Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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LE SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION

VOL. IV
QUATRIÈME ANNÉE 1877



L'ACCOMPLISSEMENT DE LA PROPHÉTIE
DU PSAUME XXII

« Et Jésus leur dit : II est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. » (Luc XXIV, 46, 47.)

Un grand nombre de passages de l'Ancien Testament nous présentent, sous la forme de types ou de figures, la grande oeuvre d'expiation que le Christ a accomplie sur la croix ; tandis qu'en d'autres l'Esprit de prophétie montre ce qui se passait dans le coeur du Seigneur Jésus lui-même, lorsqu'il était ici-bas, souffrant avec nous et pour nous. Dans cette seconde classe d'Écritures, le Psaume XXII occupe une place remarquable, en ce que l'Esprit de Christ y exprime à l'avance les souffrances que le Sauveur a endurées lorsqu'il était cloué au bois.

Il ne faut pas supposer que les prophètes, ces saints hommes que Dieu a employés autrefois pour nous communiquer ses pensées, eussent une pleine intelligence du sens intime de leurs écrits ; ils avaient aussi à sonder la parole prophétique qu'ils apportaient, et dont la portée dépasse de beaucoup toute l'intelligence qu'ils pouvaient en avoir. C'est ce que nous voyons par les paroles de l'apôtre Pierre, qui nous dit que « la prophétie n'est jamais venue par la volonté de l'homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé étant poussés par l'Esprit-Saint ; » et, dans un autre endroit : « le SALUT duquel les prophètes qui ont prophétisé de la grâce qui vous était destinée, se sont informés et enquis avec soin, recherchant quel temps ou quelle sorte de temps l'Esprit de Christ qui était en eux indiquait, rendant par avance témoignage' des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient ; et il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous qu'ils administraient ces choses qui vous sont maintenant annoncées par ceux qui vous ont annoncé la bonne nouvelle par l'Esprit Saint envoyé du ciel, dans lesquelles choses les anges désirent de regarder de près » (2 Pierre I, 21 ; 1 Pierre I, 10-13).

Nous avons donc aussi à examiner les écrits prophétiques, et nous pouvons le faire à la lumière merveilleuse que le Saint-Esprit nous fournit dans l'histoire des faits accomplis que nous rapportent les écrivains du Nouveau Testament. Nous avons ainsi une pleine certitude au sujet du SALUT qui est fondé sur l'immuable et éternelle Parole de Dieu.

Ce qu'il y a eu de plus terrible pour Christ dans la croix, et de plus amer dans la coupe de douleurs qu'il a dû boire, c'est le fait que, durant ces heures de souffrance où les ténèbres couvraient la terre, II fut abandonné de Dieu. Lui, qui avait connu comme nul autre n'a pu et ne pourra le connaître, ce que c'est que de jouir de la clarté de la face de Dieu, dans une marchesur la terre telle qu'il faisait tous les jours les délices de son Père, — ayant mis alors son âme en oblation pour le péché, II dut goûter la mort comme gages du péché, porter dans son propre corps les péchés dont son âme pure et sainte était seule capable de connaître toute l'horreur, et éprouver en même temps le poids du jugement de Dieu contre le péché.

Voilà ce que l'Esprit prophétique nous montre en tout premier lieu dans le Psaume XXII, qui commence par les paroles mêmes qu'arracha à l'âme de Christ sa souffrance indicible : « MON DIEU, MON DIEU, POURQUOI M'AS-TU ABANDONNÉ ? »
Toute espèce de souffrances remplissaient alors la coupe de Christ. Non-seulement II souffrait de la part de Dieu pour les péchés, mais II souffrait aussi de la part des hommes pour la justice.

Les hommes ont profité, pour donner cours à leur haine contre Lui, du moment même où II s'offrait en sacrifice pour le péché. Aveuglés et poussés par l'adversaire, ils n'ont pas hésité à couvrir d'opprobres et d'outrages la sainte personne du Fils de Dieu. C'était, comme Jésus le leur avait dit : « leur heure et le pouvoir des ténèbres » (Luc XXII, 53). Juifs et Gentils s'étaient ligués contre Lui.
Toute cette souffrance est aussi décrite dans le Psaume XXII. On y trouve d'abord ce qu'il y avait de plus douloureux pour le coeur de Christ. Il voyait rangé contre Lui Israël, ce peuple bien-aimé de Dieu, ceux au milieu desquels Lui, Jésus, avait vécu et enseigné et fait tant de miracles, ceux qui ailleurs sont désignés comme étant « ses amis » (Zacharie XIII, 6 ; comparez Jean I, 11).

Les chefs de ce peuple auquel Dieu avait accordé tant de privilèges (Romains IX, 3-5), sont représentés dans le Psaume sous la figure des « taureaux de Basan, » — animaux renommés que l'on élevait dans les meilleurs pâturages du beau pays de la promesse.
Non-seulement ceux d'Israël se sont élevés contre Christ, mais ils expriment leurs injures, pleines d'une raillerie outrageante, dans les termes mêmes dont le diable s'est servi lorsqu'il vint le tenter au désert : « Si tu es le Fils de Dieu (1), Lui disent-ils, descends de la croix » (Matthieu XXVII, 40).
Les Juifs se moquaient de Christ en défiant sa divinité qu'ils niaient, de le faire sortir de la position que, volontairement, II avait prise pour accomplir les desseins de Dieu.

Tout cela n'est-il pas dépeint d'une manière parfaite dans les versets 12-13 du Psaume ? — « Plusieurs taureaux m'ont environné ; de puissants taureaux de Basan m'ont entouré. Ils ont ouvert leur gueule contre moi comme un lion déchirant et rugissant ! »
Avec quelle poignante vérité est décrite dans les versets suivants la douleur que durent produire sur l'âme pure de Christ un tel mépris et une rage pareille ! « Je me suis écoulé comme de l'eau, et tous mes os sont déjoints ; mon coeur est comme de la cire, s'étant fondu dans mes entrailles ; ma vigueur est desséchée comme de la brique, et ma langue tient à mon palais, et tu m'as mis dans la poussière de la mort ! »

L'amour divin était devenu, pour ces hommes, un sujet de moquerie. Ils outrageaient tout ce qu'il y avait de saint dans la nature de Christ, de dévoué dans son coeur aimant, et foulaient aux pieds toute pitié et toute justice. C'est dans de telles circonstances que Christ a connu la mort ; qu'il est descendu dans « la poussière de la mort ; » et c'est là aussi que le peuple qui avait été l'objet des soins constants de Dieu, a fait ressortir la profondeur de l'abîme de dégradation morale où le péché a plongé l'homme.

Les principaux sacrificateurs, les scribes, les anciens, toutes les classes du peuple d'Israël, même les brigands crucifiés avec Christ, s'unissaient pour verser leurs outrages sur le Fils de Dieu. Nous lisons en Matthieu XXVII, 39-44 : « Et ceux qui passaient par là l'injuriaient, hochant la tête, et disant : Toi qui détruis le temple et le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. Et pareillement aussi les principaux sacrificateurs avec les scribes et les anciens, se moquant, disaient : II a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même ; s'il est le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il

s'est confié en Dieu ; qu'il le délivre maintenant, s'il tient à lui ; car il a dit : Je suis Fils de Dieu. Et les brigands qui avaient été crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière. »
Ainsi s'accomplissaient littéralement les paroles de notre Psaume, versets 6-8 : « Moi je suis un ver et non point un homme, l'opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils me font la moue, ils branlent la tête ; il s'abandonne, disent-ils, à l'Éternel ; qu'il le délivre et qu'il le retire, puisqu'il prend son bon plaisir en lui. »

Mais les Juifs ne furent pas seuls contre Christ dans cette heure de ténèbres. Les Romains, qui avaient alors comme nation la suprématie dans le monde, y prirent aussi leur part. Dans le Psaume, ils paraissent sous la figure du « chien, » animal impur, et dont le nom chez les Juifs était un terme de mépris. Les Romains faisaient partie de ces Gentils exclus de l'héritage de Dieu et dont l'apôtre Paul parle en Éphésiens II, 11-12, de la manière suivante : « C'est pourquoi, souvenez-vous que vous, autrefois les nations dans la chair, qui étiez appelés incirconcision par ce qui est appelé la circoncision faite de main dans la chair (c'est-à-dire par les Juifs), vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël, et étrangers aux alliances de la promesse, n'ayant pas d'espérance et étant sans Dieu dans le monde. » Toutes les promesses de Dieu ont été faites aux Juifs, descendants d'Abraham. Les Gentils en sont exclus, et s'ils y ont part spirituellement, c'est par pure grâce. La femme cananéenne, acceptant pour elle-même cette place de mépris, disait : « Les chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » (Matthieu XV, 27).

La part qu'ont prise les soldats romains dans la mort de Christ est décrite avec une divine précision dans les versets 16-20 du Psaume : « Car des chiens m'ont environné, une assemblée de méchants m'a entouré ; ils ont percé mes mains et mes pieds. Je compterais tous mes os un par un. Ils me contemplent, ils me regardent ; ils partagent entre eux mes vêtements et jettent le sort sur ma robe. Toi donc, Éternel, ne t'éloigne point ; ma force, hâte-toi de me secourir. Délivre ma vie de l'épée, mon unique de la patte du chien. (Comparez dans l'évangile de Jean, chap. XIX, versets 23, 24, 31-37.)

Mais il y eut un terme au déploiement de la méchanceté et du pouvoir de l'homme contre Christ. Malgré la demande instante des Juifs pour qu'on rompît les jambes des crucifiés, il ne fut pas permis aux soldats romains, avec leurs mains impures, de porter cette atteinte au corps de Christ. Tout ce qu'ils ont pu faire a été de le clouer sur la croix en lui perçant les mains et les pieds, de partager entre eux ses vêtements et de jeter le sort sur sa robe, puis enfin après sa mort, de lui percer le côté. Leur, pouvoir n'a pas été jusqu'à lui ôter la vie par l'épée, ni même, étant mort, à lui rompre les jambes. Sa prière, que nous lisons dans le Psaume, a été exaucée.

Le verset 21 du Psaume parle d'un autre ennemi de Christ qui, lui aussi, se trouvait là : celui dont Jésus avait dit : « Le chef du monde vient, et il n'a rien en moi » (Jean XIV, 30). C'est Satan, le « lion déchirant et rugissant, » celui qui avait le pouvoir de la mort, et au sujet duquel on trouve la prière : « Délivre-moi de la gueule du lion, et réponds-moi en me retirant d'entre les cornes des licornes. » Cette prière aussi fut entendue. Christ fut délivré du sépulcre sans que sa chair ait vu la corruption ; et, ressuscité d'entre les morts le troisième jour, II annonce aussitôt à ceux qu'il daigne appeler « ses frères » la relation bénie dans laquelle II les introduit auprès de Dieu. Marie de Magdala est chargée de ce joyeux message : « Va, lui dit-Il, vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean XX, 17). C'est ainsi qu'il est écrit dans notre Psaume, au verset 22 : « Je déclarerai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de l'assemblée. »

Dans le triomphe de la résurrection de Christ, nous trouvons le salut, le pardon et la paix. Que Dieu en soit à jamais loué !

Cher lecteur, se pourrait-il qu'un jour la croix de Christ se levât contre vous en jugement ? Sachez que si ce n'est pas en elle que vous cherchez le salut, elle deviendra le sujet de votre terrible condamnation. Si noir que puisse vous paraître le tableau de la haine et de la méchanceté des ennemis de Christ, il ne reproduit, hélas !que trop fidèlement ce qu'est le coeur naturel de tout homme et ses pensées contre Dieu. C'est donc le vôtre aussi ; si vous ne vous êtes pas soumis au Seigneur, vous êtes moralement du nombre de ses ennemis. Pensez-y, et, pendant qu'il en est temps, fuyez la colère à venir. C'est maintenant un jour de grâce, parce que Christ a souffert pour les péchés. Oh ! ne refusez pas ce grand salut qui vous est offert en son nom et qui est la part bienheureuse de tous ceux qui croient en Lui.



LE JEUNE DOCTEUR

I
LE MESSAGE D'ADIEU

À la fin de l'année 1873, nous nous trouvions réunis à la gare, un certain nombre d'amis et moi, pour prendre congé de quelques enfants de Dieu qui quittaient Edimbourg. Les voyageurs étaient une dame veuve, sa plus jeune fille et une servante. Elles allaient retrouver trois autres membres de la famille dans une des plus agréables parties des Indes occidentales. Le train était sur le point de partir, lorsque la mère m'appela près de la portière du wagon et, avec toute la tendre sollicitude d'un coeur maternel, me dit :
- Vous veillerez sur John, n'est-ce pas ? Promettez-le-moi !
- Volontiers, répondis-je, mais vous savez que les jeunes gens ne se soucient pas beaucoup d'être surveillés par des hommes tels que moi.

L'instant d'après le train s'ébranlait et emportait la mère loin du lieu où elle laissait son fils, objet de sa dernière requête.
La position de ce jeune homme comme médecin à l'infirmerie l'avait empêché de venir voir encore une fois, à leur départ, sa mère et sa soeur.
Il devait rester encore quelques mois à Edimbourg, puis, après avoir perfectionné ses connaissances en visitant Londres et les principales Facultés du continent, son but était de rejoindre sa mère aux Indes, où il voyait déjà s'ouvrir devant lui une brillante carrière de succès et d'honneurs.

John était le plus jeune fils de sa mère. Quelques mois auparavant, peu après avoir atteint sa majorité, il avait pris ses grades en médecine à l'Université d'Edimbourg. Grand, bien fait, agile, plein de force et doué d'une figure attrayante où brillaient des yeux pleins d'expression, toute sa personne commandait l'attention. Ses facultés intellectuelles, bien au-dessus de la moyenne, lui permettaient d'apprendre promptement et de retenir aisément tout ce dont il voulait se rendre maître ; il y joignait un coeur tendre et affectueux, une puissante force de volonté, en même temps qu'un caractère affable et facile, des manières gracieuses et une disposition constante à rendre service. Tout cet ensemble de qualités qui le rendaient cher aux siens, lui avaient acquis, parmi ses camarades et ses professeurs, comme dans le monde, la faveur générale.

C'était avec des sentiments bien mélangés que la mère chrétienne quittait ce fils si brillant d'avenir. Elle savait que, s'il possédait tout ce qui assure la faveur du monde, il lui manquait ce qu'elle désirait ardemment et par-dessus tout pour lui : la connaissance de Jésus comme Sauveur et Seigneur ; la soumission de son coeur et de tout son être h Celui qui seul en est digne. Je ne l'ignorais pas non plus. J'avais suivi John dans toute sa carrière d'étudiant, et, plus d'une fois, il m'avait entendu prêcher l'Évangile. À diverses reprises aussi, nous nous étions entretenus franchement et intimement touchant le salut de l'âme. Il semblait parfois s'intéresser à ces entretiens, mais toujours il les terminait en remettant à un jour plus éloigné la nécessité de se décider pour Christ. Il préférait les jouissances du monde, pauvre choix assurément, comme la suite le montrera.

II
UNE PARTIE DE FOOTBALL ET SES SUITES
(2).

Je n'oubliai pas le dernier voeu que m'avait exprimé la mère de John en partant. J'eus d'ailleurs le plaisir de voir le jeune homme, peu après le départ des siens, assister le dimanche soir à la prédication de l'Évangile. Mais de nombreuses occupations remplissaient son temps et le mien, de sorte que nous nous rencontrâmes rarement, jusqu'au jour où, dans le courant de février 1874, nous fûmes rapprochés par un accident qui lui arriva.

John aimait beaucoup les exercices violents où il n'avait guère de rivaux ; mais son jeu favori était celui de football. L'ardeur et la témérité qu'il y mettait lui coûtèrent cher. Dans une partie où il était engagé, à la fin de janvier, lui et un de ses adversaires se rencontrèrent en courant ; le choc fut si violent que John fut précipité par terre et se blessa grièvement au genou. Insensible à la vive douleur qu'il ressentait, il se releva et voulut continuer, mais un évanouissement survint, et on le porta dans la chambre qu'il occupait à l'infirmerie.

Je ne savais rien de cette circonstance, lorsque, vers le milieu de février, je reçus, un samedi soir, quelques mots écrits sur sa demande et m'appelant auprès de lui. Je me hâtai de m'y rendre, et je trouvai ce jeune homme, naguère si robuste, plus faible et plus impuissant qu'un petit enfant. La blessure qu'il avait reçue au genou et qui d'abord avait semblé de peu d'importance, avait pour ainsi dire ouvert la voie à une attaque de fièvre rhumatismale des plus aiguës que j'aie jamais vues. Le membre blessé était placé dans un appareil, et toutes les autres articulations étaient douloureuses et incapables de mouvement ; le seul qui lui fût possible était de tourner quelque peu la tête de côté et d'autre. Une douleur aiguë au coeur indiquait les désordres dont cet organe était devenu le siège, et qui venaient de l'abus que le malade avait trop souvent fait de ses forces ; la sueur qui littéralement ruisselait de chaque pore, demandait les soins continuels d'une garde qui essayait en vain de l'étancher sur sa figure et sur son front.

Il me remercia d'être venu. Après avoir écouté les détails qui précèdent et lui avoir exprimé mon chagrin de le trouver dans cet état, je lui demandai si, de quelque manière, je pouvais lui rendre service et pour quelle raison il m'avait fait demander.
- C'est lundi prochain le 16, le jour du courrier, je voudrais que vous écrivissiez à ma mère.

Je lui dis que je serais heureux de le faire. Je notai ce qu'il désirait que je disse, puis j'ajoutai : Puis-je dire à votre mère que vous avez trouvé le Seigneur ? Elle désire certainement le savoir.
Il tourna vivement son visage vers la muraille, et tandis que des larmes involontaires roulaient sur ses joues, il me répondit :- Je voudrais pouvoir le dire ; je donnerais le monde entier pour le trouver, mais je crains que maintenant ce ne soit trop tard.
- Point du tout, répliquai-je ; il n'est jamais trop tard aussi longtemps que vous êtes en vie. Sa Parole dit : « C'est maintenant le temps agréable ; voici, c'est maintenant le jour du salut. » Désirez-vous réellement posséder Christ, mon cher John ? Voilà toute la question.

Sa réponse peignait bien son caractère.
- J'ai prié Dieu chaque jour, me dit-il ; je désire maintenant trouver Christ et être sauvé ; mais je crains que cela ne serve à rien. En outre, c'est une lâcheté de se convertir maintenant. Je sais que c'est uniquement la crainte de la mort qui me le ferait faire.

Une longue conversation s'ensuivit, dans laquelle il m'ouvrit pleinement son coeur. De mon côté, je cherchai à lui montrer, aussi simplement qu'il me fut possible, la voie de Dieu pour le salut ; c'est-à-dire, d'une part, l'oeuvre expiatoire et l'aspersion du sang de Jésus ; et, d'un autre côté, pour le pécheur, la simple réception par la foi de la grâce que Dieu lui offre, indépendamment de toutes ses propres oeuvres et de tous ses sentiments.

Après avoir lu la Parole de Dieu et prié avec lui, je le quittai ; mais il me recommanda de dire à sa mère que maintenant, enfin, « il était réellement désireux d'être sauvé. »

Durant les jours où la fièvre poursuivait sa marche pénible et douloureuse, la vie de John fut en danger. Enfin, la crise sembla passée, et ceux qui soignaient le jeune docteur commencèrent à espérer avec confiance un rétablissement définitif.
Pendant un mois, après ma première visite, je le vis régulièrement et lui parlai de Jésus, lui montrant la nécessité pressante de recevoir Christ immédiatement. D'autres serviteurs du Seigneur avaient aussi accès auprès de lui, et je ne doute pas que Dieu ne se servît d'eux pourapprofondir les convictions qui, évidemment, avaient pénétré dans son âme.
Une garde-malade qui avait la charge du quartier placé sous ses soins, fut désignée sur sa demande pour le soigner dans sa maladie. Peu après ce que j'ai raconté plus haut, remarquant qu'il lisait une collection de traités d'évangélisation elle lui dit :
- Savez-vous, docteur, que l'on dit dans toute la maison que vous êtes converti ?
- Oui, répliqua-t-il, je voudrais que ce fût vrai ; je voudrais être converti.

Cher lecteur, ces dernières paroles expriment-elles votre état ? S'il en est ainsi, vous éprouverez un vif intérêt à savoir comment le Seigneur répondit au désir sincère du jeune docteur, dont nous espérons donner la suite de l'histoire dans notre prochain numéro. Mais n'attendez pas jusqu'alors pour vous adresser directement au Seigneur qui a les oreilles toujours ouvertes et attentives à ceux qui l'invoquent d'un coeur sincère.



ESPÉREZ-VOUS OU SAVEZ-VOUS QUE VOUS AVEZ LA VIE ÉTERNELLE ?

Je prêchais l'Évangile dans un endroit où je ne pouvais passer qu'une journée. Dans l'après-midi, je reçus la visite d'une jeune chrétienne qui m'apprit que sa mère avait promis de venir à la réunion du soir. C'était une personne âgée, nullement opposée aux choses de Dieu, mais qui n'avait jamais manifesté qu'elle eût connu la puissance de l'Évangile pour donner la paix à l'âme.

À la fin de la réunion du soir, comme je me tenais près de la porte, je vis Madame H..., que je reconnus d'après la conversation de l'après-midi, passer lentement devant moi. Je lui offris un petit traité en lui exprimant mon désir qu'elle n'éprouvât aucune incommodité de la pluie qui tombait alors à torrents. Elle me remercia et ajouta qu'elle avait beaucoup joui de la réunion.
J'avais parlé sur ces paroles : « Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux nations, et eux l'écouteront » (Actes XXVIII, 28). Et je dis à la vieille dame : J'ai la confiance que vous connaissez maintenant le salut de Dieu et que vous avez la vie éternelle.
- Je l'espère, répliqua-t-elle sans montrer le désir de s'éloigner.
- Mais pourquoi espérez-vous seulement, ma chère dame, quand Dieu veut que vous sachiez que si vous croyez en son Fils, vous avez la vie éternelle ?
- Je crois au Fils de Dieu, Monsieur ; mais, tout ce que je puis dire, c'est que « j'espère ; » et je ne pense pas que personne puisse « savoir » aussi longtemps qu'il est dans ce monde. Si vous le permettez, répondis-je, je vous montrerai un petit verset de la Parole de Dieu qui mettra la chose hors de doute.
- N'en prenez pas la peine, dit-elle. Je connais bien la Parole de Dieu. Je l'ai étudiée dès mon enfance, et je ne pense pas que vous puissiez me citer un seul verset qui ne me soit familier.
- Ce sont seulement quelques paroles, Madame H...
- Eh bien ! dites-les, répondit-elle.

Prenant de ses mains sa grande Bible, je l'ouvris et lus : « Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean V, 13). Je lus une seconde fois ces paroles, puis je lui dis : Croyez-vous au nom du Fils de Dieu ?
- Oui, répondit-elle avec sérieux.
- Vous reconnaissez réellement que vous êtes une pécheresse perdue et que le sang que le Fils de Dieu a versé peut seul ôter vos péchés ?
- Oui, je le sais.
- Vous avez abandonné toute pensée de vous sauver par vos propres oeuvres ; vous confessez que vous êtes ruinée, coupable et perdue, et vous croyez simplement au nom du Fils de Dieu ?
- Oui, répondit-elle de nouveau avec un profond accent de sincérité.
- Eh bien, acceptant tout cela, avez-vous la vie éternelle ?
- Je l'espère.
- Comment pouvez-vous encore dire ainsi ? répliquai-je ; n'y a-t-il pas une méprise dans votre esprit et ne mettez-vous pas un mot pour un autre ? Vous affirmez que vous croyez au nom du Fils de Dieu, et Dieu dit : Je vous ai écrit afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, et vous, au lieu de savoir, vous dites que vous espérez seulement.
- Laissez-moi lire le verset moi-même, dit la vieille dame en ajustant ses lunettes. Elle lut et relut d'abord pour elle-même, puis à haute voix, en appuyant sur les mots : « Je vous ai écrit ces choses afin que vous SACHIEZ que vous AVEZ la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. »

L'Esprit de Dieu bénit ce saint message et remplit de paix son coeur qui le recevait. Élevant ses yeux, elle ajouta :
- N'est-ce pas étrange ? J'ai lu bien souvent l'épître de Jean que j'aime beaucoup, et jamais je n'avais remarqué ce verset. Certainement, je l'avais lu auparavant, mais il ne m'avait pas frappée comme maintenant. Je suis bien heureuse, Monsieur, que vous m'ayez parlé et montré ces paroles. Est-il possible que j'aie été jusqu'ici dans une telle obscurité ? Elles étaient là tout le temps, et si claires, et je ne les voyais pas !
- Rendez grâces à Dieu de ce que vous les voyez maintenant, lui dis-je. À présent, vous croyez simplement ce qu'elles affirment, n'est-ce pas ?
- Oui, c'en est fait avec « espérer » et « douter ; » je suis sûre maintenant, et Dieu soit béni de ce que vous avez appelé mon attention sur cette déclaration du Seigneur.

Je terminai notre conversation et notre courte et seule entrevue probable sur la terre par cette question : « Et maintenant, chère Madame H...si un ami vient à vous rencontrer ce soir et vous demande : « Avez-vous la vie éternelle, » que répondrez-vous ?

Avec un regard où rayonnait la joie de l'assurance du salut, elle répliqua :
- Je lui dirai : Je sais que j'ai la vie éternelle, parce que je crois en Jésus et que Dieu a dit : « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. »
Nous nous quittâmes pour ne plus nous revoir ici-bas, car, bientôt après, j'appris que Madame H., avait été retirée auprès du Seigneur.

Mon cher lecteur, êtes-vous encore incertain relativement au salut de votre âme, et par conséquent n'avez-vous pas encore la paix avec Dieu ? Espérez-vous seulement, ou bien savez-vous que vous avez la vie éternelle, et en jouissez-vous ?
Soyez aussi simple que la personne dont je viens de vous parler, et comme elle, recevez le témoignage de Dieu. Si vous savez que vous êtes un pécheur ruiné et perdu, sans aucune espérance de salut en vous-même (et c'est là une des parties du témoignage de Dieu), regardez à Jésus seul ; en Lui se trouve la paix ; car celui qui croit en Lui a la vie éternelle.



Correspondance

Nous remercions le correspondant qui a bien voulu nous signaler une expression équivoque dans un article du numéro de décembre de l'année dernière (vol. III, page 237), et qui, à cette occasion, nous prie de répondre à la question suivante :

« Quel est le sens du mot « chair, » dans le Nouveau Testament ? » La phrase à laquelle il est fait allusion est la suivante : (la grâce laisse le croyant) « dans la chair, mais non débiteur à la chair. » II est évident que le mot « chair » est employé ici dans deux gens différents. Pour éviter l'équivoque, il aurait été préférable de dire : « Dans un corps où la chair existe encore, mais où le croyant n'est pas débiteur à la chair. »
Dans le Nouveau Testament, le mot « chair » a, en effet, deux significations différentes.

Au sens physique, il veut dire le corps, la partie matérielle de l'homme ou des animaux. Voici quelques passages où ce mot a cette acception : Phil. I, 22, 24 : « II est plus nécessaire à cause de vous que je demeure dans la chair... Si je dois vivre dans la chair, il en vaut bien la peine. »
1 Corinth. XV, 39 : « Toute chair n'est pas la même chair, mais autre est celle des hommes, autre est la chair des bêtes. » II faut rattacher à cette signification les passages où il est question de la condition d'humanité, de l'homme dans son corps sur la terre. Par exemple : Romains IX, 3: « Mes parents selon la chair ; » et encore Rom. I, 3. « Jésus-Christ né de la semence de David selon la chair. »

Au sens moral, la « chair » désigne la volonté et les pensées corrompues de l'homme naturel, de l'homme tel qu'il est devenu par le péché d'Adam. C'est donc le principe du mal qui existe dans tous les hommes descendus d'Adam pécheur, et qui est la source de tout péché, — principe qui, évidemment, n'existait pas dans l'humanité de notre Seigneur Jésus-Christ.

C'est en ce sens qu'il faut prendre le mot « chair » dans les passages suivants : Romains. VII, 18 : « Je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite point de bien. »
Galates V, 19 : « Les oeuvres de la chair sont manifestes. » Gal. VI, 8 : « Celui qui sème pour sa propre chair moissonnera de la chair la corruption. »
Voyez aussi Romains, VIII, 6-8.

C'est encore ainsi qu'il faut l'entendre dans le passage (Romains VIII, 9) où il est question de ceux qui sont nés de nouveau : « Vous n'êtes pas dans la chair, mais dans l'Esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous ; » c'est-à-dire, vous n'êtes plus dans cette condition où le mobile qui vous faisait agir était les désirs de votre méchant coeur naturel. Le croyant a un autre mobile, savoir le Saint-Esprit de Dieu. Pour lui, « la loi de l'Esprit de vie dans le Christ Jésus l'a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Rom. VIII, 2) ; aussi est-il écrit : « Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair, pour vivre selon la chair ; car si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Rom. VIII, 12,13).



LES DEUX CHEMINS

« ENTREZ PAR LA PORTE ÉTROITE ; car large est la porte, et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle ; car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent « (Matthieu VII, 13-14).

Vous le voyez, cher lecteur, il y a deux portes, deux chemins et deux fins, et il n'y en a que deux.

La porte large est celle par laquelle nous entrons tous par notre naissance comme enfants d'Adam pécheur et séparé de Dieu. Le chemin qui s'ouvre après cette porte est spacieux ; c'est celui où tous, selon notre nature, nous nous précipitons en suivant les goûts, les convoitises, les pensées et les passions de cette chair qui est inimitié contre Dieu et qui ne peut plaire à Dieu ; c'est le grand chemin où s'exerce et se développe ce qui est du monde, savoir : la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l'orgueil de. la vie ; l'issue de ce chemin est sombre, redoutable et terrible : c'est la perdition.

L'autre porte est étroite : ce n'est pas celle des bonnes oeuvres et d'une moralité plus ou moins grande ; c'est celle delà nouvelle naissance, sans laquelle nul ne peut entrer dans le royaume de Dieu, c'est celle de la repentance envers Dieu et de la foi en Jésus-Christ notre Seigneur (Jean III, 5 ; Actes XX, 21). Le chemin auquel elle donne entrée est resserré : c'est celui de la séparation d'avec toute forme de mal et des souillures d'un monde qui gît dans le méchant (1 Thessaloniciens V, 22 ; Jacques I, 27 ; 1 Jean V, 19), chemin où l'on marche à la suite de Jésus, ignoré, méconnu et méprisé du monde, mais dans la paix, et dans la lumière glorieuse de la vérité et du salut. Et quelle issue magnifique ! La vie éternelle et bienheureuse dans la gloire avec Lui !

Lecteur, dans lequel des deux chemins vous trouvez-vous en ce moment ?

Le temps, dans sa course rapide, vous entraîne vers l'une ou l'autre des deux issues qui nous ont été montrées : marchez-vous dans le péché vers la perdition, ou dans la sainteté en Christ vers la vie ? Courez-vous insouciant vers la destruction éternelle, ou joyeux en vous appuyant sur Jésus, vers le prix de l'appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus, c'est-à-dire vers une gloire éternelle ?
Oh ! si en lisant ces lignes vous êtes obligé de confesser que vous n'avez pas encore quitté le chemin spacieux, arrêtez-vous, je vous en conjure. Chaque pas de plus vous rapproche de la perdition. Ne dites pas : « Ce sera pour demain ; » ne dites pas : « II faut que je trouve un moment convenable ; » ne dites pas : « J'y réfléchirai ; » non, arrêtez-vous maintenant.

Pesez, ô lecteur, toute la valeur redoutable de ce mot : LA PERDITION. Écoutez les termes de ce problème solennel : « Que profitera-t-il à un homme s'il gagne le monde entier et qu'il fasse la perte de son âme, ou que donnera l'homme en échange de son âme ? » (Matthieu XVI, 26.) Regardez en face cette réalité terrible : « II est réservé aux hommes de mourir une fois, — et après cela le jugement » (Hébreux IX, 27) ; puis plongez votre regard dans ce qui suit ce jugement sans appel : « La seconde mort, l'étang de feu » (Apocalypse XX, 14).

Pensez-vous pouvoir subsister devant ce Dieu trois fois saint, quand il amènera toute oeuvre en jugement touchant ce qui est caché, et qu'il jugera les secrets des hommes ? (Ecclésiaste XII, 16 ; Romains II, 16.) Pourrez-vous séjourner avec le feu dévorant, avec les ardeurs éternelles ? (Ésaïe XXXIII, 14.)
Arrêtez-vous donc ! Fermez votre coeur aux séductions et aux vaines illusions d'un monde trompeur ; fuyez le dieu de ce siècle qui veut aveugler vos pensées, de peur que l'Évangile de la gloire de Christ ne resplendisse pour vous. Prêtez l'oreille à la voix bénie de Celui qui, pour vous ouvrir la porte de la vie, est descendu du ciel jusque dans la mort et qui, tenant cette porte ouverte devant vous, vous dit : Entrez !

Entrer, c'est aller à Jésus, comme un pauvre pécheur perdu ; à Lui qui a versé son sang pour ôter le péché ; entrer, c'est croire en Celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Entrez maintenant, mon cher lecteur ; sans tarder, sans hésiter un moment, tel que vous êtes, venez à Jésus pour être sauvé, pour être lavé de vos péchés, afin que vous puissiez subsister devant Dieu. Celui qui croit en Lui à la vie.
Entrez ; car cette porte, ouverte maintenant par sa grâce, ne le restera pas toujours. Un moment vient où elle sera fermée sans retour. En vain frappera-t-on alors. Quel sort terrible pour ceux qui, après avoir ouï tant de fois les pressants appels de l'Évangile de grâce, n'entendront plus que ces paroles foudroyantes : « Je ne vous connais pas, retirez-vous de moi ! » et pour lesquels il n'y aura plus que les ténèbres de dehors avec les pleurs et les grincements de dents.

Hâtez-vous, entrez dans ce chemin de la vie à la fin duquel vous trouverez Celui dont la face est un rassasiement de joie, et à la droite duquel il y a des plaisirs pour jamais.



Table des matières par ordre chronologique

Table des matières par ordre alphabétique


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(1) Comparez Matthieu IV, 3, 6. Il est à remarquer que Matthieu, qui seul d'entre les évangélistes rapporte les paroles citées dans le texte, présente les souffrances de Christ au point de vue de l'expiation, qui est aussi celui du Psaume XXII. Matthieu s'étend sur les actes des Juifs, Jean sur ceux des Gentils.

(2) Le football est une espèce de jeu de ballon.

 

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