Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION

VOL. IV
QUATRIÈME ANNÉE 1877




LE SEIGNEUR JÉSUS LUI-MÊME

Puisse le Seigneur Lui-même être avec nous et devant nos yeux d'une manière plus personnelle et plus intime ! Puissent nos coeurs être plus rapprochés de Lui, de sorte qu'il soit pour nos âmes une personne réelle et vivante.
La vérité qui ne fait qu'augmenter nos connaissances est peu de chose ; mais la vérité qui Le donne Lui-même, voilà ce qu'il nous faut.

Jésus, qui fut une fois ici-bas, qui est maintenant dans le ciel, qui bientôt reviendra nous prendre pour être avec Lui à jamais ; Jésus, le même hier, aujourd'hui et éternellement ; Jésus, qui, dans les jours de son abaissement sur la terre, parcourait les villes et les bourgades d'Israël, et que nous connaîtrons dans les gloires de l'éternité, — voilà le mystère qui nous le donne Lui-même. La foi atteint ainsi jusqu'à Lui, jusqu'à Sa personne adorable.

Ne nous contentons pas de l'oeuvre de Christ seulement, comme c'est de nos jours la tendance trop commune. Sans son oeuvre, sans doute, il n'y aurait rien pour nous. Mais que la connaissance doctrinale de ce qu'il a accompli pour nous, bien loin de détourner nos coeurs de sa personne, nous fasse désirer de la connaître d'une manière toujours plus intime.



CELUI QUI EST VENU PAR L'EAU ET PAR LE SANG
(1 Jean V, 6.)

Combien sont merveilleuses les voies de Dieu ! « Même la colère de l'homme retournera à sa louange » (Psaume LXXVI, 10). La religieuse scrupulosité des Juifs et la lance d'un soldat romain furent les instruments dont Dieu se servit, non-seulement pour constater que la mort du Christ avait eu lieu avant le temps ordinaire en pareilles circonstances, et prouver ainsi son caractère miraculeux, mais encore pour que fût donné un double témoignage de son efficacité en faveur de tous ceux qui y croient. En même temps, la manière dont le Sauveur mourut accomplissait littéralement les Écritures.

Voici le récit de ce fait tel que nous le présente l'Esprit de Dieu dans l'évangile de Jean :
« Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C'est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit. — Les Juifs donc, afin que les corps ne demeurassent pas sur la croix en un jour de sabbat, puisque c'était la Préparation (car le jour de ce sabbat-là était grand), firent à Pilate la demande qu'on leur rompît les jambes et qu'on les ôtât. Les soldats donc vinrent et rompirent les jambes du premier et de l'autre qui était crucifié avec lui. Mais étant venus à Jésus, comme ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ; mais l'un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. Et celui qui l'a vu, rend témoignage ; et son témoignage estvéritable ; et lui sait qu'il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. Car ces choses sont arrivées afin que l'Écriture fût accomplie : « Pas un de ses os ne sera cassé. » Et encore une autre écriture dit : « Ils regarderont vers celui qu'ils ont percé » (Jean XIX, 30-37).

Dieu voulait qu'il y eût sur la terre où Christ a souffert, un témoignage visible de ce que sa mort a accompli. C'est le double témoignage du sang et de l'eau qui coulèrent du côté du Sauveur mort, et qui furent comme une réponse divine aux dernières paroles qu'il prononça avant de remettre son esprit : « C'EST ACCOMPLI. »

Le Seigneur avait alors achevé l'oeuvre que le Père lui avait donnée à faire (Jean XVII, 4) ; II avait bu la coupe que le Père lui avait donnée à boire (Jean XVIII, 11); la rédemption était une oeuvre faite, et dorénavant Dieu pouvait manifester sa justice en justifiant le pécheur qui croit en Jésus. « L'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » était là, pleinement manifesté aux yeux de tous, et la valeur de son oeuvre expiatoire, son efficacité pour opérer un salut complet pour l'homme pécheur, était démontrée d'une manière évidente.

Voyez, sortant du côté percé de Jésus, le sang qui purifie de tout péché, l'eau qui nettoie de toute souillure ; — le sang qui délivre d'une mauvaise conscience en enlevant de dessus le coeur le fardeau du péché ; l'eau dans laquelle le corps, — l'être tout entier, — est lavé de manière à pouvoir subsister en la présence d'un
Dieu trois fois saint. (Comparez Hébreux X, 22, et les ordonnances pour l'installation des sacrificateurs du peuple d'Israël ; Exode XXIX, 4, 20,21 ; Lévitique VIII, IX.)

L'eau qui purifie, nous montre l'amour immense du Dieu qui fait approcher de Lui des pécheurs perdus, et les établit dans une sainteté parfaite en sa présence.
Le sang répond à toutes les exigences de la justice de Dieu, car c'est par la mort seulement que le péché peut être ôté. Comme le Seigneur l'a dit : « II faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle ; » et encore : « Moi, si je suis élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi-même ; or, il disait cela pour indiquer de quelle mort il devait mourir » (Jean III, 14-15 ; XII, 32-33).

Sans sa mort, Jésus aurait été comme le grain de blé, qui, s'il ne tombe en terre et ne meurt, ne porte pas de fruit ; II fût demeuré seul dans sa perfection, et aucun homme n'aurait pu Lui être associé. Dans la sainteté absolue de sa personne, II était innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, même en traversant ce monde ; mais sa mort, qui ôte le péché, ouvre aux pécheurs la porte de la présence de Dieu, et Jésus, qui, après sa résurrection, est élevé plus haut que les cieux, peut préparer une place dans cette gloire à tous ceux qui sont sanctifiés, qui sont nés « d'eau et de l'Esprit » (Jean III, 5 ; XIV, 2, 3).

L'Ancien Testament, dans ses ordonnances typiques, nous fait voir constamment qu'au point de vue pratique, l'application de « l'eau » précède toujours celle du « sang ; » en d'autres termes, que la sanctification vient avant la justification. Si la théologie courante dit le contraire, cela prouve une fois de plus qu'en faisant des systèmes on s'éloigne souvent du sens des Écritures. Toutes les fois qu'elles font mention de ces deux choses dans leur application pratique à l'âme, elles présentent la sanctification comme précédant nécessairement la justification. C'est une chose admise et sous-entendue d'un bout à l'autre de la parole de Dieu (1).

Voici quelques passages à l'appui de ce que nous avançons :
« Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus, et par l'Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens VI, 11).
« Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la sainteté de l'Esprit et dans la foi de la vérité » (2 Thessaloniciens II, 13).
C'est la foi de la vérité qui apporte dans l'âme la bienheureuse certitude qu'elle est justifiée devant Dieu ; mais auparavant il y a une oeuvre de sanctification pratique opérée par le Saint-Esprit.
L'apôtre Pierre présente cette vérité d'une manière tout aussi claire et décisive : « Élus, dit-il,selon la préconnaissance de Dieu le Père, en sainteté de l'Esprit, pour l'obéissance et l'aspersion du sang de Jésus-Christ » (1 Pierre I, 2).

Prenons pour exemple la conversion de Saul de Tarse.
À quel moment de sa vie, Saul, de blasphémateur et persécuteur qu'il était, devint-il un serviteur de Dieu ? Ce fut, sans contredit, lorsque, terrassé par la vue de la gloire de Jésus sur le chemin de Damas, et reconnaissant la divine autorité du Seigneur, il s'écrie, en véritable serviteur : « Seigneur, que faut-il que je fasse ? » II abandonne donc tout ce qui tient à sa vie précédente ; il en est lavé.
Mais est-il heureux alors ? Bien au contraire, il est dans une telle anxiété d'âme, que, durant trois jours, il ne peut ni manger ni boire. Sa seule ressource était de verser sa requête, sa douleur, ses confessions, son repentir devant Dieu. « Voici, il prie, » dit de lui le Seigneur.

Après ce temps, le Seigneur lui envoie par Ananias le message de paix : Saul comprit alors la justification et fut rempli du Saint-Esprit. Il apprit que le même Jésus, qui lui était apparu dans la gloire, avait envoyé vers lui pour qu'il reçût l'Esprit-Saint. Ses péchés furent ôtés par le Sauveur qui, après avoir souffert, est couronné de gloire et d'honneur à la droite de Dieu. Étant justifié par la foi, il avait la paix avec Dieu, et sa vie subséquente montre combien cette paix était profonde. Il vivait dans la foi, « la foi au Fils de Dieu, » qui l'avait aimé et s'était donné
Lui-même pour lui. (Voyez Galates II, 20 ; 1 Timothée I, 15 ; Romains V, 1 ; Hébreux I, 3 ; IX, 26 ; X, 10, 14.)

Dans le cours ordinaire de la vie, on ne se trompe pas en appréciant la profession que fait un homme. Qui croirait à la sincérité de celui qui prétendrait rechercher le Seigneur, tout en persévérant dans sa vie de péché ? Cesser de mal faire ne donne pas, il est vrai, la paix à l'âme ; mais c'est une preuve que l'on cherche Dieu ; puis on trouve la paix lorsqu'on se repose avec simplicité sur l'oeuvre expiatoire de Christ.

Celui qui cherche le Seigneur le trouvera certainement. L'âme qui est réveillée, qui, ainsi que Saul, voit ses péchés et demande ce qu'il faut faire, a besoin de trouver en Jésus sainteté et justice, et les trouve en sa mort d'une manière complète et divine. Elle est mise à part, étant d'abord lavée par la puissance de la parole et de l'Esprit, puis elle est amenée à connaître que, par la mort de Christ, elle est placée devant Dieu dans une sainteté parfaite (« l'eau »), et parfaitement justifiée (« le sang »).

Hélas ! il nous est si naturel de nous occuper de nous-mêmes, que nous oublions aisément les droits du Seigneur sur nous. Lorsqu'il est question de sauver un pécheur, la première chose est ce qui concerne Dieu ; — c'est-à-dire qu'il faut une sainteté qui convienne à la présence de Dieu ; ensuite Dieu, dans sa grâce, accorde au coeur la certitude de la justification par le sang de Christ, et cela produit chez le pécheur unebonne conscience. Ce qui la donne, c'est la foi au Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, mort et ressuscité. « C'est lui qui est venu par l'eau et par le sang, Jésus le Christ, non-seulement dans la puissance de l'eau, mais dans la puissance de l'eau et du sang. » La purification et la justification se trouvent en Lui.
Nous retrouvons constamment ces deux choses dans l'évangile de Jean, d'où nous pouvons conclure que le double témoignage relatif au côté percé du Seigneur résume, à ce point de vue, l'enseignement du livre entier.

Déjà dans le second chapitre, nous voyons que le « bon vin, » par lequel le Seigneur couronna la noce de Cana, provenait de « l'eau de purification » versée dans les six vaisseaux placés là selon la coutume des Juifs. Il y a dans ce fait une profonde vérité : la vraie joie, dont le « vin » est l'image, n'est communiquée à l'âme que lorsqu'elle est placée dans la lumière de la présence de Dieu, dans une sainteté absolue. Un être souillé fuit cette présence ; mais le coeur purifié par la foi peut jouir de la communion avec Dieu (1 Jean I, 3-4). Toutefois, cela n'est rendu possible que par la mort de Christ ; aussi est-ce de sa mort que Jésus parle à la fin du chapitre II de l'évangile.

Dans le chapitre III, Jésus enseigne que, pour entrer dans le royaume de Dieu, il faut être né d'eau et de l'Esprit (vers. 5). Le sens de cette expression est donné dans le chapitre XV, où le Seigneur dit à ses disciples (vers. 3) : « Vousêtes déjà nets à cause de la parole que je vous ai dite. » Le coeur est purifié par la foi dans la parole de Dieu (Actes XV, 9) ; mais le péché ne peut être ôté que par la mort de Christ. C'est pourquoi au verset 14 du IIIe chapitre de l'évangile de Jean, Jésus fait allusion à sa mort, comme nous l'avons déjà remarqué. Partout dans cet évangile, on trouve Celui « qui est venu par l'eau et par le sang ; » la vie éternelle appartient à celui « qui entend sa parole » (chapitre V, 25, 26) ; elle est aussi le partage de celui « qui mange sa chair et boit son sang » (chapitre VI, 54-56), c'est-à-dire qui s'approprie sa mort.

Au chapitre IX, l'aveugle-né est séparé du monde par le fait d'avoir obéi à la parole du Seigneur, — il est ainsi sanctifié (2). Dans le chapitre X, Jésus montre que, s'il est venu appeler ses propres brebis par leur nom pour être à Lui, c'est qu'étant le bon Berger, II donne sa vie pour elles ; c'est ainsi seulement qu'elles peuvent être justifiées.
Mais l'oeuvre de la sanctification ne se borne pas à l'acte d'écouter l'appel de Dieu et de saisir le vrai caractère de l'oeuvre de Christ. Jésus veut que les siens soient maintenus dans un état de sainteté pratique qui convienne à la place de gloire où il est maintenant à la droite de Dieu.



« IL EST RESSUSCITÉ. »

C'est là ce qu'il veut enseigner à ses bien-aimés disciples, lorsqu'il leur lave les pieds avant de les quitter (chapitre XIII, 1-11). Alors même que l'on est personnellement net, comme le Seigneur le dit (vers. 11), il faut être nettoyé des souillures que l'on peut contracter en traversant le monde. — Un peu plus tard, Jésus parle de sa mort comme ce par quoi II glorifie Dieu et accomplit jusqu'au bout le commandement de son Père (chapitre XIII, 31 ; XIV, 31).

Précieux Sauveur ! Combien son oeuvre est complète sous tous les rapports ! De son côté percé coule le double témoignage de tout ce que sa mort a accompli pour nous ! C'est là que le coeur, délivré de toute crainte, est amené dans la sainteté, auprès du Dieu vivant ; c'est là que la conscience est déchargée de son fardeau de péchés par le précieux sang qui seul est capable de l'en purifier.

« Et celui qui l'a vu rend témoignage, et son témoignage est véritable, et lui sait qu'il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. » — « Et c'est l'Esprit qui rend témoignage, car l'Esprit est la vérité. »



« IL EST RESSUSCITÉ »

« Et l'ange, répondant, dit aux femmes : Pour vous, n'ayez point de peur ; car je sais que vous cherchez Jésus le crucifié ; il n'est pas ici ; car il est ressuscité, comme il l'avait dit. "Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait » (Matthieu XXVIII, 5, 6).
On rencontre souvent des âmes réellement attachées à Christ, et se confiant en Lui pour le salut, et qui, cependant, ne sont pas heureuses, étant toujours tourmentées par des doutes et des craintes, se demandant si réellement le salut s'applique à elles. Il y a, dans cet état douloureux, où un jour l'on se réjouit pour retomber bientôt dans l'accablement, quelque chose qui n'est pas à la gloire du Seigneur et de son oeuvre. C'est, en pratique, méconnaître qu'en Christ il y a joie et liberté.

D'où provient un tel état ? Sans doute du fait très-commun que l'on regarde aux sentiments que l'on éprouve pour en faire le fondement de son assurance et de sa joie, mais plus encore, peut-être, de l'ignorance où l'on est, premièrement, des vrais sentiments du coeur de Dieu à notre égard, et ensuite, de la plénitude et de la perfection de l'oeuvre accomplie par Christ et agréée de Dieu pour notre salut.
Le texte mis en tête de cet article me paraît devoir répondre à ces âmes anxieuses, si elles veulent bien considérer attentivement le précieux enseignement qu'il renferme.

Les femmes qui avaient suivi le Seigneur et dont le coeur s'était attaché à Lui, ne l'ont pas oublié dans sa mort. Elles sont venues au sépulcre pour rendre un dernier service à Celui qu'elles aiment et qu'elles cherchent ; mais un grand tremblement de terre a lieu, un ange éclatant de lumière descend du ciel, roule la pierre et s'assied à l'entrée du sépulcre. La crainte saisit les gardiens, et, sans nul doute aussi, ceshumbles et fidèles servantes de Jésus ; mais tandis que l'ange n'a pas une parole pour ceux dont le coeur insouciant ou endurci est seulement terrifié par l'éclat de sa présence, combien différent est l'accueil qu'il fait aux femmes ; quelles paroles consolantes il leur adresse !

« Pour vous, n'ayez point de peur, » leur dit-il. Et pourquoi ? Là raison en est claire et simple : « Car je sais que vous cherchez Jésus. » C'est là le point capital. Dieu regarde au coeur, aux besoins de l'âme. Il savait ce qui conduisait là ces femmes ; elles cherchaient Jésus, elles désiraient le trouver. Eh bien, chères âmes anxieuses, qui, par grâce, avez été amenées aussi à chercher Jésus le crucifié, à soupirer après Lui, comme après le seul en qui se trouvent le pardon, la paix et la joie dont votre coeur est altéré, je puis vous dire aussi de la part de Dieu : « Pour vous, n'ayez point de peur. » C'est le bon plaisir de Dieu de bannir de votre coeur toute crainte. Pour cela, II vous dévoile son amour, « le grand amour dont il nous a aimés » (Éphésiens II, 4), l'amour « qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous » (Romains VIII, 32). Voilà « l'amour parfait » qui « chasse la crainte, » et Dieu veut que vous le connaissiez et que vous le croyiez.

« Pour vous, » donc, « n'ayez point de peur ; » si vous cherchez Jésus, c'est que Lui-même vous cherche aussi, et II ne veut se reposer que quand II vous aura amené dans sa maison, et qu'il vous verra là bien établi dans la certitude de l'amourdu Père pour vous, dans la sécurité parfaite, dans la joie et la paix qui découlent non de ce que vous êtes ou faites, mais de l'oeuvre qu'il a accomplie en versant pour vous son sang précieux. Mais ce qui devait surtout ôter du coeur des femmes toute frayeur, les remplir de joie et même d'une « grande joie, » c'est ce que leur annonce l'ange : « II n'est pas ici, » dans le sépulcre, car « II est ressuscité ; » II est sorti triomphant du tombeau. Quel bonheur pour elles ! Elles venaient chercher un Jésus mort, et verser sans doute encore des larmes de deuil sur Lui ; et c'est un Christ vivant, un Christ ressuscité qui leur est annoncé ; bien plus, elles vont bientôt le voir, l'entendre et l'adorer ! Quelle chose ravissante pour leur coeur, quel passage des larmes à la joie la plus parfaite !

À vous aussi est annoncé le message, ô chères âmes troublées. Ce n'est pas dans le lieu des larmes et de la douleur qu'il faut chercher Jésus. « II n'est pas ici. » II y a été ; II a été crucifié ; II a traversé les heures d'angoisse, II a versé son sang, II a été abandonné de Dieu, II a remis son esprit, après avoir dit : « C'est accompli. » Oui, tout ce qu'il fallait pour satisfaire Dieu quant au péché, était accompli. Puis il a été placé dans le sépulcre. Mais II n'y est pas resté. « II n'est pas ici ; » car II est ressuscité. Il est donc vivant, et c'est ce Christ vivant que l'ange vous annonce pour la consolation, la ferme assurance et la joie de votre coeur.
Que vous disent ces paroles : « II est ressuscité » ? C'est que Dieu a pleinement accepté le sacrifice que Jésus a offert pour ôter le péché. Les droits et les exigences de sa justice et de sa sainteté ont été satisfaits par la mort de Christ, et Dieu met son sceau sur cette oeuvre de rédemption en ressuscitant Jésus d'entre les morts. Comment pourriez-vous donc douter que Dieu vous agrée en son Fils bien-aimé, quand II vous en donne une telle assurance ?

Que vous disent encore ces paroles ? — Que tous les ennemis ont été vaincus. La mort a perdu sa puissance ; elle n'a pu retenir Celui qui volontairement s'était astreint à la subir ; et celui qui avait le pouvoir de la mort a été rendu impuissant. Péchés ôtés, mort vaincue, Satan impuissant, Christ vivant pour vous assurer de la réalité de ce grand salut et vous introduire dans la joie et la liberté ; voilà ce que l'ange vous annonce.

« Venez » donc « et voyez le lieu où le Seigneur gisait, » puis, élevez vos yeux, et voyez où Dieu l'a placé dans la gloire, à sa droite. Et que fait-il là ce bien-aimé et parfait Sauveur ? Il est toujours vivant pour intercéder pour nous (Hébreux VII, 25). Entré par la résurrection dans la puissance d'une vie impérissable, il paraît maintenant pour nous devant la face de Dieu, de sorte que notre position comme sanctifiés, pardonnes et justifiés, est maintenue d'une manière parfaite et immuable.
O quelle sécurité ! Quel sujet y a-t-il encore de craindre et de douter quant à votre acceptation devant Dieu ? Jésus est ressuscité pour votre justification. Bien loin de vous laisser aller aux plaintes sur votre état et au découragement, allez, comme les femmes, annoncer à d'autres cette heureuse nouvelle que « Jésus est ressuscité. » C'est en croyant simplement le message que l'on en jouit et que l'on est aussi rendu capable d'en faire part à d'autres. « Nous croyons, c'est pourquoi nous parlons » (2 Corinthiens, IV, 13). Pour servir le Seigneur, il faut un coeur libre et dégagé de crainte et de questions, plein de la joyeuse certitude que l'on a, non-seulement un Sauveur qui est mort pour nos péchés, précieuse vérité sans doute, mais un Sauveur ressuscité et vivant. Quel plus doux service pour une âme mise en liberté que d'annoncer les vertus, la puissance magnifique de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, de Celui qui pour nous mourut, mais a été ressuscité.

Il y a plus : comme les femmes allaient annoncer aux disciples que leur Seigneur était ressuscité, Jésus lui-même vint au-devant d'elles, disant : Je vous salue. Et elles, s'approchant de Lui, saisirent ses pieds et Lui rendirent hommage. De même pour nous ; quand on a saisi par la foi, — cet oeil qui rend présentes les choses invisibles, — la réalité d'un Sauveur ressuscité et vivant, c'est alors que, contemplant sa gloire et sa beauté, on ne peut que l'adorer comme l'ont fait les femmes auxquelles II se présenta après sa résurrection. Où étaient leurs larmes, leurs craintes,l'abattement de leurs coeurs ? Elles ont Jésus vivant, c'est tout pour elles ; elles adorent, ravies de joie et de bonheur. Puissiez-vous connaître ainsi Jésus dans la puissance de sa vie de résurrection, pour vous réjouir en Lui, l'adorer et le servir comme ses témoins sur la terre, en attendant d'être avec Lui dans la gloire !



DERNIÈRES PAROLES D'UNE JEUNE FILLE

Une pauvre femme, habitant la commune de V., était restée veuve avec deux jeunes filles. Tout entière occupée aux travaux de la campagne, travaillant sans relâche pour procurer à ses enfants le pain de chaque jour, elle oubliait qu'elles avaient une âme qui réclamait aussi sa nourriture, selon la parole du Seigneur Jésus-Christ : « Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le Fils de l'homme vous donnera » (Jean VI, 27).

Les années s'écoulaient ainsi ; les enfants grandissaient, mais élevées et vivant uniquement pour cette terre, comme les animaux qui périssent. Le travail incessant auquel la mère se livrait, dans l'espoir d'arriver à quelque aisance, l'empêchait même de donner une' attention suffisante à la santé de ses enfants. L'instant approchait où la pauvre mère allait goûter le fruit amer de sa double négligence.
La plus jeune de ses filles était d'une constitution débile qui aurait nécessité, pour se fortifier, des soins assidus. Ceux-ci lui manquant, elle fut bientôt couchée sur un lit de maladie d'où l'on put voir qu'elle ne se relèverait pas. Elle avait alors dix-sept ans. La mère, préoccupée de sa besogne journalière, ne semblait pas s'apercevoir de la gravité du mal, tandis que sa fille dépérissait de jour en jour.

Quelques amis, qui s'intéressaient à la jeune fille, essayèrent de lui parler des trésors de grâce et d'amour qui sont par devers Dieu, et que le Seigneur Jésus est venu nous ouvrir par ses souffrances et sa mort. Mais la pauvre enfant, hélas ! ne prenait point de plaisir aux choses de Dieu. Son coeur, habitué à ne s'occuper que des pensées de la terre, restait fermé< à la douce voix de Jésus. Oh ! quelle terrible position que celle d'une âme insensible aux appels de la grâce ! Terrible surtout quand accourt à grands pas le moment de la mort, et que l'on sent qu'il est TROP TARD.

Tel fut le cas de la jeune fille qui nous occupe. Ses derniers moments étaient arrivés ; couchée sur son lit d'agonie, remplie d'angoisse, elle s'écriait : « Ah ! je suis perdue à jamais, perdue sans ressource !... L'enfer est ma portion !... 0 ma mère, ma mère ! si vous m'aviez mieux élevée, j'irais près du Sauveur... mais, ô désespoir ! je n'ai à attendre que l'enfer !... » Ce furent ses dernières paroles.
Ne sont-elles pas solennelles pour vous, qui remettez à plus tard de penser à votre salut ? Ne craignez-vous pas que ce ne soit alors trop tard ?

Quelle affreuse perspective ! Quitter ce monde avec la pensée de ne rencontrer au delà que les tourments éternels ! Lecteur ! il n'y a qu'un moyen de ne pas s'exposer à une fin aussi terrible : c'est d'accepter MAINTENANT Celui dont le nom est le seul « qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés. » C'est Christ, et « il n'y a de salut en aucun autre » (Actes IV, 12).

Parents qui lisez ces lignes, quelle responsabilité pèse sur vous ! Vous aimez votre enfant ; vous ne voudriez pas le livrer aux souffrances et à la mort ; vous travaillez et vous vous fatiguez pour lui donner position, bien-être, avenir sur la terre ; mais pensez-vous à son âme, à son âme immortelle ? Le monde passe avec tout ce qu'il renferme ; bientôt, que restera-t-il de tout ce qui nous entoure ? Mais l'âme vit à jamais ; que donnerait l'homme en échange de son âme ? (Matthieu XVI, 26.) Quand tout cet univers aura passé, elle existera, heureuse ou malheureuse pour toujours. L'âme de votre enfant aussi sera dans l'une ou l'autre de ces conditions. Lui apprenez-vous à connaître Celui qui donne à l'âme la vie éternelle, parce que Lui-même, dans son amour, a livré sa vie pour la rançon de plusieurs ?

Mais peut-être ne Le connaissez-vous pas vous-même. Eh bien, je vous conjure pour vous d'abord, et pour vos enfants avec vous, ne vous précipitez pas vers votre perte, mais croyez en Celui qui pardonne et sauve, en Celui qui a ôté le péché par le sacrifice de Lui-même, et qui amène l'âme à Dieu pour la rendre éternellement heureuse. Recevez-Le pour vous-même et faites Le connaître à vos enfants. « Crois au Seigneur Jésus, est-il écrit, et tu seras sauvé, toi et ta maison » (Actes XVI, 31). Quel bonheur pour vous de posséder en Christ cette bénédiction que rien ne peut jamais ôter, et d'en montrer le chemin à ceux qui vous sont unis par un lien si étroit. Ne redouteriez-vous pas d'entendre un jour votre enfant vous dire : « Si vous m'aviez parlé du Sauveur, je ne serais pas perdu ; mais maintenant l'enfer est ma portion ! »



« VEILLEZ »

« Veillez donc ; car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur vient. Mais sachez ceci, que si le maître de la maison eût su à quelle heure le voleur devait venir, il eût veillé, et n'eût pas laissé percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, soyez prêts ; car, à l'heure que vous ne pensez pas, le Fils de l'homme vient » (Matthieu XXIV, 42-44). Si l'on ne veut pas être pris au dépourvu, il faut veiller. Le fait du retour du Seigneur est certain, le moment en est caché. Voilà le premier enseignement de la parabole.

Il y en a un autre, un avertissement très-solennel pour ceux qui s'attachent aux biens de la terre et pour lesquels la venue du Fils de l'homme sera comme celle d'un voleur dans la nuit. Le chrétien ne doit pas avoir besoin de garder sa maison contre l'approche du voleur ; son coeur ne doit pas être attaché aux biens terrestres, de telle sorte que tout son souci soit de les garder intacts ; mais sa part précieuse est d'attendre le Seigneur qu'il aime, afin que, quand son Maître arrivera, il Lui ouvre immédiatement (Luc XII, 36). Si son trésor est uniquement dans le ciel, son coeur y sera aussi, et la vue de son Sauveur remplira son âme de joie.
Mais pour le monde, le jour du Seigneur sera comme un voleur, car l'on perdra les choses auxquelles on s'était attaché.

Voici ce qu'en dit l'Esprit de Dieu par la bouche de l'apôtre Paul, dans la 1re épître aux Thessaloniciens, chap. V, 1-11 : « Mais pour ce qui est des temps et des saisons, frères, vous n'avez pas besoin qu'on vous en écrive ; car vous savez vous-mêmes parfaitement que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront : « Paix et sûreté, » alors une subite destruction viendra sur eux, comme des douleurs sur celle qui est enceinte, et ils n'échapperont point. — Mais vous, frères, vous n'êtes pas dans les ténèbres, en sorte que le jour vous surprenne comme un voleur ; car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres. Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres ; car ceux qui dorment, dorment la nuit, et ceux qui s'enivrent, s'enivrent la nuit ; mais nous qui sommes du jour, soyons sobres, revêtant la cuirasse de la foiet de l'amour, et pour casque, l'espérance du salut ; car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l'acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort pour nous afin que, soit que nous veillons, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui. C'est pourquoi exhortez-vous l'un l'autre, et édifiez-vous l'un l'autre, chacun en particulier, comme aussi vous le faites. »

Que Dieu vous accorde d'écouter l'avertissement, et d'avoir le coeur déjà saisi par l'amour du Seigneur, afin que vous soyez tout entiers à Lui.
Le jour du Seigneur sera un temps de jugement pour ceux qui s'amassent des richesses sur la terre et qui vivent dans l'oubli de Dieu. Au sujet de ceux-ci, il est écrit dans l'épître de Jacques : « Pleurez, en poussant des cris à cause des misères qui vont venir sur vous ! »

Mais pour celui qui connaît le Sauveur et qui souffre pour la justice sur la terre où son Maître a été crucifié, on trouve, dans le même passage, ces paroles consolantes : « Usez donc de patience, frères, jusqu'à la venue du Seigneur. Voici, le laboureur attend le fruit précieux de la terre, prenant patience à son égard, jusqu'à ce qu'il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison. Vous aussi, usez de patience ; affermissez vos coeurs, car la venue du Seigneur est proche » (Jacques V, 1-8).



L'ATTENTE DU SEIGNEUR

La foi lie le croyant à la personne de son Sauveur d'une manière personnelle, directe et intime : il est racheté par le Seigneur Jésus Christ et, par conséquent, il lui appartient ; il est appelé à marcher avec Lui par la foi, encore qu'il ne voie pas son Seigneur qu'il aime ; enfin, l'amour répandu dans son coeur par le Saint-Esprit le porte à attendre constamment des cieux l'apparition de Celui qui a tout fait pour lui. Car le même Sauveur qui a souffert sur la terre et qui s'est abaissé jusqu'à la mort, va revenir en gloire

Si la foi vivante au Seigneur produit cet effet sur l'âme du croyant, il n'en est pas moins vrai que la profession de la foi en Christ, — l'acceptation ostensible du christianisme, — place le professant, vis-à-vis du Seigneur qui vient, dans une relation qui est fort bien désignée par le nom de « serviteur, » ou, pour se servir de l'expression exacte, suivant les habitudes orientales, d' « esclave. » Nous n'avons pas à examiner si cette profession est véritable ou non ; il suffit de savoir que là où elle se trouve existe aussi une responsabilité qui en découle ; à ce point de vue, elle doit nécessairement être mise un jour à l'épreuve ; mais, en attendant, son existence est un fait, et ceux qui professent le christianisme, que ce soit en réalité ou en apparence, sont tous dans la position de serviteurs dans une maison dont le maître s'est absenté pour un temps, après avoir annoncé son intention de revenir.

Ce qu'il y a d'important à comprendre, c'est que l'attente du Seigneur caractérise le christianisme. Ceux qui le professent sont des serviteurs dans la maison ; comment se conduisent-ils pendant l'absence du Maître ? telle est la question. Le Seigneur, à la fin du chapitre XXIV de Matthieu, les distingue en deux classes, « l'esclave fidèle » et « l'esclave méchant : » le premier entre dans les pensées de son Maître et cherche à accomplir sa volonté, l'autre marche comme son propre coeur le mène, en se séduisant par la pensée que « son Maître tarde à venir. »

Remarquons toutefois que le Seigneur ne laisse pas place pour le moindre doute au sujet de son retour. — Même dans le triste cas du méchant esclave, celui-ci n'est pas représenté comme niant le fait du retour de son Maître, mais son coeur n'étant ni attaché à la personne de Jésus, ni soumis à sa parole, il éloigne, dans son esprit, le moment où son Seigneur reviendra, afin d'avoir plus de marge pour se conduire comme il le veut.

Le fait du retour du Seigneur est positivement annoncé : son effet sur le coeur de l'esclave est examiné ; là où l'attente du Seigneur existe, elle produit un résultat qui sert à mettre en évidence le dévouement de l'esclave à son maître ; lorsqu'elle n'existe pas, l'esclave, livré à sa propre volonté, se prépare un jugement qui lui assignera une part avec les hypocrites, — sort terrible de celui qui n'est chrétien que de nom.

Voici les paroles de Jésus :
« Qui donc est l'esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de samaison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu'il viendra, trouvera faisant ainsi. En vérité, je vous dis qu'il l'établira sur tous ses biens. Mais si ce méchant esclave-là dit en son coeur : Mon maître tarde à venir, et qu'il se mette à battre ceux qui sont esclaves avec lui, et qu'il mange et boive avec les ivrognes, le maître de cet esclave-là viendra en un jour qu'il n'attend pas, et à une heure qu'il ne sait pas, et il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites : là seront les pleurs et les grincements de dents » (Matthieu XXIV, 45-51).
Quel encouragement pour ceux qui aiment le Seigneur qui les a rachetés au prix de son précieux sang ! et quel avertissement solennel pour celui qui dit en son coeur : Mon maître tarde à venir !

Il est très-possible qu'une difficulté s'élève dans l'esprit du lecteur, lorsqu'il réfléchit à la longue durée du temps qui s'est déjà écoulé depuis que le Seigneur a prononcé ces paroles, sans que l'on ait vu leur accomplissement. En effet, II n'est pas encore venu. L'Esprit de Dieu a prévu la difficulté et y a répondu d'avance par l'apôtre Pierre (2e épître III, 8-9) : « Mais n'ignorez pas cette chose, bien-aimés, c'est qu'un jour est devant le Seigneur comme mille ans, et mille ans comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu'il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pasqu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. » Voilà pourquoi on lit aussi dans l'épître aux Hébreux (X, 37) : « Car encore très-peu de temps, et celui qui vient viendra, et il ne tardera pas. »

Ce qui est présenté, c'est une espérance propre à agir sur le coeur du croyant, et non pas une explication détaillée des jours et des années qui doivent s'écouler avant que le Seigneur apparaisse. Qui oserait dire que l'apôtre Paul s'est trompé lorsqu'il se rangeait parmi les « NOUS, les vivants » qui resterons jusqu'à la venue du Seigneur ? (1 Thessaloniciens, IV, 17.) La mort physique est un fait accessoire qui peut sembler briser le cours des événements dans l'histoire individuelle de tel ou tel, mais elle ne peut pas ôter au croyant la jouissance d'attendre son Seigneur, ni rendre moins brillante la part qu'il aura au jour de la manifestation de Jésus-Christ. Si la mort arrive, il sait que déloger afin d'être avec Christ est beaucoup meilleur que de rester ici-bas ; cependant il n'attend pas la mort, mais bien l'avènement du Seigneur, « qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Philippiens I, 23 ; III, 21).

Nous ne pouvons pas raisonner avec justesse sur des choses qui nous sont cachées, et qui sont par conséquent en dehors de notre portée. Ce qui regarde le temps et la manière de le compter est entre les mains de Dieu le Père. Les choses révélées sont pour nous ; et il est de la dernière importance de savoir comment le Seigneur parle de sa venue, de quelle manière II la présente. Partout on la trouve comme une chose imminente qui peut arriver à tout moment, qui pouvait avoir lieu du vivant de ceux qui écoutaient les discours du Seigneur et qui furent les témoins de son ascension dans le ciel. C'est ainsi qu'il voulait qu'ils la comprissent ; c'est là 'aussi l'impression que les paroles des anges devaient laisser dans l'esprit des disciples qui, du haut de la montagne des Oliviers, regardaient fixement vers le ciel, tandis que le Seigneur Jésus-Christ y montait (Actes I, 10-11) : « Hommes Galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici en regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d'avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l'avez vu s'en allant au ciel. »

Une foi simple dans la promesse produira nécessairement dans le coeur du croyant un état d'attente qui est de la plus grande efficacité pour le maintenir avec son Sauveur dans cette communion qui devient le mobile de son âme et la source de sa joie, ainsi que son encouragement dans les temps difficiles qu'il peut avoir à traverser en fournissant sa carrière terrestre. C'est à ce point de vue que l'attente du Seigneur est toujours présentée dans le Nouveau Testament. Elle est un lien pratique entre l'enfant de Dieu et Celui qui l'a racheté et lui a révélé le Père, et sous ce rapport elle imprime au christianisme son caractère distinctif.
On le voit clairement dans la suite du passage de Matthieu que nous avons déjà cité. Le Seigneur continue son discours en se présentant sous un aspect nouveau, celui d' « ÉPOUX. » Ce titre sert à faire ressortir la tendresse de la relation qui existe entre Lui et les siens, et renferme une ardeur d'affection que le coeur, qui connaît sa grâce, sait apprécier.

Voici le passage dont nous parlons : « Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l'époux » (Matthieu XXV, 1).

Pourquoi ces vierges sont-elles sorties ? Est-ce pour faire du bien dans le monde, pour y soulager la misère, pour y opérer quelque grande oeuvre (3) ? On ne voit rien de semblable. Elles sont allées à la rencontre de l'Époux : voilà le but de leur sortie, c'est pourquoi aussi elles portent des lampes.

Il est vrai que toutes les vierges ne sont pas « prudentes ; » cinq d'entre elles sont appelées « folles ; » mais cela ne change rien au fait de leur sortie, ni à la position relative qu'elles ont prise vis-à-vis de l'Époux.
Extérieurement, il n'y avait pas de différence à remarquer entre les prudentes et les folles. Toutes, elles sont vierges ; toutes, elles ont des lampes ; toutes, elles sont sorties à la rencontre de l'Époux. Pour ce qui regarde le dehors, elles ont le même caractère de pureté aux yeux des hommes ; elles font la même profession, ont lemême but ; et, comme on le voit dans la suite de la parabole, elles tombèrent toutes dans le même manque de vigilance, car, « comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. » Ce qui distingue les prudentes des folles est une chose secrète, cachée, connue de Dieu, non pas des hommes qui ne voient que l'extérieur : c'est que les prudentes avaient dans leurs vaisseaux une provision de l'huile nécessaire pour alimenter leurs lampes.

L'existence de cette provision est constatée lorsqu'à minuit le cri se fait entendre : « Voici l'Époux, sortez à sa rencontre. » Le Seigneur, dans sa grâce, ne permet pas que les vierges dorment jusqu'au moment de son arrivée, en sorte qu'il les trouve dans le sommeil ; elles sont éveillées par le cri de minuit et apprêtent leurs lampes. Les vierges folles commencent alors à se rendre compte de leur erreur, mais, hélas ! trop tard ! — La parabole continue :

« Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. Mais les prudentes répondirent, disant : Non, de peur qu'il n'y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. Or, comme elles s'en allaient pour en acheter, l'Époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : Je ne vous connais pas. — Veillez donc, ajoute le Seigneur, car vous ne savez ni le jour ni l'heure » (Matthieu XXV, 7-13).

À quoi sert une profession vaine lorsque l'Époux vient ? C'est lui, et non pas nous, qui décidera qui II veut reconnaître en ce jour-là ; de fait, il ne reçoit que les vierges qui sont prêtes. Celles-là possédaient l'huile lorsqu'elles se sont mises en route ; elles seules entrent avec l'Époux aux noces. La porte fermée en exclut les autres.
On ne se procure pas de l'huile en chemin ; d'abord on ne s'en soucie pas ; puis, lorsqu'on a envie d'en avoir, il est trop tard. — Lorsque la profession est mise à l'épreuve à l'approche de 'Époux lui-même, rien ne peut faire briller la lumière, si ce n'est le Saint-Esprit.
Or Dieu donne le Saint-Esprit à tous ceux qui Lui obéissent : c'est là la vérité centrale du christianisme, et ce qui le distingue de toutes les économies précédentes (4).

Possédez-vous cet Esprit, cher lecteur ? Ne songez pas à vous mettre en route sans l'avoir ; ne vous contentez pas d'une vaine profession, d'une lumière qui s'éteindra au moment même où vous en aurez le plus besoin.
Remarquons encore que les vierges qui sont éveillées et qui entrent aux noces, sont les mêmes qui s'endormirent au commencement ; ce n'est pas une génération nouvelle. Or, il est constaté dans l'histoire de la chrétienté que l'attente du Seigneur a été de bonne heure perdue de vue : pendant des siècles on a expliqué sa venue parla mort ou quelque autre chose tout aussi extraordinaire. C'est seulement dans le courant du dix-neuvième siècle que les enfants de Dieu ont été de nouveau rendus attentifs sur ce point, et que l'on peut dire que le cri : « VOICI L'ÉPOUX » s'est fait entendre. Le temps qui s'est écoulé peut bien se trouver indiqué dans l'expression « comme l'époux tardait, » et plus clairement encore dans la parabole suivante par les mots « longtemps après » (Matth. XXV, 19) ; mais cela regarde l'interprétation historique de la parabole qui n'est pas notre sujet actuel (5). Il suffit d'observer que le Seigneur présente la vérité de manière à produire chez ses auditeurs une attente de son retour personnel, qui les conduisît à examiner s'ils étaient réellement prêts à le recevoir. En résumé donc, nous voyons :

1. Que la position de tous ceux qui professent croire en Christ porte nécessairement un cachet particulier par le fait que le Fils de l'homme vient.
2. Que la venue du Seigneur est ce qui doit former les pensées, régler les affections et stimuler l'ardeur de celui qui l'attend véritablement.
3. Cette venue mettra en évidence la foi vraie de l'enfant de Dieu qui a reçu le Saint-Esprit. Elle manifestera, en même temps, la vanité de la profession de celui qui conserve les dehors de la piété sans que son coeur soit réellement soumis à Christ ; et elle amènera en jugement celui qui, tout en professant le christianisme, marche d'après le penchant de son mauvais coeur.


Cher lecteur, le Seigneur vient. — Où en êtes-vous à cet égard ? Êtes-vous dans ce moment un enfant de Dieu, heureux dans la pensée que votre Sauveur vient ? — Êtes-vous un de ces méchants serviteurs qui se bercent de la pensée fausse et trompeuse que le Maître tarde à venir ? — Ou bien, êtes-vous de ces moqueurs qui sont signalés dans les Écritures, de ceux qui marchent selon leurs propres convoitises en disant : « Où est la promesse de sa venue ? »

La venue du Seigneur n'en est pas moins sûre, parce que quelques-uns la nient. « Les cieux et la terre de maintenant sont réservés par la parole de Dieu pour le feu, gardés pour le jour du jugement et de la destruction des hommes impies » (2 Pierre III, 7). Profitez donc, cher lecteur, de ce moment de grâce qui vous est donné. Le temps est court. Réfléchissez, je vous en prie, à votre état actuel. Dieu connaît vos pensées ; vous ne pouvez pas vous cacher à Lui. Sauvez-vous donc de cette génération perverse, et venez au Seigneur pour avoir la vie, « pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu'il a ressuscité d'entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient » (1 Thessaloniciens I, 10).



TROIS TEXTES PRÉCIEUX

Un serviteur de Dieu prêchait un jour sur ce texte : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle » (Jean III, 16). Il insista beaucoup sur l'amour que Jésus montra même envers le plus grand des pécheurs.

Un pauvre homme qui l'avait entendu, revint le dimanche suivant. Le prédicateur parla sur ces paroles : « Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ (Romains V, 1).

Une troisième fois, le pauvre homme entendit le serviteur de Dieu expliquer le passage : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l'autorité de l'air, de l'esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance... Mais Dieu qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont II nous a aimés, alors que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ » (Éphésiens II, 1, 2, 4).

Peu de temps après, le serviteur de Dieu futappelé près du lit de mort de cet homme, et il eut la joie d'entendre de sa bouche un témoignage clair de sa foi. « Je suis, dit-il, un pécheur, mais Christ est un Sauveur tout-puissant. Jamais, ajouta-t-il, je n'ai lu un mot de la Bible. Je n'en ai connu que ces trois précieux passages sur lesquels vous avez prêché. Mais c'est assez. Je crois. Christ est mon Sauveur. Il est mon tout. Toute ma confiance, toute mon espérance est en Lui. Parlez-moi encore de son grand amour pour de pauvres pécheurs. Je n'ai pas besoin d'autre chose. Il n'y a rien d'autre en quoi je puisse me confier. Ne me parlez de rien d'autre, sinon de l'amour de Christ pour moi. »

C'est ainsi qu'il vécut encore quelques jours, rempli de joie et de paix, en croyant ; et c'est ainsi qu'il mourut.
« L'entrée de tes paroles illumine, et donne de l'intelligence aux simples » (Psaume CXIX, 130).



UNE CARTE DU CIEL

J'étais un jour assis derrière le comptoir, racontait un jeune commis de librairie, lorsque entra un vieux marin qui, me regardant d'un air sérieux, me dit : Jeune homme, j'ai besoin d'une carte.
- Très-bien, Monsieur, répliquai-je. Quelle carte désirez-vous ? Celle de la Manche, du golfe de Gascogne ou de la Méditerranée ?
- Arrêtez, arrêtez, dit-il ; combien la jeunesse est toujours prompte ! J'ai besoin d'une carte, mais celles que vous venez de mentionner ne me seraient d'aucune utilité. Je désire une carte qui me guide vers le ciel, car celle dont je me suis servi jusqu'à présent est hors d'usage. Me comprenez-vous, jeune homme ? (Psaume CXIX, 9, 11, 105.)

Je supposai immédiatement qu'il voulait avoir une Bible. J'en pris quelques-unes que je lui présentai, et il en choisit une, heureux évidemment de ce que j'avais si vite saisi sa pensée. Il s'informa du prix, la paya ; mais, avant de partir, se tournant vers moi, il me dit brusquement : Comprenez-vous cette carte ?
- Je la lis souvent, répondis-je.
- C'est bien, répliqua le vieillard, j'en suis heureux ; mais souvenez-vous, jeune homme, que cela ne suffit pas.

Lecteur, peut-être êtes-vous aussi de ceux qui lisent souvent la Bible ; mais la question est celle-ci : Vous a-t-elle rendu sage à salut, par la foi qui est dans le Christ Jésus ? (2 Timothée, III, 15.)



L'ÉVANGILE COMME TÉMOIGNAGE

En parlant de son avènement en gloire et de la consommation de ce siècle, le Seigneur a dit que l'Évangile devait être auparavant prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations. Ce fait imprime à l'Évangile un caractère missionnaire qui tient en effet à son essence, mais que dans un pays soi-disant chrétien on est porté à oublier.
L'évangéliste est fortifié par la pensée que son témoignage s'adresse à tous sans distinction aucune, et qu'il est efficace en tons ceux qui croient (Romains III, 22), II sait que quiconque croit au Fils de Dieu a la vie éternelle et que la colère de Dieu demeure sur celui qui désobéit au Fils (Jean III, 36). De là son désir d'arracher au moins quelques âmes comme des tisons du feu (2 Cor. V, 11 ; 1 Cor. IX, 22-23). Il fait tout à cause de l'Évangile, afin d'être coparticipant avec lui. De fait, l'évangéliste fidèle est « la bonne odeur de Christ pour Dieu à l'égard de ceux qui sont sauvés et à l'égard de ceux qui périssent : aux uns une odeur de mort pour la mort, et aux autres une odeur de vie pour la vie » (2 Cor. II, 15-16). C'est CHRIST qui est prêché : c'est de Christ que l'évangéliste est avant tout occupé ; c'est devant Dieu qu'il agit.

Nous trouvons, à cet égard, deux exhortations, l'une qui a en vue ceux auxquels la parole est présentée et pour qui elle est une parole de VIE ; l'autre qui, s'adressant plus particulièrement au serviteur de Dieu, considère cette parole comme étant la « parole de la VÉRITÉ, » caractère qu'elle tire de son origine divine. La première exhortation se trouve dans l'épître aux Philippiens (chap. II, 14-16) : « Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d'une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, PRÉSENTANT LA PAROLE DE VIE... »

La seconde fait partie de l'exhortation de l'apôtre Paul à son bien-aimé Timothée : « Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n'a pas à avoir honte, EXPOSANT JUSTEMENT LA PAROLE DE LA VÉRITÉ » (2 Timothée II, 15).

Si l'on a saisi le vrai caractère et la puissance divine de la parole, on cherchera la présence du Seigneur afin de pouvoir l'enseigner purement. Alors, soit quant à l'énergie du service, soit quant à la manière de s'adresser aux âmes, on sera dirigé en tout par le Saint-Esprit.

Notre bonheur est d'employer pour le Seigneur les occasions qu'il nous fournit, cherchant le bien de tous ceux qui nous entourent, nous rappelant toujours, soit qu'on plante, soit qu'on arrose, que l'accroissement vient de Dieu seul. L'oeuvre est sienne, mais II nous fait la grâce de coopérer en quelque mesure avec Lui. Qu'il nous accorde à chacun de « racheter l'occasion » en agissant de telle manière que notre conduite en toutes circonstances nous signale comme des gens qui « présentent la parole de la vie. » Nous en aurons une vive jouissance dans la présence de Dieu.

« Ce qu'un homme sème, cela aussi il le moissonnera, car celui qui sème pour sa propre chair, moissonnera de la chair la corruption, mais celui qui sème pour l'Esprit, moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. Or, ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons si nous ne nous défaillons pas. » — « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chant de triomphe ; celui qui porte la semence pour la mettre en terre, ira son chemin en pleurant ; mais il reviendra avec chant de triomphe quand il portera ses gerbes » (Galates VI, 7-9 ; Psaume CXXVI, 5-6).

Plus on étudie l'Évangile avec le désir dé se trouver dans le courant des pensées du Seigneur, plus on sera pénétré de son caractère missionnaire. En jouissant des activités de l'amour divin, nous verrons l'impossibilité de garder pour nous-mêmes de si grandes richesses ; puis, en cherchant la bénédiction d'autrui, nous éprouverons la vérité de cette parole : « Celui qui arrose abondamment regorgera lui-même » (Proverbes XI, 25).

Ce privilège est, d'une manière ou d'une autre, la part de chaque véritable croyant. Puissions-nous entrer tous dans la pensée du « Maître de la maison, » qui, d'après la parabole, « dit à son esclave : Va-t'en promptement dans les rues et dans les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres et les estropiés, et les aveugles, et les boiteux. » Puissions-nous accueillir comme un commandement à nous adressé, l'injonction : « Va-t'en dans les chemins et le long des haies, et contrains les gens d'entrer », et accomplir avec courage notre mission bénie, nous rappelant le but que le Maître s'est proposé : « AFIN QUE MA MAISON SOIT REMPLIE. »



Table des matières par ordre chronologique

Table des matières par ordre alphabétique



(1) Dans le passage, Hébreux X, 22, où le sang est mentionné avant ['eau, il n'est pas question de l'ordre de leur application au pécheur, comme du reste le prouve clairement l'allusion évidente aux ordonnances lévitiques.

(2) C'est-à-dire, par rapport à sa vie renouvelée. La sanctification absolue devant Dieu, qui est un effet de la mort de Christ, et dans laquelle le croyant se trouve placé, ne devient la joie et la force de son âme que lorsqu'il saisit les pensées de Dieu au sujet de l'oeuvre expiatoire de Christ.


(3) Nous ne voulons pas dire que le chrétien n'ait pas à accomplir de telles oeuvres, mais elles ne sont que la conséquence de la vie qui l'anime et de sa relation avec son Seigneur.


(4) Voy. Jean VII, 39 ; Act. V, 32 ; X, 47 ; Gal. III, 14 ; IV, 4-7.


(5) Voyez ici la perfection de la parole divine. Il y a une interprétation de la parabole, envisagée au point de vue de l'histoire de la chrétienté. — II y a aussi une interprétation dispensationnelle ou prophétique, qui regarde le résidu d'Israël dans les derniers jours. Ce résidu entrera dans la salle des noces avec le Seigneur, lorsqu'il viendra chercher son épouse terrestre (d'après le Psaume XLV, Esaïe LXII, 4-5, et bien d'autres passages analogues), ou, en d'autres termes, lorsque le Seigneur inaugura au milieu du peuple d'Israël son royaume sur la terre. — II y a en même temps une application pratique de la parabole, un enseignement individuel pour exercer le coeur et la conscience de chacun au sujet de la bénédiction et de la responsabilité solennelle de se trouver en relation avec le Seigneur Jésus-Christ.

 

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