Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Les Enseignements d'un Grand-Père




111ème leçon

Dieu parle, mais savons-nous faire notre profit des enseignements qu'il veut nous donner ?

Mes chers enfants. Vous vous souvenez comment Dieu a su veiller sur sa gloire quand son arche était dans le pays des Philistins. Maintenant nous allons voir comment ce Dieu puissant a agi pour que l’arche puisse revenir au milieu de son peuple. C’est le chapitre 6 du livre de Samuel (1Sa 6) qui nous raconte comment la chose a eu lieu.

Pendant sept mois l’arche est restée dans le pays des Philistins ; ce fut un temps de détresse pour ce peuple, car la main de Dieu s’est appesantie fortement sur eux. Ceux qui ne mouraient pas étaient frappés dans leurs corps. Un cri montait de la ville jusque vers les cieux. Que faire ? Il ne leur vint pas à la pensée de s’humilier devant ce Dieu qui les châtiait, et ils n’ont cherché qu’à se débarrasser de son arche. Ainsi est l’homme dans tous les temps. La présence de Dieu le gêne et, au lieu de s’approcher de lui en vérité et avec un coeur humilié, il s’éloigne de lui de plus en plus. Pourtant il est le Dieu bienheureux et la source de tout bonheur ; ceux qui s’approchent de lui ne seront jamais confus.

Ces pauvres Philistins préfèrent garder leurs idoles brisées, mutilées et qui ne peuvent leur être d’aucun secours et renvoyer l’arche du seul vrai Dieu. Ils assemblent les sacrificateurs et les devins pour savoir ce qu’ils devaient faire de l’arche de l’Éternel et de quelle manière ils devaient la renvoyer en son lieu. Ces hommes ont bien, dans une certaine mesure, le sentiment de leur culpabilité, et ils cherchent à apaiser le Dieu d’Israël comme ils cherchent à apaiser la prétendue colère de leurs faux-dieux ; à cet effet, ils proposent de rendre un sacrifice pour le délit. Ils se souviennent aussi de quelle manière l’Éternel a châtié l’Égypte lors de la délivrance de son peuple. Malgré tout cela, ils préfèrent garder leurs vaines idoles et se complaire dans leur vanité.

Dieu, dans sa souveraine grâce, s’est servi de tout cela pour l’accomplissement de ses desseins à l’égard de l’arche : il est le Dieu qui fait ce qu’il veut dans les cieux et sur la terre. Le moyen qu’emploieront les Philistins ne sera qu’une occasion de leur montrer que c’est bien lui qui les a châtiés et qu’on ne se moque pas de lui impunément : on n’associe pas sa gloire avec les idoles.

Ils ont placé l’arche sur un chariot neuf et y ont attelé de jeunes vaches qui allaitaient. De quel côté vont-elles aller ? Vers leurs petits ? Non, elles vont tout droit par le chemin de Beth-Shémesh, marchant par une seule route, allant et mugissant, sans se détourner ni à droite, ni à gauche, jusqu’à la frontière du pays d’Israël. C’était donc bien un témoignage puissant que la main de Dieu était dans tout cela. Les princes des Philistins virent ces choses ; que devaient-ils penser de tout ce qui s’était passé depuis qu’ils avaient pris l’arche jusqu’à ce jour ? Mais, mes chers enfants, n’avez-vous jamais vu la main de Dieu dans vos circonstances et en particulier dans certains événements de votre vie ? Y avez-vous pris garde et avez-vous écouté ce que ce Dieu, qui s’intéresse aux plus petits détails de notre vie, a voulu vous dire ? Il parle, mais savons-nous faire notre profit des enseignements qu’il veut nous donner ? Facilement nous nous laissons distraire et ainsi nous perdons toute la bénédiction qu’il avait en réserve pour nous.

Ceux de Beth-Shémesh moissonnaient les froments dans la vallée. Ils levèrent les yeux, et voici l’arche qui vient à eux : ils se réjouirent en la voyant. Cette scène nous fait penser à ce qui aura lieu dans peu de temps quand le Seigneur Jésus viendra pour chercher les siens. Jusqu’à ce jour-là la vie continuera son train habituel. Les uns seront aux champs faisant la moisson comme les hommes de Beth-Shémesh ; d’autres garderont leurs troupeaux comme les bergers ; (Lu 2:8) d’autres, comme Siméon, se rendront à la maison de Dieu ; d’autres enfin, comme Anne, seront en prières ; et voici, le Seigneur viendra. En un clin d’oeil, en un instant, nous serons avec lui. Quelle joie excellente remplira tous les coeurs, et quel changement dans la condition des uns et des autres. Cette espérance glorieuse est bien propre à ranimer nos coeurs qui souvent sont abattus et découragés. Chers enfants, attendez le Seigneur chaque jour ; vous ne serez pas confus dans votre espérance.

Les hommes de Beth-Shémesh se réjouirent donc et offrirent des sacrifices et des holocaustes à l’Éternel. Jamais les princes des Philistins n’avaient vu chose pareille dans leur pays. Ont-ils été touchés dans leur coeur ? Dieu seul le sait. Qu’ont-ils raconté dans la ville d’Ekron à leur retour ? Nous l’ignorons. Mais ce que nous savons, c’est que malgré tout Dieu est un Dieu de grâce, que sa grâce est à l’intention de tous les hommes et qu’il ne repousse aucun de ceux qui viennent à lui.



112ème leçon

Nous ne pouvons nous approcher de Dieu qu'avec un saint respect

Mes chers enfants. Voici donc l’arche de l’Éternel qui est au milieu du peuple de Dieu. Si Israël n’a pas été fidèle, l’Éternel, lui, l’a été ; et, si, d’un côté, il a dû châtier son peuple, d’un autre côté il lui a fait voir sa bonté et sa volonté d’habiter au milieu d’eux. Malgré toutes ses fautes, Israël était son peuple. Il l’est encore aujourd’hui lors même qu’il est dispersé parmi toutes les nations. Dieu veille sur son peuple malgré toutes les persécutions dont il est l’objet. Certainement ceux qui lui font du mal attirent sur eux-mêmes un jugement ; et celui qui le touche, touche à la prunelle de son oeil, c’est-à-dire, est frappé de cécité morale : il n’a plus de discernement, il se précipite vers sa ruine.

Les hommes de Beth-Shémesh se réjouirent donc quand ils virent l’arche revenir au milieu d’eux. Il y avait bien de quoi remplir leur coeur d’une sainte allégresse, mais ils ont oublié que c’était une arche sainte et que seuls les sacrificateurs avaient le droit de s’en approcher. Ils ont regardé dans l’arche et l’Éternel les a frappés d’un grand coup : soixante-dix hommes moururent. Ces choses sont écrites pour nous servir d’avertissement.

Nous n’avons jamais à oublier quelle est la sainteté de Dieu, et nous ne pouvons nous approcher de lui qu’avec un saint respect. Il ne demande qu’à nous bénir, mais il ne peut le faire qu’en maintenant ce qui convient à sa gloire. Vous savez très bien que lorsque vous avez à parler à un de vos supérieurs vous avez à le faire avec le respect qui lui est dû. La chose est encore bien plus évidente lorsque nous nous approchons du grand Dieu qui a fait les cieux et la terre.

Les habitants de Beth-Shémesh, devant le jugement qui les a frappés, ne firent pas mieux que les Philistins lorsque la main de Dieu s’est appesantie sur eux : ils envoyèrent des messagers aux habitants de Kiriath-Jéarim leur disant : "Les Philistins ont ramené l’arche de l’Éternel : descendez, faites monter l’arche vers vous." Ils se débarrassaient ainsi de cette arche sans se soucier de ce qui en serait des habitants de Kiriath-Jéarim.

Vous remarquez que le premier verset du chap. 7 se relie au chap. 6. (1Sa 6, 7) Nous voyons, dans ce verset, qu’à Kiriath-Jéarim il s’est trouvé une maison qui a recueilli l’arche. On la fit monter dans la maison d’Abinadab, sur la colline, et ils sanctifièrent Eléazar, son fils, pour la garder.

Chers enfants, je ne saurais vous dire combien j’aime ce que nous avons dans ce verset. L’arche de l’Éternel a trouvé un lieu de refuge dans la maison d’une famille pieuse. Combien cette famille devait être précieuse au coeur de l’Éternel et quelle bénédiction devait reposer sur cette maison. Il nous est dit que cette maison était sur la colline. Vous savez que tout dans les Écritures a une signification, et souvent beaucoup plus profonde que nous le pensons. Dans la Parole tout est grand, merveilleux, au delà de toute expression. Cette maison était donc élevée au-dessus de la plaine. Si cela était vrai au sens physique, combien plus la chose était vraie au sens moral, spirituel. Si le peuple de Dieu était dans un bas état, humilié devant ses ennemis, sans sacrificature et sans sacrificateur depuis la mort d’Éli, cette maison avait l’Éternel au milieu d’elle, jouissait de sa présence et avait à coeur sa gloire et ses intérêts. C’était en particulier une part précieuse pour ce fils, Eléazar, d’avoir le glorieux service de garder l’arche de l’Éternel.

Vous pouvez bien penser que ce Dieu puissant a béni abondamment cette maison de sa bénédiction qui seule enrichit. Le psaume 132 fait une allusion à ce séjour de l’arche dans cette maison : (Ps 132:6) "Nous l’avons trouvée dans les champs de Jaar." Jaar est une expression poétique qui désigne Kiriath-Jéarim.

Maintenant, il n’y a plus d’arche à garder, mais nous avons à maintenir devant le monde les droits et la gloire du Seigneur Jésus. Il est le Seigneur de toute la terre, toute autorité lui a été donnée dans les cieux et sur la terre. Sans doute vous aimez ce Seigneur de gloire. Comment pouvez-vous le servir dès votre enfance ? La chose est bien simple : lui obéir en toutes choses. Que sa parole donc fasse autorité dans toutes les circonstances que vous êtes appelés à traverser. Demandez-vous en tout temps quelle est sa volonté. C’est ainsi que vous maintiendrez ses droits dans un monde qui l’a rejeté et qui s’éloigne de plus en plus de lui.



113ème leçon

Ce n'est pas tout que de se lamenter après l'Eternel, il faut revenir à lui et reconnaître ses fautes

Mes chers enfants. Aujourd’hui vous lirez le chap. 7 du premier livre de Samuel. (1Sa 7) Vous vous souvenez que je vous ai déjà fait remarquer que le premier verset du chap. 7 se relie au précédent ; c’est donc au v. 2 que vous commencerez votre lecture. La version du vénéré serviteur de Dieu, J. N. Darby, dont je me sers toujours dans les citations que je vous fais, a au commencement du v. 2 un petit astérisque, comme, du reste, vous en trouvez assez souvent dans cette traduction. Ce signe indique un changement de sujet dans le récit qui nous est donné. Il nous est dit qu’il se passa un long temps, vingt années, pendant lequel le peuple vécut sans l’Éternel. Il semble qu’il l’avait oublié, et, chose encore pire, il servait d’autres dieux, des dieux étrangers, ce que la loi défendait absolument. Dans quel bas état est tombé le peuple de Dieu, allez-vous dire. Ce pauvre peuple n’avait pas été touché par la grâce que Dieu leur avait témoignée en leur renvoyant l’arche de l’alliance ; même il semble qu’ils ne s’en sont nullement souciés puisque seule la famille d’Abinadab l’avait recueillie. La conséquence de tout cela fut que les Philistins, malgré tous les jugements qui sont tombés sur eux, ont continué à dominer sur Israël et à l’opprimer.

Pauvre fils d’Israël ! Ils oubliaient que l’Éternel était leur libérateur. Ils ne se sont pas souvenus de ce Dieu puissant qui les avait fait sortir d’Égypte à main forte et à bras étendu et qui ne demandait qu’à les combler de bienfaits comme il l’avait fait jusqu’à ce jour. L’ingratitude et l’oubli se trouvent au fond de notre mauvais coeur.

Vous vous souvenez que Jacob a été longtemps chez Laban ; vingt années, lui aussi, sans s’occuper du Dieu qui lui était apparu à Béthel, ni du voeu qu’il lui avait fait. Ce n’est qu’après ces longues années qu’il est enfin allé bâtir un autel dans ce lieu où il avait eu la vision de l’échelle dont le sommet touchait aux cieux. Encore, pour qu’il y allât, il a fallu que l’Éternel lui dise d’y monter et lui rappelle le voeu qu’il lui avait fait. Vous-mêmes, chers enfants, ne vous arrive-t-il pas souvent d’oublier pendant bien des jours, le Dieu qui vous comble de bienfaits ?

Samuel, qui était un fidèle serviteur de l’Éternel, a enseigné au peuple ce qu’il devait faire. Nous pouvons bien penser que pendant ce long temps il a prié pour ce peuple infidèle. Le Ps 99 et le prophète Jer 15, nous parlent de Samuel comme étant un intercesseur en faveur du peuple de Dieu. C’était un précieux service qu’il accomplissait, service auquel vous aussi vous pouvez vous employer. Depuis tout jeune on peut prier pour les personnes que l’on connaît et avec lesquelles on est en relation. Vous vous souvenez que Anne, la mère de Samuel, était une femme de prières. Son fils suivait le bon exemple qu’il avait eu dans sa pieuse mère. C’est une grâce inestimable que d’avoir une mère qui prie pour vous et avec vous ; puissiez-vous l’apprécier et être vous-même des enfants de prières.

Mais ce n’était pas le tout que de se lamenter après l’Éternel, il fallait revenir à lui et reconnaître ses fautes. Il fallait cesser de mal faire et apprendre à bien faire. Il y avait des dieux étrangers au milieu d’eux, il fallait les ôter et s’attacher fermement à l’Éternel. Samuel leur a dit que s’ils faisaient ce qu’il leur disait ils seraient délivrés. Dans cette occasion, le peuple a obéi et s’en est bien trouvé. L’Éternel a été fidèle à sa promesse. Gravez bien dans votre coeur que l’obéissance est le grand principe guérisseur de tous les maux qui peuvent nous affliger. Dans quelque circonstance que vous puissiez vous trouver, obéissez à ce que dit la Parole du Seigneur ; toujours vous vous en trouverez bien. Soyez bien assurés que toute désobéissance amène avec elle ses funestes conséquences : il ne peut pas en être autrement. Si les fils d’Israël n’avaient pas fait ce que Samuel leur avait dit, ils seraient restés dans leur misère et sous la dure servitude des Philistins.

Une autre chose : le peuple devait se rassembler, car c’est dans le rassemblement que nous recevons la bénédiction. Satan cherche toujours à disperser : le Seigneur rassemble et il bénit ceux qui sont autour de lui. La perte est toujours grande quand nous négligeons le rassemblement. Évidemment l’ennemi nous donnera de bonnes excuses pour ne pas aller à l’assemblée tel ou tel jour ; il fait mauvais temps, tu as beaucoup de travail aujourd’hui, tel et tel négligent les rassemblements beaucoup plus que toi et ne s’en portent pas plus mal, et bien d’autres choses semblables. Soyez certains que c’est le tentateur qui aura tout le profit de votre négligence, et vous-même vous n’en aurez qu’une perte.

Quand on obéit, on voit les merveilles d’un Dieu qui se plaît à bénir ceux qui le recherchent.



114ème leçon

Vous savez que si nous confessons nos péchés,
Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner et nous purifier

Mes chers enfants. C’est avec joie que je viens m’entretenir avec vous aujourd’hui, car je veux vous parler des grandes choses que l’Éternel a faites pour son peuple quand il a été réuni à Mitspa. Vous vous souvenez que Samuel leur avait dit de se rassembler dans ce lieu et qu’il prierait l’Éternel pour eux. La prière a une grande importance et a toujours occupé une grande place dans la vie des hommes de Dieu. Lorsque le peuple a été réuni, il a puisé de l’eau et l’a répandue devant l’Éternel. Que signifiait cet acte ? Vous savez que nul ne peut recueillir de l’eau qui est répandue sur le sol. Dieu seul peut le faire ; il lui suffit d’envoyer un rayon de son soleil et voici cette eau qui s’évapore et qui s’envole dans les nuées.

Cette eau répandue était donc une image de ce qu’était la nation ; elle était dans un si misérable état que Dieu seul pouvait intervenir en sa faveur et la restaurer. C’était donc de leur part une belle confession du bas état dans lequel ils se trouvaient. Certainement Dieu ne pouvait que prendre son plaisir en eux, voyant leur humiliation. Ils jeûnèrent en ce jour-là et dirent : "Nous avons péché contre l’Éternel." Vous savez que si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. Cherchez ce passage dans la première épître de Jean, afin que vous puissiez sans cesse vous en souvenir. Dieu est fidèle à sa promesse et juste envers Christ, car c’est Lui qui par son sacrifice nous donne le pardon de toutes nos fautes. Puisqu’il a porté le châtiment que nous avions mérité, c’est un acte de justice envers Lui de nous remettre nos fautes. Si un ami m’a payé toutes mes dettes, ce serait une injustice de la part de mon créancier que de venir m’en réclamer le montant.

Là, à Mitspa, Samuel a jugé les fils d’Israël ; il fallait bien que chacun reconnût personnellement ses fautes; ce fidèle serviteur pouvait faire connaître aux uns et aux autres quelle était leur culpabilité. Après cela il prit un agneau de lait, un petit agneau qui n’avait jamais quitté sa mère, et il l’offrit tout entier en holocauste à l’Éternel. C’était un sacrifice de toute beauté : il parlait, par avance, de Celui qui de toute éternité était auprès du Père, son nourrisson, son artisan, ses délices de chaque jour, comme nous le lisons dans le chapitre 8 des Proverbes, (Pr 8) et qui est venu s’offrir en sacrifice ; sacrifice qui est monté devant Dieu comme un parfum d’agréable odeur. Vous remarquez que ce n’était pas un sacrifice pour le péché que Samuel a offert, mais bien un holocauste qui rappelait la relation dans laquelle le peuple se trouvait déjà avec l’Éternel ; relation qui ne pouvait que subsister et que rien ne pouvait rompre puisqu’elle reposait, non sur la fidélité du peuple, mais sur la valeur du sacrifice que Christ allait accomplir. Du reste Israël, ainsi que nous-mêmes, ne pouvait en aucune manière être béni qu’en vertu du sacrifice de Christ. Au moment où Samuel offrait l’holocauste, les Philistins montèrent contre Israël pour lui faire la guerre. Ils pensaient que le bon moment pour les attaquer était arrivé, puisqu’ils étaient réunis non point pour faire la guerre, mais pour adorer.

La sagesse de l’homme n’est que folie aux yeux de Dieu et certes Dieu ne voulait pas abandonner ceux qui lui rendaient culte, ni un peuple qui s’était humilié devant Lui. Si ce peuple était incapable par lui-même de faire face à ses ennemis, son Dieu saurait bien les protéger et les délivrer, et c’est ce qu’Il fit en envoyant un grand tonnerre sur les Philistins et en les mettant en déroute ; et ils furent battus devant Israël. L’Éternel est un grand Dieu et ceux qui se confient en Lui ne seront jamais confus. Quand Israël était dans un mauvais état, il a fui devant ses ennemis, ainsi que nous l’avons vu au chap. 4. (1Sa 4) Maintenant qu’il sert son Dieu, ce sont ses ennemis qui s’enfuient devant lui comme la fumée devant le vent. À cette occasion, Samuel prit une pierre et la plaça entre Mitspa et le rocher et l’appela "Eben-Ezer," ce qui veut dire : la pierre de secours ; il l’a fait en disant : "L’Éternel nous a secourus jusqu’ici." Vous trouverez plusieurs fois Eben-Ezer dans vos lectures de la Parole ; vous vous souviendrez de ce que ce mot veut dire. Ne pouvez-vous pas, vous aussi, dire que le Seigneur vous a secourus jusqu’ici ? Le chemin du croyant est comme tout parsemé de monuments qui s’appellent Eben-Ezer. Mais je vois que je m’allonge. Ce chapitre contient tant de belles choses. Nous y reviendrons encore dans notre prochaine leçon. En attendant, cherchez vous-mêmes et nous verrons si nous avons eu les mêmes pensées.



115ème leçon

Ceux qui se confient en Dieu ne sont confus

Mes chers enfants. Lors de notre dernière leçon nous avons vu que l’Éternel est intervenu en faveur de son peuple qui s’était humilié devant lui. Il avait envoyé un grand tonnerre qui avait mis en déroute les Philistins. Sa puissance est infinie et Il fait ce qu’Il veut dans les cieux et sur la terre. Cette puissance est constamment employée en faveur de ceux qui se confient en Lui ; certes, jamais ils ne sont confus. Dans vos difficultés, vos détresses, vos luttes, ne manquez jamais de le faire intervenir ; faites-le en toutes choses et certainement vous verrez des merveilles. Je pourrais vous en raconter un grand nombre dont j’ai été le spectateur pendant ma longue vie.

Depuis ce jour mémorable, les Philistins ne sont jamais rentrés dans le pays ; ils furent abaissés et ainsi réduits à l’impuissance. La fidélité de Samuel a eu des conséquences heureuses et pour longtemps. S’il est vrai qu’un seul pécheur détruit beaucoup de bien, comme ce fut le cas avec les malheureux fils d’Éli, il est vrai aussi que la fidélité d’un seul homme pieux a des conséquences heureuses et bénies pour longtemps. Non seulement le peuple d’Israël a été préservé des invasions de ses ennemis, mais aussi les villes qui étaient tombées sous la domination des Philistins retournèrent au peuple de Dieu. Ainsi une grande bénédiction pour tout le peuple de Dieu a été la conséquence de ce jeûne et de cette humiliation qui ont eu lieu à Mitspa. L’humilité va au devant de la gloire comme l’orgueil va au devant de l’écrasement. Il en est toujours ainsi. Lisez à ce sujet ce qui est écrit dans la première épître de Pierre, chap. 5, 5-7, (1Pi 5:5-7) et gravez-le au plus profond de vos coeurs. Depuis ce jour-là le peuple jouit de la paix ; y a-t-il chose plus appréciable que la paix ? Que ne donneraient pas les hommes aujourd’hui pour la posséder ?

Les derniers versets de notre chapitre nous apprennent que Samuel faisait un voyage d’année en année, toujours le même ; il s’arrêtait dans trois endroits : à Béthel, à Guilgal et à Mitspa. En le faisant il rappelait au peuple trois grandes vérités qu’il était en danger d’oublier. La première, qu’il y avait une maison de Dieu. Béthel veut dire maison de Dieu. C’est là que Jacob vit dans son songe la merveilleuse échelle dressée sur la terre et dont le sommet touchait aux cieux. Pour nous, aujourd’hui, la maison de Dieu est l’assemblée. Vous trouverez cette vérité dans le chapitre 3 de la première épître à Timothée. (1Ti 3) Lorsque vous vous réunissez avec les saints dans l’assemblée, venez-y avec tout le respect qui est dû à la personne du Seigneur ; Il est là au milieu des deux ou trois que son nom a assemblés. S’il est invisible à l’oeil de la chair, la foi le contemple et le fidèle fait la douce expérience qu’Il est là, Il console, Il encourage, Il édifie ; sa présence réjouit le coeur des siens.

Ensuite il allait donc à Guilgal. C’était là que le peuple avait campé près du Jourdain après qu’il était entré dans le pays de la promesse, et c’est aussi là que Josué avait dressé les douze pierres qui avaient été prises au fond du Jourdain. Ces douze monuments proclamaient que ce peuple avait été tiré des profondeurs des eaux de la mort. Le Jourdain est l’image de la mort dans les Écritures. Guilgal veut dire "roulement," car depuis que le peuple a été à Guilgal, l’opprobre de l’Égypte a été roulé de dessus lui. Pour nous, nous sommes morts et ressuscités avec Christ et même, par la foi, assis en Christ dans les lieux célestes. Nous ne sommes pas plus du monde que le Seigneur lui-même, et notre bourgeoisie est dans les cieux. C’est de là que nous sommes et nous avons à agir comme étant tels. C’est une grâce inappréciable que de ne plus être d’un monde qui passe et qui s’en va vers le jugement, conduit par le prince des ténèbres.

En dernier lieu, il allait donc à Mitspa. Cela rappelait à un peuple oublieux que l’Éternel les avait secourus jusqu’ici et qu’Il pouvait encore le faire et le délivrer dans toutes ses détresses. Le monument d’Eben-Ezer était là pour le leur rappeler.

Après ce voyage, Samuel retournait à Rama, car là était sa maison. Là, il avait bâti un autel. Petit enfant, il s’était prosterné devant l’Éternel. À la fin de sa vie, il était encore un adorateur. Deux choses ont caractérisé la vie de cet homme de Dieu : la prière et l’adoration. N’aimeriez-vous pas lui ressembler ?



Table des matières

 

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