Les Enseignements d'un
Grand-Père
46ème
leçon
Lorsque Dieu nous isole entièrement,
c'est afin de pouvoir nous parler et nous enseigner
de grandes leçons
Mes chers enfants. Nous avons laissé
Jacob dans sa détresse et dans ses
arrangements. Maintenant, il prépare un
présent pour son frère et pense par
ce moyen apaiser sa colère. Ces choses
naturellement ne lui ont donné aucune
tranquillité et aucun repos. Il ne pouvait
en être autrement, car toutes nos ressources
ne sont que vanité et déceptions. Par
contre, ceux qui se confient en Dieu ne seront
jamais confus, et les justes sont pleins
d’assurance comme de jeunes lions.
La nuit même Jacob ne reposait pas en paix
puisqu’il se lève cette nuit-là
et prend de nouveaux arrangements. Il fait passer
le torrent de Jabbok à sa famille et
à tout ce qui était à lui. Il
ne ressemblait guère à
l’apôtre Pierre qui dormait
profondément la nuit même qui devait
précéder son supplice, alors
qu’il était en prison gardé par
quatre bandes de quatre soldats chacune. Cherchez
ce récit dans le livre des Actes. Prenez la
bonne habitude de chercher dans votre Bible lorsque
vous trouvez une citation quelconque des
Écritures, vous acquerrez ainsi une
connaissance qui vous sera utile toute votre vie.
(Ac 12:4)
Malgré tout, Dieu avait les yeux sur ce
pauvre Jacob et cette même nuit il montre sa
sollicitude envers lui d’une manière
toute particulière : "Et Jacob reste
seul !" C’est quelque chose de
profondément solennel d’être seul
avec Dieu au sein de la nuit. Quelquefois il nous
isole entièrement, afin de pouvoir nous
parler et nous enseigner de grandes leçons
que nous aurions de la peine à apprendre si
nous étions distraits par quelque chose.
C’était la seconde fois que Jacob
était seul avec Dieu. Une première
fois à Béthel où il avait vu
l’échelle qui touchait aux cieux. Je
pense que vous vous souvenez de ce que je vous ai
dit à ce sujet. Là il avait appris
qu’il y a un chemin pour aller au ciel.
Maintenant il se trouve de nouveau seul à
Péniel. Ce nom veut dire "Face de Dieu".
Dans ce lieu il a dû apprendre à
connaître sa faiblesse et depuis ce
jour-là il a dû boiter sur sa cuisse,
sentant cette faiblesse à chaque pas
qu’il faisait. Un homme a lutté avec
lui jusqu’au lever de l’aurore. Par le
prophète Osée, nous savons que cet
homme était un ange, un messager même
de l’Éternel. Dans cette lutte la
hanche de Jacob fut luxée. Depuis lors, ne
pouvant plus compter sur sa force, il a compris que
ce dont il avait besoin était la
bénédiction de l’Éternel.
Toute sa sagesse, toute sa force, tous ses
arrangements n’avaient aucune valeur,
n’étaient que néant et
vanité.
Tôt ou tard il nous faut en arriver
là, et c’est alors que notre âme
est délivrée et que la lumière
céleste peut éclairer notre chemin.
Le soleil qui s’était couché
à Béthel éclaire maintenant le
sentier du patriarche.
Depuis ce jour-là Jacob a été
appelé Israël, ce qui veut dire "Prince
de Dieu." Ce n’était plus le vieux
Jacob, le supplanteur, le faiseur de
marchés, qui était en
activité ; son histoire était
pour ainsi dire terminée. Maintenant on
voyait en lui un homme nouveau, un prince de
Dieu.
Dans les écritures un prince est toujours un
homme qui a remporté des victoires. Or nous
ne pouvons être victorieux par notre propre
force, mais seulement par la force que Dieu
fournit. Jacob, depuis Péniel, a dû
prendre un bâton sur lequel il devait
s’appuyer et sur le bout duquel il
s’appuyait encore en terminant sa vie pour
adorer l’Éternel qui avait
été son Berger depuis sa naissance
jusqu’au jour de sa mort. Il est
évident que dans la vie de Jacob il y a eu
encore bien des faiblesses et des
manquements ; malgré cela il a eu
conscience que sa force était en Dieu et non
en lui-même.
Je me demande si vous avez bien compris les
leçons difficiles que j’ai voulu vous
enseigner aujourd’hui. Elles s’apprennent
plutôt par l’expérience que de
tout autre manière. Quoi qu’il en soit,
souvenez-vous que toute votre force n’est que
faiblesse ; que vos bons désirs, votre
zèle, vos bonnes résolutions ne sont
rien si Dieu ne vous accorde la capacité et
la sagesse pour accomplir ce qui lui est
agréable. Sur cela votre vieux
grand-père vous invite à une autre
leçon au mois prochain si le Seigneur
n’est pas venu.
47ème leçon
Nous avons de
la peine à nous confier simplement dans le
Seigneur et à compter sur sa
fidélité
Mes chers enfants, vous lirez aujourd’hui
le chap. 33 de notre livre de la Genèse.
(Ge 33) Vous voyez
qu’insensiblement nous avançons dans la
lecture de ce livre et que les enseignements que
nous pouvons en retirer se multiplient. La chose
importante pour chacun de nous est de ne rien
oublier de ce que nous avons entendu et de mettre
en pratique les choses que nous connaissons.
J’ai souvent pensé que ceux qui lisent
assidûment les Écritures sont comme
les banquiers qui accumulent de petites sommes
provenant des intérêts qu’ils
perçoivent et qui, les ajoutant les unes aux
autres, finissent par posséder de grands
capitaux qui se chiffrent souvent par millions.
Puissiez-vous, dans votre jeunesse, mettre toute
diligence pour acquérir ainsi des biens qui
demeurent jusque dans
l’éternité. Souvenez-vous que la
main des diligents enrichit. (Pr 10:4)
Maintenant voici Jacob qui lève ses yeux et
voit son frère Ésaü qui vient
à sa rencontre. Pauvre Jacob, malgré
toutes les choses qu’il avait vues et
entendues, et malgré même la
bénédiction qu’il avait
reçue de l’Éternel à
Péniel, il a peur en voyant son frère
et recommence ses arrangements en mettant en avant
ce qu’il avait de moins précieux et en
arrière ce qui lui était le plus
cher, Joseph et Rachel.
Nous avons de la peine à nous confier
simplement dans le Seigneur et à compter sur
sa fidélité, surtout si nous avons
marché dans le chemin de notre propre
volonté avec une conscience plus ou moins
mauvaise. Chers enfants, croyez-moi : ne
gardez jamais quelque chose sur votre conscience.
Si vous avez manqué en quelque chose, ne
tardez pas de le confesser au Seigneur. Vous vous
souvenez sans doute de ce précieux
verset : Si nous confessons nos
péchés, il est fidèle et juste
pour nous pardonner nos péchés et
nous purifier de toute iniquité. Cherchez-le
dans votre Bible, il se trouve dans la
première épître de Jean.
(1Jn 1:9) Vous le noterez
afin de le retrouver facilement.
Tous les arrangements de Jacob ne lui ont servi
à rien, car c’est Dieu lui-même
qui a incliné le coeur
d’Ésaü qui, s’avançant
vers son frère, le baisa. Il l’a
reçu comme un frère, et un
frère qu’il n’avait pas revu
depuis fort longtemps. Nous remarquons
qu’Ésaü avait ce que nous
pourrions appeler d’aimables qualités
naturelles, mais ces choses ne servent de rien
lorsqu’il faut paraître devant le Dieu
saint, si la foi ne se trouve pas dans celui qui
les possède.
Malgré tout, Jacob est encore craintif et
veut offrir un présent à son
frère pour l’apaiser. Ce pauvre Jacob
dit encore un mensonge à son frère en
l’assurant qu’il irait à
Séhir. Le but de son voyage
n’était pas Séhir, mais bien la
terre d’Israël, le pays de la promesse.
Nous ne voyons pas que Jacob soit jamais
allé à Séhir. Et
Ésaü s’en retourne chez lui sans
avoir fait de mal à Jacob. C’est Dieu
lui-même qui a délivré son
enfant de la main d’Ésaü et de
Laban ; il était son
libérateur.
Ce chapitre se termine par deux courts paragraphes
dans lesquels nous voyons Jacob qui
s’établit dans les lieux où il
n’aurait dû faire que de passer comme un
voyageur. Il se bâtit des cabanes pour son
bétail, s’y achète des terres
comme si Succoth et Sichem avaient
été le but de son voyage. Notre
patrie est le ciel, la maison du Père. Tant
que nous ne sommes pas arrivés là,
nous avons à nous conduire comme des
étrangers ici-bas. Il se peut que nous ayons
des troupeaux, des richesses et des occupations,
mais ce n’est jamais que pour un temps que
Dieu nous les donne ; tôt ou tard, il
faudra les laisser; ce n’est qu’en
passant que nous pouvons en jouir.
48ème leçon
Un mal en
engendre un autre...
Mes chers enfants, le séjour à
Sichem n’a pas été profitable
à Jacob ni à sa famille, bien au
contraire. Au lieu de ne faire que d’y passer
comme je vous l’ai dit dans notre
précédente leçon, il s’y
est établi, il a acheté un champ, il
y a dressé sa tente et même bâti
un autel au Dieu d’Israël, le Dieu de son
père. En apparence, tout allait bien: il
était riche, il avait des troupeaux, il
possédait des terres, il adore le Dieu
qu’adorait son père, mais dans tout
cela il ne jouissait pas de la communion avec Dieu
et Dieu ne pouvait pas le bénir ni le faire
jouir de sa faveur. Le chapitre 34 de la
Genèse (Ge 34) nous fait le
récit de choses profondément tristes
qui se sont passées pendant que Jacob
était établi dans ce lieu où
il n’aurait dû être qu’un
étranger et un voyageur. Sa fille Dina
sortit pour voir les filles du pays. La voici dans
le monde.
Hélas! le monde est trompeur et
méchant, Satan en est le prince. Oh !
mes enfants ! N’aimez pas le monde, ni
les choses qui sont dans le monde. Ne jetez jamais
un regard de convoitise sur les choses que le monde
vous offre, et surtout, ne vous associez jamais
avec le monde, que ce soit sous une forme ou sous
une autre, pas même avec le monde religieux.
Je pourrais vous raconter de bien tristes histoires
qui se sont passées dans beaucoup de
familles de chrétiens parce que les enfants
ont voulu aller voir ce qui se passait dans le
monde. Croyez que je vous aime et que je veux votre
bien en vous avertissant ainsi. Dina en a fait
l’amère expérience.
Un mal en engendre un autre, et voici Siméon
et Lévi, les frères de Dina qui,
furieux de l’outrage fait à leur soeur,
usent de violence et de ruse. Ils deviennent des
meurtriers et attirent sur eux la
malédiction de leur père. Lisez
à ce sujet dans la Ge 49:5-7.
Enfin, Jacob doit s’enfuir d’un lieu
où il n’aurait jamais dû
s’arrêter. Il s’en va chassé
par la peur et y abandonne le champ qu’il
avait acheté à prix d’argent.
Qu’a-t-il donc récolté à
Sichem ? De la honte, de la crainte et de la
frayeur.
Le voici qui reprend son voyage et, malgré
tout, la main de Dieu est sur lui pour le
protéger ; il met la frayeur sur les
villes qui l’entourent et on ne le poursuivit
pas. Mais quel déshonneur la famille de
Jacob a jeté sur le nom du Dieu
d’Abraham et d’Israël dans les lieux
où il a voulu séjourner. À
quoi servait la belle profession religieuse
qu’il avait faite en dressant un autel
à Sichem ? Nous ne pouvons que
déshonorer le nom du Seigneur si notre
conduite n’est pas en rapport avec la
sainteté du Dieu que nous professons servir.
Souvenez-vous sans cesse que c’est votre
manière d’être et de faire qui
seule peut être en témoignage autour
de vous. À quoi servirait par exemple, de
distribuer des traités, de parler de
Jésus, si votre conduite ne glorifie pas le
Seigneur ? Il vaut mieux montrer sa foi par
ses oeuvres que par des paroles.
49ème leçon
Purifier sa
maison de tout ce qui était incompatible
avec la sainteté de Dieu.
Mes chers enfants. Aujourd’hui, vous lirez
le chap. 35 de notre livre de la Genèse.
(Ge 35) La première
chose sur laquelle je veux attirer votre attention,
c’est sur la fidélité invariable
de Dieu envers son pauvre serviteur Jacob.
Malgré toutes ses fautes, malgré les
choses pénibles et humiliantes qui se sont
passées à Sichem, le Dieu plein de
bonté s’occupe de lui pour son bien.
Nous aurions pensé que Dieu aurait
dit : Maintenant, que Jacob aille seul un bout
de chemin et qu’il récolte un peu les
conséquences de sa folie. Non !
"Lève-toi, monte à Béthel, et
habite là, " lui dit-il.
Vous vous souvenez sans doute de Béthel dont
le nom veut dire : "Maison de Dieu. " Il y
avait donc dans ce moment une maison où
l’on pouvait rencontrer l’Éternel,
un lieu où il habitait. C’était
là qu’il s’était
révélé à Jacob
lorsqu’il s’enfuyait de devant
Ésaü, son frère. Vous
n’avez, je pense, pas oublié ce que je
vous ai dit au sujet de l’échelle de
Jacob au chap. 28 de notre livre, (Ge 28) Béthel est
souvent mentionné dans l’Ancien
Testament. Chaque fois que vous en trouvez le nom
en lisant les Écritures, pensez à ce
que ce nom signifie. Cela vous aidera à
comprendre l’enseignement que Dieu veut vous
donner dans ce passage.
Dieu a voulu habiter au milieu des hommes, il prend
son plaisir en eux et il veut les bénir.
Lorsque le peuple d’Israël a
été délivré de
l’Égypte et introduit dans le
désert, l’Éternel a donné
des ordres à son peuple afin qu’il lui
construise un tabernacle. Il voulait ainsi habiter
au milieu d’eux. Les chapitres 25 à 40
du livre de l’Exode, (Ex 25) (Ex 26) (Ex 27) (Ex 28) (Ex 29) (Ex 30) (Ex 31) (Ex 32) (Ex 33) (Ex 34) (Ex 35) (Ex 36) (Ex 37) (Ex 38) (Ex 39) (Ex 40) nous donnent les
ordonnances concernant le tabernacle: il
était merveilleux!
Une fois entré dans le pays de la promesse,
Salomon a bâti un temple magnifique et la
gloire de l’Éternel l’a rempli.
Lisez le livre des Psaumes et notez les passages
où il est question de cette maison et des
bénédictions qui s’y rattachent
et sont la part de ceux qui sont dans cette maison.
Vous verrez combien elles sont grandes.
Chers enfants, lisez beaucoup la parole de Dieu,
elle est remplie de merveilles ! Dans le
Nouveau Testament nous trouvons aussi une maison de
Dieu, un lieu où Dieu habite et où
nous pouvons jouir de sa présence et des
bénédictions qui sont dans son
sanctuaire. Ce n’est pas une maison
matérielle comme celle que Salomon a
bâtie, mais une maison spirituelle
composée de pierres vivantes. Tous ceux qui
croient au Seigneur Jésus sont les pierres
vivantes de ce glorieux édifice. Ils sont
unis les uns les autres par le Saint-Esprit, et
lorsque deux ou trois, et naturellement aussi un
plus grand nombre, sont assemblés au nom de
Jésus, il est là au milieu
d’eux. Lisez quelques passages à ce
sujet : Mt 18:19-20, puis 1Co 14:23-25, aussi dans
1Pi 2:5-6. Vous trouverez des
enseignements concernant cette maison. Il y en a
aussi beaucoup d’autres que vous trouverez au
fur et à mesure que vous lirez les
épîtres.
Il y a bien des choses que je ne puis vous
enseigner dans ce moment concernant cette maison,
cela prendrait trop de temps et il y en a plusieurs
que vous auriez encore de la peine à
comprendre, mais soyez bien
pénétrés de cette
pensée que l’assemblée est la
maison de Dieu sur la terre et que là
où deux ou trois sont assemblés au
nom de Jésus, il est là au milieu
d’eux et là, par son Saint-Esprit, il
bénit, réjouit et console ceux qui
viennent chercher sa présence.
J’aimerais aussi que vous lisiez les trois
premiers versets du chapitre 5 du livre de
l’Ecclésiaste. (Ec 5:1-3) Vous verrez
là qu’il y a donc une maison de Dieu
sur la terre, ou, si vous aimez mieux, sous le
soleil, comme nous le dit ce livre. Il est dit de
s’approcher pour entendre. Qu’entend-on
dans une telle maison si ce n’est la voix de
Dieu lui-même ? Nous comprenons que nous
devons nous approcher avec un saint respect,
conscients de la grandeur de Dieu, nous qui sommes
de pauvres mortels, pécheurs et
coupables.
Jacob, en allant à Béthel, a compris
qu’il devait purifier sa maison de tout ce qui
était incompatible avec la sainteté
de Dieu. C’est pourquoi il a dit :
Ôtez les dieux étrangers qui sont au
milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos
vêtements. Souvent il arrive qu’il y a
dans notre vie ou dans nos maisons bien des choses
qui sont peu en harmonie avec la gloire de Dieu.
Nous avons à les juger, à les
confesser et, à nous en débarrasser
si nous voulons jouir de la
bénédiction du Seigneur. Mais, je
vois que je m’allonge beaucoup
aujourd’hui. Il faut que je
m’arrête et nous reviendrons sur ce
chapitre la prochaine fois.
50ème leçon
N'avez-vous
rien à dire au Seigneur pour tous les
bienfaits dont Dieu vous a comblés
dès votre enfance ?
Mes chers enfants. Nous avons laissé
Jacob à Béthel, la maison de Dieu,
dans le pays de Canaan ; il y est monté
et tout le peuple qui était avec lui.
Là il bâtit un autel au Dieu qui
s’était révélé
à lui ; il est ainsi devenu un
adorateur. C’est le glorieux privilège
de tous les rachetés de pouvoir adorer Dieu
dans la mesure dans laquelle il s’est
révélé à leurs
âmes.
Jacob connaissait le Dieu qui s’était
révélé à Abraham comme
le Dieu Fort tout-puissant ; nous, maintenant,
nous connaissons le Dieu qui s’est
révélé à nous dans la
personne de son Fils sous le nom de Père.
C’est lui que nous pouvons adorer en esprit et
en vérité.
J’aime à penser que le plus grand
nombre d’entre vous connaissent le Seigneur
Jésus comme leur Sauveur ; mais
permettez-moi de vous demander si vous avez
pensé que, en vous amenant à lui,
Dieu a voulu faire de vous des adorateurs ? Il
veut que tous ceux qui sont à lui
accomplissent ce précieux service dans sa
sainte présence. L’adorer, c’est
l’aimer par-dessus toutes choses, c’est
lui témoigner sa reconnaissance par des
actions de grâces et le chant de ses
louanges. C’est lui parler de son Fils
bien-aimé, de ce qu’il a fait, de son
amour et de sa grâce, rappeler son oeuvre
à la croix, ses souffrances et sa
résurrection glorieuse. Si nous faisons
cela, Dieu est glorifié et son coeur est
réjoui.
Jacob à Béthel pouvait rappeler
à l’Éternel comment il
s’était révélé
à lui lorsqu’il s’enfuyait de
devant son frère, comment il lui avait fait
de précieuses promesses, comment il avait
pris soin de lui pendant son long séjour
chez Laban, comment il l’avait comblé
de richesses et ramené dans le pays de la
promesse.
Chers enfants, n’avez-vous rien à dire
au Seigneur pour tous les bienfaits dont Dieu vous
a comblés dès votre enfance ?
N’avez-vous pas à le bénir pour
le don du Seigneur Jésus et pour la
glorieuse espérance d’être
bientôt pour toujours avec lui dans le ciel
même ? Ne pouvez-vous pas vous
réjouir de ce que ce divin Sauveur a
glorifié Dieu sur la terre et a accompli le
plus grand des sacrifices pour nous délivrer
de notre misère et pour glorifier Dieu
là où nous l’avons
déshonoré de tant de
manières ?
Pendant que Jacob séjournait à
Béthel, Débora, la nourrice de sa
mère meurt et il faut l’enterrer sous
un chêne, en pleurant. Vous vous souvenez que
Rebecca, lorsqu’elle a quitté sa
famille pour aller à la rencontre
d’Isaac, a pris sa nourrice avec elle.
(Ge 24:59) Jacob, qui
avait cette femme avec lui dans ce moment, est
dépouillé de ce dernier souvenir de
sa mère ; une mère qu’il ne
devait plus revoir ici-bas. Il y avait bien de quoi
pleurer.
Ici-bas les choses les plus précieuses nous
sont reprises les unes après les autres. Ce
que nous aimons doit tôt ou tard nous
être retiré, et c’est ainsi
dépouillés d’une chose puis
d’une autre, que nous avançons dans la
vie. Mais il est un Ami fidèle, plus
attaché qu’un frère, qui nous
reste et qui ne fait jamais défaut. Il
demeure le même lorsque tout passe, et il
suffit à tout en toutes circonstances :
c’est Jésus. Puissiez-vous l’avoir
pour objet suprême de vos coeurs.
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