COMME CHRIST
TREIZIÈME JOUR
COMME CHRIST
Dans sa pitié.
« Alors Jésus
dit : J'ai pitié de cette
multitude. »
Mat. 15 ; 32.
« Ne te
fallait-il pas aussi avoir pitié de ton
compagnon de service, comme j'avais eu pitié
de toi ? »
Mat. 18 : 33.
Dans trois occasions différentes ?
Matthieu nous dit que notre Seigneur fut ému
de pitié pour la multitude. Toute sa vie a
témoigné de la compassion avec
laquelle il avait dès
l'éternité regardé le
pécheur, aussi bien que de sa sympathie pour
toutes les souffrances de l'humanité. Il
était bien en ceci le reflet du Dieu des
miséricordes, du Père qui,
« touché de compassion pour son
fils prodigue, se jette à son cou et le
baise ».
(Luc 15 : 20).
Cette compassion du Seigneur Jésus nous
montre bien que ce n'était pas seulement par
devoir et par contrainte qu'il faisait la
volonté de Dieu, mais que cette
volonté divine était la sienne aussi,
qu'elle était ainsi le mobile et la
règle de tous ses sentiments, de toutes ses
actions. Après avoir dit :
« Je suis descendu du ciel pour faire
non ma volonté, mais la volonté
de celui qui m'a envoyé », il
ajoute aussitôt : « Or,
c'est ici la volonté du Père qui m'a
envoyé, que je ne perde aucun de ceux qu'il
m'a donnés, mais que je les ressuscite au
dernier jour. C'est ici la volonté de celui
qui m'a envoyé, que quiconque contemple le
Fils et croit en lui, ait la vie
éternelle ».
(Jean 6 : 39). Pour le Seigneur
Jésus, la volonté de Dieu ne
consistait, pas seulement en telle défense
ou tel commandement. Non ;
pénétrant le sens intime de la
volonté de Dieu, il savait que son but
était de donner la vie éternelle aux
pécheurs perdus.
C'est parce que « Dieu est
amour » que sa volonté a
été de donner libre cours à
son amour pour le salut des pécheurs ;
et c'est pour accomplir cette
volonté-là de notre Dieu que le
Seigneur Jésus est descendu sur la terre. Il
ne l'a pas fait dans un esprit servile et pour
obéir à une volonté
étrangère à la sienne, mais
par sa vie individuelle, par tous les traits de son
caractère, il a prouvé que cette
volonté et cet amour du Père
l'animaient lui aussi. Non seulement sa mort
à Golgotha, mais sa pitié pour tous
les malheureux, mais ses rapports d'affection avec
eux prouvaient que la volonté du Père
était Véritablement sa volonté
à lui. De toute façons Il montrait
que la vie n'avait de valeur pour lui qu'autant
qu'elle lui donnait l'occasion d'accomplir la
Volonté de Son Père.
Bien-aimés disciples de Christ, Vous qui
Vous êtes consacrés à suivre
l'exemple du Seigneur, que la volonté du
Père vous soit ce qu'elle était pour
le Fils. La volonté du Père, quant
à la mission de son Fils, était de
manifester et de faire triompher ses compassions
divines en sauvant les pécheurs perdus.
Jésus ne pouvait accomplir cette
volonté qu'en ressentant lui-même
cette compassion. À présent, la
volonté de Dieu demande aussi de nous ce
qu'elle demandait de Jésus, de sauver ceux
qui périssent » Impossible
à nous d'accomplir cette volonté,
sans avoir aussi cette compassion de notre Dieu se
manifestant dans l'ensemble et les détails
de notre vie. Ne nous bornons pas, pour faire la
volonté de Dieu, à éviter ce
qu'il défend, ou à faire ce qu'il
commande, mais qu'elle consiste pour nous à
avoir pour le pécheur les mêmes
sentiments que Dieu a eus lui-même, à
ne vivre que pour cela. En nous dévouant
entièrement à chacun des pauvres
pécheurs qui nous entourent, en allant
à leur secours avec amour, nous prouverons
que réellement la volonté de Dieu est
devenue notre volonté à nous aussi.
Puisque nous avons pour Père le Dieu
pitoyable, et pour vie le Christ plein de
compassion, rien de plus juste que l'ordre
donné à tout chrétien, d'avoir
une vie de dévouement à ses
semblables.
La compassion est cet esprit de charité
qu'éveille la vue de la misère, ou du
péché. Que d'occasions chaque
jour : de pratiquer cette vertu céleste
et qu'il en est besoin dans un monde si rempli de
misère et de péché ! Il
faut donc que, soit par la prière, soit par
la pratique, le chrétien entretienne en lui
ces sentiments de compassion qui sont un des plus
beaux traits de sa ressemblance avec son
Maître. L'amour éternel cherche
à se répandre pour sauver ceux qui
périssent. Il demande des vaisseaux qu'il
puisse remplir de cet amour divin et envoyer parmi
ceux qui courent à leur mort, afin qu'ils
vivent à jamais. Il demande des
coeurs qu'Il puisse remplir de tendres compassions,
des coeurs qui soient heureux de faire
connaître les compassions de Dieu, heureux de
vivre uniquement pour sauver les pécheurs. O
mon frère, la compassion divine qui a eu
pitié de toi, t'appelle, toi aussi qui as
trouvé grâce, à laisser remplir
ton coeur de son amour. Elle veut faire de toi
aussi un témoin de l'amour de Dieu par les
compassions que tu auras pour tous ceux dont tu es
entouré.
Que d'occasions tout à l'entour de nous
d'exercer notre compassion ! Que de besoins
matériels ! Les pauvres, les malades,
les veuves, les orphelins, les âmes
angoissées et découragées que
rien ne console mieux qu'un coeur pitoyable. Tous
ceux-là vivent au milieu de
chrétiens, et pourtant, à les
entendre, ils trouvent souvent plus de sympathie
à leurs maux chez les enfants du monde que
chez les gens trop uniquement
préoccupés de leur propre salut. O
frères, demandez à Dieu un coeur
pitoyable, toujours prêt à être
l'instrument de la compassion de Dieu. C'est la
tendre sympathie de Jésus qui lui attirait
les foules sur la terre, et, encore à
présent, c'est cette même tendre
sympathie qui, plus que toute autre chose,
amènera des âmes à vous et
à votre Maître. (Voir la
note 5e).
Et que de misères spirituelles de tous
côtés ! Ici, c'est un riche,
pauvre des biens spirituels ; là, un
jeune homme qui se perd, ou bien quelque ivrogne,
quelque malheureux au désespoir.
Peut-être aussi n'est-ce rien de tout
cela ; ce sont seulement des mondains
enlacés par les folies et les vanités
du monde. Que de fois on entend parler d'eux avec
une froide indifférence, ou porter sur leur
compte des jugements sévères. Il
manque là un coeur pitoyable. La compassion
sait que sa place est auprès des plus
profondes misères, et que c'est
précisément là que Dieu la
veut. La compassion ne se décourage pas, ne
se désespère pas, elle ne se laisse
pas rebuter, car c'est l'amour dévoué
de Christ qui l'inspire.
Le chrétien ne limite pas ses compassions
à son propre petit cercle ; son coeur
est plus large, car son Maître lui a
assigné pour champ de travail tout le monde
païen. Il cherche à se rendre compte
des circonstances des païens, il porte leurs
difficultés dans son coeur et contribue
à les encourir ; Qu’il soit
près ou loin d'eux, qu'il soit
lui-même témoin de leur
dégradation ou qu’il en entende
seulement parler, il se souvient qu'il vit
uniquement pour accomplir la volonté de
Dieu, en ayant pitié de ceux qui
périssent et en cherchant à les
sauver.
Comme Christ dans ses compassions !
Faisons de ces mots notre devise. Après
avoir raconté la parabole du Samaritain qui,
ému de pitié, secourut le pauvre
blessé, le Seigneur ajoute :
« Va, et fais de
même ».
(Luc 10 : 37).
« Afin que vous fassiez comme je vous
ai fait ».
(Jean 13 : 15). Nous qui devons
tout à ses compassions, nous qui nous disons
ses disciples, qui voulons suivre ses traces et
porter son image, montrons aussi cette même
compassion pour tous. Nous le pouvons, il vit en
nous et son Esprit agit en nous. Avec
prière, avec une foi ferme, voyons dans
l'exemple qu'il nous a donné, le
gage de ce que nous pouvons être. Quelle
joie pour Jésus quand il nous voit
prêt non seulement à recevoir pour
nous-même l'effet de sa compassion, mais
aussi à la faire connaître à
d'autres. Et pour nous, quelle joie inexprimable
d'avoir un coeur comme celui de Christ, plein de
compassion et de miséricorde.
O mon Dieu, ma vocation devient presque trop
élevée. C'est donc jusque dans tes
compassions et ton amour que je dois te suivre, que
je dois t'imiter et reproduire ce que fut ta vie.
C'est par la compassion qui me portera à
soulager toute misère physique et
spirituelle, c'est par la douce et sympathique
charité qui prouvera aux pécheurs mon
désir de leur être en
bénédiction, que le monde doit se
former quelque idée de tes compassions
à toi ! Miséricordieux Sauveur,
pardonne-moi d'avoir si peu réalisé
tout cela dans ma vie. Puissant Rédempteur,
que ta compassion ne se borne pas à me
sauver, mais qu'elle prenne si bien possession de
moi, habitant si continuellement en moi, qu'elle
devienne le souffle même et la joie de ma
vie. Que la compassion que tu as eue de moi
devienne en moi une source jaillissante de
compassion pour les autres.
Seigneur Jésus ! je sais que tu ne peux
m'accorder cette grâce qu'à la
condition que je renonce à moi-même,
à tout effort de ma part pour diriger et
sanctifier ma vie, et que je te laisse, toi,
Seigneur, vivre en moi et devenir ma vie. O Dieu de
miséricorde ! je m'abandonne à
toi. Tu as droit à me posséder, toi
seul. Rien de plus nécessaire et de plus
précieux pour moi que tes compassions !
Quoi de plus heureux pour moi que de te
ressembler !
Seigneur ! Me voici. J'ai la confiance que tu
m'apprendras toi-même à obéir
à cette parole : « Ne te
fallait-il pas avoir pitié comme j'avais eu
pitié de toi ? » C'est
avec cette confiance que je vais sortir aujourd'hui
même pour trouver dans mes rapports avec les
autres l'occasion de montrer combien tu m'as
aimé. Avec cette confiance en toi, Seigneur,
le grand but de ma vie sera de te gagner des
âmes. Amen.
QUATORZIÈME JOUR
COMME CHRIST
Un avec le Père.
« Père saint,
garde en ton nom ceux que tu m'as donnés,
afin qu'ils soient un comme nous... afin que tous
soient un comme toi, ô Père, tu es en
moi et moi en toi ; afin qu'ils soient aussi
un en nous, pour que le monde croie que c'est toi
qui m'as envoyé. Je leur ai donné la
gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils
soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi
en moi, afin qu'ils soient parfaitement un et que
le monde connaisse que tu m'as envoyé et que
tu les aimes comme tu m'as
aimé. »
Jean 17 : 11,
21, 22.
Quel trésor inexprimable que cette
prière sacerdotale ! Nous avons
là le coeur de Jésus exposant
à nos regards ce que son amour souhaite pour
nous. Nous avons là le ciel ouvert, nous
entendons là ce que notre Intercesseur
demande sans cesse pour nous, ce qu’il obtient
du Père pour nous.
Dans cette prière, l'union mutuelle des
croyants tient plus de place que tout le reste.
C'est la principale requête de Jésus
pour tous ceux qui croiront plus tard.
(Vers. 20-26). Trois fois il demande
qu'ils soient unis entre eux.
Le Seigneur nous dit clairement pourquoi il le
désire autant : parce que c'est
là pour le monde la seule preuve
convaincante que le Père l'a envoyé.
Malgré tout son aveuglement, le monde voit
bien que l'égoïsme est une
malédiction qui vient du
péché ; aussi les enfants de
Dieu n'avancent guère à lui parler de
leur nouvelle naissance, de leur bonheur et des
merveilles opérées au nom de
Jésus, ou à vouloir lui prouver la
vérité des Écritures ;
mais quand le monde voit une Église
d'où l'égoïsme est banni, il y
reconnaît la mission divine de Christ, car
lui seul peut opérer le miracle qu'offre une
communauté d'hommes s'aimant vraiment et
cordialement entre eux.
Trois fois le Seigneur présente cette union
comme le reflet de sa propre union avec son
Père. Il savait que c'était là
la perfection de la divinité : le
Père et le Fils, deux personnes
séparées et pourtant parfaitement
unies par le Saint-Esprit. Pour ses fidèles,
il ne peut rien souhaiter de plus
élevé, de plus excellent, que
d'être avec lui et en lui, unis entre eux,
comme lui et le Père le sont.
L'intercession du Seigneur Jésus est
toute-puissante. Ce qu'il demande, il le
reçoit de son Père. Mais,
hélas ! la grâce qui descend d'en
haut ne trouve aucun accès dans les coeurs
dont la porte n'est pas encore ouverte, et
où il n'y a pas de place pour la recevoir.
Combien de croyants n'ont pas même le
désir d'être unis entre eux comme le
sont le Père et le Fils ! Nous sommes
si accoutumés à notre vie
d'égoïsme, ou d'amour très
limité, que souvent nous ne désirons
pas cet amour plus parfait, et que nous l'ajournons
au moment de notre réunion dans le ciel. Et
pourtant c'était bien de notre vie terrestre
que parlait le Seigneur lorsque deux fois il a
dit : « afin que le monde
sache ».
« Afin qu'ils soient un comme nous
sommes un ». Il faut que l'Eglise se
réveille pour comprendre et apprécier
cette prière à sa juste valeur.
Quelques personnes veulent voir dans cette union le
lien mystique qui réunit, malgré
leurs divisions extérieures, tous les
croyants animés de la même vie
spirituelle, mais ce n'est pas là ce
qu'entend le Seigneur. Il parle de quelque chose
que le monde puisse voir, de quelque chose de
semblable à l'union qui existe entre Dieu le
Père et Dieu le Fils. Il faut que cette vie
mystique, commune à tous, se manifeste par
leur amour mutuel. Ce n'est que lorsque les
croyants, trop divisés en petits groupes
restreints, ne se priveront plus de rapports
fraternels avec tous les enfants de Dieu qui les
entourent ; ce n'est que lorsqu'ils verront
leur plus simple devoir à s'aimer les uns
les autres comme Christ nous aime et comme il est
aime de son Père ; ce n'est que
lorsqu'ils crieront à Dieu, demandant que le
Saint-Esprit réalise en eux cette union de
vie et d'amour, que l’on pourra espérer
quelque changement. Le feu se communiquera alors
d'une congrégation à l'autre,
jusqu'à ce que tous ceux qui veulent
réellement faire la volonté de Dieu,
se consacrent à une vie de charité
mutuelle, s'aimant entre eux de l'amour de
Dieu.
Et qu'avons-nous à faire pour hâter ce
jour-là ? Que chacun de ceux qui
prennent au sérieux ces mots du
Maître : « Afin que vous
fassiez comme je vous ai fait »
(Jean 13 : 15), se mette
aussitôt à l'oeuvre dans le milieu
où il se trouve. Quelque faibles ou
languissants, quelque pervers ou difficiles
à supporter que puissent être autour
de lui les membres du corps de Christ, que ses
rapports avec eux soient ceux de la charité.
Qu'ils le veuillent ou non, qu'il soit bien ou mal
reçu par eux, n'importe, qu'il
persévère, lui, à les aimer de
l'amour de Christ. Oui, les aimer comme Christ les
aime, tel doit être le but de sa vie ;
et cet amour finira par trouver écho dans
quelques coeurs, par éveiller en eux aussi
le désir de plus d'union et de
charité.
Mais ici quelle incapacité le croyant
découvrira en lui. Il verra bientôt
que ses efforts ne sauraient y suffire, qu'il ne
saurait atteindre si haut sans une entière
consécration de tout son être à
Dieu. Il devra apprendre que, pour aimer comme
Christ, il faut vivre de la vie de Christ,
il devra apprendre aussi et tout de nouveau que
Christ veut être, dans toute l'étendue
du terme, la vie de ceux qui osent se confier en
lui. Ceux qui ne peuvent pas se confier pleinement
en lui ne peuvent pas non plus aimer
pleinement.
Croyants, écoutez une fois de plus combien
il est simple et facile de réaliser cette
vie-là. Reconnaissez aussi que vous
êtes incapables de le faire, même au
moindre degré ; et croyez que Christ
vous attend, que lui-même vous rendra
capables de remplir cette vocation aussitôt
que vous vous donnerez à lui sans
réserve. Absolument incapables de rien faire
par vos propres forces, livrez-vous
entièrement au Seigneur pour qu'il
« produise en vous et la
volonté et
1’exécution ».
(Phil. 2 : 13). Comptez sur lui
avec une foi implicite, comptez sur la puissance de
son intercession pour réaliser en vous ce
qu'il a demandé pour vous à son
Père. Oui, comptez sur celui qui a dit au
Père : « toi en moi et moi
en eux, afin qu'ils soient un comme nous sommes
un » ; comptez sur lui pour
manifester sa vie même en vous par sa
toute-puissance divine. Quand vous serez
animés de sa vie, il vous sera possible
d'aimer de son amour.
Amis chrétiens, l'union de Christ avec le
Père est notre modèle ; comme le
Père et le Fils, nous aussi, nous devons
être un entre nous. Aimons-nous donc les uns
les autres, servons-nous, supportons-nous,
aidons-nous, vivons les uns pour les autres. Pour
tout cela, notre amour est trop restreint, trop
limité ; mais prions Christ de nous
donner son amour, afin que nous puissions aimer nos
semblables. Cet amour divin répandu dans nos
coeurs par le Saint-Esprit nous rapprochera si bien
les uns des autres, qu'enfin le monde croira que le
Père a envoyé Christ et que Christ
nous a donné la véritable vie, le
véritable amour du ciel.
Père saint, nous savons à
présent quelle est la prière que te
présente continuellement celui qui est
« toujours vivant pour
intercéder pour nous ».
(Héb. 7 : 25). Il te
demande la parfaite union de ses disciples entre
eux. Père, nous aussi, nous voudrions crier
à toi pour implorer cette grâce.
Hélas ! que ton Église est
divisée ! Ce ne sont pas les divisions
de langage ou de pays que nous déplorons, ni
même les différences de doctrine et
d'enseignement ; c'est, Seigneur, le manque
d'union, de cette union d'esprit et de coeur par
laquelle ton Église pourrait convaincre le
monde qu'elle est du ciel.
O Seigneur ! avec une profonde humiliation
nous te confessons la froideur,
l'égoïsme, la défiance et
l'amertume qui se voient encore parfois parmi tes
enfants. Nous te confessons combien nous manquons,
chacun de nous, de cet amour fervent et habituel
auquel tu nous appelles ! Oh !
pardonne-nous selon ta
miséricorde !
Seigneur Dieu, viens au secours de ton
Église. C'est en ayant un même esprit
que nous pourrons reconnaître et montrer
notre union en un même Dieu. Que ton
Saint-Esprit agisse puissamment au milieu des
croyants pour les amener à être un
entre eux. Que partout où se
réunissent les enfants de Dieu, ils sentent
l'indispensable nécessité d'une
étroite union dans l'amour de Jésus.
Que mon coeur aussi soit délivré de
son égoïsme et qu'il réalise
dans une sincère communion avec tes enfants
que tous ensemble nous sommes un comme toi, notre
Père, et Jésus, ton Fils, vous
êtes un. Amen
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