Les Enseignements d'un
Grand-Père
21ème
leçon
Laban estimait
les biens périssables...
Mes chers enfants. Je vois que ce chap. 24 du
livre de la Genèse (Ge 24) est comme une mine
inépuisable. Il contient tant de choses
précieuses ! Il me souvient d’un
temps où ce chapitre m’était
presque entièrement fermé. Ce
n’est qu’après l’avoir lu
bien des fois qu’il s’est ouvert et que
j’ai pu connaître un peu les richesses
qu’il contient. Si parfois une page de la
parole vous paraît obscure, ne vous
découragez pas, relisez-la souvent,
pensez-y, méditez-la. C’est là
le secret pour faire des progrès dans la
connaissance des choses que l’oeil n’a
pas vues, que l’oreille n’a pas entendues
et qui ne sont pas montées au coeur de
l’homme, mais que Dieu a
préparées pour ceux qui
l’aiment. Souvenez-vous de ce qui est
écrit dans 2Ti 2:7: "Considère ce
que je dis ; car le Seigneur te donnera de
l’intelligence en toutes choses".
Ceci dit, nous allons nous occuper du frère
de Rebecca. Il se nommait Laban. Lorsqu’il vit
l’anneau et les bracelets qui étaient
aux mains de sa soeur, il vint vers le serviteur
d’Abraham et lui dit : "Entre,
béni de l’Éternel, pourquoi te
tiens-tu dehors ? car j’ai
préparé la maison, et de la place
pour les chameaux. "
Vite il a su apprécier la valeur des bijoux
qui avaient été donnés
à sa soeur. Un seul coup d’oeil
l’avait renseigné. Avec un
étranger, possédant de telles
richesses et donnant de tels bijoux en
échange d’un peu d’eau, il
n’aurait certainement rien à perdre en
le recevant sous son toit.
Laban estimait les biens périssables, il
pensait que ces choses étaient vraiment la
bénédiction de l’Éternel.
Il oubliait que les biens éternels ont seuls
de la valeur. Les choses visibles avaient plus de
prix pour son coeur que les invisibles, qui,
semble-t-il, ne l’occupaient guère.
Plus tard on trouve chez lui une
âpreté au gain digne d’un homme
qui ne connaît pas le Seigneur. Pendant vingt
ans il rivalise de ruse et de tromperies avec son
propre neveu Jacob pour avoir des troupeaux. Ses
propres filles disent de lui : "Avons-nous
encore une portion et un héritage dans la
maison de notre père ?
N’avons-nous pas été
réputées par lui des
étrangères ? car il nous a
vendues, et a même toujours mangé
notre argent. " Lisez à ce sujet ce qui est
dit de cet homme dans les chap. 29 et 31 de la
Genèse. (Ge 29,
31) Vous remarquez aussi
que dans la maison de Béthuel c’est
Laban qui dirige et qui commande tout comme
s’il avait été le chef de la
maison. Au verset 34 (Ge 24:34) c’est lui
qui dit au serviteur d’Abraham : "Parle.
" Pourtant, c’était à
Béthuel de prendre la parole. Au verset 50
(Ge 24:50) c’est
Laban et Béthuel qui lui répondent au
lieu que ce soit Béthuel, car Rebecca
était sa fille.
Il arrive quelquefois dans certaines maisons que
les fils, une fois qu’ils deviennent grands,
prennent insensiblement l’autorité et
la direction dans la maison paternelle ; cela
amène toujours tôt ou tard des choses
fâcheuses. Je pourrais vous citer de bien
tristes exemples que j’ai vus de mes propres
yeux, mais cela nous porterait trop loin pour
aujourd’hui. On ne peut pas renverser
impunément les choses que Dieu a
établies : c’est le père
qui a reçu l’autorité et les
fils doivent lui être soumis et
l’honorer. Ainsi les fils seront à la
place que Dieu leur a départie et ils
pourront profiter des enseignements et de
l’expérience acquise par leur
père. "Honore ton père et ta
mère. C’est là le premier
commandement avec promesse, afin que tu
prospères et que tu vives longtemps sur la
terre. " (Eph 6:1- 2)
Laban semblait avoir oublié ces choses. De
fait, il a été un mauvais fils, un
mauvais père et un mauvais maître. Il
a été dur envers les siens et envers
ses serviteurs. L’amour des richesses a
étouffé en lui tout bon sentiment.
Avec cela, nous trouvons encore des idoles dans sa
maison. (Ge 31:19)
Que Dieu nous garde de lui ressembler. Chers
enfants, prenez bien garde à tous les
enseignements que Dieu nous donne dans sa bonne
Parole. En le faisant nous connaîtrons ce qui
convient à sa gloire.
22ème leçon
Heureux ceux
qui savent toujours se tenir près de la
source d'eau vive
Mes chers enfants, vous vous souvenez sans doute
de ce que je vous ai dit de Laban lors de notre
dernière leçon. Cet homme peu
intéressant connaissait
l’Éternel, mais la connaissance
qu’il avait de lui n’avait guère
d’influence sur sa vie de chaque jour.
Nous voulons nous occuper aujourd’hui
d’Isaac, le fils bien-aimé
d’Abraham dont je vous ai déjà
parlé autrefois lorsque son père est
allé l’offrir en holocauste sur la
montagne de Morija. Il nous est dit dans notre
chapitre qu’il venait d’arriver du puits
de Lakhaï-Roï. Vous allez dire :
Voici un drôle de nom. En effet, vous savez
que les langues différent beaucoup les unes
des autres. Ces deux mots veulent dire : Le
Vivant qui se révèle. Savez-vous quel
est ce Vivant qui se révèle et qui
désaltère nos âmes ?
Lisez, je vous prie, à ce sujet dans
l’évangile de Jn 4:14 et Jn 7:37-39. Vous comprendrez
ainsi facilement de quoi il est question et que ce
puits est une image de Christ, lui le Vivant.
Lorsque nous nous approchons de lui, nous sommes
toujours désaltérés dans nos
âmes. Il est lui-même la source des
eaux vives, ou si vous préférez des
eaux qui donnent la vie. Vous connaissez sans doute
le beau cantique :
- Source de lumière et de vie,
Source de grâce pour la foi,
Repos, bonheur, paix infinie,
Nous les avons trouvés en toi.
Source d’amour, toujours nouvelle,
Qui jaillis pour nous du saint Lieu ;
De ta plénitude éternelle,
Tu nous remplis, source de Dieu !
Heureux celui qui près du fleuve,
Arbre vivant par Toi planté,
Prend racine et croit et s’abreuve
De ses eaux, dans
l’éternité !
Il porte son fruit et prospère,
Sa vigueur croît de jour en
jour !
Heureux celui qui, sur la terre,
Boit à la source de
l’amour !
La première fois qu’il est question
de ce puits, c’est lorsque Agar, la servante
égyptienne, errait dans un désert.
L’ange de l’Éternel la trouva
près de cette fontaine. L’ange de
l’Éternel, dans l’Ancien
Testament, est toujours une manifestation du
Seigneur Jésus avant sa venue dans le monde,
comme vous avez appris à le connaître
dans les évangiles.
Là l’ange de l’Éternel dit
à Agar : "D’où viens-tu, et
où vas-tu ?" Vous êtes-vous
posé une fois dans votre vie ces deux
questions ? D’où viens-tu ?
Où allez-vous ? Il y a le ciel et
l’enfer. Dans lequel de ces deux endroits
allez-vous ? N’avez-vous jamais
désobéi à vos parents ?
N’êtes-vous jamais allés
là où vous ne deviez pas aller ?
Ne faites pas comme une jeune personne à
laquelle j’avais parlé de son âme
et qui a dit après mon départ :
"Il devrait bien me laisser tranquille. " Pauvre
malheureuse ! quelques années plus
tard, voyant qu’elle allait mourir, elle a
dit : "Lequel des deux va
m’emporter ?" Ces deux, je n’ai
presque pas besoin de le dire, étaient
l’un le Sauveur, l’autre le diable. Elle
ne savait donc pas où elle allait :
terrible condition pour une âme en
présence de
l’éternité.
Agar avait donc trouvé près du puits
de Lakhaï-Roï un Dieu Sauveur qui
s’était révélé
à elle et son âme avait
été délivrée. Isaac
connaissait le puits, il y allait et il
méditait après s’être
désaltéré de ses eaux
rafraîchissantes.
Maintenant il n’est pas nécessaire de
faire un long voyage dans le désert pour
trouver le Seigneur Jésus. Il se
révèle à nous dans sa parole.
Lorsque vous la lisez, vous êtes comme
auprès du puits. Vous pouvez méditer
les grandes choses contenues dans ce saint livre.
En le faisant, votre âme est
désaltérée. Si vous lisiez au
chap. 25, 11 (Ge 25:11) vous verriez
que Isaac, après la mort de son père,
est allé habiter près du puits.
C’est là qu’il se tenait
habituellement. Heureux ceux qui savent toujours se
tenir près du Seigneur Jésus.
J’espère que vous avez compris la
leçon un peu difficile à expliquer du
puits de Lakhaï-Roï.
23ème leçon
Abraham,
rassasié de jours, ne désirait plus
rien sur la terre
Mes chers enfants, aujourd’hui, nous
terminerons l’histoire d’Abraham en vous
racontant sa mort et son enterrement. Il a
vécu cent soixante-quinze ans. C’est
une longue vie. Il était âgé de
soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de
Charan. Il a donc vécu exactement cent ans
après avoir tout quitté pour
obéir à l’Éternel.
Pendant ce long temps il a pu montrer par sa
manière de faire que les promesses de
l’Éternel valaient mieux pour lui que
tout ce qu’il avait abandonné.
Il est dit dans l’épître aux
Hébreux que, s’il s’était
souvenu du pays d’où il était
sorti, il aurait eu du temps pour y retourner.
Pendant tant d’années, il ne lui est
pas venu à la pensée de retourner
à Ur des Chaldéens.
Pourtant, c’était une grande
cité dans laquelle il y avait bien des
choses propres à attirer le coeur d’un
homme. Depuis quelques années on pratique
sur l’emplacement de cette cité des
fouilles qui mettent à jour bien des choses
intéressantes. Je ne puis pas vous raconter
ces choses maintenant, désirant vous occuper
d’Abraham et non du pays qu’il a
quitté.
Pour Abraham, une tente et des troupeaux, les
promesses de l’Éternel, et un autel
pour adorer valaient mieux que toutes les
beautés de la grande ville qu’il avait
abandonnée. En agissant ainsi, il montrait
sa foi par ses oeuvres. Il voyait ce qui est
invisible et il contemplait déjà les
glorieuses réalités de la cité
céleste de laquelle Dieu est
l’architecte et le Créateur. C’est
la seule cité qui subsistera
éternellement. Depuis longtemps Ur des
Chaldéens n’est plus qu’un monceau
de ruines que l’on fouille avec
curiosité. Si Abraham s’était
attaché à ces choses, que lui
resterait-il ? Rien. Et avec cela il aurait
fait la perte de son âme, tandis que
maintenant, il est présent avec son Sauveur
et bientôt il va entrer glorieux dans la
cité céleste. Les portes vont
s’ouvrir devant lui et, avec tous ceux qui ont
cru, nous pourrons chanter : Là,
j’entrerai sauvé par grâce.
Abraham, donc, après avoir attendu pendant
cent ans, est mort sans avoir rien obtenu.
Croyez-vous qu’il ait perdu quelque chose
d’avoir attendu si longtemps ? Non, le
Dieu fidèle lui donnera infiniment plus
qu’il n’aura jamais osé
espérer. Il était rassasié de
jours, nous est-il dit. Il ne désirait plus
rien sur la terre. Heureux départ ! Il
fait contraste avec celui de pauvres malheureux qui
disent qu’ils ne veulent pas mourir,
qu’ils ne veulent pas mourir ! La mort
impitoyable les emporte : ils auraient
dû profiter du temps que Dieu leur avait
donné.
Isaac et Ismaël, les fils d’Abraham,
l’ensevelirent dans la caverne de
Macpéla, dont je vous ai déjà
parlé autrefois. Vous remarquez la
simplicité de cet enterrement. Devant le
sépulcre de la foi, de vaines
cérémonies, de longs discours pour
raconter tout ce qu’Abraham avait fait,
n’auraient pas été à leur
place. La vie du patriarche avait suffisamment
parlé, il n’y avait rien à
ajouter. Dans cet enterrement tout s’est
passé comme il convenait chez des personnes
qui ont leur part en dehors des choses d’un
monde qui passe. Que des hommes pécheurs qui
ne connaissent pas Dieu, ni sa grâce, fassent
de longs discours devant la fosse d’un de
leurs semblables, qu’ils fassent de somptueux
tombeaux qui cachent l’affreuse
réalité de la mort, cela ne convenait
pas pour l’homme de foi qui s’appelait
Abraham.
Cet ensevelissement m’a souvent fait penser
à l’enterrement du seul Juste, le
Seigneur Jésus, le Prince de la vie. Il nous
est dit que Nicodème et Joseph
d’Arimathée déposèrent
son corps dans un sépulcre neuf, dans lequel
personne n’avait jamais été
déposé. Les deux fils d’Abraham
enterrèrent le père des croyants.
Deux disciples ont enterré le Seigneur de
gloire.
Que ces choses sont belles dans leur
simplicité !
Enfants, aimez les choses simples, ce sont celles
qui sont grandes et belles aux yeux de Dieu.
24ème leçon
Abraham: un bel
exemple de foi de la part d'un homme qui a cru
Dieu
Mes chers enfants, nous voici de nouveau
à la fin d’une année. Comme le
temps passe ! Lorsque nous sommes jeunes comme
vous, il semble que nous avons un grand avenir
devant nous. Mais lorsque nous arrivons aux limites
de la vie, nous pouvons dire comme un vieillard qui
avait près de quatre-vingt-dix ans : La
vie, ce n’est rien ! Le psalmiste, bien
mieux encore, disait : "Tu m’as
donné des jours comme la largeur d’une
main, et ma durée est comme un rien devant
toi. " (Ps 39:5)
Vous vous souvenez que lors de notre dernier
entretien, nous avons parlé de la mort
d’Abraham. Vous vous êtes
peut-être demandés ce que fit Isaac
après la mort de son père ? Il
avait vu ce que son père avait fait et
entendu ce qu’il lui avait enseigné. En
fils obéissant et soumis il était
resté dans le pays de la promesse
auprès de son père. Une fois
qu’il a été seul et libre de
tous ses mouvements, il aurait pu dire :
Certainement mon père s’est
trompé. Voici, il est resté dans
l’attente dans ce pays et
l’Éternel ne lui a rien donné.
Le voici mort et il n’a rien
possédé de ce pays promis. Il aurait
pu dire aussi : l’Éternel n’a
pas accompli sa promesse, je vais retourner
à Ur des Chaldéens. Pourquoi donc
rester ici comme un étranger lorsque je
pouvais être un citoyen honoré de
cette grande ville ? Là je retrouverai
les choses que mon père y a laissées
et dans lesquelles mes ancêtres ont
cherché leur plaisir autrefois.
Rien de tout cela. Isaac reste dans le pays de la
promesse. Il y reste étranger comme son
père. En agissant ainsi, il montre
qu’il possédait la même foi que
celui-ci et que les promesses de
l’Éternel ont aussi du prix pour son
coeur, et qu’il est lui aussi disposé
à attendre aussi longtemps que son Dieu le
trouvera bon
C’est un bel exemple de foi de la part
d’un homme qui a cru Dieu. Nous comprenons que
Dieu se plaît à honorer de tels
hommes ; c’est pourquoi il a fait
inscrire son nom dans la galerie des grands hommes
de foi. Heb 11, où il est
mentionné deux fois : Heb 11:9,20. Chers enfants,
le plus grand nombre d’entre vous ont des
parents qui croient au Seigneur Jésus et qui
vous parlent de lui. Possédez-vous la
même foi que vos parents, et avez-vous la
même espérance qu’eux ? Pour
en avoir la certitude, rien n’est plus simple.
Au chap. 10 de l’épître aux
Romains, v.17, (Ro 10:17) il nous est dit
que la foi est de ce qu’on entend et de ce
qu’on entend par la parole de Dieu. Croyez
simplement ce que Dieu dit. Il nous rend
témoignage qu’il n’y a pas de
justes, pas même un seul. (Ro 3:10) Admettez-vous
cela ? Il nous dit aussi que son Fils unique
et bien-aimé est mort pour nos fautes et
ressuscité pour notre justification.
(Ro 4:25) En d’autres
termes, il a été puni à notre
place. Croyez-vous ces choses ? Enfin, le
Seigneur est monté au ciel pour nous y
préparer une place et il va revenir chercher
ceux qui l’attendent.
L’attendez-vous ?
Voici l’année qui va se terminer.
C’est peut-être la dernière avant
la venue de notre Sauveur. Il vient bientôt.
Puissiez-vous tous ensemble dire : Viens
Seigneur Jésus. C’est là le plus
ardent désir de votre vieux
grand-père pour chacun de vous et le voeu
qu’il peut vous adresser en cette fin
d’année.
25ème leçon
La naissance du
Sauveur
Mes chers enfants. Nous voici au commencement
d’une nouvelle année, la
dernière peut-être avant que le
Seigneur Jésus vienne chercher ceux qui
l’attendent. Il vient promptement, et tout
dans le monde nous parle de sa prochaine venue.
J’aime à penser que tous les petits
lecteurs de la "Bonne Nouvelle" attendent ce
précieux Sauveur, et se réjouissent
à la pensée de le voir. Je me
souviens d’un temps, bien
éloigné déjà,
où, pour la première fois, j’ai
dit : Viens, Seigneur Jésus ! -
Depuis lors, jamais je n’ai douté de sa
fidélité concernant
l’accomplissement de sa promesse, et je sais
qu’il viendra dans peu de temps, car il
l’a dit. Attendez-le chaque jour, et
certainement vous ne serez pas confus.
Si le Seigneur le permet, nous reviendrons au mois
de février à l’histoire
d’Isaac que nous avons déjà
commencée l’année
dernière. Pour aujourd’hui, je veux
vous parler de la naissance du Sauveur telle
qu’elle nous est racontée dans les
premiers versets du chapitre 2 de
l’évangile de Luc. (Lu 2)
Ce Sauveur précieux est venu dans le monde
comme un petit enfant, né dans la
pauvreté, un enfant qui a été
emmailloté et couché dans une
crèche, lui, le Roi de gloire. Il n’y
avait pas de place pour lui dans
l’hôtellerie. Aimez-vous ce
Sauveur ? Puisqu’il n’a pas
trouvé de place dans
l’hôtellerie, ne trouvera-t-il pas au
moins une place dans votre coeur ?
N’est-il pas digne de posséder le coeur
de votre jeune âge puisqu’il est venu
sur cette pauvre terre pour y souffrir et y mourir
pour vous ? Pour pouvoir s’attacher
à lui, il faut premièrement faire
comme les bergers, croire les choses qui nous sont
dites de lui. Vous remarquez que dans le coeur de
ces humbles bergers il n’y a pas l’ombre
d’un doute concernant les choses qui avaient
été annoncées par les anges.
Ils n’ont pas dit : "Allons pour voir si
les choses sont bien ainsi. " Mais : Allons
et voyons. Ils savaient qu’en allant ils
verraient, puisque les anges le leur avaient
assuré. Il faut aussi, comme Marie, repasser
ces choses dans nos coeurs et même faire
comme le psalmiste qui disait : "Je
médite de toi durant les veilles de la nuit.
" (Ps 63:6)
À quoi pensez-vous le matin en vous
éveillant ? Vous souvenez-vous que dans
cette journée qui commence, le Seigneur peut
venir chercher les siens et êtes-vous
prêts pour ce moment solennel ?
Recherchez-vous les choses de ce monde ? Y
avez-vous vos pensées ? Si ces choses
remplissent votre coeur, soyez bien assurés
qu’elles ne vous apporteront qu’amertume
et déception, car ici-bas, tout est ainsi.
Par contre, si vous cherchez le Seigneur de tout
votre coeur, vous serez bienheureux. Il est le
grand sujet de joie qui a été
annoncé par les anges aux bergers.
Les saints de l’Ancien Testament attendaient
le Seigneur. Le psalmiste disait : "Mon
âme attend le Seigneur, plus que les
sentinelles n’attendent le matin, que les
sentinelles n’attendent le matin." (Ps 130:6) Leur attente a
été longue, mais elle a eu sa fin.
Rien ne faisait prévoir cette venue pour
cette nuit-là plutôt qu’une
autre. Les bergers, comme de coutume, ont fait
sortir leurs troupeaux. Ils auraient pu dire :
Voici, nous avons devant nous une nuit de veille et
de fatigue. Mais, cette même nuit, le
Seigneur est venu et ils l’ont vu, et ont
entendu le concert des armées
célestes. Que ce devait être
merveilleux et quelle joie devait remplir leurs
coeurs !
De la même manière le Seigneur va
apparaître non dans l’abaissement, mais
dans toute sa gloire, et nous le verrons. Quelle
sainte allégresse remplira tous les coeurs
de ceux qui l’auront attendu, et quel concert
de louanges s’élèvera vers
lui ; jamais concert pareil n’aura
été entendu. Attendez donc le
Seigneur, chers enfants, attendez-le chaque jour et
réjouissez-vous, car il vient bientôt,
il vient promptement. C’est là le voeu
le plus ardent que peut vous adresser votre
grand-père en commençant cette
nouvelle année.
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