Les Enseignements d'un
Grand-Père
6ème
leçon
Savez-vous que
vous êtes des
pécheurs ?
Mes chers enfants, Adam a eu deux fils
après avoir été chassé
du paradis. L’aîné
s’appelait Caïn, le second Abel. Abel
paissait le menu bétail et Caïn
était laboureur. Ces deux fils d’Adam
étaient ce que nous appellerions des hommes
religieux ; mais chacun d’une
manière bien différente. Caïn,
oubliant ce qui s’était passé
lorsque son père avait désobéi
à l’Éternel, oubliant aussi ses
propres péchés et la sainteté
de ce Dieu qui avait été
offensé par ces choses mauvaises, vient se
présenter devant lui comme si tout allait
bien, et apporte des fruits de la terre qui
était maudite.
Vous comprenez vous-même que
l’Éternel ne pouvait pas le recevoir
ainsi ; aussi nous est-il dit : À
Caïn et à son offrande, il n’eut
pas égard. (Ge 4:5)
Si vous aviez offensé un de vos voisins,
pensez-vous que quelques jours après vous
pourriez aller chez lui comme si tout allait bien
entre vous ? Vous savez bien que cela ne
serait pas possible. Il faudrait auparavant
qu’une réconciliation ait lieu entre
vous.
Tôt ou tard, il vous faudra avoir affaire
avec Dieu, car nous devons tous être
manifestés devant le tribunal de Dieu.
(Ro 14:10) Y avez-vous
pensé ? Que lui apporterez-vous dans ce
jour solennel ? Vos bonnes oeuvres ? Le
fruit de votre labeur ? Si vous n’avez
que cela, vous êtes perdus ; Dieu ne
pourra que vous rejeter, vous et ce que vous
apportez, comme il l’a fait pour
Caïn.
Tout au contraire, Abel offre à Dieu les
premiers-nés de son troupeau et de leur
graisse. Pour pouvoir offrir cette graisse il a
dû nécessairement sacrifier ces
premiers-nés et répandre leur sang.
En agissant ainsi Abel reconnaissait toute la
sainteté de Dieu, toute l’horreur du
péché et la nécessité
de la mort d’une victime, prenant sa place,
pour qu’il pût s’approcher de
Dieu.
L’épître aux Hébreux nous
apprend que c’est par la foi qu’Abel a
fait ces choses. Il ne s’agissait donc pas de
savoir ce que Abel avait fait, mais de ce
qu’il avait cru. Si Dieu avait rendu
témoignage à Abel, il aurait dû
dire qu’Abel était un pécheur,
comme tous les hommes, car il est écrit
qu’il n’y a point de juste, pas
même un seul. (Ro 3:10) Mais Dieu, nous
est-il dit, rend témoignage à ses
dons. Le sang des premiers-nés qui avaient
été offerts parlait d’avance du
sang précieux de Christ qui purifie de tout
péché. Dieu voyait une image du sang
de son propre Fils et il a tenu Abel pour juste
à cause de ce sacrifice qu’il a pu
agréer. Ainsi Abel, étant mort, nous
parle encore et nous enseigne comment nous pouvons
être justes devant le Dieu saint et par
conséquent en paix devant lui.
Chers enfants, qu’en est-il de chacun de
vous ? Savez-vous que vous êtes des
pécheurs ? Il y a deux témoins
qui sont là pour vous accuser. Le premier
c’est Dieu, qui connaît les coeurs, et
qui dit qu’il n’y a point de juste, ainsi
que nous l’avons déjà dit plus
haut. Le second, c’est votre conscience qui
vous accuse d’avoir fait plusieurs choses
mauvaises. Peut-être que vous avez une fois
désobéi à vos parents, que
vous vous êtes mis en colère, que vous
avez eu de mauvaises pensées ou
d’autres choses encore. Dieu le sait, vous ne
pouvez rien lui cacher. Je pense donc que vous
êtes d’accord et que vous reconnaissez
que vous êtes un pécheur. C’est
une chose profondément humiliante que
d’être obligé d’en venir
là, mais Dieu veut que nous soyons vrais
devant lui.
Ceci étant établi, il vous faut
simplement croire ce qu’il dit au sujet du
sang de son Fils : Il purifie de tout
péché. (1Jn 1:7) Ayant cru cela,
vous pourrez chanter avec joie ce beau
cantique :
Lavés dans ton sang,
ô Jésus,
Ils sont blanchis, sans nulle tache ;
Ils étaient autrefois perdus,
Et maintenant ton sein les cache.
Qui les ravirait de tes bras ?
Qui troublerait leur confiance,
Quand ils ont la ferme assurance
Que ton amour ne change pas ?
En terminant, je veux encore vous dire que
Caïn était irrité et que, comme
ils étaient aux champs, Caïn se leva
contre son frère et le tua. Pauvre
Caïn, qui n’avait pas voulu se
reconnaître comme un pécheur devant
Dieu et qui est devenu un meurtrier. La haine dans
le coeur est le premier pas vers le meurtre. Il est
écrit que celui qui hait son frère
est un meurtrier. Ayez donc en horreur toute
pensée de haine. Criez au Seigneur, lui
demandant de vous garder de tout mal. Lui seul peut
le faire. J’espère que vous vous
souviendrez de ces choses et que vous ferez votre
profit de l’histoire de ces deux frères
dont l’un était un juste, l’autre
un meurtrier.
7ème leçon
On ne peut pas
être heureux en ayant sur soi ses
péchés
Je pense que vous vous souvenez de Caïn qui
a tué son frère et que vous vous
êtes demandé ce qu’il a fait
depuis lors et ce qu’il est devenu. Au lieu de
s’humilier de son crime, de le confesser
à Dieu et de lui en demander pardon, il
s’en est allé de devant la
présence de l’Éternel et a
cherché à être le plus heureux
possible loin de lui. En agissant ainsi, il
s’est grandement trompé, car on ne peut
pas être heureux en ayant sur soi ses
péchés et en ayant une mauvaise
conscience.
Mes chers enfants, si vous avez mal agi en quelque
chose, je vous conseille de le confesser à
Dieu sans retard. Il est écrit : Si
nous confessons nos péchés, il est
fidèle et juste pour nous pardonner nos
péchés et nous purifier de toute
iniquité. Cherchez vous-mêmes ce
passage, il se trouve dans le premier chapitre de
la première épître de Jean.
Nous lisons aussi ailleurs : Si vos
péchés sont comme le cramoisi, ils
deviendront blancs comme la neige ; s’ils
sont rouges comme l’écarlate, ils
seront comme la laine. (Esa 1:18)
Caïn, une fois qu’il a été
loin de Dieu, s’est bâti une ville
qu’il appela du nom de son fils. Il pensait
que dans une ville il serait plus heureux
qu’à la campagne. Dans les villes il y
a bien des choses qui plaisent aux regards et qui,
dans une mesure, satisfont aux convoitises du coeur
de l’homme, mais soyez bien assurés que
la ville cache bien des misères et de la
souffrance plus que vous ne sauriez le penser. Si
je vous disais tout ce que j’y ai vu, vous
auriez peut-être de la peine à me
croire. Caïn pensait aussi acquérir du
renom et de la gloire en donnant à la ville
le nom de son fils. Certainement vous connaissez
des rues qui portent les noms de quelques grands
hommes. Pensez-vous que cela les a rendus
heureux ? Certainement non. Si peut-être
ils en ont eu un instant de satisfaction cela ne
les a pas empêchés de mourir et
s’ils sont morts sans Sauveur leur gloire
passagère n’atténuera en aucune
manière leur tourment éternel.
Les descendants de Caïn marchèrent dans
le même chemin que leur père. Tous ne
furent pas des meurtriers, mais nous ne les voyons
pas revenir à Dieu. L’un d’entre
eux prit deux femmes, désobéissant
ainsi à ce que Dieu avait "établi. "
C’est lui qui nous a laissé le premier
poème que nous connaissons. Il n’est
pas long, mais il nous en dit suffisamment pour
nous faire connaître l’état de
son coeur. Le voici :
Ada et Tsilla, écoutez ma
voix ;
Femmes de Lémec, prêtez l’oreille
à ma parole :
Je tuerai un homme pour ma blessure,
Et un jeune homme pour ma meurtrissure.
Si Caïn est vengé sept fois,
Lémec le sera soixante-dix fois.
Comme vous le voyez, c’est un
misérable poème que celui-ci. Au lieu
de louer l’Éternel comme le fit le roi
David qui était le doux psalmiste
d’Israël, Lémec étale dans
ses vers la méchanceté et le meurtre
qui étaient dans son coeur.
Chers enfants, si vous aimez lire la poésie,
lisez, je vous prie, le livre des Psaumes. Si vous
saviez combien de milliers de personnes ont
été consolées,
encouragées, et même ont versé
des larmes de bonheur en lisant ce livre, cela vous
encouragerait certainement à en faire votre
lecture habituelle. La Bible de votre
grand-père a les feuilles toutes jaunies
là où se trouve ce livre tant il en a
tourné et retourné les pages, pages
qui sont toujours nouvelles pour lui.
Puissiez-vous, vous aussi, y trouver autant de joie
qu’il en a trouvé pour
lui-même.
Un autre des descendants de Caïn habita dans
des tentes et eut des troupeaux. Dans la maison
d’un autre on jouait de la flûte et de
la harpe. Un autre enfin fut forgeur de tous les
outils en airain et en fer. Ce sont des choses qui
ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais
souvenez-vous qu’elles ne peuvent pas rendre
l’homme heureux sur la terre. Salomon
était un grand roi qui a fait de grandes
choses, et il les a faites avec sagesse.
Après avoir tout essayé, il a
dû dire : "Vanité des
vanités ! tout est vanité et
poursuite du vent. Quel profit a l’homme de
tout son labeur dont il se tourmente sous le
soleil ?" Lisez vous-même les deux
premiers chapitres du livre de
l’Ecclésiaste (Ec 1
Ec 2) et là vous
verrez ce que Salomon a fait et quel en a
été le résultat pour
lui-même. Après cela, lisez le Ps 32 et dès les
premiers versets vous verrez comment un homme peut
être bienheureux. Aussi vous verrez le
contraste entre les choses de la terre et le
bonheur que Dieu seul peut donner.
8ème leçon
Il est
réservé aux hommes de mourir une
fois, et après cela le jugement
Mes chers enfants. Aujourd’hui je vous
dirai des choses qui vous étonneront un peu,
mais que vous pouvez croire sans
arrière-pensée, car c’est Dieu
lui-même qui me les a apprises dans son saint
livre. Or Dieu est le Dieu de vérité,
il ne trompe personne. Vous pouvez mettre en doute
la parole des hommes, mais jamais vous n’avez
le droit d’émettre la moindre objection
au sujet de ce qui est écrit dans la
Bible.
Les hommes d’autrefois vivaient beaucoup plus
longtemps que maintenant. Le chapitre 5 du livre de
la Genèse (Ge 5) nous donne les noms
de plusieurs hommes dont la vie fut
extraordinairement longue : Adam qui
vécut 930 ans, son fils Seth 912 ans, un
autre, Methushélah, 969 ans. C’est lui
qui, de tous les hommes que nous connaissons, a
vécu le plus longtemps. Malgré cette
longue vie, il a dû mourir comme tous les
autres. L’histoire de tous les hommes sur la
terre se termine par ces mots : puis il
mourut. Car il est réservé aux hommes
de mourir une fois, et après cela le
jugement. (Heb 9:27)
Nul ne peut se soustraire à cette loi
inexorable qui est la conséquence du
péché de l’homme. (Ro 5:12) Que l’on
soit un grand roi sur la terre ou un pauvre
esclave, il faut mourir un jour.
Job, dans son livre, nous en parle d’une
manière poétique et si merveilleuse
que je ne puis faire autrement que de vous
transcrire ce passage : Là les
méchants ont cessé leur tumulte, et
là ceux dont les forces sont
épuisées par la fatigue sont en
repos ; les prisonniers demeurent ensemble
tranquilles, ils n’entendent pas la voix de
l’exacteur. Là sont le petit et le
grand, et le serviteur libéré de son
maître. (Job 3:17-19)
Mais ce qui est le plus extraordinaire dans le
chapitre qui nous occupe, c’est que parmi tous
les hommes qui y sont mentionnés, il y en a
un qui fait exception à la règle
commune, c’est Énoch.
De lui il n’est pas écrit qu’il
mourut, mais que Dieu le prit. Il fut enlevé
pour qu’il ne vit pas la mort, nous dit
l’épître aux Heb 11:5.
Quelle chose extraordinaire : ne pas avoir eu
besoin de mourir ! Quelle part
précieuse au delà de toute
expression ! Si la fin d’Énoch a
été différente de celle des
autres hommes, c’est qu’aussi sa vie a
été différente de celle du
grand nombre. Il y a eu un changement radical dans
sa vie. Depuis l’âge de 65 ans il a
marché avec Dieu. C’est ce qu’il
n’avait pas fait auparavant. Ce fut là
le moment de sa conversion. Depuis ce
moment-là toute sa vie s’est
passée avec Dieu. Tout en étant
encore sur la terre, il était un homme
céleste. Il n’est donc pas surprenant
que Dieu l’ait recueilli dans le ciel.
La part d’Énoch est bien digne
d’envie. N’aimeriez-vous pas vous aussi
aller ainsi au ciel sans avoir à passer par
la mort ? Que ne donneraient pas certaines
personnes pour ne pas avoir à rencontrer un
jour cette messagère qui les effraie ?
Eh bien ! si vous croyez que le Seigneur
Jésus est mort pour vous, qu’il a
été puni à cause de vos
péchés, vous pouvez l’attendre
du ciel chaque jour, car il a dit à ses
disciples : Je reviendrai et je vous prendrai
auprès de moi. "Car le Seigneur
lui-même, avec un cri de commandement, avec
une voix d’archange, et avec la trompette de
Dieu, descendra du ciel ; et les morts en
Christ ressusciteront premièrement ;
puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons
ravis ensemble avec eux dans les nuées
à la rencontre du Seigneur, en l’air,
et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur."
(1Th 4:16-17)
Lorsqu’on croit au Seigneur Jésus, on a
la vie éternelle et quant on possède
la vie éternelle on n’attend plus la
mort, mais, ainsi que nous venons de le voir, on
attend le Seigneur qui nous introduira dans le
ciel. En attendant, il se peut que le croyant
déloge pour être avec Christ, ce qui
est de beaucoup meilleur. Là, dans le repos,
tous ceux qui nous ont devancé attendent le
grand jour glorieux où tous ensemble nous
serons introduits dans le séjour
éternel de la paix et du bonheur. Chers
enfants, attendez le Seigneur chaque jour. Il vient
bientôt : Il l’a promis. Cela vaut
beaucoup mieux que de vivre mille ans sur la terre
et finir par mourir.
9ème leçon
L'arc-en-ciel,
arc de l'alliance
Mes chers enfants, je pense que plus d’une
fois vous avez contemplé l’arc aux
brillantes couleurs qui se montre parfois dans le
ciel dans un jour de pluie :
l’arc-en-ciel, comme nous l’appelons. Je
ne saurais vous dire combien j’aime à
le voir et combien mon coeur se réjouit en
le contemplant. Savez-vous que cet arc rappelle de
grandes choses ? Il y a 4281 ans qu’il a
brillé pour la première fois dans la
voûte céleste.
La terre avait été détruite
par les eaux du déluge. Je suis certain que
la plupart d’entre vous ont entendu parler de
ce cataclysme et que même plusieurs
d’entre vous ont lu le récit que Dieu
nous en a fait dans les chap. 6 à 9 du livre
de la Genèse. (Ge 6
Ge 7
Ge 8
Ge 9) Je ne vous le
répéterai pas ici, vous pouvez encore
le relire vous-même. Souvenez-vous que jamais
on ne perd son temps en lisant les
Écritures. Je ne vous cache pas qu’il
m’arrive assez souvent de relire la même
portion de la Bible pendant des semaines
consécutives. C’est là le vrai
moyen pour trouver les richesses qu’elle
contient. L’apôtre Paul disait à
son enfant Timothée : Considère
ce que je dis, et le Seigneur te donnera de
l’intelligence en toutes choses.
La méchanceté de l’homme avant
le déluge était si grande que Dieu
s’en est affligé dans son coeur et a
dû détruire toute âme vivante
à cause de sa sainteté, qui ne peut
supporter le mal. C’est une pensée bien
solennelle qui est propre à nous faire
haïr le mal sous toutes ses formes. Il y a
aussi quelque chose qui est bien propre à
nous réjouir, c’est que Dieu a les yeux
sur les justes et qu’il est fidèle pour
les délivrer même dans les plus
grandes calamités.
Lors même que le déluge a dû
venir sur toute la terre, Dieu a donné
à un homme qui se nommait Noé un
moyen pour échapper à la mort qui
allait atteindre tous les hommes de son temps.
Noé, nous est-il dit, était juste, il
était parfait parmi ceux de son temps, et il
marchait avec Dieu comme son
arrière-grand-père Énoch dont
je vous ai parlé. Dieu dit à
Noé de faire une arche et lui a donné
toutes les indications nécessaires pour sa
construction et sur ce qu’il avait à
faire pour échapper au terrible jugement qui
allait fondre sur toute la terre. Noé a
obéi et a été sauvé,
lui, sa femme, ses fils et les femmes de ses
fils.
Qu’ils devaient être heureux au jour
où tous sont sortis de l’arche sains et
saufs ! Après cela Dieu a promis
à Noé que jamais il ne
détruirait plus la terre par les eaux du
déluge et que tant que dureraient les jours
de la terre, les semailles et les moissons, le
froid et le chaud, et l’été et
l’hiver, et le jour et la nuit, ne cesseraient
pas. Comme signe de cette alliance, il a mis
l’arc dans la nuée. Dieu le voit et il
se souvient de sa promesse.
Ce fait n’est-il pas de toute
beauté ? Depuis si longtemps il met son
arc dans la nuée lorsque la pluie vient sur
la terre, et il se souvient de sa promesse. Lorsque
vous verrez l’arc-en-ciel vous vous
souviendrez de ce que je viens de vous
raconter.
Maintenant, je ne puis pas terminer sans vous
avertir que si Dieu a dit qu’il n’y
aurait plus de déluge sur la terre, il a dit
aussi, et cela longtemps après, que la terre
serait de nouveau détruite, non plus avec de
l’eau, mais par le feu. Dans ce jour-là
les cieux passeront avec un bruit sifflant, et les
éléments embrasés seront
dissous, et la terre et les oeuvres qui sont en
elle seront brûlées entièrement
et cela à cause de la
méchanceté de l’homme qui a mis
à mort le Fils de Dieu et aussi à
cause du refus de sa grâce, grâce
qu’il fait annoncer depuis bientôt deux
mille ans.
Le moyen d’échapper à ce
jugement plus terrible que le premier, c’est
de se repentir et de croire à la bonne
nouvelle que le Seigneur est mort pour nous sauver
et que celui qui croit en lui a la vie
éternelle et ne vient pas en jugement.
J’aime à penser que vous tous vous
échapperez ainsi à ce jugement.
Lorsque vous verrez de nouveau un arc-en-ciel, vous
vous souviendrez des enseignements que votre
grand-père vous a donnés
aujourd’hui concernant le merveilleux
phénomène qui se voit dans le ciel
lorsque la pluie vient sur la terre.
10ème leçon
Babel =
confusion
Mes chers enfants, vous savez que tous les
hommes ne parlent pas le même langage.
Presque chaque pays a une langue différente,
même quelques-uns en ont plusieurs. Par
exemple en Belgique on en entend deux, en Suisse
trois ou quatre. Dans le monde entier on en compte
plus d’un millier. Vous êtes-vous
demandé pourquoi toutes ces langues, et si
elles ont toujours existé ?
Il n’en a pas toujours été
ainsi : le commencement du chapitre 11 du
livre de la Genèse (Ge 11) nous apprend
qu’autrefois toute la terre avait une seule
langue et les mêmes paroles. Ce devait
être bien agréable et beaucoup plus
facile qu’aujourd’hui où il nous
faut étudier longuement avant de pouvoir
parler deux ou trois langues pour nous faire
comprendre dans d’autres pays que celui dans
lequel nous sommes nés.
Voici donc ce qui est arrivé. Dieu avait dit
à Noé et à ses fils de
multiplier et de remplir la terre. Malheureusement
l’homme n’aime pas à obéir,
les enfants non plus. Je suis bien certain que plus
d’une fois vous avez désobéi
à vos parents.
Après que les fils de Noé eurent eu
une nombreuse postérité, les hommes
se dirent l’un à l’autre :
Bâtissons une ville et une tour dont le
sommet atteigne jusqu’aux cieux, et
faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons
dispersés sur la face de toute la terre.
Leur volonté bien arrêtée
était donc de désobéir
à l’ordonnance de l’Éternel
et de ne pas remplir la terre. Souvenez-vous que
jamais on ne peut désobéir
impunément à Dieu. C’est ce que
durent apprendre à leurs dépens les
hommes de ce temps-là et bien d’autres
après eux. Alors l’Éternel
confondit leurs langages et voici que tous
parlaient des langues différentes les unes
des autres, et les voici incapables de se
comprendre les uns les autres. Ce que ces pauvres
gens devaient être surpris et confus !
C’est pourquoi leur ville a été
appelée "Babel, " ce qui veut dire
confusion. Ne pouvant donc plus se comprendre entre
eux, ils cessèrent de bâtir leur
ville. Alors l’Éternel les dispersa sur
toute la surface de la terre. Au lieu
d’être dispersés par un acte
d’obéissance, ils l’ont
été par un jugement de Dieu.
C’est de ce moment que datent les nations et
les langues que nous voyons encore aujourd’hui
dans le monde entier.
Maintenant je vais encore vous raconter au sujet
des langues une chose merveilleuse qui a eu lieu
lorsque le Saint-Esprit est descendu sur la terre,
le jour de la Pentecôte. Il est descendu sur
chacun des apôtres sous la forme de langues
divisées, comme de feu, et depuis ce
moment-là ils purent parler les langues des
personnes qui étaient avec eux et leur
annoncer le merveilleux évangile de Dieu et
cela sans avoir appris ces langues. Le Seigneur
voulait que cette bonne nouvelle put être
entendue par tous sans aucun obstacle. À ce
moment les conséquences de la folie de
l’homme à Babel avaient disparu pour un
temps.
Quel témoignage était ainsi rendu par
ces pauvres pécheurs illettrés, mais
remplis de la puissance du Saint-Esprit !
Lisez à ce sujet le chapitre 2 du livre des
Actes. (Ac 2) Ce pouvoir
miraculeux a duré un certain temps chez les
disciples, puis il s’est perdu. Du reste,
l’apôtre Paul l’avait
annoncé d’avance, en disant : "Y
a-t-il des langues ? elles cesseront. "
(1Co 13:8)
Autre chose : ce qui est à la confusion
de l’homme Dieu s’en sert pour sa propre
gloire. Bientôt des hommes de toutes tribus,
et langues, et peuples, et nations seront
réunis autour du trône du Seigneur
Jésus et lui donneront gloire. Que ce sera
beau et merveilleux d’entendre ainsi toutes
ces langues diverses qui, à l’unisson,
loueront le Seigneur. Ce sera un concert comme
jamais on n’en entendit de pareil dans toute
l’histoire du monde. Votre vieux
grand-père sera du nombre de ceux qui
chanteront les gloires de l’Agneau. Il se
réjouit en pensant à ce moment, et
son ardent désir est de voir là-haut
aussi tous les lecteurs de la Bonne
Nouvelle, et d’y entendre leurs voix.
C’est pourquoi chaque mois il vous donne ces
courtes leçons.
|