Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Les Enseignements d'un Grand-Père




116ème leçon

De grandes joies et de grandes tristesses sont la part de celui qui veut être fidèle au Seigneur

Mes chers enfants. Si le chapitre 7 de notre livre contient bien des sujets de joie, le chapitre 8, (1Sa 8) par contre, est plein de sujets de tristesses. Ainsi est souvent la vie du croyant. De grandes joies et de grandes tristesses sont nécessairement la part de celui qui veut être fidèle au Seigneur. L’apôtre Paul en parle souvent dans ses épîtres et spécialement dans la deuxième épître aux Corinthiens et l’épître aux Philippiens. Mais dans toutes ses afflictions le fidèle trouve en Dieu de précieuses consolations : il est le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation qui console les siens dans toutes leurs afflictions. (2Co 1:4) C’est une grâce inappréciable que de le connaître ainsi et de faire en tout temps l’expérience de sa fidélité qui ne fait jamais défaut pour ceux qui se confient en Lui.

Le premier sujet de tristesse pour Samuel que nous trouvons dans ce chapitre provient de ses fils qui ne marchaient pas sur les traces de leur père. Le bon exemple qu’ils avaient eu sous les yeux ne leur avait pas profité et ils recherchaient le gain déshonnête. Combien cela devait être douloureux pour ce vieux père de voir la conduite de ses fils. Lui, il avait suivi l’exemple de sa pieuse mère qui était une femme de prières et ses fils n’en faisaient aucun cas. Vous-mêmes, chers enfants, voudriez-vous assombrir les derniers jours de vos vieux parents ? Le livre des Proverbes nous dit qu’un fils sage réjouit son père, mais qu’un fils insensé est le chagrin de sa mère. (Pr 10:1) Il semble aussi que le discernement spirituel a fait défaut à Samuel dans cette circonstance. Vous savez qu’un seul Homme n’a jamais eu ni faiblesse, ni défaillance. C’est Samuel qui a établi ses fils comme juges sur Israël ; il pensait que ses fils seraient justes et droits comme lui, hélas ! il n’en a rien été. Il aurait mieux fait d’attendre que l’Éternel lui-même établisse de nouveaux juges sur son peuple. Quoi qu’il en soit, ce fut une chose pénible pour lui d’entendre dire au peuple : "Tes fils ne marchent pas dans tes voies. "

Un autre grand sujet de tristesse pour Samuel fut d’entendre le peuple demander un roi comme les autres nations. En le faisant, il rejetait l’Éternel et Samuel, son prophète. Ils ajoutaient à leurs nombreux péchés celui d’abaisser le niveau du peuple de Dieu au niveau des nations idolâtres qui ne connaissaient ni l’Éternel, ni sa grande puissance ; cette puissance qui avait délivré le peuple de l’Égypte, lui avait fait traverser les eaux de la mer Rouge et du Jourdain, l’avait introduit dans le pays de la promesse et l’avait délivré maintes fois de ses ennemis. De fait, c’était l’Éternel qui était leur roi, qui les avait menés en triomphe devant leurs ennemis et qui avait envoyé ses tonnerres pour anéantir ceux qui venaient contre eux pour leur faire la guerre. Qu’avaient-ils donc besoin d’un roi pour les conduire dans leurs guerres, puisque l’Éternel combattait pour eux ? Samuel en est attristé et, comme de coutume, il prie. Si nous savions toujours faire comme lui, que de choses pénibles et humiliantes nous éviterions. Fidèle témoin, il a aussi clairement averti le peuple de ce qu’il en serait du régime du roi qu’ils demandaient, mais ils n’ont rien voulu entendre et ils ont persévéré dans leur désir d’être comme les autres nations. Nous ne tarderons pas à en voir les funestes conséquences ; si nous n’écoutons pas la voix de Dieu, nécessairement nous aurons affaire avec sa discipline.

Encore une fois nous voyons la sagesse de Samuel. L’Éternel lui dit d’écouter la voix du peuple et d’établir un roi sur eux. Au lieu de cela, il dit aux hommes d’Israël de retourner chacun dans sa ville. Il voulait attendre que l’Éternel lui-même leur en choisisse un et qu’Il lui envoie. C’était plus sage et l’Éternel l’a choisi lui-même et le lui a envoyé plus tard. C’est ce que nous verrons dans le chapitre suivant. Je n’aimerais pas clôturer cette leçon en vous laissant sous une impression pénible et je veux la terminer en vous apprenant une chose qui vous réjouira. Si Joël, le fils aîné de Samuel, a été infidèle, ainsi que nous l’avons vu, par contre son petit-fils Héman a été un sujet de joie pour l’Éternel. Nous lisons, en effet, dans le premier livre des Chroniques, ch. 6, 31-34: (1Ch 6:31-34) "Et ce sont ici ceux que David établit pour la direction du chant dans la maison de l’Éternel, depuis que l’arche fut en repos. Et ils faisaient le service devant le tabernacle de la tente d’assignation, pour le chant, jusqu’à ce que Salomon eût bâti la maison de l’Éternel à Jérusalem ; et ils se tinrent là selon l’ordre établi pour leur service. Et ce sont ici ceux qui se tenaient là et leurs fils : Des fils des Kéhathites : Héman, le chantre, fils de Joël, fils de Samuel, fils d’Elkana." C’est donc lui qui en tout premier lieu est mentionné comme chantant les louanges de l’Éternel et conduisant ceux qui accomplissaient ce précieux ...



117ème leçon

La bénédiction est la récompense toute naturelle de la fidélité au Seigneur

Mes chers enfants. Vous vous souvenez que Samuel, au lieu de choisir un roi pour Israël, est retourné dans sa maison, attendant que l’Éternel en choisisse un et le lui envoie. En faisant ainsi, il était certain de ne pas se tromper et de pouvoir dire au peuple : Voici le roi que l’Éternel vous a choisi. C’est ce qui, en effet, a eu lieu plus tard et cela nous est raconté dans le chapitre 9 du premier livre de Samuel. (1Sa 9) C’est ce dont je désire vous occuper aujourd’hui. Ce chapitre est rempli d’enseignements précieux. Puissiez-vous en faire votre profit et y trouver autant de joie en le lisant que j’en ai eu moi-même, il y a déjà bien des années, lorsque je l’ai lu et médité avec un grand nombre d’amis. Mais, comme le temps passe rapidement ! Faites comme Moïse, homme de Dieu, qui a dit à l’Éternel : "Enseigne-nous à compter nos jours, afin que nous en acquérions un coeur sage." Je ne vous dis pas où ce passage se trouve, désirant que vous le cherchiez vous-mêmes dans le premier Psaume d’un des cinq livres. (Ps 90:12) Vous avez sans doute remarqué qu’il y a cinq livres de Psaumes. Je tâcherai, dans une autre occasion, de vous en expliquer le caractère. Aujourd’hui cela nous détournerait trop du sujet qui nous occupe. Puisque nous n’avons que peu de jours ici-bas, sachons au moins ne pas gaspiller le temps précieux qui nous est donné pour servir et honorer notre Seigneur dans un monde où Il a été couronné d’épines. Que nous réalisions ce que dit le cantique : "Seigneur ! sanctifie nos jours, nos moments. Fais que notre vie t’honore en tout temps".

Maintenant occupons-nous de notre chapitre. En commençant nous y trouvons un homme fort et vaillant, de la tribu de Benjamin, dont le nom était Kis. Nous savons que, pour être fort, il faut avoir conscience de sa faiblesse et de son incapacité ; cela nous fait dépendre du Dieu tout-puissant qui se plaît à magnifier sa puissance dans notre infirmité. L’apôtre Paul disait : "Quand je suis faible, alors, je suis fort. " (2Co 12:10) L’apôtre Paul, lui aussi, était de la tribu de Benjamin. C’est la seule tribu qui s’est attachée à la maison de David lorsque le royaume a été partagé après la mort de Salomon. Il semble qu’une bénédiction particulière a reposé sur cette tribu. Du reste, il est toujours vrai que la bénédiction est la récompense toute naturelle de la fidélité au Seigneur. Nous trouvons ce principe tout du long des Écritures. Kis avait un fils dont le nom était Saül ; c’est lui que l’Éternel avait choisi pour régner sur son peuple. Aux yeux des hommes, nul n’était plus propre que lui à occuper ce poste d’honneur. Il était un homme d’élite ; dans la guerre un chef capable. Sa haute stature le faisait remarquer aux yeux de tous, puisqu’il était plus grand que tout le peuple depuis les épaules en haut. Sa beauté aussi le distinguait. Ces caractères, appréciés par les hommes, n’ont que peu de valeur aux yeux de Dieu. Du reste, la fin de Saül ne manquera pas de nous le montrer. C’est un grand danger de regarder à ce qui a de l’apparence, mais Dieu regarde au coeur. Lui seul sait ce qui en est de notre être intérieur : Il sonde les reins et les coeurs. Puissiez-vous vous en souvenir afin de marcher dans la crainte et dans la dépendance de Dieu, qui seul peut nous garder sans que nous bronchions et nous placer irréprochables devant sa gloire avec abondance de joie. Nous verrons dans notre prochaine leçon quelles ont été les circonstances qui ont mis Saül en contact avec Samuel, car Dieu dirige toutes choses pour l’accomplissement de ses desseins d’amour envers les siens.



118ème leçon

Souvent Dieu se sert des humbles et des petits pour nous enseigner

Mes chers enfants. Lors de notre dernière leçon, je vous ai dit quelques mots de Saül et de son père, mais, faute de temps, je n’ai pas pu vous donner beaucoup de renseignements sur ce futur roi d’Israël. Nous allons maintenant voir les circonstances qui ont accompagné l’établissement de son règne. Son père avait perdu ses ânesses ; chose en apparence insignifiante, mais qui a été, dans la main de Dieu, le moyen par lequel Il l’a amené vers Samuel qui l’a oint pour être roi sur le peuple d’Israël. Évidemment la perte de ces ânesses était sensible à Kis et, dans son désir de les retrouver, il a envoyé son fils Saül avec un de ses serviteurs pour les chercher. Mais ces deux hommes ont couru en vain et ne les ont pas trouvées. Passant d’un pays dans un autre, ils se sont fatigués sans succès.

Ces deux hommes qui cherchent nous font penser à tant d’êtres humains dans ce monde. Depuis que l’homme a perdu le paradis terrestre, il cherche, cherche sans cesse, sans trouver le bonheur qu’il a perdu à cause de sa désobéissance. Quel pauvre être que l’homme ! Dieu l’avait établi sur la création qui était sortie parfaite de ses mains, mais, depuis la chute, il est comme un pauvre roi détrôné, misérable, sans repos et sans paix. Les uns cherchent le bonheur dans une chose, les autres dans une autre, et tous font la même expérience que le roi Salomon qui a dit : "Vanité des vanités ! Tout est vanité et poursuite du vent".

Mais Dieu est plein de miséricorde. Il voyait ce pauvre Saül qui dépensait ses forces en vain et Il s’est servi de son serviteur pour lui indiquer ce qu’il avait à faire. Souvent Dieu se sert des humbles et des petits pour nous enseigner les plus grandes et les plus précieuses leçons. Si nous savions au moins toujours écouter quand Dieu veut nous parler ! Vous connaissez certainement l’histoire de la petite fille israélite qui avait été emmenée en captivité par les Syriens et qui servait Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie. Ce grand chef était lépreux, et cette petite fille dit à sa maîtresse : "Oh ! si mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! alors il le délivrerait de sa lèpre." Bien lui en a pris d’écouter la voix de cette petite esclave : il a été délivré de son affreuse maladie et a appris à connaître le seul vrai Dieu. C’est un encouragement pour vous, enfants, à être fidèles au Seigneur Jésus. Si vous l’aimez, Il peut se servir de vous pour faire de grandes choses, et cela même à votre insu.

Le serviteur de Saül savait que, dans la ville voisine, il y avait un homme de Dieu et il a conseillé à son maître d’aller le voir. "Peut-être," lui dit-il, "nous enseignera-t-il le chemin par lequel nous devons aller." Nous pouvons remarquer ici une des belles qualités de Saül, il consent à écouter le serviteur qui était sous ses ordres. Il était, ainsi que nous l’avons vu, un homme d’élite et beau, mais aussi il y avait chez lui d’aimables qualités. Vous remarquez, chers enfants, que maintenant la question, pour Saül et pour son serviteur, était de savoir quel était le chemin par lequel ils devaient aller. Ils étaient donc perdus. Il en est ainsi de tout homme dans son état naturel ; il a tout perdu et il est aussi perdu lui-même. Triste condition ! Qui donc peut lui faire connaître le chemin qui le ramènera à Dieu ? Vous savez que le Seigneur a dit : "Je suis le chemin... nul ne vient au Père que par moi." (Jn 14:6) C’est donc au Seigneur Jésus qu’il faut aller de la même manière que Saül et son serviteur sont allés à l’homme de Dieu. Vers lui ils ont trouvé infiniment plus qu’ils n’auraient jamais osé espérer. Il en est de même pour tous ceux qui s’approchent de Dieu par Jésus Christ.



119ème leçon

Qu'est-ce qu'un homme de Dieu?

Mes chers enfants. Samuel, vers lequel Saül était allé, était donc un homme de Dieu. Je pense qu’il est bon que je vous donne quelques renseignements sur ce qu’est un homme de Dieu. Lorsqu’une question se pose, quand nous lisons la Parole, nous avons à nous souvenir que c’est la Parole même qui pourra nous renseigner. C’est donc dans les Écritures que nous trouverons la réponse à la question qui est devant nous dans ce moment. Dans les deux épîtres à Timothée nous trouvons ce titre : homme de Dieu. Ce sont les seules fois où il est employé dans le Nouveau Testament. Par contre, nous le trouvons fréquemment dans l’Ancien.

Un homme de Dieu est un homme qui est là de la part de Dieu, qui le sert, qui vit dans sa communion, qui marche selon les enseignements de sa parole et qui, par conséquent, est capable de faire connaître le Dieu qu’il sert, quelle est sa volonté et quelles sont ses ressources en présence des besoins du moment, de même aussi, ce que doivent faire ceux qui veulent lui obéir. Un homme de Dieu pouvait dire : "Ainsi dit l’Éternel !" Samuel occupe une grande place parmi les hommes de Dieu de l’Ancien Testament. Ce titre glorieux lui est donné plusieurs fois. Dans le v. 6 de notre chapitre, (1Sa 9:6) il nous est dit qu’il était un homme considéré et que tout ce qu’il disait arrivait infailliblement. Une telle considération ne pouvait provenir que d’une marche fidèle et irréprochable. Le secret de l’infaillibilité de ce qu’il disait venait du fait que l’Éternel se révélait à lui par sa parole, ainsi que nous le lisons au chap. 3, 21. (1Sa 3:21) Il vivait aussi dans une intime communion avec l’Éternel. Nous verrons plus loin que, un jour avant que Saül vint vers lui, l’Éternel l’avait déjà averti, lui disant : "Demain, à cette heure, je t’enverrai un homme du pays de Benjamin" ; et, lorsque Samuel voit Saül, l’Éternel lui répond : "Voilà l’homme dont je t’ai parlé. " Répond à quoi ? dira quelqu’un. C’était la réponse à la demande de Samuel. Il vivait donc dans une intime communion avec Dieu. C’est une chose merveilleuse qu’un homme sur la terre soit dans une telle intimité avec le grand Dieu tout-puissant. Samuel attendait que l’Éternel lui envoie le roi qu’Il avait choisi et Dieu l’avertit d’avance de son arrivée et lui donne des signes certains qu’il était bien celui dont Il lui avait parlé. Il n’y avait donc pas à s’y tromper.

Nous remarquons aussi que d’autres serviteurs de Dieu ont été honorés par Lui et ont reçu de sa part ce titre d’hommes de Dieu. Moïse est appelé cinq fois de ce nom (Jos 14:6 1Ch 23:14 2Ch 30:16 Esd 3:2 et dans le titre du Ps 90). Il vaut la peine que nous considérions de près tous ces divers passages, car leur importance est grande.

Nous pouvons remarquer trois choses principales qui nous sont dites de Moïse, en rapport avec son titre d’homme de Dieu. La première est que la parole de l’Éternel était dans sa bouche. La loi de l’Éternel est même appelée la loi de Moïse. Ce qu’il avait dit était la parole même de l’Éternel dans toute sa pureté. Il n’y avait rien ajouté et il n’y avait rien retranché. Ceci est des plus important dans tous les temps. Chers enfants ! Lisez la Parole et mettez-la en pratique, ne vous laissez pas arrêter par la peur des conséquences de votre obéissance : c’est Dieu qui s’en charge. N’y ajoutez rien, n’en retranchez pas un trait de lettre. Faites toujours ce que Dieu dit et vous vous en trouverez bien. Une seconde chose qui caractérisait Moïse, c’est qu’il était un homme de prières : "Prière de Moïse, homme de Dieu," avons-nous vu dans le Ps 90. Là il priait pour un peuple coupable qui avait violé la sainte loi qu’il lui avait apportée du sommet du mont Sinaï.

La troisième chose qui nous est dite en rapport avec son titre d’homme de Dieu est la part bénie que ses fils ont eue dans la tribu de Lévi. C’est cette tribu qui avait le privilège inestimable de pouvoir servir Dieu dans son sanctuaire. Ces trois choses nous font penser à Timothée qui, dès son enfance, connaissait les saintes lettres. L’apôtre Paul, dans les deux épîtres qu’il lui a adressées nous montre l’importance de garder la Parole et de persévérer dans la prière.

Mais je vois que ma leçon s’allonge ; malgré cela j’aimerais vous parler encore de David, le doux psalmiste d’Israël qui chantait les louanges de l’Éternel quand il était un jeune garçon, en jouant de la harpe lorsqu’il gardait les brebis de son père. Il est aussi appelé plusieurs fois un homme de Dieu et cela en rapport avec la louange : 2Ch 8:14 Ne 12:24,36. Vous lirez ces passages. Il était donc un homme de Dieu qui louait l’Éternel et qui enseignait le peuple de Dieu à le louer. Heureux service ! Élie et Élisée aussi ont reçu ce titre d’hommes de Dieu. Lisez leur histoire et vous en retirerez un réel profit pour vos âmes. Nous trouvons aussi d’autres hommes de Dieu dont les noms ne nous sont pas donnés, dans 1Ro 13:1 2Ch 11:2 25:7. Enfin, dans Jug 13, un homme de Dieu dont le nom est "Merveilleux." Je pense que vous y verrez les traits de celui qui est homme et Dieu tout à la fois. Un homme qui, dans la flamme du sacrifice, est monté dans les cieux ! Il n’est pas difficile d’y voir un rayon de la gloire de notre Seigneur. Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce titre "homme de Dieu," mais j’aime à penser que le peu que je vous en fait connaître suffira pour vous faire désirer de revêtir les caractères d’hommes de Dieu.



120ème leçon

Dieu se glorifie en nous pardonnant
et en nous enrichissant de tout ce qu'il y a dans la personne de son Fils

Mes chers enfants. Nous avons vu que Saül et son serviteur, après avoir longtemps et vainement cherché les ânesses qui étaient perdues, se sont décidés à aller vers Samuel, l’homme de Dieu. Mais, voici une difficulté qui se présente devant eux : ils constatent qu’ils n’ont rien à lui apporter et que le pain manque dans leurs sacs. Il en est toujours ainsi lorsque quelqu’un veut s’approcher de Dieu, il constate que sa misère est grande et que, de fait, il n’a rien à apporter à Dieu que son complet dénuement : il a faim et il n’a rien pour payer. Le fils prodigue du chap. 15 de Luc (Lu 15) a fait la même constatation : il périssait de faim et il n’avait que ses haillons quand il est revenu vers son père. Quel pauvre être que l’homme ! Il a tout perdu, il est perdu lui-même et, avec cela, il a encore la prétention de pouvoir faire quelque chose.

Le serviteur de Saül avait dans sa main le quart d’un sicle d’argent et il pensait pouvoir l’apporter à l’homme de Dieu. Il ne connaissait pas encore les exigences de la loi qui voulait que l’Israélite fût racheté avec un demi-sicle d’argent. (Ex 30:13) Les ressources étaient insuffisantes pour lui-même ; il ne pouvait donc en aucune manière secourir son maître. Ainsi est l’homme pécheur, il ne peut "racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon, car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu’il y renonce à jamais." (Ps 49:7,8) L’un et l’autre n’avaient pas encore appris que, dans les choses de Dieu, tout est absolument gratuit. Dieu est un Dieu qui donne. Il ne demande rien. Le prophète Ésaïe le proclamait bien haut : "quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix." (Esa 55:1) De même le Seigneur, étant sur la terre, disait à une femme samaritaine : "Si tu connaissais le don de Dieu." Dieu est donc un Dieu qui donne. Du reste, que pourrions-nous lui apporter si ce n’est notre misère et nos nombreux péchés ? L’homme, dans sa folie, se figure toujours que Dieu exige quelque chose de lui ; il ne connaît ni la sainteté de Dieu, ni la ruine dans laquelle il se trouve lui-même. Le fils prodigue a dû tout recevoir gratuitement de la part de son père. Nous avons à venir tels que nous sommes, reconnaissant franchement ce que nous avons fait, confessant nos fautes ; et voici que Dieu se glorifie en nous pardonnant et en nous enrichissant de tout ce qu’il y a dans la personne de son Fils.

Saül et son serviteur ne pouvaient compter que sur la bonté de l’homme de Dieu. Mais combien cette bonté dépassait de beaucoup ce que l’un et l’autre auraient supposé. Il en est ainsi de tous ceux qui s’approchent de Dieu. Saül dit à son serviteur : "Tu dis bien ; viens, allons." Bien leur en a pris. Ils ne se doutaient guère que l’homme de Dieu savait ce qui en était des ânesses qu’ils cherchaient, qu’il leur enseignerait le chemin et tout ce qu’ils rencontreraient dans ce chemin, qu’un grand festin les attendait : heureuses nouvelles pour des hommes perdus et qui n’avaient plus de pain dans leurs sacs. Lorsque nous lisons ces pages, il nous semble que nous n’avons qu’un simple récit historique, mais, lorsque nous les considérons de près, nous y voyons la merveilleuse grâce de Dieu qui y brille dans tout son éclat, comme, du reste, dans toutes les pages de sa divine Parole. Si nos yeux étaient plus simples et plus éclairés, par la lumière du Saint-Esprit, que de merveilles nous découvririons dans ces récits qui se succèdent les uns aux autres et qui sont tous autant de révélations de ce qu’est l’amour de Dieu.



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