Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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Les Enseignements d'un Grand-Père




41ème leçon

Issacar : " il y aura un salaire pour Issacar,
car Dieu n'est pas injuste pour oublier ce qu'il a fait pour son peuple"

Mes chers enfants, aujourd’hui, je veux vous parler d’une des tribus d’Israël qui occupe le moins de place dans les Écritures, celle au sujet de laquelle nous avons le moins de renseignements, une tribu qui est presque toujours dans l’ombre. Il s’agit d’Issacar, le cinquième fils de Léa et le neuvième de Jacob. Son nom signifie : il y a salaire. Nous n’avons aucun renseignement sur ce qu’a été sa jeunesse. Mais ce qui est au moins précieux à constater, c’est qu’il n’y a pas de grandes fautes qui nous sont rapportées de lui, comme ce fut malheureusement le cas pour plusieurs de ses frères. Il vaut mieux être un inconnu que de faire parler de soi à cause de ses manquements. Ce qui est précieux, c’est de savoir qu’il faisait partie du peuple de Dieu, et Dieu lui-même se plaît à le rappeler dans sa parole. Chaque fois que les fils d’Israël sont mentionnés, le nom d’Issacar s’y trouve. Vous pouvez vous-même le voir dans de nombreux passages : Ge 35:23, Ge 46:13 Ex 1:3 No 1:8 No 26:23 1Ch 7:1 Eze 48:25,33 enfin nous trouvons le nom d’Issacar dans le chap. 7 de l’Apocalypse, (Ap 7) parmi ceux qui sont scellés du sceau du Dieu vivant.

Faire partie du peuple de Dieu et être reconnu comme tel par lui, vaut mieux que toutes les grandes choses qu’on peut raconter de l’homme. Il nous est dit, dans la 2me épître à Timothée, chap. 2, 19: (2Ti 2:19) "Le Seigneur connaît ceux qui sont siens." Avant d’aller plus loin, je veux vous demander à chacun de vous : Faites-vous partie du peuple de Dieu ? Êtes-vous un de ses enfants ? Si vous n’en avez pas la certitude, lisez, je vous prie, les v. 12 et 13 du premier chapitre de l’évangile de Jean. (Jn 1:12,13) Ils sont assez simples pour que chacun de vous puisse savoir s’il est vraiment un enfant de Dieu. "À tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom, lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. "

Maintenant, nous revenons à Issacar. Jacob dit de lui, sur son lit de mort : Issacar est un âne ossu, couché entre deux parcs. Il voit que le repos est bon et que le pays est agréable, et il incline son épaule pour porter, et il s’assujettit au tribu du serviteur. (Ge 49:14-15) De ce que nous venons de lire, nous pouvons conclure qu’il y avait eu de la paresse chez Issacar et peu d’énergie pour la recherche des bénédictions que l’Éternel a mises à la disposition de la foi. C’est probablement pourquoi nous ne voyons aussi pas de grandes choses dans sa vie. Comme on le dit quelquefois : il se laissait vivre, oubliant que la main des diligents enrichit. Se laissant aller ainsi à la paresse, on devient nécessairement pauvre et dépendant des autres et leur serviteur, ces choses vont toujours ensemble. Lisez dans le livre des Proverbes et vous verrez comment souvent nous sommes mis en garde contre la paresse.

Dans les bénédictions de Moïse, nous voyons qu’il est encore ici à l’ombre de son frère Zabulon. Et de Zabulon, il dit : "Réjouis-toi, Zabulon, en ta sortie ; et toi, Issacar, dans tes tentes ! Ils appelleront les peuples à la montagne ; là ils offriront des sacrifices de justice, car ils suceront l’abondance des mers et les trésors cachés du sable. " (De 33:18-19) Il y aura donc pour Issacar de la joie, du repos et de l’adoration lorsque la bénédiction sera répandue avec abondance dans la terre d’Israël et que toutes les nations viendront adorer l’Éternel.

Plus tard, nous voyons Issacar combattant pour le peuple de Dieu et marchant sur les traces de Barak. Il se trouve aussi parmi les hommes forts qui ont apporté du secours à David lorsque le royaume allait lui être donné. (1Ch 12) Il nous est dit que les hommes de cette tribu savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël : leurs chefs, deux cents, et tous leurs frères à leur commandement.

C’est chose précieuse lorsque, parmi les enfants de Dieu, il se trouve des serviteurs qui, ayant de l’expérience et du discernement, peuvent enseigner à leurs frères comment il faut agir dans les circonstances dans lesquelles ils se trouvent.

En terminant, nous trouvons aussi du discernement chez les hommes d’Issacar dans ce chap. 12 du premier livre des Chroniques. (1Ch 12) Avec Zabulon et Nephthali, ils apportent des vivres pour le peuple de Dieu. Oui, il y aura un salaire pour Issacar, car Dieu n’est pas injuste pour oublier ce qu’il a fait pour son peuple.

Il me semble qu’il y a de grandes leçons pour vous, mes chers enfants, dans ce que nous venons de considérer ensemble. Premièrement, ne cherchez pas à devenir grands dans le monde ; souvent ce n’est que de l’orgueil qui fait agir ceux qui cherchent à se faire remarquer parmi leurs semblables. Ne soyez pas paresseux, et faites simplement ce que le Seigneur met sur votre chemin chaque jour sans chercher de l’importance aux yeux de vos semblables. Le Seigneur saura récompenser publiquement ce qui a été fait pour lui dans l’ombre, ignoré de tous.



42ème leçon

Zabulon : Le peuple assis dans les ténèbres qui a vu une grande lumière 

Mes chers enfants. Nous arrivons au dixième fils de Jacob, Zabulon. Il est le sixième de Léa. Vous savez que Jacob a eu une nombreuse famille, car il a encore eu deux fils de Rachel. Nous aurons souvent l’occasion de parler de ces deux fils en continuant notre lecture du livre de la Genèse, de sorte que je ne vous en dirai rien maintenant et, après avoir parlé de Zabulon, ce dixième fils de Jacob, nous continuerons notre lecture du livre de la Genèse. Zabulon signifie habitation. Vous verrez que Léa a été conduite par l’Éternel lorsqu’elle lui donna ce nom. Il est fort probable que sa foi ne fut pas à la hauteur des glorieuses prophéties qui plus tard furent faites au sujet de ce fils, prophéties qui se sont réalisées d’une manière merveilleuse lorsque le Seigneur Jésus est venu dans ce monde, comme nous allons le voir. Néanmoins nous voyons la foi de Léa qui se montre dans cette circonstance comme dans d’autres, malgré sa faiblesse. Nous avons déjà mentionné plusieurs fois Zabulon, comme associé à ses deux frères Issacar et Nephthali. De fait son histoire est passablement liée à celle de ses deux frères et diffère peu de la leur.

Mais, sans contredit, la chose la plus merveilleuse qui nous est dite de lui se trouve dans l’évangile de Mt 4:12-16. "Or ayant ouï dire que Jean avait été livré, Jésus se retira en Galilée ; et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm qui est au bord de la mer sur les confins de Zabulon et de Nephthali, afin que fut accompli ce qui avait été dit par Ésaïe, le prophète, disant : Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au delà du Jourdain, Galilée des nations ; le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée".

Nous y trouvons donc une citation du prophète Esa 9:1-2. C’était une chose remarquable que Dieu annonçait d’avance par son serviteur le prophète. Ces deux passages nous apprennent donc que Zabulon habitait dans les ténèbres et dans le pays de l’ombre de la mort. C’est, du reste là que sont tous les hommes dans leur état naturel. Tout est ténèbres pour eux, et la mort projette son ombre sur leur chemin. Toute leur science, et toutes leurs recherches ne peuvent dissiper les ténèbres qui les enveloppent et leurs efforts ne peuvent chasser l’ombre de la main de la mort qui est sur eux, prête à les emporter. L’avenir est comme un abîme couvert de ténèbres épaisses que rien ne peut enlever.

Mais le Christ est venu dans le monde, le divin Sauveur a dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. (Jn 8:12) Et encore : Moi, je suis venu dans le monde, la lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Sur cette scène de ténèbres qui caractérisait la terre de Zabulon, la lumière venait briller et faire connaître la parfaite grâce de Dieu, son amour, son salut, et une habitation merveilleuse, non plus dans les lieux bas de la terre, mais dans les demeures célestes, dans la maison du Père. C’est là que le Seigneur Jésus, après avoir accompli l’oeuvre de notre salut, est allé pour préparer une place.

Mes chers enfants, pouvez-vous chanter le beau cantique :

Tandis qu’au ciel ma place est prête,
Ici-bas, j’ai la paix du coeur.
Loin des flots et de la tempête,
J’ai pour y reposer ma tête
Le sein béni de mon Sauveur.

Ceux qui peuvent le chanter de tout leur coeur sont dans la lumière. Ils ne sont plus dans les ténèbres ; ils ne redoutent plus la mort. Ceux-ci peuvent traverser la terre comme des étrangers et des pèlerins, car ils se dirigent vers leur céleste patrie. C’est merveilleux, on sent Jésus tout près de soi, on a en lui la lumière de la vie. Puissiez-vous jouir de ces choses dès votre plus jeune âge.

Nous continuerons donc nos leçons si le Seigneur n’est pas venu, en nous occupant de nouveau de Jacob. Je pense que vous n’avez pas oublié ce que je vous ai déjà raconté de lui.



43ème leçon

Dieu est plus sage que nous et il conduit tout pour notre plus grand bien

Mes chers enfants. Ainsi que je vous l’ai dit lors de notre dernière leçon, nous nous occuperons des deux derniers fils de Jacob plus tard et nous continuerons la lecture du livre de la Genèse. Pour aujourd’hui, nous lirons la fin du chapitre 30 en commençant au verset 22. (Ge 30:22-43)

Mais, avant, j’aimerais vous demander si vous pourriez me répéter les noms des dix fils de Jacob dont je vous ai déjà parlé et si vous pourriez raconter quelque chose de chacun d’eux ? C’est en repassant ce que vous entendez dans vos coeurs, comme le faisait Marie (Lu 2:19) que vous ferez des progrès dans la connaissance des choses que Dieu vous révèle dans sa Parole. En faisant ainsi vous acquerrez à la longue des choses qui vous seront utiles pendant votre voyage ici-bas et qui seront aussi pour vous des richesses dont vous jouirez pendant l’éternité. À ce sujet j’aimerais vous rappeler un verset qu’un de mes chers amis m’avait écrit sur un petit traité, il y a bientôt cinquante ans : Occupe-toi de ces choses, sois-y tout entier afin que tes progrès soient évidents à tous. (1Ti 4:15)

Les versets 22 à 24 de notre chapitre (Ge 30:22-24) nous racontent la naissance du premier fils de Rachel, Joseph. Son histoire occupe une grande place dans la fin du livre de la Genèse et nous aurons amplement l’occasion d’en reparler. Après sa naissance Jacob dit à Laban de le renvoyer dans son pays. Malgré toutes ses fautes, Jacob avait un grand attachement pour le pays de la promesse, et son coeur était là. Seulement le moment voulu de Dieu pour y rentrer n’était pas encore arrivé. Jacob avait encore d’autres leçons à apprendre dans le pays où il séjournait et pendant six longues années il devait y garder les troupeaux.

Souvent nous ne pouvons pas faire ce que nous désirons, et nous avons à être soumis à la volonté divine. Dieu est plus sage que nous et il conduit tout pour notre plus grand bien. Laban s’était aperçu que l’Éternel l’avait béni dans ses biens matériels depuis que Jacob était chez lui, aussi il désirait le garder auprès de lui. Vous avez à vous souvenir que Dieu a dans sa main les richesses, les troupeaux et tous les biens matériels et il les donne à qui il veut. Ces biens ne sont pas les vraies richesses et ceux qui y mettent leurs coeurs se trompent grandement.

Voici l’oncle et le neveu qui se mettent à rivaliser de zèle, de ruses et de tromperies pour acquérir des troupeaux. Chacun fait de son mieux pour en avoir le plus grand nombre possible. Jacob s’accroît extrêmement : il devient riche et possède du bétail en grand nombre, des servantes et des serviteurs, et des chameaux et des ânes. Pensez-vous que ces choses l’ont rendu heureux ? Certainement non. Il s’est beaucoup fatigué, n’ayant de repos ni jour ni nuit ; le sommeil fuyait ses yeux. Plus tard, il a dit au Pharaon que ses jours avaient été courts et mauvais.

Les richesses périssables qui sont dans le monde ne rendent pas heureux, bien s’en faut. Il se peut qu’elles procurent une satisfaction passagère et de courte durée, mais un beau jour, comme le gypaète, elles s’envolent vers les cieux et ne laissent qu’amertume et déception. D’autres fois, il faut mourir après s’être fatigué pour les acquérir et les laisser à d’autres personnes qui les disperseront souvent en moins de temps qu’il n’en a fallu pour les acquérir. Je pourrais vous raconter bien des choses que j’ai vues de mes propres yeux qui vous montreraient combien les biens matériels sont des choses vaines et fugitives. Par contre, il y a les richesses insondables du Christ qui sont à la disposition de tous les hommes et qui ne donnent aucune déception, bien au contraire. Elles durent éternellement. C’est dans la parole de Dieu qu’elles sont contenues et elles sont mille fois plus précieuses que de l’or, de l’argent et des troupeaux. Le psalmiste disait : J’aime tes commandements plus que l’or et que l’or épuré (Ps 119, 127), et : J’ai de la joie dans ta parole comme un homme qui trouve un grand butin. (Ps 119:162) Par contre : c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs. (1Ti 6:10) Chers enfants, dès votre jeune âge, souvenez-vous que Juda, qui a trahi le Seigneur, aimait l’argent.



44ème leçon

La possession des biens spirituels augmente la joie de tous ceux qui y ont une part

Mes chers enfants, lors de notre dernier entretien, nous avons laissé Jacob et Laban à leurs troupeaux et à leurs ruses. Ils sont bien l’image des hommes tout occupés des choses qui passent et qui ne sont que vanité. Ils se fatiguent pour acquérir des biens qu’il faudra laisser tôt ou tard. Ce qui est le plus triste dans ce récit c’est que Jacob qui était un croyant et que Laban qui avait une certaine connaissance de l’Éternel sont tout absorbés dans ces choses comme des hommes qui ont leur part aux choses de la terre.

Aujourd’hui vous lirez ce chapitre 31 dans son entier, (Ge 31) et je vous ferai quelques remarques sur son contenu. La première chose que vous pouvez y constater c’est que la possession des biens matériels engendre la jalousie dans les coeurs. Tant que Jacob ne possédait rien et que Laban tirait profit de lui, leurs relations étaient bonnes, mais lorsque Jacob a eu des troupeaux, le visage de Laban ne fut plus le même à son égard ; il reflétait la jalousie qui remplissait son coeur.

Par contre, la possession des biens spirituels et la jouissance des choses du ciel ne produisent jamais le même effet. Bien au contraire, elle augmente la joie de tous ceux qui y ont une part. Plus un croyant en jouit, plus les autres en sont heureux.

Vous vous souvenez qu’au chapitre précédent, Jacob avait désiré de rentrer dans le pays de ses pères, mais que le moment voulu de Dieu n’était pas encore arrivé. Maintenant l’Éternel, qui dispose de toutes choses, lui dit : Lève-toi, sors de ce pays et retourne dans le pays de ta parenté. Ce même Dieu lui rappelle les promesses qu’il lui avait faites lorsqu’il était à Béthel. Vingt années s’étaient écoulées et ce Dieu fidèle n’avait pas oublié son pauvre serviteur lors même que celui-ci n’avait guère été fidèle pendant tout ce temps.

Pendant toute votre vie, si votre foi est mise à l’épreuve et que parfois il semble que Dieu vous oublie, ne doutez jamais de sa fidélité à ses promesses et confiez-vous en lui, même contre toute espérance. Comme le dit un cantique : "Ce que sa bouche a dit, sa main l’accomplira".

Une autre chose triste à constater, c’est que l’amour des richesses a détruit dans le coeur de Laban, même les affections naturelles, et il n’a pas mieux traité ses propres filles que de vulgaires servantes. Voici le témoignage qu’elles rendent de lui : "Nous avons été réputées comme des étrangères, il nous a vendues et a même toujours mangé notre argent." Certes, il n’a pas trouvé sa joie à faire le bonheur de sa famille.

Enfin, voici Jacob qui se met en route et s’enfuit avec toutes ses richesses. Encore une fois, il trompe Laban, ainsi que la chose nous est rapportée. Malgré cela Dieu veille sur son pauvre serviteur et a averti Laban en lui disant : Garde-toi de parler à Jacob, ni en bien, ni en mal.

Mais que de choses tristes dans cette maison où Jacob avait séjourné ! Nous y trouvons même des idoles et voici Rachel qui vole les dieux et les emporte en s’en allant. Un mal en engendre un autre ; et lorsqu’on s’éloigne de Dieu l’on ne sait jamais où cela s’arrêtera.

Soyez bien assurés, chers enfants, que les idoles ne sont pas si éloignées que vous ne le pensez. Elles ne se trouvent pas seulement dans les pays païens où les missionnaires vont annoncer l’Évangile. L’apôtre Jean, le disciple bien-aimé, termine sa première épître par ces mots : "Enfants, gardez-vous des idoles." Vous voyez ainsi que, tout en connaissant le Seigneur Jésus, nous sommes exposés au danger d’en avoir. De fait, tout ce qui dans nos coeurs vient prendre la place que le Seigneur est en droit de posséder devient une idole. On peut se faire une idole d’un simple jouet.

Nous terminons ces quelques remarques en constatant que Dieu a aplani toutes les difficultés qui étaient sur le chemin, et qu’enfin Jacob et Laban se sont séparés sans que rien de fâcheux se passe entre eux. Au contraire, ils ont mangé ensemble et ont dressé un monument qui était comme un témoin entre eux comme quoi Jacob serait bon envers les filles de Laban et que Laban, de son côté, ne viendrait pas faire du mal à Jacob. C’est Dieu qui a ainsi incliné les coeurs et qui a tout préparé pour le retour de Jacob dans son pays.



45ème leçon

Un coeur, comme le nôtre, lent à se confier simplement en Dieu et en ses promesses

Mes chers enfants, vous vous souvenez que Jacob s’est mis en route pour rentrer dans le pays de ses pères. Dans son voyage qui a été en plusieurs étapes, il a fait plusieurs rencontres importantes et a appris bien des choses. Au commencement du chap. 32 (Ge 32) nous lisons : "Et Jacob alla son chemin. Et les anges de Dieu le rencontrèrent. Et Jacob dit, quand il les vit : C’est l’armée de Dieu. Et il appela le nom de ce lieu-là Mahanaïm, " ce qui veut dire : deux armées, ou deux camps. Il avait déjà vu les anges sur l’échelle de Béthel, et maintenant il les retrouve ici pour le protéger dans son voyage.

Les anges sont des serviteurs puissants que Dieu emploie en faveur de ceux qui doivent hériter du salut. Nous ne les voyons pas de l’oeil de la chair, mais sans cesse ils nous entourent de leur puissante protection. Souvent, dans les prophètes et ailleurs, nous trouvons cette expression : l’Éternel des armées. Il ne s’agit pas là des armées sanguinaires des hommes, mais bien les anges qui sont les messagers du Dieu de paix. Vous vous souvenez qu’une multitude de l’armée céleste acclamait le Seigneur Jésus lors de sa naissance dans le monde et disait : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et, sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes. (Lu 2:14)

Les dangers ne manquaient pas sur le chemin dans lequel Jacob marchait. Mais l’Éternel qui lui avait dit de rentrer dans son pays voulait bien le protéger dans son voyage, et pour cela, il envoyait ses anges comme des serviteurs pour le garder et le protéger.

Un premier sujet d’inquiétude se présentait devant Jacob, c’était son frère Ésaü. Il avait dit qu’il tuerait Jacob ; sa colère s’était-elle détournée de lui ? Il pouvait se le demander avec anxiété : sa mauvaise conscience évidemment ne le laissait pas en repos à cet égard. Le temps n’efface pas les fautes, et ces vingt années n’avaient rien changé aux choses qui s’étaient passées lorsqu’il avait trompé son père. Aussi, il envoie des messagers à son frère pour lui dire qu’il désirait trouver grâce à ses yeux. Il se fait humble et petit devant Ésaü : il l’appelle son seigneur et se dit être son serviteur. Ce moyen qu’il emploie, au lieu de lui donner du repos ne fait que d’accroître sa crainte, car ses serviteurs reviennent vers lui en lui disant qu’Ésaü venait à sa rencontre et quatre cents hommes avec lui. Que faire en pareille circonstance ?

Il semble que Jacob a déjà oublié l’armée de l’Éternel. En tout cas, il ne sait pas se confier dans le Dieu qui venait de lui donner un si éclatant témoignage de l’intérêt qu’il lui portait et de la puissance qui était là pour le protéger. Comme de coutume, Jacob commence par se servir d’un des moyens nombreux qu’il avait à sa disposition pour se tirer d’affaire. Son coeur, comme le nôtre, était lent à se confier simplement en Dieu et en ses promesses. Que pouvaient Ésaü et les quatre cents hommes contre les armées de l’Éternel que Jacob venait de rencontrer à Mahanaïm ? Jacob craignit beaucoup et fut dans l’angoisse. Il partage le peuple qui était avec lui, et de même les troupeaux, et il dit : Si Ésaü vient à l’une des bandes et la frappe, l’autre pourra échapper.

Chers enfants, que devait faire Jacob dans de telles circonstances ? Pouvez-vous me le dire ? Il me semble que j’entends l’un de vous, peut-être le plus jeune, qui répond : Il fallait prier. En effet, c’est par cela qu’il fallait commencer. Ensuite, il fallait rester bien tranquille puisque l’Éternel et ses armées étaient là pour le protéger.

Lorsque vous vous trouvez dans quelque difficulté, même des difficultés que vous vous êtes attiré par votre propre faute, avant toutes choses, priez ! Dieu entend la plus humble, la plus pauvre, la plus misérable prière de celui qui s’adresse à lui avec confiance. Même un soupir qui monte devant lui n’est pas oublié, et dans sa grâce il y répond.

Jacob, lui, commence par faire des arrangements et, ensuite, il prie. Nous comprenons qu’une prière faite dans de telles conditions ne lui a apporté ni paix, ni consolation. De nouveau, il recommence ses arrangements. Comme si Dieu avait besoin de sa sagesse pour le délivrer. Il oubliait que le Dieu qui tient les coeurs des hommes dans sa main, et qui les incline comme des ruisseaux d’eaux pouvait incliner le coeur d’Ésaü en sa faveur. L’Éternel n’avait pas besoin des présents de Jacob pour le faire. Du reste, les arrangements et les présents de Jacob n’ont été d’aucune utilité. Mais, je vois que l’heure se prolonge, il nous faudra nous arrêter pour aujourd’hui et nous reviendrons une autre fois sur Jacob dans son voyage.



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