Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LE SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION

VOL. II
SIXIÈME ANNÉE 1879



CORRESPONDANCE.   

Question. - Les versets 35-38 du chapitre XXII de l'Évangile de Luc autorisent-ils la résistance par la force matériel ?

Réponse. - Nullement ; le Seigneur ne peut contredire ses propres enseignements ; jamais la Parole de Dieu n'est en opposition avec elle-même. Jésus a dit : « Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. » - « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent » (Matthieu V, 39, 44) ; et Lui-même a donné l'exemple et a repris Pierre (Matthieu XXVI, 51-53 ; Jean XVIII, 10, 11). Ainsi les disciples en présentant deux épées, Pierre en frappant le serviteur du souverain sacrificateur, ont montré qu'ils n'avaient pas saisi la pensée du Seigneur. Ils le comprirent mieux plus tard (1 Pierre II, 13-20).

Quelle est donc la signification des paroles de Jésus ? Le Seigneur met ici en contraste la condition de ses disciples durant le temps de son ministère, et ce qu'elle allait être maintenant que, rejeté des hommes, II n'attendait plus que la mort. C'était un changement immense pour eux comme pour Lui.

Quand II les envoya d'abord (Luc IX et X), c'était sous sa protection puissante qu'il étendait sur eux comme étant le vrai Messie en Israël, Emmanuel sur la terre ; ils pouvaient compter sur sa puissance pour leur préparer les ressources nécessaires et les défendre contre leurs ennemis, car ils étaient comme des agneaux au milieu des loups. Une puissance miraculeuse les avait ainsi gardés tandis qu'ils parcouraient le pays dans sa longueur et sa largeur, portant partout leur témoignage, et aucun coup ne leur avait été porté, aucune prison ne s'était fermée sur eux.

Mais maintenant tout change : « les choses qui le concernent vont avoir leur fin » ; après avoir été crucifié, II va monter en haut et laissera ses disciples dans ce monde, exposés, comme II l'avait été, à son inimitié ; humainement parlant, ils devront prendre soin d'eux-mêmes, sans plus compter sur des ressources miraculeuses, mais usant à l'avenir, selon la mesure de leur foi personnelle, de ce que Dieu leur dispenserait. Ils devaient s'armer de sagesse et de courage, ce qui d'ailleurs ne devait pas les empêcher de regarder et de s'attendre à Lui, bien au contraire.

Ainsi le Seigneur, en parlant de prendre une bourse et une épée, ne se sert de ces expressions que comme d'une figure. Les disciples ne comprennent pas sa pensée dans ce moment, voilà pourquoi, sans insister, II ajoute simplement : « C'est assez ». Le Saint-Esprit devait venir plus tard et les conduire dans toute la vérité.

FRAGMENT

« Serviteur de Dieu » est la seule vraie dignité humaine. Nul titre plus élevé ne peut être conféré à la créature.
Nous n'entendons point, par là, l'exercice de tel ou tel don spécial, comme le ministère de la Parole, par exemple - si utile que soit celui-ci à sa place ; mais nous exprimons la faculté et le devoir communs à tous les enfants de Dieu, d'honorer et de glorifier le Père en toutes choses, parle dévouement absolu d'un coeur filial.
La sublimité et l'excellence de la position de serviteur n'ont jamais été pleinement manifestées avant l'humiliation du « Fils », de Jésus, le Roi de gloire, qui « s'est anéanti lui-même » tout en étant « Dieu sur toutes choses, béni éternellement. »

CONVERSION ET ACCEPTATION
Luc XV, 11-24.

Quand Dieu se fait connaître à nous, c'est afin que nous soyons heureux d'un bonheur parfait et éternel comme Lui-même.
Voici comment II nous fait arriver à ce bonheur. Il trouve entrée dans le coeur en agissant sur la conscience. Il nous fait sentir notre état de péché dans la lumière de sa présence, et alors notre conscience juge le mal selon cette lumière. Mais en même temps Dieu a soin de créer dans nos coeurs, par son Esprit, la confiance dans cette grâce parfaite dont son coeur est rempli envers le coupable.

C'est là ce que nous voyons dans la dernière parabole du chapitre XV de l'Évangile de Luc. Dans les deux premières nous est présentée l'oeuvre de Dieu pour nous ; mais dans la troisième, nous avons d'abord l'oeuvre de Dieu dans le coeur du coupable qui se repent, puis sa pleine acceptation par le Père, en vertu du sacrifice de Christ.

Nous lisons au vers. 12 : « Le plus jeune dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. » Remarquez que c'est le plus jeune qui parle ainsi, celui qui aurait dû être le plus soumis. Il veut, à tout prix, faire sa volonté, et il tourne le dos à la maison paternelle pour suivre son propre chemin : c'est le chemin de la perdition. Rappelez-vous bien cela, cher lecteur, le chemin de notre propre volonté est celui de la perdition. Ce plus jeune fils suit la voie qu'il a choisie jusqu'à ce qu'il se trouve dans la plus profonde misère. « Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait rien. » C'est quand le pécheur en est réduit là que Dieu commence à agir sur sa conscience et dans son coeur.
Dieu est LUMIÈRE et Dieu est AMOUR (1 Jean I, 5 ; IV, 16). La lumière pénètre dans l'âme du pécheur, réveille sa conscience et juge le mal dans lequel il marche ; il revient à lui-même, et il dit : « Et moi, je péris ici de faim ! » Voilà comment Dieu agit en nous pour nous faire découvrir notre état de péché, de sorte que notre conscience devient notre propre juge. Dans la présence de Dieu, découvrant sa misère et sa ruine, on crie : « Hélas ! c'est fait de moi » (Ésaïe VI, 5).
Mais l'amour qui se déploie en grâce envers les coupables, saisit le coeur et le tourne vers Dieu. C'est pourquoi il dit : « Je me lèverai, et je m'en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. »

Jusqu'ici nous n'avons que la conversion et le commencement de la repentance, pas encore l'acceptation. La conversion, c'est le coeur tourné vers Dieu qui est lumière et qui est amour.

Avant d'aller plus loin, laissez-moi vous supplier, cher lecteur, si vous n'êtes pas converti, de ne pas attendre un moment de plus. Oh ! arrêtez-vous ! cessez de suivre votre propre chemin, ce chemin large qui conduit à la perdition (Matthieu VII, 13). Écoutez l'appel que Dieu vous adresse dans sa Parole : « Étant repris par moi, convertissez-vous ; voici, je vous donnerai de mon esprit en abondance, et je vous ferai connaître mes paroles » (Proverbes I, 23 ; lisez aussi la fin solennelle du chapitre). « Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve ; invoquez-le tandis qu'il est près. » « Que le méchant laisse sa voie », dit encore le prophète, « et l'homme injuste ses pensées, et qu'il retourne (ou se convertisse) à l'Éternel, et il aura pitié de lui, et à notre Dieu, ' car il pardonne abondamment » (Ésaïe LV, 6, 7). Inclinez donc votre oreille et écoutez cette invitation de l'amour de Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conversion et sa vie ; car si vous ne vous repentez, vous périrez (Luc XIII, 3, 5).

Revenons à notre sujet. Il faut distinguer entre la conversion et l'acceptation. La conversion s'opère par l'action de l'Esprit de Dieu sur le coeur et la conscience ; notre acceptation devant Dieu a lieu en vertu de l'oeuvre que Christ a opérée en dehors de nous, mais pour nous. Et c'est là un point qu'il est nécessaire de bien saisir pour le repos de l'âme. Combien n'y a-t-il pas de personnes qui sont converties, dans lesquelles Dieu travaille par son Esprit, qui haïssent le mal et dont les coeurs sont attirés vers Dieu par la grâce, mais qui n'ont pas la paix et ne jouissent pas de la conscience de leur acceptation comme enfants de Dieu.
D'où cela vient-il ? De ce qu'elles cherchent la justification et la paix dans l'oeuvre du Saint-Esprit en elles ; or c'est en vain, parce que cette action du Saint-Esprit a pour résultat de nous faire connaître ce que nous sommes, et qu'il est impossible qu'une personne qui déteste le péché, trouve la paix dans ce qui le lui fait découvrir en elle. Toutefois, c'est une oeuvre précieuse et nécessaire, et plus elle a été profonde, plus aussi est solide la paix quand une fois on a saisi, par la foi, la valeur de l'oeuvre de Christ.

Nous voyons donc le prodigue converti : le voilà qui se dirige vers la maison de son père. C'est la grâce qui l'attire, mais il ne connaît pas encore son père, pas plus qu'il ne se connaissait lui-même. Il sait qu'il y a du pain en abondance dans la maison de son père, et il va tel qu'il est ; il était converti, mais pas encore reçu dans les bras de son père. D'après ses propres pensées, il se forme une idée de ce que le père doit être à son égard : il veut lui dire : « Traite-moi comme l'un de tes mercenaires s ; mais il n'a aucune idée juste des pensées qui règnent dans le coeur de son père. C'est de cela qu'il va faire la découverte :
« Et comme il était encore loin, son père le vit, et fut ému de compassion, et courant à lui, se jeta à son cou, et le couvrit de baisers. »

Quel tableau touchant de la grâce de Dieu envers les pécheurs coupables, qui viennent à Lui tels qu'ils sont ! Comment le fils pourrait-il dire maintenant : « Traite-moi comme un mercenaire », quand son père le tient dans ses bras, tel qu'il est, et lui donne les plus touchants témoignages de son inaltérable amour ? Il le couvre de baisers ! Aimer un fils soumis et obéissant ne présente rien d'extraordinaire ; mais couvrir de baisers un misérable encore dans ses haillons, un prodigue qui avait mené une vie telle que ce « plus jeune fils », - cela fait connaître le coeur du père.

Oh ! comme tout est changé pour le fils ! Il est étreint dans les bras de l'amour paternel ; il a reçu le baiser de la réconciliation ; il a la certitude que son père l'a accepté comme son fils. Ainsi le pécheur trouve dans les richesses de la grâce de Dieu la réponse à son état de péché et de misère, qu'il avait découvert par l'action du Saint-Esprit en lui, et qui avait pour effet de débarrasser son coeur de fraude. Il fait une pleine confession de ce que sa vie avait été, mais il ne dit plus : « Traite-moi comme un mercenaire ». Il apprend en pratique la vérité que nous trouvons dans l'épître aux Galates, que « nous sommes fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus » et, de plus, que nous sommes « rendus agréables dans le Bien-aimé » (Éphésiens I, 6).

Nous lisons : « II n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour parfait chasse la crainte » (1 Jean IV, 18). C'est la part de tous ceux qui ont rencontré Dieu comme le fils prodigue rencontra son père. Ils ont la conscience de ce que Dieu est comme Père, et de leur relation avec Lui comme ses enfants. Ils connaissent les dispositions du coeur de leur Dieu et Père, dispositions qu'il a pleinement manifestées dans le déploiement de sa grâce pour eux et en eux, et cela au moment même où leurs péchés et leur vie passée leur paraissaient impardonnables.

Maintenant que le fils a fait confession de tout son péché, qu'il a senti son indignité, mais qu'il a aussi connu l'amour de son père, celui-ci veut le rendre propre à être reçu dans la maison.
« C'est Dieu qui justifie » (Romains VIII, 33). Voilà ce qui donne une vraie paix à la conscience, et c'est ce dont nous trouvons une image frappante dans le chapitre III du prophète Zacharie. L'Éternel Lui-même commande que les vêtements sales de Jéhosuah lui soient ôtés, et II le vêt de nouveaux vêtements. Ces vêtements sales représentent tous les péchés, les « nombreux péchés » (Luc VII, 47) dont nous sommes couverts, et qui offensent la sainteté de Dieu et attirent sur nous sa juste colère. Eh bien, tous ces péchés, pour celui qui croit en Jésus, sont ôtés par le précieux sang de cet Agneau de Dieu. Jésus, notre Seigneur, a été livré pour nos fautes, et a été ressuscité pour notre justification, de sorte que maintenant Dieu est juste en justifiant celui qui est de la foi de Jésus (Romains IV, 25 ; III, 25).
Non seulement Dieu justifie de tous ses péchés le pécheur qui croit, mais II lui donne gratuitement une justice positive qui est Christ Lui-même personnellement : Christ ressuscité, l'Homme qui a parfaitement glorifié Dieu et qui, en vertu de cette oeuvre d'obéissance et de dévouement parfaits, a été placé dans la gloire, à la droite de Dieu.

C'est Lui, cet homme dans la gloire, l'hommeChrist Jésus, qui est la justice de tous ceux qui croient en Lui. Dieu leur donne cette justice, cette plus belle robe pour les en revêtir. « Le père dit à ses serviteurs : Apportez dehors la plus belle robe, et l'en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds » ; le voilà maintenant parfaitement propre à entrer dans la maison. Ainsi Dieu, qui est lumière et amour, rend le pécheur qui croit en Jésus parfaitement propre à entrer dans sa présence immédiate, en le revêtant de sa justice qui est Christ Lui-même (voyez 2 Corinthiens V, 21).

Acceptée de Dieu, revêtue par Dieu même, l'âme entre sans crainte, en toute liberté, dans ce sanctuaire qu'orne la sainteté ; elle peut s'asseoir tranquillement, dans une paix parfaite, à la table de son Père, et jouir de ce qu'il y a de plus précieux, de la communion du Père et de son Fils Jésus-Christ. Ainsi sa joie est accomplie (1 Jean I, 4). Et c'est là le désir du coeur de Jésus pour les siens avant qu'il vienne (Jean XVII, 13).

Puissiez-vous, mon cher lecteur, non seulement savoir ce que c'est que la conversion et le pardon de vos péchés, mais goûter le bonheur d'une pleine acceptation devant Dieu et d'une communion intime avec Lui ! C'est le précieux privilège qui appartient à tout enfant de Dieu.
« Tu dresses la table devant moi, tu as oint ma tête d'huile odoriférante, et ma coupe est comble » (Psaume XXIII, 5).

« SANS PÉCHÉ, À SALUT »

« Comme il est réservé aux hommes de mourir une fois, - et après cela le jugement, ainsi le Christ aussi ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois sans péché, à salut, à ceux qui l'attendent » (Hébreux IX, 27, 28).

Le Seigneur Jésus-Christ est « le même hier, aujourd'hui et éternellement » (Hébreux XIII, 8). Par conséquent, sa seconde venue sur la terre est une suite morale de sa première venue. Les circonstances de son retour glorieux se rattachent, dans leurs détails, à l'oeuvre qu'il a opérée lorsqu'il était ici-bas. Nous n'en considérerons maintenant qu'un seul aspect, celui qui concerne les croyants.
Le pécheur repentant peut bien bénir le Dieu de toute grâce, lorsqu'il apprend qu'il y a pour lui une source de salut éternel ouverte en Christ ; mais le sentiment de nos besoins, quelque réel, quelque profond qu'il soit, ne peut jamais nous faire comprendre l'étendue et le vrai caractère de l'oeuvre de Christ. Pour cela, il est nécessaire de considérer quels sont les conseils de Dieu, quel est son plan de salut. Or, Dieu veut amener plusieurs fils à la gloire (Hébreux II, 10). La mort de Christ, lors de sa première venue, a donc été la satisfaction en justice de cette volonté souveraine de Dieu : « Christ a été manifesté une fois pour l'abolition du péché par son sacrifice » (Hébreux IX, 26). Il est évident que cela dépasse infiniment les besoins individuels du pécheur. Dieu a agi avant tout pour sa propre gloire, et l'oeuvre de Christ est en rapport avec la penséede Dieu. Le Fils de Dieu, ayant fait par lui-même la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauts lieux (Hébr. I, 3).

Dieu veut avoir dans la gloire une famille dont Jésus-Christ sera « le premier-né ». Il faut que la famille de Dieu soit sainte, sans tache aucune devant son trône, dans la lumière de sa présence. Il choisit cette famille parmi les hommes (Hébr. II, 16). Il les voit tous pécheurs, plongés dans le mal et la corruption. Christ se présente pour accomplir la volonté de Dieu à l'égard de ces pécheurs, en disant : « Me voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Hébr. X, 7). Christ descend au milieu des pécheurs, se faisant homme, « un peu moindre que les anges », pour pouvoir mourir ; II fait la purification des péchés, en sorte que ceux qui croient en Lui sont sanctifiés par son oeuvre parfaite, et par conséquent deviennent enfants du Dieu vivant. Aussi Jésus, leur Sauveur, daigne les appeler dorénavant « ses frères » (Hébr. II, 11-13). Étant monté en haut, II prépare pour eux une demeure dans la maison de son Père, et, selon sa propre parole, II reviendra pour les prendre, afin que, là où II est, ils y soient aussi avec Lui (Jean XIV, 2).

Pour ceux-ci, - les croyants, les « sanctifiés », - le péché et le jugement, suite du péché, sont passés. Christ a porté les deux. En sorte que celui qui croit en Jésus a la vie éternelle et ne viendra pas en jugement ; il est passé de la mort à la vie (Jean V, 24). Ses péchés ont été mis sur Christ (Ésaïe LIII, 6). La mort, gages du péché, a perdu son aiguillon (1 Corinthiens XV, 55-57). Satan, qui a le pouvoir de la mort, a été vaincu (Hébreux II, 14, 15). Le jugement de Dieu sur le péché est une chose passée. Tout cela a eu lieu à la croix. Rappelons encore une fois que nous parlons ici seulement de ce qui concerne les croyants ; les autres auront leur juste jugement à subir. Mais pour les croyants, ce qui reste est l'achèvement des conseils de Dieu qui veut avoir ces « fils » dans la gloire.

Leur position morale et leur relation avec Dieu ont été déjà déterminées par la rédemption parfaite opérée par le Sauveur : il reste encore de les placer actuellement dans la gloire et dans le repos de Dieu ; car « il reste un repos pour le peuple de Dieu. » Or c'est là ce que le Seigneur Jésus fera avant tout, lors de sa seconde venue.

Il ne peut être question de péchés mis sur le compte de ceux qui ont déjà été « rendus parfaits » par le sacrifice de Christ (Hébr. X, 14) ; aussi Jésus n'a plus rien à faire pour compléter une oeuvre, qui a été opérée « une fois pour toutes ». Il ne s'est pas assis à la droite de Dieu avant de l'avoir achevée ; en outre, le fait qu'il s'y est assis montre que son oeuvre est finie, - finie pour Dieu, car II est assis à sa droite : la justice et la sainteté de Dieu ont été complètement satisfaites. Cependant « ceux qui sont sanctifiés » ne sont pas encore dans la gloire ; mais Dieu veut les y amener, et Christ viendra pour accomplir ce propos arrêté de Dieu, en faveur de tous ceux qui croient ce que Dieu dit.

En attendant, le Saint-Esprit nourrit dans leurs coeurs cette espérance de la gloire (Colossiens I, 27 ; Romains XV, 13), afin qu'ils se conduisent comme des hommes qui attendent leur maître (Luc XII, 32-44).

Oui, bien-aimé lecteur croyant, Christ viendra « sans péché, à salut ». L'attendez-vous ? Avez-vous la certitude devant Dieu que toute la question du péché a été réglée à la croix ? Si vous l'avez, vous pouvez jouir de la perspective de ce salut, qui est la transformation du corps et l'enlèvement dans la gloire et dans le repos de Dieu, de ceux qui croient en Jésus. Salut magnifique et digne de Dieu ! Espérance bénie ! Encore un moment de patience pour « très peu de temps », car Celui qui vient, viendra, et II ne tardera pas ! (Hébreux X, 35-39.)

« MAINTENANT DONC FAITES-LE »

« Or Abner parla aux anciens d'Israël, et leur dit : Vous cherchiez autrefois David pour l'établir roi sur ? vous ; maintenant donc faites-le ; car l'Éternel a parlé de David et a dit : Par le moyen de David, mon serviteur, je délivrerai mon peuple Israël de la main des Philistins, et de la main de tous leurs ennemis...
Alors toutes les tribus d'Israël vinrent vers David, à Hébreu, et lui parlèrent, en disant : Voici, nous sommes tes os et ta chair ; et même auparavant, quand Saül était roi sur nous, tu étais celui qui menais et qui ramenais Israël ; et de plus l'Éternel t'a dit : Tu paîtras mon peuple Israël, et tu seras conducteur d'Israël.

Tous les anciens donc d'Israël vinrent vers le roi à Hébron ; et le roi David traita alliance avec eux à Hébron devant l'Éternel ; et ils oignirent David pour roi sur Israël. »
(2 Samuel III, 17-18 ; V, 1-3.)

En parlant de la relation actuelle des croyants avec le Seigneur Jésus-Christ, l'apôtre Pierre dit : « ... Si vous avez goûté que le Seigneur est bon ; duquel vous approchant comme d'une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ. Parce qu'on trouve dans l'Écriture : Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus » (1 Pierre II, 3-6). Jésus-Christ est cette « maîtresse pierre de coin », rejetée des hommes, mais choisie de Dieu et posée comme pierre de fondement, sur laquelle tous les croyants sont édifiés (1 Corinthiens III, 11). « Celui qui croit en Lui ne sera pas confus, ... car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains X, 11, 13).

Or David, ainsi que plusieurs de mes lecteurs le savent sans doute, présente un type remarquable du Seigneur Jésus-Christ rejeté actuellement par le monde. Voilà pourquoi j'emploie les passages de l'Écriture cités ci-dessus comme offrant un exemple à la fois simple et frappant de la conduite que nous avons à tenir à l'égard du Seigneur.

David est un type de Christ soit dans sa valeur et sa beauté personnelle, soit dans la majesté deson oeuvre. Voilà pourquoi cette histoire inspirée a un double intérêt pour nous.
Nous connaissons la manière merveilleuse dont David triompha du géant Goliath qui faisait la terreur d'Israël, et nous savons aussi que, malgré cela, il fut méconnu et persécuté. Il en a été ainsi de Christ. Le Seigneur Jésus-Christ a accompli l'oeuvre admirable par laquelle il a vaincu Satan et détruit son pouvoir, et les hommes l'ont rejeté. Lecteur, je vous le demande : Avez-vous pris votre place avec ce Christ rejeté, ou bien refusez-vous encore de le reconnaître ? Rester neutre est absolument impossible ; il faut être pour Lui ou contre Lui.

À l'époque dont parle notre chapitre, Saül était mort, et le peuple avait été disposé à proclamer David comme roi ; mais le moment n'était pas encore arrivé. Alors, avant que la puissance de David comme roi ait été manifestée, Abner sort et parle aux anciens d'Israël. Il va, comme font aujourd'hui ceux qui annoncent l'Évangile, et dit : « Vous cherchiez autrefois David pour l'établir roi sur vous ; maintenant, faites-le ».

Abner donne aux anciens d'Israël une bonne raison pour accepter David comme roi : « Par le moyen de David, Israël sera délivré de tous ses ennemis ». De même, chers lecteurs, j'ai la meilleure des raisons à vous présenter pour que vous livriez vos coeurs à Jésus. Quand II vint dans ce monde, Dieu dit de Lui à Joseph : « Tu appelleras son nom Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés » (Matthieu I, 21).

Faites-vous partie de son peuple, ô mon lecteur ? S'il en est ainsi, vous êtes un de ceux qu'Il sauve de leurs péchés ; sinon vous devez porter vous-même le poids de ces péchés et en subir les conséquences pour toute l'éternité. Vous pouvez être né et avoir été élevé au milieu des influences chrétiennes, mais ce n'est pas assez : Dieu demande de vous une décision personnelle, et II la demande maintenant. Toutes les fois que Dieu appelle une âme, c'est pour qu'elle vienne maintenant ; jamais II n'admet de délai.

Au XVIe chapitre du 1er livre de Samuel, la personne de David est présentée en ces termes : « II était de bonne mine, et beau de visage ». Tel est Christ pour le chrétien ; tel que le Bien-Aimé dans le Cantique : « Tout ce qui est en Lui est aimable » (Cantique V, 16). Il est Celui en qui le coeur de Dieu trouve ses délices. À quoi pourrait être égalée la beauté morale de Christ, descendu dans ce misérable monde de pécheurs pour faire connaître Dieu ? « En Lui, toute la plénitude s'est plu à habiter » (Colossiens I, 19).

Et c'est pourquoi, si je vous parle d'un Sauveur et que vous me demandiez : Qui est-Il ? - C'est le Fils de Dieu, Fils de l'homme en même temps ; « saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs ». La mort n'avait aucun droit sur Lui, parce qu'il était absolument sans péché. C'est pour cela que Dieu l'a pris et l'a placé dans la gloire. Mais moi, comment y entrerai-je ? Si l'Évangile ne renfermait pas autre chose que la description de ce que Christ est, sa perfectionne serait pas une consolation pour moi, car elle ne ferait que l'éloigner de moi qui suis pécheur.

Mais que trouvons-nous au chapitre XVII de 1 Samuel ? - L'oeuvre que David accomplit. Son père Isaï l'envoie pour voir comment se portent ses frères ; et c'est alors que David délivra Israël du géant. Et Dieu le Père a envoyé son Fils non seulement pour montrer quel est notre état, mais pour être notre Sauveur. Lui savait bien ce que nous étions : misérables, ruinés, méchants, sous la puissance de Satan, et totalement incapables de nous sortir de là. L'homme était éloigné de Dieu et sous la puissance d'un ennemi trop puissant pour qu'il pût lui tenir tête.

Quel effroi remplissait le coeur d'Israël, à la vue de ce géant qui criait : « Choisissez l'un d'entre vous, et qu'il descende vers moi » ! Personne n'osait relever ce terrible défi, personne n'avait la force et le courage de s'avancer contre un aussi redoutable ennemi. Où était Jonathan en ce jour-là ? Où se tenaient les autres fils d'Isaï qui avaient suivi Saül à la bataille ? Tous étaient frappés d'épouvanté. Us ne s'aventuraient pas à combattre, parce qu'ils savaient que ce serait une lutte sans espoir.

David s'avança donc seul dans la vallée du Chêne, combattit le géant et resta vainqueur. Le géant tomba sous ses coups. David ne se couvrit d'aucune armure ; il n'employa point les armes ordinaires. Avec une fronde et une pierre il eut raison du géant et tua, avec sa propre épée, celui qui était la terreur d'Israël. Que signifie tout cela ? Vers quoi ce récit dirige-t-il notre pensée ?

Le Philistin méprisait David à cause de sa jeunesse et de son apparente faiblesse. Cela ne rappelle-t-il pas à notre pensée ce que l'Esprit de Dieu dit : « La parole de la croix est folie pour ceux qui périssent » (1 Corinthiens I, 18) ? Allez dire à un homme : « Mon ami, vous ne pouvez être sauvé de la mort que par les souffrances et par l'aspersion du sang du Fils de Dieu », il n'y comprend rien ; il n'aime pas cela. Ce que l'homme estime une folie est la puissance de Dieu. Cette puissance se déploie dans ce qui paraît la plus extrême faiblesse, quand Jésus, le Fils de Dieu, trahi par un faux ami, renié par un vrai, n'exerçant pas sa puissance quand II le pouvait, portant une couronne d'épines, frappé, injurié et raillé, renvoyé de Pilate à Hérode et d'Hérode à Pilate, est enfin conduit de là à la croix où il est attaché entre deux brigands, et meurt hors de Jérusalem dans une agonie solitaire. Tous l'abandonnent, même ceux qui l'aimaient. Personne pour le plaindre, personne pour le fortifier ; II était là seul, et quand tous l'eurent abandonné, seul, II porte les péchés, et Dieu Lui-même l'abandonne aussi dans ces heures de ténèbres, du sein desquelles il pousse ce cri douloureux : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ! »

O mon cher lecteur, pourriez-vous passer légèrement sur ces faits ? Quel lieu terrible sera pour vous l'enfer quand vous vous y souviendrez de ces choses, quand vous y penserez à ce quela croix aurait pu être pour vous ; mais parce que vous l'aurez négligée ou méprisée, vous verrez alors que ce qui était destiné à vous procurer le bonheur éternel, ne peut plus vous arracher au malheur éternel !

Contemplez cette vallée du Chêne et le combat qui s'y livre ; c'est l'image de ce qui s'est passé à la croix. David coupe la tête de Goliath avec le propre glaive de celui-ci, et dans l'épître aux Hébreux nous lisons de Jésus qu'il prit un corps, « afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable ; et qu'il délivrât tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient pendant toute leur vie assujettis à la servitude » (Hébreux II, 14, 15).

Satan avait la puissance de la mort, et après la mort vient le jugement ; c'est donc une chose terrible que la mort pour une âme inconvertie. Satan tient levé sur vous ce pouvoir de la mort, et vous avez peur, car vous savez bien qu'après la mort suit le jugement.

Vous devez mourir, parce que vous êtes un homme, et Jésus est devenu un homme pour pouvoir mourir afin de vous donner la vie. Quel précieux Sauveur ! Ne voulez-vous pas Lui donner maintenant votre coeur ; ou préférez-vous courir le risque de mourir chargé de vos péchés et avec le jugement de Dieu devant vous ? Aimez-vous mieux vous trouver un jour devant le grand trône blanc, pour y entendre se dérouler la liste terrible de vos péchés tels qu'ils sont écrits dans les livres, et par-dessus tout le péché qui couronne tous les autres, celui d'avoir eu peur de confesser Christ, - le péché des « timides » ?

Vous avez souvent entendu parler de Christ. Vous savez quel est le témoignage que Dieu rend de Lui. Maintenant, que voulez-vous faire ? Êtes-vous décidé d'aller à Lui sans délai et de vous soumettre à Lui de coeur ?

Il est possible que quelqu'un de vous se rappelle le jour où l'être que vous chérissiez le plus vous fut enlevé ; ou bien, frappé vous-même par la maladie et terrifié à la rencontre de la mort, vous auriez désiré avoir Jésus pour Sauveur, pour Ami et pour Consolateur. Vous le désiriez, mais vous n'êtes pas venu à Lui ; le temps s'écoula, le monde reprit sur vous son empire, et aujourd'hui votre coeur est encore étranger à son amour ; vous n'êtes pas sauvé. Quelque autre d'entre vous se souvient du jour où, impressionné par une prédication de l'Évangile, il était presque décidé à venir à Jésus, « presque », pas tout a fait ! et jusqu'à présent, vous êtes encore indécis. Cessez de l'être, chère âme ; faites « MAINTENANT » ce que vous avez à faire.

Décidez-vous aujourd'hui, ouvrez votre coeur aujourd'hui pour recevoir le message que Dieu vous envoie, de peur que Dieu ne vous laisse, et que vous ne pleuriez à jamais, dans d'amers remords, votre folie et votre indécision.

Peut-être dites-vous : « Souvent j'ai pensé à ces choses, et plus d'une fois j'ai été sur le point de me décider. » Eh bien, MAINTENANT FAITES-LE. Dès ce moment, appartenez à Christ. Combienfaut-il de temps pour se décider ? Un instant suffit. Âme inconvertie, sans tarder « FAITES-LE ». Âme indécise, n'hésitez plus : « maintenant, FAITES-LE, » abandonnez-vous à Christ.
Mais me recevra-t-Il ? direz-vous. - Essayez. -Voudra-t-Il de moi ? - Mettez-Le à l'épreuve. Ah ! n'a-t-Il pas montré par sa mort qu'il veut vous avoir ? Il dit : « Je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi ». Désirez-vous qu'il vous sauve ? allez à Lui.

Au chapitre V, dans le second des passages cités, nous voyons toutes les tribus venir vers David et lui dire : « Voici, nous sommes tes os et ta chair ». Ils disent : Nous sommes à toi. C'est tout ce que vous avez à faire. Venez à Jésus simplement. Confiez-vous à Lui. Quel moment pour vous, quand Jésus sera Seigneur de votre âme, Maître de votre coeur ; quand vous reconnaîtrez son autorité ! Ne voulez-vous pas regarder à ce précieux Sauveur et lui dire : « Je suis à toi, Seigneur Jésus ; ton amour a abattu toutes les barrières » ?
Vous avez attendu assez longtemps ; aujourd'hui le Seigneur vous presse de venir : « Maintenant donc faites-le ». Quand un pécheur vient à Lui, la première chose que le Seigneur lui dit, c'est : « Tes péchés te sont pardonnes ». Ensuite, II lui apprend cette vérité bénie qu'il est uni à Christ. Nous devenons os de ses os, chair de sa chair.

Le Seigneur Jésus est mort pour nos péchés, mais étant ressuscité d'entre les morts, II s'associe à Lui tout croyant, disant : « Je monte vers mon Père et votre Père ; vers mon Dieu et votre Dieu ». Christ est de l'autre côté de la mort, du jugement et de la colère de Dieu : telle est aussi la position de chaque âme qui se confie en Lui, car, parle Saint-Esprit envoyé d'en haut, elle est unie à l'Homme ressuscité et exalté dans la gloire.

Quelle part merveilleuse et bénie ! Rendus agréables dans le Bien-Aimé, affranchis de la mort et du jugement, unis à un Seigneur vivant et bientôt avec Lui dans la gloire. Oh ! mon lecteur, si vous n'avez pas encore soumis votre coeur à Christ, « MAINTENANT, FAITES-LE ». Tout vous le crie, le Seigneur qui est mort pour vous, le ciel qui s'ouvre pour l'âme sauvée, les anges qui se réjouissent pour un pécheur qui se repent, l'Église, heureuse de vous recevoir dans la communion des saints, les serviteurs de Dieu, ambassadeurs pour Lui, qui vous exhortent et vous supplient pour Christ, vous disant : « Soyez réconciliés avec Dieu » ; Satan seul, le grand adversaire, vous dit : « Ne le fais pas, attends encore, tu as tout le temps ; personne ne nie que tu ne puisses être sauvé que par le sang de Jésus ; tout cela est vrai ; mais... mais... rien ne presse, tu te décideras plus tard ».

N'écoutez pas ses suggestions, mon cher lecteur. Si vous voulez échapper au jugement et à l'enfer ; si vous désirez être au Seigneur maintenant, et bientôt pour toujours avec Lui dans la gloire, ne mettez plus de délai à vous décider pour Lui ; oui, « MAINTENANT, FAITES-LE ».


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CORRESPONDANCE: Quelle est la signification de ces paroles : « Né d'eau et de l'Esprit » (Jean III, 5) ?
LE SAUVEUR DU PÉCHEUR
LA VENUE DU FILS DE L'HOMME DANS SA GLOIRE
LA PERSONNE DU FILS
L'ADORATION OU LA LAMENTATION QUE CHOISISSEZ-VOUS ?
 

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