Les Enseignements d'un
Grand-Père
101ème
leçon
Les hommes
aiment mieux la gloire qui vient de leurs
semblables que la gloire qui vient de Dieu
seul
Mes chers enfants. Je vois que nous
n’avançons pas beaucoup dans la
méditation du cantique d’Anne. Cette
précieuse page des Écritures contient
tant d’enseignements pratiques que nous
pourrions nous y arrêter encore bien plus
longtemps. La Parole de Dieu est infinie comme, du
reste, tout ce qui est de Lui. Regardez les
étoiles, les plantes, les animaux, et vous
verrez qu’une vie d’homme est trop courte
pour apprendre à en connaître quelque
chose. Sachez, dès votre jeune âge,
rendre la gloire qui est due à ce Dieu qui
fait tant de merveilles, mais surtout
n’oubliez pas son oeuvre en rédemption.
L’oeuvre que le Seigneur a accomplie en
sauvant des pécheurs est plus grande que
celle de créer les mondes.
Mais commençons notre sujet. Nous sommes
restés au v. 6. (1Sa 2:6) Avez-vous
remarqué que si des hommes avaient
écrit ce verset, ils auraient mis exactement
le contraire de ce que nous y trouvons ?
Certainement vous et moi nous aurions
écrit : L’Éternel fait
vivre et il fait mourir, car c’est là
le résumé de l’histoire de tous
les hommes. On vit et, ensuite, on meurt.
C’est la grande leçon qui nous est
donnée dans le chapitre 5 du livre de la
Genèse. (Ge 5) Un seul homme,
Énoch, fait exception à cette
règle. Le salaire du péché,
c’est la mort, et il est réservé
aux hommes de mourir une fois. (Héb 9:27) Si tout
se bornait à cela, la vie serait bien
triste, mais l’Éternel est celui qui
fait vivre ; la mort peut faire son oeuvre,
mais bientôt le Seigneur manifestera sa
puissance en faisant sortir du tombeau tous ceux
qui se sont endormis. À sa voix puissante
tous seront rendus vivants. Soyez bien
assurés que ce n’est pas le prince de
la mort qui aura le dernier mot, mais bien le
Prince de la vie. Jésus a toujours
commandé quand il s’est trouvé
en présence de la mort.
Cherchez trois passages dans les évangiles
de Marc, Luc et Jean où nous voyons le
Seigneur qui commande à la mort et chaque
fois elle a lâché sa proie. Il fait
donc descendre dans le shéol, car c’est
lui qui a en main les clés de la mort et du
hadès. (Ap 1:18) Il peut donc en
faire monter. Quel jour glorieux que celui dans
lequel il fera valoir ses droits sur les corps de
tous ses bien-aimés ! C’est
là l’espérance consolante de
tous les siens qui sont dans les larmes.
Il est aussi celui qui appauvrit et qui enrichit,
qui abaisse et qui élève aussi. Pour
que nous puissions jouir des richesses insondables
qui sont en Lui, il doit souvent nous
dépouiller de tout ce sur quoi nous pouvons
peut-être mettre notre confiance. Il nous
fait sentir toute notre misère et nous
amène à la conscience que nous sommes
si pauvres que nous n’avons rien à lui
apporter que notre misère et nos nombreux
péchés. Lorsque nous sommes
arrivés là, il nous donne tout :
il nous enrichit des richesses de sa grâce,
des richesses de la gloire de son héritage,
des richesses de sa miséricorde, des
immenses richesses de sa grâce, des richesses
insondables du Christ, des richesses de sa gloire.
Que sont les biens de ce monde à
côté des richesses que nous venons
d’énumérer ?
Chers enfants, que voulez-vous chercher dès
votre jeune âge ? L’argent et
l’or qui périssent ont-ils du prix pour
votre coeur ? La sagesse, Christ
lui-même, a dit : "Avec moi sont les
richesses et les honneurs, les biens
éclatants et la justice. Mon fruit est
meilleur que l’or fin, même que
l’or pur, et mon revenu meilleur que
l’argent choisi. Je marche dans le chemin de
la justice, au milieu des sentiers de juste
jugement, pour faire hériter des biens
réels à ceux qui m’aiment, et
pour que je remplisse leurs trésors."
(Pr 8:18-21) Non seulement
il enrichit, mais aussi il élève et
cela jusque dans la gloire dans laquelle il est
entré lui-même. Malheureusement
aujourd’hui les hommes aiment mieux la gloire
qui vient de leurs semblables que la gloire qui
vient de Dieu seul. (Jn 12:13) Dans notre
prochaine leçon, nous verrons
jusqu’où il peut élever ceux qui
se laissent bénir par Lui.
102ème leçon
Il (Dieu) fait
lever, il élève, il fait asseoir avec
les nobles, il donne en héritage un
trône.
Mes chers enfants. La dernière fois que
nous avons été ensemble, nous avons
terminé notre entretien sur le grand fait
que le Seigneur peut élever et qu’il
peut enrichir. Nous allons aujourd’hui
considérer de plus près cette
glorieuse vérité qui nous est
développée d’une manière
particulière dans le v. 8 du cantique
d’Anne. (1Sa 2:8)
Premièrement, quelles sont les personnes
qu’il va élever au faîte de la
gloire et auxquelles il va conférer des
honneurs ? De grands hommes ? Non !
des misérables, des pécheurs :
"De la poussière il fait lever le
misérable, de dessus le fumier il
élève le pauvre." Souvent les pauvres
sont méprisés dans le monde, un monde
qui estime les hommes pour ce qu’ils
ont plutôt que pour ce qu’ils
sont. Ce sont précisément ceux
que le monde méprise qui sont les objets de
la sollicitude du Seigneur et ceux dont il
s’occupe d’une manière
particulière : "L’évangile
est annoncé aux pauvres." (Lu 7:22)
Nous avons déjà remarqué
l’analogie qu’il y a entre notre cantique
et le Ps 113, psaume dans lequel
l’Éternel est
célébré pour sa grandeur. "Qui
est comme l’Éternel, notre Dieu ?
Il a placé sa demeure en haut ; il
s’abaisse pour regarder dans les cieux et sur
la terre ; de la poussière il fait
lever le misérable, de dessus le fumier il
élève le pauvre, pour les faire
asseoir avec les nobles, avec les nobles de son
peuple." (Ps 113:5-7)
Où a-t-il donc placé sa demeure,
puisque de là il doit s’abaisser pour
regarder dans les cieux ? C’est ce dont
Salomon avait conscience lorsqu’il dit :
"Mais Dieu habiterait-il vraiment avec l’homme
sur la terre ? Voici les cieux et les cieux
des cieux ne peuvent le contenir".
Chers enfants ! Avez-vous
considéré sur quoi son regard se
repose ? Ce n’est ni sur les merveilles
qui sont dans les cieux, ni sur les grandes choses
qui sont sur la terre, mais bien sur de pauvres
êtres misérables et coupables. Quel
amour que le sien ! Sentez-vous votre
misère, avez-vous un peu conscience de votre
culpabilité et de vos fautes ? Sachez
que ce grand Dieu a les yeux sur vous et qu’il
ne demande qu’à vous délivrer,
à vous bénir, à vous enrichir,
à vous donner une part précieuse avec
les siens et une place avec lui dans sa gloire.
Lisez le chapitre 4 de l’Apocalypse ;
(Ap 4) là vous
verrez un trône sur lequel le Seigneur
Jésus est assis ; et autour de son
trône vingt-quatre trônes sur lesquels
sont assis vingt-quatre anciens. Ces anciens sont
là l’image de ceux qui seront
bientôt assis dans les cieux ; les
saints de l’Ancien Testament avec ceux des
temps actuels.
Vous remarquerez la merveilleuse gradation que nous
avons dans ce verset 8: (1Sa 2:8) Il fait
lever, il élève, il
fait asseoir avec les nobles, il donne en
héritage un trône. Que c’est
précieux ! Dieu se plaît à
se glorifier dans sa grâce comme dans toutes
ses oeuvres. Dans le verset suivant, il garde les
pieds de ses saints afin qu’ils ne puissent
pas aller s’égarer dans un mauvais
chemin. Nous ne savons pas nous garder
nous-mêmes, mais en lui sont la puissance et
la fidélité pour le faire en faveur
de ceux qui se confient en lui. Le dernier verset
de notre cantique (1Sa 2:10) contient le
jugement qui fondra sur les méchants. Le
Seigneur sera le Roi de gloire dont la puissance
sera établie sur l’univers tout entier.
Les cieux et la terre seront la sphère de sa
domination. Ce sera un temps bienheureux pour tous
ceux qui l’aiment. Vous réjouissez-vous
en pensant qu’Il vient ?
103me leçon
La seule
chose pour laquelle il vaut la peine de vivre
ici-bas est de servir le Seigneur
Mes chers enfants. Anne ayant répandu son
coeur dans la louange devant l'Éternel, s'en
retourna dans sa maison et Samuel resta dans la
maison de l'Éternel. Là, dès
son jeune âge, il a appris à servir
l'Éternel.
Vous auriez pensé qu'Anne, ayant
reçu ce fils en réponse à ses
prières, l'aurait gardé auprès
d'elle afin de jouir de son affection. Cette pieuse
femme avait bien compris que la seule chose pour
laquelle il vaut la peine de vivre ici-bas est de
servir le Seigneur ; c'est pourquoi,
dès sa plus tendre enfance, elle consacra
son enfant à ce service.
Avez-vous pensé qu'ici-bas tout est
vanité, et que même les choses les
plus belles de ce monde sont gâtées
par le péché comme un fruit qui a
belle apparence, mais qui, à
l'intérieur, est dévoré par un
ver rongeur ? Donc il est absolument inutile
de chercher le bonheur dans les richesses, les
honneurs, les arts, les sciences, les plaisirs, en
un mot toutes les choses après lesquelles
les hommes courent. Tout est vanité et
rongement d'esprit.
La recherche de ces choses occasionne des
peines, de la fatigue et, en fin de compte ne
laisse dans les coeurs que de l'amertume et des
déceptions. Je pourrais vous raconter bien
des choses à ce sujet, mais cela prendrait
trop de temps. Je vous conseille de lire avec
attention le livre de
l'Ecclésiaste dans lequel
Salomon nous parle de toutes les choses pour
lesquelles il s'est fatigué et a
montré beaucoup de sagesse. Dans aucune
d'elles il n'a trouvé le bonheur, bien au
contraire. Par contre, il vaut bien la peine de
vivre ici-bas, même une longue vie pour
servir le Seigneur, et vivre pour Celui qui pour
nous est mort et a été
ressuscité. Vous êtes au commencement
de votre vie dans le monde, avez-vous pensé
au but que vous allez poursuivre ?
L'un d'entre vous peut-être désire
devenir riche et a l'intention de beaucoup
travailler afin d'avoir beaucoup d'argent.
Hélas ! l'argent ne peut satisfaire une
âme immortelle et tôt ou tard il faudra
le laisser, et ces biens à qui
seront-ils ? Les honneurs de ce monde sont-ils
ce que vous allez poursuivre ? Savez-vous que
toute chair est comme l'herbe et sa gloire comme la
fleur de l'herbe ?
Un autre dira : J'aimerais des choses
meilleures et je veux étudier les sciences
et toutes les connaissances de la sagesse humaine.
Mais toutes les sciences de l'homme ne vous feront
pas connaître ce qui en sera de vous quand
vous serez dans l'au-delà et ne vous
donneront aucun repos. Voudriez-vous être
comme ces pauvres savants qui enterraient un de
leurs collègues et qui ont dû entendre
de la bouche de l'un d'eux : "Puisque la somme
de nos connaissances ne nous permet pas l'espoir
d'un revoir futur". Pauvres savants ! Ils
ignoraient ce que le plus humble des croyants
connaît parfaitement, et ils étaient
étrangers à ce qui fait la joie de
ceux qui ont Jésus pour leur Sauveur et leur
espérance. Dieu cache ces choses aux sages
et aux intelligents. Du reste, les sages de ce
monde ont crucifié le Seigneur de gloire.
Sachez bien, mes enfants, que le seul vrai but
d'une heureuse vie est de servir humblement celui
qui pour nous a sacrifié sa vie. Tout autre
but amène tôt ou tard l'amertume et
une confusion éternelle. Anne avait bien
compris cela. Quelle joie pour son coeur
lorsqu'elle voyait son fils bien-aimé servir
l'Éternel dans son sanctuaire, et quelle
récompense pour la mère et pour le
fils pendant l'éternité ! Il est
évident que, les services variant à
l'infini, Samuel ne faisait pas des choses bien
remarquables dans sa jeunesse. Le chapitre suivant
nous apprend qu'il ouvrait les portes de la maison
de l'Éternel. Un enfant peut faire cela.
Ayant été fidèle dans de
petites choses, le Seigneur lui en a confié
plus tard de plus grandes. Si nous sommes
fidèles dans ce qui est du domaine d'un
enfant, nous aurons de plus importants services
plus tard. Du reste, c'est un principe qui est vrai
en tout temps. Etienne et Philippe ont
commencé par servir aux tables. Plus tard,
l'un a été le premier qui a eu
l'honneur de donner sa vie pour son Seigneur,
l'autre, Philippe, a été un puissant
évangéliste. Voyez ce qui nous est
dit d'eux dans les chapitres 6 à 8 du livre
des Actes
(Act. 6 à 8). Souvent bien
des personnes se figurent que le service consiste
dans de grandes choses. C'est une profonde erreur.
Nous pouvons servir le Seigneur dans les choses de
la vie de chaque jour. Pensez-y et que, à la
venue du Seigneur, il puisse vous dire : Cela
va bien, bon et fidèle serviteur.
104ème
leçon
Si la
discipline, pour le présent, ne semble pas
un sujet de joie...
Mes chers enfants. Nous avons laissé
Samuel qui servait l’Éternel en la
présence d’Éli, le
sacrificateur ; plus loin nous le voyons
servant, jeune garçon, ceint d’un
éphod de lin. L’éphod
était le vêtement des sacrificateurs.
Il revêtait donc, dès son jeune
âge, les caractères d’un
sacrificateur qui servait l’Éternel
dans le lieu saint. Il avait aussi une ceinture,
qui nous parle du service. Celle-ci mettait les
vêtements en ordre serrés contre le
corps de celui qui était ainsi ceint. Pour
nous, la ceinture est la parole : Ayant ceint
vos reins de la vérité. Or la parole
est la vérité. Elle met tout en ordre
dans notre être intérieur ; car
elle nous amène à juger tout ce qui
est incompatible avec ce qui convient à la
gloire de Dieu. C’est pourquoi son
éphod était de lin. Le lin
représente les justes actes, les justes
faits des saints.
Ce sont des images, mais elles nous font
connaître ce qu’était la
manière de faire et de vivre de Samuel. Il
servait l’Éternel dans son sanctuaire
et se tenait écarté de tout ce qui
est mal. Nous avons dans tout cela un grand
contraste avec les fils d’Éli. Tous
deux étaient des fils de Bélial
(Bélial est un des mots employés dans
les Écritures pour désigner
l’ennemi de nos âmes). Chez Éli
nous voyons de la piété, mais qui
n’était pas accompagnée de
l’énergie nécessaire pour
réprimer le mal. Cette énergie est
appelée la vertu. (2Pi 1: 5) Puisque ses
fils se conduisaient mal et déshonoraient
l’Éternel dans son sanctuaire, il
aurait dû les chasser de ce lieu saint, car
ils étaient parfaitement indignes de servir
dans la maison de Dieu. Au lieu de cela, il leur
fait une réprimande qui n’a produit
aucun effet.
Vous savez, chers enfants, que les parents ont
reçu de Dieu une autorité dont ils
sont responsables de se servir pour le bien de ceux
qu’il leur a confiés. Soyez bien
assurés que cela est aussi pénible
pour les parents que pour les enfants de devoir
corriger ceux qu’ils aiment, mais ils le font
pour leur bien et, plus tard, il y en a de la
bénédiction pour les enfants et de la
joie pour les parents. "Corrige ton fils, et il te
donnera du repos et procurera des délices
à ton âme." (Pr 29:17) Lisez aussi les
v. 4 à 11 du chap. 12 de
l’épître aux Hébreux
(Héb 12:4-11) qui
nous fait connaître le pourquoi de la
discipline pour les enfants et aussi pour les
croyants, car Dieu, le Père, fait participer
à sa discipline ses propres enfants.
C’est pour leur profit et afin de les rendre
participants de sa sainteté.
Si la discipline, pour le présent, ne semble
pas un sujet de joie, mais de tristesse, plus tard,
elle produit le fruit paisible de la justice
à ceux qui sont exercés par elle.
Pauvre Éli ! il n’a eu que
souffrance et tristesse dans sa famille et le
jugement de Dieu est tombé sur ses fils et
sur sa postérité. Les
conséquences du mal ont souvent une
portée beaucoup plus grande que nous ne le
pensons. De fait, la maison d’Éli tout
entière est tombée sous le jugement
de Dieu, ainsi que nous le fait savoir la fin de
notre chapitre 2. (1Sa 2:27-36) Par contre,
quelle joie dans la famille d’Elkana. Chaque
année Anne montait avec son mari pour
sacrifier le sacrifice annuel. Elle apportait
à son fils une petite robe. Quel travail
d’amour que celui de cette mère. Chaque
année la robe devenait plus grande, car il
grandissait auprès de l’Éternel,
agréable à l’Éternel et
aux hommes. Y a-t-il joie plus grande pour un coeur
de mère que de voir un fils qui ainsi,
dès son jeune âge, glorifie le
Seigneur et manifeste les caractères du
Seigneur lui-même ? Nous lisons, en
effet, dans Lu 2:52, que Jésus
avançait en sagesse et en stature, et en
faveur auprès de Dieu et des hommes. Ayant
été fidèle avec son premier
enfant, le Seigneur lui en a confié
d’autres : trois fils et deux filles.
Heureuse maison que celle où le Seigneur est
connu et où les enfants, dès leur
jeune âge, ont le privilège
d’entendre parler de Lui et sont
enseignés à le servir. Aimeriez-vous
mieux ressembler aux enfants d’Éli
qu’à ceux de la pieuse famille
d’Elkana ?
105ème
leçon
Souvenez-vous
que ce que Dieu promet s'accomplit toujours:
jugements ou bénédictions!
Mes chers enfants. Nous nous sommes
déjà plusieurs fois occupés
ensemble du deuxième chapitre du premier
livre de Samuel. Il contient tant de richesses et
d’enseignements importants, que
j’aimerais vous en parler encore
aujourd’hui. La Parole de Dieu est infinie et
jamais nous ne l’épuiserons en la
lisant et en la méditant. Ne craignez jamais
de relire maintes fois le même chapitre. Vous
y trouverez toujours de nouvelles richesses.
Nous avons vu Samuel qui grandissait auprès
de l’Éternel ; les fils
d’Éli qui déshonoraient son beau
nom dans son sanctuaire ; et, enfin, leur
pauvre père qui, tout en étant un
homme pieux, manquait d’énergie pour
réprimer le mal qui était dans sa
maison. La fin du chapitre est profondément
triste.
Un homme de Dieu, envoyé par
l’Éternel, est venu vers Éli
pour lui annoncer le jugement qui tomberait sur sa
maison. Il lui rappelle tout ce que
l’Éternel a fait pour lui et pour sa
famille, dès le pays d’Égypte,
et la manière dont sa famille s’est
conduite. Vous remarquez que plus on est
près de Dieu, plus on est
privilégié par lui, plus aussi on est
responsable devant lui et plus le châtiment
est grand pour ceux qui ne sont pas fidèles.
Pauvre Éli ! Sa famille allait tomber
sous le jugement de Dieu. Il n’y aurait plus
de vieillard dans sa maison ; sa famille
allait être retranchée de la
sacrificature et ses deux fils mourraient en un
seul jour, chose qui, nous le verrons plus loin,
s’est accomplie à la lettre.
Souvenez-vous que ce que Dieu promet a lieu
certainement aussi bien lorsqu’il annonce des
jugements que lorsqu’il s’agit de
bénédictions.
Ensuite, cet homme de Dieu annonce qu’à
sa place Dieu suscitera un sacrificateur
fidèle qui fera ce qui est dans le coeur de
Dieu et auquel il bâtira une maison
stable ; chose qui n’a pas pu avoir lieu
pour Éli à cause de son
infidélité et celle de ses fils.
Éli jugeait tout ce mal, mais il ne
s’en séparait pas, et c’est ce en
quoi il manquait. Un principe des plus importants
à retenir est que nous avons à nous
retirer de l’iniquité où
qu’elle se trouve. Il ne suffit pas de la
juger, mais il faut s’en séparer
à tout prix : "Qu’il se retire de
l’iniquité, quiconque prononce le nom
du Seigneur," lisons-nous en 2Ti 2:19. En agissant ainsi
comme il le faisait, Éli méprisait
l’Éternel et honorait ses fils plus que
lui. La conséquence de ce grand mal
était que sa maison allait être mise
de côté et remplacée par une
autre, ce qui a eu lieu sous les règnes des
rois David et Salomon. Mais si nous
considérons de plus près ce qui nous
est dit ici d’un sacrificateur fidèle
qui devait remplacer Éli, nous verrons que
le Saint-Esprit veut nous parler d’un plus
grand que tous les sacrificateurs qui ont
officié dans le lieu saint
jusqu’à ce jour et qu’il veut
diriger nos yeux sur la personne du Seigneur
Jésus lui-même, qui bientôt sera
roi et sacrificateur sur son trône comme la
chose nous est si merveilleusement annoncée
dans le chapitre 6 du prophète Zacharie.
(Za 6) Lisez
vous-même les v. 12 et 13 de ce chapitre
(Za 6:12-13) et vous
verrez combien de gloires sont accumulées
sur la tête de cet homme qui a pour nom "Le
Germe." Vous êtes-vous demandé
pourquoi il porte un tel nom ? Vous savez que
c’est dans le germe que se trouve le principe
de la vie. C’est en Christ seul que se trouve
la source, le principe merveilleux de la vie. Lui
seul a pu dire : "Je suis la vie." Cherchez
dans l’évangile de Jean le passage
où cette parole se trouve. (Jn 6:48, 11:25,
14:6)
Vous remarquez, chers enfants, que partout
où l’homme a manqué, Christ est
venu revendiquer les droits et la gloire de Dieu.
C’est lui qui remplace en toutes choses
l’homme en Adam. La loi a été
violée par l’homme, lui l’a rendue
grande et honorable. La sacrificature a
été ruinée par
l’infidélité des fils
d’Éli, et c’est lui qui est
sacrificateur pour l’éternité.
Plus tard, nous verrons la chute de la
royauté et, en fin de compte, c’est lui
qui sera le Roi de gloire dont
l’autorité sera reconnue dans les cieux
et sur la terre et pour toujours. N’ayons
aucune confiance, ni en nous, ni dans les hommes,
mais souvenons-nous que nous avons tout pleinement
en Lui.
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