Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Les Enseignements d'un Grand-Père




91ème leçon

La foi sait estimer les choses d'une manière toute différente que l'homme naturel ne le fait.

Mes chers enfants. Maintenant Jacob est mort, sa longue vie ici-bas est terminée ; pour lui, après bien des orages, c’est le repos auprès de son Sauveur en attendant le jour de la résurrection, jour dans lequel il recevra les choses dont sa foi s’est emparée et dont il pourra jouir éternellement.

Joseph pleure son père. Tôt ou tard les précieux liens de la famille sont brisés et il ne reste que des larmes et des regrets pour ceux qui demeurent ici-bas. Bien des larmes sont répandues sur cette pauvre terre, et cela même dans les lieux qui paraissent les plus favorisés. Joseph lui-même a beaucoup pleuré. Cherchez dans votre Bible tous les passages où nous le voyons répandre des larmes. Les honneurs dont il était entouré et les richesses qui étaient entre ses mains ne l’ont pas empêché de verser beaucoup de larmes. N’enviez pas ceux qui sont haut placés dans le monde, souvent ce sont ceux qui sont dans les honneurs et dans l’opulence qui sont les plus à plaindre et qui ont le plus de sujets de souffrances. Vous-mêmes, plus d’une fois, vous avez pleuré ; sachez bien que si Dieu vous donne encore des jours ici-bas, vous aurez encore à verser bien des larmes. Ne vous découragez pas pour cela et souvenez-vous que Dieu recueille nos larmes dans ses vaisseaux et même il les inscrit dans son livre. Cherchez ce passage ; vous le trouverez dans le second livre des Psaumes. Ce Dieu est aussi celui qui console les siens dans toutes leurs afflictions, (2Co 1:4) et qui bientôt essuiera les larmes de dessus tout visage. (Esa 25:8)

Après cela Joseph commande à ses serviteurs, les médecins, d’embaumer le corps de son père. Vous remarquez ici combien Joseph était élevé en dignité dans le pays d’Égypte, puisque les médecins n’étaient que ses serviteurs. On fit à Jacob un grand deuil dans le pays d’Égypte, car il était le père d’un grand seigneur qui dominait sur tout le pays et devant lequel tous devaient fléchir les genoux. (Ge 41:43) Jacob aurait pu avoir un somptueux sépulcre en Égypte, mais il a préféré à cela l’humble caverne qui était dans le champ de Macpéla où étaient déjà déposés les corps d’Abraham, de Sara, d’Isaac, de Rebecca et de Léa.

La foi sait estimer les choses d’une manière toute différente que l’homme naturel ne le fait. Ce dernier ne voit que les choses visibles, tandis que le croyant voit les choses invisibles ; ces choses sont éternelles, tandis que ce qui se voit n’est que pour un temps.

Un très gros camp monta dans le pays de Canaan avec Joseph et ses frères. On fit là de grandes lamentations au sujet de Jacob. Après cela, Joseph retourna en Égypte avec ses frères. C’est là que Dieu l’avait placé et qu’il avait son service. D’un autre côté, c’était aussi dans les conseils de Dieu que la postérité de Jacob séjournât dans ce pays jusqu’au jour glorieux où l’Éternel interviendrait avec puissance, à main forte et à bras étendu pour les délivrer et les introduire dans le pays de la promesse.

Cette délivrance est une image d’une délivrance plus grande encore quand le Seigneur Jésus lui-même avec sa puissance ressuscitera ceux qui sont endormis, changera ceux qui sont vivants sur la terre et nous ravira dans le ciel, la maison de son Père. Vous réjouissez-vous dans cette bienheureuse espérance ?

Lorsque les frères de Joseph virent que leur père était mort, ils pensèrent que Joseph allait se venger sur eux de tout le mal qu’ils lui avaient fait. Ils ne connaissaient pas le coeur de Joseph et avaient de la peine à comprendre qu’ils étaient entièrement pardonnés. L’homme a de la peine à s’élever à la hauteur des pensées de Dieu et entre difficilement dans la connaissance de l’étendue de sa grâce. De nouveau Joseph pleure en voyant que ses frères doutaient de son amour. Leur incrédulité affligeait son coeur. Combien de fois, nous aussi, nous affligeons le coeur du Seigneur Jésus lorsque nous ne savons pas nous confier pleinement en sa bonté envers nous. Ne doutez jamais de son amour, pas même en présence de vos fautes. Son amour est plus grand que toute notre misère.

Après la mort de Jacob, nous avons celle de Joseph. Qu’on soit un grand seigneur dans le monde ou un humble berger, tôt ou tard, il faut quitter cette terre et abandonner toutes les choses au milieu desquelles nous avons vécu et que nous pouvons avoir aimé. Joseph a conscience de toute la fidélité de l’Éternel en faveur des siens et à la bienheureuse certitude que Dieu fera remonter le peuple dans le pays de leurs pères. Sa foi se montre ainsi dans toute sa beauté au moment même où, à vue humaine, il ne lui restait plus rien qu’un sépulcre. Tous les honneurs dont il a été entouré en Égypte ne sont rien comparés avec la gloire dont il sera entouré au jour de Christ.

Maintenant nous voici à la fin du livre de la Genèse. Soyez bien assuré que nous n’avons vu que les bords des richesses qu’il contient, une bien petite partie. Continuez d’en faire la lecture et vous y trouverez bien d’autres merveilles. Cherchez-y toujours la personne du Seigneur Jésus, le divin Joseph ; c’est lui qui est la clé de toutes les Écritures.



92ème leçon

En attendant Samuel et David...

Mes chers enfants. Lors de notre dernière leçon nous avons fini la lecture du livre de la Genèse. Depuis lors je me suis demandé quel était le sujet que nous devions prendre pour poursuivre nos études sur la Parole. J’aurais eu du plaisir à lire avec vous le livre de l’Exode, mais il présente certaines difficultés qui m’ont décidé à y renoncer, non qu’il n’y ait pas là des richesses bien grandes, mais par le fait qu’il s’y trouve des vérités qui dépassent ce que vous pouvez comprendre maintenant. Or, le Seigneur enseignait ceux qui étaient autour de lui "selon qu’ils pouvaient l’entendre. " (Mr 4:33) Comme nous avons à l’imiter en toutes choses, j’ai donc à le devoir de vous parler de choses qui sont à votre portée et dont vous pouvez profiter maintenant. Plus tard, quand vous serez devenus grands, si le Seigneur n’est pas venu, et si Dieu vous accorde quelques années de vie ici-bas, vous trouverez d’autres écrits qui vous feront connaître les richesses contenues dans le livre de l’Exode. Toutes les merveilles contenues dans la parole de Dieu sont à la disposition de la foi ; mais il faut de la diligence pour s’en emparer. "La main des diligents enrichit," lisons-nous dans le livre des Proverbes. (Pr 10:4)

J’ai donc pensé que vous seriez heureux d’entendre parler de Samuel et de David qui sont des hommes de Dieu remarquables. Nous lirons donc le premier livre de Samuel, livre dont j’ai beaucoup joui moi-même il y a quelques années dans une série de réunions. Vous allez donc, chacun de vous, lire vous-même le premier chapitre de ce livre. Je serais heureux si vous vouliez bien noter sur une feuille de papier quelques pensées qui vous auront été suggérées par cette lecture ; et quand nous méditerons ensemble vous pourrez constater si nous avons eu les mêmes pensées. Ce serait un encouragement pour vous et pour moi. Je me suis aussi demandé si quelque fois vous priez pour moi ? Soyez bien assurés que nous avons besoin des prières les uns des autres. Vous savez que l’apôtre Paul demandait les prières de ceux auxquels il écrivait. Lisez dans le chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens, les v. 18 et 19. (Eph 6:18 19)

Avant de commencer ce précieux livre de Samuel, je veux vous donner quelques courts renseignements sur les livres qui précèdent. Ainsi vous pourrez vous-mêmes commencer à les méditer tout seuls.
Je ne vous dis rien de la Genèse, puisque nous venons de nous en occuper ensemble.

Le mot "Exode" veut dire "la sortie. " Ce livre de l’Exode nous raconte comment l’Éternel a fait sortir son peuple de l’Égypte, l’a introduit, conduit et nourri dans le désert. Il nous donne aussi des enseignements concernant la construction du tabernacle. Pour nous, ces enseignements ont une portée pratique : Dieu nous a sauvés de la puissance d’un maître plus redoutable que le Pharaon, Satan lui-même ; Il nous a délivrés non pas de l’Égypte, mais de ce monde, et nous voici en route pour le pays de la promesse, le ciel même. Outre cela, nous connaissons un lieu où nous pouvons rencontrer la présence de Dieu, plus merveilleux que le tabernacle qui était dans le désert : l’Assemblée de Dieu. Le "Lévitique," ainsi que son nom l’indique, était le livre des "Lévites" qui enseignaient le peuple, ce qui concernait le culte qui devait être rendu à Dieu.

Le livre des "Nombres, " où tout est compté ou nombré, si vous préférez, nous raconte comment le peuple s’est conduit dans le désert : une bien misérable histoire ! Pourtant, en le dénombrant, Dieu reconnaissait qu’il était son peuple et qu’il s’intéressait à tout ce qui le concernait.

Le "Deutéronome, " mot qui veut dire : "La loi, une seconde fois, " fait connaître au peuple les conditions qui étaient nécessaires pour qu’il puisse jouir des bénédictions qui seront à sa disposition quand il sera dans le pays de la promesse dans lequel il allait entrer. Ce livre peut se résumer dans un seul mot "obéissance. " C’est un principe qui est vrai dans tous les temps. Aujourd’hui, comme alors, nous ne pouvons profiter des privilèges que Dieu met à notre disposition qu’en marchant dans l’obéissance à sa Parole. Le livre de "Josué" nous raconte comment Dieu a introduit le peuple dans le pays par le moyen de Josué. Pour nous, nous connaissons le divin Josué qui va nous introduire dans le ciel même. Il vaut la peine de suivre un tel Chef.

Le livre des "Juges, " ainsi nommé parce qu’il nous parle du temps où les juges jugeaient le peuple de la part de l’Éternel, est le pendant du livre des Nombres. Dans ce dernier, le Saint-Esprit nous raconte, ainsi que nous venons de le voir, comment le peuple s’est conduit dans le désert, tandis que les Juges nous racontent comment il s’est conduit dans le pays. Hélas ! dans une contrée comme dans l’autre, il a désobéi à l’Éternel. Le livre de "Ruth" nous montre comment la grâce de Dieu peut s’élever au-dessus de la misère de l’homme et même au-dessus des exigences de la loi. Cette grâce s’en va au loin vers les nations qui n’ont pas de promesses et qui sont sans Dieu et sans espérance dans le monde. C’est en vertu de cette grâce que nous pouvons être sauvés et que nous pouvons subsister devant Dieu. Retenons bien dans nos coeurs cette précieuse vérité. Lisez en terminant, Heb 12:15 28.



93ème leçon

Lorsque la parole de Dieu n'est plus écoutée, c'est le désordre partout,

Mes chers enfants, aujourd’hui nous allons donc commencer la lecture du premier chapitre du premier livre de Samuel. Il est de toute évidence que je ne pourrai vous expliquer toutes les choses qui s’y trouvent, mais je me bornerai à attirer votre attention sur les principaux faits qui nous y sont rapportés et surtout sur ce qui peut particulièrement vous être utile.

Vous remarquerez que le livre commence par le petit mot "et". Cela veut dire qu’il se relie à ceux qui précèdent. Vous vous souvenez que le livre des "Juges" nous raconte comment le peuple de Dieu s’était mal conduit dans le pays de la promesse. Il n’avait nullement écouté les enseignements que Dieu lui avait donnés dans le livre du Deutéronome, et, au lieu d’obéir à la loi de l’Éternel, chacun faisait ce qui était bon à ses yeux ou, si vous préférez, chacun faisait sa propre volonté. C’est ce qui a amené tout le désordre et toutes les mauvaises choses qui nous sont racontées dans ce livre. Nous y voyons même qu’un petit-fils de Moïse, nommé Jonathan, était sacrificateur auprès d’une image taillée pour la tribu des Danites. (Jug 18:30) Chose horrible ! être un descendant d’un serviteur aussi fidèle que Moïse qui avait donné la loi dont le premier commandement défendait les images taillées, qui avait détruit le veau d’or, et être au service d’une idole... On peut avoir des parents pieux et fidèles et tomber bien bas quand on désobéit aux enseignements que Dieu nous donne dans sa Parole. Demandez à Dieu de bien vouloir vous garder, lui seul peut le faire.

La conséquence de cette désobéissance a été que le peuple s’est trouvé dans la misère et sous le jugement de Dieu. Le livre de Ruth fait suite à celui des Juges : là, le peuple est dans la famine ; et voici un homme dont le nom est Élimélec, qui, au lieu de s’humilier devant Dieu, va encore plus loin dans le chemin de la désobéissance et quitte le bon pays que l’Éternel a donné à son peuple et va au pays de Moab, ce qui était positivement défendu. Lire De 23:3-7. Là, il y meurt, ainsi que ses fils. Hélas ! seule sa femme revient dans le deuil, la tristesse et l’amertume. C’est tout ce que l’on trouve quand on désobéit à Dieu. Mais, au milieu d’une telle scène, voici la grâce de Dieu qui brille d’un éclat bien merveilleux envers sa belle-fille, Ruth, une Moabite qui ne méritait rien et qui n’avait aucun droit aux promesses divines, ni aux bénédictions qui étaient la part du peuple d’Israël.

Cette femme était caractérisée par une grande foi, foi qui s’élevait au-dessus de toute la misère de l’homme et qui trouve en Dieu la réponse à tous ses besoins : un Dieu qui se plaît à enrichir ceux qui se confient en lui. À la fin de ce petit livre se trouve une courte généalogie qui part du fils de Juda et qui aboutit à David le roi, et dans cette généalogie est nommé Obed, le fils de Ruth. Ruth a donc été dans les ancêtres de notre Seigneur, selon la chair. Ceci dit, nous arrivons à notre premier livre de Samuel, qui nous fait connaître ce roi David, le roi selon le coeur de Dieu.

Vous voyez, chers enfants, comment, dans les Écritures, tout nous est donné avec un ordre parfait. J’aimerais pouvoir vous en montrer d’autres exemples, mais cela nous prendrait trop de temps. Vous pouvez le remarquer vous-mêmes en lisant la Parole. Mais il nous faut enfin nous occuper de notre livre de Samuel.

Lorsque nous lisons les Écritures nous sommes en présence de tant de merveilles que nous ne savons ni où commencer, ni où finir. Vous remarquez que dans ce premier livre de Samuel tout est en désordre parmi le peuple de Dieu : La loi avait été violée déjà à Sinaï, les premiers chapitres de notre livre nous apprennent que la sacrificature a été ruinée à cause de la méchanceté des fils d’Éli, le souverain sacrificateur ; et le jugement allait tomber sur le peuple et sur ceux qui servaient dans la maison de Dieu.

C’était un état de choses qui ressemblait à la chrétienté d’ aujourd’hui. La parole de Dieu n’est plus écoutée et c’est le désordre partout, même au milieu de ceux qui prétendent encore servir Dieu. Le jugement est à la porte. Les événements qui se déroulent aujourd’hui nous avertissent de ce qui va arriver. Que faire dans des temps pareils ? Les premières pages de notre livre de Samuel sont pleines d’instruction à ce sujet. Lisez vous-même ce premier chapitre (1Sa 1) et certainement le Seigneur lui-même vous donnera bien des enseignements importants. Il est précieux de profiter des enseignements qui nous sont donnés par d’autres personnes, mais ceux que le Seigneur nous donne lui-même ont toujours un prix particulier pour nos âmes. Samuel a certainement appris beaucoup de choses par la bouche d’Éli, mais il en a appris de plus intimes, de plus précieuses quand l’Éternel se révélait lui-même par sa parole. Qu’il en soit ainsi de vous tous.



94ème leçon

Ne regardons pas aux aux hommes, mais au Seigneur. Lui est toujours fidèle!

Mes chers enfants, vous n’avez pas oublié ce que je vous ai dit concernant l’état dans lequel se trouvait le peuple de Dieu tel qu’il nous est dépeint au commencement du premier livre de Samuel. Aujourd’hui je veux vous parler du père et de la mère de Samuel dont la piété faisait contraste avec l’état général du peuple. Le père s’appelait Elkana ; un nom remarquable puisqu’il veut dire "Dieu de la grâce" ; sa femme se nommait Anne, ce qui veut dire "grâce." En somme, elle portait le même nom que son mari. Vous savez que chez les fils d’Israël les noms avaient une grande importance, et souvent ils caractérisaient ceux qui les portaient. Elkana et sa femme connaissaient donc quelque chose de la grâce de Dieu. N’est-ce pas là la première chose qu’un homme devrait connaître ?

Il est évident que, étant sous la loi, ils ne pouvaient pas connaître toute l’excellence de cette grâce comme elle nous a été révélée dans la personne du Seigneur Jésus ; car la loi a été donnée par Moïse, et la grâce vint par Jésus Christ. (Jn 1:17) Malgré cela, avant la venue du Seigneur, Dieu avait donné bien des exemples de cette grâce, et les âmes qui cherchaient Dieu pouvaient en connaître suffisamment pour y trouver une réponse à leurs besoins.

Dieu avait fait grâce à Adam et il n’est pas mort le jour même de son péché puisqu’il a eu une longue vie de neuf cent trente ans. Noé a trouvé grâce aux yeux de l’Éternel et bien d’autres avec lui. Cherchez vous-mêmes dans les Écritures et vous trouverez un grand nombre d’exemples de cette merveilleuse grâce de Dieu.

Pour pouvoir en jouir, il est de toute nécessité de connaître sa propre culpabilité. La grâce n’est que pour les coupables, comme la miséricorde n’est que pour les misérables. J’aime à penser que vous aussi vous savez que vous êtes des coupables et que c’est en vertu de cette libre et gratuite grâce que vous pouvez subsister devant Dieu.

Donc Elkana et sa femme connaissaient quelque chose de la grâce de Dieu, et le premier résultat de cette connaissance était qu’ils allaient chaque année à Silo pour adorer l’Éternel des armées. Peut-être que vous vous êtes demandé ce que signifiait ce titre : "Éternel des armées ?" L’Éternel des armées est le Dieu qui a à sa disposition toutes les armées célestes, ces myriades d’anges, puissants en force et en dignité, ils sont ses serviteurs accomplissant son bon plaisir. Le Seigneur disait à Pierre : "Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, et il me fournira plus de douze légions d’anges ?" (Mt 26:53) L’Éternel des armées est donc le Dieu qui fait ce qu’il veut dans les cieux et sur la terre. Connaître Dieu fait de nous des adorateurs. Or Dieu est glorifié lorsque nous venons ainsi lui rendre culte. Elkana allait donc adorer à Silo, car c’était là que se trouvait l’arche de l’Éternel.

Nous ne pouvons pas aller adorer n’importe où. Dieu avait fixé un lieu où son peuple devait venir lui rendre culte et lui offrir des sacrifices. Lisez le chapitre 12 du livre du Deutéronome (De 12) et vous verrez que là Dieu donne tous les enseignements à son peuple concernant cette précieuse vérité. Un Israélite devait aller rendre culte dans le lieu que l’Éternel aurait choisi, avec toute sa famille. Les enfants y avaient une part comme les grandes personnes. C’est ce que faisait Elkana. Là il y avait des portions pour lui, pour ses femmes et pour ses enfants.

Certainement vos parents vous mènent avec eux, le premier jour de la semaine dans le lieu où le Seigneur a mis la mémoire de son nom et où il vient à nous pour nous bénir. Vous avez là une part comme tous ceux qui sont présents. En Israël la part était matérielle, c’était la chair des sacrifices qui était mangée dans la présence de Dieu ; pour nous c’est une part spirituelle. Certainement vous connaissez quelque chose de la joie qu’il y a à chanter les louanges du Seigneur. C’est cette part précieuse qui est la vôtre et celle de tous les adorateurs de maintenant.

Vous pouvez aussi remarquer qu’il n’y avait pas rien que de la joie à Silo. Là se trouvaient les deux fils d’Éli qui étaient de méchants hommes. Nous aurons malheureusement l’occasion de reparler d’eux plus tard. Ce devait être un grand sujet de souffrances pour un Elkana pieux de voir ces malheureux qui méprisaient l’offrande de l’Éternel, mais cela ne l’empêchait pas de continuer d’aller à Silo d’année en année, car là il venait y chercher la présence de l’Éternel. Or, celui qui cherche le Seigneur le trouve. Nous n’avons jamais à regarder aux hommes, mais bien au Seigneur. Lui est toujours fidèle. Elkana avait d’autres sujets de souffrances, nous en parlerons lors de notre prochaine leçon. Ceci dit, je vous quitte pour cette fois, me demandant si cette leçon n’a pas été un peu trop longue pour vous. Il vaut mieux peu et bien retenir que beaucoup et tout oublier.



95ème leçon

Priez en tout temps et pour toutes choses

Mes chers enfants. Je vous ai dit, lors de notre dernière leçon qu’Elkana avait des sujets de souffrances. La vue de la conduite des fils d’Éli certainement devait en être une grande pour lui, en voyant ces malheureux qui livraient la gloire de l’Éternel à l’opprobre. Une autre souffrance était la sienne, celle de voir sa femme bien-aimée, Anne, être l’objet de la haine de Peninna qui était son ennemie, nous est-il dit. Anne pleurait ; ce devait être une chose bien pénible pour Elkana que de voir la douleur de sa femme chérie. Elkana et Anne étaient pieux et Peninna ne l’était pas, c’est ce qui occasionnait bien de la souffrance dans cette maison.

Dans toutes nos difficultés nous avons à nous souvenir qu’il y a une ressource pour ceux qui veulent être fidèles au Seigneur, cette ressource est la prière. Anne le savait bien, et vous voyez la grande place que ce saint exercice de l’âme avec Dieu avait dans la vie de cette pieuse femme. Au v. 12, il nous est dit qu’elle priait longuement devant l’Éternel ; (1Sa 1:12) au v. 15, elle répandait son âme devant l’Éternel ; (1Sa 1:15) au v. 16, elle lui parlait dans la grandeur de sa plainte et de son chagrin ; (1Sa 1:16) au v. 26, elle dit : "Je suis la femme qui se tenait ici près de toi pour prier l’Éternel, j’ai prié pour cet enfant, et l’Éternel m’a accordé la demande que je lui ai faite ;" (1Sa 1:26) enfin, au chap. 2, 1: "Et Anne pria." (1Sa 2:1) Elle prie quand elle est dans l’amertume et elle continue à prier quand elle est dans la joie. Facilement nous prions quand nous sommes dans la détresse, mais souvent nous négligeons la prière quand les circonstances paraissent favorables.

Chers enfants, priez en tout temps et pour toutes choses. Anne ayant été une femme de prières, tout naturellement Samuel, son fils, lui aussi a été un homme de prières. Il avait été à une bonne école. Nous aurons maintes fois l’occasion d’en reparler au cours de la lecture de ce livre. Dieu peut exercer la foi de ceux qui prient et faire attendre la réponse à leurs prières pendant un temps, mais tôt ou tard il répond, et cette réponse est d’autant plus merveilleuse qu’il a fallu l’attendre plus longtemps. Autre chose, avant de nous donner ce que nous avons demandé, Dieu nous fait jouir de sa paix, et cela même lorsque les circonstances n’ont pas changé. Vous connaissez le merveilleux passage de Php 4:6-7: "Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées dans le Christ Jésus." C’est ce que Anne a expérimenté après avoir ainsi répandu son âme devant l’Éternel. Elle put s’en aller son chemin, elle mangea et elle n’eut plus le même visage. Au lieu de la tristesse, ce visage reflétait la paix qui remplissait son coeur : la paix de Dieu était sa part. Elkana et sa famille peuvent maintenant se lever, se prosterner devant l’Éternel et rentrer chez eux en attendant le moment où il exaucera la prière de sa fidèle servante.

C’est une chose précieuse que de pouvoir ainsi chercher le Seigneur en tout temps. Nous pouvons être dans des circonstances pénibles, mais lui nous sauve de toutes nos détresses et, pour finir, nous avons de nombreux sujets de le bénir. Heureux les enfants qui ont des parents qui prient pour eux. Anne a prié pour Samuel avant sa naissance et elle a prié après. Ce premier chapitre du premier livre de Samuel est plein d’enseignements pratiques pour nous ; si nous savions mieux y prendre garde, nous serions gardés de bien des faux pas dans notre marche de chaque jour. Anne, dans sa prière, dit à l’Éternel qu’elle lui donnera son fils pour tous les jours de sa vie. Savez-vous que vos jours ne vous appartiennent pas ? Ils sont au Seigneur, lui qui a tous les droits sur chacun de nous. La conséquence bien simple de tout cela est que nous n’avons pas le droit de faire les choses qui nous plaisent, mais nous avons à réaliser que nous sommes esclaves de Christ. C’est un heureux esclavage de prières, un vénérable vieillard indiquait ce cantique : "Seigneur, sanctifie nos jours, nos moments. " Il avait bien compris que ses jours et ses moments étaient au Seigneur. Autre chose, Anne a dit que le rasoir ne passerait pas sur la tête de son fils. Cela voulait dire qu’il serait "un Nazaréen de Dieu. " Nazaréen veut dire "séparé. " Vous lirez à ce sujet le chapitre 6 du livre des Nombres qui nous enseigne ce qu’était le Nazaréat. (No 6) Ce fils donc, dès son entrée dans le monde, était séparé du monde et du mal pour être tout entier à Dieu. Cela faisait de lui un vrai témoin au milieu du peuple. C’était une belle vie qui s’ouvrait devant lui. Cela n’est-il pas propre à vous faire envie ? Lisez donc attentivement tout ce qui nous est dit de Samuel et demandez à Dieu qu’il vous accorde la grâce d’être fidèles comme il l’a été.



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