Les Enseignements d'un
Grand-Père
96ème
leçon
Samuel =
demandé à Dieu ou Dieu a
exaucé
Mes chers enfants. Nous lirons encore
aujourd’hui le chapitre 1 du premier livre de
Samuel. (1Sa 1) Il contient tant
d’enseignements précieux que j’ai
à coeur de vous en parler une fois de
plus.
À la naissance du fils tant
désiré, sa mère l’a
appelé "Samuel, " ce qui veut dire :
demandé à Dieu ou Dieu a
exaucé. Vous vous souvenez qu’Elkana et
Anne portaient des noms qui avaient une
signification et qui rappelaient l’un et
l’autre qu’ils connaissaient la
merveilleuse grâce de Dieu. Le nom de leur
fils rappelait que ce Dieu de grâce
répond aux prières de ceux qui
revendiquent, non leurs bonnes oeuvres, mais bien
la grâce de Dieu qui se plaît à
bénir ceux qui se confient en Lui.
Sitôt que Anne eut sevré son fils,
elle l’amena à la maison de
l’Éternel afin qu’il paraisse
devant Lui et qu’il demeurât là
pour toujours. Dans ce moment,
l’Éternel habitait à Silo,
là où était
l’arche ; plus tard il a habité
à Jérusalem dans le temple que
Salomon avait bâti. Maintenant que ce temple
est détruit, le Seigneur ne demeure plus
dans une maison faite de main d’homme, mais
dans une maison spirituelle composée de
pierres vivantes. Tous les croyants sont comme les
pierres même de cet édifice. Ils sont
unis les uns aux autres par le Saint-Esprit et
forment ainsi l’assemblée de Dieu.
Quand les croyants sont assemblés au nom du
Seigneur Jésus, il vient là au milieu
d’eux et il les bénit. Sa
présence n’est pas visible à
l’oeil de la chair, mais elle se
réalise par la foi. Puisqu’il a promis
d’être au milieu d’eux, Mt 18:20, il ne peut manquer
à sa parole, et tous ceux qui viennent
là se confiant en Lui en font
l’heureuse expérience de la même
manière que Elkana et Anne en ont fait
l’heureuse expérience dans la maison
qui était à Silo. Dans cette maison
ils ont prié, ils ont été
consolés, réjouis et ont
adoré, car l’Éternel
était là.
Il en est de même pour nous quand nous nous
rassemblons, non autour d’un homme, mais
autour du Seigneur. Il est fidèle et il se
plaît à bénir ceux qui se
confient en Lui.
Le coeur d’Anne devait déborder de joie
et de reconnaissance envers l’Éternel.
La prière et les larmes avaient fait place
à l’adoration. Il en est toujours de
même lorsque nous prions avec instance. Dieu
nous répond et naturellement la
reconnaissance remplit le coeur et, de la bouche,
s’élève la louange.
Nous comprenons que cette femme pieuse ne pouvait
rien désirer de mieux pour son fils que de
le voir demeurer dans ce saint lieu pour tous les
jours de sa vie ; aussi elle le prête,
pour tous les jours de sa vie, à ce Dieu qui
l’avait si richement bénie. Heureuse
mère, et heureux fils d’une telle
mère ! Avez-vous su apprécier
votre mère qui, dès votre jeune
âge, vous a appris à prier et vous a
conduits dans le lieu où Dieu est
adoré ?
En allant à la maison de
l’Éternel, Anne a pris avec elle trois
jeunes taureaux pour les offrir en sacrifice
à l’Éternel. Elle savait
qu’on ne peut s’approcher de Dieu
qu’en vertu d’un sacrifice. Or le sang de
taureaux et de boucs ne peut pas ôter les
péchés, mais seul le sang de Christ
nous purifie de tout péché et nous
rend parfaits à perpétuité. Le
sacrifice d’Anne parlait d’avance de ce
sacrifice, il en était une ombre, une
figure. Elle a aussi amené avec elle un
épha de farine et une outre de vin. La
farine nous parle de Celui qui a dit : "Je
suis le pain qui est descendu du ciel. " Le vin
nous parle de la joie que le croyant a dans la
personne du Seigneur Jésus. Vous savez
qu’il est dit : Réjouissez-vous
toujours dans le Seigneur. (Php 4:4) Enfin, Samuel,
bien que très jeune, s’est
prosterné devant l’Éternel.
Dès son enfance, il a été un
adorateur. Le Père en cherche dans le monde.
Avez-vous pensé, chers enfants, que
malgré votre jeunesse vous pouvez vous aussi
lui rendre ce précieux service ? Vous
pouvez chanter ses louanges et lui parler de ce que
le Seigneur Jésus a fait en venant dans ce
monde ; lui le seul homme qui l’a
glorifié dans sa vie et dans sa mort.
97ème leçon
Les
prières changent de caractère suivant
les besoins et les temps que nous
traversons
Mes chers enfants. Aujourd’hui nous lirons
le deuxième chapitre du premier livre de
Samuel. Vous remarquerez d’emblée que
les dix premiers versets de ce chapitre sont une
prière d’Anne. Cette chère Anne
priait quand elle était dans la
détresse et elle continuait à le
faire quand elle était dans la joie. Il y a
là un grand enseignement pratique pour nous.
Prions sans cesse. Généralement quand
nous sommes dans des difficultés, cela nous
pousse à prier, mais malheureusement lorsque
les circonstances changent et que les
difficultés s’en vont, nous
négligeons facilement la prière.
Chers enfants, priez en tout temps, faites
intervenir le Seigneur dans vos circonstances quand
tout semble aller à souhait aussi bien que
lorsque vous traversez des circonstances
pénibles ou difficiles. C’est une
vérité de toute importance.
Il est évident que les prières
changent de caractère suivant les besoins et
les temps que nous traversons. Nous n’avons
qu’à comparer la prière
d’Anne au premier chapitre de notre livre avec
celle qui nous occupe dans ce moment pour voir la
différence de caractère de ses
prières, mais, dans un cas comme dans
l’autre, elle avait affaire avec
l’Éternel.
Dans le premier chapitre, elle répandait son
âme devant Dieu, dans la grandeur de sa
plainte et de son chagrin, en versant beaucoup de
larmes. Dans le chapitre 2 (1Sa 2) elle répand
son coeur devant ce même Dieu, mais un coeur
qui débordait de joie et de reconnaissance.
De fait, sa prière est une suite presque
ininterrompue de sujets de louange.
Nous avons à nous souvenir que celui qui
sacrifie la louange glorifie le Seigneur ; il
y prend plaisir. La louange est la
conséquence toute naturelle de la
prière. Si nous demandons quelque chose au
Seigneur, il se plaît à nous donner
richement ; et, en juste retour, nous avons
à le louer et à lui témoigner
notre reconnaissance.
Puisque nous sommes sur le sujet de la
prière, je profiterai de l’occasion
pour vous donner quelques recommandations à
cet égard. Prenez la bonne habitude de prier
pour toutes choses. Nous avons affaire avec un Dieu
qui s’intéresse à toutes nos
circonstances, petites ou grandes. Il compte nos
allées et nos venues, il met nos larmes dans
ses vaisseaux, il les inscrit même dans son
livre, il a poussé la sollicitude
jusqu’à compter les cheveux de nos
têtes. Rien n’est trop grand et rien
n’est trop petit pour lui ; et de plus,
il nous aime, et de quel amour ! Parlez-lui
donc de vos peines, de vos joies, de vos travaux,
de vos allées et de vos venues, de vos
désirs et de vos craintes :
n’oubliez surtout pas de lui parler de vos
fautes. Vous savez que nous avons à les lui
confesser, et il est prêt à nous
pardonner. Faites des prières courtes et
précises ; évitez tout ce qui
n’est pas en harmonie avec la grandeur et la
majesté de Celui à qui vous vous
adressez. Souvenez-vous qu’il est le grand
Dieu qui est dans les cieux et que vous
n’êtes que de pauvres mortels sur la
terre.
Dans vos prières, employez autant que
possible les mots et les expressions dont la Parole
se sert. Vous ne pouvez pas en trouver de plus
belles, ni de plus parfaites. Un grand nombre de
prières nous sont rapportées dans la
Bible ; lisez-les, et ainsi vous apprendrez
à prier d’une manière qui sera
agréable au Dieu auquel vous vous adressez.
Maintenant, je vois que je ne vous ai encore rien
dit de la prière d’Anne. Faute de temps
nous ne pourrons pas nous en occuper
aujourd’hui, nous le ferons donc une autre
fois si le Seigneur le permet. En attendant,
lisez-la vous-même et cherchez-y quelques
enseignements. (1Sa 2:1-10) Certainement
le Seigneur vous en donnera si vous vous confiez en
lui. Ce qui nous vient directement de lui est
toujours plus précieux que ce qui nous a
été donné par un de ses
serviteurs.
98ème leçon
Souvenez-vous
que le Seigneur reste quand tout nous
manque
Mes chers enfants. Nous reviendrons donc
aujourd’hui sur le cantique d’Anne. Vous
avez sans doute remarqué que trois mots sont
employés dans les Écritures pour
désigner la louange des rachetés. Ce
sont : des "psaumes, " des "hymnes" et des
"cantiques. " Voyez à ce sujet Col 3:16. Le mot psaume est
le terme le plus général ; il
est employé en rapport avec ce qui se passe
dans le coeur des fidèles lorsqu’ils
considèrent ce que Dieu est, ce qu’il
dit et ce qu’il fait. Les psaumes sont
l’expression des élans d’une
âme pieuse vers Dieu. C’est comme si une
corde harmonieuse vibrait au dedans d’eux en
pensant à sa bonté, à sa
fidélité, à ses oeuvres,
à sa sagesse, en un mot à toute sa
gloire. Les hymnes sont en rapport avec le culte,
l’adoration. Les cantiques
célèbrent toujours une
délivrance quelconque.
La prière d’Anne est donc un cantique
puisqu’elle célèbre
l’heureuse délivrance dont elle a
été l’objet, la
délivrance de l’opprobre qui pesait sur
elle et qui a pris fin lors de la naissance de son
fils Samuel ; ce fils tant
désiré. Son cantique commence par
l’expression de la joie qui remplissait son
coeur de mère : "Mon coeur
s’égaie en l’Éternel. " Ce
Dieu fidèle avait répondu à
son ardente prière. Vous remarquez que ce
n’était pas dans ce qu’elle avait
reçu qu’elle se réjouissait,
mais bien dans le donateur lui-même.
Il nous arrive souvent de nous réjouir dans
les circonstances que nous traversons plutôt
que de nous réjouir dans Celui qui nous les
dispense. Hélas ! les circonstances
changent souvent et nous voici tout abattus. Mais
Dieu qui ne peut changer se plaît à
nous bénir et lui ne peut changer ; il
reste le même, car il n’y a en lui ni
variations, ni ombre de changements.
Anne, dans ce moment, réalisait ce que nous
avons dans le commencement du chapitre 3 des
Philippiens (Php 3)
"Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur.
" Les Philippiens devaient certainement se
réjouir en voyant Épaphrodite revenir
auprès d’eux après avoir
accompli le service qu’ils lui avaient
confié en l’envoyant
jusqu’à Rome porter un secours à
l’apôtre Paul. Il avait
été malade et fort près de la
mort en faisant ce long voyage. Maintenant
qu’il revenait guéri auprès des
Philippiens, leur joie devait être grande.
"Réjouissez-vous dans le Seigneur, " leur
dit l’apôtre, lui ne change pas.
Chers enfants, certainement vous avez des sujets de
joie, recevez-les de la main du Seigneur avec
reconnaissance, mais souvenez-vous que ces choses
passeront tôt ou tard, mais que le Seigneur
reste quand tout nous manque. C’est lui qui
fera notre joie pendant
l’éternité. En lui jamais nous
n’aurons de déceptions.
"Ma corne est élevée en
l’Éternel. " La corne, dans les
Écritures, est le symbole de la puissance.
Les quatre grandes monarchies qui ont dominé
sur Israël sont comparées à
quatre grandes cornes dans la fin du chapitre 1 de
Zacharie. (Za 1:21) Vous en
trouverez d’autres exemples en cherchant dans
votre Bible. Anne n’était qu’une
pauvre faible femme, mais Dieu lui-même
l’avait délivrée et l’avait
abondamment bénie. Lui seul avait pu lui
accorder le désir de son coeur et
répondre à sa foi. Maintenant "sa
bouche pouvait s’ouvrir sur ses ennemis, " non
pour les narguer, mais bien pour leur parler de la
fidélité du Dieu en qui elle
s’était confiée et de la
puissance qu’il avait déployée
en sa faveur. Dans la fin de ce premier verset,
elle se réjouit dans le "salut de Dieu. "
C’est ce Dieu qui avait été sa
délivrance et qui est celle de tous ceux qui
s’attendent à sa bonté. Il sauve
de la puissance de l’ennemi de nos âmes,
il nous délivre pendant notre voyage ici-bas
de tous les dangers auxquels nous sommes
exposés, et bientôt il nous
délivrera de ce monde et nous introduira
dans les demeures célestes, dans la maison
du Père. Réjouissons-nous, nous
aussi, dans le grand salut qui va bientôt
être consommé dans la gloire.
99ème leçon
Dieu est saint;
Il n'y a pas de Rocher comme notre Dieu
Mes chers enfants. Lors de notre dernière
leçon, nous avons médité le
premier verset du cantique d’Anne. Le
deuxième verset que nous allons
considérer ensemble contient deux grandes
vérités sur lesquelles
j’aimerais que nous nous arrêtions un
peu. Prêtons une oreille attentive à
ce que Dieu veut nous enseigner par ce moyen.
La première de ces vérités est
que Dieu est saint : "Nul n’est saint
comme l’Éternel. " Nous ne saurions
trop insister sur cette première
vérité. Il a les yeux trop purs pour
voir le mal, et nous ne pouvons jouir de sa
grâce et de ses bénédictions
qu’en nous séparant du mal sous toutes
ses formes. Ayez en horreur le mal, lisons-nous
dans Ro 12:9. Vous serez saints,
car je suis saint. (Le 11:44) Nous pourrions
citer d’autres passages, mais la chose
importante n’est pas d’en connaître
un grand nombre, mais bien de mettre en pratique ce
que nous savons. Un homme ne peut pas devenir un
saint par ses propres efforts ; il est un
pécheur coupable. L’Éthiopien
changerait-il sa peau et le léopard ses
taches ? (Jer 13:23) Mais tous ceux
qui croient au Seigneur Jésus ont
été sanctifiés par
l’offrande de son corps faite une fois pour
toutes. C’est-à-dire, qu’ils sont
devenus des saints en vertu de son sacrifice.
Nous avons à nous emparer de cette
vérité par la foi de la même
manière que nous avons cru que nos
péchés nous ont été
pardonnés en vertu du sang qui a
coulé pour nous sur la croix. Ensuite nous
avons à marcher comme des saints et à
nous séparer pratiquement de tout mal, non
pour devenir des saints, mais parce que nous le
sommes. Vous obéissez à vos parents
non pas pour devenir leur enfant, mais parce que
vous l’êtes. De la même
manière, puisque Dieu a fait de nous des
saints, nous avons à obéir à
sa Parole.
C’est ainsi que se réalisera la
prière du Seigneur : "Sanctifie-les par
la vérité ; ta parole est la
vérité. " (Jn 17:17) C’est
cette parole qui nous apprend à
connaître ce qui est bien et ce qui est mal,
ce que Dieu ne peut pas approuver. Ainsi cette
parole nous sanctifie lorsque nous la mettons en
pratique dans notre vie de chaque jour. De
là l’importance qu’il y a de la
lire et d’y conformer notre vie.
La seconde vérité sur laquelle nous
voulons encore nous arrêter est dans ces
mots : "Il n’y a pas de Rocher comme
notre Dieu. " Maintes fois nous trouvons le rocher
dans les Écritures. Je me bornerai à
vous citer deux versets qui, je
l’espère, seront suffisants pour nous
faire comprendre ce que Dieu veut nous enseigner
ici.
Le premier se trouve dans le livre des Pr 30:26. "Les damans, sages
entre les sages, sont un peuple sans puissance, et
ils ont placé leurs maisons dans le rocher.
" Ce sont de gentils petits mammifères des
pays chauds. Ils ont quelque analogie avec les
marmottes que nous trouvons dans nos montagnes.
Leurs doigts sont très courts et, au lieu de
posséder des griffes avec lesquelles ils
pourraient se défendre contre leurs ennemis,
ils sont enfermés dans de petits sabots. Ils
vivent dans les rochers. Leur seule ressource, en
présence d’un danger quelconque, est de
se cacher dans les anfractuosités des
rochers, ainsi ils sont à l’abri de
tous leurs ennemis. Le lion, pas plus que
l’aigle, ne peuvent les atteindre dans leurs
cachettes. Il faudrait pour cela s’attaquer
premièrement au rocher lui-même.
Nous avons ici une belle illustration de ce
qu’est le croyant qui, n’ayant aucune
puissance et aucune sagesse en lui-même,
serait à la merci de tous ses ennemis
s’il ne pouvait se réfugier en Christ
qui est le Rocher des siècles. Caché
pour ainsi dire en lui, nous sommes à
l’abri de tout danger. C’est ce que le
psalmiste avait bien compris quand il disait :
"Que les paroles de ma bouche et la
méditation de mon coeur soient
agréables devant toi, ô
Éternel, mon rocher et mon
rédempteur. " (Ps 19:14) Cela est
agréable à ses oreilles quand nous
nous adressons à lui dans la conscience de
notre incapacité et que nous mettons notre
confiance en son oeuvre à la croix pour
être sauvés et en sa puissance infinie
pour être gardés de tout mal.
100ème leçon
Dieu prend
connaissance de tout ce que nous faisons, disons et
pensons
Mes chers enfants. Certainement le commencement
du v. 3 du (1Sa 2:3) cantique
d’Anne est une allusion aux paroles de Peninna
qui, ainsi que nous l’avons vu au v. 6 du
premier chapitre, (1Sa 1:6) la chagrinait
aigrement pour la pousser à
l’irritation. C’était bien mal de
sa part d’agir ainsi. En le faisant, elle
manifestait la méchanceté qui
était au fond de son coeur. Elle ne savait
pas que Dieu l’entendait et qu’il
interviendrait en faveur de la pieuse Anne. "Ne
multipliez pas vos paroles hautaines ; que
l’insolence ne sorte pas de votre bouche. Car
l’Éternel est un Dieu de connaissance
et par lui les actions sont pesées. " Il
avait vu ce que faisait Peninna et certainement
cela était mauvais à ses yeux.
Nous avons là un enseignement
important dont nous avons à nous souvenir
sans cesse. Dieu prend connaissance de tout ce que
nous faisons, de ce que nous disons et même
des pensées qui sont au plus profond de nos
coeurs. Cela est propre à nous rendre
vigilants et à nous faire veiller sur toute
notre conduite. Quand une pensée de haine,
de méchanceté ou de jalousie vient au
dedans de nous, nous avons à le confesser et
à crier au Seigneur afin qu’il nous
délivre. Lorsque les choses mauvaises ne
sont pas jugées, elles peuvent nous conduire
beaucoup plus loin dans le mal. Nous lisons dans la
première épître de Jean, chap.
3, 14 et 15: (1Jn 3:14 15) "Celui qui
n’aime pas son frère est un meurtrier,
et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la
vie éternelle demeurant en lui. " Lisez
aussi ce qui nous est dit de Caïn dans les
versets 11 et 12 de ce chapitre. (1Jn 3:11 12) Dieu
pèse toutes nos actions ; elles peuvent
paraître bonnes à nos yeux et
même aux yeux de nos semblables, mais
demandons-nous ce que Dieu en pense,
considérons cela à la lumière
de sa parole et souvent nous aurons à nous
juger et à nous humilier devant lui.
Verset 4. (1Sa 2:4) "L’arc des
puissants est brisé, et ceux qui
chancelaient se ceignent de force. " L’arc est
l’arme de la force, car il faut une grande
vigueur pour bander un arc qui envoie la
flèche au loin. On peut être puissant
dans le monde ; et, pour un moment, il peut
sembler que tout cède devant la
volonté de ceux qui font le mal ; mais,
à un moment donné, Dieu intervient,
et ils sont, comme dit le psalmiste,
détruits en un moment ! Ils
périssent consumés par la frayeur.
(Ps 73:19) Nous en avons
plusieurs exemples dans la Parole ; un des
plus remarquables est celui d’Haman qui se
trouve dans le livre d’Esther, chap. 3
à 7 (Est 3) (Est 4) (Est 5) (Est 6) (Est 7) Au moment
même où ce méchant homme
pensait arriver à l’accomplissement de
ses desseins en faisant mettre à mort le
peuple de Dieu, le jugement est tombé sur
lui et il a été pendu au bois de
cinquante coudées qu’il avait fait
préparer pour Mardochée.
Mais aussi, il est précieux de savoir que
ceux qui ont le sentiment de leur faiblesse se
ceignent de force, car le Seigneur se plaît
à déployer en eux sa puissance. Ce
Dieu est aussi celui qui pourvoit aux besoins de
ceux qui se confient en Lui, et il les comble de
bienfaits. C’est ce que nous avons dans le
verset 5. (1Sa 2:5) Nous avons de
nouveau à la fin de ce verset une allusion
à Anne et à Peninna. Autrefois Anne
était sans enfants et maintenant
l’Éternel lui avait donné Samuel
et allait lui envoyer d’autres enfants. Nous
avons la même pensée exprimée
à la fin du Ps 113. Du reste, comparez ce
psaume avec le cantique d’Anne (1Sa 2:1-11) et vous y
trouverez beaucoup d’analogies, de même
que dans le cantique de Marie. (Lu 1:46-55) Vous verrez
aussi que les fidèles de tous les temps ont
fait les mêmes expériences.
Vous-mêmes aussi vous ferez de même si
vous vous confiez dans le Seigneur.
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