Les Enseignements d'un
Grand-Père
106ème
leçon
Souvenez-vous
que la grâce de Dieu est suffisante pour
faire face aux difficultés quelles qu'elles
soient
Mes chers enfants, aujourd’hui nous nous
occuperons d’une des pages les plus
merveilleuses de l’histoire de Samuel ;
celle qui probablement a le plus
intéressé les petits lecteurs du
précieux livre qui nous occupe maintenant.
Ce récit se trouve dans le chapitre 3:
(1Sa 3:1) "Et le jeune
garçon Samuel servait l’Éternel
devant Éli." Vous remarquez que le
Saint-Esprit se plaît à rappeler le
service que ce jeune et fidèle garçon
a accompli dès son enfance.
Gardez bien cette parole dans votre coeur et ne
perdez pas vos jeunes années à des
vanités ou à des choses de
néant au service d’un mauvais
maître qui voudrait bien vous avoir comme
esclaves. Ce mauvais maître s’appelle
"Satan," il est menteur et meurtrier ; il
cherche à vous pousser à mal faire ou
à poursuivre des convoitises qui font la
guerre à l’âme et qui ne laissent
qu’amertume et déception. Il fait
briller devant les yeux de ceux qu’il veut
perdre des choses qui paraissent désirables.
Ceux qui se laissent prendre par ses promesses, les
poursuivent souvent pendant une vie entière,
dépensent leurs facultés, leurs
forces, leur vie et, en fin de compte, perdent leur
âme sans avoir trouvé le bonheur un
seul instant.
Souvenez-vous qu’ici-bas tout est
vanité et rongement d’esprit ;
seule la grâce de Dieu peut sauver
l’homme de la mort et le rendre heureux dans
le présent et pour
l’éternité. Mais revenons
à Samuel.
Il vivait dans un temps difficile : la parole
de l’Éternel était rare en ces
jours-là et la vision n’était
pas répandue. Dieu ne pouvait pas librement
donner à connaître ses pensées
à cause de l’infidélité
de son peuple. Il fallait beaucoup
d’énergie pour marcher
fidèlement dans un temps pareil.
Lorsqu’il y a une grande abondance de
bénédiction parmi le peuple de Dieu
il est relativement facile de marcher
fidèlement, mais quand tout va mal, il
n’y a que la puissante grâce de Dieu qui
peut garder ceux qui désirent être
fidèles.
Dans quel pauvre état était
tombé le peuple de Dieu : la loi avait
été violée, la sacrificature
était en ruine à cause des fils
d’Éli ; ce sacrificateur pieux
baissait de plus en plus dans son état
spirituel. Au premier chapitre il a manqué
de discernement ; au chap. 2
d’énergie pour réprimer le mal
qui était dans sa maison ; ici ses yeux
sont troubles, et il ne peut voir ; le moment
était venu où le jugement allait
tomber sur sa maison ; c’est dans un tel
temps que Samuel devait servir
l’Éternel avec fidélité.
Combien il avait besoin de la grâce de Dieu
pour pouvoir le glorifier dans des circonstances
aussi difficiles.
Chers enfants, il en est de même pour ceux
qui désirent être fidèles
aujourd’hui ; souvenez-vous-en et
n’oubliez pas que la grâce de Dieu est
suffisante pour faire face aux difficultés
quelles qu’elles soient. L’exemple de
Samuel est bien propre à vous encourager.
C’est même de lui que
l’Éternel s’est servi pour
annoncer à Éli ce qui devait tomber
sur sa maison. Combien ce devait être
humiliant pour ce vieux sacrificateur
d’entendre de la bouche de ce jeune
garçon, qui était son
élève, la parole que
l’Éternel prononçait à
son sujet !
L’un et l’autre étaient
couchés dans le temple de
l’Éternel. Ce devait être une
chose des plus solennelles que de passer une nuit
dans ce saint lieu. Les psaumes 134 et 135
(Ps 134) (Ps 135) que vous lirez
avec attention, nous dépeignent d’une
manière sublime la solennité
d’une telle scène. C’est dans le
silence solennel de la nuit et dans ce sanctuaire
que, pour la première fois,
l’Éternel a appelé Samuel et
s’est révélé à lui
personnellement. Jusqu’à ce jour, il
avait entendu parler de ce grand Dieu qui avait
fait des choses merveilleuses pour son
peuple ; il l’avait servi, avait vu le
culte qui lui était rendu dans ce
sanctuaire ; il s’était même
prosterné devant lui, ainsi que nous
l’avons vu à la fin du chapitre 1, mais
jusqu’à ce jour-là il
n’avait pas encore eu affaire avec lui
personnellement ; Dieu lui-même ne lui
avait pas parlé. Combien ce devait
être impressionnant et solennel que
d’entendre la voix de Dieu au sein de la nuit.
C’était la voix d’un Dieu de
grâce qui voulait se faire connaître
personnellement à ce jeune garçon.
C’est du reste ce qu’il veut faire avec
chacun de vous, chers enfants.
Il parle de bien des manières
différentes. Il le fait dans un songe, dans
une vision, par un événement, par une
parole entendue dans une prédication, par la
lecture d’une portion de sa Parole, par le
chant d’un cantique et par mille autres
manières. Ce Dieu est riche en moyens.
J’ai connu un jeune homme auquel il a
parlé par ce simple verset : "Mais moi,
je vous dis que quiconque se met en colère
contre son frère sera passible du jugement.
" (Mt 5:22) Depuis lors ce
jeune homme n’a plus eu de repos avant de
savoir comment il pouvait être sauvé,
et enfin il a trouvé. C’est Dieu qui
lui avait parlé. Probablement que Dieu vous
a appelé déjà plus d’une
fois ; avez-vous dit, comme Samuel :
"Parle, car ton serviteur écoute ?" Au
sein de la nuit, Samuel s’est levé et a
couru vers Éli. Vous remarquerez qu’il
n’y avait en lui ni distraction, ni paresse,
mais une sainte diligence. Il aurait pu dire :
C’est la nuit. Je demanderai demain matin
à Éli : c’est le moment de
dormir, pourquoi réveiller ce
vieillard ? Non ! Il court trois fois
vers lui. Bien lui en a pris. Demain ne nous
appartient pas. C’est aujourd’hui
qu’il faut répondre à
l’appel de Dieu. C’est à Dieu que
maintenant il faut s’adresser. Criez à
lui et il vous répondra et vous
révélera ses pensées.
107ème
leçon
Notre conduite
et ce que nous disons devraient toujours être
à la hauteur du témoignage qui nous
est confié
Mes chers enfants. Nous voulons aujourd’hui
revenir sur l’histoire de Samuel quand
l’Éternel l’a appelé. Vous
vous souvenez sans doute de ce que je vous ai dit
sur ce sujet, aussi nous n’y reviendrons pas,
mais nous considérerons d’autres
détails sur lesquels je ne vous ai rien dit
faute de temps. Enseigné par Éli,
Samuel a dit : "Parle, car ton serviteur
écoute." Je vous recommande de toujours
mettre en pratique les enseignements de ceux qui
sont plus âgés que vous et surtout ce
qui vous est dit par des vieillards. Si Samuel
n’était pas allé vers Éli
lorsqu’il l’a appelé et
n’avait pas fait ce que ce
vénéré serviteur de Dieu lui
avait dit, il n’aurait pas pu profiter de ce
que Dieu voulait lui révéler et
n’aurait pas fait connaissance personnellement
avec l’Éternel.
Un grand danger guette les jeunes gens maintenant,
c’est celui de se croire bien
supérieurs à ceux qui ont
été avant eux. On méprise
volontiers ceux que l’on appelle avec
dédain "les vieux." Cela a
déjà fait beaucoup de mal et conduira
la jeunesse plus loin que nous ne le supposons
généralement. Cela fait penser aux
jeunes gens qui avaient été
élevés avec Roboam, le fils de
Salomon. Vous savez quelles ont été
les conséquences désastreuses pour le
peuple de Dieu que ce jeune roi ait
écouté les conseils de ces jeunes
gens qui avaient grandi avec lui,
conséquences qui se font sentir encore
aujourd’hui. L’Éternel donc vint
et se tint là et annonça à
Samuel tout ce qui devait arriver à la
maison d’Éli. Il devenait ainsi le
dépositaire des pensées de Dieu et
cela le constituait prophète puisqu’il
devait parler de la part de l’Éternel.
Vous pouvez penser combien Samuel devrait craindre
de rapporter à Éli ce que Dieu lui
avait fait entendre. Il semble même
qu’Éli avait conscience que la parole
qui avait été
révélée à ce jeune
garçon était une parole
fâcheuse pour lui puisqu’il lui
dit : "Ainsi Dieu te fasse, et ainsi il y
ajoute si tu me caches quoi que ce soit de toute la
parole qu’il t’a dite." Samuel,
fidèle témoin, lui rapporta toutes
les paroles et ne les lui cacha point. En cela
encore il a manifesté les caractères
du Seigneur, celui qui a été le
témoin fidèle et véritable.
Vous savez que le faux témoin ne sera pas
tenu pour innocent et que nous sommes
laissés ici-bas pour être les
témoins du Seigneur Jésus dans les
divers milieux où nous avons
été placés. Le Seigneur,
lui-même, a dit à ses disciples :
"Vous serez mes témoins jusqu’au bout
de la terre." C’est même la
dernière parole qu’il leur a
adressée avant de monter au ciel. (Ac 1:8)
Il est évident que notre vie doit être
en harmonie avec ce que nous disons.
Malheureusement souvent nos actes viennent
détruire l’effet qui peut avoir
été produit par nos paroles. Notre
conduite et ce que nous disons devraient toujours
être à la hauteur du témoignage
qui nous est confié.
Il est beau de voir l’humilité
d’Éli : il courbe la tête
sous le gouvernement de Dieu et se soumet à
sa sagesse, même dans sa discipline envers
son pauvre serviteur. Sachons, nous aussi, nous
humilier sous la puissante main de Dieu.
Après ces choses, il nous est dit que Samuel
grandissait. Il devenait un homme fait et Dieu
était avec lui. Il ne laissait tomber en
terre aucune des paroles de l’Éternel.
Ceci est d’une grande importance. Gardons
soigneusement au dedans de nos coeurs tout ce que
nous entendons de cette bonne parole et mettons-la
en pratique dans notre vie de chaque jour. Marie
gardait par-devers elle toutes les choses
qu’elle avait dans son coeur. (Lu 2:19) Puissions-nous
faire de même. C’est en agissant ainsi
que Samuel faisait des progrès. La
conséquence de tout cela fut que
l’Éternel a fait de lui son
prophète. Un prophète est
quelqu’un qui parle de la part de Dieu. Non
seulement Samuel a été ainsi
établi comme étant le porteur des
paroles de l’Éternel, mais aussi ce
Dieu a incliné le coeur de tout le peuple
à le reconnaître comme tel depuis Dan
jusqu’à Beër-Shéba, ou, si
vous préférez, du nord au sud du
pays. Ces deux localités étant, la
première à
l’extrémité nord du pays,
l’autre à la limite sud. Depuis lors
l’Éternel s’est
révélé à lui par le
moyen de sa parole. Si donc, chers enfants, vous
désirez que Dieu vous révèle
ses pensées, lisez sa parole et il pourra se
servir de vous pour un service quelconque et vous
serez capables de parler de lui à ceux qui
vous entourent.
108ème leçon
Dieu est saint
et il ne peut s'associer avec le mal en aucune
manière
Mes chers enfants. Ce que l’Éternel
avait dit arriva à tout Israël,
c’est ce que nous apprend le chapitre 4 du
livre de Samuel, (1Sa 4) duquel nous
voulons nous occuper aujourd’hui.
Souvenez-vous que toute la parole de Dieu
s’accomplit à la lettre, qu’il
annonce la bénédiction ou qu’il
annonce le jugement. Dieu, dans cette circonstance,
s’est servi des Philistins pour châtier
son peuple. Les Philistins, vous l’avez sans
doute remarqué, sont les ennemis
acharnés du peuple de Dieu. Sans cesse ils
étaient en guerre avec lui. Ils
représentent, pour ce qui nous concerne,
ceux qui font profession de christianisme sans
toutefois faire partie du peuple de Dieu ou, si
vous comprenez mieux, ceux qui, tout en portant le
nom de chrétien, n’ont jamais
été convertis. Il ne suffit pas
d’avoir été baptisé et de
participer à certaines
cérémonies religieuses, mais il faut
avoir affaire avec Dieu personnellement au sujet de
ses péchés et avoir reçu
l’assurance qu’ils nous ont
été pardonnés, pour être
un vrai chrétien.
Ce sont donc les Philistins qui sont en bataille
contre les fils d’Israël, car ce
n’était pas seulement les deux fils
d’Éli qui étaient coupables,
mais aussi toute la nation. Souvent quand un mal
quelconque se manifeste parmi le peuple de Dieu,
c’est que l’état
général du peuple est mauvais. Si
donc vous voyez des choses humiliantes se produire
autour de vous, au lieu d’accuser celui qui
est coupable, examinez premièrement vos
voies devant le Seigneur, afin de savoir si vous
n’êtes pas coupables vous-mêmes de
choses mauvaises. C’est en demandant au
Seigneur de vous montrer ce en quoi vous pouvez
avoir manqué que vous serez capables de
connaître vos propres fautes et d’en
être pardonnés et
délivrés. Dieu est lumière, il
n’y a en lui aucunes ténèbres,
nous est-il dit. (1Jn 1:5) La
lumière manifeste tout, on ne peut rien
cacher quand on est dans la lumière.
C’est en nous tenant devant ce Dieu qui est
lumière que nous pouvons être heureux.
Dieu vit la lumière, qu’elle
était bonne, mais il n’en dit pas
autant des ténèbres. Vous trouverez
ce passage à la première page de
votre Bible. (Ge 1:3-5)
Israël partit donc en bataille contre les
Philistins : ils pensaient pouvoir les
vaincre, mais, hélas ! ils furent
battus devant eux. Quand on a une mauvaise
conscience et des péchés qui ne sont
pas jugés, on est sans force contre
l’ennemi et nécessairement on est
vaincu par lui.
C’est ce qui arriva à ce pauvre peuple
qui était dans un mauvais chemin. Environ
quatre mille hommes tombèrent dans cette
bataille. Que devait faire Israël en
présence de ce désastre ? Il
fallait rechercher l’Éternel,
s’humilier devant lui et lui demander ce
qu’ils avaient à faire. Au lieu de
cela, les anciens du peuple qui auraient dû
avoir de l’expérience et
connaître la pensée de Dieu, n’en
disent rien et proposent d’aller chercher
l’arche de l’alliance de
l’Éternel, chose dont Dieu n’avait
jamais parlé. En agissant ainsi, ils
pensaient que Dieu étant là, leurs
ennemis seraient sans force contre lui, chose qui
était parfaitement vraie en
elle-même ; mais ils oubliaient que Dieu
est saint et qu’il ne peut s’associer
avec le mal en aucune manière. Israël
et les Philistins ont dû en faire
l’expérience aussi bien les uns que les
autres ; devant lui il n’y a pas
d’acception de personnes et les uns comme les
autres ont dû porter la peine due à
leurs péchés. Le résultat de
tout cela fut que les hommes d’Israël
furent encore battus devant leurs ennemis et ils
s’enfuirent chacun dans sa tente.
Hélas ! trente mille hommes
tombèrent dans ce jour-là. Les deux
méchants fils d’Éli moururent,
ainsi que l’Éternel l’avait
annoncé par la bouche de l’homme de
Dieu. (1Sa 2:34) On ne se moque
pas de Dieu. Ce qu’un homme sème, il le
moissonne aussi. Pauvres fils
d’Éli ! Ils meurent à la
fleur de l’âge et sont
précipités dans
l’éternité sous le jugement de
Dieu. Leurs grands privilèges n’ont
fait qu’aggraver leur responsabilité.
Ils ont eu un père pieux, ont accompli un
service dans le lieu saint et les voici qui meurent
de la mort des méchants qui
n’accomplissent pas la moitié de leurs
jours. (Ps 55: 23) Quel
désastre ?
109ème leçon
On ne se moque
pas de Dieu, et ce qu'un homme sème, il le
moissonne
Mes chers enfants. Nous avons vu, lors de notre
dernier entretien, la fin misérable des deux
fils d’Éli et le désastre qui
est tombé sur le peuple de Dieu. Combien les
conséquences du péché sont
affreuses ! puissiez-vous en avoir une sainte
horreur. La source de tous ces maux qui affligent
notre pauvre humanité ne se trouve pas
ailleurs. Aujourd’hui nous verrons la fin
d’Éli.
Il était un vieillard âgé de
quatre-vingt-dix-huit ans, auquel
l’Éternel avait accordé, non
seulement cette longue vie, mais aussi
l’honneur de juger le peuple de Dieu pendant
quarante ans. Dans sa vie, il y avait de belles
choses, mais, ainsi que je vous l’ai fait
remarquer précédemment, il manquait
d’énergie pour réprimer le mal
qui était dans sa famille. Il n’avait
pas su ajouter à sa foi la vertu (2Pi 1:5) et,
hélas ! il a dû en supporter les
conséquences. Vous pouvez penser combien il
était dans l’anxiété en
pensant à ses deux fils qui étaient
à la guerre, et cela d’autant plus que
l’homme de Dieu lui avait fait savoir de la
part de l’Éternel que ses deux fils
mourraient en un seul jour. Mais une angoisse
encore plus grande étreignait son coeur en
pensant à l’arche de Dieu, arche qui
lui était plus précieuse même
que ses enfants.
Pauvre Éli ! Son coeur tremblait pour
l’arche, et voici un messager qui vient
annoncer dans la ville le désastre qui
atteignait le peuple de Dieu : le peuple
était battu dans la bataille et l’arche
de Dieu était prise. Il tombe à la
renverse de dessus son siège et se brise la
nuque. Vous remarquez que ce n’est pas
à l’ouïe de la mort de ses fils,
mais bien quand il a su que l’arche
était prise qu’il est tombé.
Combien cette arche lui était
précieuse ! Malgré tout, ce fut
une triste fin que celle de ce serviteur de Dieu.
Quelle différence avec celle d’un Jacob
qui, malgré bien des fautes, pouvait
s’en aller en adorant, appuyé sur le
bout de son bâton.
Voici donc Éli qui est mort, ainsi que ses
deux fils, et voici encore sa belle-fille, femme de
Phinées, qui meurt en mettant au monde un
fils qui va porter pendant sa vie un nom qui
rappellera cette triste journée. Elle appela
l’enfant I-Cabod, ce qui veut dire :
privé de gloire. C’est bien ce qui en
était du peuple et de la famille
sacerdotale. L’arche, la gloire du peuple de
Dieu, s’en était allée du milieu
d’eux. Voici quatre morts en un seul jour dans
la famille du grand sacrificateur ! Il arrive
parfois que Dieu doit agir d’une
manière solennelle dans son
gouvernement ; sa sainteté
l’exige. On ne se moque pas de Dieu, et ce
qu’un homme sème cela aussi, il le
moissonne. Malgré tout, nous avons affaire
à un Dieu de grâce, plein d’amour
envers les siens. Pour Éli,
c’était la fin des peines et des
souffrances et le repos éternel du paradis
de Dieu. Là il entrait comme un objet de la
grâce de ce Dieu qu’après tout il
a aimé et servi. Le changement était
grand pour lui. Nous avons toujours à nous
souvenir de deux choses :
1° la grâce de Dieu qui
est plus grande que la misère de ceux qui se
confient en lui,
2° son gouvernement qui est plein de sagesse
et qui est aussi en rapport avec sa sainteté
et qui commence déjà envers ceux qui
sont les plus près de lui.
Nous aurons l’occasion de le constater si
nous pouvons continuer ensemble la lecture du livre
de Samuel.
Maintenant, que va-t-il arriver ? Le
sacrificateur est mort ainsi que ses fils, la
sacrificature est ruinée, l’arche de
Dieu est entre les mains des ennemis, la gloire
s’en est allée et le peuple de Dieu est
dans l’opprobre : du côté de
l’homme tout est perdu et ruiné, sans
espoir. Malgré tout Dieu saura bien
revendiquer sa gloire et la folie de son peuple ne
sera qu’une occasion pour lui de manifester sa
puissance. Les Philistins pensaient avoir
remporté une grande victoire et s’en
glorifiaient en mettant l’arche de
l’Éternel dans la maison de leur dieu
qu’ils appelaient "Dagon." Leur triomphe a
été de courte durée. Il en est
toujours ainsi des méchants.
110ème leçon
N'oubliez
jamais que Dieu est saint et qu'il tire vengeance
de tout ce qui jette du déshonneur sur son
nom
Mes chers enfants. Aujourd’hui vous lirez
le chapitre 5 du premier livre de Samuel. (1Sa 5) Vous vous souvenez
que l’arche de l’Éternel a
été prise et que les Philistins
l’ont placée dans la maison de leur
dieu qu’ils appelaient "Dagon," à
Asdod. Vous vous demandez peut-être ce que
veut dire ce mot. Il vient d’un mot
hébreu qui signifie poisson. Le tronc de
cette idole se terminait, en effet, en forme de
poisson ; la partie supérieure avait
des mains et un visage. L’homme, dans sa
folie, se fait des dieux selon sa propre
imagination et adore du bois, de la pierre, de
l’argent et de l’or. Vous trouverez dans
le livre du prophète Ésaïe,
chap. 40 à 48 (Esa 40) (Esa 41) (Esa 42) (Esa 43) (Esa 44) (Esa 45) (Esa 46) (Esa 47) (Esa 48) plusieurs
passages qui parlent des idoles, de leur
incapacité pour délivrer et de la
folie de ceux qui mettent en elles leur confiance.
Hélas ! il n’est pas
nécessaire d’aller en pays païens
pour trouver des idoles ; ne voyons-nous pas
dans nos contrées, qui se vantent de leur
christianisme, des quantités d’images
taillées et d’images de fonte devant
lesquelles des personnes nombreuses viennent faire
leurs prières ? "Gardez-vous des
idoles," est la dernière recommandation
donnée aux croyants par Jean, le disciple
bien-aimé. (1Jn 5:21) De fait, tout
ce qui, dans nos coeurs, vient prendre la place que
le Seigneur seul est en droit de posséder
est une idole.
Mais, revenons à notre sujet. Il semble que,
malgré leur victoire, les Philistins
n’étaient pas sans inquiétude en
pensant à l’arche qui était dans
le temple de leur dieu ; aussi ils se sont
levés de bonne heure et sont allés
voir ce qui s’était passé
pendant la nuit. Or leur idole était
tombée et gisait la face contre terre devant
l’arche de l’Éternel. Pauvre idole
et pauvres idolâtres ! si au moins ils
avaient par ce moyen appris à
connaître la folie de leur culte. Mais non,
ils ont remis leur dieu à sa place. Un
drôle de dieu qu’il faut porter, mettre
en place et qui ne peut ni voir, ni entendre, ni
délivrer ! Le lendemain, de bonne
heure, les voici qui viennent constater ce qui
s’était passé, et voici de
nouveau que leur dieu était gisant la face
contre terre, mais, cette fois-ci la tête et
les deux mains étaient coupées et se
trouvaient sur le seuil. N’ayant pas de mains,
il ne pouvait donc rien faire ! Cette seconde
constatation n’a rien appris aux Philistins,
pourtant l’Éternel, dans sa
grâce, voulait leur montrer la vanité
et le néant du dieu qu’ils avaient
servi jusqu’à ce jour. Mais
l’homme est aveuglé par le prince des
ténèbres. Il faut la puissance de
Dieu pour lui ouvrir les yeux et lui montrer le
néant et la folie des choses dans lesquelles
il met sa confiance.
Le peuple d’Israël n’avait pas su
glorifier l’Éternel, son Dieu, mais ce
Dieu se glorifiait lui-même devant ses
ennemis. Les Philistins ont dû
l’apprendre à leurs dépens. Non
seulement l’Éternel a montré la
folie de leur dieu, mais aussi sa main s’est
appesantie sur eux et il les a frappés dans
leurs corps d’une maladie humiliante, et aussi
dans leurs biens, car les souris ont
dévasté le pays. Voyant cela, ils ont
consulté leurs princes qui ont
décidé d’envoyer l’arche
dans une autre ville. Hélas ! la
frayeur de l’Éternel a
accompagné l’arche à Gath et
ensuite à Ekron. Une consternation mortelle
était dans toute la ville et le cri en
montait vers les cieux. Vraiment la victoire
qu’ils avaient remportée sur le peuple
de Dieu tournait à leur confusion.
Il en est toujours ainsi pour ceux qui pensent
pouvoir faire la guerre à Dieu ou à
son peuple. Ce Dieu ne donne jamais sa gloire
à un autre, et même la folie de son
peuple n’est pour lui qu’une occasion de
manifester sa sagesse et sa puissance. Il ne peut
en aucune manière associer son nom avec le
mal, et cela pas plus chez les siens que chez ses
ennemis. Israël et les Philistins dans toute
cette scène ont dû en faire, les uns
et les autres, l’amère
expérience.
Ce sont des choses dont vous ferez bien de vous
souvenir. N’oubliez jamais que Dieu est saint
et qu’il tire vengeance de tout ce qui jette
du déshonneur sur son nom. Dans toute cette
scène, nous voyons aussi
l’égoïsme du coeur de
l’homme. Les habitants d’Asdod se
débarrassent de l’arche ; peu leur
importe ce qui en sera des habitants de Gath,
pourvu qu’eux soient délivrés.
Les habitants de cette ville n’agissent pas
mieux vis-à-vis de ceux d’Ekron et ils
leur envoient cette arche qui leur a amené
tant de calamités. Voici les habitants de
cette ville qui poussent des cris en voyant
l’arche qui vient chez eux.
Qu’auraient dû faire les uns et les
autres ? S’humilier devant Dieu et lui
demander ce qu’ils avaient à faire de
son arche. C’est du reste toujours ainsi que
nous devons agir lorsque la main de Dieu
s’appesantit sur nous. Nous verrons, la
prochaine fois, comment Dieu s’est servi de
toutes ces choses pour que l’arche soit
renvoyée au milieu du peuple de Dieu.
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