Les Enseignements d'un
Grand-Père
111ème
leçon
Dieu parle,
mais savons-nous faire notre profit des
enseignements qu'il veut nous donner ?
Mes chers enfants. Vous vous souvenez comment
Dieu a su veiller sur sa gloire quand son arche
était dans le pays des Philistins.
Maintenant nous allons voir comment ce Dieu
puissant a agi pour que l’arche puisse revenir
au milieu de son peuple. C’est le chapitre 6
du livre de Samuel (1Sa 6) qui nous raconte
comment la chose a eu lieu.
Pendant sept mois l’arche est restée
dans le pays des Philistins ; ce fut un temps
de détresse pour ce peuple, car la main de
Dieu s’est appesantie fortement sur eux. Ceux
qui ne mouraient pas étaient frappés
dans leurs corps. Un cri montait de la ville jusque
vers les cieux. Que faire ? Il ne leur vint
pas à la pensée de s’humilier
devant ce Dieu qui les châtiait, et ils
n’ont cherché qu’à se
débarrasser de son arche. Ainsi est
l’homme dans tous les temps. La
présence de Dieu le gêne et, au lieu
de s’approcher de lui en vérité
et avec un coeur humilié, il
s’éloigne de lui de plus en plus.
Pourtant il est le Dieu bienheureux et la source de
tout bonheur ; ceux qui s’approchent de
lui ne seront jamais confus.
Ces pauvres Philistins préfèrent
garder leurs idoles brisées, mutilées
et qui ne peuvent leur être d’aucun
secours et renvoyer l’arche du seul vrai Dieu.
Ils assemblent les sacrificateurs et les devins
pour savoir ce qu’ils devaient faire de
l’arche de l’Éternel et de quelle
manière ils devaient la renvoyer en son
lieu. Ces hommes ont bien, dans une certaine
mesure, le sentiment de leur culpabilité, et
ils cherchent à apaiser le Dieu
d’Israël comme ils cherchent à
apaiser la prétendue colère de leurs
faux-dieux ; à cet effet, ils proposent
de rendre un sacrifice pour le délit. Ils se
souviennent aussi de quelle manière
l’Éternel a châtié
l’Égypte lors de la délivrance
de son peuple. Malgré tout cela, ils
préfèrent garder leurs vaines idoles
et se complaire dans leur vanité.
Dieu, dans sa souveraine grâce, s’est
servi de tout cela pour l’accomplissement de
ses desseins à l’égard de
l’arche : il est le Dieu qui fait ce
qu’il veut dans les cieux et sur la terre. Le
moyen qu’emploieront les Philistins ne sera
qu’une occasion de leur montrer que c’est
bien lui qui les a châtiés et
qu’on ne se moque pas de lui
impunément : on n’associe pas sa
gloire avec les idoles.
Ils ont placé l’arche sur un chariot
neuf et y ont attelé de jeunes vaches qui
allaitaient. De quel côté vont-elles
aller ? Vers leurs petits ? Non, elles
vont tout droit par le chemin de
Beth-Shémesh, marchant par une seule route,
allant et mugissant, sans se détourner ni
à droite, ni à gauche,
jusqu’à la frontière du pays
d’Israël. C’était donc bien
un témoignage puissant que la main de Dieu
était dans tout cela. Les princes des
Philistins virent ces choses ; que
devaient-ils penser de tout ce qui
s’était passé depuis qu’ils
avaient pris l’arche jusqu’à ce
jour ? Mais, mes chers enfants,
n’avez-vous jamais vu la main de Dieu dans vos
circonstances et en particulier dans certains
événements de votre vie ? Y
avez-vous pris garde et avez-vous
écouté ce que ce Dieu, qui
s’intéresse aux plus petits
détails de notre vie, a voulu vous
dire ? Il parle, mais savons-nous faire notre
profit des enseignements qu’il veut nous
donner ? Facilement nous nous laissons
distraire et ainsi nous perdons toute la
bénédiction qu’il avait en
réserve pour nous.
Ceux de Beth-Shémesh moissonnaient les
froments dans la vallée. Ils levèrent
les yeux, et voici l’arche qui vient à
eux : ils se réjouirent en la voyant.
Cette scène nous fait penser à ce qui
aura lieu dans peu de temps quand le Seigneur
Jésus viendra pour chercher les siens.
Jusqu’à ce jour-là la vie
continuera son train habituel. Les uns seront aux
champs faisant la moisson comme les hommes de
Beth-Shémesh ; d’autres garderont
leurs troupeaux comme les bergers ; (Lu 2:8) d’autres,
comme Siméon, se rendront à la maison
de Dieu ; d’autres enfin, comme Anne,
seront en prières ; et voici, le
Seigneur viendra. En un clin d’oeil, en un
instant, nous serons avec lui. Quelle joie
excellente remplira tous les coeurs, et quel
changement dans la condition des uns et des autres.
Cette espérance glorieuse est bien propre
à ranimer nos coeurs qui souvent sont
abattus et découragés. Chers enfants,
attendez le Seigneur chaque jour ; vous ne
serez pas confus dans votre espérance.
Les hommes de Beth-Shémesh se
réjouirent donc et offrirent des sacrifices
et des holocaustes à l’Éternel.
Jamais les princes des Philistins n’avaient vu
chose pareille dans leur pays. Ont-ils
été touchés dans leur
coeur ? Dieu seul le sait. Qu’ont-ils
raconté dans la ville d’Ekron à
leur retour ? Nous l’ignorons. Mais ce
que nous savons, c’est que malgré tout
Dieu est un Dieu de grâce, que sa grâce
est à l’intention de tous les hommes et
qu’il ne repousse aucun de ceux qui viennent
à lui.
112ème
leçon
Nous ne pouvons
nous approcher de Dieu qu'avec un saint
respect
Mes chers enfants. Voici donc l’arche de
l’Éternel qui est au milieu du peuple
de Dieu. Si Israël n’a pas
été fidèle,
l’Éternel, lui, l’a
été ; et, si, d’un
côté, il a dû châtier son
peuple, d’un autre côté il lui a
fait voir sa bonté et sa volonté
d’habiter au milieu d’eux. Malgré
toutes ses fautes, Israël était son
peuple. Il l’est encore aujourd’hui lors
même qu’il est dispersé parmi
toutes les nations. Dieu veille sur son peuple
malgré toutes les persécutions dont
il est l’objet. Certainement ceux qui lui font
du mal attirent sur eux-mêmes un
jugement ; et celui qui le touche, touche
à la prunelle de son oeil,
c’est-à-dire, est frappé de
cécité morale : il n’a plus
de discernement, il se précipite vers sa
ruine.
Les hommes de Beth-Shémesh se
réjouirent donc quand ils virent
l’arche revenir au milieu d’eux. Il y
avait bien de quoi remplir leur coeur d’une
sainte allégresse, mais ils ont
oublié que c’était une arche
sainte et que seuls les sacrificateurs avaient le
droit de s’en approcher. Ils ont
regardé dans l’arche et
l’Éternel les a frappés
d’un grand coup : soixante-dix hommes
moururent. Ces choses sont écrites pour nous
servir d’avertissement.
Nous n’avons jamais à oublier quelle
est la sainteté de Dieu, et nous ne pouvons
nous approcher de lui qu’avec un saint
respect. Il ne demande qu’à nous
bénir, mais il ne peut le faire qu’en
maintenant ce qui convient à sa gloire. Vous
savez très bien que lorsque vous avez
à parler à un de vos
supérieurs vous avez à le faire avec
le respect qui lui est dû. La chose est
encore bien plus évidente lorsque nous nous
approchons du grand Dieu qui a fait les cieux et la
terre.
Les habitants de Beth-Shémesh, devant le
jugement qui les a frappés, ne firent pas
mieux que les Philistins lorsque la main de Dieu
s’est appesantie sur eux : ils
envoyèrent des messagers aux habitants de
Kiriath-Jéarim leur disant : "Les
Philistins ont ramené l’arche de
l’Éternel : descendez, faites
monter l’arche vers vous." Ils se
débarrassaient ainsi de cette arche sans se
soucier de ce qui en serait des habitants de
Kiriath-Jéarim.
Vous remarquez que le premier verset du chap. 7 se
relie au chap. 6. (1Sa 6,
7) Nous voyons, dans ce
verset, qu’à Kiriath-Jéarim il
s’est trouvé une maison qui a recueilli
l’arche. On la fit monter dans la maison
d’Abinadab, sur la colline, et ils
sanctifièrent Eléazar, son fils, pour
la garder.
Chers enfants, je ne saurais vous dire combien
j’aime ce que nous avons dans ce verset.
L’arche de l’Éternel a
trouvé un lieu de refuge dans la maison
d’une famille pieuse. Combien cette famille
devait être précieuse au coeur de
l’Éternel et quelle
bénédiction devait reposer sur cette
maison. Il nous est dit que cette maison
était sur la colline. Vous savez que tout
dans les Écritures a une signification, et
souvent beaucoup plus profonde que nous le pensons.
Dans la Parole tout est grand, merveilleux, au
delà de toute expression. Cette maison
était donc élevée au-dessus de
la plaine. Si cela était vrai au sens
physique, combien plus la chose était vraie
au sens moral, spirituel. Si le peuple de Dieu
était dans un bas état,
humilié devant ses ennemis, sans
sacrificature et sans sacrificateur depuis la mort
d’Éli, cette maison avait
l’Éternel au milieu d’elle,
jouissait de sa présence et avait à
coeur sa gloire et ses intérêts.
C’était en particulier une part
précieuse pour ce fils, Eléazar,
d’avoir le glorieux service de garder
l’arche de l’Éternel.
Vous pouvez bien penser que ce Dieu puissant a
béni abondamment cette maison de sa
bénédiction qui seule enrichit. Le
psaume 132 fait une allusion à ce
séjour de l’arche dans cette
maison : (Ps 132:6) "Nous
l’avons trouvée dans les champs de
Jaar." Jaar est une expression poétique qui
désigne Kiriath-Jéarim.
Maintenant, il n’y a plus d’arche
à garder, mais nous avons à maintenir
devant le monde les droits et la gloire du Seigneur
Jésus. Il est le Seigneur de toute la terre,
toute autorité lui a été
donnée dans les cieux et sur la terre. Sans
doute vous aimez ce Seigneur de gloire. Comment
pouvez-vous le servir dès votre
enfance ? La chose est bien simple : lui
obéir en toutes choses. Que sa parole donc
fasse autorité dans toutes les circonstances
que vous êtes appelés à
traverser. Demandez-vous en tout temps quelle est
sa volonté. C’est ainsi que vous
maintiendrez ses droits dans un monde qui l’a
rejeté et qui s’éloigne de plus
en plus de lui.
113ème leçon
Ce n'est pas
tout que de se lamenter après l'Eternel, il
faut revenir à lui et reconnaître ses
fautes
Mes chers enfants. Aujourd’hui vous lirez
le chap. 7 du premier livre de Samuel. (1Sa 7) Vous vous souvenez
que je vous ai déjà fait remarquer
que le premier verset du chap. 7 se relie au
précédent ; c’est donc au
v. 2 que vous commencerez votre lecture. La version
du vénéré serviteur de Dieu,
J. N. Darby, dont je me sers toujours dans les
citations que je vous fais, a au commencement du v.
2 un petit astérisque, comme, du reste, vous
en trouvez assez souvent dans cette traduction. Ce
signe indique un changement de sujet dans le
récit qui nous est donné. Il nous est
dit qu’il se passa un long temps, vingt
années, pendant lequel le peuple
vécut sans l’Éternel. Il semble
qu’il l’avait oublié, et, chose
encore pire, il servait d’autres dieux, des
dieux étrangers, ce que la loi
défendait absolument. Dans quel bas
état est tombé le peuple de Dieu,
allez-vous dire. Ce pauvre peuple n’avait pas
été touché par la grâce
que Dieu leur avait témoignée en leur
renvoyant l’arche de l’alliance ;
même il semble qu’ils ne s’en sont
nullement souciés puisque seule la famille
d’Abinadab l’avait recueillie. La
conséquence de tout cela fut que les
Philistins, malgré tous les jugements qui
sont tombés sur eux, ont continué
à dominer sur Israël et à
l’opprimer.
Pauvre fils d’Israël ! Ils
oubliaient que l’Éternel était
leur libérateur. Ils ne se sont pas souvenus
de ce Dieu puissant qui les avait fait sortir
d’Égypte à main forte et
à bras étendu et qui ne demandait
qu’à les combler de bienfaits comme il
l’avait fait jusqu’à ce jour.
L’ingratitude et l’oubli se trouvent au
fond de notre mauvais coeur.
Vous vous souvenez que Jacob a été
longtemps chez Laban ; vingt années,
lui aussi, sans s’occuper du Dieu qui lui
était apparu à Béthel, ni du
voeu qu’il lui avait fait. Ce n’est
qu’après ces longues années
qu’il est enfin allé bâtir un
autel dans ce lieu où il avait eu la vision
de l’échelle dont le sommet touchait
aux cieux. Encore, pour qu’il y allât,
il a fallu que l’Éternel lui dise
d’y monter et lui rappelle le voeu qu’il
lui avait fait. Vous-mêmes, chers enfants, ne
vous arrive-t-il pas souvent d’oublier pendant
bien des jours, le Dieu qui vous comble de
bienfaits ?
Samuel, qui était un fidèle serviteur
de l’Éternel, a enseigné au
peuple ce qu’il devait faire. Nous pouvons
bien penser que pendant ce long temps il a
prié pour ce peuple infidèle. Le
Ps 99 et le prophète
Jer 15, nous parlent de
Samuel comme étant un intercesseur en faveur
du peuple de Dieu. C’était un
précieux service qu’il accomplissait,
service auquel vous aussi vous pouvez vous
employer. Depuis tout jeune on peut prier pour les
personnes que l’on connaît et avec
lesquelles on est en relation. Vous vous souvenez
que Anne, la mère de Samuel, était
une femme de prières. Son fils suivait le
bon exemple qu’il avait eu dans sa pieuse
mère. C’est une grâce inestimable
que d’avoir une mère qui prie pour vous
et avec vous ; puissiez-vous
l’apprécier et être
vous-même des enfants de prières.
Mais ce n’était pas le tout que de se
lamenter après l’Éternel, il
fallait revenir à lui et reconnaître
ses fautes. Il fallait cesser de mal faire et
apprendre à bien faire. Il y avait des dieux
étrangers au milieu d’eux, il fallait
les ôter et s’attacher fermement
à l’Éternel. Samuel leur a dit
que s’ils faisaient ce qu’il leur disait
ils seraient délivrés. Dans cette
occasion, le peuple a obéi et s’en est
bien trouvé. L’Éternel a
été fidèle à sa
promesse. Gravez bien dans votre coeur que
l’obéissance est le grand principe
guérisseur de tous les maux qui peuvent nous
affliger. Dans quelque circonstance que vous
puissiez vous trouver, obéissez à ce
que dit la Parole du Seigneur ; toujours vous
vous en trouverez bien. Soyez bien assurés
que toute désobéissance amène
avec elle ses funestes conséquences :
il ne peut pas en être autrement. Si les fils
d’Israël n’avaient pas fait ce que
Samuel leur avait dit, ils seraient restés
dans leur misère et sous la dure servitude
des Philistins.
Une autre chose : le peuple devait se
rassembler, car c’est dans le rassemblement
que nous recevons la bénédiction.
Satan cherche toujours à disperser : le
Seigneur rassemble et il bénit ceux qui sont
autour de lui. La perte est toujours grande quand
nous négligeons le rassemblement.
Évidemment l’ennemi nous donnera de
bonnes excuses pour ne pas aller à
l’assemblée tel ou tel jour ; il
fait mauvais temps, tu as beaucoup de travail
aujourd’hui, tel et tel négligent les
rassemblements beaucoup plus que toi et ne
s’en portent pas plus mal, et bien
d’autres choses semblables. Soyez certains que
c’est le tentateur qui aura tout le profit de
votre négligence, et vous-même vous
n’en aurez qu’une perte.
Quand on obéit, on voit les merveilles
d’un Dieu qui se plaît à
bénir ceux qui le recherchent.
114ème
leçon
Vous savez que
si nous confessons nos péchés, Dieu
est fidèle et juste pour nous pardonner et
nous purifier
Mes chers enfants. C’est avec joie que je
viens m’entretenir avec vous aujourd’hui,
car je veux vous parler des grandes choses que
l’Éternel a faites pour son peuple
quand il a été réuni à
Mitspa. Vous vous souvenez que Samuel leur avait
dit de se rassembler dans ce lieu et qu’il
prierait l’Éternel pour eux. La
prière a une grande importance et a toujours
occupé une grande place dans la vie des
hommes de Dieu. Lorsque le peuple a
été réuni, il a puisé
de l’eau et l’a répandue devant
l’Éternel. Que signifiait cet
acte ? Vous savez que nul ne peut recueillir
de l’eau qui est répandue sur le sol.
Dieu seul peut le faire ; il lui suffit
d’envoyer un rayon de son soleil et voici
cette eau qui s’évapore et qui
s’envole dans les nuées.
Cette eau répandue était donc une
image de ce qu’était la nation ;
elle était dans un si misérable
état que Dieu seul pouvait intervenir en sa
faveur et la restaurer. C’était donc de
leur part une belle confession du bas état
dans lequel ils se trouvaient. Certainement Dieu ne
pouvait que prendre son plaisir en eux, voyant leur
humiliation. Ils jeûnèrent en ce
jour-là et dirent : "Nous avons
péché contre l’Éternel."
Vous savez que si nous confessons nos
péchés, Dieu est fidèle et
juste pour nous pardonner nos péchés
et nous purifier de toute iniquité. Cherchez
ce passage dans la première
épître de Jean, afin que vous puissiez
sans cesse vous en souvenir. Dieu est fidèle
à sa promesse et juste envers Christ, car
c’est Lui qui par son sacrifice nous donne le
pardon de toutes nos fautes. Puisqu’il a
porté le châtiment que nous avions
mérité, c’est un acte de justice
envers Lui de nous remettre nos fautes. Si un ami
m’a payé toutes mes dettes, ce serait
une injustice de la part de mon créancier
que de venir m’en réclamer le
montant.
Là, à Mitspa, Samuel a jugé
les fils d’Israël ; il fallait bien
que chacun reconnût personnellement ses
fautes; ce fidèle serviteur pouvait faire
connaître aux uns et aux autres quelle
était leur culpabilité. Après
cela il prit un agneau de lait, un petit agneau qui
n’avait jamais quitté sa mère,
et il l’offrit tout entier en holocauste
à l’Éternel. C’était
un sacrifice de toute beauté : il
parlait, par avance, de Celui qui de toute
éternité était auprès
du Père, son nourrisson, son artisan, ses
délices de chaque jour, comme nous le lisons
dans le chapitre 8 des Proverbes, (Pr 8) et qui est venu
s’offrir en sacrifice ; sacrifice qui est
monté devant Dieu comme un parfum
d’agréable odeur. Vous remarquez que ce
n’était pas un sacrifice pour le
péché que Samuel a offert, mais bien
un holocauste qui rappelait la relation dans
laquelle le peuple se trouvait déjà
avec l’Éternel ; relation qui ne
pouvait que subsister et que rien ne pouvait rompre
puisqu’elle reposait, non sur la
fidélité du peuple, mais sur la
valeur du sacrifice que Christ allait accomplir. Du
reste Israël, ainsi que nous-mêmes, ne
pouvait en aucune manière être
béni qu’en vertu du sacrifice de
Christ. Au moment où Samuel offrait
l’holocauste, les Philistins montèrent
contre Israël pour lui faire la guerre. Ils
pensaient que le bon moment pour les attaquer
était arrivé, puisqu’ils
étaient réunis non point pour faire
la guerre, mais pour adorer.
La sagesse de l’homme n’est que folie aux
yeux de Dieu et certes Dieu ne voulait pas
abandonner ceux qui lui rendaient culte, ni un
peuple qui s’était humilié
devant Lui. Si ce peuple était incapable par
lui-même de faire face à ses ennemis,
son Dieu saurait bien les protéger et les
délivrer, et c’est ce qu’Il fit en
envoyant un grand tonnerre sur les Philistins et en
les mettant en déroute ; et ils furent
battus devant Israël. L’Éternel
est un grand Dieu et ceux qui se confient en Lui ne
seront jamais confus. Quand Israël
était dans un mauvais état, il a fui
devant ses ennemis, ainsi que nous l’avons vu
au chap. 4. (1Sa 4) Maintenant
qu’il sert son Dieu, ce sont ses ennemis qui
s’enfuient devant lui comme la fumée
devant le vent. À cette occasion, Samuel
prit une pierre et la plaça entre Mitspa et
le rocher et l’appela "Eben-Ezer," ce qui veut
dire : la pierre de secours ; il l’a
fait en disant : "L’Éternel nous a
secourus jusqu’ici." Vous trouverez plusieurs
fois Eben-Ezer dans vos lectures de la
Parole ; vous vous souviendrez de ce que ce
mot veut dire. Ne pouvez-vous pas, vous aussi, dire
que le Seigneur vous a secourus
jusqu’ici ? Le chemin du croyant est
comme tout parsemé de monuments qui
s’appellent Eben-Ezer. Mais je vois que je
m’allonge. Ce chapitre contient tant de belles
choses. Nous y reviendrons encore dans notre
prochaine leçon. En attendant, cherchez
vous-mêmes et nous verrons si nous avons eu
les mêmes pensées.
115ème leçon
Ceux qui se
confient en Dieu ne sont confus
Mes chers enfants. Lors de notre dernière
leçon nous avons vu que
l’Éternel est intervenu en faveur de
son peuple qui s’était humilié
devant lui. Il avait envoyé un grand
tonnerre qui avait mis en déroute les
Philistins. Sa puissance est infinie et Il fait ce
qu’Il veut dans les cieux et sur la terre.
Cette puissance est constamment employée en
faveur de ceux qui se confient en Lui ;
certes, jamais ils ne sont confus. Dans vos
difficultés, vos détresses, vos
luttes, ne manquez jamais de le faire
intervenir ; faites-le en toutes choses et
certainement vous verrez des merveilles. Je
pourrais vous en raconter un grand nombre dont
j’ai été le spectateur pendant
ma longue vie.
Depuis ce jour mémorable, les Philistins ne
sont jamais rentrés dans le pays ; ils
furent abaissés et ainsi réduits
à l’impuissance. La
fidélité de Samuel a eu des
conséquences heureuses et pour longtemps.
S’il est vrai qu’un seul pécheur
détruit beaucoup de bien, comme ce fut le
cas avec les malheureux fils d’Éli, il
est vrai aussi que la fidélité
d’un seul homme pieux a des
conséquences heureuses et bénies pour
longtemps. Non seulement le peuple
d’Israël a été
préservé des invasions de ses
ennemis, mais aussi les villes qui étaient
tombées sous la domination des Philistins
retournèrent au peuple de Dieu. Ainsi une
grande bénédiction pour tout le
peuple de Dieu a été la
conséquence de ce jeûne et de cette
humiliation qui ont eu lieu à Mitspa.
L’humilité va au devant de la gloire
comme l’orgueil va au devant de
l’écrasement. Il en est toujours ainsi.
Lisez à ce sujet ce qui est écrit
dans la première épître de
Pierre, chap. 5, 5-7, (1Pi 5:5-7) et gravez-le
au plus profond de vos coeurs. Depuis ce
jour-là le peuple jouit de la paix ; y
a-t-il chose plus appréciable que la
paix ? Que ne donneraient pas les hommes
aujourd’hui pour la posséder ?
Les derniers versets de notre chapitre nous
apprennent que Samuel faisait un voyage
d’année en année, toujours le
même ; il s’arrêtait dans
trois endroits : à Béthel,
à Guilgal et à Mitspa. En le faisant
il rappelait au peuple trois grandes
vérités qu’il était en
danger d’oublier. La première,
qu’il y avait une maison de Dieu.
Béthel veut dire maison de Dieu. C’est
là que Jacob vit dans son songe la
merveilleuse échelle dressée sur la
terre et dont le sommet touchait aux cieux. Pour
nous, aujourd’hui, la maison de Dieu est
l’assemblée. Vous trouverez cette
vérité dans le chapitre 3 de la
première épître à
Timothée. (1Ti 3) Lorsque vous vous
réunissez avec les saints dans
l’assemblée, venez-y avec tout le
respect qui est dû à la personne du
Seigneur ; Il est là au milieu des deux
ou trois que son nom a assemblés. S’il
est invisible à l’oeil de la chair, la
foi le contemple et le fidèle fait la douce
expérience qu’Il est là, Il
console, Il encourage, Il édifie ; sa
présence réjouit le coeur des
siens.
Ensuite il allait donc à Guilgal.
C’était là que le peuple avait
campé près du Jourdain après
qu’il était entré dans le pays
de la promesse, et c’est aussi là que
Josué avait dressé les douze pierres
qui avaient été prises au fond du
Jourdain. Ces douze monuments proclamaient que ce
peuple avait été tiré des
profondeurs des eaux de la mort. Le Jourdain est
l’image de la mort dans les Écritures.
Guilgal veut dire "roulement," car depuis que le
peuple a été à Guilgal,
l’opprobre de l’Égypte a
été roulé de dessus lui. Pour
nous, nous sommes morts et ressuscités avec
Christ et même, par la foi, assis en Christ
dans les lieux célestes. Nous ne sommes pas
plus du monde que le Seigneur lui-même, et
notre bourgeoisie est dans les cieux. C’est de
là que nous sommes et nous avons à
agir comme étant tels. C’est une
grâce inappréciable que de ne plus
être d’un monde qui passe et qui
s’en va vers le jugement, conduit par le
prince des ténèbres.
En dernier lieu, il allait donc à Mitspa.
Cela rappelait à un peuple oublieux que
l’Éternel les avait secourus
jusqu’ici et qu’Il pouvait encore le
faire et le délivrer dans toutes ses
détresses. Le monument d’Eben-Ezer
était là pour le leur rappeler.
Après ce voyage, Samuel retournait à
Rama, car là était sa maison.
Là, il avait bâti un autel. Petit
enfant, il s’était prosterné
devant l’Éternel. À la fin de sa
vie, il était encore un adorateur. Deux
choses ont caractérisé la vie de cet
homme de Dieu : la prière et
l’adoration. N’aimeriez-vous pas lui
ressembler ?
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