Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION

VOL. IV
QUATRIÈME ANNÉE 1877



LE JEUNE DOCTEUR
III
N'Y A-T-IL RIEN D'AUTRE À FAIRE QUE DE CROIRE ?

Le désir du jeune docteur d'être converti devait bientôt être satisfait pour sa joie et la nôtre.
Il se trouva assez bien pour écrire quelques lignes à sa mère par le courrier du 2 mars ; il lui exprimait son espoir d'un complet et rapide rétablissement. Peut-être l'effort qu'il fit en cette occasion était-il trop grand pour son état de faiblesse ; quoi qu'il en soit, peu de jours après, de fâcheux symptômes se manifestèrent, et l'espérance fit place, chez ceux qui le soignaient, aux craintes les plus sérieuses. Le 13, commencèrent des vomissements qu'on ne put arrêter et qui persistèrent jour et nuit jusqu'à la fin.

Ce jour-là, je le vis encore inconverti ; mais son état physique était tel que je ne pus lui adresser que quelques paroles pour l'inviter de nouveau à regarder au Seigneur Jésus. Des occupations pressantes ne me permirent pas de le visiter le samedi ; mais, dans l'après-midi du dimanche, un sentiment irrésistible me poussa près de lui, en dépit de nombreux empêchements. Au premier coup d'oeil je vis que la main de la mort était sur lui et qu'il n'y avait point de temps à perdre. À sa requête, on nous laissa seuls.

Je lui lus la touchante histoire du retour du fils prodigue, et l'accueil qu'il trouva auprès du père (Luc XV, 11-32). Jamais auparavant John n'avait écouté avec une attention aussi intense. Il reconnaissait son péché, sa vie mal employée, les convictions qu'il avait souvent étouffées quand il était en santé, son refus de recevoir Christ et la grâce de Dieu. Sur le bord de la tombe, il était « revenu à lui-même. » La manière dont il se jugeait lui-même et tout son passé, en présence de Dieu et de l'éternité, montrait bien sa repentance envers Dieu. Mais la foi en notre Seigneur Jésus-Christ lui manquait encore.

Passant ensuite à la première épître de Paul à Timothée, je lus à plusieurs reprises le quinzième verset du premier chapitre, — ce verset si beau et qui a été le moyen de donner le repos à des multitudes de pécheurs travaillés et repentants : « Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs dont moi je suis le premier. » Le Saint-Esprit appliqua avec puissance, à l'âme de mon jeune ami, la douceur et la plénitude de ces paroles, et il vit que Christ était venu pour des pécheurs tels que lui.

Il restait une difficulté : il n'avait rien fait de bon aux yeux de Dieu, mais beaucoup de ce que maintenant, et avec vérité, il jugeait être mal. Satan, qui craignait de perdre sa victime, lui suggérait la nécessité de faire quelque chose. Je lui citai à ce propos le cas du brigand, sauvé au moment même où la mort le saisissait déjà, incapable de rien faire, sinon de craindre Dieu, de se juger lui-même, de confesser Christ et de se reposer sur Lui sans réserve (Luc XXIII, 39-43), et je lui rappelai aussi les dernières paroles de notre bien-aimé Seigneur sur la croix : « C'est accompli ! »

II y eut un moment de silence, puis enfin cette question tomba de ses lèvres :
- Mais, docteur, n'y a-t-il donc rien à faire que de croire ?
- « Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, » fut ma seule réponse.
Les derniers rayons du soleil couchant qui pénétraient dans la chambre me le montrèrent les mains jointes, les yeux fermés à toutes les scènes terrestres, le mouvement seul de ses lèvres indiquant qu'il priait : « Voici, il prie » (Actes IX, 12), — mot profond quand c'est Dieu qui le dit d'un pécheur sur la terre. C'est le moment de la délivrance.

Quelques moments après, les yeux pleins de larmes, il tourna la tête vers moi et dit doucement : Je Le crois maintenant ; je puis me confier en Lui. Je comprends tout.
La paix remplissait son coeur ; la louange débordait du mien, et il y avait de la joie dans le ciel à cause de celui duquel le Père pouvait dire : « Mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé » (Luc XV, 24).

Il me demanda de m'agenouiller et de rendre grâces à Dieu pour la grande miséricorde dont II avait fait preuve envers lui en le sauvant. Je le quittai ensuite. Sur sa figure dévastée parla souffrance, mais belle encore, reposait une expression de calme que je n'y avais jamais vue auparavant.

IV
NE M'ABANDONNERA-T-IL PAS AU DERNIER MOMENT ?

Une visite que je lui fis le dimanche soir, et une seconde, le lundi de bonne heure, me confirmèrent dans cette heureuse certitude que John possédait une foi simple et réelle dans le Seigneur. Il me pria de rester auprès de lui autant que possible, et la promesse d'une visite pour le soir du même jour lui causa un grand plaisir. Dans l'après-midi, ses forces déclinèrent rapidement, et, pour la première fois, je pense, il perdit tout espoir de se rétablir. C'est ce qui amena, entre lui et la garde dont j'ai déjà parlé, une scène touchante qu'elle me raconta deux jours après.

Quelque temps avant mon arrivée, il l'avait fait chercher. Lorsqu'elle fut entrée dans la chambre : Hélène, lui dit-il tout à coup, mettez-vous à genoux et donnez-moi vos deux mains.
Elle le fit, puis il poursuivit : Promettez-moi, Hélène, que, si je meurs, vous ne cesserez pas de chercher le salut jusqu'à ce que vous l'ayez trouvé ?
Fondant en larmes à cet appel, elle sanglota :
- Je suis une trop grande pécheresse.
- Non, répondit-il ; souvenez-vous que nul n'est un pécheur trop grand pour trouver le salut. J'ai aussi eu cette pensée Jusqu'à hier soir, mais le docteur W. m'a montré que je n'étais pas un trop grand pécheur pour être sauvé. — Puis, remarquant ses larmes, il ajouta : Ne pleurez pas à cause de moi ; je vais au ciel. Promettez-moi de m'y rencontrer. Ne vous confiez pas en des oeuvres, Hélène, croyez simplement en Jésus.

Ainsi, aussitôt après avoir reçu une vie nouvelle, il cherchait à en amener d'autres à posséder la même bénédiction : preuve de la grâce réellement goûtée dans le coeur.

La maladie semblant lui donner un moment de répit, la garde voulut essayer de l'encourager en lui disant :
- Vous êtes un peu mieux, docteur ; ayez bon espoir. Peut-être vous remettrez-vous. Vous avez gagné plus d'un prix ; plus d'un honneur vous a été conféré, et....
Mais lui, étendant sa main amaigrie, l'interrompit en disant : Maintenant, j'ai obtenu la couronne de la gloire. Je meurs et je n'en ai point de frayeur. Je meurs heureux.
Quand je me fus rendu près de lui entre dix et onze heures du soir, je m'aperçus d'un grand changement survenu depuis le matin. Il me souhaita la bienvenue avec un doux sourire et me dit : Je suis heureux de vous voir.

Les gardes nous ayant laissés seuls, je m'assis près de lui et lui dis :
- Vous irez bientôt chez vous, John ?
- On pense que je vais mourir, répliqua-t-il ; et vous, docteur ?
- II me le semble, mon cher ami.
- Oui, je le crois aussi, ajouta-t-il paisiblement.
- Et vous allez vers Jésus ?

Il tourna vers moi son regard brillant et me demanda :
- Croyez-vous qu'il m'abandonne au dernier moment ?
- Non, lui dis-je, cela ne se peut, cela ne s'accorderait pas avec ce que nous connaissons de Lui.
- Mais je Le connais depuis si peu de temps.
- N'importe ; Le connaissez-vous ?
- Oui.
- Vous confiez-vous en Lui simplement ?
- Oui.

Il y eut un moment de silence ; puis l'ennemi livrant un dernier assaut à ce petit enfant en Christ, John prit ma main dans ses mains affaiblies, et fixant sur moi un regard anxieux que je n'oublierai jamais, il ajouta :
- Mais, docteur,êtes-vous sûr qu'il ne me laissera pas juste au dernier moment ?
- Écoutez ses propres paroles, lui dis-je : « Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais et elles me suivent, et moi JE LEUR DONNE LA VIE ÉTERNELLE ; ET ELLES NE PÉRIRONT JAMAIS ; ET PERSONNE NE LES RAVIRA DE MA MAIN. Mon Père qui me les a données, EST PLUS GRAND QUE TOUS, et PERSONNE ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean X, 27, 29). Ne vous donne-t-Il pas là la réponse qu'il vous faut ?

Le nuage était dissipé ; l'épée de l'Esprit qui est la Parole de Dieu avait, une fois de plus, mis en fuite l'ennemi, et tandis qu'un doux sourire illuminait ses traits dévastés, il me serra fortement la main et dit : Oui, que sa volonté soit faite ; - mais, ma mère ! Oh ! consolez ma mère !

Bien des choses se passèrent encore que je n'ai pas besoin de rapporter ; j'ajouterai seulement qu'en cet instant, à la pleine lumière de cette éternité si proche de lui, il passa de nouveau en revue sa vie, mais uniquement pour la juger, en exaltant la miséricorde de Dieu qui était venue le chercher au dernier moment de sa course terrestre. Comme je lui demandais si maintenant il mourrait heureux, il me répondit : Oui, parfaitement heureux ; cependant j'aurais aimé vivre encore quelque temps pour servir le Seigneur.

Il me donna encore un message d'adieu pour sa mère, avec l'expression de son affection et de l'assurance qu'il la rencontrerait au ciel ; mais ses forces étaient épuisées. À sa demande, je rendis encore grâces au Seigneur qui l'avait sauvé ; puis, étant appelé au dehors, je le quittai en lui promettant de revenir vers minuit.

V
« LE SEIGNEUR A BESOIN DE LUI »

Telles furent les paroles qui frappèrent les yeux de A., soeur de John, le mardi matin, 17 mars 1874, comme elle regardait dans le calendrier le texte du jour. Se tournant vers sa soeur aînée, elle s'écria : John est mort !

Les deux soeurs, avec leur mère, avaient reçu les premières nouvelles de sa maladie une semaine auparavant, et elles attendaient naturellement avec anxiété l'arrivée de chaque courrier. Le Seigneur, dans sa tendre miséricorde, avait pris cette voie merveilleuse pour préparer leurs coeurs à recevoir des nouvelles à la fois pleines de douleur et de joie.

Minuit était passé ; le mardi, 17 mars, avait commencé son cours, quand je retournai à l'infirmerie. Mon jeune ami déclinait rapidement. Quoique souffrant cruellement, il écoutait avec gratitude les versets de l'Écriture que je murmurais à son oreille, et me disait souvent : Dites-moi davantage. — Les dernières paroles qu'il m'adressa vers sept heures du matin, avant de perdre conscience de ce qui l'entourait, furent :
- Si je meurs, tout est bien.
Sa tête reposant entre mes mains, à sept heures vingt-cinq minutes, il rendit doucement le dernier soupir. Son âme, quittant sa tente ruinée, s'en alla pour être toujours avec le Seigneur, dont il n'avait goûté la grâce sur la terre que durant quelques heures.
Autour de son lit se trouvaient sa grand'mère, deux amis, trois gardes et un jeune médecin, l'un de ses compagnons qui, jour et nuit, durant sa longue maladie, l'avait soigné et veillé avec la plus grande sollicitude ; et quand nous rendîmes grâces à Dieu pour ce salut éternel accordé à la dernière heure à celui qui venait de nous quitter, il n'y eut pas un oeil qui restât sec, pas un coeur qui ne fût profondément ému.

Sa dernière requête : « consolez ma mère, » suggéra la forme du message que le télégraphe apporta à celle qui venait d'être privée de son fils : « 17 mars, John s'est endormi paisiblement en Christ, » nouvelle qui, tout en brisant son coeur, devait en même temps le relever, en lui disant et sa perte et le gain de celui auquel Dieu avait fait connaître la puissance de sa grâce. C'était la réponse à ses prières constantes qui jusqu'alors semblaient n'avoir pas été entendues. 0 mères chrétiennes, priez, ne cessez pas de prier pour vos fils inconvertis.
La nouvelle de sa mort causa un regret universel. Une suite nombreuse de ses compagnons d'études, d'amis, de parents, l'accompagna à sa dernière demeure. Jamais peut-être le cimetière où son corps fut déposé n'avait vu un tel concours de monde.

Avant que le cercueil ne fût descendu dans la fosse, sous les chauds et brillants rayons du soleil de printemps, au milieu du silence de la nature et d'une assemblée profondément recueillie, la voix de la prière et des actions de grâces se fit entendre. On rendit grâces à Dieu à cause de celui qui était parti ; on implora, pour la mère et la famille affligées, la divine sympathie et la grâce qui soutient dans la douleur ; et la bénédiction présente et éternelle fut appelée sur cette nombreuse jeunesse qui avait connu le jeune docteur dans sa vie, et qui maintenant était le témoin de la dernière scène qui se passait pour lui sur la terre.

Puis on lut : « Et le jour d'après il arriva que Jésus allait à une ville appelée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grande foule allaient avec Lui. Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, et elle était veuve ; et une foule considérable delà ville était avec elle. Et le Seigneur, la voyant, fut ému de compassion envers elle, et lui dit : Ne pleure pas. Et s'approchant, il toucha la bière, et ceux qui la portaient s'arrêtèrent ; et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. Et le mort se leva sur son séant, et commença à parler ; et il le donna à sa mère » (Luc VII, 11-15).

On fit brièvement ressortir la similitude et le contraste entre ce jour-là et celui qui nous rassemblait. Alors, le Seigneur consolait la veuve en rendant la vie à son fils, mais seulement pour un temps. En ce jour-ci, combien plus complète et profonde était la consolation qu'il versait dans le coeur de la mère, en donnant d'abord au jeune homme la vie éternelle ; puis, avec la pleine connaissance du lieu où il allait, le prenant pour être toujours avec Lui.

Chaque coeur répondait à ces paroles ; me tournant alors vers le grand nombre de ceux qui l'avaient bien connu, je dis :
- Vous savez comment il a vécu ; laissez-moi vous dire comment il est mort. Les qualités qui le faisaient aimer de tous n'étaient pas ce qui pouvait le faire accepter de Dieu ; on ne peut être agréé de Lui que par le sang de Jésus-Christ.

Je présentai alors surtout les détails qui précèdent, et j'y ajoutai un sérieux appel à tous ceux qui n'étaient pas encore décidés pour Christ, les suppliant de se tourner immédiatement vers Lui pour recevoir le pardon des péchés et la vie éternelle par la foi en son nom, afin de vivre ensuite pour Celui qui est mort pour nous.
Jamais je ne vis un si grand nombre de jeunes gens courbant la tête, avec des coeurs émus et attendris, sous la puissance de la parole de Dieu.
Le jour du Seigneur seul montrera quel a été le résultat de cet appel.

Les restes de notre jeune ami furent ensuite descendus dans la terre : précieuse semence déposée par la foi, pour ressortir bientôt dans la fleur de la résurrection, revêtue d'une beauté inflétrissable, quand viendra Celui que nous attendons : « Semé en déshonneur, il ressuscite en gloire, » nous dit l'Écriture ; et « nous savonsque lorsqu'il sera manifesté, nous Lui serons semblables, car nous le verrons tel qu'il est. »

Cher lecteur, où en êtes-vous avec le Seigneur ? Êtes-vous encore du côté du monde, errant loin de Dieu ? Je vous supplie de cesser de vous nuire à vous-même en persévérant dans cette voie. Jeune homme, c'est pour toi surtout que j'ai écrit ces pages, ne veux-tu pas maintenant te tourner vers le Seigneur ? Ne retarde pas, je t'en conjure. Parce que Dieu, dans sa souveraine grâce, a donné à celui dont j'ai écrit les derniers jours, du temps pour se repentir et pour croire sur son lit de mort, est-ce une raison pour que tu attendes ? Non, prends garde, de peur que tu ne sois retranché soudainement de ce monde, sans avoir connu la même miséricorde.

As-tu fait un bail avec la vie ? Non. Qu'y a-t-il donc de plus pressant pour toi, sinon de fléchir à ce moment même devant le Seigneur Jésus-Christ et de croire simplement en Lui. Christ est mort pour des pécheurs tels que toi. Le Saint-Esprit attend pour sceller, comme enfant de Dieu, l'âme nouvellement née qui se confie en Jésus. Viens à Lui maintenant.
Qu'il te suffise que, dans les années écoulées, tu aies fait t'a propre volonté ; commence maintenant avec Dieu. Que cette année, que ce jour même soit celui duquel, dans l'éternité, tu puisses dire avec un coeur débordant d'amour, de louanges et d'une, joie indicible : « En cette année, en ce jour, je suis venu au Seigneur. »

Ne crains pas de te reposer simplement sur Lui. Nul n'est si méchant, que Jésus ne puisse et ne veuille le sauver. Que cette parole certaine et digne de toute acceptation : « Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, » soit reçue par toi maintenant, au moment même où tu viens de lire ce récit de la grâce de Dieu envers quelqu'un qui te ressemblait.

Que le Seigneur, dans sa riche bonté, accorde sa bénédiction, une bénédiction actuelle à tout jeune homme sous les yeux duquel passeront ces lignes qui proclament la miséricorde et l'amour de Dieu.



JÉSUS SAISI PAR LA FOI
EST LA PART ÉTERNELLE DU CROYANT

Telle est la bienheureuse certitude de quiconque croit en Jésus ! Cette certitude n'est nullement fondée sur des raisonnements humains, mais sur la parole de Dieu, qui déclare « que Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique. » Jésus a été envoyé de Dieu pour sauver de pauvres pécheurs exposés à périr éternellement.

Par la foi, quiconque croit en Jésus peut dire : Le Fils de Dieu est venu pour moi, JÉSUS EST À MOI ! Son coeur le possède et il en jouit comme d'un objet qui répond à tous les besoins de son âme. Cet objet béni lui vient de Dieu même, qui l'a donné, non-seulement afin que l'on ne périsse pas, mais aussi afin que le coeur soit heureux et joyeux en le possédant.

Cependant, remarquons à ce sujet, que la foi qui saisit Jésus n'est pas une opinion humaine, une simple adhésion à une chose que l'on ne peut nier ; ce n'est pas davantage une foi historique sans vertu et sans efficace ; elle est l'effet de l'opération intérieure de l'Esprit de Dieu, qui, agissant dans l'âme, fait que le pauvre pécheur est capable de recevoir dans son coeur le témoignage que rendent les saintes Escritures touchant la personne et l'oeuvre du Seigneur Jésus. La foi est l'oeuvre secrète et réelle de l'Esprit de Dieu dans le coeur.

Nul ne doit donc penser en lui-même que, s'il voyait la mer se fendre, — des rivières changées en sang, — des morts ressuscités, etc., il cesserait d'être incrédule. Que l'on se souvienne plutôt de la stupidité de coeur et de l'incrédulité des Juifs, qui n'ont pas cru, même après avoir vu toutes ces choses. Chez plusieurs, la vue des miracles accomplis par le Seigneur produisit, il est vrai, un certain effet, ainsi qu'il est écrit au chapitre II de l'évangile de Jean : « Plusieurs, voyant les miracles qu'il faisait, crurent en son nom ; » mais cette foi-là n'était pas celle que produit l'Esprit de Dieu, c'était l'acceptation de faits incontestablement vrais, qui frappaient leurs sens, mais qui ne touchèrent nullement leur coeur ; aussi est-il dit, dans le même chapitre : « Jésus ne se fiait pas à eux. » La vue des miracles peut émouvoir, jusqu'à un certain point, ceux qui en sont les témoins, sans cependant les faire rentrer en eux-mêmes pour juger leur état moral devant Dieu.

Une prédication plus ou moins puissante arrachera quelques larmes aux auditeurs ; on avouera que tout cela est vrai, mais on restera, au fond, dans une complète incrédulité à l'égard de la vérité elle-même. On continuera son train de mondanité ; on cherchera les plaisirs du monde et tant d'autres choses de même nature ; mais l'on se gardera bien d'accourir, humilié et repentant, aux pieds de Celui qui est venu chercher et sauver ce qui est perdu. À quoi donc auront servi la vue des miracles et les bonnes prédications, si cette componction n'a pas été produite dans le coeur ? À rien, si ce n'est à rendre plus grave la responsabilité de ces personnes-là.

La vraie foi, la foi qui vient de la parole de Dieu, est le moyen par lequel nous saisissons et embrassons Jésus. On peut dire, par voie de comparaison, que la foi s'approprie Christ comme un malade prendrait joyeusement l'unique remède qui le doit infailliblement guérir. La foi ne connaît ni doute, ni incertitude à l'égard de Jésus. Par elle, le pauvre pécheur peut dire en vérité : « Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré Lui-même pour moi » (Galates II, 20). Elle met le coeur en possession de toutes les promesses de Dieu, car c'est en Christ qu'elles lui sont assurées, ainsi que l'apôtre Paul l'exprime : « Car autant il y a de promesses de Dieu, en lui (Christ) est le Oui, et en lui l'Amen, à la gloire de Dieu par nous. » Toutes les promesses de Dieu s'accompliront en faveur de celui qui croit, et Dieu sera glorifié en les accomplissant par Christ.

Maintenant, demanderons-nous, le pauvre pécheur qui, par la foi, a saisi Jésus, n'est-il pas rendu bienheureux, de malheureux qu'il était ? Si l'on considère attentivement tout le bénéfice qui lui en revient, l'on ne peut douter qu'il en soit ainsi. Si même l'on n'envisageait ce bénéfice qu'au point de vue le plus élémentaire, quelles richesses celui qui croit ne possède-t-il pas ! Il est pardonné, justifié, il a la paix avec Dieu, il avance joyeusement dans le sentier de la vie, parce qu'il se rend au ciel où Jésus l'a précédé et l'attend.

On peut encore envisager, sous un autre aspect, le bonheur que procure la foi. Elle rend le croyant capable de pratiquer et d'accomplir de bonnes oeuvres, de glorifier Christ par une confession franche et publique de son nom ; tandis que toutes les oeuvres qui s'accomplissent en dehors de la foi sont « des oeuvres mortes, » fruits d'un égoïsme qui fait tout en vue de soi et nullement pour manifester les vertus de Christ. L'homme qui n'a pas la foi, fait tout en vue de sa propre gloire, non pour la gloire de Jésus-Christ. Glorifier Christ par une marche qui répond à l'amour qu'il a manifesté en se livrant à la mort et au jugement de Dieu pour de pauvres pécheurs, est réellement une partie du bonheur que procure la foi.

Souffrir pour le nom de Christ, est même une jouissance pour le coeur qui le connaît et qui l'aime. Les apôtres, en se retirant de devant leurs juges, se réjouissaient d'avoir été jugés dignes de souffrir pour leur Sauveur (Actes V, 41).

C'est ainsi qu'est changée la vie de quiconque croit en Jésus ; en cela aussi se voit le contraste qui existe entre le croyant et l'incrédule ; car, ce que le croyant vit en la chair, il le vit dans la foi, la foi au Fils de Dieu qui l'a aimé et qui s'est donné Lui-même pour lui. L'incrédule n'a pas un tel motif ; aussi ne vit-il que pour lui-même, et non pour Christ.



« AFIN QUE JE GAGNE CHRIST »
(Philippiens. III, 7-16)

Dans un désert aride Mon chemin est tracé :
Dans ce lieu triste et vide Pour moi Christ a passé.
Il me conduit au Père, M'inonde de bonheur ;
Et rien sur cette terre N'a d'attrait pour mon coeur.

En Christ je me repose, Puis-je le suivre en vain ?
Ou perdre quelque chose Quand Lui-même est mon gain ?
Les biens de cette vie Ne font que m'arrêter ;
Sa puissance infinie Me fait tout rejeter.

Heureux, dégagé, libre, Je marche vers le ciel ;
Mon âme déjà vibre Du cantique éternel.
La route est longue et dure, Mais non pas pour la foi ;
Les peines que j'endure Sont utiles pour moi.

Si parfois je soupire En marchant isolé
Mon coeur ne saurait dire Que je suis désolé ;
À la grâce parfaite J'ai constamment recours,
Ton bâton, ta houlette Mo consolent toujours.

O grâce merveilleuse ! Te connaître ici-bas !
Telle est la part heureuse De qui suit tous tes pas.
Et bientôt, dans ta gloire, Je te verrai, Seigneur ;
J'ai la pleine victoire En toi, puissant Sauveur.



SI VOUS NE CROYEZ PAS EN JÉSUS-CHRIST,
LE FILS DE DIEU, VOUS PÉRIREZ

Qui que vous soyez, lecteur inconverti, qui jusqu'à présent n'avez pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils, je vous conjure de m'accorder quelques moments d'attention.

Quand Dieu, par sa parole puissante, eut formé la terre et tout ce qu'elle contient, II fit l'homme à son image (Genèse I, 26, 27). Il le tira de la poudre de la terre et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l'homme fut fait en âme vivante (Genèse II, 7).

L'âme est donc ce souffle de Dieu qui anime notre corps, et, comme telle, elle ne peut être anéantie ; elle est immortelle. Elle peut être séparée du corps, c'est la mort physique ; le corps alors retourne dans la poudre, mais l'âme ne cesse pas de vivre.

Que cette première vérité si simple, mais si sérieuse, soit donc profondément gravée dans votre coeur, mon cher lecteur. Ce qui en vous pense, connaît, veut, aime, souffre et jouit, ce par quoi vous pouvez connaître, aimer et servir Dieu, retenez-le bien, cela ne peut cesser et ne cessera point d'exister, c'est-à-dire de penser et de sentir, soit la souffrance, soit le bonheur. Mesurez d'après cela la valeur de cette âme, pour laquelle vous avez eu jusqu'ici si peu d'attention, et pesez ces paroles solennelles du Seigneur Jésus-Christ : « Que profitera-t-il à un homme s'il gagne le monde entier et qu'il fasse la perte de son âme ? » (Matthieu XVI, 26.)
Ces paroles supposent une autre vérité, non moins digne de votre attention. L'âme ne peut être anéantie, mais elle peut être perdue, c'est-à-dire séparée de ce qui peut la rendre heureuse, et en vertu même de sa nature, c'est une perte irréparable : elle est éternelle.

O mon lecteur ! ne frissonnez-vous pas devant cette pensée : l'éternité de malheur pour l'âme, sans espoir de répit, et ce peut être pour la vôtre ? Ce souffle de Dieu, l'âme, ne peut être heureuse qu'en communion avec Dieu, la seule source du vrai bonheur ; mais elle peut être à jamais séparée de Lui ! Et que lui restera-t-il ? Terrible perspective ! Oh ! craignez Celui qui peut détruire l'âme et le corps dans la géhenne ; prenez garde à votre âme.

Pourquoi Dieu avait-Il fait l'homme, ainsi que nous l'avons vu plus haut ? — Pour être heureux. — Le Dieu souverainement bon ne pouvait avoir d'autre pensée ; aussi, après avoir achevé toute son oeuvre et l'avoir contemplée, de cet oeil auquel rien n'échappe, avait-Il solennellement déclaré que tout était très-bon.
Ni mal, ni souillure, ni souffrances, ni craintes, ni chagrin, ni larmes, ni deuil, ni mort, n'existaient dans ce lieu de délices où Dieu avait placé l'homme en lui donnant une compagne conforme à lui-même pour partager ses joies. Rien ne manquait à l'homme.
Ce bonheur a-t-il duré ? Est-il encore l'apanage de ceux qui, comme le premier homme, ont des âmes immortelles ? Hélas ! qui ne sait pour son propre compte qu'être heureux est bien le désir et l'objet de l'ardente recherche de tout coeur d'homme, mais que s'il y a quelques jouissances passagères ici-bas, la poursuite du bonheur est aussi vaine que celle d'une ombre que l'on ne peut saisir. Tristesse et déception, souffrances et amertumes, puis la mort impitoyable pour terminer une vie courte et remplie de labeurs et de peines ; voilà le sort de l'homme maintenant, de quelque illusion qu'il se leurre, de quelque faux éclat qu'il se couvre, quelles que soient les distractions par lesquelles" il cherche à écarter la triste réalité. « L'homme né de femme est de courte vie et rassasié d'agitations. Il sort comme une fleur, puis il est coupé ; et il s'enfuit comme une ombre qui ne s'arrête point » (Job XIV, 1, 2).
Et quand son corps retourne à la poudre, que devient son âme immortelle ? Un avenir sombre et redoutable s'ouvre où nul oeil n'a pu pénétrer. Dieu seul le fait connaître.

D'où vient ce changement extraordinaire dans l'oeuvre excellente que Dieu a faite ? Qui a pu amener une ruine aussi complète ?
Elle vient de l'artifice de l'audacieux adversaire de Dieu, que la Bible nomme le serpent ancien, le diable et Satan. Il séduisit Eve par sa ruse, et entraîna elle et Adam dans la désobéissance envers Dieu. Dieu avait dit : « Quant à l'arbre de la science du bien et du mal, tu n'en mangeras point ; car dès le jour que tu en mangeras, tu mourras de mort » (Genèse II, 17). Satan dit : « Non, non, vous ne mourrez point » (Genèse III, 4). Et l'homme crut Satan, et choisit d'être indépendant de Dieu pour tomber dans la dépendance du diable et de ses propres convoitises. Quoi qu'en eût dit Satan, qui est menteur dès le commencement, la sentence que Dieu avait prononcée dut recevoir son exécution ; l'homme pécheur devint sujet à la souffrance et à la mort, et, chassé loin du paradis où Dieu Pavait placé, il dut vivre sur la terre et manger son pain à la sueur de son visage, en attendant le moment de la dissolution de son corps.

Or, la conséquence de cette triste chute s'est étendue sur toute la postérité d'Adam. Le fils qu'il engendra, naquit à son image et à sa ressemblance. D'une source empoisonnée ne peut sortir une eau pure. Par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé à tous les hommes en ce que tous ont péché (Romains V, 12). Ainsi entre les hommes, devant le Dieu juste et saint, il n'y a point de différence : tous sont pécheurs et privés de la gloire.

Telle est la cause de l'état dans lequel l'homme se trouve actuellement dans le monde, la cause de la douleur, du mal et de la mort qui y règnent : c'est le péché, et, à cause du péché, la séparation d'avec Dieu ; car le méchant ne peut habiter avec Dieu (Psaume V, 4). Vous êtes, mon cher lecteur, dans cet état et cette condition misérables, tels que nous les représente la Parole de Dieu qui ne peut mentir, et la raison en est que vous êtes pécheur. Ce n'est pas à vous d'en juger par vos lumières ou celles d'autres hommes aussi coupables devant Dieu que vous. Vous n'avez pas h comparer votre état à celui d'autres que vous estimeriez moins bons que vous, ou à le mesurer suivant des règles de moralité et l'appréciation d'hommes pécheurs comme vous. C'est à Dieu, en la lumière pure duquel vous avez à paraître, c'est à Lui seul de porter un jugement vrai sur ce que vous êtes, et ce jugement, c'est que « le coeur de l'homme, rusé et désespérément malin », est mauvais dès sa jeunesse ; c'est qu'il est sans force pour faire le bien et se tourner vers Lui, et que l'homme est perdu sous la juste condamnation que mérite le péché. Cela étant, n'allez pas, dans votre aveuglement, prétendre à fixer ce que Dieu doit être à l'égard d'un être tel que vous. Ne dites pas : Il est trop grand pour s'occuper de moi, et que peuvent lui importer mes actions ? ou bien : II est trop miséricordieux pour vouloir me condamner ; mes fautes, après tout, ne sont pas bien grandes.

Non, non, Lui-même vient se placer devant vous, dans toutes les exigences de sa majesté sainte et juste, et prononce la sentence contre le péché, contre tout péché, et cette sentence, c'est la mort. Oh ! ne vous séduisez donc pas.
Sachez-le bien ; dans votre état naturel, votre âme immortelle est séparée de Dieu par le fait du péché, et si vous mourez dans cet état, votre âme est perdue. Mot redoutable ! Qui peut en sonder toute l'horreur ?
Mais au sein des ténèbres brille une lumière qui n'effraye pas ; au milieu de la souffrance se fait entendre une voix pleine de douceur, au fond de la demeure de la mort retentit une voix puissante. Écoutez, ô mon cher lecteur, ce qui, par sa grandeur et sa beauté, surpasse tout ce que l'imagination de l'homme peut concevoir.

Ce Dieu redoutable, le Fort, le Terrible, le Saint, le Juste, qui ne peut tenir le coupable pour innocent, devant lequel le pécheur comme tel ne peut paraître que pour son éternelle condamnation, ce Dieu, dans sa sagesse insondable et son ineffable amour, a trouvé un moyen de tirer l'homme coupable de la ruine et de la perdition où il était plongé pour jamais. Dieu a eu pitié de lui, ses entrailles de miséricorde ont été émues, et II a dit : "Garantis-le, afin qu'il ne descende pas dans la fosse ; j'ai trouvé la rançon » (Job XXXIII, 24). Ce moyen, le seul qu'il y eût ; cette rançon, la seule qui fût d'un assez haut prix, ô homme pécheur, contemple-le bien, c'est la mort de son Fils unique et bien-aimé, car « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle » (Jean III, 16). Et maintenant, celui qui croit à cette parole peut dire : « Dieu a garanti mon âme, afin qu'elle ne passât point par la fosse, et ma vie voit la lumière » (Job XXXIII, 28).

Mais, remarquez-le bien, il est dit : « Afin quequiconque croit en Lui ; » il s'agit donc de croire, de recevoir ce témoignage que Dieu rend : qu'il a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, parce qu'il n'y avait pas d'autre moyen de salut pour des pécheurs perdus. Celui qui reçoit ce témoignage a donc scellé que Dieu est vrai, et il a la vie éternelle ; son âme est sauvée pour jamais. « Mais qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean III, 33,36).

Mon cher lecteur, voilà maintenant pour vous l'alternative : Si vous demeurez dans votre état naturel, — pécheur, incrédule, méprisant le don de grâce de Dieu, la vie éternelle (voyez Romains VI, 23), parce que vous ne vous en souciez pas, ou que vous ne croyez pas en avoir besoin — vous êtes sous la condamnation, et votre part, si vous persistez, sera pour l'éternité loin de Dieu, dans les ténèbres de dehors, où il y a des pleurs et des grincements de dents. Il ne servira de rien de mettre en avant vos bonnes oeuvres, votre moralité, votre honnêteté, votre bienveillance.

Pour qu'il n'y ait plus de condamnation, il faut être « en Christ » une nouvelle création (Romains VIII, 1 ; Galates VI, 15) ; et cela n'a lieu que si l'on croit : en Jésus : car « à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, savoir A CEUX QUI CROIENT EN SON NOM. »

Cher lecteur, mépriserez-vous un si grand amour, une oeuvre si excellente accomplie par Dieu Lui-même au prix de la mort de son Fils ? Rejetterez-vous comme une chose peu désirablele don gratuit qu'il veut vous faire, un plein salut par le sang de Jésus versé sur la croix, un bonheur éternel en sa présence, dans son ciel ?

Oui, comme Dieu, voulait qu'Adam fût heureux et lui avait donné pour cela tout ce qu'il fallait, Dieu veut aussi que vous le soyez, mais d'un bonheur d'autant plus excellent qu'il a acquis à un prix infini, si je puis dire ainsi, le droit de vous en faire jouir. Dieu veut que tous ceux qui ont cru au nom de son Fils bien-aimé soient un jour rendus conformes à l'image de ce Fils ; enfants de Dieu, ils sont héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; ils seront assis avec Lui sur son trône, et dans une gloire et une joie indicibles, ils régneront avec Lui aux siècles des siècles (Romains VIII, 29, 17 ; Apocalypse III, 21 ; XXII, 5).

Radieuse et ravissante perspective ! Ne croyez-vous pas qu'il vaille la peine de s'occuper de ces réalités vivantes, et de peser la valeur des choses qui se voient et qui ne sont que pour un temps, les délices du péché et les convoitises et les vanités d'un monde qui passe, pour faire place aux tourments éternels, en les comparant au poids éternel de gloire des choses invisibles et éternelles, auprès de ce Dieu dont la face est un rassasiement de joie. Ah ! que servira-t-il si un homme gagne tout le monde et qu'il fasse la perte de son âme ? Au lieu du bonheur ineffable et de la gloire que Dieu vous offre, aimeriez-vous mieux rester dans votre misère et périr à jamais ?

Oh ! je vous en supplie, cher ami qui lisez ces lignes, ne tardez pas un moment à résoudre pour vous ce grand problème, en venant à Celui qui vous appelle et qui seul sauve les âmes. C'est pour cela qu'il est venu sur la terre, et maintenant tout est préparé pour vous : pardon, paix, joie, salut parfait et éternel. Pourquoi attendre ? Le temps fuit d'une aile rapide ; l'occasion perdue ne se retrouve point. Que savez-vous si demain vous serez encore ici-bas ? Quelles que puissent être les apparences, votre dernière heure est peut-être très-proche. Si vous n'avez pas choisi Christ pour votre portion, où irez-vous ? Le seuil redoutable de la mort une fois franchi, l'on entre dans un état immuable. Il n'y a plus lieu à la repentance ni rien à espérer pour ceux qui ont refusé de venir à Jésus pour avoir la vie ; il n'y a plus rien à craindre pour ceux qui ont trouvé en Lui la vie éternelle.
L'étang ardent de feu et de soufre à jamais pour les uns ; pour les autres, une allégresse éternelle dans la sainte cité où est le trône de Dieu et de l'Agneau, où un fleuve d'eau vive les rafraîchit à jamais, où Dieu Lui-même est tout pour eux. Lisez Apocalypse XXII, 1-5.

Direz-vous : Un tel bonheur n'est pas pour moi ; je suis trop indigne ; je suis incapable de rien faire pour plaire à Dieu. Vous êtes justement dans l'état qui convient pour que Jésus vous sauve. C'est pour des indignes, c'est pour ceux qui ne peuvent rien faire que Jésus est venu. Lisez Luc V, 30 32 ; VII, 36-50. Avez-vous jamais pensé au brigand qui fut crucifié en même temps que Jésus ? (Luc XXIII, 39-43.) Fût-il jamais quelqu'un de plus indigne par sa vie passée ? Quelle bonne oeuvre pouvait-il faire maintenant qu'il était cloué sur la croix ? Il allait mourir après une vie de crimes. Mais il reconnaît et confesse son état et sa misère, et, loin de désespérer, il se tourne avec confiance vers Jésus. Et Jésus le repousse-t-il ? Non : « Aujourd'hui, » lui dit-Il, « tu seras avec moi dans le paradis. » Et le brigand échange une mort ignominieuse contre une couronne de vie.

. Faites comme lui ; tout indigne que vous soyez, confiez-vous à Jésus, et, comme à lui, Jésus vous donnera le droit d'entrer dans la sainte cité ; au paradis de Dieu, il vous sera donné de manger de l'arbre de vie.
Mais si vous ne voulez pas croire ; si par indifférence, amour du monde ou orgueil, vous refusez votre coeur à l'appel de grâce qui vous est encore adressé, sachez-le bien, vous PÉRIREZ. Que reste-t-il pour celui qui foule aux pieds le Fils de Dieu et qui outrage l'Esprit de grâce ? « À moi la vengeance, moi je rendrai, dit le Seigneur. C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Hébreux X, 29-31).

Que Dieu, dans sa bonté infinie, vous fasse la grâce, cher lecteur, de bien envisager le danger terrible que vous courez en retardant d'un seul moment de venir à Christ ; qu'il vous donne de vous réfugier vers Lui qui vous mettra à l'abri de la colère à venir, et là, bravant tout danger, le coeur plein d'une joie ineffable et glorieuse, vous pourrez chanter :

Mon âme en paix désormais se repose ;
Rien ici-bas ne saurait l'ébranler ;
Car Jésus-Christ est l'auteur et la cause
De mon salut. Qu'aurais-je à redouter ?

Mon coeur ravi tressaille d'allégresse :
J'ai trouvé Christ, le parfait Rédempteur.
Craindrais-je encore ou combat ou détresse ?
Non, en Jésus je suis plus que vainqueur.

Je parcours donc mon sentier sur la terre,
En pleine paix, attendant l'heureux jour,
Où, par Jésus, introduit près du Père,
J'adorerai son ineffable amour.

Là, pour toujours, dans la gloire éternelle,
Je chanterai ton amour, ô Sauveur !
Ton sang versé pour moi, pécheur rebelle,
Ta croix, ta mort ! — Oh ! quel parfait bonheur !

Sur cette terre, en fournissant ma course,
Mon pauvre coeur souvent se trouve las ;
Mais Christ a mis en moi la vive source.
Je n'ai plus soif ; et Lui soutient mes pas.

Seigneur Jésus ! mon bonheur et ma gloire,
Ma part, mon tout et pour l'éternité.
Par toi bientôt, en chantant ta victoire,
Dans les hauts cieux je serai transporté.


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