Les Enseignements d'un
Grand-Père
51ème
leçon
La foi de Jacob
s'élève au-dessus des choses
visibles
Mes chers enfants. Ce chapitre 35 du livre de la
Genèse (Ge 35) contient de telles
richesses que nous nous en occuperons encore
aujourd’hui. Vous vous souvenez que nous avons
laissé Jacob enterrant la nourrice de sa
mère, Débora, sous un chêne
dont le nom fut appelé Allon-Bacuth, ce qui
veut dire : Chêne des pleurs. Souvent,
après une épreuve, Dieu répand
sur nous de nouvelles
bénédictions ; du reste
s’il éprouve, son but est toujours de
nous bénir. Or, voici Dieu qui
apparaît de nouveau à Jacob et qui le
bénit. Il lui rappelle que son nom ne sera
plus Jacob, mais Israël, ce qui veut
dire : prince de Dieu. Quelle grâce de
lui avoir ainsi changé son nom, faisant pour
ainsi dire disparaître ce qu’il avait
été autrefois, un supplanteur, de
telle manière qu’on ne voyait plus rien
que ce que la grâce de Dieu avait produit en
lui. Dieu est un Dieu de grâce, il se
plaît à bénir ceux qui
reconnaissent devant lui leur culpabilité.
Vous savez que la grâce n’est que pour
les coupables ; confessez-lui donc vos fautes
et demandez-lui toutes les choses dont vous avez
besoin. En venant ainsi à lui, jamais vous
ne serez confus. Peut-être qu’il vous
fera attendre la réponse à vos
prières afin d’éprouver votre
foi et afin de voir si vous savez vous confier
pleinement en lui, mais ne doutez jamais de sa
fidélité.
L’Éternel renouvelle les promesses
qu’il a faites à Jacob, il lui en fait
encore d’autres et il lui annonce que des rois
sortiraient de lui. Vous savez que David, Salomon
et d’autres grands rois sont des descendants
de Jacob, mais le plus glorieux de tous est sans
conteste le Seigneur Jésus, le roi de gloire
qui a bien voulu naître de Marie qui
était de la postérité de
Jacob, par le roi David.
De nouveau Jacob érige une stèle, un
monument qui rappelle ce qui s’est
passé dans ce lieu. Son coeur devait
être bienheureux en pensant à tout ce
que Dieu avait fait pour lui et à tout ce
qu’il avait vu et entendu à
Béthel. Il part de là et continue son
chemin ; mais voici une nouvelle
épreuve plus douloureuse que la
première, c’est Rachel, son
épouse chérie, qui meurt à
Bethléhem. Elle lui laisse un fils qui sera
pour lui un souvenir précieux de cette femme
qu’il a aimée et pour laquelle il a
été serviteur pendant sept ans. Il
doit enterrer Rachel sur le chemin
d’Éphrath.
Vous lirez dans le prophète Mic 5:2, ce qui nous est dit
d’Éphrath. Vous lirez aussi le
commencement de l’évangile selon Mt 2 et vous verrez que
c’est là que le Seigneur est né,
chose qui a été annoncée par
le prophète plus de sept cents ans à
l’avance. Comment donc les incrédules
lisent-ils les Écritures ? Qui peut
dire à l’avance ce qui doit arriver si
ce n’est Dieu seul ?
Rachel, en mourant, appelle son fils Ben-Oni, ce
qui veut dire : "fils de ma peine" ; mais
la foi de Jacob dans ce moment
s’élève au-dessus des choses
visibles et l’appelle : Benjamin, "fils
de ma droite." Nous pouvons dans toute cette
scène distinguer des rayons de la gloire de
Christ : si sa venue a été un
grand sujet de souffrance pour la nation juive, et
cela à cause de leur
incrédulité, nous savons par contre
que Jésus est le Fils de la droite du
Père et que par lui tous ses conseils auront
leur plein accomplissement.
À la fin de sa vie Jacob rappelle ce qui
s’est passé dans ce moment. (Ge 48:7) C’est une
douleur qui l’a accompagné pendant le
reste de sa vie ; une blessure qui ne
s’est jamais cicatrisée. Que de choses
pénibles nous portons souvent avec nous
pendant notre voyage ici-bas. Dieu se sert de
toutes ces choses pour notre profit et nous amener
à réaliser que le bonheur n’est
pas ici-bas, mais bien là-haut, dans la
maison du Père.
Pour finir Jacob arrive à Mamré,
à Kiriath-Arba où était son
père. Il le retrouve vivant, après un
si long temps d’absence. Ce devait être
une bienheureuse rencontre, mais ici-bas rien ne
dure ; son père meurt et il doit
l’enterrer.
Souvenez-vous que tout passe dans ce monde et que,
tôt ou tard, vos parents vous seront repris
si le Seigneur tarde encore. Dans ce
jour-là, que Dieu veuille que vous
n’ayez pas le regret d’avoir causé
du chagrin à ces parents qui ont pris soin
de vous dans votre enfance.
Vous remarquez que dans ce chapitre nous
n’avons pas moins de quatre
enterrements : Le premier au v. 4 où
Jacob enterre les idoles, le second au v. 8
où il enterre Débora, le
troisième au v. 19 où il enterre
Rachel, enfin le quatrième au v. 29
où il enterre son père. (Ge 35:4,8,19,29) Que
d’enseignements dans ce chapitre ! Soyez
bien certains qu’il en contient encore
beaucoup d’autres que nous n’avons pas su
voir. La parole de Dieu est infinie.
52ème leçon
Choisir les
choses présentes qui passent ou avoir une
part avec Christ ?
Mes chers enfants. En continuant la lecture de
notre livre de la Genèse, nous arrivons au
chapitre 36 (Ge 36) que nous
considérerons un peu aujourd’hui.
Peut-être que plus d’un d’entre
vous va dire : "Mais, ce chapitre ne contient
guère que des noms, quel profit
retirerions-nous de sa lecture ?" C’est
vrai, il y a beaucoup de noms, mais puisque Dieu
s’est donné la peine de nous
écrire ce chapitre, le moins que nous
pouvons faire est de nous donner la peine de le
lire, et de le lire avec attention.
J’ajouterai même que souvent j’ai
pensé que les enfants et les jeunes gens
devraient le lire fréquemment, il est rempli
d’instructions pour eux.
Nous avons donc laissé Ésaü et
Jacob enterrant leur père. Maintenant nous
allons voir ce que firent ces deux frères
une fois qu’ils sont laissés à
eux-mêmes. Ils vont montrer le
véritable état de leurs âmes et
quelles sont les relations qu’ils ont avec
Dieu. Jusqu’à ce jour ils peuvent
peut-être avoir marché sur les traces
d’Isaac ou, par égard pour lui, avoir
agi comme lui ; maintenant que vont-ils
faire ?
Notre chapitre commence par ces mots : "Et ce
sont ici les générations
d’Ésaü," de même que le v.
Ge 37:2 du chapitre suivant
nous dit : "Et ce sont ici les
générations de Jacob".
Donc, dans notre chapitre, Dieu va nous faire
connaître ce qu’ont été
les générations
d’Ésaü qui est Edom.
Pourquoi Dieu nous rappelle-t-il ici que le nom
d’Ésaü a été
changé en celui d’Edom ? Vous vous
souvenez que ce nom lui a été
donné après le marché
qu’il a fait avec Jacob, lorsque, pour un plat
de lentilles, il a vendu son droit de
premier-né. Ce nom rappelle donc qu’il
était un profane et que les promesses
divines n’avaient pas de prix pour son
coeur.
Hélas ! ce chapitre qui est devant nos
yeux nous le montre tout du long. Ce n’est pas
dans un moment de défaillance qu’il a
montré ce qu’il était en vendant
son droit de premier-né, mais toute sa vie
en a été la manifestation. Ici nous
voyons qu’il prend ses femmes d’entre les
filles de Canaan. Ce que son père Abraham
avait dit à propos des filles des
Cananéens n’avait pas de sens pour lui.
(Ge 24:3) Par ses
mariages, il montre qu’il ne possédait
pas la foi de ses pères.
Maintenant, il va plus loin dans le chemin de
l’incrédulité et il prend ses
femmes, et ses fils, et ses filles, et toutes les
personnes de sa maison, et ses troupeaux, et tout
son bétail et tout le bien qu’il avait
acquis dans le pays de Canaan et s’en va loin
de son frère, loin du pays de la promesse,
loin de la terre que l’Éternel avait
donnée à Abraham et à sa
postérité. Pour Ésaü, le
bon pays que l’Éternel avait choisi
pour son peuple ne valait pas mieux que la montagne
de Séhir.
Pauvre Ésaü ! il ne comprenait
rien aux choses qui sont du domaine de la foi. Pour
lui, le présent seul avait de
l’importance ; il était le
même que lorsque, pour un seul mets, il
vendait son droit de premier-né. Il pouvait
alléguer de bonnes raisons pour agir
ainsi : ses troupeaux étaient nombreux,
ainsi que ceux de son frère ; il
semblait même faire preuve de
désintéressement en s’en allant
ainsi, mais le fond de tout cela était
simplement de l’incrédulité.
C’est pourquoi il nous est dit : "Et
Ésaü habita dans la montagne de
Séhir : Ésaü, c’est
Edom (un profane)".
Là, dans ce pays, il a
prospéré ainsi que sa famille. Ses
fils, qui étaient nombreux, sont tous
devenus des chefs ainsi que vous le voyez dans les
versets 15 à 19. (Ge 36:15-19) Il est de
nouveau répété :
"Ésaü, c’est Edom." Triste
refrain, comme une complainte sur Ésaü
et sur sa famille.
Dans ce pays de Séhir on trouve des sources
chaudes. Elles ne désaltèrent
guère, bien loin de ressembler aux eaux de
Siloé qui coulent dans le pays de la
promesse. Des sources chaudes au
désert ! l’on peut mourir de soif
auprès de sources pareilles.
Dans ce pays aussi, on a régné avant
qu’il y eut un roi sur Israël. Là
on règne et là on meurt. Nous
lisons : "Et il mourut et un autre
régna à sa place, et il mourut, et un
autre régna à sa place." C’est
là ce qu’ont trouvé
Ésaü et sa
postérité : c’est là
la part qu’ils ont eue. Ils sont bien loin
d’avoir confessé qu’ils
étaient étrangers et forains sur la
terre et qu’ils attendaient la cité qui
a les fondements de laquelle Dieu est
l’architecte et le créateur. Ils
n’ont pas eu une tente et un autel, comme
Abraham, qui est mort dans la foi et qui
régnera avec Christ. Nous ne voyons ni
Ésaü, ni aucun des siens
enterrés dans le sépulcre
qu’Abraham avait acheté des fils de
Heth.
Chers enfants, vous voyez que ce chapitre contient
plus d’un enseignement important. Que
voulez-vous choisir pour vous-même : les
choses présentes qui passent ou une part
avec un Christ rejeté et, dans
l’avenir, la gloire éternelle avec
lui ? C’est une question importante entre
toutes ; il y va de votre bonheur
éternel. Les choses qui se voient :
troupeaux, richesses, honneurs ne sont que pour un
temps, mais les choses qui ne se voient pas :
Christ et sa gloire, sont éternelles.
53ème leçon
Joseph : un
type de Christ.
Mes chers enfants. Maintenant nous arrivons
à l’histoire de Joseph, récit
merveilleux que, sans doute, plus d’un
d’entre vous a lu avec intérêt.
Puissions-nous recevoir ensemble beaucoup de joie
et de bénédiction par la lecture de
la fin de ce livre de la Genèse qui nous
fait connaître ce fils bien-aimé de
Jacob et par ce moyen nous amène à
mieux connaître le Seigneur Jésus, le
divin Joseph, car toutes les Écritures nous
parlent de lui.
Le Seigneur, étant sur la terre, a
dit : Sondez les Écritures, ce sont
elles qui vous parlent de moi. Essayez donc de lire
cette histoire de Joseph en mettant le nom de
Jésus à la place du nom de Joseph et
vous verrez comment ce récit deviendra
merveilleux, et comment, par ce moyen, vous
apprendrez à connaître bien des choses
concernant ce divin Sauveur.
C’est donc le chap. 37 qui commence ce
récit au v. 2. (Ge 37:2) Le premier
verset nous dit que Jacob habita dans le pays de
Canaan où son père avait
séjourné. Ceci est en contraste avec
ce que nous avons vu dans le chapitre
précédent où Ésaü
est allé habiter dans la montagne de
Séhir. Malgré toutes ses fautes,
Jacob appréciait les promesses
divines ; elles avaient du prix pour son
coeur, et le pays de la promesse valait mieux pour
lui que toute autre partie du monde entier.
Lorsqu’il était à Charan chez
Laban, son désir était de revenir
dans le pays de ses pères. Il montre sa foi
aux promesses divines en agissant ainsi.
Maintenant, au v. 2, (Ge
37:2) ainsi que nous venons de le
voir, commence le récit de la vie de
Joseph : "Ce sont ici les
générations de Jacob : Joseph,
etc." Je pense que si je vous avais demandé
de mentionner les générations de
Jacob, vous auriez certainement commencé en
mentionnant Ruben, Siméon, Lévi,
Juda, etc., et vous auriez terminé en
mentionnant les deux plus jeunes, Joseph et
Benjamin. Dieu nous parle d’une tout autre
manière. Pour lui, il n’y a ici
qu’un seul des fils de Jacob qui compte comme
génération : C’est Joseph,
car il est un type de Christ.
Au milieu de la multitude d’hommes qui ont
été sur la terre, il y en a un seul
qui compte devant lui, un seul dans lequel il a
trouvé toute sa satisfaction, tout son bon
plaisir : c’est Jésus ! Lui
seul a glorifié Dieu sur la terre, sur lui
le ciel s’est ouvert lorsque le Père a
fait entendre sa voix, disant : Celui-ci est
mon Fils bien-aimé, en qui j’ai
trouvé mon plaisir. (Mt 3:17)
J’aimerais que vous vous réjouissiez en
pensant à ce fait qu’il y a eu un homme
qui a glorifié Dieu sur la terre.
L’évangile nous fait connaître sa
personne et toute l’excellence de cette vie
qui a commencé dans la crèche de
Bethléhem et qui s’est terminée
sur la croix du Calvaire. Dans sa vie et dans sa
mort il a toujours fait les choses qui
étaient agréables à
Dieu : c’était comme un parfum
précieux et de bonne odeur qui montait
continuellement vers le ciel.
Joseph ici, v. 2, (Ge 37:2) nous est
présenté comme paissant le menu
bétail. Certainement, en lisant ce verset,
vous avez pensé au bon Berger, le souverain
Pasteur dont nous parle souvent la Parole. Vous
connaissez le Ps 23, le chapitre de Jn 10 et d’autres
portions des Écritures qui nous parlent de
lui. J’aime à penser que tous vous
pouvez dire : Le Seigneur est mon Berger. Il
ne faut pas dire: Il est notre Berger. C’est
trop général ; il nous faut
quelque chose de plus positif, de plus sûr,
de plus personnel. Il est mon Berger ! que
c’est précieux ! Si
peut-être parmi les lecteurs de la "Bonne
Nouvelle" il y a un enfant qui ne puisse pas dire
avec certitude qu’il est une brebis du bon
Berger, je l’engagerais à lire avec
attention dans l’évangile de Lu 15:4-7. Là nous
entendons le Seigneur qui nous parle de ses brebis.
Vous remarquerez qu’il nous est dit une seule
chose de sa brebis : c’est qu’elle
était perdue. En considérant la
chose, nous pouvons savoir si nous sommes une de
ses brebis. Avons-nous, un jour dans notre vie,
dit : Je suis perdu ? Il est
évident que c’est une découverte
effrayante lorsque nous apprenons que nous sommes
perdus. Cela remplit le coeur de frayeur ;
mais quelle joie lorsque nous apprenons que le bon
Berger est précisément venu chercher
cette brebis parce qu’elle était
perdue ! Il n’y a pas de bonheur
comparable à celui-ci. Qui peut
dépeindre le bonheur que l’on
éprouve en sachant que l’on est sur les
épaules du bon Berger, lui qui nous porte,
bien joyeux, jusque dans la maison du Père.
Vous voyez ainsi que dès les premiers mots
du récit de la vie de Joseph, le
Saint-Esprit veut nous occuper de la personne du
Seigneur Jésus. Nous le voyons comme au
travers des ombres de l’Ancien Testament. Mais
lorsque nous arrivons dans le Nouveau Testament,
ces ombres fuient et nous pouvons le contempler
dans toute sa gloire.
54ème leçon
Un
témoignage d'amour pour le fils
bien-aimé
Mes chers enfants. Avant de continuer
l’histoire de Joseph, je dois attirer votre
attention sur la conduite des fils de Bilha et de
Zilpa, les frères de Joseph : Ils
avaient une mauvaise renommée. Leur conduite
jetait du déshonneur sur le nom de
l’Éternel que Jacob invoquait. Il
arrive souvent que les enfants des chrétiens
se conduisent plus mal même que les enfants
qui n’ont pas le privilège
d’entendre parler du Seigneur dans leurs
maisons. Soyez bien pénétrés
de la pensée que votre manière
d’être, de faire, que vos paroles et vos
actions peuvent être en
bénédiction ou aussi des pierres
d’achoppements pour les personnes qui vous
voient et vous entendent. "Même un jeune
garçon se fait connaître par ses
actions, si sa conduite est pure et si elle est
droite. " (Pr 20:11) Joseph rapporta
ces choses à leur père.
Évidemment il ne le fit pas dans un esprit
de critique ou de supériorité
vis-à-vis de ses frères, mais il
souffrait de voir leur conduite. Ce n’est pas
bien de cacher le mal pour favoriser ceux qui le
font. L’amour ne peut pas supporter ce qui
n’est pas bien, surtout chez ceux que
l’on aime.
Cela nous fait penser au divin Joseph, lui le saint
et le juste ; il était dans un monde
méchant. Ainsi qu’il est
écrit : "Il était dans le monde,
et le monde fut fait par lui, et le monde ne
l’a pas connu. Il vient chez les siens et les
siens ne l’ont pas reçu." Il a
été haï de son peuple
Israël, malgré toute sa bonté
envers eux. Israël était loin de Dieu,
malgré toutes ses prétentions
religieuses et il nous est dit que le nom de Dieu
est blasphémé à cause
d’eux. (Ro 2:24) Lorsque le
Seigneur est venu au milieu de son peuple, il
n’y a trouvé que des transgresseurs de
la loi.
Israël aimait Joseph plus que tous ses fils.
Nous voyons ici un des rayons merveilleux de la
gloire du Seigneur Jésus. Jésus est
le Fils bien-aimé de son Père. Nous
sommes incapables de connaître la
satisfaction, le bon plaisir que le Père a
trouvés dans le Fils de son amour, celui qui
a toujours fait les choses qui lui plaisent. Nous
lisons dans Jn 3:35: "Le Père aime
le fils." Vous êtes-vous demandé
pourquoi il nous le dit ? c’est afin que
nous aussi nous l’aimions et que nous
trouvions nos délices et notre joie en lui.
Notre communion est avec le Père, est-il dit
en 1Jn 1:3, ou, si vous
comprenez plus facilement, nous avons une part en
commun avec le Père ; et quelle est
cette part sinon son Fils lui-même ?
Dieu nous l’a donné. Vous
réjouissez-vous en lui chaque
jour ?
Nous pouvons bien l’aimer, car c’est lui
qui nous a aimés le premier. Dans son grand
amour, il est descendu sur la terre pour nous
sauver par ses souffrances et par sa mort, cette
mort qu’il a endurée sur le mont
Calvaire.
Jacob a revêtu Joseph d’une tunique
bigarrée, ou si vous préférez,
d’une tunique de diverses couleurs. Cette
tunique devait être fort belle puisque
c’était son père qui la lui
avait faite : elle était un
témoignage de tout son amour pour lui. Elle
nous fait penser aux gloires variées de la
personne du Seigneur. Combien ces gloires sont
diverses : Il est le Roi de gloire, le Messie
d’Israël, l’homme parfait,
l’homme des conseils éternels de Dieu,
celui qui doit régner sur tout
l’univers, il est le Fils unique et
bien-aimé du Père, il est le parfait
serviteur... Je n’en mentionne que
quelques-unes, vous pouvez vous-même regarder
tous les titres glorieux qui lui sont donnés
dans les Écritures. Tout dans sa personne
adorable est amour, grandeur et beauté,
chantons-nous quelquefois. Voyez vous-même
dans le livre de l’Exode Chap. 28 (Ex 28) la description des
vêtements de gloire et de beauté
d’Aaron, le grand souverain sacrificateur.
Tout ce que nous connaissons de plus beau et de
plus précieux était employé
dans la confection de ces vêtements
précieux qui nous parlent, eux aussi, des
gloires de notre divin Seigneur.
Les frères de Joseph virent que leur
père l’aimait plus que tous ses
frères et ils le haïssaient et ne
pouvaient lui parler paisiblement. De même,
les Juifs qui haïssaient le Seigneur
Jésus l’entendant lorsqu’il leur
parlait de son Père, prirent des pierres
pour le lapider. Voici, nous ne faisons que de
commencer l’histoire de Joseph. Vous voyez que
dès le début nous pouvons y voir
quelque chose du Seigneur Jésus, car lui est
le vrai, le divin Joseph, celui que le Père
aime de toute éternité. Lisez ce
récit et notez d’avance ce qui vous
semble parler de Jésus et vous verrez si vos
notes sont justes et si elles correspondent avec ce
que je vous dirai dans la suite.
55ème leçon
Dieu parle aux
hommes dans un songe, dans une vision de nuit...
quand ils dorment sur leurs lits
Mes chers enfants. Voici déjà bien
longtemps que j’ai posé ma plume depuis
que je vous ai parlé de Joseph la
dernière fois. Depuis lors bien des choses
se sont passées sur notre pauvre terre.
Avez-vous un peu pensé à la
quantité de larmes qui coulent pendant une
seule journée : que d’accidents,
que de morts, et que de cris de détresse qui
montent vers le ciel dans un seul jour. Dieu voit
tout cela, rien n’échappe à son
oeil et à son oreille. Il connaît
aussi toutes les fautes de ses créatures, il
entend tous les blasphèmes que les hommes
impies profèrent chaque jour. Sa patience
est grande. Il nous est dit, dans la seconde
épître de Pierre, que cette patience
est salut. Ce qui veut dire que s’il attend,
c’est qu’il veut que des âmes
soient sauvées. Dieu ne vous demande
peut-être pas d’annoncer
l’évangile pendant que vous êtes
jeunes, mais vous pouvez néanmoins
collaborer à son travail d’amour en
priant pour ceux qui périssent afin que Dieu
les sauve pendant qu’il en est encore
temps.
Mais je vois que je ne vous parle pas encore des
songes de Joseph comme je vous avais promis de le
faire lors de notre dernière leçon.
Certainement vous avez eu des songes et même
plusieurs fois. Ces songes sont souvent
oubliés, mais d’autres fois ils ont
produit sur vous une impression plus ou moins
profonde ; vous y avez repensé,
peut-être même que vous les avez
racontés. Dieu se sert quelquefois de ce
moyen pour parler aux hommes. "Car Dieu parle aux
hommes dans un songe, dans une vision de nuit,
quand un profond sommeil tombe sur les hommes,
quand ils dorment sur leurs lits, " lisons-nous
dans le livre de Job 33:14-15
Joseph eut deux songes qui produisirent sur lui une
profonde impression puisqu’il les raconta
à ses frères. Dans le premier, il
était à lier des gerbes au milieu des
champs ; et voici, sa gerbe se leva et les
gerbes de ses frères
l’entourèrent et se
prosternèrent devant sa gerbe. Il raconta le
songe à ses frères et ceux-ci le
haïrent encore davantage. Ce songe
annonçait d’avance la gloire future de
Joseph et il s’est réalisé
à la lettre lorsque ses frères,
poussés par la famine, descendirent plus
tard en Égypte pour y chercher du
blé ; alors ils se prosternèrent
en terre devant Joseph, car lui seul pouvait leur
donner du blé. C’étaient bien
les gerbes de ses frères qui se
prosternaient devant la sienne. L’autre songe
parlait d’une gloire plus grande encore :
le soleil, la lune et onze étoiles se
prosternaient devant lui. Un jour, plus tard, ainsi
que nous le verrons dans une autre leçon,
Joseph parcourait l’Égypte monté
sur son char et on courait devant lui en
criant : Abrec ! ce qui veut dire :
Qu’on s’agenouille, et bon gré,
mal gré tous devaient s’agenouiller
lors de son passage.
Chers enfants ! Certainement en lisant ces
choses, vous pensez à un plus grand que
Joseph, le Seigneur Jésus lui-même.
Oui, longtemps à l’avance, le
Saint-Esprit, faisait connaître quelques
rayons de sa gloire. C’est lui que Dieu a haut
élevé et auquel il a donné un
nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de
Jésus se ploie tout genou des êtres
célestes, et terrestres, et infernaux, et
que toute langue confesse que Jésus est
Seigneur à la gloire de Dieu le Père.
(Php 2:9-11) Ceux qui
confessent le nom de Jésus et le
reconnaissent comme Seigneur maintenant, c’est
pour leur délivrance et leur bonheur
éternel. Car: "Si tu confesses Jésus
comme Seigneur et que tu croies dans ton coeur que
Dieu l’a ressuscité d’entre les
morts, tu seras sauvé." (Ro 10:9) Mais ceux qui ne
le font pas maintenant seront forcés de le
faire plus tard dans le jour du jugement. Alors de
sa bouche, il faudra entendre prononcer une
condamnation éternelle. J’aime à
penser que nul d’entre vous ne devra entendre
une telle sentence de sa bouche. Vous repenserez,
je l’espère, aux songes de Joseph.
|