Les Enseignements d'un
Grand-Père
31ème
leçon
Les regrets ne
servent de rien tant qu'on n'a pas confessé
ses fautes à Dieu
Mes chers enfants, j’ai hâte
d’arriver au sujet qui nous occupera
aujourd’hui, car c’est une des pages de
l’Ancien Testament qui s’est
gravée le plus profondément dans mon
coeur dès mon jeune âge. Certainement,
la vision de l’échelle de Jacob est un
de mes plus anciens souvenirs. Lors même que
les années se sont accumulées, il me
semble qu’il y a peu de scènes plus
merveilleuses que celle qui nous est
racontée à la fin du chapitre 28 de
la Genèse. (Ge 28)
Ce pauvre Jacob, dont je vous ai déjà
parlé, est maintenant bien loin des siens,
dans un lieu inconnu. Bien des pensées
diverses devaient se presser dans son coeur en
songeant à tout ce qui s’était
passé et à ceux qu’il avait
laissés à la maison.
Que devait-il rencontrer dans le chemin où
il marchait ? Sa conscience aussi ne devait
guère lui laisser de repos : quand on a
menti et trompé son père on ne peut
pas être heureux, et, quand il faut fuir
devant une colère qu’on n’a que
trop méritée, on doit
nécessairement regretter bien des choses.
Mais les regrets ne servent de rien tant qu’on
n’a pas confessé ses fautes à
Dieu et qu’on ne s’en est pas
humilié devant lui. Jacob ne l’avait
pas encore fait.
Voici que le soleil s’était
couché ; la nuit devait envelopper son
âme aussi bien que son corps : tout
était obscur pour lui. De fait, de profondes
ténèbres ont enveloppé son
âme pendant vingt longues années, et
il semble que l’aurore d’un nouveau jour
ne s’est levé pour lui que
lorsqu’il a passé à
Péniel. Voyez à ce sujet le chapitre
32 de la Genèse. (Ge 32) Maintenant Jacob
est seul dans la nuit, et le voici couché
dans ce lieu inconnu, ayant une dure pierre pour
oreiller. Il est probable qu’il avait
oublié que les cieux même
étaient sa couverture et que le Dieu
Tout-Puissant prenait soin de lui, et pourtant avec
quelle tendresse ce Dieu veillait sur lui.
Chers enfants, pensez-vous à ce Dieu le soir
quand vous vous livrez au repos ? Savez-vous
que, de jour et de nuit, il veille sur
vous ?
Voici que Jacob, dans son sommeil fait un songe
merveilleux. Il voit une échelle
dressée sur la terre et son sommet touchait
aux cieux. Vous êtes-vous demandés
pourquoi l’Éternel lui faisait voir
cette échelle ? Il voulait, par ce
moyen, lui faire comprendre que, malgré
toute sa misère et ses fautes, il pouvait
aller au ciel. Quand il y a une échelle, on
peut par son moyen atteindre le lieu touché
par son sommet. C’est comme s’il lui
disait : Tu peux y monter. Chers enfants,
gravez, je vous prie, au plus profond de votre
coeur cette pensée que Dieu veut que vous
montiez aux cieux, il vous y convie, il vous y
offre une place gratuitement. Le Seigneur
Jésus lui-même étant ici-bas, a
dit : "Je suis le chemin, nul ne vient au
Père que par moi. " (Jn 14:6)
Sur cette échelle montaient et descendaient
les anges de Dieu. Ils sont des esprits
administrateurs employés par Dieu en faveur
de ceux qui vont hériter du salut. Il les
emploie pour nous garder, pour nous protéger
et nous conduire. Il le fait souvent à notre
insu. Ce sont des êtres puissants en force et
en dignité et ils lui obéissaient
sans cesse. Enfin l’Éternel
lui-même était sur
l’échelle. Vous êtes-vous
demandés si c’était pour monter
ou pour descendre ? Il me semble que
j’entends un tout petit qui me dit :
C’est pour descendre. Oui, c’est bien
cela : quand on est en haut on ne peut que
descendre.
Jacob, dans son songe, ne contemple que des
merveilles. Voici sous ses yeux une
révélation de ce glorieux
mystère que celui qui est dans les cieux
allait descendre sur cette terre sous la forme de
l’humble Jésus de Nazareth: ce
Jésus qui allait de lieu en lieu, faisant du
bien et guérissant tous ceux que le diable
avait asservis à sa puissance. Il devait
descendre sur la terre afin de délivrer les
coupables et afin de porter le châtiment que
nous avions mérité à cause de
nos péchés. Si Jésus
n’était pas venu sur la terre, ni
Jacob, ni vous, ni moi n’aurions jamais eu de
place dans le ciel. Dans ce songe de Jacob, nous
entrevoyons les grandes vérités de
l’évangile de Dieu.
Dans ce moment l’Éternel a fait
à Jacob de grandes et précieuses
promesses, et cela gratuitement et sans même
lui faire aucun reproche au sujet de ses fautes.
Pauvre Jacob ! Il était bien peu en
état de comprendre toutes ces choses. Nous
aurions pensé qu’en se
réveillant il ait pu se réjouir
d’une fort grande joie. Hélas,
non ! au contraire, il est tout effrayé
et dit : Certainement l’Éternel
est dans ce lieu, et moi je ne le savais
pas !
Il avait donc oublié que Dieu est
présent partout et qu’il n’y a pas
de lieu pour se cacher loin de lui. Malheureusement
Jacob n’est pas seul à oublier la
présence du Dieu Tout-Puissant. Je crains
bien que vous ne l’ayez oublié plus
d’une fois lorsque vous faites ou dites
quelque chose de mal. Que ce lieu-ci est
terrible ! ce n’est autre chose que la
maison de Dieu et c’est ici la porte des
cieux ! Mais, allez-vous dire, la porte des
cieux est-elle un lieu terrible ? Oui, mes
enfants, elle est effrayante pour ceux qui ont une
mauvaise conscience ; et c’était
le cas pour Jacob.
Vous voyez qu’il y a bien des leçons
importantes dans ce récit qui est devant nos
yeux. Ayez donc bien soin d’avoir affaire avec
Dieu chaque jour au sujet de tout ce qui vous
concerne. Parlez-lui de toutes vos peines, de vos
joies, de vos espérances, de vos
désirs et surtout de vos fautes, autrement,
un jour ou l’autre vous serez saisis
d’effroi comme ce pauvre Jacob. Il dresse
maintenant la pierre dont il avait fait son chevet,
comme un monument qui rappelait ce qui
s’était passé dans cette nuit
mémorable. Mais il semble qu’il
n’a rien compris à toutes ces choses
qu’il a vues et à toutes ces promesses
que l’Éternel lui avait faites, car il
prononce un voeu et demande une partie des choses
que l’Éternel venait de lui promettre
gratuitement. Il lui faudra voir d’autres
choses et faire d’autres expériences.
Souvent ce n’est pas en un seul jour que nous
apprenons les grandes leçons que Dieu veut
nous enseigner. Nous sommes lents à croire
ce que Dieu nous dit et lents à n’avoir
pas d’autre volonté que la sienne.
Jacob appelle le nom de ce lieu-là
Béthel, ce qui veut dire : "maison de
Dieu." Après cela, il continue son
chemin.
Bien des années plus tard, il est
retourné à Béthel. Nous
verrons la chose une autre fois. J’ai
été un peu long aujourd’hui,
mais malgré cela, j’espère que
vous m’avez bien compris et que vous vous
souviendrez toute votre vie de
l’échelle de Jacob et des enseignements
qu’elle nous donne.
32ème leçon
Lorsque les
croyants se laissent entraîner par leurs
convoitises...
Mes chers enfants, je pense que plus d’un
d’entre vous a repensé à
l’échelle de Jacob dont nous avons
parlé lors de notre dernière
leçon. Après cette nuit
mémorable Jacob a continué son
chemin. Dieu, dans sa grâce et dans sa
fidélité à ses promesses, a
conduit Jacob auprès d’un puits
d’eau où Rachel, sa cousine, fille de
Laban, menait son troupeau pour l’abreuver.
J’aimerais que, avant d’aller plus loin,
vous regardiez dans votre Bible les passages
où nous trouvons des voyageurs auprès
d’un puits. Vous vous souvenez du serviteur
d’Abraham qui, près d’un puits, a
rencontré Rebecca. Ici, c’est Jacob qui
trouve Rachel ; au chap. 2 du livre de
l’Exode, (Ex
2) c’est Moïse qui y
rencontre Séphora ; enfin dans le chap.
4 de l’évangile de Jean, (Jn 4) nous trouvons le
Seigneur de gloire qui y rencontre la femme
samaritaine. Ce furent chaque fois d’heureuses
rencontres.
Vous pouvez penser combien Jacob devait être
heureux en arrivant ainsi au terme de son voyage
d’avoir été conduit
auprès de la famille de sa mère et de
rencontrer là sa cousine qu’il ne
connaissait pas encore. Nous comprenons qu’il
éleva la voix et pleura. Que de sentiments
divers devait éprouver ce pauvre voyageur.
L’Éternel avait été bon
pour lui malgré ses fautes.
Chers enfants, ne doutez jamais de la bonté
du Seigneur envers vous, même en
présence de vos fautes et de vos
manquements. Si même il doit châtier un
des siens, il le fait toujours dans son amour.
Voyez les Pr 3:11,12, et lisez ensuite
dans l’épître aux Heb 12:5-6. Que Dieu se donne
la peine de nous répéter deux fois la
même chose nous en montre l’importance.
De la même manière que vos parents,
qui vous aiment tendrement, sont obligés
quelquefois de vous punir, le Dieu tendre et bon
châtie ceux qu’il aime et cela pour leur
profit et pour les rendre participants de sa
sainteté. Souvenez-vous en toujours.
Jacob n’était pas au bout de ses
peines. Il avait trompé son père et
il fallait qu’il soit amené à
juger profondément sa faute. Pour arriver
à ce but, l’Éternel s’est
servi de son oncle. Vous vous souvenez, sans doute,
que Laban aimait les choses matérielles.
Relisez, je vous prie, notre vingt et unième
leçon. Puisque nous nous sommes
déjà occupés de lui, je ne
veux pas vous répéter ce que je vous
ai déjà dit à son sujet, et
cela d’autant plus que ce sont des choses plus
tristes que réjouissantes. Les chap. 29 et
30 de notre livre de la Genèse (Ge 29,
30) sont remplis des
tromperies de Laban et de son neveu Jacob.
L’un et l’autre se trompaient à
qui mieux mieux. Laban trompe son neveu et lui
change dix fois son salaire. Jacob use de ruse afin
de s’enrichir au détriment de son
oncle. Ce sont des choses bien tristes que le Dieu
de vérité nous enseigne dans ces
pages. L’amour des richesses avait
étouffé dans ces deux coeurs tout bon
sentiment. Qui aurait pensé que ces deux
hommes connaissaient l’Éternel, en les
voyant agir d’une telle manière ?
Lorsque les croyants se laissent entraîner
par leurs convoitises, ils deviennent souvent pires
qu’un incrédule, et tombent plus bas
dans le mal que ceux qui sont sans
espérance. Privés de la communion
avec Dieu, ils ne jouissent de rien, ni des choses
terrestres, ni des choses célestes ;
et, ce qui est plus grave encore, ils
déshonorent le nom du Seigneur Jésus
qu’ils prétendent connaître et
servir. Souvenez-vous que l’amour de
l’argent est une racine de toutes sortes de
maux. Lisez en terminant, dans la première
épître à Timothée.
(1Ti 6:9-12) Que Dieu vous
garde d’être obligés de faire les
mêmes expériences que Jacob.
33ème leçon
Nul ne peut
servir deux maîtres. Lequel des deux
désirez-vous servir?
Mes chers enfants, les chapitres 29 et 30 du
livre de la Genèse (Ge 29,
30) dont nous nous sommes
occupés lors de notre dernière
leçon nous rapportent aussi la naissance de
onze des fils de Jacob. Le dernier, Benjamin, est
né plus tard. Comme ces hommes occupent une
grande place dans les Écritures et sont les
chefs des douze tribus d’Israël, je veux
vous donner un petit aperçu de leur vie et
de ce qui a caractérisé chacune de
ces tribus. Il est évident que ces
récits seront bien incomplets, car entrer
dans beaucoup de détails nous prendrait trop
de temps. Une fois devenus grands, vous pourrez
vous-même chercher ce qui nous est dit de
chacun d’eux, vous souvenant que c’est
Dieu lui-même qui nous a donné ces
récits afin de nous instruire et pour notre
profit.
Ruben est le premier-né, il est fils de
Léa. Son nom signifie : voyez un fils.
Il est comme l’exclamation joyeuse
poussée par sa mère lors de sa
naissance. Cette joie était bien
légitime, non seulement pour
elle-même, mais aussi à la
pensée que son mari l’aimerait
puisqu’elle lui avait donné un
fils.
Ruben devint grand, mais malheureusement il causa
un grand chagrin à son père.
Hélas ! il était un
pécheur, et à cause de sa faute il
perdit son droit de premier-né qui fut
donné à Joseph, ou plutôt
à ses fils. C’est ce qui nous est
enseigné au chapitre 5 du premier livre des
Chroniques. (1Ch 5)
Plus tard, un travail de conscience s’est
opéré en lui. Nous en avons la preuve
lorsqu’il a cherché à
délivrer Joseph des mains de ses
frères qui voulaient le faire mourir. Nous
l’entendons dire lorsqu’il trouve la
citerne vide : L’enfant n’y est pas,
et moi, où irai-je ? (Ge 37:21,22,29,30) Où
irai-je ? Voici une question solennelle pour
un coupable. Vous êtes-vous demandés
une fois dans votre vie, où vous irez ?
Tôt ou tard il nous faut nous en aller.
Où donc allez-vous ? C’est
là la chose la plus importante qui existe,
la seule qui compte vraiment.
Moïse, dans la bénédiction
qu’il donne aux fils d’Israël,
(De 33:6) dit :
“Que Ruben vive et ne meure pas, et que ses
hommes soient en petit nombre”. Qu’il
vive ! Voici une parole précieuse pour
un coupable qui méritait la mort. C’est
la voix de la grâce de Dieu qui se faisait
entendre dans ce moment-là. Cette
grâce est encore proclamée,
aujourd’hui, car Dieu ne veut pas la mort du
pécheur, mais qu’il se convertisse et
qu’il vive. Pour posséder la vie, il
suffit de croire à la bonne nouvelle de
l’évangile, qui nous apprend que le
juste est mort pour des injustes afin de nous
amener à Dieu comme de bien-aimés
enfants. J’aime à penser que tous les
petits lecteurs de la "Bonne Nouvelle" croient en
toute simplicité ce que Dieu nous dit.
Il est aussi ajouté : "Que ses hommes
soient en petit nombre," car la foi n’est pas
de tous. De fait, tous les descendants de Ruben ne
sont pas des croyants et un petit nombre
relativement sont sauvés. Lorsque les fils
d’Israël sont entrés dans le pays
de Canaan que l’Éternel leur avait
donné, Ruben, et avec lui les fils de Gad et
la demi-tribu de Manassé, ont demandé
à avoir leur héritage dans le pays de
Galaad. Ils avaient des troupeaux en grand nombre.
Ils virent que ce pays était propre pour les
troupeaux et ils ont désiré le
posséder. Pour eux, les bons pâturages
valaient mieux que le pays dans lequel les fils
d’Israël allaient entrer. Souvent les
biens matériels sont un obstacle à ce
que les croyants mettent de l’énergie
pour acquérir des biens spirituels. Avoir
des troupeaux et de gras pâturages, de
l’argent et de l’or leur suffisent, et
valent mieux que la jouissance des choses
célestes. Nous comprenons que, plus tard,
lorsqu’il a fallu aller combattre pour le
peuple de Dieu, Ruben ait
préféré rester auprès
de ses troupeaux, ainsi que nous le lisons dans le
cantique de Débora : (Jug 5) "Aux divisions de
Ruben, grandes considérations de
coeur ! Pourquoi es-tu resté entre les
barres des étables, à écouter
le bêlement des troupeaux ? Aux
divisions de Ruben, grandes
délibérations de coeur !" Ruben
aurait bien aimé aller, puisque le devoir le
commandait, mais comment laisser ses
troupeaux ? Les intérêts
matériels lui tenaient plus à coeur
que la gloire de l’Éternel et le bien
de son peuple. D’un côté le
devoir, de l’autre les troupeaux qui
bêlaient, et après avoir bien
délibéré, il n’est pas
allé. Aussi il n’a participé ni
à la lutte ni à la victoire.
Hélas ! Il en est toujours ainsi
lorsque le coeur est attaché aux choses
périssables. Nul ne peut servir deux
maîtres. Lequel des deux désirez-vous
servir, mes chers enfants ? Le Seigneur ou
Mammon ?
34ème leçon
Ayez la crainte
du mal, réprimez toute pensée de
colère ou de vengeance
Mes chers enfants, aujourd’hui je vous
parlerai de Siméon, le second fils de Jacob.
Comme Ruben, il était fils de Léa.
Son nom signifie entendu. Sa mère
savait que la naissance de cet enfant était
la réponse de l’Éternel à
son affliction. Nous voyons ici la foi de cette
femme ; foi faible peut-être, foi qui ne
dépassait guère les choses visibles,
mais néanmoins foi réelle en
l’Éternel, le Dieu qui entend les
prières et qui est fidèle pour y
répondre. Nous pouvons même remarquer
de légers progrès chez cette
femme.
Lors de la naissance de Ruben, elle dit que
l’Éternel a regardé son
affliction ; ici, à la naissance de
Siméon, elle dit que l’Éternel a
entendu. Ce sont évidemment des
progrès lents, mais néanmoins, ils
sont précieux à constater. Elle en a
fait d’autres et nous sommes réjouis
à la pensée qu’elle a
été enterrée plus tard dans le
sépulcre qu’Abraham avait acheté
des fils de Heth, en compagnie du père des
croyants et de Sara, sa femme, d’Isaac, de
Rebecca et de Jacob son mari. (Ge 49:31-32)
Vous pouvez peut-être vous trouver dans
l’affliction, peut-être que la
réponse à vos prières se fera
longtemps attendre ; ne doutez jamais de la
fidélité de Dieu. Il répondra
au temps fixé par sa sagesse. S’il
trouve bon d’éprouver votre foi, soyez
bien assurés qu’il le fait pour votre
profit.
Siméon, devenu grand, de même que
Ruben, son frère, manifesta la
méchanceté de son coeur. Il prit son
épée ; et, avec Lévi, son
frère, il mit à mort les hommes de
Sichem. Ruben avait montré de la corruption,
Siméon de la violence. Ce sont les deux
formes que revêt le mal. Nous trouvons ces
deux choses déjà lors du
déluge où il nous est dit que la
terre était corrompue devant Dieu et que la
terre était pleine de violence. (Ge 6:11) La violence de
Siméon est vivement blâmée par
Jacob, son père, lorsque, sur son lit de
mort, il bénit ses fils. Il dit :
"Siméon et Lévi sont frères,
leurs glaives ont été des instruments
de violence. Mon âme n’entre pas dans
leur conseil secret ; ma gloire, ne
t’unis pas à leur
assemblée ! Car dans leur colère
ils ont tué des hommes, et pour leur plaisir
ils ont coupé les jarrets du taureau.
Maudite soit leur colère, car elle a
été violente ; et leur furie,
car elle a été cruelle ! Je les
diviserai en Jacob, et les disperserai en
Israël." (Ge 49:5-7)
Il semble que dans Siméon nous voyons un
coeur particulièrement endurci. Nous ne
voyons en lui aucun des signes de repentance
qu’on est heureux de constater chez Ruben et
d’autres de ses frères. Nous comprenons
que Joseph, avec une sagesse divine, le garda en
prison lorsqu’il descendit en Égypte
pour acheter des vivres. Conduit par Dieu et
connaissant sans doute le caractère de son
frère, il l’a soumis à une rude
épreuve.
C’est ainsi que Dieu souvent est obligé
d’agir afin de nous amener à juger nos
fautes afin de pouvoir nous bénir. Tant
qu’un travail de conscience n’a pas eu
lieu dans le coeur d’un homme, il est
incapable de profiter de la grâce de Dieu et
d’en jouir.
Autre chose à considérer. Moïse,
dans les bénédictions qu’il a
données aux fils d’Israël avant sa
mort passe entièrement sous silence
Siméon. Il n’a pas une seule
bénédiction pour lui :
c’est un fait bien sérieux à
constater. Jacob le maudit. Moïse n’a pas
une bénédiction pour lui. Il est une
image de ce qu’est l’homme dans la chair
ou, si vous préférez, de l’homme
qui n’est pas né de nouveau. Il ne peut
être béni et il n’a sur lui que
la malédiction et la colère divine.
La grâce de Dieu, sa pure grâce, peut
intervenir en faveur de l’homme et le sauver
malgré toute sa méchanceté et
sa dureté de coeur, et le délivrer
des conséquences éternelles de ses
fautes. Ainsi, malgré tout ce qu’a
été Siméon, nous voyons que sa
tribu aura un héritage dans le beau
règne de Christ sur la terre. Vous trouvez
cela dans le prophète
Ézéchiel. (Eze 48:24) Puis dans le
chap. 7 de l’Apocalypse, (Ap 7) nous trouvons douze
mille scellés du sceau du Dieu vivant
appartenant à la tribu de Siméon.
Mes chers enfants, que ce petit récit vous
amène à avoir la crainte du mal et
à réprimer toute pensée de
colère ou de vengeance, car vous ne savez
pas où cela peut vous conduire. Du reste, il
nous est dit que celui qui hait son frère
est un meurtrier. (1Jn 3:15)
35ème leçon
Dieu pardonne
celui qui reconnaît ses fautes et le prendre
à son service
Mes chers enfants, vous vous souvenez sans doute
de ce que je vous ai dit de Siméon.
Lévi, son frère, lui est plusieurs
fois associé dans les premiers récits
qui nous sont donnés. Plus tard, nous ne les
voyons plus ensemble ; une séparation
bien marquée s’est manifestée
entre eux ; nous en comprendrons le pourquoi
dans le cours de ce que nous allons
considérer ensemble maintenant.
Lévi est le troisième fils de Jacob
et de Léa ; son nom signifie
attachement. Léa l’appela ainsi,
pensant que cette fois son mari s’attacherait
à elle. Avec Siméon, son
frère, il avait pris
l’épée pour mettre à mort
les hommes de Sichem. Hélas !
l’aîné souvent entraîne son
plus jeune frère dans le mal. Que ceux
d’entre vous, mes chers enfants, qui avez des
frères ou des soeurs plus jeunes que vous, y
pensent. Vous pouvez leur faire beaucoup de mal en
vous permettant des choses mauvaises ; par
esprit d’imitation, ils peuvent être
conduits dans un mauvais chemin dont la grâce
de Dieu seule peut les retirer. De la même
manière, un enfant fidèle et pieux
peut avoir une profonde influence bénie sur
toute une famille.
Si Lévi a suivi son frère dans le
mal, il a dû comme lui aussi porter les
conséquences de sa faute. Comme ce pauvre
Siméon, il a dû entendre ces
paroles : Siméon et Lévi sont
frères. Maudite soit leur colère, car
elle a été violente ; et leur
furie, car elle a été cruelle !
Je les diviserai en Jacob, et les disperserai en
Israël.
Dans ce moment solennel, il ne recevait que le
juste châtiment dû à ses crimes.
Combien ce devait être pénible pour
Jacob de devoir prononcer de telles paroles et
aussi pour le coeur de Lévi d’entendre
de la bouche d’un père qui
l’aimait une sentence aussi solennelle. Ce
qu’un homme sème, tôt ou tard il
devra le moissonner.
Plus tard, nous voyons que Moïse, le
libérateur du peuple de Dieu, est né
d’un homme qui était de la tribu de
Lévi, de même que sa femme. Cette
famille est caractérisée par la foi,
aussi nous lisons dans le chap. 11 de
l’épître aux
Hébreux : (Heb 11) "Par la foi,
Moïse étant né fut caché
par ses parents, parce qu’ils virent que
l’enfant était beau ; et ils ne
craignirent pas l’ordonnance du roi. " Ici
encore, la foi s’élève au-dessus
de toute la culpabilité de l’homme,
s’élève à la hauteur des
pensées de Dieu, du Dieu d’amour. Plus
tard encore, lors de l’affaire du veau
d’or, lorsqu’il s’agissait de
revendiquer la gloire de l’Éternel qui
avait été livrée à
l’opprobre à cause de
l’infidélité du peuple,
Moïse se tint à la porte du camp et
dit : "À moi quiconque est pour
l’Éternel." Alors tous les fils de
Lévi se rassemblèrent vers lui, et il
leur dit : Ainsi dit l’Éternel, le
Dieu d’Israël : Que chacun de vous
mette son épée sur sa cuisse ;
passez et revenez d’une porte à
l’autre dans le camp et que chacun de vous tue
son frère, et chacun son compagnon, et
chacun son intime ami. Et les fils de Lévi
firent selon la parole de
l’Éternel ; et il en tomba
d’entre le peuple, ce jour-là, environ
trois mille hommes. Et Moïse dit :
Consacrez-vous aujourd’hui à
l’Éternel, chacun dans son fils et dans
son frère, afin de faire venir
aujourd’hui sur vous une
bénédiction. Dans ce jour-là,
l’épée qui avait autrefois
été employée pour faire le
mal, se trouva dans la main de Lévi, pour
revendiquer la gloire de l’Éternel au
milieu de son peuple. Les fils de Lévi ont
été consacrés d’entre
toutes les tribus d’Israël pour faire le
service du sanctuaire.
Vous lirez à ce sujet au chap. 1 du livre
des Nombres, v. 47 à 53, (No 1:47-53) puis le chap.
18 du même livre. (No 18) Cela nous
prendrait trop de temps si nous voulions les
regarder ensemble maintenant. Vous pouvez aussi
lire Esd 8:15-20, et Ne 8:7-8. Du reste, un grand
nombre de passages nous parlent de ce
précieux service qui a été
confié aux fils de Lévi. Aussi
Moïse, dans sa bénédiction aux
fils d’Israël, dit de Lévi :
"Tes thummim et tes urim sont à l’homme
de ta bonté, que tu as éprouvé
à Massa, et avec lequel tu as
contesté aux eaux de Mériba ;
qui dit de son père et de sa
mère : je ne l’ai point vu ;
et qui n’a pas reconnu ses frères, et
n’a pas connu ses fils. Car ils ont
gardé tes paroles et observé ton
alliance ; ils enseigneront tes ordonnances
à Jacob et ta loi à
Israël ; ils mettront l’encens sous
tes narines, et l’holocauste sur ton autel.
Éternel, bénis sa force ; et que
l’oeuvre de ses mains te soit
agréable ! Brise les reins de ceux qui
s’élèvent contre lui, et de ceux
qui le haïssent, en sorte qu’ils ne
puissent plus se relever. " (De
33:8-11)
Tout à la fin de l’Ancien Testament, le
prophète Malachie parle encore de la
fidélité de Lévi dans ces
termes : "Et vous saurez que je vous ai
envoyé ce commandement, afin que mon
alliance subsiste avec Lévi, dit
l’Éternel des armées. Mon
alliance avec lui était la vie et la paix,
et je les lui donnai pour qu’il
craignit ; et il me craignit et trembla devant
mon nom. La loi de vérité
était dans sa bouche, et
l’iniquité ne se trouva pas sur ses
lèvres ; il marcha avec moi dans la
paix et dans la droiture, et il détourna de
l’iniquité beaucoup de gens" (Mal 2:4-6) Vous voyez,
chers enfants, que la grâce de Dieu
s’élève au-dessus de toute la
misère de l’homme ; que ce Dieu
pardonne, restaure et même permet à
ceux qui reçoivent cette grâce de
pouvoir le servir et l’honorer. Que ce soit
notre part à chacun de nous.
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