Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



BOTANIQUE BIBLIQUE




CHAPITRE XLVI

Le Frêne

 II plante un Frêne, et la pluie le fait croître. (Esaïe XLIV, 14.)

Le mot rendu ici par Frêne ne se rencontre que cette seule fois dans la Bible ; il n'est même pas considéré comme la traduction exacte de l'original. Dans la version des Septante et dans la Vulgate, ce mot est rendu par Pin.
Quoi qu'il en soit, c'est l'un des végétaux bibliques dont il n'est pas possible de vérifier l'identité.
Le Frêne à manne (Ornus europoea), est cultivé en Syrie, mais il n'est pas reconnu pour être indigène ; du reste la Palestine compte plusieurs espèces de Frênes sauvages.



CHAPITRE XLVII

Le Baume de Galaad

 N'y a-t-il point de Baume en Galaad ? N'y a-t-il point là de médecin ? (Jér. VIII, 22.)

On croit que le Baume dont parle la Bible est le produit de l'Arbre à Baume (Amyris Opobalsamum), mais aucune relation ancienne ou moderne ne mentionnant celui-ci comme ayant crû en Galaad, des doutes se sont élevés à ce sujet.
L'historien Josèphe dit qu'on le cultivait dans les environs de Jéricho et que, suivant la tradition, c'était la reine de Saba qui en avait apporté les graines lorsqu'elle vint visiter le roi Salomon. L'Amyris était originaire d'Arabie, d'où venait aussi, dit-on, la reine de Saba.
Pline dit : « De tous les parfums, le plus précieux est le Baume, qu'on ne cultive qu'en Judée, et seulement dans deux jardins du roi. »

Selon quelques auteurs, le Baume de la Bible serait le Mastic, autre résine odoriférante qu'on tire du Lentisque, arbuste d'une famille voisine de l'Amyris.
D'après le docteur Royle, ce serait l'huile de Zackum, que fournit le fruit du Balanites oegyptiaca, arbre des déserts d'Égypte et d'Arabie, qu'on retrouve dans le Ghor ou vallée de Jéricho ; cette huile passe pour avoir des propriétés salutaires. Quoi qu'il en soit, le Baume connu aujourd'hui sous le nom de résine ou Baume de la Mecque, est bien le produit de l'Amyris ou Balsamodendron, arbrisseau à rameaux grêles et tortueux ; on l'en tire par des incisions artificielles. Il n'est pas moins estimé de nos jours qu'autrefois.

Suivant Burckhardt, les Arabes le regardent comme un tonique, et les pèlerins les plus riches en mettent une goutte dans la première tasse de café qu'ils prennent le matin. Szafra et Beder, dans l'Arabie heureuse, seraient les deux seules localités où l'on puisse se procurer ce produit dans toute sa pureté.
L'arbre s'appelle en arabe Beschen, et le baume Balesan.



CHAPITRE XLVIII

L'Absinthe

 Parce qu'ils ont abandonné ma loi, ainsi a dit le Dieu, d'Israël : Voici, je vais donner à manger à ce peuple de l'Absinthe, et je leur donnerai à boire de l'eau de fiel. (Jér. IX, 13 -15.)

L'Absinthe et le fiel, emblèmes d'amertume et de profonde souffrance morale, sont bien propres à caractériser l'état de ceux qui se sont éloignés de Dieu.
Notre Absinthe commune a une saveur assez fortement amère pour être un type de toutes les espèces de ce genre, mais ce n'est pas l'Absinthe de l'Écriture, car elle ne croît pas en Palestine. C'est probablement de l'Artemisia judaïca ou Absinthe de Judée qu'il est question dans nos saints Livres ; elle est commune dans les déserts de l'Arabie Pétrée ; en Palestine, on la trouve entre autres à Bethléem. Elle est d'une extrême amertume et ses jeunes pousses, ainsi que ses têtes de fleurs, fournissent le Semen contra du commerce.
Comme les Juifs croyaient que les plantes amères étaient vénéneuses, la comparaison de Jérémie était pour eux encore plus saisissante que pour nous.



CHAPITRE XLIX

La Bruyère

 Maudit soit l'homme qui se confie en l'homme et qui de la chair fait son bras, et duquel le coeur se retire de l'Éternel. Car il sera comme la Bruyère dans une lande, et il ne verra point venir le bien ; mais il demeurera au désert dans les lieux secs, dans une terre salée et inhabitable. (Jér. XVII, 5, 6.)

Nos traducteurs, en rendant le mot original par Bruyère, semblent n'avoir eu d'autre idée que de choisir la plante la plus répandue chez nous dans les lieux incultes. Mais comme la Bruyère commune (Calluna Erica) ne se trouve pas en Syrie, il est certain que l'écrivain sacré voulait désigner une autre plante à nous inconnue.
Quelques auteurs ont pensé que c'était une espèce de Genévrier de Phénicie. Peut-être était-ce un petit arbrisseau épineux aussi répandu sur les collines de la Palestine que la Bruyère l'est sur les nôtres, le Poterium spinosum.



CHAPITRE L

Le Millet

 Prends du froment, de l'orge, des fèves, des lentilles, du Millet et de l'épeautre, et lu les mettras dans un vase et tu t'en feras du pain. (Ézéch. IV, 9.)

Dans cette énumération de plantes alimentaires, nous trouvons les espèces qui encore aujourd'hui sont le plus abondamment cultivées en Orient. Elles sont presque toutes mentionnées à plusieurs reprises dans l'Écriture, mais c'est ici le seul endroit où le Millet soit nommé.

Le Millet commun (Panicum miliaceum) est semé quelquefois chez nous pour servir à engraisser la volaille. On en importe en Angleterre une grande quantité venant des bords de la Méditerranée. Les graines de cette plante sont parmi les plus petites d'entre les céréales. Chaque tige en produit tellement, que le nom de miliaceum provient, dit-on, de ces milliers de grains contenus dans le même épi.
Pline fait dériver Panicum de sa panicule de fleurs, et d'autres écrivains de panis, parce qu'on a fait aussi du pain de Millet.

Une plante analogue au Millet par son emploi, et non moins répandue en Égypte et dans les contrées chaudes et basses de la Palestine, est le Sorgho (Holcus Sorghum), appelé Doura par les Africains. C'est une grande plante de deux à trois mètres (6 à 9 pieds) de hauteur et qui a le port du blé de Turquie. Ses graines sont réunies en un corymbe ou tête serrée, pesante et si fournie qu'une seule suffit, dit-on, pour le repas d'une famille. On moud ces graines et quelquefois on les rôtit.

Holcus Sorghum (Sorgho)

La planche représente une plante de Sorgho, et à côté un épillet, ainsi que la fleur, soit entière, soit dans sa coupe verticale.


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