Les Enseignements d'un
Grand-Père
116ème
leçon
De grandes
joies et de grandes tristesses sont la part de
celui qui veut être fidèle au
Seigneur
Mes chers enfants. Si le chapitre 7 de notre
livre contient bien des sujets de joie, le chapitre
8, (1Sa 8) par contre, est
plein de sujets de tristesses. Ainsi est souvent la
vie du croyant. De grandes joies et de grandes
tristesses sont nécessairement la part de
celui qui veut être fidèle au
Seigneur. L’apôtre Paul en parle souvent
dans ses épîtres et
spécialement dans la deuxième
épître aux Corinthiens et
l’épître aux Philippiens. Mais
dans toutes ses afflictions le fidèle trouve
en Dieu de précieuses consolations : il
est le Père des miséricordes et le
Dieu de toute consolation qui console les siens
dans toutes leurs afflictions. (2Co 1:4) C’est une
grâce inappréciable que de le
connaître ainsi et de faire en tout temps
l’expérience de sa
fidélité qui ne fait jamais
défaut pour ceux qui se confient en Lui.
Le premier sujet de tristesse pour Samuel que nous
trouvons dans ce chapitre provient de ses fils qui
ne marchaient pas sur les traces de leur
père. Le bon exemple qu’ils avaient eu
sous les yeux ne leur avait pas profité et
ils recherchaient le gain déshonnête.
Combien cela devait être douloureux pour ce
vieux père de voir la conduite de ses fils.
Lui, il avait suivi l’exemple de sa pieuse
mère qui était une femme de
prières et ses fils n’en faisaient
aucun cas. Vous-mêmes, chers enfants,
voudriez-vous assombrir les derniers jours de vos
vieux parents ? Le livre des Proverbes nous
dit qu’un fils sage réjouit son
père, mais qu’un fils insensé
est le chagrin de sa mère. (Pr 10:1) Il semble aussi
que le discernement spirituel a fait défaut
à Samuel dans cette circonstance. Vous savez
qu’un seul Homme n’a jamais eu ni
faiblesse, ni défaillance. C’est Samuel
qui a établi ses fils comme juges sur
Israël ; il pensait que ses fils seraient
justes et droits comme lui, hélas ! il
n’en a rien été. Il aurait mieux
fait d’attendre que l’Éternel
lui-même établisse de nouveaux juges
sur son peuple. Quoi qu’il en soit, ce fut une
chose pénible pour lui d’entendre dire
au peuple : "Tes fils ne marchent pas dans tes
voies. "
Un autre grand sujet de tristesse pour Samuel fut
d’entendre le peuple demander un roi comme les
autres nations. En le faisant, il rejetait
l’Éternel et Samuel, son
prophète. Ils ajoutaient à leurs
nombreux péchés celui d’abaisser
le niveau du peuple de Dieu au niveau des nations
idolâtres qui ne connaissaient ni
l’Éternel, ni sa grande
puissance ; cette puissance qui avait
délivré le peuple de
l’Égypte, lui avait fait traverser les
eaux de la mer Rouge et du Jourdain, l’avait
introduit dans le pays de la promesse et
l’avait délivré maintes fois de
ses ennemis. De fait, c’était
l’Éternel qui était leur roi,
qui les avait menés en triomphe devant leurs
ennemis et qui avait envoyé ses tonnerres
pour anéantir ceux qui venaient contre eux
pour leur faire la guerre. Qu’avaient-ils donc
besoin d’un roi pour les conduire dans leurs
guerres, puisque l’Éternel combattait
pour eux ? Samuel en est attristé et,
comme de coutume, il prie. Si nous savions toujours
faire comme lui, que de choses pénibles et
humiliantes nous éviterions. Fidèle
témoin, il a aussi clairement averti le
peuple de ce qu’il en serait du régime
du roi qu’ils demandaient, mais ils n’ont
rien voulu entendre et ils ont
persévéré dans leur
désir d’être comme les autres
nations. Nous ne tarderons pas à en voir les
funestes conséquences ; si nous
n’écoutons pas la voix de Dieu,
nécessairement nous aurons affaire avec sa
discipline.
Encore une fois nous voyons la sagesse de Samuel.
L’Éternel lui dit d’écouter
la voix du peuple et d’établir un roi
sur eux. Au lieu de cela, il dit aux hommes
d’Israël de retourner chacun dans sa
ville. Il voulait attendre que
l’Éternel lui-même leur en
choisisse un et qu’Il lui envoie.
C’était plus sage et
l’Éternel l’a choisi
lui-même et le lui a envoyé plus tard.
C’est ce que nous verrons dans le chapitre
suivant. Je n’aimerais pas clôturer
cette leçon en vous laissant sous une
impression pénible et je veux la terminer en
vous apprenant une chose qui vous réjouira.
Si Joël, le fils aîné de Samuel,
a été infidèle, ainsi que nous
l’avons vu, par contre son petit-fils
Héman a été un sujet de joie
pour l’Éternel. Nous lisons, en effet,
dans le premier livre des Chroniques, ch. 6, 31-34:
(1Ch 6:31-34) "Et ce sont
ici ceux que David établit pour la direction
du chant dans la maison de l’Éternel,
depuis que l’arche fut en repos. Et ils
faisaient le service devant le tabernacle de la
tente d’assignation, pour le chant,
jusqu’à ce que Salomon eût
bâti la maison de l’Éternel
à Jérusalem ; et ils se tinrent
là selon l’ordre établi pour
leur service. Et ce sont ici ceux qui se tenaient
là et leurs fils : Des fils des
Kéhathites : Héman, le chantre,
fils de Joël, fils de Samuel, fils
d’Elkana." C’est donc lui qui en tout
premier lieu est mentionné comme chantant
les louanges de l’Éternel et conduisant
ceux qui accomplissaient ce précieux ...
117ème leçon
La
bénédiction est la récompense
toute naturelle de la fidélité au
Seigneur
Mes chers enfants. Vous vous souvenez que
Samuel, au lieu de choisir un roi pour Israël,
est retourné dans sa maison, attendant que
l’Éternel en choisisse un et le lui
envoie. En faisant ainsi, il était certain
de ne pas se tromper et de pouvoir dire au
peuple : Voici le roi que
l’Éternel vous a choisi. C’est ce
qui, en effet, a eu lieu plus tard et cela nous est
raconté dans le chapitre 9 du premier livre
de Samuel. (1Sa 9) C’est ce dont
je désire vous occuper aujourd’hui. Ce
chapitre est rempli d’enseignements
précieux. Puissiez-vous en faire votre
profit et y trouver autant de joie en le lisant que
j’en ai eu moi-même, il y a
déjà bien des années, lorsque
je l’ai lu et médité avec un
grand nombre d’amis. Mais, comme le temps
passe rapidement ! Faites comme Moïse,
homme de Dieu, qui a dit à
l’Éternel : "Enseigne-nous
à compter nos jours, afin que nous en
acquérions un coeur sage." Je ne vous dis
pas où ce passage se trouve, désirant
que vous le cherchiez vous-mêmes dans le
premier Psaume d’un des cinq livres. (Ps 90:12) Vous avez sans
doute remarqué qu’il y a cinq livres de
Psaumes. Je tâcherai, dans une autre
occasion, de vous en expliquer le caractère.
Aujourd’hui cela nous détournerait trop
du sujet qui nous occupe. Puisque nous n’avons
que peu de jours ici-bas, sachons au moins ne pas
gaspiller le temps précieux qui nous est
donné pour servir et honorer notre Seigneur
dans un monde où Il a été
couronné d’épines. Que nous
réalisions ce que dit le cantique :
"Seigneur ! sanctifie nos jours, nos moments.
Fais que notre vie t’honore en tout
temps".
Maintenant occupons-nous de notre chapitre. En
commençant nous y trouvons un homme fort et
vaillant, de la tribu de Benjamin, dont le nom
était Kis. Nous savons que, pour être
fort, il faut avoir conscience de sa faiblesse et
de son incapacité ; cela nous fait
dépendre du Dieu tout-puissant qui se
plaît à magnifier sa puissance dans
notre infirmité. L’apôtre Paul
disait : "Quand je suis faible, alors, je suis
fort. " (2Co 12:10)
L’apôtre Paul, lui aussi, était
de la tribu de Benjamin. C’est la seule tribu
qui s’est attachée à la maison
de David lorsque le royaume a été
partagé après la mort de Salomon. Il
semble qu’une bénédiction
particulière a reposé sur cette
tribu. Du reste, il est toujours vrai que la
bénédiction est la récompense
toute naturelle de la fidélité au
Seigneur. Nous trouvons ce principe tout du long
des Écritures. Kis avait un fils dont le nom
était Saül ; c’est lui que
l’Éternel avait choisi pour
régner sur son peuple. Aux yeux des hommes,
nul n’était plus propre que lui
à occuper ce poste d’honneur. Il
était un homme d’élite ;
dans la guerre un chef capable. Sa haute stature le
faisait remarquer aux yeux de tous, puisqu’il
était plus grand que tout le peuple depuis
les épaules en haut. Sa beauté aussi
le distinguait. Ces caractères,
appréciés par les hommes, n’ont
que peu de valeur aux yeux de Dieu. Du reste, la
fin de Saül ne manquera pas de nous le
montrer. C’est un grand danger de regarder
à ce qui a de l’apparence, mais Dieu
regarde au coeur. Lui seul sait ce qui en est de
notre être intérieur : Il sonde
les reins et les coeurs. Puissiez-vous vous en
souvenir afin de marcher dans la crainte et dans la
dépendance de Dieu, qui seul peut nous
garder sans que nous bronchions et nous placer
irréprochables devant sa gloire avec
abondance de joie. Nous verrons dans notre
prochaine leçon quelles ont
été les circonstances qui ont mis
Saül en contact avec Samuel, car Dieu dirige
toutes choses pour l’accomplissement de ses
desseins d’amour envers les siens.
118ème leçon
Souvent Dieu se
sert des humbles et des petits pour nous
enseigner
Mes chers enfants. Lors de notre dernière
leçon, je vous ai dit quelques mots de
Saül et de son père, mais, faute de
temps, je n’ai pas pu vous donner beaucoup de
renseignements sur ce futur roi d’Israël.
Nous allons maintenant voir les circonstances qui
ont accompagné l’établissement
de son règne. Son père avait perdu
ses ânesses ; chose en apparence
insignifiante, mais qui a été, dans
la main de Dieu, le moyen par lequel Il l’a
amené vers Samuel qui l’a oint pour
être roi sur le peuple d’Israël.
Évidemment la perte de ces ânesses
était sensible à Kis et, dans son
désir de les retrouver, il a envoyé
son fils Saül avec un de ses serviteurs pour
les chercher. Mais ces deux hommes ont couru en
vain et ne les ont pas trouvées. Passant
d’un pays dans un autre, ils se sont
fatigués sans succès.
Ces deux hommes qui cherchent nous font penser
à tant d’êtres humains dans ce
monde. Depuis que l’homme a perdu le paradis
terrestre, il cherche, cherche sans cesse, sans
trouver le bonheur qu’il a perdu à
cause de sa désobéissance. Quel
pauvre être que l’homme ! Dieu
l’avait établi sur la création
qui était sortie parfaite de ses mains,
mais, depuis la chute, il est comme un pauvre roi
détrôné, misérable, sans
repos et sans paix. Les uns cherchent le bonheur
dans une chose, les autres dans une autre, et tous
font la même expérience que le roi
Salomon qui a dit : "Vanité des
vanités ! Tout est vanité et
poursuite du vent".
Mais Dieu est plein de miséricorde. Il
voyait ce pauvre Saül qui dépensait ses
forces en vain et Il s’est servi de son
serviteur pour lui indiquer ce qu’il avait
à faire. Souvent Dieu se sert des humbles et
des petits pour nous enseigner les plus grandes et
les plus précieuses leçons. Si nous
savions au moins toujours écouter quand Dieu
veut nous parler ! Vous connaissez
certainement l’histoire de la petite fille
israélite qui avait été
emmenée en captivité par les Syriens
et qui servait Naaman, chef de l’armée
du roi de Syrie. Ce grand chef était
lépreux, et cette petite fille dit à
sa maîtresse : "Oh ! si mon
seigneur était devant le prophète qui
est à Samarie ! alors il le
délivrerait de sa lèpre." Bien lui en
a pris d’écouter la voix de cette
petite esclave : il a été
délivré de son affreuse maladie et a
appris à connaître le seul vrai Dieu.
C’est un encouragement pour vous, enfants,
à être fidèles au Seigneur
Jésus. Si vous l’aimez, Il peut se
servir de vous pour faire de grandes choses, et
cela même à votre insu.
Le serviteur de Saül savait que, dans la ville
voisine, il y avait un homme de Dieu et il a
conseillé à son maître
d’aller le voir. "Peut-être," lui
dit-il, "nous enseignera-t-il le chemin par lequel
nous devons aller." Nous pouvons remarquer ici une
des belles qualités de Saül, il consent
à écouter le serviteur qui
était sous ses ordres. Il était,
ainsi que nous l’avons vu, un homme
d’élite et beau, mais aussi il y avait
chez lui d’aimables qualités. Vous
remarquez, chers enfants, que maintenant la
question, pour Saül et pour son serviteur,
était de savoir quel était le chemin
par lequel ils devaient aller. Ils étaient
donc perdus. Il en est ainsi de tout homme dans son
état naturel ; il a tout perdu et il
est aussi perdu lui-même. Triste
condition ! Qui donc peut lui faire
connaître le chemin qui le ramènera
à Dieu ? Vous savez que le Seigneur a
dit : "Je suis le chemin... nul ne vient au
Père que par moi." (Jn 14:6) C’est donc
au Seigneur Jésus qu’il faut aller de
la même manière que Saül et son
serviteur sont allés à l’homme
de Dieu. Vers lui ils ont trouvé infiniment
plus qu’ils n’auraient jamais osé
espérer. Il en est de même pour tous
ceux qui s’approchent de Dieu par Jésus
Christ.
119ème leçon
Qu'est-ce qu'un
homme de Dieu?
Mes chers enfants. Samuel, vers lequel Saül
était allé, était donc un
homme de Dieu. Je pense qu’il est bon
que je vous donne quelques renseignements sur ce
qu’est un homme de Dieu. Lorsqu’une
question se pose, quand nous lisons la Parole, nous
avons à nous souvenir que c’est la
Parole même qui pourra nous renseigner.
C’est donc dans les Écritures que nous
trouverons la réponse à la question
qui est devant nous dans ce moment. Dans les deux
épîtres à Timothée nous
trouvons ce titre : homme de Dieu. Ce sont les
seules fois où il est employé dans le
Nouveau Testament. Par contre, nous le trouvons
fréquemment dans l’Ancien.
Un homme de Dieu est un homme qui est là de
la part de Dieu, qui le sert, qui vit dans sa
communion, qui marche selon les enseignements de sa
parole et qui, par conséquent, est capable
de faire connaître le Dieu qu’il sert,
quelle est sa volonté et quelles sont ses
ressources en présence des besoins du
moment, de même aussi, ce que doivent faire
ceux qui veulent lui obéir. Un homme de Dieu
pouvait dire : "Ainsi dit
l’Éternel !" Samuel occupe une
grande place parmi les hommes de Dieu de
l’Ancien Testament. Ce titre glorieux lui est
donné plusieurs fois. Dans le v. 6 de notre
chapitre, (1Sa 9:6) il nous est dit
qu’il était un homme
considéré et que tout ce qu’il
disait arrivait infailliblement. Une telle
considération ne pouvait provenir que
d’une marche fidèle et
irréprochable. Le secret de
l’infaillibilité de ce qu’il
disait venait du fait que l’Éternel se
révélait à lui par sa parole,
ainsi que nous le lisons au chap. 3, 21. (1Sa 3:21) Il vivait aussi
dans une intime communion avec
l’Éternel. Nous verrons plus loin que,
un jour avant que Saül vint vers lui,
l’Éternel l’avait
déjà averti, lui disant :
"Demain, à cette heure, je t’enverrai
un homme du pays de Benjamin" ; et, lorsque
Samuel voit Saül, l’Éternel lui
répond : "Voilà l’homme
dont je t’ai parlé. " Répond
à quoi ? dira quelqu’un.
C’était la réponse à la
demande de Samuel. Il vivait donc dans une intime
communion avec Dieu. C’est une chose
merveilleuse qu’un homme sur la terre soit
dans une telle intimité avec le grand Dieu
tout-puissant. Samuel attendait que
l’Éternel lui envoie le roi qu’Il
avait choisi et Dieu l’avertit d’avance
de son arrivée et lui donne des signes
certains qu’il était bien celui dont Il
lui avait parlé. Il n’y avait donc pas
à s’y tromper.
Nous remarquons aussi que d’autres serviteurs
de Dieu ont été honorés par
Lui et ont reçu de sa part ce titre
d’hommes de Dieu. Moïse est appelé
cinq fois de ce nom (Jos 14:6 1Ch 23:14 2Ch 30:16 Esd 3:2 et dans le titre du
Ps 90). Il vaut la peine que
nous considérions de près tous ces
divers passages, car leur importance est
grande.
Nous pouvons remarquer trois choses principales qui
nous sont dites de Moïse, en rapport avec son
titre d’homme de Dieu. La première est
que la parole de l’Éternel était
dans sa bouche. La loi de l’Éternel est
même appelée la loi de Moïse. Ce
qu’il avait dit était la parole
même de l’Éternel dans toute sa
pureté. Il n’y avait rien ajouté
et il n’y avait rien retranché. Ceci
est des plus important dans tous les temps. Chers
enfants ! Lisez la Parole et mettez-la en
pratique, ne vous laissez pas arrêter par la
peur des conséquences de votre
obéissance : c’est Dieu qui
s’en charge. N’y ajoutez rien, n’en
retranchez pas un trait de lettre. Faites toujours
ce que Dieu dit et vous vous en trouverez bien. Une
seconde chose qui caractérisait Moïse,
c’est qu’il était un homme de
prières : "Prière de Moïse,
homme de Dieu," avons-nous vu dans le Ps 90. Là il priait
pour un peuple coupable qui avait violé la
sainte loi qu’il lui avait apportée du
sommet du mont Sinaï.
La troisième chose qui nous est dite en
rapport avec son titre d’homme de Dieu est la
part bénie que ses fils ont eue dans la
tribu de Lévi. C’est cette tribu qui
avait le privilège inestimable de pouvoir
servir Dieu dans son sanctuaire. Ces trois choses
nous font penser à Timothée qui,
dès son enfance, connaissait les saintes
lettres. L’apôtre Paul, dans les deux
épîtres qu’il lui a
adressées nous montre l’importance de
garder la Parole et de persévérer
dans la prière.
Mais je vois que ma leçon
s’allonge ; malgré cela
j’aimerais vous parler encore de David, le
doux psalmiste d’Israël qui chantait les
louanges de l’Éternel quand il
était un jeune garçon, en jouant de
la harpe lorsqu’il gardait les brebis de son
père. Il est aussi appelé plusieurs
fois un homme de Dieu et cela en rapport avec la
louange : 2Ch 8:14 Ne 12:24,36. Vous lirez ces
passages. Il était donc un homme de Dieu qui
louait l’Éternel et qui enseignait le
peuple de Dieu à le louer. Heureux
service ! Élie et Élisée
aussi ont reçu ce titre d’hommes de
Dieu. Lisez leur histoire et vous en retirerez un
réel profit pour vos âmes. Nous
trouvons aussi d’autres hommes de Dieu dont
les noms ne nous sont pas donnés, dans 1Ro 13:1 2Ch 11:2 25:7. Enfin, dans Jug 13, un homme de Dieu dont
le nom est "Merveilleux." Je pense que vous y
verrez les traits de celui qui est homme et Dieu
tout à la fois. Un homme qui, dans la flamme
du sacrifice, est monté dans les
cieux ! Il n’est pas difficile d’y
voir un rayon de la gloire de notre Seigneur. Il y
aurait encore beaucoup de choses à dire sur
ce titre "homme de Dieu," mais j’aime à
penser que le peu que je vous en fait
connaître suffira pour vous faire
désirer de revêtir les
caractères d’hommes de Dieu.
120ème
leçon
Dieu se
glorifie en nous pardonnant et en nous enrichissant
de tout ce qu'il y a dans la personne de son
Fils
Mes chers enfants. Nous avons vu que Saül
et son serviteur, après avoir longtemps et
vainement cherché les ânesses qui
étaient perdues, se sont
décidés à aller vers Samuel,
l’homme de Dieu. Mais, voici une
difficulté qui se présente devant
eux : ils constatent qu’ils n’ont
rien à lui apporter et que le pain manque
dans leurs sacs. Il en est toujours ainsi lorsque
quelqu’un veut s’approcher de Dieu, il
constate que sa misère est grande et que, de
fait, il n’a rien à apporter à
Dieu que son complet dénuement : il a
faim et il n’a rien pour payer. Le fils
prodigue du chap. 15 de Luc (Lu 15) a fait la
même constatation : il périssait
de faim et il n’avait que ses haillons quand
il est revenu vers son père. Quel pauvre
être que l’homme ! Il a tout perdu,
il est perdu lui-même et, avec cela, il a
encore la prétention de pouvoir faire
quelque chose.
Le serviteur de Saül avait dans sa main le
quart d’un sicle d’argent et il pensait
pouvoir l’apporter à l’homme de
Dieu. Il ne connaissait pas encore les exigences de
la loi qui voulait que l’Israélite
fût racheté avec un demi-sicle
d’argent. (Ex 30:13) Les ressources
étaient insuffisantes pour
lui-même ; il ne pouvait donc en aucune
manière secourir son maître. Ainsi est
l’homme pécheur, il ne peut "racheter
son frère, ni donner à Dieu sa
rançon, car précieux est le rachat de
leur âme, et il faut qu’il y renonce
à jamais." (Ps 49:7,8) L’un et
l’autre n’avaient pas encore appris que,
dans les choses de Dieu, tout est absolument
gratuit. Dieu est un Dieu qui donne. Il ne demande
rien. Le prophète Ésaïe le
proclamait bien haut : "quiconque a soif,
venez aux eaux, et vous qui n’avez pas
d’argent, venez, achetez et mangez ; oui,
venez, achetez sans argent et sans prix." (Esa 55:1) De même
le Seigneur, étant sur la terre, disait
à une femme samaritaine : "Si tu
connaissais le don de Dieu." Dieu est donc un Dieu
qui donne. Du reste, que pourrions-nous lui
apporter si ce n’est notre misère et
nos nombreux péchés ?
L’homme, dans sa folie, se figure toujours que
Dieu exige quelque chose de lui ; il ne
connaît ni la sainteté de Dieu, ni la
ruine dans laquelle il se trouve lui-même. Le
fils prodigue a dû tout recevoir gratuitement
de la part de son père. Nous avons à
venir tels que nous sommes, reconnaissant
franchement ce que nous avons fait, confessant nos
fautes ; et voici que Dieu se glorifie en nous
pardonnant et en nous enrichissant de tout ce
qu’il y a dans la personne de son Fils.
Saül et son serviteur ne pouvaient compter que
sur la bonté de l’homme de Dieu. Mais
combien cette bonté dépassait de
beaucoup ce que l’un et l’autre auraient
supposé. Il en est ainsi de tous ceux qui
s’approchent de Dieu. Saül dit à
son serviteur : "Tu dis bien ; viens,
allons." Bien leur en a pris. Ils ne se doutaient
guère que l’homme de Dieu savait ce qui
en était des ânesses qu’ils
cherchaient, qu’il leur enseignerait le chemin
et tout ce qu’ils rencontreraient dans ce
chemin, qu’un grand festin les
attendait : heureuses nouvelles pour des
hommes perdus et qui n’avaient plus de pain
dans leurs sacs. Lorsque nous lisons ces pages, il
nous semble que nous n’avons qu’un simple
récit historique, mais, lorsque nous les
considérons de près, nous y voyons la
merveilleuse grâce de Dieu qui y brille dans
tout son éclat, comme, du reste, dans toutes
les pages de sa divine Parole. Si nos yeux
étaient plus simples et plus
éclairés, par la lumière du
Saint-Esprit, que de merveilles nous
découvririons dans ces récits qui se
succèdent les uns aux autres et qui sont
tous autant de révélations de ce
qu’est l’amour de Dieu.
|