Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Les Enseignements d'un Grand-Père




76ème leçon

On ne peut apprécier la grâce de Dieu que dans la mesure dans laquelle on a reconnu sa misère.

Mes chers enfants. Aujourd’hui vous lirez en entier le chapitre 45 du livre de la Genèse. (Ge 45) C’est une des pages les plus impressionnantes de la parole de Dieu ; il faut avoir un coeur bien endurci pour ne pas être profondément ému en la lisant. Nous avons vu dans notre dernière leçon que Juda, sous le coup de l’épreuve qu’il avait traversée en compagnie de ses frères, a fait une belle confession, reconnaissant sa culpabilité et l’impossibilité complète dans laquelle il se trouvait de pouvoir se justifier. C’est à cela que Joseph voulait amener ses frères, afin de pouvoir les faire jouir d’un plein pardon. Il en est de même maintenant de la part de Dieu qui ne demande qu’à justifier même les plus grands coupables et veut leur accorder le pardon de leurs péchés. Mais, pour cela, il est absolument nécessaire qu’ils reconnaissent qu’ils sont des pécheurs perdus. Repentez-vous, et croyez à l’évangile, a dit le Seigneur dès le début de son ministère ici-bas. (Mr 1:15)

Il est de toute évidence qu’on ne peut apprécier la grâce de Dieu que dans la mesure dans laquelle on a reconnu sa misère. Lorsqu’on l’a fait, on peut dire, avec le psalmiste : Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée et dont le péché est couvert. (Ps 32:1) Le roi David, qui a écrit ce psaume, n’a pu jouir de ce bonheur qu’après avoir dit : Je ferai confession de mes transgressions à l’Éternel, et toi tu as pardonné l’iniquité de mon péché. (Ps 32:5)

Joseph, en présence des paroles de son frère Juda, est profondément ému. Il aimait ses frères d’un tendre amour ; tout ce qu’il avait enduré de leur part n’avait en rien changé cet amour. Il ne peut plus se contenir et il fait sortir tous ceux qui se tenaient auprès de lui, voulant être seul avec ses frères au moment de se faire connaître à eux.

Le Seigneur, lui aussi, nous aime et d’un amour plus grand que celui qui remplissait le coeur de Joseph pour ses frères. Or c’est en ayant affaire avec lui dans le secret qu’on apprend à le connaître. Avez-vous, une fois dans votre vie, été seul avec lui, et, caché dans votre chambre, avez-vous eu affaire avec lui au sujet de ce que vous êtes et de ce que vous avait fait ? Lui avez-vous parlé de vos fautes ? lui avez-vous dit tout ce que vous avez fait, même des choses que vous n’avez osé raconter à personne ? Il ne demande que cela de vous. Lorsque le fils prodigue est revenu à la maison, il a dit à son père : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi. (Lu 15:21) Alors son père le couvrit de baisers. Tout était oublié, pardonné. Quel bonheur pour le prodigue, mais aussi quel bonheur pour le coeur du père !

Joseph laisse éclater sa voix en pleurs : comment dépeindre l’émotion qui remplissait son coeur dans ce moment ? Alors, il dit à ses frères : Je suis Joseph ! La foudre tombant sur le lieu où ils étaient les aurait moins émotionnés que d’entendre cette déclaration. Voyez la confusion qui remplissait leurs coeurs. Ils avaient dit : "Jetons-le dans cette citerne et nous verrons ce que deviendront ses songes," et maintenant le voici devant eux, bien vivant et entouré d’une gloire extraordinaire ! Sans s’en douter, en se prosternant devant lui, ils avaient accompli à la lettre les songes que Joseph leur avait racontés.

Rien n’est impossible à Dieu et ce qu’il a dit s’accomplit à la lettre et rien ne peut être un obstacle à la réalisation de ses desseins : Le conseil de l’Éternel subsiste à toujours, les desseins de son coeur de génération en génération, lisons-nous dans le Ps 33:11. Or les desseins de Dieu sont toujours des desseins d’amour envers les siens. Malgré tout ce qu’ils étaient, Dieu voulait bénir les frères de Joseph et il l’a fait.

Dans le but d’atténuer dans une mesure l’effet produit par ses paroles, Joseph ajoute : Mon père vit-il encore ? C’était une chose qu’il savait parfaitement, puisqu’ils lui avaient déjà parlé de lui le jour précédent. (Ge 43:28) Avec une grande délicatesse, il veut leur épargner une émotion trop profonde.

Chers enfants ! Veillez sur vos paroles, car il y a telle parole qui transperce comme une épée. (Pr 12:18) Vous remarquez comment dans le livre des Proverbes la sagesse nous met en garde contre des paroles que souvent nous prononçons mal à propos. Pensez-y lorsque vous êtes appelés à dire quelque chose. Parlez peu et demandez-vous si votre parole est dans un esprit de grâce assaisonnée de sel ; c’est-à-dire de ce qui préserve de la corruption. La parole des frères de Joseph avait souvent été mauvaise et ils ont dû récolter ce qu’ils avaient semé. Considérez les résultats de leur conduite.



77ème leçon

Ne cherchez pas le pourquoi des choses qui vous arrivent maintenant,
mais confiez-vous en la fidélité du Dieu

Mes chers enfants. Nous avons donc vu Joseph qui s’est fait connaître à ses frères. Maintenant il leur dit : Approchez-vous de moi. Il voulait les avoir bien près de son coeur, car, ainsi que nous l’avons déjà vu plusieurs fois, il les aimait.

Cela nous fait penser à un plus grand que Joseph, le Seigneur Jésus qui veut avoir les siens bien près de lui. Il a dit lui-même, étant ici-bas : "Père je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi." Cherchez ce passage dans le chap. 17 de l’évangile de Jean. (Jn 17:24) Il veut nous avoir avec lui pour la satisfaction de son propre coeur et son bonheur sera parfait quand nous serons tous auprès de lui dans sa propre gloire. Pour nous avoir, il a souffert la mort de la croix. Quand nous le verrons ainsi dans sa gloire éternelle, alors seulement nous saurons combien il nous a aimés. Quitter une telle gloire pour être dans le monde un homme de douleur qui a connu ce que c’est que la langueur ! Quel jour heureux lorsque nous le verrons et que nous contemplerons son propre bonheur.

Joseph aussi a voulu consoler ses frères. Au fond de leur coeur il pouvait rester un peu d’amertume en pensant à ce qu’ils lui avaient fait en le vendant pour l’Égypte. Mais Joseph leur fait comprendre que malgré tout la main de Dieu était derrière toute cette scène, et qu’il s’était servi de toute leur méchanceté pour l’accomplissement de ses pensées d’amour envers eux et de ses desseins envers l’Égypte. C’est Joseph qui a conservé la vie à ses frères et à un grand peuple par une grande délivrance. Sans l’intervention de Joseph, tout le peuple de l’Égypte serait mort de faim.

Nous trouvons le même principe à propos de la personne du Seigneur Jésus. Lisez à ce sujet ce qui nous est dit dans le livre des Ac 4:23-28. Là, d’un côté nous voyons le crime commis par les Juifs et les nations en mettant à mort le Seigneur Jésus, crime dont ils sont responsables ; et de l’autre les conseils de Dieu qui s’est servi de ce crime pour sauver des coupables tels que nous. Sans la mort de Christ nous aurions tous été perdus pour l’éternité. Dieu est plus grand que l’homme et si ce dernier est grand dans sa méchanceté, Dieu, lui, se montre encore plus grand dans son amour et dans sa grâce. La croix du Calvaire, qui est la démonstration de la méchanceté de l’homme, est en même temps la manifestation la plus éclatante de l’amour d’un Dieu qui a voulu nous sauver. C’était ce Dieu qui avait envoyé Joseph devant ses frères en Égypte pour les conserver de reste sur la terre, et qui a envoyé son Fils pour que nous ayons en lui la vie éternelle.

Maintenant l’histoire de la tribulation des frères de Joseph était terminée. Il n’y avait plus rien qui puisse les troubler, bien au contraire, leur coeur devait être rempli de joie et de reconnaissance envers Joseph qui avait usé envers eux d’une telle bonté et d’une telle sagesse. Aux pires détresses avaient succédé une paix parfaite et une joie bien grande.

Il nous arrive fréquemment de nous demander pourquoi Dieu nous fait passer par telle ou telle circonstance pénible ou difficile. Je suis certain que plus d’une fois il vous est arrivé d’avoir une déception, une peine, une contrariété, peut-être même une maladie, et vous vous êtes demandé le pourquoi de ces choses. Soyez bien certains que Dieu avait un but d’amour envers vous, et que bientôt vous pourrez l’adorer en voyant sa sagesse en permettant ces choses. Il vous a peut-être gardé de bien des dangers en permettant l’épreuve et vous a peut-être amenés à juger bien des choses sur lesquelles il ne pouvait pas mettre son approbation. Ne cherchez pas le pourquoi des choses qui vous arrivent maintenant, mais confiez-vous en la fidélité du Dieu qui dirige et conduit tout pour le bien de ceux qui l’aiment. Ceux qui se confient en lui ne seront jamais confus.

Maintenant que le but que Joseph s’était proposé à l’égard de ses frères a été pleinement atteint, il va s’occuper de leur bonheur de toute manière. "Hâtez-vous de monter vers mon père, et vous lui direz : Ainsi dit ton fils Joseph : Dieu m’a établi seigneur de toute l’Égypte ; descends vers moi, ne t’arrête pas. Et tu habiteras dans le pays de Goshen, et tu seras près de moi, toi, et tes fils, et les fils de tes fils, et ton menu et ton gros bétail, et tout ce qui est à toi ; et je t’y entretiendrai." Encore ici nous voyons dans Joseph une belle image du Seigneur Jésus, le Roi de gloire, qui veut nous avoir près de lui afin que nous puissions jouir de tout ce que sa grâce voudra bien mettre à notre disposition. Nous allons aller à sa rencontre sur les nuées du ciel et nous serons toujours avec lui. J’aime à penser que vous vous réjouissez de le voir et d’être avec lui ; que, du fond de votre coeur, vous dites : Viens, Seigneur Jésus ! En attendant nous avons à le servir fidèlement chaque jour, car nous avons été convertis des idoles pour servir le Dieu vivant et pour attendre des cieux son Fils, Jésus qui nous délivre de la colère qui vient.



78ème leçon

L'amour est le contraire de l'égoïsme

Mes chers enfants. Vous vous souvenez que Joseph a voulu que ses frères aillent chercher leur vieux père. Il leur dit "Vous raconterez à mon père toute ma gloire. " Combien cette gloire était grande. Un seul homme, en Égypte, était plus grand que lui : le Pharaon. Il l’avait établi seigneur sur sa maison et gouverneur sur toutes ses possessions, pour lier ses princes à son plaisir et pour rendre sages ses anciens. (Ps 105:21-22) Où trouver un homme semblable à celui-ci? avait dit le Pharaon. Il y avait bien de quoi réjouir le coeur de Jacob en apprenant que ce fils qu’il avait pleuré, croyant qu’il était mort, était bien vivant et entouré d’une telle gloire.

Les pensées du Dieu d’amour sont élevées au-dessus des pensées des hommes autant que les cieux sont élevés au-dessus de la terre. Qui pourrait nous faire connaître le bonheur qui remplira nos coeurs lorsque nous comprendrons l’immensité de la grâce dont nous sommes les objets et quand nous verrons la gloire magnifique de notre Seigneur, gloire en présence de laquelle pâlit celle de Joseph lorsqu’il était à la cour du Pharaon ?

"Vous vous hâterez, et vous ferez descendre mon père," avait dit Joseph. Il lui tardait de revoir ce père bien-aimé dont il avait été privé pendant tant d’années. Après cela, Joseph se jette au cou de Benjamin et de ses frères ; il les baisa et pleura sur eux. Quelle scène ! Elle nous rappelle celle du fils prodigue lorsqu’il est revenu et qu’il est tombé dans les bras de son père. Ce sont des choses que nous pouvons contempler, en présence desquelles nous pouvons adorer, mais que nous ne pouvons dépeindre.

Qu’en sera-t-il quand nous verrons le Seigneur pour la première fois ? Lui, verra du fruit du travail de son âme et sera satisfait. Dans toute cette scène, qui était le plus heureux de Joseph ou de ses frères ? Sans contredit, c’était Joseph, car son amour pour ses frères était le plus grand. Évidemment, ses frères ne pouvaient faire autrement que de l’aimer ; leur haine avait fait place à un profond amour, mais Joseph les aimait d’un amour plus pur et plus désintéressé que le leur. Nous, nous aimons le Seigneur, mais c’est lui qui nous a aimés le premier, et notre amour ne saurait être comparé au sien. Quel bonheur pour lui quand il verra autour de lui tous ceux pour lesquels il a sacrifié sa vie.

Chers enfants ! L’amour est le contraire de l’égoïsme. L’égoïsme nous fait toujours penser à nous, tandis que l’amour se dépense toujours pour les autres. Ayez en horreur l’égoïsme ; il est digne de toute notre réprobation ; et de plus un égoïste n’est jamais heureux, car son coeur est sans cesse plein d’envie. Or l’envie est comme une lèpre rongeuse qui détruit tout bon sentiment.

Pensez au bonheur de vos semblables, demandez-vous comment vous pourrez rendre heureux celui-ci ou celle-là. Vous avez votre mère qui s’est dépensée sans compter pour vous, n’est-elle pas digne de toute votre sollicitude ? Cherchez à la soulager dans sa tâche journalière, à lui venir en aide dans son travail, à lui éviter des peines et des soucis. Votre père aussi a travaillé pour pourvoir à vos besoins et vous a donné toutes les choses qui vous étaient nécessaires, y avez-vous pensé ? Témoignez-lui toute l’affection dont il est digne ; obéissez-lui sans jamais murmurer, lors même que parfois il vous commande des choses qui vous contrarient. La plupart d’entre vous, vous avez des frères, des soeurs, de petits amis ; cherchez à leur faire plaisir. Le Seigneur Jésus, étant un jeune garçon, avançait en stature et en faveur auprès de Dieu et des hommes. Or un égoïste ne jouit ni de la faveur de Dieu ni de celle des hommes. Un égoïste est un être malheureux qui rend malheureux ses semblables : c’est un être vil et misérable. Demandez à Dieu de vous garder de cet affreux péché.

Après cela les frères de Joseph parlèrent avec lui. Que de choses ils avaient à se dire après tant d’événements et un si long temps de séparation. Le revoir était bien doux pour les uns et pour les autres et cela d’autant plus que la séparation avait été cruelle. Ils pouvaient réaliser ce que disait le psalmiste : Voici, qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères habitent unis ensemble. (Ps 133:1)



79ème leçon

Un Sauveur qui pardonne, qui console et remplit le coeur d'espérance et de joie

Mes chers enfants. Maintenant tout est prêt pour que Jacob et ses fils puissent descendre en Égypte et y séjourner. L’Éternel avait dit à Abraham que sa semence séjournerait dans un pays qui n’est pas le sien pendant quatre cents ans, et voici la chose allait s’accomplir, car tout ce que Dieu dit arrive infailliblement. Souvenez-vous de cela. Le ciel et la terre passeront, mais ses paroles ne passeront point.

La rumeur de ce qui était arrivé parvint jusqu’à la maison du Pharaon et cela fut bon à ses yeux et aux yeux de tous ses serviteurs. Vous vous souvenez que le Pharaon avait Joseph en grande estime et lui avait donné une position glorieuse dans tout son royaume. Le voici qui donne des ordres concernant des chariots pour que le voyage pût s’accomplir dans les conditions les plus favorables possible. Joseph donne à ses frères des provisions pour le chemin et les renvoie en leur disant de ne pas regretter leurs meubles, car le meilleur de tout le pays d’Égypte serait à eux.

Cela nous fait penser à ce qui aura lieu bientôt quand nous quitterons cette pauvre terre pour aller à la rencontre du Seigneur Jésus sur les nuées et qu’il nous introduira dans la maison du Père. Alors, certainement nous ne regretterons pas les choses d’ici-bas, pas même les meilleures qui nous ont été données pour le temps de notre séjour dans le monde. Nous avons à nous souvenir que toutes les choses qui sont entre nos mains ne nous sont que prêtées et cela pour un temps relativement bien court, et que nous allons les quitter bientôt.

Nos vrais biens sont dans les cieux. J’aimerais que vous lisiez à ce sujet ce qui se trouve dans l’évangile de Lu 16:10-12. Là nous voyons que les richesses de ce monde sont très petites, qu’elles sont injustes, et qu’elles ne sont pas à nous. Ce ne sont pas les vraies richesses. Nous avons à les employer en vue de l’éternité en les administrant fidèlement. Si nous le faisons, Dieu nous donnera ce qui est à nous, c’est-à-dire les bénédictions célestes. À quoi voulez-vous mettre vos coeurs ? aux choses qui passent ou à celles qui demeurent pour l’éternité ? Vous vous souvenez de l’homme riche dont les champs avaient beaucoup rapporté, qui avait rassemblé ses biens dans ses greniers et qui disait à son âme : "Mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère. Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ?" (Lu 12:19-20) Certainement vous ne voudriez pas ressembler à ce malheureux. Recherchez donc les choses qui concernent le royaume de Dieu et les choses nécessaires pour cette vie vous seront données par-dessus. Dieu sait de quoi vous avez besoin ; confiez-vous en lui pour toutes choses.

Maintenant, une autre parole que Joseph a dite à ses frères et dont vous devez vous souvenir : "Ne vous querellez pas en chemin." De quoi nous sommes capables, et de quoi nous avons besoin d’être gardés! Il arrive fréquemment que des enfants se querellent et souvent pour des motifs des plus futiles. Cela déshonore Dieu et les prive de la jouissance de son amour. Demandez-lui de vous garder, lui seul peut le faire, car nos meilleures résolutions n’aboutissent qu’à des déceptions. Il se peut que vous ayez à subir quelques injustices ; mais si vous vous souvenez de la grâce dont vous êtes les objets de la part du Seigneur et de toutes les fautes qu’il vous a pardonnées, il vous sera facile d’oublier quelques torts réels ou imaginaires qui vous auront été faits.

Maintenant voici les frères de Joseph qui se mettent en route pour retourner vers leur père. Quel changement dans leur condition ! Comme tout est nouveau pour eux ; Ils allaient vers Joseph le coeur plein d’inquiétude, maintenant tout est changé. Ce Joseph dont ils avaient peur leur a pardonné ; il les a consolés, comblés de bienfaits. La joie maintenant remplit leurs coeurs.

Il en est de même de tous ceux qui viennent au Seigneur Jésus, le divin Joseph. On vient à lui en tremblant, et voici qu’on trouve en lui un Sauveur qui pardonne, qui console et remplit le coeur d’espérance et de joie. Certes jamais personne n’a regretté d’être allé à lui ; bien au contraire, le seul regret est de ne pas l’avoir fait plus tôt. Pourquoi les frères de Joseph ont-ils tant tardé de retourner vers lui, et pourquoi tant de personnes restent-elles loin du Sauveur si longtemps ? À Jésus l’on ne peut être, ni trop tôt, ni trop longtemps, chantez-vous quelquefois.



80ème leçon

Dieu discipline les siens pour leur profit, afin de les rendre participants de sa sainteté

Mes chers enfants. Voici les frères de Joseph qui arrivent à la maison de leur père. Vous représentez-vous cette rentrée des fils de Jacob ? Probablement ce pauvre Jacob se demandait avec anxiété quel serait le résultat de ce second voyage en Égypte, et voici ses fils qui arrivent en lui disant : Joseph vit encore ! Aurait-il jamais pensé à une chose pareille ? Avec cela ce Joseph qu’il avait pleuré comme mort pendant bien des années était gouverneur sur toute l’Égypte ! Combien Jacob devait être heureux en entendant ses fils.

Eh bien, ce pauvre vieillard, au lieu de se réjouir, reste froid, car il ne les crut pas. L’incrédulité nous prive de toutes les bénédictions que Dieu met à notre disposition. Jacob, dans un certain sens, était en droit de ne pas croire ses fils, car ils ne lui avaient pas toujours dit la vérité ; mais personne n’a le droit de ne pas croire le Dieu qui ne peut mentir ; le faire, c’est dire qu’il est comme les hommes qui sont menteurs.

Quand Jacob vit les chariots que Joseph avait envoyés pour les transporter, son esprit se ranima, et il dit : C’est assez, Joseph, mon fils vit encore, j’irai, et je le verrai avant que je meure. Cette parole nous fait penser à ce que le Seigneur a dit à Thomas qui, lui aussi, n’avait pas cru le message des disciples : Parce que tu m’as vu, tu as cru, bienheureux ceux qui n’ont point vu et qui ont cru. (Jn 20:29)

Ceux qui croient maintenant au Seigneur ne l’ont point vu et ils seront bienheureux, car ils auront une part avec lui dans les cieux. Bientôt ce peuple d’Israël, qui ne croit pas maintenant, verra le Seigneur, et, comme Jacob, ils croiront quand ils verront ; leur part sera dans le royaume sur la terre. Ce sera une part précieuse, mais qui ne sera pas comparable à celle de ceux qui auront la leur dans la gloire céleste.

La longue discipline à laquelle Jacob avait été soumis touchait à sa fin ; le but que Dieu s’était proposé à son égard était atteint. La fidélité de Dieu est grande. Il se plaît à bénir, mais il ne peut le faire que d’une manière qui est en parfaite harmonie avec sa sainteté. S’il discipline les siens, il le fait pour leur profit, afin de les rendre participants de sa sainteté.

Chers enfants, ayez en horreur le mal sous toutes ses formes. Le mal amène toujours avec lui ses funestes conséquences ; il est une offense à la sainteté de Dieu. Voyez la différence de la vie d’Abraham et de celle de Jacob ; pourtant tous deux étaient des croyants ; mais le premier marchait devant Dieu. C’est-à-dire que sa vie était pleinement manifestée à Dieu, et ce Dieu pouvait lui communiquer ses pensées et l’appeler son ami. Tandis que Jacob, qui usait de moyens détournés pour arriver à ses fins, n’a eu qu’une longue vie de souffrances et de détresses. Ce n’est qu’à la fin de sa vie que Dieu a pu faire briller sur lui le regard de sa face. Mais pour que la chose ait pu avoir lieu, il a dû être brisé et amené à n’avoir plus aucune confiance en lui-même.

Sa fin a été comme un beau coucher de soleil après une longue journée d’orage. Alors il a pu expérimenter la fidélité de Dieu envers lui, pauvre Jacob, qui avait été si peu fidèle. Ces choses sont écrites pour notre profit ; Dieu, par ce moyen, veut nous enseigner. En lisant ainsi l’Ancien Testament vous apprendrez à connaître les dangers auxquels vous êtes exposés, de quoi vous êtes capables ; mais aussi combien est grande la bonté de Dieu envers ceux qui se confient en Lui.

Pour aujourd’hui nous laissons Jacob et ses fils prêts à partir pour aller vers Joseph. Nous réservons pour une autre leçon ce que fit Jacob avant d’aller en Égypte. C’est un récit si merveilleux que je désire en faire un sujet à part. Lisez vous-même le chapitre 46 de notre livre de la Genèse (Ge 46) et notez sur un papier les diverses pensées qui vous ont été suggérées par cette lecture, de même que les questions qui se sont posées devant vous en présence de ce récit. C’est un bon moyen pour rendre une lecture de la Parole profitable. Lorsque vous lisez, ayez à portée de votre main un papier et un crayon et rapidement, en deux ou trois mots, notez ce qui vous a frappés, ainsi vous vous en souviendrez, et plus tard vous y reviendrez. L’apôtre Paul disait à son enfant Timothée : Considère ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l’intelligence en toutes choses. (2Ti 2:7) Il ne faut donc pas donner un simple coup d’oeil à ce qu’on lit, mais le regarder avec attention. Faites de même.



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