Les Enseignements d'un
Grand-Père
26ème
leçon
Quelle est la
valeur accordes-tu aux promesses
divines?
À la fin de l’année
passée, je vous ai parlé d’Isaac
en rapport avec l’histoire d’Abraham, son
père. Aujourd’hui, je veux vous dire
quelques mots de ses deux fils dont la naissance
nous est rapportée à la fin du
chapitre 25 du livre de la Genèse. (Ge 25)
L’aîné s’appelait
Ésaü, le plus jeune Jacob. À vue
humaine, le premier devait être
l’héritier des promesses faites par
l’Éternel à Abraham et à
Isaac ; malgré cela, jamais nous ne
voyons que l’Éternel soit appelé
le Dieu d’Ésaü. Par contre,
souvent il est appelé le Dieu de Jacob. Vous
êtes-vous demandé pourquoi ?
Voici la raison : Ésaü, par toute
sa manière de faire, a montré que les
promesses divines n’avaient aucun prix pour
son coeur. Dans notre chapitre, nous voyons
qu’il méprise son droit de
premier-né, et pour un seul mets, un plat de
lentilles, il vend ce droit qu’il
possédait par naissance. Plus tard,
après la mort de son père, il prend
tout ce qu’il possédait, tout ce
qu’il avait acquis dans le pays de Canaan et
il s’en va bien loin de la terre de la
promesse pour habiter dans la montagne de
Séhir. Pauvre Ésaü ! La
montagne de Séhir valait mieux à ses
yeux que le pays que l’Éternel avait
promis à Abraham et dont il aurait
hérité s’il avait cru aux
promesses divines. Il commence par vendre son droit
de premier-né, ensuite, il s’en va loin
du lieu de la bénédiction et enfin sa
postérité devient un ennemi du peuple
de Dieu, ainsi que nous le montre le
prophète Abdias.
Lisez ce petit prophète et vous remarquerez
qu’il ne parle que d’Ésaü et
annonce le jugement qui doit l’atteindre
à la fin. Sept fois il dit de lui :
"Tu n’aurais pas dû". Cherchez
vous-mêmes ces passages et notez-les dans
votre coeur. Un jugement particulier sera la part
d’Ésaü à la fin : son
peuple sera retranché et il n’y aura
pas de reste d’Ésaü pour le beau
règne de mille ans.
Le dernier des prophètes, Malachie,
déclare que l’Éternel a haï
Ésaü. (Mal 1:3) Son
mépris de la bénédiction de
l’Éternel et de sa longue patience
envers lui, ainsi que sa haine contre le peuple de
l’Éternel ont attiré sur lui la
haine de Dieu et sa colère.
Après avoir vendu son droit de
premier-né, le nom d’Ésaü a
été changé en celui
d’Edom, ce qui veut dire "roux, " allusion au
potage roux que lui avait donné son
frère. Depuis ce jour-là, le nom
d’Edom rappelle qu’Ésaü a
été un profane. Dieu a voulu
qu’ainsi son nom rappelât sa faute. Cela
ne veut nullement dire qu’Ésaü ait
été ce que nous appelons un mauvais
homme, bien s’en faut. Il aimait la vie au
grand air, son père l’aimait. Il savait
même à l’occasion pardonner une
faute, comme il le fit à l’égard
de son frère, mais Dieu et ses promesses
n’avaient aucune valeur pour son coeur. Il
voulait jouir du présent sans se soucier de
l’avenir.
Ils sont nombreux aujourd’hui ceux qui lui
ressemblent. Ce sont peut-être des enfants de
chrétiens, aimables, bons envers leurs
parents, même respectueux lorsqu’ils
entendent parler des choses de Dieu, mais leurs
coeurs sont ailleurs. Une belle course en
perspective, une partie de sport, une rencontre
avec des amis qui leur parleront de mille choses
intéressantes, mais qui ne leur diront pas
un mot du Seigneur : voici ce qui
réjouit leurs coeurs, ce qui les attire.
Chers enfants, pensez-y. Dieu regarde à ce
qui est dans le coeur et il voit tout ce qui
s’y passe. C’est pourquoi il est
écrit : garde ton coeur plus que tout
ce que l’on garde, car de lui sont les issues
de la vie. (Pr 4:23) Vous commencez
à envier les choses du monde, vous
n’aimez pas aller écouter la parole de
Dieu, vous préférez aller vous amuser
avec des amis mondains, etc., sans que vous vous en
rendiez compte, vous méprisez ainsi la
bénédiction que Dieu met à
votre disposition. Qui vous dit que, pour finir,
vous ne deviendrez pas un ennemi de
l’évangile ? Sans que vous vous en
doutiez, vous amassez sur votre propre tête
la colère divine et si Dieu lui-même
n’intervient en miséricorde en votre
faveur, vous serez en fin de compte perdus pour
l’éternité. Le chemin
d’Ésaü est le chemin de la
perdition. J’aime à penser que nul ne
suivra un tel chemin.
27ème leçon
En tout temps
la foi des fidèles est mise à
l'épreuve
Aujourd’hui nous continuerons la lecture du
livre de la Genèse et nous nous occuperons
ensemble du chap. 26. (Ge 26) Il contient
plusieurs choses intéressantes concernant
Isaac. Tout d’abord vous remarquez une famine
dans ce bon pays que l’Éternel avait
promis à Abraham et à sa
postérité. Vous comprenez que ce
devait être une grande épreuve pour la
foi d’Isaac. Comment, aurait-il pu dire,
c’est ce pays que l’Éternel nous a
promis, et voici j’y trouve la
famine ?
Il nous faut nous souvenir qu’en tout temps la
foi des fidèles a été soumise
à l’épreuve d’une
manière ou de l’autre. Il ne peut pas
en être autrement. Nous l’avons vu
à propos d’Abraham, nous le voyons ici
et nous le retrouverons tout du long des
Écritures. La foi est plus précieuse
que l’or qui pourtant est
éprouvé par le feu. On éprouve
le métal pour le débarrasser de tout
alliage et de toute matière
étrangère. (1Pi 1:7) De la même
manière Dieu ne permet pas que notre
confiance en lui soit mélangée de
confiance en nous, en nos ressources et en moyens
humains. Il veut être notre unique confiance.
Ce qui l’honore, c’est lorsque nous lui
remettons en toute simplicité tout ce qui
nous concerne et que nous restons tranquilles
sachant qu’il a soin de nous et qu’il
mène tout à bonne fin pour nous.
N’oubliez jamais que Dieu vous aime et
qu’il s’occupe des plus petits
détails de votre vie. Il sait quels sont vos
travaux, vos peines, vos difficultés, vos
alarmes, vos détresses, rien
n’échappe à son oeil
paternel.
Dans notre récit, l’Éternel
savait que la foi de son serviteur Isaac pouvait
être chancelante et que des craintes
pouvaient l’assaillir, qu’il était
même en danger de descendre en Égypte
comme l’avait fait son père
Abraham ; il vient donc l’enseigner et
lui dire de demeurer dans le pays et il lui
renouvelle les promesses qu’il avait faites
à son père. Ce devait être un
grand encouragement pour Isaac.
Malgré cela, il craint et dit un mensonge
à l’égard de sa femme.
Hélas ! Dieu nous rappelle la faute de
son serviteur afin de nous avertir en nous montrant
de quoi nous sommes capables et combien nous avons
besoin d’être gardés en tout
temps, et surtout lorsque survient une
difficulté quelconque.
Lisez le premier verset du Ps 16 ; là vous
verrez le Seigneur Jésus, divin
modèle que nous avons à imiter et qui
dit : "Garde-moi, ô Dieu, car je me
confie en toi. " J’aimerais que ce soit
là votre première prière
chaque matin en ouvrant les yeux. Jamais vous ne
regretterez de l’avoir faite. De ce mensonge
d’Isaac il aurait pu résulter de
fâcheuses conséquences tant pour lui
que pour Rebecca ; mais Dieu, dans sa
miséricorde, a veillé sur son pauvre
serviteur. Malgré cela, combien ce devait
être humiliant pour lui lorsque
Abimélec a dû le reprendre à
cause de sa faute !
Lorsqu’un croyant tombe dans quelque faute, il
déshonore le Seigneur en présence des
ennemis de Dieu et aussi donne aux ennemis des
occasions de blasphémer son nom, comme nous
le voyons dans l’histoire du roi David. Lisez
à ce sujet 2Sa 12:14. Après cela
Isaac sème dans cette terre et y recueille
le centuple. L’Éternel le bénit
de bénédictions matérielles.
Ces bénédictions-là le monde
nous les envie et cherche à nous les ravir,
tandis que les bénédictions
spirituelles personne ne cherche à nous les
prendre. Maintenant, que voulez-vous
rechercher ? Désirez-vous devenir grand
dans le monde, avoir des richesses, des troupeaux,
des serviteurs et des servantes ? Ou,
désirez-vous jouir de l’amour du
Seigneur Jésus, faire du progrès dans
la connaissance de l’excellence de sa personne
et de ses gloires ? Désirez-vous lui
ressembler, être pauvre peut-être, mais
riche en foi ? Chers enfants, combien
j’aimerais que de cette lecture vous gardiez
dans vos coeurs trois grands enseignements :
1° Désirer
posséder cette foi qui croit Dieu et qui se
confie en lui en tout temps.
2° Avoir en horreur le mal sous toutes ses
formes et surtout le mensonge quel qu’il
soit.
3° Rechercher les biens éternels qui
sont en Christ et qu’il soit, lui, votre seul
trésor, votre vie, votre tout.
C’est ce que votre grand-père va
demander au Seigneur en terminant sa leçon.
28ème leçon
La
persévérance est
récompensée
Mes chers enfants, c’est de la fin du chap.
26 du livre de la Genèse (Ge 26) que je veux vous
parler aujourd’hui. Je pense que vous vous
souvenez de ce que je vous ai dit du commencement
de ce chapitre le mois passé. Nous le lirons
depuis le v. 17 à la fin du chapitre.
(Ge 26:17)
Avant d’entrer dans quelques détails,
je vous dirai que ces versets m’ont beaucoup
encouragé il y a déjà un
certain nombre d’années. Pendant
longtemps j’ai eu le privilège
d’aller voir souvent un
vénéré serviteur de Dieu.
Comme il était âgé et ne
pouvait guère sortir de la maison, je me
rendais dans son cabinet de travail et là il
profitait de ces rencontres bénies pour
m’enseigner beaucoup de choses. Il
était pour moi comme un père. Que
d’heures précieuses j’ai
passées avec lui, seul dans cette chambre
qui était comme un vrai sanctuaire pour nous
deux.
Chers enfants, si vous avez l’occasion
d’être en relation avec d’anciens
chrétiens fidèles, ne manquez pas de
profiter le plus possible des enseignements que
vous pourrez recevoir d’eux. Ne craignez pas
de les interroger ; ainsi vous profiterez de
leurs connaissances et de leur expérience.
Cela pourra vous être utile pour toute votre
vie.
Je reviens à mon récit. Lorsque le
Seigneur eût recueilli auprès de lui
le cher vieillard dont je vous ai parlé,
j’en ressentis un grand vide dans mon coeur,
et souvent j’aurais aimé aller le voir
et m’entretenir encore avec lui. Mais,
hélas ! mes visites chez lui
étaient finies pour toujours. Tout passe
ici-bas. C’est à ce moment que ces
versets se présentèrent à moi
comme une source de consolations précieuses.
Mon vieil ami, comme Abraham, avait creusé
des puits. Abraham l’avait fait dans la terre
que l’Éternel lui avait donnée
en héritage. Le cher ami qui venait de me
quitter en avait creusé en sondant la Parole
et il y avait trouvé de l’eau qui
l’avait désaltéré, lui et
ceux qui l’avaient écouté. Ce
que j’avais à faire était de
faire comme Isaac : retourner aux sources qui
avaient désaltéré son
père et, comme lui, j’y trouverais de
l’eau. Lui en avait trouvé pour son
corps, moi j’en trouverais pour mon
âme.
C’est dans les Écritures que se trouve
la source des eaux vives ; comme nous le
chantons quelques fois : C’est la source
abondante où se puise la vie, ce fleuve de
la grâce aux salutaires eaux. Pour nous,
creuser des puits, c’est se donner de la peine
pour chercher les richesses insondables qui sont
contenues dans ce saint livre. Pour cela il faut de
la diligence et de la persévérance.
Le monde et les choses de ce monde sont souvent un
obstacle pour en jouir, elles sont comme la terre
avec laquelle les ennemis d’Isaac avaient
bouché les puits.
Vous remarquez la persévérance
d’Isaac et de ses serviteurs ;
persévérance qui a été
récompensée. Après avoir
creusé un puits et trouvé de
l’eau, ils en creusent encore d’autres et
chaque fois leurs efforts ont été
couronnés de succès. Abraham
n’était plus, mais les puits
étaient encore dans le pays. Les serviteurs
de Dieu peuvent disparaître, mais les sources
abondantes auxquelles ils ont puisé existent
encore. Puissiez-vous, comme Isaac, être des
creuseurs de puits.
29ème leçon
Même
après avoir marché longtemps avec
Dieu, nous sommes capables des mêmes fautes
que dans la jeunesse.
Mes chers enfants, lors de notre dernière
leçon nous avons vu Isaac dans la force de
l’âge et creusant des puits dans le pays
de la promesse. Aujourd’hui, en lisant le
chap. 27, (Ge 27) nous le trouvons,
un vieillard aveugle et s’attendant à
la mort d’un jour à l’autre.
Souvenez-vous que nous vieillissons rapidement,
beaucoup plus rapidement que vous ne le pensez.
Isaac veut bénir son fils Ésaü
avant de quitter cette terre. Pauvre Isaac !
Il avait oublié que c’était
à Jacob qu’appartenait la
bénédiction de l’Éternel.
Puis, au lieu de chercher auprès de
l’Éternel la force qui lui était
nécessaire pour accomplir ce service, il
pense qu’il lui fallait un mets savoureux,
comme il l’aimait, pour le fortifier. Le
gibier était sa viande, et son fils
Ésaü, qui était un habile
chasseur, pouvait lui procurer facilement ce qui
était nécessaire pour satisfaire sa
gourmandise. Jusqu’à sa vieillesse, il
l’avait gardée sans la juger.
C’est pourquoi il préférait son
fils aîné et, si Dieu
n’était pas intervenu, il aurait
béni Ésaü sans tenir compte de
la volonté de l’Éternel.
Vous voyez, par cela, que tant que nous sommes dans
le monde nous avons besoin d’être
gardés du mal. Notre coeur ne change
pas ; même après avoir
marché longtemps avec Dieu, nous sommes
capables des mêmes fautes que dans la
jeunesse.
Ce chapitre qui est devant nous est rempli de
choses profondément tristes. D’un
côté, nous voyons Isaac dans un des
moments les plus solennels de son existence et
manquant de communion avec Dieu ; de
l’autre, Rebecca, qui avait si bien
commencé, et qui dans ce moment ne sait pas
se confier en l’Éternel pour
l’accomplissement de ses promesses. Au lieu de
l’invoquer et de le supplier avec son fils
Jacob, elle lui enseigne à mentir et
à tromper son père pour obtenir sa
bénédiction et elle lui fournit les
moyens pour le faire, en lui préparant un
mets savoureux et en revêtant ses mains et
son cou de la peau des chevreaux. Toutes ces choses
sont humiliantes et cela d’autant plus
qu’elles se passent dans une famille où
l’on connaissait l’Éternel. Il
semble que la piété
s’était enfuie de cette maison.
Cela nous fait penser à cette parole de la
première épître à
Timothée : Poursuis la
piété. (1Ti 6:11) Dieu nous
raconte ces choses non dans le but de dire du mal
de ses serviteurs, mais afin de nous avertir en
nous montrant de quoi nous sommes capables,
même après avoir marché
fidèlement pendant de longues
années.
Lorsqu’Isaac a vu combien il
s’était trompé, il a
été saisi d’un grand
tremblement. Il y avait bien de quoi. Il allait
bénir un profane qui pour un seul mets, un
plat de lentilles, avait vendu son droit de
premier-né ; bénir celui, qui
plus tard, devait être haï de
l’Éternel. Lisez à ce sujet le
v. 3 du chap. 1 de Malachie, (Mal 1:3) le dernier des
prophètes. Évidemment
l’Éternel n’a haï
Ésaü que lorsqu’il s’est
montré parfaitement haïssable, lui et
sa postérité. Pendant plus de mille
ans ils ont montré une haine implacable
contre le peuple de Dieu, aussi, tout à la
fin, il doit dire : J’ai haï
Ésaü. Quelle chose
effrayante !
Vous lirez à ce sujet le livre du
prophète Abdias. Tout du long il nous
raconte ce qu’a été cette haine
d’Ésaü contre son frère.
Haine qui s’est bien vite manifestée
puisque nous lisons à la fin de notre
chapitre : "Et Ésaü eut Jacob en
haine... et Ésaü dit en son
coeur : Les jours du deuil de mon père
approchent, et je tuerai Jacob, mon frère. "
Lui, le fils d’Isaac, le petit-fils
d’Abraham, devenir un meurtrier ! Quelle
chose effrayante. Si Dieu ne l’avait pas
gardé, certainement il l’aurait fait.
Ainsi que je vous le disais au commencement, tout
ce chapitre est profondément triste.
Après en avoir fait la lecture, nous
pourrons bien nous écrier, vous et moi, avec
le psalmiste : Garde-moi, ô Dieu, car je
me confie en toi...
30ème leçon
"On ne se moque
pas de Dieu ; car ce qu’un homme
sème, cela aussi il le
moissonnera..."
Mes chers enfants, vous n’avez pas
oublié, je l’espère, notre
dernière leçon et j’aime
à croire qu’elle a produit en vous une
crainte salutaire de toute tromperie et propre
volonté. Aujourd’hui, nous allons voir
quelques-unes des conséquences des fautes
dont je vous ai parlé lors de notre
dernière rencontre. C’est le sujet qui
est traité dans le chapitre 28 de notre
livre de la Genèse. (Ge 28) Jacob, craignant
les menaces faites par son frère
Ésaü, doit s’en aller loin de la
maison paternelle. Pauvre Rebecca ! Nous
pouvons penser combien son coeur de mère
devait être déchiré
lorsqu’elle a vu partir son fils
bien-aimé, et cela sans savoir si jamais il
reviendrait sous le toit paternel. Nous savons que,
de fait, elle ne l’a jamais revu
puisqu’elle est morte pendant son absence.
Ainsi elle n’a pas même eu la
consolation de recevoir un dernier baiser sur son
lit de mort de ce fils qu’elle aimait
tant.
Souvenez-vous de la parole qui se trouve dans
l’épître aux Galates : "On
ne se moque pas de Dieu ; car ce qu’un
homme sème, cela aussi il le moissonnera.
Car celui qui sème pour sa propre chair,
moissonnera de la chair la corruption." Cherchez-le
vous-même et vous le trouverez
facilement ; notez-le dans votre Bible et
surtout mettez-le en pratique. Rebecca en a fait
l’amère expérience. Isaac, lui
aussi, a dû porter les conséquences de
sa faute et a été fort longtemps sans
revoir son fils : plus de vingt années.
Que furent pour Isaac ces longues années
dans lesquelles, vieillard aveugle, il a pu
repasser devant Dieu sa longue vie ? Moins
coupable que sa femme, il a eu la joie
d’entendre du moins la voix de son fils
s’il n’a pu revoir son visage. Voyez
Ge 35:27-29.
Jacob, lui aussi, a dû porter les
conséquences de sa faute et s’en aller
loin de la maison paternelle. Pauvre Jacob !
Le voici s’en allant dans un pays inconnu
auprès d’un oncle qu’il ne
connaissait pas et qui de fait l’a
traité durement. Longtemps il a dû
garder ses troupeaux : là il souffrait
de la sécheresse de jour et de nuit de la
gelée ; le sommeil fuyait ses yeux,
car, sans cesse, il avait à veiller contre
les voleurs et les bêtes sauvages. Bien des
fois il a sans doute repensé aux soins dont
il était autrefois entouré par une
mère qui l’aimait. Puissiez-vous vous
souvenir de ces choses et en faire votre profit.
Que cela produise dans vos coeurs une crainte
salutaire de tout mal. Nous avons affaire avec un
Dieu qui nous aime ; et
précisément parce qu’il nous
aime, il ne peut pas tolérer en nous ce qui
est incompatible avec sa gloire. Devrait-il nous
tenir de longues années sur un lit de
maladie, il le fera si cela est nécessaire
pour nous amener à juger nos fautes et
à les lui confesser ; car si nous
confessons nos fautes, il est fidèle et
juste pour nous les pardonner et nous purifier de
toute iniquité. Si au moins Jacob avait
profité de la discipline que le Seigneur lui
dispensait dans ce moment ! Nous savons
qu’il a dû rencontrer bien d’autres
choses pénibles pendant sa vie
jusqu’à ce que sa volonté
fût brisée et qu’il pût
entièrement mettre sa confiance en
l’Éternel. Si sa vie fut orageuse, sa
fin, par contre, fut de toute beauté. En
terminant sa vie il adora appuyé sur le bout
de son bâton. Certainement, dans ce
moment-là, il ne regrettait pas d’avoir
été l’objet des soins de Dieu et
d’avoir été maintes fois sous sa
discipline. Son Dieu l’avait fait pour son
profit. Pour aujourd’hui, je
m’arrête et je réserve la fin du
chapitre pour une autre leçon. Là
nous trouverons des choses plus
réjouissantes que celles qui nous ont
occupé ces derniers temps.
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