Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Les Enseignements d'un Grand-Père




31ème leçon

Les regrets ne servent de rien tant qu'on n'a pas confessé ses fautes à Dieu

Mes chers enfants, j’ai hâte d’arriver au sujet qui nous occupera aujourd’hui, car c’est une des pages de l’Ancien Testament qui s’est gravée le plus profondément dans mon coeur dès mon jeune âge. Certainement, la vision de l’échelle de Jacob est un de mes plus anciens souvenirs. Lors même que les années se sont accumulées, il me semble qu’il y a peu de scènes plus merveilleuses que celle qui nous est racontée à la fin du chapitre 28 de la Genèse. (Ge 28)

Ce pauvre Jacob, dont je vous ai déjà parlé, est maintenant bien loin des siens, dans un lieu inconnu. Bien des pensées diverses devaient se presser dans son coeur en songeant à tout ce qui s’était passé et à ceux qu’il avait laissés à la maison.

Que devait-il rencontrer dans le chemin où il marchait ? Sa conscience aussi ne devait guère lui laisser de repos : quand on a menti et trompé son père on ne peut pas être heureux, et, quand il faut fuir devant une colère qu’on n’a que trop méritée, on doit nécessairement regretter bien des choses. Mais les regrets ne servent de rien tant qu’on n’a pas confessé ses fautes à Dieu et qu’on ne s’en est pas humilié devant lui. Jacob ne l’avait pas encore fait.

Voici que le soleil s’était couché ; la nuit devait envelopper son âme aussi bien que son corps : tout était obscur pour lui. De fait, de profondes ténèbres ont enveloppé son âme pendant vingt longues années, et il semble que l’aurore d’un nouveau jour ne s’est levé pour lui que lorsqu’il a passé à Péniel. Voyez à ce sujet le chapitre 32 de la Genèse. (Ge 32) Maintenant Jacob est seul dans la nuit, et le voici couché dans ce lieu inconnu, ayant une dure pierre pour oreiller. Il est probable qu’il avait oublié que les cieux même étaient sa couverture et que le Dieu Tout-Puissant prenait soin de lui, et pourtant avec quelle tendresse ce Dieu veillait sur lui.

Chers enfants, pensez-vous à ce Dieu le soir quand vous vous livrez au repos ? Savez-vous que, de jour et de nuit, il veille sur vous ?

Voici que Jacob, dans son sommeil fait un songe merveilleux. Il voit une échelle dressée sur la terre et son sommet touchait aux cieux. Vous êtes-vous demandés pourquoi l’Éternel lui faisait voir cette échelle ? Il voulait, par ce moyen, lui faire comprendre que, malgré toute sa misère et ses fautes, il pouvait aller au ciel. Quand il y a une échelle, on peut par son moyen atteindre le lieu touché par son sommet. C’est comme s’il lui disait : Tu peux y monter. Chers enfants, gravez, je vous prie, au plus profond de votre coeur cette pensée que Dieu veut que vous montiez aux cieux, il vous y convie, il vous y offre une place gratuitement. Le Seigneur Jésus lui-même étant ici-bas, a dit : "Je suis le chemin, nul ne vient au Père que par moi. " (Jn 14:6)

Sur cette échelle montaient et descendaient les anges de Dieu. Ils sont des esprits administrateurs employés par Dieu en faveur de ceux qui vont hériter du salut. Il les emploie pour nous garder, pour nous protéger et nous conduire. Il le fait souvent à notre insu. Ce sont des êtres puissants en force et en dignité et ils lui obéissaient sans cesse. Enfin l’Éternel lui-même était sur l’échelle. Vous êtes-vous demandés si c’était pour monter ou pour descendre ? Il me semble que j’entends un tout petit qui me dit : C’est pour descendre. Oui, c’est bien cela : quand on est en haut on ne peut que descendre.

Jacob, dans son songe, ne contemple que des merveilles. Voici sous ses yeux une révélation de ce glorieux mystère que celui qui est dans les cieux allait descendre sur cette terre sous la forme de l’humble Jésus de Nazareth: ce Jésus qui allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance. Il devait descendre sur la terre afin de délivrer les coupables et afin de porter le châtiment que nous avions mérité à cause de nos péchés. Si Jésus n’était pas venu sur la terre, ni Jacob, ni vous, ni moi n’aurions jamais eu de place dans le ciel. Dans ce songe de Jacob, nous entrevoyons les grandes vérités de l’évangile de Dieu.

Dans ce moment l’Éternel a fait à Jacob de grandes et précieuses promesses, et cela gratuitement et sans même lui faire aucun reproche au sujet de ses fautes. Pauvre Jacob ! Il était bien peu en état de comprendre toutes ces choses. Nous aurions pensé qu’en se réveillant il ait pu se réjouir d’une fort grande joie. Hélas, non ! au contraire, il est tout effrayé et dit : Certainement l’Éternel est dans ce lieu, et moi je ne le savais pas !

Il avait donc oublié que Dieu est présent partout et qu’il n’y a pas de lieu pour se cacher loin de lui. Malheureusement Jacob n’est pas seul à oublier la présence du Dieu Tout-Puissant. Je crains bien que vous ne l’ayez oublié plus d’une fois lorsque vous faites ou dites quelque chose de mal. Que ce lieu-ci est terrible ! ce n’est autre chose que la maison de Dieu et c’est ici la porte des cieux ! Mais, allez-vous dire, la porte des cieux est-elle un lieu terrible ? Oui, mes enfants, elle est effrayante pour ceux qui ont une mauvaise conscience ; et c’était le cas pour Jacob.

Vous voyez qu’il y a bien des leçons importantes dans ce récit qui est devant nos yeux. Ayez donc bien soin d’avoir affaire avec Dieu chaque jour au sujet de tout ce qui vous concerne. Parlez-lui de toutes vos peines, de vos joies, de vos espérances, de vos désirs et surtout de vos fautes, autrement, un jour ou l’autre vous serez saisis d’effroi comme ce pauvre Jacob. Il dresse maintenant la pierre dont il avait fait son chevet, comme un monument qui rappelait ce qui s’était passé dans cette nuit mémorable. Mais il semble qu’il n’a rien compris à toutes ces choses qu’il a vues et à toutes ces promesses que l’Éternel lui avait faites, car il prononce un voeu et demande une partie des choses que l’Éternel venait de lui promettre gratuitement. Il lui faudra voir d’autres choses et faire d’autres expériences. Souvent ce n’est pas en un seul jour que nous apprenons les grandes leçons que Dieu veut nous enseigner. Nous sommes lents à croire ce que Dieu nous dit et lents à n’avoir pas d’autre volonté que la sienne. Jacob appelle le nom de ce lieu-là Béthel, ce qui veut dire : "maison de Dieu." Après cela, il continue son chemin.

Bien des années plus tard, il est retourné à Béthel. Nous verrons la chose une autre fois. J’ai été un peu long aujourd’hui, mais malgré cela, j’espère que vous m’avez bien compris et que vous vous souviendrez toute votre vie de l’échelle de Jacob et des enseignements qu’elle nous donne.



32ème leçon

Lorsque les croyants se laissent entraîner par leurs convoitises...

Mes chers enfants, je pense que plus d’un d’entre vous a repensé à l’échelle de Jacob dont nous avons parlé lors de notre dernière leçon. Après cette nuit mémorable Jacob a continué son chemin. Dieu, dans sa grâce et dans sa fidélité à ses promesses, a conduit Jacob auprès d’un puits d’eau où Rachel, sa cousine, fille de Laban, menait son troupeau pour l’abreuver. J’aimerais que, avant d’aller plus loin, vous regardiez dans votre Bible les passages où nous trouvons des voyageurs auprès d’un puits. Vous vous souvenez du serviteur d’Abraham qui, près d’un puits, a rencontré Rebecca. Ici, c’est Jacob qui trouve Rachel ; au chap. 2 du livre de l’Exode, (Ex 2) c’est Moïse qui y rencontre Séphora ; enfin dans le chap. 4 de l’évangile de Jean, (Jn 4) nous trouvons le Seigneur de gloire qui y rencontre la femme samaritaine. Ce furent chaque fois d’heureuses rencontres.

Vous pouvez penser combien Jacob devait être heureux en arrivant ainsi au terme de son voyage d’avoir été conduit auprès de la famille de sa mère et de rencontrer là sa cousine qu’il ne connaissait pas encore. Nous comprenons qu’il éleva la voix et pleura. Que de sentiments divers devait éprouver ce pauvre voyageur. L’Éternel avait été bon pour lui malgré ses fautes.

Chers enfants, ne doutez jamais de la bonté du Seigneur envers vous, même en présence de vos fautes et de vos manquements. Si même il doit châtier un des siens, il le fait toujours dans son amour. Voyez les Pr 3:11,12, et lisez ensuite dans l’épître aux Heb 12:5-6. Que Dieu se donne la peine de nous répéter deux fois la même chose nous en montre l’importance. De la même manière que vos parents, qui vous aiment tendrement, sont obligés quelquefois de vous punir, le Dieu tendre et bon châtie ceux qu’il aime et cela pour leur profit et pour les rendre participants de sa sainteté. Souvenez-vous en toujours.

Jacob n’était pas au bout de ses peines. Il avait trompé son père et il fallait qu’il soit amené à juger profondément sa faute. Pour arriver à ce but, l’Éternel s’est servi de son oncle. Vous vous souvenez, sans doute, que Laban aimait les choses matérielles. Relisez, je vous prie, notre vingt et unième leçon. Puisque nous nous sommes déjà occupés de lui, je ne veux pas vous répéter ce que je vous ai déjà dit à son sujet, et cela d’autant plus que ce sont des choses plus tristes que réjouissantes. Les chap. 29 et 30 de notre livre de la Genèse (Ge 29, 30) sont remplis des tromperies de Laban et de son neveu Jacob. L’un et l’autre se trompaient à qui mieux mieux. Laban trompe son neveu et lui change dix fois son salaire. Jacob use de ruse afin de s’enrichir au détriment de son oncle. Ce sont des choses bien tristes que le Dieu de vérité nous enseigne dans ces pages. L’amour des richesses avait étouffé dans ces deux coeurs tout bon sentiment. Qui aurait pensé que ces deux hommes connaissaient l’Éternel, en les voyant agir d’une telle manière ? Lorsque les croyants se laissent entraîner par leurs convoitises, ils deviennent souvent pires qu’un incrédule, et tombent plus bas dans le mal que ceux qui sont sans espérance. Privés de la communion avec Dieu, ils ne jouissent de rien, ni des choses terrestres, ni des choses célestes ; et, ce qui est plus grave encore, ils déshonorent le nom du Seigneur Jésus qu’ils prétendent connaître et servir. Souvenez-vous que l’amour de l’argent est une racine de toutes sortes de maux. Lisez en terminant, dans la première épître à Timothée. (1Ti 6:9-12) Que Dieu vous garde d’être obligés de faire les mêmes expériences que Jacob.



33ème leçon

Nul ne peut servir deux maîtres. Lequel des deux désirez-vous servir?

Mes chers enfants, les chapitres 29 et 30 du livre de la Genèse (Ge 29, 30) dont nous nous sommes occupés lors de notre dernière leçon nous rapportent aussi la naissance de onze des fils de Jacob. Le dernier, Benjamin, est né plus tard. Comme ces hommes occupent une grande place dans les Écritures et sont les chefs des douze tribus d’Israël, je veux vous donner un petit aperçu de leur vie et de ce qui a caractérisé chacune de ces tribus. Il est évident que ces récits seront bien incomplets, car entrer dans beaucoup de détails nous prendrait trop de temps. Une fois devenus grands, vous pourrez vous-même chercher ce qui nous est dit de chacun d’eux, vous souvenant que c’est Dieu lui-même qui nous a donné ces récits afin de nous instruire et pour notre profit.

Ruben est le premier-né, il est fils de Léa. Son nom signifie : voyez un fils. Il est comme l’exclamation joyeuse poussée par sa mère lors de sa naissance. Cette joie était bien légitime, non seulement pour elle-même, mais aussi à la pensée que son mari l’aimerait puisqu’elle lui avait donné un fils.

Ruben devint grand, mais malheureusement il causa un grand chagrin à son père. Hélas ! il était un pécheur, et à cause de sa faute il perdit son droit de premier-né qui fut donné à Joseph, ou plutôt à ses fils. C’est ce qui nous est enseigné au chapitre 5 du premier livre des Chroniques. (1Ch 5)

Plus tard, un travail de conscience s’est opéré en lui. Nous en avons la preuve lorsqu’il a cherché à délivrer Joseph des mains de ses frères qui voulaient le faire mourir. Nous l’entendons dire lorsqu’il trouve la citerne vide : L’enfant n’y est pas, et moi, où irai-je ? (Ge 37:21,22,29,30) Où irai-je ? Voici une question solennelle pour un coupable. Vous êtes-vous demandés une fois dans votre vie, où vous irez ? Tôt ou tard il nous faut nous en aller. Où donc allez-vous ? C’est là la chose la plus importante qui existe, la seule qui compte vraiment.

Moïse, dans la bénédiction qu’il donne aux fils d’Israël, (De 33:6) dit : “Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses hommes soient en petit nombre”. Qu’il vive ! Voici une parole précieuse pour un coupable qui méritait la mort. C’est la voix de la grâce de Dieu qui se faisait entendre dans ce moment-là. Cette grâce est encore proclamée, aujourd’hui, car Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Pour posséder la vie, il suffit de croire à la bonne nouvelle de l’évangile, qui nous apprend que le juste est mort pour des injustes afin de nous amener à Dieu comme de bien-aimés enfants. J’aime à penser que tous les petits lecteurs de la "Bonne Nouvelle" croient en toute simplicité ce que Dieu nous dit.

Il est aussi ajouté : "Que ses hommes soient en petit nombre," car la foi n’est pas de tous. De fait, tous les descendants de Ruben ne sont pas des croyants et un petit nombre relativement sont sauvés. Lorsque les fils d’Israël sont entrés dans le pays de Canaan que l’Éternel leur avait donné, Ruben, et avec lui les fils de Gad et la demi-tribu de Manassé, ont demandé à avoir leur héritage dans le pays de Galaad. Ils avaient des troupeaux en grand nombre. Ils virent que ce pays était propre pour les troupeaux et ils ont désiré le posséder. Pour eux, les bons pâturages valaient mieux que le pays dans lequel les fils d’Israël allaient entrer. Souvent les biens matériels sont un obstacle à ce que les croyants mettent de l’énergie pour acquérir des biens spirituels. Avoir des troupeaux et de gras pâturages, de l’argent et de l’or leur suffisent, et valent mieux que la jouissance des choses célestes. Nous comprenons que, plus tard, lorsqu’il a fallu aller combattre pour le peuple de Dieu, Ruben ait préféré rester auprès de ses troupeaux, ainsi que nous le lisons dans le cantique de Débora : (Jug 5) "Aux divisions de Ruben, grandes considérations de coeur ! Pourquoi es-tu resté entre les barres des étables, à écouter le bêlement des troupeaux ? Aux divisions de Ruben, grandes délibérations de coeur !" Ruben aurait bien aimé aller, puisque le devoir le commandait, mais comment laisser ses troupeaux ? Les intérêts matériels lui tenaient plus à coeur que la gloire de l’Éternel et le bien de son peuple. D’un côté le devoir, de l’autre les troupeaux qui bêlaient, et après avoir bien délibéré, il n’est pas allé. Aussi il n’a participé ni à la lutte ni à la victoire. Hélas ! Il en est toujours ainsi lorsque le coeur est attaché aux choses périssables. Nul ne peut servir deux maîtres. Lequel des deux désirez-vous servir, mes chers enfants ? Le Seigneur ou Mammon ?



34ème leçon

Ayez la crainte du mal, réprimez toute pensée de colère ou de vengeance

Mes chers enfants, aujourd’hui je vous parlerai de Siméon, le second fils de Jacob. Comme Ruben, il était fils de Léa. Son nom signifie entendu. Sa mère savait que la naissance de cet enfant était la réponse de l’Éternel à son affliction. Nous voyons ici la foi de cette femme ; foi faible peut-être, foi qui ne dépassait guère les choses visibles, mais néanmoins foi réelle en l’Éternel, le Dieu qui entend les prières et qui est fidèle pour y répondre. Nous pouvons même remarquer de légers progrès chez cette femme.

Lors de la naissance de Ruben, elle dit que l’Éternel a regardé son affliction ; ici, à la naissance de Siméon, elle dit que l’Éternel a entendu. Ce sont évidemment des progrès lents, mais néanmoins, ils sont précieux à constater. Elle en a fait d’autres et nous sommes réjouis à la pensée qu’elle a été enterrée plus tard dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté des fils de Heth, en compagnie du père des croyants et de Sara, sa femme, d’Isaac, de Rebecca et de Jacob son mari. (Ge 49:31-32)

Vous pouvez peut-être vous trouver dans l’affliction, peut-être que la réponse à vos prières se fera longtemps attendre ; ne doutez jamais de la fidélité de Dieu. Il répondra au temps fixé par sa sagesse. S’il trouve bon d’éprouver votre foi, soyez bien assurés qu’il le fait pour votre profit.

Siméon, devenu grand, de même que Ruben, son frère, manifesta la méchanceté de son coeur. Il prit son épée ; et, avec Lévi, son frère, il mit à mort les hommes de Sichem. Ruben avait montré de la corruption, Siméon de la violence. Ce sont les deux formes que revêt le mal. Nous trouvons ces deux choses déjà lors du déluge où il nous est dit que la terre était corrompue devant Dieu et que la terre était pleine de violence. (Ge 6:11) La violence de Siméon est vivement blâmée par Jacob, son père, lorsque, sur son lit de mort, il bénit ses fils. Il dit : "Siméon et Lévi sont frères, leurs glaives ont été des instruments de violence. Mon âme n’entre pas dans leur conseil secret ; ma gloire, ne t’unis pas à leur assemblée ! Car dans leur colère ils ont tué des hommes, et pour leur plaisir ils ont coupé les jarrets du taureau. Maudite soit leur colère, car elle a été violente ; et leur furie, car elle a été cruelle ! Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël." (Ge 49:5-7)

Il semble que dans Siméon nous voyons un coeur particulièrement endurci. Nous ne voyons en lui aucun des signes de repentance qu’on est heureux de constater chez Ruben et d’autres de ses frères. Nous comprenons que Joseph, avec une sagesse divine, le garda en prison lorsqu’il descendit en Égypte pour acheter des vivres. Conduit par Dieu et connaissant sans doute le caractère de son frère, il l’a soumis à une rude épreuve.

C’est ainsi que Dieu souvent est obligé d’agir afin de nous amener à juger nos fautes afin de pouvoir nous bénir. Tant qu’un travail de conscience n’a pas eu lieu dans le coeur d’un homme, il est incapable de profiter de la grâce de Dieu et d’en jouir.

Autre chose à considérer. Moïse, dans les bénédictions qu’il a données aux fils d’Israël avant sa mort passe entièrement sous silence Siméon. Il n’a pas une seule bénédiction pour lui : c’est un fait bien sérieux à constater. Jacob le maudit. Moïse n’a pas une bénédiction pour lui. Il est une image de ce qu’est l’homme dans la chair ou, si vous préférez, de l’homme qui n’est pas né de nouveau. Il ne peut être béni et il n’a sur lui que la malédiction et la colère divine. La grâce de Dieu, sa pure grâce, peut intervenir en faveur de l’homme et le sauver malgré toute sa méchanceté et sa dureté de coeur, et le délivrer des conséquences éternelles de ses fautes. Ainsi, malgré tout ce qu’a été Siméon, nous voyons que sa tribu aura un héritage dans le beau règne de Christ sur la terre. Vous trouvez cela dans le prophète Ézéchiel. (Eze 48:24) Puis dans le chap. 7 de l’Apocalypse, (Ap 7) nous trouvons douze mille scellés du sceau du Dieu vivant appartenant à la tribu de Siméon.

Mes chers enfants, que ce petit récit vous amène à avoir la crainte du mal et à réprimer toute pensée de colère ou de vengeance, car vous ne savez pas où cela peut vous conduire. Du reste, il nous est dit que celui qui hait son frère est un meurtrier. (1Jn 3:15)



35ème leçon

Dieu pardonne celui qui reconnaît ses fautes et le prendre à son service

Mes chers enfants, vous vous souvenez sans doute de ce que je vous ai dit de Siméon. Lévi, son frère, lui est plusieurs fois associé dans les premiers récits qui nous sont donnés. Plus tard, nous ne les voyons plus ensemble ; une séparation bien marquée s’est manifestée entre eux ; nous en comprendrons le pourquoi dans le cours de ce que nous allons considérer ensemble maintenant.

Lévi est le troisième fils de Jacob et de Léa ; son nom signifie attachement. Léa l’appela ainsi, pensant que cette fois son mari s’attacherait à elle. Avec Siméon, son frère, il avait pris l’épée pour mettre à mort les hommes de Sichem. Hélas ! l’aîné souvent entraîne son plus jeune frère dans le mal. Que ceux d’entre vous, mes chers enfants, qui avez des frères ou des soeurs plus jeunes que vous, y pensent. Vous pouvez leur faire beaucoup de mal en vous permettant des choses mauvaises ; par esprit d’imitation, ils peuvent être conduits dans un mauvais chemin dont la grâce de Dieu seule peut les retirer. De la même manière, un enfant fidèle et pieux peut avoir une profonde influence bénie sur toute une famille.

Si Lévi a suivi son frère dans le mal, il a dû comme lui aussi porter les conséquences de sa faute. Comme ce pauvre Siméon, il a dû entendre ces paroles : Siméon et Lévi sont frères. Maudite soit leur colère, car elle a été violente ; et leur furie, car elle a été cruelle ! Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en Israël.

Dans ce moment solennel, il ne recevait que le juste châtiment dû à ses crimes. Combien ce devait être pénible pour Jacob de devoir prononcer de telles paroles et aussi pour le coeur de Lévi d’entendre de la bouche d’un père qui l’aimait une sentence aussi solennelle. Ce qu’un homme sème, tôt ou tard il devra le moissonner.

Plus tard, nous voyons que Moïse, le libérateur du peuple de Dieu, est né d’un homme qui était de la tribu de Lévi, de même que sa femme. Cette famille est caractérisée par la foi, aussi nous lisons dans le chap. 11 de l’épître aux Hébreux : (Heb 11) "Par la foi, Moïse étant né fut caché par ses parents, parce qu’ils virent que l’enfant était beau ; et ils ne craignirent pas l’ordonnance du roi. " Ici encore, la foi s’élève au-dessus de toute la culpabilité de l’homme, s’élève à la hauteur des pensées de Dieu, du Dieu d’amour. Plus tard encore, lors de l’affaire du veau d’or, lorsqu’il s’agissait de revendiquer la gloire de l’Éternel qui avait été livrée à l’opprobre à cause de l’infidélité du peuple, Moïse se tint à la porte du camp et dit : "À moi quiconque est pour l’Éternel." Alors tous les fils de Lévi se rassemblèrent vers lui, et il leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée sur sa cuisse ; passez et revenez d’une porte à l’autre dans le camp et que chacun de vous tue son frère, et chacun son compagnon, et chacun son intime ami. Et les fils de Lévi firent selon la parole de l’Éternel ; et il en tomba d’entre le peuple, ce jour-là, environ trois mille hommes. Et Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, chacun dans son fils et dans son frère, afin de faire venir aujourd’hui sur vous une bénédiction. Dans ce jour-là, l’épée qui avait autrefois été employée pour faire le mal, se trouva dans la main de Lévi, pour revendiquer la gloire de l’Éternel au milieu de son peuple. Les fils de Lévi ont été consacrés d’entre toutes les tribus d’Israël pour faire le service du sanctuaire.

Vous lirez à ce sujet au chap. 1 du livre des Nombres, v. 47 à 53, (No 1:47-53) puis le chap. 18 du même livre. (No 18) Cela nous prendrait trop de temps si nous voulions les regarder ensemble maintenant. Vous pouvez aussi lire Esd 8:15-20, et Ne 8:7-8. Du reste, un grand nombre de passages nous parlent de ce précieux service qui a été confié aux fils de Lévi. Aussi Moïse, dans sa bénédiction aux fils d’Israël, dit de Lévi : "Tes thummim et tes urim sont à l’homme de ta bonté, que tu as éprouvé à Massa, et avec lequel tu as contesté aux eaux de Mériba ; qui dit de son père et de sa mère : je ne l’ai point vu ; et qui n’a pas reconnu ses frères, et n’a pas connu ses fils. Car ils ont gardé tes paroles et observé ton alliance ; ils enseigneront tes ordonnances à Jacob et ta loi à Israël ; ils mettront l’encens sous tes narines, et l’holocauste sur ton autel. Éternel, bénis sa force ; et que l’oeuvre de ses mains te soit agréable ! Brise les reins de ceux qui s’élèvent contre lui, et de ceux qui le haïssent, en sorte qu’ils ne puissent plus se relever. " (De 33:8-11)

Tout à la fin de l’Ancien Testament, le prophète Malachie parle encore de la fidélité de Lévi dans ces termes : "Et vous saurez que je vous ai envoyé ce commandement, afin que mon alliance subsiste avec Lévi, dit l’Éternel des armées. Mon alliance avec lui était la vie et la paix, et je les lui donnai pour qu’il craignit ; et il me craignit et trembla devant mon nom. La loi de vérité était dans sa bouche, et l’iniquité ne se trouva pas sur ses lèvres ; il marcha avec moi dans la paix et dans la droiture, et il détourna de l’iniquité beaucoup de gens" (Mal 2:4-6) Vous voyez, chers enfants, que la grâce de Dieu s’élève au-dessus de toute la misère de l’homme ; que ce Dieu pardonne, restaure et même permet à ceux qui reçoivent cette grâce de pouvoir le servir et l’honorer. Que ce soit notre part à chacun de nous.



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