Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Les Enseignements d'un Grand-Père




71ème leçon

Dieu est fidèle. Il ne laisse pas une oeuvre qu'il a commencée sans la mener à bonne fin.

Mes chers enfants. Je pense que vous avez, depuis notre dernière leçon, lu le chapitre 43 de notre livre de la Genèse (Ge 43) qui nous raconte quel fut ce repas de Joseph avec ses frères. Plusieurs choses devaient leur paraître étranges. Dans ce repas il y avait trois tables : une pour Joseph, une pour ses frères et une pour les Égyptiens qui étaient à ce repas. Joseph ne pouvait pas encore les faire asseoir à la même table que lui. Il leur témoignait sa bonté en les invitant à manger avec lui, mais il ne pouvait pas encore être en pleine communion avec eux, ni se faire connaître à eux, car il y avait encore des choses en eux qui n’étaient pas pleinement jugées. Ils avaient bien dit entre eux : "Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère ; car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous. " Mais ils n’avaient pas fait une pleine confession de leurs fautes et bien des choses ténébreuses obscurcissaient leurs coeurs. Ils n’étaient donc pas encore en état de recevoir un plein pardon. Malgré cela Joseph ne les met pas au même rang que les Égyptiens. Malgré tout, il y avait une grande différence entre ses frères et des Égyptiens qui sont une image des gens du monde. De fait, Joseph, dans ce repas, était seul à table, mais une chose devait passablement les mettre mal à l’aise et les troubler. C’est qu’il les avait fait mettre à table selon leur âge, le premier selon son droit d’aînesse et le plus jeune selon sa jeunesse. Il devait donc les connaître. Tout cela devait paraître étrange aux fils de Jacob, et bien des pourquoi devaient monter dans leurs coeurs.

L’homme stupide ne connaît pas les pensées de Dieu, il ne peut s’élever à leur hauteur. Et tant qu’il n’a pas été scellé du Saint-Esprit, tout ce qui est du Seigneur lui paraît étrange, mystérieux, incompréhensible. L’ennemi de l’homme a obscurci son entendement et les choses qui sont de l’Esprit de Dieu lui sont folie et mystère. Il faut que le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, vienne faire brûler sa lumière dans les coeurs : alors tout est clair, simple, lumineux, merveilleux.

Pauvres fils de Jacob ! Que de questions embarrassantes devaient les troubler pendant ce repas. Malgré cela, ils mangent, boivent et font bonne chère. Près de Joseph, malgré tout, on oublie sa misère et la famine qui est dans le pays. Chez lui il y a une grande abondance, de même que près du divin Joseph, le Seigneur Jésus.

Il commande de remplir les sacs de ses frères, autant qu’ils en peuvent porter, et il les renvoie au matin. Les voici tous ensemble, avec Siméon et Benjamin, qui prennent le chemin de la maison ; probablement qu’ils sont pleins de joie ; car il semble que leur voyage a prospéré au-delà de toute espérance. Ils avaient fait tout ce que Joseph leur avait ordonné et il les avait reçu favorablement, ils pouvaient remonter vers leur père en pleine paix. Cette scène nous fait penser à bien des personnes qui, sous l’empire de la détresse de leur âme, viennent pour écouter la parole de Dieu, la bonne nouvelle de l’évangile et qui, ayant entendu parler de l’amour de Dieu et du don de son Fils, s’en retournent toutes joyeuses, croyant qu’elles sont vraiment converties, et pourtant elles n’ont jamais confessé leurs fautes au Seigneur et n’ont jamais vu la grandeur de leur misère dans la lumière de la présence de Dieu. Ces personnes sont comme celles qui ont reçu la Parole sur le roc où il n’y a pas une terre profonde. Il faudra passer par de nouvelles détresses plus grandes que les premières et traverser des angoisses plus grandes que celles qu’elles ont éprouvées jusqu’à ce jour : un nouveau labourage de Dieu est nécessaire avant que la Parole puisse porter du fruit à maturité. Mais Dieu est fidèle. Il ne laisse pas une oeuvre qu’il a commencée sans la mener à bonne fin. Si les frères de Joseph avaient vraiment écouté les paroles de Joseph, ils auraient compris que d’autres choses devaient encore se passer. Lorsqu’il voit son plus jeune frère, il lui dit : "Dieu te fasse grâce, mon fils. " Que voulaient dire ces paroles ? C’est ce que nous verrons dans notre prochaine leçon.



72ème leçon

Et maintenant, qu'est-ce que j'attends, Seigneur ?

Chers enfants, certainement vous vous êtes demandé comment s’est effectué le voyage des fils de Jacob. Nous lirons le chapitre 44 de notre livre de la Genèse (Ge 44) qui va nous renseigner sur ce sujet. Les voici donc qui se mettent en route probablement très satisfaits de leur voyage, car Joseph leur avait témoigné de la bonté. Il aimait ses frères et certainement il ne désirait que leur bien. Il en est de même du Seigneur Jésus envers les pécheurs, lui le divin Joseph. Il ne demande qu’à nous rendre heureux ; mais nous avons à nous souvenir que nous ne pouvons l’être quand nous avons une mauvaise conscience ; et pour qu’elle soit bonne, il faut être vrai devant Dieu. C’est ce que les frères de Joseph n’avaient pas encore appris. Pour les amener là, il fallait qu’ils traversent encore de nouvelles épreuves et de nouvelles détresses pires que les premières qu’ils avaient déjà rencontrées.

Ils n’étaient pas loin de la ville que voici un messager de Joseph court après eux, les atteint et leur dit : "Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ?" Pauvres fils de Jacob ! Les voici maintenant accusés d’une faute qu’ils n’avaient pas commise. Que faire ? Se justifier ? Non, c’était chose impossible, car tout semblait être contre eux et les circonstances même qu’ils traversaient semblaient les accuser d’une manière irréfutable. Il est possible que dans votre vie vous soyez accusés à tort. Que devez-vous faire dans des circonstances aussi douloureuses et difficiles ? D’abord vous devez vous souvenir que rien n’arrive sans la volonté de Dieu, et que, très probablement, il a quelque chose à vous dire par ce moyen, une leçon à vous apprendre. Secondement, il vous faut crier à lui, le supplier de prendre en main votre cause, car certainement il mène tout à bonne fin pour vous. Troisièmement restez tranquilles, montrant ainsi que vous savez vous confier en lui. Il se peut qu’il ne répondra pas immédiatement et qu’il permettra que votre foi soit mise à l’épreuve pendant un temps plus ou moins long ; mais soyez bien assurés qu’il ne vous abandonnera pas, car aucun de ceux qui se confient en lui ne sera confus. Remettez votre cause entre ses mains et confiez-vous en lui, et lui il agira, et il produira votre justice comme la lumière et votre droit comme le plein midi. (Ps 37:6)

Les frères de Joseph cherchent à se justifier et chacun d’eux descend son sac de dessus son âne. On fouille, et voici la coupe de Joseph est dans le sac de Benjamin. On pouvait donc à bon droit l’accuser de l’avoir volée. Chacun recharge son sac, et il faut retourner vers Joseph. Qui dépeindra la tristesse qui remplit leurs coeurs dans un tel moment ? Ces pauvres fils de Jacob pouvaient repenser à bien des choses ; Dieu ne permettait pas une telle détresse sans avoir un but ; et celui qu’il se proposait était près d’être atteint. C’était un but plein de grâce, il voulait les rendre capables d’être bénis par lui. Arrivés vers Joseph, ils ne cherchent nullement à se justifier ; du reste, à quoi cela aurait-il servi puisque tout semblait être contre eux ? Ils ont la bouche fermée. C’est précisément là que Dieu voulait les amener, et là que nous arriverons tous devant Lui. "Je suis resté muet, et je n’ai pas ouvert la bouche, car c’est toi qui l’as fait," disait le psalmiste. (Ps 39:9) "Et maintenant, qu’est-ce que j’attends, Seigneur ? Mon attente est en Toi. Écoute ma prière, ô Éternel ! et prête l’oreille à mon cri ; ne sois pas sourd à mes larmes, " ajoute-t-il dans ce psaume. Et Dieu écoute la prière qui monte devant lui, il répond et il délivre. "La délivrance est de l’Éternel, " dit le prophète Jonas. Lorsque nous cessons de nous justifier, lui nous justifie.



73ème leçon

Benjamin n'a pas dû mourir, mais le Saint et le Juste, le Seigneur Jésus, a dû mourir

Mes chers enfants. Aujourd’hui, je veux vous parler de Benjamin. Il était donc le plus jeune des fils de Jacob ; de même que Joseph, il lui était né de Rachel, sa femme bien-aimée. Vous savez qu’il n’avait pas participé au crime de ses frères quand ils avaient vendu Joseph. Il était toujours resté auprès de son père qui l’aimait tendrement. Sur l’ordre de Joseph il était descendu en Égypte avec ses frères. Lorsque Joseph le vit, son coeur fut ému envers lui et il se cacha dans sa chambre pour y pleurer. Il ne pouvait pas encore se faire connaître à lui dans ce moment, car il avait d’autres pensées à son égard. Il voulait, par son moyen, éprouver ses frères et voir ce qu’il en était d’eux. C’est pourquoi il fit mettre sa coupe d’argent à l’entrée de son sac.

C’est donc là que le serviteur de Joseph retrouva cette coupe, lorsqu’il fouilla les sacs des fils de Jacob. Quelle fut leur détresse en voyant cette coupe et cela d’autant plus que Benjamin était parfaitement innocent ! Dans ce moment, quatre paroles furent prononcées. J’aimerais que nous les considérions ensemble et avec une profonde attention car, par ce moyen, le Saint-Esprit veut nous parler d’un plus grand que Benjamin, le Seigneur Jésus qui, tout en étant parfaitement innocent, a dû être traité comme le plus vil des malfaiteurs quand il est venu vers ses frères, les fils d’Israël.

La première de ces paroles est celle-ci : "Que celui de tes serviteurs chez qui la coupe se trouvera meure; et nous aussi, nous serons serviteurs de mon Seigneur." L’intendant de Joseph dit : "Maintenant, qu’il en soit selon vos paroles".

Chers enfants ! Benjamin n’a pas dû mourir, mais le Saint et le Juste, le Seigneur Jésus, vous le savez, a dû mourir à cause de nous qui étions des coupables. Il en a été selon ces paroles, non pour Benjamin, mais bien pour lui lors même que Pilate, le juge, par trois fois, a déclaré qu’aucun crime n’était en lui. Lisez vous-même le chapitre 23 de l’évangile de Luc et notez les trois passages dans lesquels Pilate déclare son innocence. (Lu 23) Vous pouvez aussi les noter dans l’évangile de Jean, à la fin du chapitre 18 et au commencement du chapitre 19 (Jean 18, 19).

Benjamin donc aurait dû mourir et ses frères auraient été serviteurs de Joseph si la chose s’était accomplie à la lettre. Mais c’est le Seigneur Jésus qui est mort et, depuis cette mort, notre glorieux et bienheureux privilège est de servir le Seigneur. Vous voyez qu’ici, comme dans toutes les Écritures, le Saint-Esprit nous parle de lui.

Une seconde parole : "Celui chez qui elle sera trouvée sera mon serviteur, et vous vous serez innocents. " De même le Seigneur Jésus a été le parfait serviteur, et, en vertu de son service qui l’a conduit à la mort, de pauvres coupables tels que nous sont justifiés et sans conscience de péché devant Dieu, lavés qu’ils sont dans son sang et plus blancs que neige. Une troisième parole : "Nous sommes serviteurs de mon seigneur, tant nous que celui en la main duquel la coupe a été trouvée." Ici, nous avons, de nouveau, une image du Seigneur: il est avec les siens qui, tous ensemble, comme un corps de sacrificateurs, peuvent servir Dieu, le Père, dans son sanctuaire. C’est une part précieuse entre toutes. Quand vous chantez les louanges du Seigneur dans l’assemblée, vous accomplissez ce précieux service autour de lui et dans le lieu où il a mis son nom. En faisant cela vous le glorifiez, car celui qui sacrifie la louange le glorifie. Cherchez ce verset dans le Ps 50. (Ps 50:23) Enfin, une quatrième parole : "Lui sera mon serviteur ; et vous, montez en paix vers votre père." De nouveau, nous trouvons le parfait serviteur, celui qui est serviteur à toujours et, en vertu de son service, nous montons en paix vers la maison du Père, là où nous allons entrer bientôt. J’aime à penser que, tous, vous vous réjouissez à la pensée d’être bientôt dans cette demeure céleste, que du fond de vos coeurs vous dites : "Viens, Seigneur Jésus !" Nous ne pouvons le faire qu’avec des coeurs reconnaissants envers lui de ce qu’il a été ainsi obéissant jusqu’à la mort de la croix pour nous.



74ème leçon

Dieu veut la vérité dans l'homme intérieur

Mes chers enfants. Vous avez sans doute repensé à Benjamin et à ses frères quand ils étaient devant Joseph après que la coupe a été trouvée dans son sac ; et vous vous êtes demandé comment tout cela s’est terminé. Voici, Joseph leur dit : "Ne savez-vous pas qu’un homme tel que moi sait deviner ?" Il savait donc tout ce qui en était d’eux. Nous pouvons donc nous représenter un peu l’angoisse qui a rempli leurs coeurs à l’ouïe d’une telle parole. Il était donc impossible de rien lui cacher ; il savait quelle avait été leur vie passée et il était parfaitement inutile de venir lui dire, comme ils l’avaient fait autrefois : "Nous sommes d’honnêtes gens".

Dieu veut la vérité dans l’homme intérieur et on ne peut rien lui cacher. Il est très important que nous en soyons profondément pénétrés. Maintes fois vous avez entendu dire que Dieu est amour. Cela est parfaitement vrai, mais il est tout aussi vrai qu’il est lumière. On ne peut rien lui cacher et on ne peut pas se cacher de lui. Si nous ne venons pas dans sa lumière maintenant, un jour il mettra devant la lumière de sa présence nos fautes cachées et, devant son trône blanc, tout ce que nous aurons fait, dit et pensé sera pleinement manifesté. Lisez, chers enfants, les versets 12 à 15 du chapitre 20 du livre de l’Apocalypse. (Ap 20:12-15)

Parlez-lui de tout ce qui vous concerne, et surtout, ne lui cachez aucune de vos fautes. Le Ps 32 est là pour nous instruire et nous enseigne comment nous pouvons être bienheureux. Nous y lisons : "J’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel, et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché. " "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. " Cherchez vous-mêmes le passage dans la première épître de Jean et notez-le afin de bien vous en souvenir. (1Jn 1:9)

Sous le coup de la détresse qui remplissait le coeur des fils de Jacob et à l’ouïe des paroles de Joseph, ils reconnaissent ce qu’il en est d’eux et Juda est le porte-parole pour reconnaître leurs fautes et les confesser : "Que dirons-nous à mon Seigneur ? Comment parlerons-nous et nous justifierons-nous ?" Tout semblait être contre eux et ils avaient la bouche fermée. C’est déjà une bonne chose et même une excellente, quand un coupable se tait et ainsi reconnaît qu’il ne peut pas se justifier. C’est là qu’il faut en venir lorsque nous nous présentons devant Dieu. "Je suis resté muet, et je n’ai pas ouvert la bouche, car c’est toi qui l’as fait," dit le psalmiste. (Ps 39:9) "Comment parlerons-nous et comment nous justifierons-nous ?" dit Juda. Quand nous sommes coupables, et nous le sommes tous, nous n’avons d’autre chose à faire que de baisser la tête sous la main de Dieu et à fermer la bouche. Juda ajoute : "Dieu a trouvé l’iniquité de tes serviteurs." Il reconnaît donc que la main de Dieu est sur eux et cela à cause de leurs fautes.

Souvent nous voyons des personnes qui sont dans des circonstances pénibles et douloureuses, et qui disent : "Pourquoi, pourquoi ?" Si ces personnes jetaient un coup d’oeil sur leur vie passée, elles pourraient se souvenir de bien des fautes plus ou moins oubliées, et qui n’ont jamais été jugées ni confessées. Dieu permet ces circonstances afin de les faire rentrer en elles-mêmes, et considérer leur passé à la lumière de sa présence afin de pouvoir leur pardonner pendant qu’il en est encore temps.

C’est précisément ce que voulait Joseph avec ses frères, et c’est pourquoi il les a fait passer par des choses douloureuses, mais qui étaient nécessaires pour les amener à reconnaître ce qu’ils étaient. Ce n’était plus le moment de dire : "Nous sommes d’honnêtes gens." Ils n’avaient rien d’autre à faire que de reconnaître leur effrayante méchanceté.



75ème leçon

Il faut reconnaître sa culpabilité pour obtenir le pardon

Mes chers enfants. Vous vous souvenez sans doute de notre dernière leçon dans laquelle nous avons vu Juda reconnaissant sa culpabilité et celle de ses frères. C’est toujours ce que nous avons à faire lorsque nous avons commis quelques fautes, car celui qui se condamne lui-même, Dieu le justifie, et si Dieu justifie qui pourra condamner ? Personne.

Dans la fin de notre chapitre 44 de la Genèse, (Ge 44) nous voyons dans Juda les preuves évidentes d’une réelle conversion. Il se met à plaider devant Joseph en faveur de Benjamin dans des termes si touchants qu’ils sont propres à émouvoir le coeur le plus dur. Il parle de son vieux père, de son fils qu’il croit mort et qu’il pleure, de son amour pour son plus jeune fils qu’il aurait voulu garder auprès de lui, mais qui a dû descendre en Égypte à cause de la volonté de Joseph : Si un accident lui arrivait en chemin et si ses fils revenaient d’Égypte sans lui, ses cheveux blancs descendraient avec douleur au shéol. La détresse dans laquelle se trouve ce pauvre Juda lui donne une éloquence qui est propre à arracher des larmes à l’homme le plus endurci. Il ne saurait retourner vers son père si le jeune homme n’est pas avec lui et il ne saurait se résoudre à voir la douleur de son père et le malheur qui l’atteindrait s’il se voyait privé de son plus jeune fils ; aussi il propose à Joseph de rester serviteur en Égypte à la place de son frère.

Cela nous montre quel changement s’était opéré en lui depuis le jour où, avec ses frères, ils avaient rapporté la tunique ensanglantée de Joseph. Vous vous souvenez qu’ils lui ont dit : "Nous avons trouvé ceci, reconnais si c’est la tunique de ton fils ou non." Dans l’endurcissement de leurs coeurs, ils ne se souciaient ni de la vérité, ni de la douleur de leur père, ni de ses larmes. Quel coeur que celui de l’homme sous la puissance de Satan !

Maintenant tout est changé. Ce sont des sentiments tout différents qui remplissaient leurs coeurs, et Juda était tout disposé à se sacrifier en faveur de son frère afin d’épargner à son père la douleur de perdre son plus jeune fils. Lorsqu’une vraie conversion a été opérée dans un coeur, on en voit certainement les fruits dans la vie de celui chez lequel la chose a eu lieu. Il ne suffit pas de dire qu’on est converti, mais la vie doit le manifester. Du reste, souvent nous parlons plus par nos actes et notre manière de faire que par nos paroles. J’aime à penser que vous connaissez tous le Seigneur Jésus comme votre Sauveur, et que même vous êtes heureux de le confesser quand l’occasion se présente ; mais n’oubliez pas que vos paroles et vos actes doivent être en parfait accord avec ce que vous professez.

Maintenant les frères de Joseph sont arrivés au point où il les voulait afin de pouvoir les pardonner. Ils reconnaissent qu’ils sont coupables, ils sont là devant lui, brisés, humiliés, repentants. Dans cette dernière extrémité, n’ayant plus aucune ressource que celle de la miséricorde de Joseph, ils vont apprendre à connaître quel est ce glorieux personnage devant lequel ils sont là, tout tremblants, et quel est son amour pour eux.

Si cela était vrai dans ce moment, cela est vrai encore aujourd’hui pour tous ceux qui, reconnaissant leur misère, n’ont plus aucune ressource en eux-mêmes, et se tiennent devant celui en qui ils ne voient qu’un juge qu’ils ont offensé : il se révèle à eux comme leur Sauveur, celui qui les aime, qui leur pardonne, les comble de bienfaits. Nous comprenons pourquoi le Pharaon a appelé Joseph Tsaphnath-Pahnéakh, ce qui, vous vous en souvenez, veut dire : sauveur du monde.



Table des matières

 

- haut de page -