorzième siècle, par notre papier de chiffons.

On fabriquait le papier de Papyrus avec la pellicule ou écorce intérieure et transparente de la tige ; on réunissait, en les humectant avec de l'eau du Nil, qui faisait l'office de colle, des morceaux de cette pellicule sur des cadres, jusqu'à ce qu'ils formassent une feuille unique de la grandeur et de l'épaisseur voulues, puis on les mettait en presse, et l'on faisait, enfin, sécher la feuille au soleil.

« Je possède, dit le voyageur Bruce, un volumineux et beau manuscrit trouvé à Thèbes ; la couverture en est de racine de Papyrus, recouverte d'un Papyrus plus grossier, puis de cuir, de la même manière qu'on le ferait maintenant. Ce volume est du format d'un petit in-folio, les feuillets sont écrits des deux côtés avec une encre noire foncée, et les caractères paraissent avoir été tracés avec un roseau. »

Quelques-uns des manuscrits sur Papyrus trouvés dans les caisses des momies sont parfaitement lisibles ; ce sont les plus anciennes archives écrites que nous connaissions.
Bruce fait remarquer aussi que les Abyssins font encore de nos jours des bateaux de Jonc, semblables à ceux des anciens Égyptiens dont les monuments nous ont conservé la représentation.

Les fleurs du Papyrus servaient aux anciens à orner leurs temples et à couronner les statues de leurs dieux. Les jeunes racines étaient mâchées comme aujourd'hui le bois de réglisse ; plus vieilles et plus ligneuses, elles servaient de combustible.



CHAPITRE XXXIX

L'Ortie

 J'ai passé près du champ d'un homme paresseux ; tout y était monté en chardons, les Orties en avait couvert le dessus. (Prov. XXIV, 30, 31.)
Les enfants de Hammon seront comme Gomorrhe, un lieu embarrassé d'Orties. (Soph. II, 9.)

L'Ortie croissant parmi les ruines des palais déserts a présenté de tout temps une vraie image de désolation.
Notre Ortie commune (Urtica dioïca) croît aussi à l'état sauvage en Asie, en compagnie d'autres espèces encore plus répandues et qui ont le même aspect et les mêmes propriétés, ainsi l'Urtica membranacea et l'Urtica pilulifera.



CHAPITRE XL

Le Cumin

 Celui qui laboure pour semer, laboure-t-il toujours ? Ne cassera-t-il pas et ne rompra-t-il pas les mottes de sa terre ? Quand il en aura aplani le dessus, ne sèmera-t-il pas la vesce, ne répandra-t-il pas le Cumin, et ne mettra-t-il pas le froment au meilleur endroit ? car son Dieu l'instruit et l'enseigne touchant ce qu'il faut faire, parce qu'on ne fait pas tourner la roue du chariot sur le Cumin, mais on bat le Cumin avec un fléau. (Es. XXVIII, 24, 27.)

Le Cumin (Cuminum Cyminum) est une plante annuelle de la famille des Ombellifères, avec le feuillage du fenouil commun, mais bien plus petite dans toutes ses parties.
Ses fleurs sont blanches ou rougeâtres et disposées en ombelles serrées ; les graines sont aromatiques et ressemblent par leur goût à celles de l'anis. Les Orientaux en sont très friands, et cultivent abondamment le Cumin. Le Cumin est encore mentionné dans Matth. XXIII, 23.


Table des matières

Page suivante:
 

- haut de page -