Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION

VOL. IV
QUATRIÈME ANNÉE 1877




LA PAROLE DE DIEU

Deux amis chrétiens s'entretenaient ensemble de leur Sauveur, de son amour, de la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, et de la consolation que donne sa parole. Une personne inconvertie était présente ; c'était un de ces hommes que le monde estime droits et intelligents.

Un des amis ayant quitté la chambre, le mondain dit à l'autre : « Je ne vous comprends pas.
Vous parlez de la Bible comme si elle était vraie, et vous l'appelez la parole de Dieu. Or, je l'ai lue et relue, et elle ne me semble rien autre chose qu'un tissu de contradictions.
- Je le crois sans peine, fut la réponse ; mais savez-vous ce que vous faites en affirmant cela ?
- Je dis la vérité.
- Vous faites plus : vous établissez la vérité de la Bible elle-même, car elle dit : « L'homme animal (c'est-à-dire ce qu'il est par nature) ne reçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu, CAR ELLES LUI SONT FOLIE ; » et vous avez encore à apprendre la vérité de ces paroles solennelles : « II vous faut être né de nouveau, » avant que vous puissiez comprendre la parole de Dieu.



SIGNES QUI ANNONCERONT LA VENUE DE CHRIST

Au chapitre XXIV de Matthieu, nous trouvons les explications que donne le Seigneur en réponse à la question de ses disciples : « Quel sera le signe de ta venue et de la consommation du siècle ? » — « Et Jésus, répondant, leur dit : Prenez garde que personne ne vous séduise ; car plusieurs viendront en mon nom, disant : Moi, je suis le Christ ; et ils en séduiront plusieurs. Et vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres ; prenez garde que vous ne soyez troublés, car il faut que tout arrive ; mais la fin n'est pas encore. Carnation s'élèvera contre nation, et royaume contre royaume ; et il y aura des famines et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux. Mais toutes ces choses sont un commencement de douleurs. Alors ils vous livreront pour être affligés et ils vous feront mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. Et alors plusieurs seront scandalisés et se livreront l'un l'autre, et se haïront l'un l'autre ; et plusieurs faux prophètes s'élèveront et en séduiront plusieurs ; et parce que l'iniquité prévaudra, l'amour de plusieurs sera refroidi ; mais celui qui persévérera jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Et cet évangile du royaume sera prêché' dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin.

« Quand donc vous verrez l'abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans le lieu saint (que celui qui lit comprenne), alors que ceux qui sont en Judée s'enfuient dans les montagnes ; que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison, et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement. Mais malheur à celles qui sont enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là. Et priez que votre fuite n'ait pas lieu en hiver, ni un jour de sabbat ; car alors il y aura une grande tribulation, telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant, et qu'il n'y en aura jamais. Et si ces jours-là n'eussent été abrégés, nulle chair n'eût été sauvée ; mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés. Alors, si quelqu'un vous dit : Voici, le Christ est ici, ou : II est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; et ils montreront de grands signes et des prodiges, de manière à séduire, si possible, même les élus. Voici, je vous l'ai dit à l'avance. Si donc on vous dit : Voici, il est au désert, ne sortez pas ; Voici, il est dans les chambres intérieures, ne le croyez pas. Car comme l'éclair sort de l'orient et apparaît jusqu'à l'occident, ainsi sera la venue du Fils de l'homme. Car, où que soit le corps mort, là s'assembleront les aigles.

« Et aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Et alors paraîtra le signe du Fils de l'homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l'un des bouts du ciel jusqu'à l'autre bout.

« Mais apprenez du figuier la parabole qu'il vous offre : quand déjà son rameau est tendre et qu'il pousse des feuilles, vous connaissez que l'été est proche. De même aussi vous, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que cela est proche, à la porte. En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées. Le ciel et la terre passeront, maismes paroles ne passeront point. Mais, quant à ce jour-là, et à l'heure, personne n'en a connaissance, pas même les anges des cieux, si ce n'est mon Père seul. Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du Fils de l'homme. Car comme, dans les jours avant le déluge, on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche, et ils ne connurent rien, jusqu'à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du Fils de l'homme. Alors deux hommes seront aux champs, l'un sera pris et l'autre laissé ; deux femmes moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée. Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient » (Matthieu XXIV, 4-42).

Nous laisserons pour le moment la fin du discours du Seigneur. Dans la première partie que nous avons citée, II s'adresse évidemment d'abord au peuple juif, dont faisaient partie les disciples ; ensuite, aux nations en général.

Ce qui doit arriver au peuple d'Israël dans les derniers jours occupe une très-grande place dans les prophéties de l'Ancien Testament. Le Seigneur y fait allusion dans les paroles que nous avons citées ; mais pour le but que nous nous proposons, il suffira de remarquer qu'il parle des troubles et des douleurs de divers genres qui iront en croissant, jusqu'à ce qu'arrive la période désignée ailleurs comme « la grande tribulation » (Apocalypse VII, 14 ; comparez Jérémie XXX, 7) ; — temps de tribulation sans égale dans toute l'histoire de cette terre. Aussitôt après, paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme.

À travers toutes les guerres, les troubles et les persécutions qui se sont succédé depuis l'ère chrétienne, il s'est poursuivi une oeuvre d'un tout autre genre, c'est la proclamation de l'Évangile dans la terre habitée tout entière. Dans tous les siècles, les chrétiens ont plus ou moins senti leur responsabilité à cet égard. Seulement remarquez bien ceci : le Seigneur dit que c'est pour un témoignage à toutes les nations. Il ne dit pas ni ne laisse supposer que la régénération de ce monde aura lieu par ce moyen. Au contraire, c'est par des jugements que la terre sera purifiée « comme il arriva aux jours de Noé » (Luc XVII, 26).

Il ne manquera pas de gens qui prétendront être le Christ. Déjà l'on en a vu. Mais quand le Fils de l'homme viendra, on ne pourra s'y tromper ; ce sera comme l'éclair qui brille d'un bout du ciel à l'autre. Il viendra « du ciel, » « sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. » Et il enverra ses anges qui rassembleront ses élus (1) des quatre coins de la terre.

Et quant au monde en général, sera-t-il prêt à recevoir le Seigneur ? Hélas ! on ne l'attend pas plus qu'autrefois les habitants de la terre n'attendaient le déluge. Les affaires de chaque jour continuent et continueront à absorber toute l'attention des hommes, personne ne se souciera deDieu ni de ses déclarations, lorsque, tout à coup, tous seront surpris par l'apparition en gloire de ce Jésus de Nazareth qui fut crucifié sur le mont Calvaire.
Aux jours de Noé, personne ne croyait au déluge, prédit depuis si longtemps. Aujourd'hui, le monde ajoute-t-il davantage foi au témoignage rendu par la parole de Dieu à la venue du Fils de l'homme ! Le déluge vint et engloutit tous les hommes, sauf ceux qui avaient trouvé un refuge dans l'arche ; de même, le jugement tombera bientôt sur tous ceux qui ne croient pas au Seigneur Jésus-Christ et n'ont pas trouvé en Lui un sur abri.

Il se peut qu'il n'y ait pas extérieurement une grande différence entre les hommes ; mais Dieu connaît les coeurs de tous, et le Seigneur fait voir d'une manière frappante que, dans ce jugement terrible, il y aura une distinction faite parmi ceux qui se trouvent le plus intimement associés dans les occupations de tous les jours. « L'un sera pris et l'autre laissé ; » impossible de cacher au Seigneur l'état véritable de chaque âme.

Cher lecteur, avec quels sentiments attendez-vous ce jour si solennel ! Pour tranquilliser votre coeur par la pensée qu'il est encore éloigné, peut-être voudriez-vous essayer de déterminer l'heure de son arrivée. Mais c'est inutile.
Dieu n'a pas voulu que ce moment soit connu. Le Seigneur Jésus dit : « Quant à ce jour-là, et à l'heure, personne n'en a connaissance, pas même les anges des cieux. » Plusieurs ont essayé de le déterminer par leurs calculs, mais il doit rester caché. Ce que nous avons à faire, c'est d'ÊTRE PRÊTS. « Veillez donc, » telle est la conclusion du Seigneur, « car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient. »



RÉCONCILIATION

Le temps marqué de Dieu approche où les pleins résultats de l'oeuvre que Christ a accomplie sur la croix se verront dans la réconciliation de toutes choses avec Dieu, soit des choses qui sont sur la terre, soit de celles qui sont dans les cieux.
Dans la sphère de ce monde, Dieu sera connu et loué, et tous se réjouiront en Lui ; une louange non interrompue retentira dans la sphère plus vaste des cieux.

Le péché, qui met obstacle à cette joie en Dieu, sera ôté de la scène où Dieu sera tout en tous. Quel bonheur déjà d'anticiper cette gloire ! Mais maintenant même, dans ce monde qui est inimitié contre Dieu, et dont Satan a usurpé le gouvernement, le croyant est réconcilié. La réconciliation avec Dieu est pour lui un fait présent dont il jouit et dont il possède tous les avantages. Quelle assurance et quelle tranquillité pour le coeur ! Lisez l'épître aux Colossiens, chapitre I, vers. 21, 22.



UN BRIGAND DANS LE PARADIS DE DIEU

Dans l'évangile de Luc, qui s'occupe d'une manière spéciale des objets de la grâce de Dieu au milieu d'un monde pécheur, le Saint-Esprit nous présente aussi la mort de Christ sous un aspect en rapport avec le but général du livre.
Si le récit que donne Matthieu de la mort de Christ fait ressortir l'oeuvre de propitiation opérée par Celui qui, pour nos péchés, a été abandonné de Dieu, Luc nous montre surtout l'homme pour qui cette oeuvre a été accomplie, ainsi que la bénédiction qui en résulte et à laquelle il peut avoir part. En même temps, son évangile nous découvre l'infinie étendue de la grâce de Dieu, en nous présentant un homme, le plus vil, le plus misérable, qui, par cette grâce, est rendu propre à être le compagnon du Seigneur Jésus-Christ dans le paradis de Dieu.

L'âme reste confondue devant la magnificence et la grandeur d'une telle oeuvre. Le brigand, de son propre aveu, n'est pas digne de demeurer plus longtemps sur cette terre qu'il a souillée par ses crimes. Jésus le rend parfaitement pur et saint, saint aux yeux de Dieu, de sorte qu'il peut entrer dans le paradis avec le Seigneur de gloire.

Comment une telle oeuvre a-t-elle pu être accomplie ? Qu'a eu a faire le brigand pour jouir d'une telle gloire ? Combien de temps lui a-t-il fallu pour être purifié de ses nombreux péchés ?

La simple considération des faits donne la réponse à ces questions.
Cloué à une croix, le brigand n'a pu faire, pour plaire à Dieu, aucune de ces oeuvres méritoires auxquelles on attache ordinairement tant de prix. Le supplice qui mettait un terme à sa vie de péché ne lui permettait aucune activité pour le bien. Une seule chose lui était possible, la seule aussi qui fût agréable à Dieu, celle que le Seigneur Jésus appelle « l'oeuvre de Dieu » (Jean VI, 29) ; c'était de « croire en Celui que Dieu avait envoyé », et qui était crucifié à côté de lui. Cette chose, le brigand l'a faite.

L'oeuvre de l'expiation des péchés fut accomplie par Christ ; à cet égard, le brigand ne pouvait rien, mais, croyant en Jésus, il se trouvait placé devant Dieu au plein bénéfice des souffrances et de la mort de Christ ; rien d'étonnant donc que sa position fut si glorieuse. La grandeur et la plénitude du salut, dans la jouissance duquel il était entré par la foi, correspondent à l'oeuvre merveilleuse de Christ et à la gloire de, sa Personne. C'est en vertu de cette oeuvre seule que le paradis de Dieu est ouvert au pécheur repentant. Le brigand ne pouvait aller ailleurs. Le Sauveur qui, au prix de ses souffrances, l'avait arraché des mains de l'ennemi, ne voulait pas abandonner le pauvre captif maintenant délivré : « Aujourd'hui, lui dit-Il, tu seras avec moi dans le paradis. »

Et combien de temps a-t-il fallu pour qu'il eût part à ce bonheur et qu'il fût rendu assez saint pour avoir le droit d'entrer dans ce lieu de délices ? — Tout simplement le temps nécessaire pour croire en Jésus. — Pour lui s'accomplissaient ces paroles du Seigneur : « C'est ici la volonté de mon Père : que quiconque discerne le Fils et croit en Lui ait la vie éternelle » (Jean VI, 40).
Ne serait-il pas étrange, en effet, qu'il fallût beaucoup de temps avant qu'une âme jouît du salut de Dieu, après que le Seigneur Jésus-Christ a payé Lui-même la rançon nécessaire pour que le pécheur y puisse avoir part ?

Ne serait-ce pas jeter du déshonneur sur le nom de Dieu et l'oeuvre de son Fils que de dire que cette oeuvre n'est pas suffisante pour sauver immédiatement, et pour toujours, le plus grand des pécheurs ? Ah ! c'est Christ qui seul a connu le temps nécessaire pour opérer l'oeuvre de la rédemption. Qui mesurera ces heures d'angoisse, cette agonie indicible que son âme a connue lorsqu'il buvait, la coupe dont la perspective seule faisait que sa sueur devint comme des grumeaux de sang découlant sur la terre (Luc XXII, 44) ! Voilà ce qu'il a fallu pour nous sauver. C'est à cause de ces souffrances que le brigand repentant put être admis dans le paradis ; par elles seules aussi, nous pouvons, en croyant en Jésus, avoir part à la vie éternelle.
Mais le récit évangélique ne nous fait pas seulement connaître qu'un brigand a passé tout droit d'une croix de malédiction sur la terre dans le paradis de Dieu. Nous y voyons aussi ce qui se passait dans l'âme de cet homme et combien admirable fut l'oeuvre qui s'y opéra.

Voici comment nous est racontée cette touchante histoire :
« Et quand ils furent venus au lieu appelé Crâne, ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l'un à la droite, l'autre à la gauche. Et Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.... Et il y avait aussi au-dessus de lui un écriteau écrit en lettres grecques, romaines et hébraïques : Celui-ci est le roi des Juifs.
« Et l'un des malfaiteurs qui étaient pendus, l'injuriait : N'es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. Mais l'autre, répondant, le reprit, disant : Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? Et pour nous, nous y sommes justement ; car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises : mais celui-ci n'a rien fait qui ne se dût faire. Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. Et Jésus lui dit : En vérité, je te dis : aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc XXIII, 39-43).

Extérieurement, rien n'établissait de différence entre ces trois hommes attachés à des croix, hors de la ville de Jérusalem, si ce n'est, qu'à en juger par l'apparence, celui du milieu était le plus malheureux, étant l'objet des moqueries et des outrages d'une foule inhumaine qui le regardait comme un imposteur et un blasphémateur, quoiqu'elle n'eût reçu de Lui que du bien. Tous, gouverneurs et peuple, s'unissaient aux soldats romains pour accabler le Christ de leurs railleries. Pour eux, ce n'était pas assez de se rappeler les paroles de leur loi, qui dit que « celui qui est pendu est malédiction de Dieu » ; ils y ajoutaient injure sur injure, se réjouissant de ce qu'enfin Celui qu'ils haïssaient fût tombé sous le coup du châtiment que, selon eux, il méritait. Christ était là « crucifié en infirmité » (2 Corinthiens XIII, 4), et il leur semblait que cette impuissance, à laquelle II s'assujettissait volontairement, était la preuve positive de la fausseté de ses déclarations. Comment, se disant Fils de Dieu, restait-Il attaché à la croix ?

L'un des malfaiteurs même ne craint pas de se joindre à la foule insensée pour injurier Jésus. Il n'avait rien à dire à celui qui, comme lui, était un brigand condamné et pendu pour ses crimes, mais il n'a que mépris et insulte pour le « roi des Juifs. » C'est alors que son compagnon le reprend. Lui aussi avait d'abord été au nombre des railleurs, mais, maintenant, il ose se mettre seul du côté de Jésus et proclamer hautement qu'il était juste.

Qu'est-ce qui a pu opérer ce changement ? D'où vient qu'il n'y avait chez le brigand aucune crainte des hommes ? Où avait-il puisé la hardiesse avec laquelle il reprend son compagnon endurci ? Sa première parole nous révèle ce qui opérait en lui : son coeur était saisi de la crainte de Dieu ; il était CONVERTI. Véritablement repentant, il ne craint pas de confesser sa propre méchanceté et de reconnaître la justice de la sentence qui l'avait condamné au supplice de la croix. En même temps, il fait ressortir le contraste infini qui existait entre Jésus d'un côté, et, de l'autre, lui et son compagnon de crime ; puis, se tournant vers Jésus, en qui son âme s'assurait, et avec une foi parfaite en la résurrection des morts, il supplie le Seigneur de se souvenir de lui lorsqu'il viendrait dans son royaume.

Quelle grandeur et quelle simplicité de foi ! Dans ces courts moments, le pauvre brigand avait appris des choses que beaucoup de chrétiens même ne connaissent guère. Il craint Dieu, se juge lui-même, adore le Seigneur en exaltant sa parfaite justice, croit en Lui comme en son Sauveur, avec la confiance qu'il ne sera ni rejeté, ni ignoré de Lui au jour de sa gloire. Aucune pensée légale, aucune idée de propre justice à faire valoir ou à obtenir, ne vient obscurcir la clarté de sa foi. Pour lui, le Seigneur, le Saint et le Juste, souffrant à côté de lui et subissant la mort que, seul d'entre les hommes, II n'avait pas méritée, était une réponse suffisante à toutes les accusations de l'ennemi, à toutes les craintes et à tous les doutes que Satan aurait pu soulever dans son coeur. Jésus, le Sauveur, était TOUT pour lui et remplissait son âme.

Encore ne connaissait-il pas toutes les richesses de la grâce de Dieu, et la bénédiction présente qui l'attendait de la part de Celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons. Jésus allait dépasser toutes les pensées, tous les désirs les plus élevés du pauvre pécheur qui se confiait en Lui ; II voulait le prendre avec Lui et l'introduire dans le bonheur parfait de la présence de Dieu. Il lui dit : « En vérité, je te dis : Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. » Le brigand converti fut le premier trophée de la victoire du Seigneur sur toute la puissance de l'ennemi, le premier fruit visible de sa mort, par laquelle « II rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable » (Hébreux II, 14).

Cher lecteur, que la foi du pauvre brigand soit aussi la vôtre. Avec une simplicité semblable à la sienne, regardez au même Sauveur. L'efficacité de son oeuvre en faveur du brigand est la même pour vous, bien que le Seigneur Jésus soit maintenant « assis à la droite de la Majesté dans les hauts lieux », et « couronné de gloire et d'honneur » (Hébreux I, 3 ; II, 7). Le fait qu'il est assis montre que son oeuvre expiatoire est accomplie une fois pour toutes. Venez donc à Lui : II ne vous repoussera pas.

Quel bonheur que je n'aie pas à regarder à moi-même pour savoir si je suis agréable à Dieu ou si je pourrais le devenir. Dieu veut que je vienne tel que je suis, que je lui expose mon état actuel et véritable, — tous mes péchés, tous mes besoins. Il veut que je ne Lui cache rien. Lui-même a trouvé le remède qui seul convenait à l'état désespéré où je me trouve. Il a envoyé son Fils, qui a accompli parfaitement l'oeuvre que le Père Lui avait donnée à faire. Si, comme le brigand, je crois en Jésus, je vois ouvert devant moi ce lieu de bonheur et de gloire où le brigand a accompagné son Seigneur. Lorsque, repentant, je viens à Dieu, je trouve l'oeuvre de l'expiation toute faite et le paradis déjà ouvert. Le Seigneur Jésus qui a accompli la rédemption est déjà dans la gloire, et II veut avoir près de Lui tous ses rachetés pour qu'ils la partagent avec Lui.

O profondeur des richesses de la grâce de Dieu ! La gloire de la place où Jésus est assis ravit mon coeur. Ce n'est pas de loin que je la contemple, je sens que j'y suis personnellement intéressé. Elle m'appartient par la foi. Le Sauveur qui a tout fait, tout souffert pour moi, y est déjà assis, et j'attends le moment bienheureux où II viendra pour me prendre, afin que, là où II est, moi, j'y sois aussi avec tous les siens. Il l'a dit ; et sa dernière parole de consolation, pour ceux qui l'attendent, est : « OUI, JE VIENS BIENTÔT. »



UN CONTRASTE QUI SE REPRODUIT DE NOS JOURS

En lisant les Évangiles, on ne peut qu'être frappé du singulier contraste que présente l'histoire de deux hommes qui ont recherché avec empressement la présence du Seigneur Jésus-Christ. (Le récit se trouve dans le chap. X de l'évangile de Marc.) Ce contraste, au point de vue moral, ne cesse pas de se reproduire, même de nos jours ; de là son grand intérêt pour nous.

L'un de ces hommes, qui était encore jeune, possédait tout ce que ce monde a de meilleur, et jouissait en outre d'une réputation irréprochable, à laquelle étaient ajoutés une grande franchise et des attraits personnels si remarquables, que leSeigneur Jésus lui-même, l'ayant regardé, l'aima. D'après sa propre confession, ce jeune homme n'avait jamais fait tort à personne ; il avait toujours honoré son père et sa mère ; bref, il avait obéi à tous les commandements de Dieu ; en sorte que, s'il y a jamais eu quelqu'un qui ait mérité le ciel, comme on dit, on peut affirmer sans crainte que ce fut lui. Toutefois, la question qu'il pose au Seigneur en se mettant à genoux devant Lui montre qu'il n'était pas sûr d'y aller : « Que ferai-je, demande-t-il, afin que j'hérite de la vie éternelle ? »

Le Seigneur, après avoir tiré de lui la déclaration qu'il avait gardé toute la loi, lui dit qu'une chose lui manquait : « Va, lui dit-Il, vends tout ce que tu as, et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix. » C'est comme s'il lui disait : Dieu désire t'avoir, toi, mais II n'a pas besoin de tes richesses ; viens toi seul sans tes biens qui seraient un embarras trop grand pour te laisser passer par la porte étroite. Fais voir que tu aimes ton prochain comme toi-même, en lui faisant part des biens dont tu as si longtemps joui tout seul.
C'était trop pour l'homme riche : « Affligé de cette parole, il s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. »

Pauvre jeune homme ! Pour toi, ce monde avec ses biens périssables, ses honneurs éphémères, vaut mieux que Jésus et la vie éternelle. Tu ne connais pas encore que tout, sur la terre, n'est que vanité et rongement d'esprit. Tu ne penses pas que le moment arrivera bientôt, oui bientôt, où la mort viendra te priver de ces biens auxquels ton coeur est maintenant si fortement attaché. Que te restera-t-il alors ? Peux-tu emporter dans l'autre monde cette propre justice qui a suffi pour t'assurer en celui-ci la considération des hommes ? Le Seigneur, auquel toute autorité a été confiée et dans le ciel et sur la terre, t'a offert la vie en t'invitant à le suivre : tu ne l'as pas voulu, tu t'en es allé... TOUT TRISTE !...

Jetons maintenant un regard sur l'autre homme. Pauvre, misérable, dénué de tout, il n'avait pas même la triste consolation de contempler des yeux les belles choses qu'il ne pouvait, jamais espérer posséder. Aussi, ce n'était pas la moindre de ses peines de se sentir entièrement dépendant de la générosité de ses semblables, même pour le pain qu'il mangeait. Il était mendiant et aveugle !

Assis comme d'habitude sur le bord du chemin, il entend un jour passer une grande foule, et apprend que c'est à l'occasion de Jésus de Nazareth, qui avait déjà fait tant de miracles dans le pays.
Sentant péniblement sa misère, il ne cesse pas de crier de toutes ses forces à Celui qu'il croyait avoir le pouvoir de le guérir : « Fils de David... Jésus... aie pitié de moi ! » Plusieurs le reprirent afin qu'il se tût ; mais il criait d'autant plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Et Jésus, s'arrêtant, dit qu'on l'appelât. Ils appelèrent donc l'aveugle, lui disant : Aie bon courage, lève-toi,il t'appelle. Et, jetant loin son vêtement, il se leva et s'en vint à Jésus.
Jésus lui dit : « Que veux-tu que je te fasse ? Et l'aveugle lui dit : Rabboni, que je recouvre la vue. Et Jésus lui dit : Va, ta foi t'a guéri. » Et aussitôt il recouvra la vue et il le suivit dans le chemin.

Quel contraste sur tous les points entre les deux histoires ! L'homme riche se croyait bon. Bien' vêtu, il vient avec tous les dehors de la piété s'agenouiller devant le Seigneur, et demander ce que lui devait faire. Jésus lui montre ce qui lui manquait. — : Le mendiant vient nu, avec son malheur, comptant que Jésus agira, et il est guéri sur-le-champ.

Le riche ne voulait pas faire part de ce qu'il possédait à ceux qui n'avaient rien ; il s'en va avec ses richesses, mais il ne reçoit rien de Jésus. Le pauvre expose à Jésus toute sa misère et reçoit de Lui tout ce qu'il demandait.
Le jeune homme, avec tous ses avantages personnels, tout triste, s'éloigne de Jésus. — L'aveugle guéri suit Jésus dans le chemin, joyeux et reconnaissant, « glorifiant Dieu » (Luc XVIII, 43).

Cher lecteur, lequel de ces deux hommes est celui qui vous représente, — le riche qui parlait de tout le bien qu'il avait fait, ou l'aveugle qui ne parle que de son mal, mais s'attendant à trouver en Jésus le remède dont il avait besoin ?
Lorsqu'on se croit réellement malade et que l'on se trouve devant le médecin en qui l'on a confiance, on ne craint pas de lui exposer le malque l'on ressent. On va auprès de lui dans le but de lui dire tout, exactement comme fit le pauvre mendiant.
Mais que d'âmes, hélas ! font tout le contraire ! N'ayant pas la conscience de leur véritable état, elles s'efforcent de toutes manières de cacher, par un extérieur faux et trompeur, tout ce qui n'a pas bonne façon, oubliant que ces efforts mêmes sont la preuve que tout n'est pas en règle.

Êtes-vous encore, cher lecteur, du nombre de ceux qui cherchent à se persuader qu'ils ne sont qu'un peu malades, — en tous cas, pas plus mauvais que bien d'autres, — et qui veulent couvrir « ce peu de mal », qu'ils sont pourtant obligés de reconnaître en eux-mêmes. N'y a-t-il pas là une sorte d'hypocrisie ? Ne comprenez-vous pas qu'il vaut mieux dire la vérité, la dire à Celui qui seul peut débarrasser la conscience de son fardeau de péchés ? Dites-lui tout. C'est de sa bouche que vous entendrez ces précieuses paroles : « Tes péchés te sont pardonnes, va en paix. »



JÉSUS ET LE JUGEMENT
Jean V, 21-29.

L'un des privilèges bénis qui appartiennent à celui qui a entendu maintenant sur la terre, dans son âme, la voix du Fils de Dieu, c'est non-seulement qu'il est passé de la mort à la vie, mais qu'il ne viendra pas en jugement.
Il y a nécessairement un jugement. Les péchés que j'ai commis et leur racine, le péché qui est en moi, en ma chair, et qui produit toute sorte de mal, ne peuvent pas ne pas être jugés et condamnés par un Dieu juste et saint. Le jugement et la condamnation sont la part naturelle de tous les hommes, parce que « tous ont péché et n'atteignent pas à la gloire de Dieu » (Romains III, 23).

Or le péché, la racine du mal, a été déjà condamné : au milieu des hommes, tous sous le coup du jugement et de la condamnation, quelqu'un est venu du ciel, « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ; » Lui pur et innocent, qui n'a point connu le péché, II a été fait péché et malédiction : II a subi la mort, attaché à la croix ; la sentence contre le péché est passée sur Lui. Dans sa mort, le péché a été jugé et condamné. « Dieu, est-il écrit, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair » (Romains VIII, 3).
« II a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre II, 24). Il a été abandonné de Dieu et fait malédiction, afin que ceux qui croient soient rachetés de la malédiction et deviennent justice de Dieu en Lui.
Lui, le juste, a volontairement pris notre place, en sorte que le jugement que le péché attirait sur l'homme est une chose faite et exécutée, une fois pour toutes, sur un homme saint qui l'a subi volontairement, et qui seul pouvait le faire, parce qu'en même temps, II était vrai Dieu.

La conséquence bénie en est que Dieu est juste en justifiant celui qui croit en Jésus. En ressuscitant Christ d'entre les morts, Dieu a rendu témoignage qu'il a été satisfait et qu'il a agréé cette substitution d'une sainte victime à la place de moi pécheur.
Lorsque je saisis cette vérité par la foi, je deviens justice de Dieu en Christ ; j'ai part à tous les résultats de cette mort par laquelle II a répondu aux justes exigences de Dieu, et il n'y a plus de condamnation pour moi (Romains VIII, 1). Un autre, que Dieu a accepté, l'a subie à ma place. Comment donc viendrais-je en jugement ? Non, je suis passé de la mort à la vie, j'ai la vie éternelle, je ne viendrai pas en jugement. Certitude bienheureuse, repos parfait de l'âme et de la conscience pour le croyant !

Est-ce votre part bénie, mon cher lecteur ?
Mais, demande-t-on, ne faut-il pas que tous soient manifestés devant le tribunal du Christ ? (2 Corinthiens V, 10.) — Oui, certes ; là toutes choses seront mises en évidence suivant la responsabilité qui repose sur chacun. Mais comment les croyants y paraîtront-ils ? Sera-ce comme ceux qui seront restés morts dans leurs fautes et dans leurs péchés et par conséquent sous la condamnation ? Non, mais comme ayant été vivifiés avec le Christ, sauvés par la grâce, ressuscités dans le Christ Jésus. — Quel contraste frappant entre eux et les méchants qui sont appelés « morts, » alors que l'Esprit de Dieu nous les montré se tenant devant le grand trône blanc.

Il est évident que, comme croyant, je ne puis pas être jugé par mon Sauveur dans le sens de décider si, oui ou non, je dois hériter de la vie éternelle. Car j'ai la vie éternelle. Le Sauveur lui-même a ôté mes péchés. Il ne peut donc pas méjuger pour eux ; ce serait juger sa propre oeuvre. Je serai là sans crainte, comme objet de sa grâce, comme déjà sauvé par Celui qui sera là assis sur ce tribunal, Lui qui m'a aimé et qui m'a lavé de mes péchés dans son sang (2).

Une autre conséquence qui résulte de la vivification de ceux qui ont entendu la voix du Fils de Dieu, c'est la résurrection DE VIE à laquelle ils ont part. Sur la terre, ils ont été tirés de la mort de leurs péchés et vivifiés par la parole du Fils de Dieu. Ils entendront encore une fois sa voix bénie qui appellera leurs corps à sortir du tombeau et les ressuscitera d'entre les morts.

Oui, ceux qui se sont endormis en Christ ressusciteront. La voix qu'ils ont ouïe sur la terre, qu'ils ont appris à connaître, à aimer comme celle du bon Berger qu'ils suivent, ils l'entendront de nouveau ; et, sans crainte, ni trouble, avec bonheur, à ce cri de commandement qui les appellera autour de Lui, ils ressusciteront.
Pourquoi ? Pour être jugés ? Il n'en est pas question. Ils ne viendront pas en jugement. C'est pour être toujours avec le Seigneur. Avec Lui dans une union éternelle, avec Lui pour régner et pour juger (1 Corinthiens VI, 2, 3), associés à Lui en tout, comme ils l'ont déjà été ici-bas. C'est une résurrection de vie à laquelle auront part ceux qui ont fait le bien.

Or, qui peut faire le bien ? Sommes-nous sur le terrain des oeuvres ? Non, mais ayant par grâce la vie, la vie de Dieu, ferai-je le mal ? Pécherai-je afin que la grâce abonde ? Les seuls qui soient agréables à Dieu, qui fassent le bien, sont ses enfants, créés dans le Christ Jésus pour les bonnes oeuvres, remplis de sagesse en toute intelligence spirituelle pour Lui plaire à tous égards. Tels sont les seuls qui ressuscitent pour vivre dans la connaissance et la communion éternelle de Dieu. Ils régneront dans la vie par Jésus-Christ.
Mais pour ceux qui auront fait le mal, qui auront fermé leurs oreilles à la voix du Fils de Dieu et seront restés dans la mort, quel sera leur sort ? Un sort terrible : la résurrection aussi, mais la résurrection DE JUGEMENT.

Après leur vie passée sur la terre dans l'ignorance de la vie de Dieu, à la fin de cette carrière tout entière vouée aux choses visibles, vient la mort du corps, sa séparation d'avec l'âme. Moment solennel que celui qui termine tout quant aux choses d'ici-bas et introduit dans ce redoutable lieu, nommé par l'Écriture le Hadès ! Qu'attendent là leurs âmes ? Ah ! c'est le jour du jugement. Pour eux, « après la mort, le jugement » (Hébreux IX, 27).

Comprenez-le bien, cher lecteur. À la croix,le péché a été jugé et condamné dans la personne du Seigneur Jésus qui s'en était chargé. Ce que Dieu demande maintenant, ce n'est pas l'observation d'une loi qui disait à l'homme impuissant : « Fais et tu vivras, » et qui ne pouvait que lui montrer son état de ruine. Par les oeuvres de loi nul homme ne peut être justifié. Par conséquent, quand il est question défaire le mal, il ne s'agit pas seulement d'avoir manqué de moralité ou de bienfaisance. On peut être irréprochable aux yeux des hommes et faire le mal, être encore dans ses péchés. On ne sort de là que quand, se sentant perdu, on cherche son refuge dans le Christ Jésus.

Ce que Dieu présente actuellement aux hommes, c'est son Fils, que dans son amour II a donné, et en Lui, le pardon, la paix, la vie et le ciel. Le grand péché maintenant, c'est donc de rejeter ce que Dieu offre, c'est de refuser de venir à Jésus pour avoir la vie. C'est là faire le mal. Celui-là qui agit ainsi, reste chargé du double poids de ses péchés comme enfant d'Adam et du rejet de Celui qui est venu pour que ses péchés fussent ôtés. Or, si quelqu'un méconnaît et méprise ainsi le don de Dieu, le seul sacrifice offert par Lui-même pour le soustraire à la condamnation, « il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une certaine attente terrible de jugement et l'ardeur d'un feu qui va dévorer les adversaires. Si quelqu'un a méprisé la loi de Moïse, il meurt sans miséricorde. D'une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu ! » (Hébreux X, 26-29.)

Au jour de la révélation du Seigneur Jésus-Christ avec les anges de sa puissance, pour le jugement, il n'est pas question d'une désobéissance à la loi, mais la vengeance en flammes de feu sera contre ceux qui n'obéissent pas à l'ÉVANGILE de Jésus-Christ (2 Thess. I, 7-8).
0 pécheur, à qui cet Évangile est maintenant présenté, ce ne sont pas seuls tes péchés qui seront apportés contre toi au jour du jugement, mais avant tout ton refus de les voir tous effacés maintenant, et ton mépris de Celui qui, pour les expier, mourut sur la croix.
Aussi est-ce à Lui qu'a été donné tout pouvoir de juger. Celui qui s'assiéra sur le trône, c'est le Fils de l'homme qui a été méprisé, honni, rejeté du monde ; c'est pourquoi le monde est déjà jugé moralement. Mais le moment va venir où on le verra dans la gloire, Lui, le Christ, sur un trône qui ne parle ni de grâce, ni de bénédiction, ni de vie. Il est là seul dans sa majesté souveraine, armé d'une justice inexorable.

Et quels sont ceux qui comparaissent devant Lui ? Ce sont les morts ; ceux qui n'ont pas voulu venir à Lui pour avoir la vie, qui ont refusé d'écouter sa voix, qui ont laissé les bruits du monde et ses convoitises étouffer les accents d'amour qui les appelaient.
Ils sont restés morts pour Dieu sur la terre, morts ils sont descendus dans la poudre de la terre, ayant méconnu la voix du Fils de Dieu qui voulait les vivifier ; mais ils devront entendre une fois la voix du Fils de l'homme, voix redoutable et puissante à laquelle ils sortiront aussi de leurs sépulcres pour paraître devant Lui en un lieu où rien ne pourra les soustraire à son regard. Il n'y aura là ni montagnes pour les couvrir, ni rochers pour tomber sur eux, ni cavernes pour s'y cacher. Ils seront amenés là par la puissance irrésistible de Celui qui sera assis pour les juger. Ni la mer, ni la mort, ni le hadès ne pourront rien garder de leur proie. Petits et grands, tous comparaissent.

Ils ressuscitent donc aussi ces morts, ceux qui sont désignés jusqu'au bout sous ce nom terrible, parce qu'ils n'ont pas eu la vie de Dieu. Ils ressuscitent quand a disparu tout cet état de choses actuel, où ils avaient mis leurs affections et leurs espérances. Leurs vanités sont descendues avec eux dans la tombe, et ils ne les revoient plus.
Les voilà en jugement. Ils ont fait le mal, et le grand mal, ce n'est pas seulement, d'avoir persévéré dans le péché attaché à leur nature comme enfants d'Adam, mais de s'y être complu, d'avoir refusé d'en sortir. de « C'est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière » (Jean III, 19).

Sort affreux que de paraître en jugement, sans excuse, sans espoir, pour être jeté dans l'étang de feu et de soufre, — la seconde mort !
Que le Seigneur qui, plein de grâce, ouvre maintenant les bras de sa miséricorde à quiconque vient à Lui, veuille par ces paroles atteindre vos coeurs et vos consciences, ô lecteurs qui êtes encore morts.


Table des matières par ordre chronologique

Table des matières par ordre alphabétique


Page précédente:
« JE N'AI PAS LE TEMPS. »
LA VENUE DE CHRIST ( La première fois que le Seigneur Jésus annonce...)
PREMIERS RÉSULTATS DE LA MORT DE CHRIST (Suite de la page 146.) - LA RÉSURRECTION
« MA DETTE EST PAYÉE »
JÉSUS VIVIFIE


(1) Ces « élus » sont sans doute ceux de la nation d'Israël, maintenant dispersés, que le Seigneur rassemblera lorsqu'il inaugurera son règne millénial sur la terre.

(2) La pensée d'être là n'en est pas moins solennelle, et ne peut qu'avoir un effet sanctifiant sur le coeur du croyant, puisqu'il s'agit de recevoir selon ce que chacun aura fait, soit bien, soit mal. Il y a rétribution même pour le croyant ; mais cela ne touche pas sa relation avec Dieu, ni la vie éternelle à laquelle il est passé, de mort qu'il était.

 

- haut de page -