Les Enseignements d'un
Grand-Père
41ème
leçon
Issacar : " il y
aura un salaire pour Issacar, car Dieu n'est pas
injuste pour oublier ce qu'il a fait pour son
peuple"
Mes chers enfants, aujourd’hui, je veux
vous parler d’une des tribus
d’Israël qui occupe le moins de place
dans les Écritures, celle au sujet de
laquelle nous avons le moins de renseignements, une
tribu qui est presque toujours dans l’ombre.
Il s’agit d’Issacar, le
cinquième fils de Léa et le
neuvième de Jacob. Son nom signifie :
il y a salaire. Nous n’avons aucun
renseignement sur ce qu’a été sa
jeunesse. Mais ce qui est au moins précieux
à constater, c’est qu’il n’y
a pas de grandes fautes qui nous sont
rapportées de lui, comme ce fut
malheureusement le cas pour plusieurs de ses
frères. Il vaut mieux être un inconnu
que de faire parler de soi à cause de ses
manquements. Ce qui est précieux, c’est
de savoir qu’il faisait partie du peuple de
Dieu, et Dieu lui-même se plaît
à le rappeler dans sa parole. Chaque fois
que les fils d’Israël sont
mentionnés, le nom d’Issacar s’y
trouve. Vous pouvez vous-même le voir dans de
nombreux passages : Ge 35:23, Ge 46:13 Ex 1:3
No 1:8
No 26:23 1Ch 7:1
Eze 48:25,33 enfin nous
trouvons le nom d’Issacar dans le chap. 7 de
l’Apocalypse, (Ap
7) parmi ceux qui sont scellés du
sceau du Dieu vivant.
Faire partie du peuple de Dieu et être
reconnu comme tel par lui, vaut mieux que toutes
les grandes choses qu’on peut raconter de
l’homme. Il nous est dit, dans la 2me
épître à Timothée, chap.
2, 19: (2Ti 2:19) "Le Seigneur
connaît ceux qui sont siens." Avant
d’aller plus loin, je veux vous demander
à chacun de vous : Faites-vous partie
du peuple de Dieu ? Êtes-vous un de ses
enfants ? Si vous n’en avez pas la
certitude, lisez, je vous prie, les v. 12 et 13 du
premier chapitre de l’évangile de Jean.
(Jn 1:12,13) Ils sont
assez simples pour que chacun de vous puisse savoir
s’il est vraiment un enfant de Dieu. "À
tous ceux qui l’ont reçu, il leur a
donné le droit d’être enfants de
Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom,
lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la
volonté de l’homme, mais de Dieu. "
Maintenant, nous revenons à Issacar. Jacob
dit de lui, sur son lit de mort : Issacar est
un âne ossu, couché entre deux parcs.
Il voit que le repos est bon et que le pays est
agréable, et il incline son épaule
pour porter, et il s’assujettit au tribu du
serviteur. (Ge 49:14-15) De ce que
nous venons de lire, nous pouvons conclure
qu’il y avait eu de la paresse chez Issacar et
peu d’énergie pour la recherche des
bénédictions que
l’Éternel a mises à la
disposition de la foi. C’est probablement
pourquoi nous ne voyons aussi pas de grandes choses
dans sa vie. Comme on le dit quelquefois : il
se laissait vivre, oubliant que la main des
diligents enrichit. Se laissant aller ainsi
à la paresse, on devient
nécessairement pauvre et dépendant
des autres et leur serviteur, ces choses vont
toujours ensemble. Lisez dans le livre des
Proverbes et vous verrez comment souvent nous
sommes mis en garde contre la paresse.
Dans les bénédictions de Moïse,
nous voyons qu’il est encore ici à
l’ombre de son frère Zabulon. Et de
Zabulon, il dit : "Réjouis-toi,
Zabulon, en ta sortie ; et toi, Issacar, dans
tes tentes ! Ils appelleront les peuples
à la montagne ; là ils offriront
des sacrifices de justice, car ils suceront
l’abondance des mers et les trésors
cachés du sable. " (De 33:18-19) Il y aura
donc pour Issacar de la joie, du repos et de
l’adoration lorsque la
bénédiction sera répandue avec
abondance dans la terre d’Israël et que
toutes les nations viendront adorer
l’Éternel.
Plus tard, nous voyons Issacar combattant pour le
peuple de Dieu et marchant sur les traces de Barak.
Il se trouve aussi parmi les hommes forts qui ont
apporté du secours à David lorsque le
royaume allait lui être donné.
(1Ch 12) Il nous est dit
que les hommes de cette tribu savaient discerner
les temps pour savoir ce que devait faire
Israël : leurs chefs, deux cents, et tous
leurs frères à leur commandement.
C’est chose précieuse lorsque, parmi
les enfants de Dieu, il se trouve des serviteurs
qui, ayant de l’expérience et du
discernement, peuvent enseigner à leurs
frères comment il faut agir dans les
circonstances dans lesquelles ils se trouvent.
En terminant, nous trouvons aussi du discernement
chez les hommes d’Issacar dans ce chap. 12 du
premier livre des Chroniques. (1Ch
12) Avec Zabulon et Nephthali, ils
apportent des vivres pour le peuple de Dieu. Oui,
il y aura un salaire pour Issacar, car Dieu
n’est pas injuste pour oublier ce qu’il a
fait pour son peuple.
Il me semble qu’il y a de grandes
leçons pour vous, mes chers enfants, dans ce
que nous venons de considérer ensemble.
Premièrement, ne cherchez pas à
devenir grands dans le monde ; souvent ce
n’est que de l’orgueil qui fait agir ceux
qui cherchent à se faire remarquer parmi
leurs semblables. Ne soyez pas paresseux, et faites
simplement ce que le Seigneur met sur votre chemin
chaque jour sans chercher de l’importance aux
yeux de vos semblables. Le Seigneur saura
récompenser publiquement ce qui a
été fait pour lui dans l’ombre,
ignoré de tous.
42ème leçon
Zabulon : Le peuple assis dans les
ténèbres qui a vu une grande
lumière
Mes chers enfants. Nous arrivons au
dixième fils de Jacob, Zabulon. Il est le
sixième de Léa. Vous savez que Jacob
a eu une nombreuse famille, car il a encore eu deux
fils de Rachel. Nous aurons souvent l’occasion
de parler de ces deux fils en continuant notre
lecture du livre de la Genèse, de sorte que
je ne vous en dirai rien maintenant et,
après avoir parlé de Zabulon,
ce dixième fils de Jacob, nous continuerons
notre lecture du livre de la Genèse. Zabulon
signifie habitation. Vous verrez que
Léa a été conduite par
l’Éternel lorsqu’elle lui donna ce
nom. Il est fort probable que sa foi ne fut pas
à la hauteur des glorieuses
prophéties qui plus tard furent faites au
sujet de ce fils, prophéties qui se sont
réalisées d’une manière
merveilleuse lorsque le Seigneur Jésus est
venu dans ce monde, comme nous allons le voir.
Néanmoins nous voyons la foi de Léa
qui se montre dans cette circonstance comme dans
d’autres, malgré sa faiblesse. Nous
avons déjà mentionné plusieurs
fois Zabulon, comme associé à ses
deux frères Issacar et Nephthali. De fait
son histoire est passablement liée à
celle de ses deux frères et diffère
peu de la leur.
Mais, sans contredit, la chose la plus merveilleuse
qui nous est dite de lui se trouve dans
l’évangile de Mt 4:12-16. "Or ayant
ouï dire que Jean avait été
livré, Jésus se retira en
Galilée ; et ayant quitté
Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm
qui est au bord de la mer sur les confins de
Zabulon et de Nephthali, afin que fut accompli ce
qui avait été dit par
Ésaïe, le prophète,
disant : Terre de Zabulon, et terre de
Nephthali, chemin de la mer au delà du
Jourdain, Galilée des nations ; le
peuple assis dans les ténèbres a vu
une grande lumière ; et sur ceux qui
sont assis dans la région et dans
l’ombre de la mort, la lumière
s’est levée".
Nous y trouvons donc une citation du
prophète Esa 9:1-2.
C’était une chose remarquable que Dieu
annonçait d’avance par son serviteur le
prophète. Ces deux passages nous apprennent
donc que Zabulon habitait dans les
ténèbres et dans le pays de
l’ombre de la mort. C’est, du reste
là que sont tous les hommes dans leur
état naturel. Tout est
ténèbres pour eux, et la mort
projette son ombre sur leur chemin. Toute leur
science, et toutes leurs recherches ne peuvent
dissiper les ténèbres qui les
enveloppent et leurs efforts ne peuvent chasser
l’ombre de la main de la mort qui est sur eux,
prête à les emporter. L’avenir
est comme un abîme couvert de
ténèbres épaisses que rien ne
peut enlever.
Mais le Christ est venu dans le monde, le divin
Sauveur a dit : Je suis la lumière du
monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans
les ténèbres, mais il aura la
lumière de la vie. (Jn 8:12) Et encore :
Moi, je suis venu dans le monde, la lumière,
afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans
les ténèbres. Sur cette scène
de ténèbres qui caractérisait
la terre de Zabulon, la lumière venait
briller et faire connaître la parfaite
grâce de Dieu, son amour, son salut, et une
habitation merveilleuse, non plus dans les lieux
bas de la terre, mais dans les demeures
célestes, dans la maison du Père.
C’est là que le Seigneur Jésus,
après avoir accompli l’oeuvre de notre
salut, est allé pour préparer une
place.
Mes chers enfants, pouvez-vous chanter le beau
cantique :
Tandis qu’au ciel ma place
est prête,
Ici-bas, j’ai la paix du coeur.
Loin des flots et de la tempête,
J’ai pour y reposer ma tête
Le sein béni de mon Sauveur.
Ceux qui peuvent le chanter de tout leur coeur
sont dans la lumière. Ils ne sont plus dans
les ténèbres ; ils ne redoutent
plus la mort. Ceux-ci peuvent traverser la terre
comme des étrangers et des pèlerins,
car ils se dirigent vers leur céleste
patrie. C’est merveilleux, on sent
Jésus tout près de soi, on a en lui
la lumière de la vie. Puissiez-vous jouir de
ces choses dès votre plus jeune
âge.
Nous continuerons donc nos leçons si le
Seigneur n’est pas venu, en nous occupant de
nouveau de Jacob. Je pense que vous n’avez pas
oublié ce que je vous ai déjà
raconté de lui.
43ème leçon
Dieu est plus
sage que nous et il conduit tout pour notre plus
grand bien
Mes chers enfants. Ainsi que je vous l’ai
dit lors de notre dernière leçon,
nous nous occuperons des deux derniers fils de
Jacob plus tard et nous continuerons la lecture du
livre de la Genèse. Pour aujourd’hui,
nous lirons la fin du chapitre 30 en
commençant au verset 22. (Ge 30:22-43)
Mais, avant, j’aimerais vous demander si vous
pourriez me répéter les noms des dix
fils de Jacob dont je vous ai déjà
parlé et si vous pourriez raconter quelque
chose de chacun d’eux ? C’est en
repassant ce que vous entendez dans vos coeurs,
comme le faisait Marie (Lu 2:19) que vous ferez
des progrès dans la connaissance des choses
que Dieu vous révèle dans sa Parole.
En faisant ainsi vous acquerrez à la longue
des choses qui vous seront utiles pendant votre
voyage ici-bas et qui seront aussi pour vous des
richesses dont vous jouirez pendant
l’éternité. À ce sujet
j’aimerais vous rappeler un verset qu’un
de mes chers amis m’avait écrit sur un
petit traité, il y a bientôt cinquante
ans : Occupe-toi de ces choses, sois-y tout
entier afin que tes progrès soient
évidents à tous. (1Ti 4:15)
Les versets 22 à 24 de notre chapitre
(Ge 30:22-24) nous
racontent la naissance du premier fils de Rachel,
Joseph. Son histoire occupe une grande place dans
la fin du livre de la Genèse et nous aurons
amplement l’occasion d’en reparler.
Après sa naissance Jacob dit à Laban
de le renvoyer dans son pays. Malgré toutes
ses fautes, Jacob avait un grand attachement pour
le pays de la promesse, et son coeur était
là. Seulement le moment voulu de Dieu pour y
rentrer n’était pas encore
arrivé. Jacob avait encore d’autres
leçons à apprendre dans le pays
où il séjournait et pendant six
longues années il devait y garder les
troupeaux.
Souvent nous ne pouvons pas faire ce que nous
désirons, et nous avons à être
soumis à la volonté divine. Dieu est
plus sage que nous et il conduit tout pour notre
plus grand bien. Laban s’était
aperçu que l’Éternel
l’avait béni dans ses biens
matériels depuis que Jacob était chez
lui, aussi il désirait le garder
auprès de lui. Vous avez à vous
souvenir que Dieu a dans sa main les richesses, les
troupeaux et tous les biens matériels et il
les donne à qui il veut. Ces biens ne sont
pas les vraies richesses et ceux qui y mettent
leurs coeurs se trompent grandement.
Voici l’oncle et le neveu qui se mettent
à rivaliser de zèle, de ruses et de
tromperies pour acquérir des troupeaux.
Chacun fait de son mieux pour en avoir le plus
grand nombre possible. Jacob s’accroît
extrêmement : il devient riche et
possède du bétail en grand nombre,
des servantes et des serviteurs, et des chameaux et
des ânes. Pensez-vous que ces choses
l’ont rendu heureux ? Certainement non.
Il s’est beaucoup fatigué, n’ayant
de repos ni jour ni nuit ; le sommeil fuyait
ses yeux. Plus tard, il a dit au Pharaon que ses
jours avaient été courts et
mauvais.
Les richesses périssables qui sont dans le
monde ne rendent pas heureux, bien s’en faut.
Il se peut qu’elles procurent une satisfaction
passagère et de courte durée, mais un
beau jour, comme le gypaète, elles
s’envolent vers les cieux et ne laissent
qu’amertume et déception. D’autres
fois, il faut mourir après s’être
fatigué pour les acquérir et les
laisser à d’autres personnes qui les
disperseront souvent en moins de temps qu’il
n’en a fallu pour les acquérir. Je
pourrais vous raconter bien des choses que
j’ai vues de mes propres yeux qui vous
montreraient combien les biens matériels
sont des choses vaines et fugitives. Par contre, il
y a les richesses insondables du Christ qui sont
à la disposition de tous les hommes et qui
ne donnent aucune déception, bien au
contraire. Elles durent éternellement.
C’est dans la parole de Dieu qu’elles
sont contenues et elles sont mille fois plus
précieuses que de l’or, de
l’argent et des troupeaux. Le psalmiste
disait : J’aime tes commandements plus
que l’or et que l’or épuré
(Ps 119, 127), et :
J’ai de la joie dans ta parole comme un homme
qui trouve un grand butin. (Ps 119:162) Par
contre : c’est une racine de toutes
sortes de maux que l’amour de
l’argent : ce que quelques-uns ayant
ambitionné, ils se sont égarés
de la foi et se sont transpercés
eux-mêmes de beaucoup de douleurs. (1Ti 6:10) Chers enfants,
dès votre jeune âge, souvenez-vous que
Juda, qui a trahi le Seigneur, aimait
l’argent.
44ème leçon
La possession
des biens spirituels augmente la joie de tous ceux
qui y ont une part
Mes chers enfants, lors de notre dernier
entretien, nous avons laissé Jacob et Laban
à leurs troupeaux et à leurs ruses.
Ils sont bien l’image des hommes tout
occupés des choses qui passent et qui ne
sont que vanité. Ils se fatiguent pour
acquérir des biens qu’il faudra laisser
tôt ou tard. Ce qui est le plus triste dans
ce récit c’est que Jacob qui
était un croyant et que Laban qui avait une
certaine connaissance de l’Éternel sont
tout absorbés dans ces choses comme des
hommes qui ont leur part aux choses de la
terre.
Aujourd’hui vous lirez ce chapitre 31 dans son
entier, (Ge 31) et je vous ferai
quelques remarques sur son contenu. La
première chose que vous pouvez y constater
c’est que la possession des biens
matériels engendre la jalousie dans les
coeurs. Tant que Jacob ne possédait rien et
que Laban tirait profit de lui, leurs relations
étaient bonnes, mais lorsque Jacob a eu des
troupeaux, le visage de Laban ne fut plus le
même à son égard ; il
reflétait la jalousie qui remplissait son
coeur.
Par contre, la possession des biens spirituels et
la jouissance des choses du ciel ne produisent
jamais le même effet. Bien au contraire, elle
augmente la joie de tous ceux qui y ont une part.
Plus un croyant en jouit, plus les autres en sont
heureux.
Vous vous souvenez qu’au chapitre
précédent, Jacob avait
désiré de rentrer dans le pays de ses
pères, mais que le moment voulu de Dieu
n’était pas encore arrivé.
Maintenant l’Éternel, qui dispose de
toutes choses, lui dit : Lève-toi, sors
de ce pays et retourne dans le pays de ta
parenté. Ce même Dieu lui rappelle les
promesses qu’il lui avait faites
lorsqu’il était à Béthel.
Vingt années s’étaient
écoulées et ce Dieu fidèle
n’avait pas oublié son pauvre serviteur
lors même que celui-ci n’avait
guère été fidèle
pendant tout ce temps.
Pendant toute votre vie, si votre foi est mise
à l’épreuve et que parfois il
semble que Dieu vous oublie, ne doutez jamais de sa
fidélité à ses promesses et
confiez-vous en lui, même contre toute
espérance. Comme le dit un cantique :
"Ce que sa bouche a dit, sa main
l’accomplira".
Une autre chose triste à constater,
c’est que l’amour des richesses a
détruit dans le coeur de Laban, même
les affections naturelles, et il n’a pas mieux
traité ses propres filles que de vulgaires
servantes. Voici le témoignage qu’elles
rendent de lui : "Nous avons été
réputées comme des
étrangères, il nous a vendues et a
même toujours mangé notre argent."
Certes, il n’a pas trouvé sa joie
à faire le bonheur de sa famille.
Enfin, voici Jacob qui se met en route et
s’enfuit avec toutes ses richesses. Encore une
fois, il trompe Laban, ainsi que la chose nous est
rapportée. Malgré cela Dieu veille
sur son pauvre serviteur et a averti Laban en lui
disant : Garde-toi de parler à Jacob,
ni en bien, ni en mal.
Mais que de choses tristes dans cette maison
où Jacob avait séjourné !
Nous y trouvons même des idoles et voici
Rachel qui vole les dieux et les emporte en
s’en allant. Un mal en engendre un
autre ; et lorsqu’on
s’éloigne de Dieu l’on ne sait
jamais où cela s’arrêtera.
Soyez bien assurés, chers enfants, que les
idoles ne sont pas si éloignées que
vous ne le pensez. Elles ne se trouvent pas
seulement dans les pays païens où les
missionnaires vont annoncer l’Évangile.
L’apôtre Jean, le disciple
bien-aimé, termine sa première
épître par ces mots : "Enfants,
gardez-vous des idoles." Vous voyez ainsi que, tout
en connaissant le Seigneur Jésus, nous
sommes exposés au danger d’en avoir. De
fait, tout ce qui dans nos coeurs vient prendre la
place que le Seigneur est en droit de
posséder devient une idole. On peut se faire
une idole d’un simple jouet.
Nous terminons ces quelques remarques en constatant
que Dieu a aplani toutes les difficultés qui
étaient sur le chemin, et qu’enfin
Jacob et Laban se sont séparés sans
que rien de fâcheux se passe entre eux. Au
contraire, ils ont mangé ensemble et ont
dressé un monument qui était comme un
témoin entre eux comme quoi Jacob serait bon
envers les filles de Laban et que Laban, de son
côté, ne viendrait pas faire du mal
à Jacob. C’est Dieu qui a ainsi
incliné les coeurs et qui a tout
préparé pour le retour de Jacob dans
son pays.
45ème leçon
Un coeur, comme
le nôtre, lent à se confier simplement
en Dieu et en ses promesses
Mes chers enfants, vous vous souvenez que Jacob
s’est mis en route pour rentrer dans le pays
de ses pères. Dans son voyage qui a
été en plusieurs étapes, il a
fait plusieurs rencontres importantes et a appris
bien des choses. Au commencement du chap. 32
(Ge 32) nous lisons :
"Et Jacob alla son chemin. Et les anges de Dieu le
rencontrèrent. Et Jacob dit, quand il les
vit : C’est l’armée de Dieu.
Et il appela le nom de ce lieu-là
Mahanaïm, " ce qui veut dire : deux
armées, ou deux camps. Il avait
déjà vu les anges sur
l’échelle de Béthel, et
maintenant il les retrouve ici pour le
protéger dans son voyage.
Les anges sont des serviteurs puissants que Dieu
emploie en faveur de ceux qui doivent
hériter du salut. Nous ne les voyons pas de
l’oeil de la chair, mais sans cesse ils nous
entourent de leur puissante protection. Souvent,
dans les prophètes et ailleurs, nous
trouvons cette expression :
l’Éternel des armées. Il ne
s’agit pas là des armées
sanguinaires des hommes, mais bien les anges qui
sont les messagers du Dieu de paix. Vous vous
souvenez qu’une multitude de
l’armée céleste acclamait le
Seigneur Jésus lors de sa naissance dans le
monde et disait : Gloire à Dieu dans
les lieux très hauts ; et, sur la
terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes.
(Lu 2:14)
Les dangers ne manquaient pas sur le chemin dans
lequel Jacob marchait. Mais l’Éternel
qui lui avait dit de rentrer dans son pays voulait
bien le protéger dans son voyage, et pour
cela, il envoyait ses anges comme des serviteurs
pour le garder et le protéger.
Un premier sujet d’inquiétude se
présentait devant Jacob, c’était
son frère Ésaü. Il avait dit
qu’il tuerait Jacob ; sa colère
s’était-elle détournée de
lui ? Il pouvait se le demander avec
anxiété : sa mauvaise conscience
évidemment ne le laissait pas en repos
à cet égard. Le temps n’efface
pas les fautes, et ces vingt années
n’avaient rien changé aux choses qui
s’étaient passées lorsqu’il
avait trompé son père. Aussi, il
envoie des messagers à son frère pour
lui dire qu’il désirait trouver
grâce à ses yeux. Il se fait humble et
petit devant Ésaü : il
l’appelle son seigneur et se dit être
son serviteur. Ce moyen qu’il emploie, au lieu
de lui donner du repos ne fait que
d’accroître sa crainte, car ses
serviteurs reviennent vers lui en lui disant
qu’Ésaü venait à sa
rencontre et quatre cents hommes avec lui. Que
faire en pareille circonstance ?
Il semble que Jacob a déjà
oublié l’armée de
l’Éternel. En tout cas, il ne sait pas
se confier dans le Dieu qui venait de lui donner un
si éclatant témoignage de
l’intérêt qu’il lui portait
et de la puissance qui était là pour
le protéger. Comme de coutume, Jacob
commence par se servir d’un des moyens
nombreux qu’il avait à sa disposition
pour se tirer d’affaire. Son coeur, comme le
nôtre, était lent à se confier
simplement en Dieu et en ses promesses. Que
pouvaient Ésaü et les quatre cents
hommes contre les armées de
l’Éternel que Jacob venait de
rencontrer à Mahanaïm ? Jacob
craignit beaucoup et fut dans l’angoisse. Il
partage le peuple qui était avec lui, et de
même les troupeaux, et il dit : Si
Ésaü vient à l’une des
bandes et la frappe, l’autre pourra
échapper.
Chers enfants, que devait faire Jacob dans de
telles circonstances ? Pouvez-vous me le
dire ? Il me semble que j’entends
l’un de vous, peut-être le plus jeune,
qui répond : Il fallait prier. En
effet, c’est par cela qu’il fallait
commencer. Ensuite, il fallait rester bien
tranquille puisque l’Éternel et ses
armées étaient là pour le
protéger.
Lorsque vous vous trouvez dans quelque
difficulté, même des
difficultés que vous vous êtes
attiré par votre propre faute, avant toutes
choses, priez ! Dieu entend la plus
humble, la plus pauvre, la plus misérable
prière de celui qui s’adresse à
lui avec confiance. Même un soupir qui monte
devant lui n’est pas oublié, et dans sa
grâce il y répond.
Jacob, lui, commence par faire des arrangements et,
ensuite, il prie. Nous comprenons qu’une
prière faite dans de telles conditions ne
lui a apporté ni paix, ni consolation. De
nouveau, il recommence ses arrangements. Comme si
Dieu avait besoin de sa sagesse pour le
délivrer. Il oubliait que le Dieu qui tient
les coeurs des hommes dans sa main, et qui les
incline comme des ruisseaux d’eaux pouvait
incliner le coeur d’Ésaü en sa
faveur. L’Éternel n’avait pas
besoin des présents de Jacob pour le faire.
Du reste, les arrangements et les présents
de Jacob n’ont été d’aucune
utilité. Mais, je vois que l’heure se
prolonge, il nous faudra nous arrêter pour
aujourd’hui et nous reviendrons une autre fois
sur Jacob dans son voyage.
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