Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Les Enseignements d'un Grand-Père




60ème leçon

La foi qui compte sur Dieu et qui s'attend à Lui, lui est précieuse.

Mes chers enfants. Probablement que depuis notre dernière leçon vous avez plus d’une fois repensé à Joseph et que vous vous êtes demandé si ce pauvre Joseph a dû rester encore longtemps en prison avant d’être délivré. Aujourd’hui, nous lirons le chap. 41 (Ge 41) qui nous apprend comment Dieu est intervenu miraculeusement en sa faveur pour le tirer de cette maison où il était captif si injustement.

Pendant deux longues années il a dû encore attendre le moment voulu de Dieu pour sa délivrance. Deux ans. C’est bien long quand on est dans la souffrance. Pourquoi Dieu a-t-il attendu si longtemps ? C’est qu’il voulait éprouver la foi de Joseph par ce moyen. La foi qui compte sur Dieu et qui s’attend à Lui, lui est précieuse. Lisez, dans la première épître de Pierre, chap. 1, v. 6 et 7. (1Pi 1:6-7) Là vous verrez que la foi est plus précieuse que l’or et que Dieu l’éprouve par divers moyens. Il le fait dans sa sagesse et le résultat en est glorieux. Ne soyez donc pas surpris ni découragés si vous rencontrez des choses qui semblent vous être absolument contraires, qui viennent à l’encontre de vos désirs et de vos projets, qui vous font souffrir d’une manière ou d’une autre. Souvenez-vous que rien n’arrive sans la volonté de Dieu, car qui dit une chose et elle arrive quand le Seigneur ne l’a pas commandée ? Cherchez ce passage dans les Lamentations de Jérémie. C’est dans son amour et dans sa sagesse que Dieu éprouve ainsi, et son but est de bénir à la fin.

Joseph en a fait l’heureuse expérience plus tard, mais, en attendant, la parole de l’Éternel l’éprouva, nous est-il dit dans le Ps 105:19. Il pouvait se dire : Pourquoi toutes ces choses ? Pourquoi le grand échanson n’a-t-il rien fait pour moi ? Que deviennent les songes merveilleux que j’ai eus et que j’ai racontés à mon père et à mes frères ?

Dieu a tout en mains et il se sert de qui il veut pour l’accomplissement de ses desseins d’amour envers les siens, rien n’est trop difficile pour lui. C’est le Pharaon lui-même qu’il a employé pour tirer Joseph de la prison. Au bout de deux ans ce grand roi eut un songe qui troubla son esprit. C’est Dieu lui-même qui a voulu lui parler par ce moyen. Le Pharaon voulut avoir l’interprétation de son songe, mais nul d’entre les sages et les devins de l’Égypte ne pût lui donner la réponse désirée. Toute la sagesse de l’homme est folie lorsqu’il s’agit des choses de Dieu. Ces circonstances firent rentrer en lui-même le grand échanson qui se souvint de Joseph et parla de lui au Pharaon. Il lui raconta que Joseph avait interprété son songe et celui du panetier. Le Pharaon envoya et fit sortir Joseph de prison. On lui changea ses vêtements et il vint vers le Pharaon. En peu de temps, quel changement dans sa condition. Le jour précédent il était un pauvre prisonnier oublié de tous, maintenant le voici qui se tient devant un grand roi. Le Seigneur abaisse et il élève aussi. De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre pour les faire asseoir avec les nobles ; et il leur donne en héritage un trône de gloire; car les piliers de la terre sont au Seigneur, et sur eux il a posé le monde. (1Sa 2:7-8)

Les songes de Joseph allaient avoir leur accomplissement. Ses frères ne pensaient pas, lorsqu’ils vendaient Joseph aux Madianites, qu’ils ne faisaient autre chose que de l’envoyer en Égypte pour qu’il y fût élevé en dignité et pour qu’eux y descendent afin de se prosterner devant lui. Vous vous souvenez que lorsqu’ils complotaient contre lui pour le faire mourir, ils ont dit : Jetons-le dans une des citernes et nous verrons ce que deviendront ses songes. Le méchant fait une oeuvre qui le trompe.

Pour aujourd’hui, je dois m’arrêter, car ce serait trop long si je vous racontais les songes du Pharaon et ce qui est résulté de toute cette scène. Souvenez-vous bien que ce que Dieu dit arrive infailliblement. Sa parole s’accomplira à la lettre. Il peut attendre, il le fait même dans le but d’éprouver la foi de ses bien-aimés, mais quoi qu’il en soit, nous savons qu’il mène tout à bonne fin pour les siens et que aucun de ceux qui se confient en lui ne sera confus.



61ème leçon

Me craint pas de confesser le nom de Dieu

Mes chers enfants. Voici donc Joseph hors de prison et devant le Pharaon ; ce dernier lui conte ses songes, et il dit à Joseph : J’ai songé un songe, et il n’y a personne pour l’interpréter ; et j’ai entendu dire de toi que tu comprends un songe pour l’interpréter. Et Joseph répondit au Pharaon, disant : Cela n’est pas à moi ; Dieu donnera une réponse de paix au Pharaon.

Vous remarquez, chers enfants, l’humilité de Joseph, il ne cherche en aucune manière à se donner de l’importance, bien au contraire, il donne toute gloire à Dieu. Autre chose, il ne craint pas de confesser le nom de son Dieu même devant les grands de ce monde. N’ayez jamais honte de prononcer le nom du Seigneur Jésus devant les hommes. "Quiconque me confessera devant les hommes, moi aussi je le confesserai devant mon Père qui est dans les cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux," a dit le Seigneur Jésus. Cherchez vous-même ce passage, vous le trouverez dans les dix premiers chapitres de l’évangile selon Matthieu.

Vous remarquez aussi que Joseph dit au Pharaon que Dieu lui donnera une réponse de paix. Dieu a un message de paix à l’adresse de tous les hommes. Il est le Dieu de paix. Vous savez que la paix a été faite par le sang de la croix de son Fils ; c’est pourquoi nous avons à prier pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont haut placés, car cela est bon et agréable devant notre Dieu Sauveur qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité. (1Ti 2:1-4) Vous voyez que même un enfant peut être employé par le Seigneur dans ce précieux service de la prière en faveur de tous les hommes. Évidemment il ne convient pas à un enfant ou à un jeune homme d’enseigner des personnes âgées, mais, par contre, c’est le privilège du plus petit de prier pour tous les hommes.

Vous lirez vous-même le récit des songes du Pharaon ; je ne veux pas vous les raconter ici, ce serait allonger inutilement. Vous remarquez que le Pharaon eut deux songes qui de fait n’en étaient qu’un seul. Ils annonçaient ce qui allait arriver en Égypte : sept années de grande abondance suivies de sept années de famine ; choses qui eurent lieu exactement comme Joseph l’avait prédit. C’est Dieu seul qui peut faire connaître d’avance ce qui arrivera dans la suite. Maintenant il le fait par le moyen de sa Parole dans laquelle il nous a donné une pleine révélation de ses pensées et de ses voies envers le monde ; il nous a donné à connaître tout ce qui peut nous être utile. Lisez beaucoup la Parole et vous serez instruits dans toutes ses pensées. L’Éternel a parlé au Pharaon par le moyen d’un songe, car à ce moment la Parole n’avait pas encore été donnée aux hommes. Bienheureux maintenant celui qui lit, et ceux qui entendent la parole de la prophétie et qui gardent les choses qui y sont écrites. (Ap 1:3)

Si Dieu a fait connaître au Pharaon ce qui allait arriver en Égypte, de même aussi, il nous fait connaître maintenant ce qui va arriver dans le monde. Vous savez que depuis la croix de Christ, Dieu fait annoncer à tous les hommes un salut parfait et gratuit pour tous ceux qui croient en son Fils qui est mort pour sauver des pécheurs. Il ne repousse personne, pas même un brigand qui s’adresse à lui. C’est le temps de la grâce qui dure depuis bientôt deux mille ans. Il est comme les sept années de l’abondance. Après cela ce sera le temps du jugement qui, de même que les années de famine, succédera à l’abondance de la grâce que Dieu a si richement répandue sur la terre depuis si longtemps. L’énergie de l’erreur, qui fera que les hommes croiront le mensonge, remplacera la grâce et la vérité qui sont venues par Jésus Christ et dont les hommes n’ont rien voulu. Ce sera un temps plus effrayant que les sept années de famine qui sont venues sur l’Égypte.

Joseph, après avoir annoncé ce qui devait arriver, a conseillé au roi de se chercher un homme intelligent qui rassemble le blé de ces années d’abondance afin qu’il serve de réserve pour les années de famine qui viendraient. Et la chose fut bonne aux yeux du Pharaon et de tous ses serviteurs. Ainsi Joseph a été l’instrument choisi de Dieu pour sauver l’Égypte de la mort. Il est encore ici une image du Sauveur du monde. C’est lui que le Pharaon établit sur tout le pays d’Égypte afin de recueillir toute cette abondance et c’est entre ses mains que tous les produits de ces bonnes années furent rassemblés. Ce fut aussi lui qui les distribua lorsque la famine vint dans le pays. Il est bien une image de celui qui est le Sauveur du monde, car il n’y a de salut en aucun autre qu’en lui.



62ème leçon

En entendant parler des gloires de Joseph, avez vous pensez au Seigneur Jésus, le divin Joseph?

Mes chers enfants, vous vous souvenez de quelle manière Joseph fut tiré de sa prison et comment il a annoncé ce qui devait arriver à l’Égypte, soit les sept années d’abondance suivies des sept années de famine ? Le Pharaon dit : Trouverons-nous un homme semblable à celui-ci, en qui est l’esprit des dieux ? Dieu a ainsi incliné le coeur du grand roi d’Égypte en faveur de ce pauvre prisonnier et s’est servi de lui pour l’accomplissement de ses conseils envers Joseph. Il l’établit sur sa maison, le revêtit d’une grande autorité, de telle manière que sans lui, nul ne levait la main ou le pied dans tout le pays.

Le Ps 105 nous dit que le roi l’établit seigneur sur sa maison et gouverneur sur toutes ses possessions, pour lier les princes à son plaisir et pour rendre sages ses anciens. C’était donc un changement complet dans sa position.

Lui qui avait été méprisé de ses frères, haï et vendu comme esclave, qui avait été mis injustement en prison, le voici élevé en dignité si haut qu’un seul était au-dessus de lui, le Pharaon. Il fut appelé d’un nom merveilleux : Tsaphnath-Pahnéak, ce qui signifie : Révélateur des secrets, sauveur du monde et soutien de la vie. Il est ainsi une belle image de Celui que les hommes ont rejeté, ont mis à mort, et qui maintenant est élevé au plus haut des cieux, lui le Sauveur du monde.

Le Pharaon revêtit Joseph de byssus et lui mit un collier d’or à son cou. Vous avez sûrement remarqué que plusieurs fois dans les Écritures il est question de collier. On a mis au cou de Daniel un collier d’or (cherchez dans son livre et vous le trouverez facilement). Ici Joseph reçoit la même distinction. Pensez-vous que ce fut pour satisfaire la vanité d’un prophète ou d’un homme fidèle que Dieu a voulu qu’ils reçoivent cet ornement ? Évidemment non, car après tout, l’or et l’argent sont des choses périssables. Le cou, dans l’Écriture, nous parle de soumission à la volonté divine, de l’obéissance à la Parole. Il nous est dit que les principaux d’entre les Thékohites ne plièrent pas leur cou au service du Seigneur. (Ne 3:5) Ils étaient bien différents d’un Daniel qui avait arrêté dans son coeur qu’il ne se souillerait pas par les mets délicats du roi, ou de Joseph qui a été obéissant à la volonté de son père et à celle de l’Éternel, qui même a souffert à cause de son obéissance. L’or est l’expression de la justice divine. Or cette justice a voulu que Joseph et Daniel aient ainsi à leur cou un témoignage rendu à leur obéissance, une récompense publique de leur fidélité.

Je me demande si, en entendant parler des gloires de Joseph, vous n’avez pas pensé aux gloires qui l’emportent de beaucoup, d’un plus grand que lui, Celui dont il n’est qu’une image, le Seigneur Jésus, le divin Joseph. Lui a été abaissé et humilié plus que personne ; couronné d’épines, mis au rang des malfaiteurs, il a été mis à mort sur une croix. Dieu l’a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, un nom plus merveilleux que celui qu’on a donné à Joseph. Dans ma pensée, j’aime à voir Joseph sur son char parcourant le pays d’Égypte ; on criait devant lui : Abrec ! ce qui signifie, qu’on s’agenouille ; et bon gré, mal gré, tous devaient s’agenouiller sur son passage. Cela fait penser à ce jour, qui est proche, où Jésus reviendra dans sa gloire. Alors devant lui se ploiera tout genou des êtres célestes, et terrestres et infernaux, et toute langue confessera qu’il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. (Php 2:10-11) Le psalmiste dépeint cette scène en disant : Ceins ton épée sur ton côté, homme vaillant, dans ta majesté et ta magnificence, et prospérant dans ta magnificence, mène en avant ton char, à cause de la vérité, de la débonnaireté et de la justice ; et ta droite t’enseignera des choses terribles. (Ps 45:3-4)

Chers enfants, vous réjouissez-vous dans le jour de son triomphe ? L’appelez-vous Seigneur et lui obéissez-vous ? Si vous ne le faites pas maintenant, il faudra le faire plus tard, quand il viendra comme Juge. Alors, il sera trop tard pour être sauvé, et de sa bouche qui vous invite aujourd’hui à venir à lui, vous entendrez votre propre condamnation. Vous vous souviendrez trop tard que votre vieux grand-père vous a avertis maintes fois.



63ème leçon

Être prêts, et de pouvoir dire du fond de son coeur : Viens, Seigneur Jésus !

Mes chers enfants. Ce que Joseph avait annoncé arriva et s’accomplit à la lettre, car c’était Dieu lui-même qui, par le moyen des songes du Pharaon, avait fait connaître ce qui allait arriver en Égypte. Joseph recueillit tout le blé de ces années d’abondance. Il était en quantité comme le sable de la mer ; on cessa même de le compter parce qu’il était sans nombre. Mais si ces années d’abondance eurent lieu, de même aussi les années de famine vinrent après. Ce que Dieu annonce arrive infailliblement et cela aussi bien quand il parle de grâce que lorsqu’il annonce des jugements.

Vous savez que, depuis bientôt deux mille ans, Dieu fait proclamer une grâce pleine et entière à quiconque croit au Seigneur Jésus et le reçoit comme son Sauveur. Il ne met point dehors celui qui vient à lui et il ne repousse personne. C’est le temps dans lequel Dieu met à la disposition du coupable les richesses insondables de sa grâce. Quelle grande abondance ! elle est le résultat de l’oeuvre que Christ a accomplie en mourant sur la croix du Calvaire. Les années d’abondance ont commencé sitôt que Joseph a été tiré de sa prison et, de la même manière, le temps de la grâce a commencé lorsque le Seigneur Jésus a été ressuscité d’entre les morts et exalté au plus haut des cieux. L’apôtre Paul nous dit qu’il a été envoyé pour annoncer parmi les nations les richesses insondables du Christ. (Eph 3:8) Ce temps, de même que le temps d’abondance de l’Égypte, prendra fin. Le Seigneur, lui-même, va venir sur les nuées pour chercher les siens et les introduire dans les demeures célestes. Alors, le temps de la grâce aura pris fin pour toujours et le temps du jugement aura commencé. Des événements effrayants se dérouleront sur la terre. Le livre de l’Apocalypse, en particulier, nous en dépeint toute l’horreur. Alors, malheur aux habitants de la terre ! Ce qui est écrit devra s’accomplir. L’Évangile ne sera plus annoncé, les messagers de la bonne nouvelle qui parcourent encore la terre ne seront plus là pour donner une parole de paix à ceux qui cherchent la délivrance. Voici, nous est-il dit, des jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai une famine dans le pays ; non une famine de pain, ni une soif d’eau, mais d’entendre les paroles de l’Éternel. Et ils erreront d’une mer à l’autre, et du nord au levant ; ils courront çà et là pour chercher la parole de l’Éternel, et ils ne la trouveront pas. (Am 8:11-12)

Maintenant ce sont les serviteurs du Seigneur qui parcourent la terre et la mer pour annoncer l’évangile ; bientôt ceux qui n’en ont pas voulu maintenant courront pour trouver une parole de paix, de salut, mais il n’y en aura plus. Les hommes rendront l’âme de peur à la vue des choses qui arriveront.

Chers enfants, nous sommes à la veille de ces jours effrayants. Le Saint-Esprit est encore ici-bas et habite dans les croyants ; quand nous partirons avec lui, il n’y aura plus d’obstacles à ce que ces temps affreux ne viennent sur la terre habitée tout entière. Qu’en sera-t-il de cette pauvre terre quand les armes que les hommes ont entre les mains partiront ? Alors se réalisera ce que dit le prophète Ésaïe : Je ferai qu’un mortel sera plus précieux que l’or fin, et un homme plus que l’or d’Ophir, (Esa 13:12) tant il restera peu de vivants après ces destructions en masse.

Vous voyez combien il est important d’être prêts et de pouvoir dire du fond de son coeur : Viens, Seigneur Jésus ! Il est écrit : Que celui qui entend dise : Viens !

J’aimerais vous faire remarquer encore en terminant que, avant les années de la famine, le Pharaon a donné à Joseph une épouse Asnath, fille de Poti-Phéra, sacrificateur d’On ; elle lui enfanta deux fils : l’un fut appelé Manassé, ce qui veut dire : Oubli, l’autre Éphraïm, ce qui veut dire : double fertilité. Car Dieu lui a fait oublier toute sa peine et toute la maison de son père et Dieu l’a fait fructifier dans le pays de son affliction. Nous avons dans cette femme une image de l’Église qui est l’épouse de Christ et qui lui a été donnée à la suite de ses souffrances et de sa mort. Il oublie pour un moment son peuple Israël, pour s’attacher à ceux que le Père lui a donnés, tous ses rachetés qu’il aime et qui sont précieux à son coeur.



64ème leçon

Puisque Jésus est le maître, c'est donc à lui qu'il faut obéir en toutes choses

Mes chers enfants. Après l’abondance vint la famine qui avait été annoncée par Joseph ; et il y eut famine dans tous les pays ; mais dans tout le pays d’Égypte il y avait du pain. C’était donc une grande bonté de Dieu d’avoir donné à Joseph la révélation des songes du Pharaon et de lui avoir aussi donné la sagesse nécessaire pour la conservation du blé en vue de ces temps de famine. Quand le peuple avait faim et criait au Pharaon pour du pain, il disait : Allez à Joseph ; faites ce qu’il vous dira. Il était bien le Sauveur du monde et le soutien de la vie. Ici encore, je pense qu’il est à peine nécessaire de vous le dire, il est une image du Seigneur, car c’est à lui qu’il faut aller pour avoir la vie. Il n’y a pas d’autre nom sous le ciel qui soit donné aux hommes par lequel il faille être sauvé. Il fallait obéir à Joseph et faire ce qu’il disait, de même aussi aujourd’hui c’est à Jésus qu’il faut obéir en toutes choses, il est le Seigneur et toute autorité lui a été donnée dans les cieux et sur la terre. Que toute la maison d’Israël sache certainement que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié, dit l’apôtre Pierre quand il parle à ceux qui étaient à Jérusalem le jour de la Pentecôte. (Ac 2:36)

Vous connaissez aussi certainement le passage qui se trouve dans Ro 10:9: "Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé." Donc, puisqu’il faut le confesser comme Seigneur pour être sauvé, c’est qu’il faut lui obéir. Chers enfants, je ne saurais trop insister auprès de vous sur l’importance de l’obéissance au Seigneur, car nos coeurs naturels n’aiment pas obéir, puis dans les jours auxquels nous sommes parvenus un esprit d’indépendance se manifeste de plus en plus parmi les hommes et surtout dans la jeunesse. Lisez dans la deuxième épître à Timothée, au commencement du chapitre 3, (2Ti 3) la description de ce qui caractérise les hommes des jours dans lesquels nous vivons et vous y verrez entre autres mauvaises choses la désobéissance aux parents, car désobéir aux parents, c’est désobéir au Seigneur, puisqu’il a dit : Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur. (Eph 6:1-3) J’ai souvent pensé au cantique qui dit :

Oui le souverain bien-être,
Le vrai bonheur ici-bas,
C’est d’avoir Jésus pour maître,
De le suivre pas à pas.

Puisque Jésus est le maître, c’est donc à lui qu’il faut obéir en toutes choses.

Mais, revenons à Joseph. De toute la terre on venait à lui en Égypte pour acheter du blé, car la famine sévissait par toute la terre. La famille de Jacob, elle aussi, connut la disette, et Jacob dit à ses fils : Pourquoi vous regardez-vous les uns les autres ? Voici j’ai appris qu’il y a du blé en Égypte ; descendez-y, et achetez-nous-en là, afin que nous vivions et que nous ne mourions pas.

Dix des frères de Joseph descendirent pour acheter du blé en Égypte. Ils ne pensaient guère qu’ils allaient vers ce Joseph qu’ils avaient vendu comme esclave, et que c’était lui qui vendrait le blé. Le moment était arrivé où leurs gerbes sans fruit venaient se prosterner devant celle de Joseph qui, seule, contenait de la nourriture en abondance. Joseph était gouverneur du pays et vendait le blé à tout le peuple. Les frères de Joseph vinrent et se prosternèrent devant lui la face contre terre. Il les reconnut, mais eux ne le reconnurent pas. Alors Joseph se souvint des songes qu’il avait songé à leur sujet. Pauvres frères de Joseph ! Ils avaient dit : Nous verrons ce que deviendront ses songes, et voici que selon la parole de leur frère, ils se prosternaient devant lui la face contre terre.

Chers enfants, ne méprisez personne et ne laissez pas la haine entrer dans vos coeurs, vous ne savez pas à quoi vous vous exposez en le faisant, ni par quel moyen Dieu vous châtiera. Le Dieu des cieux agit avec une parfaite justice et une parfaite sagesse ; on ne se moque pas de lui, et ce qu’un homme sème, il le récolte aussi. Les frères de Joseph, dans leur dureté de coeur, avaient vendu leur frère pour l’Égypte, et voici qu’ils doivent y descendre eux-mêmes et se prosterner devant celui qu’ils avaient traité d’une manière si injuste. Nous verrons dans la prochaine leçon de quelle manière Joseph les a reçus et traités.



65ème leçon

Dieu aime le pécheur, mais pour que celui-ci puisse jouir de son amour il faut...

Mes chers enfants. Malgré toute la méchanceté qu’ils avaient montré envers lui, Joseph aimait ses frères et il leur a donné maintes preuves de son amour. Mais vous savez que l’amour vrai va avec la vérité, ce sont deux choses qui ne peuvent être séparées. Or Joseph voulait savoir quels étaient leurs sentiments et quel était l’état de leurs coeurs et de leurs consciences. Il était nécessaire qu’ils fussent amenés à juger leurs fautes qui étaient nombreuses et surtout le crime qu’ils avaient commis en vendant leur frère comme un vil esclave. Joseph a agi envers eux avec une parfaite sagesse ; il a fait l’étranger vis-à-vis d’eux. Ce n’aurait été ni de l’amour, ni de la sagesse de sa part de les recevoir comme si tout avait été très bien entre eux.

De la même manière Dieu aime le pécheur, mais pour que celui-ci puisse jouir de son amour, il faut qu’il reconnaisse sa culpabilité et confesse ses fautes. "Repentez-vous, et croyez à l’évangile, " nous est-il dit, (Mr 1:15) et "si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés, et nous purifier de toute iniquité." (1Jn 1:9)

Ces pauvres frères de Joseph avaient bien peu conscience de leur culpabilité lorsqu’ils disent : Nous sommes d’honnêtes gens. D’honnêtes gens qui avaient vendu leur frère et avaient indignement trompé leur père ! Seule, l’oeuvre de Dieu dans un coeur d’homme peut lui faire voir sa misère et l’horreur de son péché. C’est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendit qui vient éclairer un coeur et une conscience. Souvent, de longs et douloureux exercices sont nécessaires pour qu’un coupable soit amené à reconnaître son péché et à en faire une pleine confession.

Les frères de Joseph ont dû ainsi être exercés et passer par les grandes eaux de l’affliction avant qu’il puisse les faire jouir d’un plein pardon.

Pour commencer, il les fit mettre ensemble sous garde pendant trois jours. Joseph avait été dans la prison en Égypte, ils doivent, eux aussi, connaître quelque chose de la souffrance qu’il a endurée à cause d’eux. Pendant ces trois jours ils ont pu repenser à bien des choses. Plusieurs années s’étaient écoulées depuis qu’ils avaient vendu Joseph, ils pouvaient croire que tout était oublié ; ils n’en avaient plus entendu parler, mais voici que sous le coup de l’épreuve, ils se disent l’un à l’autre : "Certainement nous sommes coupables à l’égard de notre frère : car nous avons vu la détresse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons pas écouté ; c’est pourquoi cette détresse est venue sur nous".

Chers enfants, n’oubliez jamais cette parole du livre des Proverbes : Le méchant, ses iniquités le saisiront, et il sera tenu par les cordes de son péché. Cherchez vous-même le verset, il se trouve dans le chapitre 5 de ce livre ; (Pr 5) notez-le soigneusement afin de bien vous en souvenir pendant toute votre vie. Ayez en horreur le mal sous toutes ses formes.

Vous avez sans doute vu une mouche prise dans une toile d’araignée. Pauvre mouche ! Elle a passé étourdiment près de ce dangereux filet tendu par son ennemie. C’est peut-être seulement le bord de son aile qui a frôlé cette toile meurtrière, mais, oh ! malheur ! elle est prise, tenue comme par une corde plus puissante qu’elle. La voici incapable de se délivrer. Elle se débat, pensant pouvoir se dégager, il semble que le fil qui la retient est si tendu qu’il finira par se rompre, mais non, elle est captive, tenue comme par une corde dont elle ne peut être délivrée. Puis voici l’araignée elle-même qui vient promptement, se précipite sur la pauvre prisonnière et lui jette un nouveau fil, puis un second et un troisième ; bientôt, liée de toute part, elle ne peut plus même faire un mouvement. Hélas ! pauvre imprudente, elle va être dévorée sans pouvoir opposer la moindre résistance si une main secourable ne vient là promptement pour la délivrer.

Il en est de même du malheureux qui se laisse séduire par le péché : il est tenu par de puissants liens dont il ne peut se dégager. Les frères de Joseph commencent à voir l’horreur de la condition dans laquelle ils se trouvent et Ruben leur dit : Voici, son sang nous est redemandé. Comment se tirer de là ?

Gardez au plus profond de votre coeur les choses que vous avez entendues aujourd’hui.



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