COMME CHRIST
QUINZIÈME JOUR
COMME CHRIST
Dans sa dépendance du Père.
« En
vérité, en vérité, je
vous dis que le Fils ne peut rien faire de
lui-même, à moins qu'il ne le voie
faire au Père, car tout ce que le
Père fait, le Fils le fait pareillement. Car
le Père aime le Fils et lui montre tout ce
qu'il fait. Et il lui montrera des oeuvres plus
grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans
l'admiration. »
Jean 5 : 19, 20.
« Je connais mes
brebis et je suis connu d'elles comme mon
Père me connaît et que je connais mon
Père. »
Jean 10 : 15.
Notre relation avec
Jésus est exactement la contre-partie de sa
relation avec le Père ; les paroles
dont il se sert pour rendre ses rapports avec le
Père, se trouvent donc vraies pour nous
aussi. Dans le cinquième chapitre de
l'Évangile de Jean, Jésus
décrit les rapports d'un père avec
son fils ; il nous parle ainsi, soit de ses
rapports de Fils unique de Dieu avec son
Père, soit des rapports qui existent entre
Dieu et chacun de ceux qui, par Jésus et en
lui, sont « appelés enfants de
Dieu ».
(1 Jean 3: 1).
Nous ne saurions mieux saisir la
vérité et la force de cette
comparaison qu'en nous représentant
Jésus avec son père terrestre, dans
l'atelier du charpentier qui lui enseigne son
métier. La première chose qui frappe
est son entière dépendance.
« Le Fils ne fait rien de lui-même,
à moins qu'il ne le voie faire au
Père ». Puis son obéissance
à imiter son père :
« Car, tout ce que le Père fait,
le Fils le fait pareillement ». Puis
aussi l'affectueuse intimité à
laquelle l'admet son père, ne lui cachant
aucun de ses secrets. « Car le
Père aime le Fils et lui montre tout ce
qu'il fait ». Cette obéissance,
cette dépendance du fils, aussi bien que
l'affectueux enseignement de son père,
promettent un développement qui le conduira
à de plus grandes oeuvres encore ; peu
à peu le fils en viendra à faire tout
ce que fait son père lui-même.
« Il lui montrera des oeuvres plus
grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans
l'admiration ».
Nous avons là un reflet des rapports de Dieu
le Père avec son Fils pendant
l'humanité de Jésus. Si Jésus
a réellement été assujetti
à la nature humaine, si nous devons voir en
Christ notre Modèle, nous devons croire sans
réserve ce qu'il nous révèle
ici de sa vie intime. Tout ce qu'il nous en dit est
littéralement vrai. Sa dépendance
à chaque instant de sa vie fut absolument et
positivement telle qu'il nous la
dépeint : « Le Fils ne peut
rien faire de lui-même, à moins qu'il
ne le voie faire au Père » il ne
regardait pas comme une humiliation de recevoir ses
ordres. Se laisser guider et conduire comme un
enfant par son père était au
contraire son plus grand bonheur. Par là, il
se savait tenu d'obéir strictement, soit par
ses paroles, soit par ses actes, à tout ce
que le Père lui montrait, « Tout
ce que le Père fait, le Fils le fait
pareillement ».
Nous en avons la preuve dans le soin extrême
que mettait Jésus à suivre en toutes
choses l'Écriture sainte. Dans sa passion,
il veut tout supporter, afin que l'Écriture
soit accomplie. C'est pour cela aussi qu'il passait
la nuit à prier ; en prolongeant ces
heures de prière, il présente au
Père ses pensées, et il attend sa
réponse, afin de connaître la
volonté du Père. Jamais enfant dans
son ignorance, jamais esclave dans sa servitude ne
fut si attentif à observer ce qu'avait dit
son père, ou son maître, que ne
l'était notre Seigneur Jésus à
suivre les directions de son Père
céleste. Aussi, le Père ne lui
cachait rien. Son entière dépendance
et son constant désir d'apprendre obtenaient
en retour la communication de tous les secrets du
Père, « car le Père aime le
Fils et lui montre tout ce qu'il fait, et il lui
montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci,
afin que vous soyez dans l'admiration ».
Le Père a son plan pour le Fils, il veut que
par lui la vie divine se manifeste dans les
conditions de la vie humaine. Ce plan fut peu
à peu réveillé au Fils
jusqu'à ce que tout fût accompli.
Croyant, ce n'est pas seulement pour le Fils unique
du Père qu'un plan de vie terrestre a
été tracé, c'est aussi pour
chacun des enfants de Dieu, et selon que nous
vivrons plus ou moins dans la dépendance du
Père, notre vie sera plus ou moins d'accord
avec ce plan. Plus le croyant se placera, comme le
Fils, dans une entière dépendance, ne
faisant que ce qu'il voit faire au Père,
puis dans une entière obéissance,
faisant tout ce que le Père fait, plus aussi
s'accomplira en lui cette promesse :
« le Père lui montre tout ce qu'il
fait, et il lui montrera des oeuvres plus grandes
que celles-ci ». Comme Christ !
Cette parole nous appelle à une vie
conforme à celle du Fils dans sa
dépendance du Père. Chacun, de nous
est appelé à vivre ainsi.
Pour vivre de cette vie de dépendance du
Père., il faut avant tout avoir la ferme
assurance qu'il nous fera connaître sa
volonté. Je pense que c'est là ce qui
arrête plus d'un croyant. Nous ne pouvons pas
croire que le Seigneur veuille s'occuper autant de
nous, qu'il veuille prendre la peine, chaque jour,
de nous faire connaître sa volonté
précisément comme il le faisait
à l'égard de Jésus.
Chrétien, tu as plus de valeur aux yeux du
Père que tu ne le crois. Tu vaux tout le
prix qu'il a payé pour toi. Ce prix est le
sang de son Fils ; par conséquent, il
attache la plus grande importance au moindre
détail de ce qui te concerne, et il veut te
guider même dans ce qui te paraît le
plus insignifiant.
Il veut avoir avec toi des rapports plus
étroits et plus soutenus que tu ne peux te
le figurer. Il peut se servir de toi pour sa
gloire, il peut faire de toi quelque chose de bien
plus grand que tu ne sais le comprendre. Le
Père aime son enfant et lui montre ce qu'il
fait. Il l'a fait pour Jésus, il le fera
pour nous aussi. Pour être enseigné de
lui, il suffit de s'abandonner à lui, et
alors, par le Saint-Esprit, il donne tout le
nécessaire. Sans nous tirer de notre milieu,
le Père peut nous rendre si conformes
à l'image de Christ, que nous en devenions
bénédiction et joie pour tous. Que
notre incrédulité ne nous
empêche plus de croire à l'amour et
aux compassions de Dieu, de compter sur la
direction du Père en toutes choses.
Que votre répugnance à vous soumettre
ne vous arrête pas non plus. C'est souvent
là aussi un grand obstacle. Le désir
d'indépendance fut la tentation du paradis,
c'est encore la tentation qui assaille tout coeur
humain. Il nous semble dur de n'être rien, de
ne rien pouvoir, de ne rien vouloir. Et pourtant
quelle bénédiction il y a
là ! Cette dépendance nous met
en communion avec Dieu et alors se réalise,
pour nous, comme pour Jésus, cette
promesse : « Le Père aime le
Fils et lui montre tout ce qu'il fait ».
Cette dépendance nous enlève tout
souci, toute responsabilité, puisque nous
n'avons plus qu'à obéir. Elle nous
donne aussi une grande force de volonté,
puisque nous savons que « Dieu produit en
nous le vouloir et le faire ».
(Phil. 2: 13). Elle nous donne enfin
l'assurance de réussir dans notre travail,
puisque nous avons laissé Dieu en prendre le
soin.
Mon frère, si jusqu'à présent
vous n'avez encore su que peu de chose de cette vie
de dépendance volontaire et de simple
obéissance, commencez dès aujourd'hui
à suivre l'exemple de votre Sauveur. Il veut
vivre lui-même en vous, et
répéter en vous ce qu'il a
été sur la terre ; il n'attend
que votre acquiescement pour le faire. Offrez-vous
donc au Père aujourd'hui même, selon
l'exemple de son Fils unique, pour ne plus vouloir
faire que ce que le Père vous montrera.
Attachez vos regards sur Jésus qui vous est
à la fois le modèle et la promesse de
ce que vous serez. Adorez celui qui s'est fait
humble pour vous, et qui vous a montré
combien la vie de dépendance peut être
bénie.
Heureuse dépendance ! C'est bien
là la position qui nous convient à
l'égard d'un tel Dieu. Elle lui rend la
gloire qui lui est due ; elle maintient notre
âme en paix et en repos, remettant à
Dieu le souci de tout ; elle garde notre
esprit dans le calme habituel qui le prépare
à recevoir les enseignements du Père
et a en profiter ; elle nous fait entrer en
communion plus intime avec lui, et nous apprend
à connaître toujours mieux sa
volonté. Heureuse dépendance, qui fut
celle du Fils ici-bas ! C'est bien là
ce que désire aussi mon âme.
O mon Père, plus je considère l'image
de ton Fils, plus aussi je vois l'état de
ruine de ma propre nature, et combien le
péché m'a séparé de
toi. Dépendre de toi ! Se confier pour
toutes choses en un Dieu tel que toi, si sage, si
bon, si riche et si puissant ! Se peut-il rien
de plus heureux ? Mais hélas ?
rien n'est plus difficile. Nous
préférons dépendre de notre
propre folie plutôt que de dépendre du
Dieu de gloire. Tes enfants mêmes, ô
mon Père, trouvent qu'il est bien dur, bien
difficile d'abandonner leurs propres vues, leur
propre volonté pour croire que le vrai
bonheur ne se trouve que dans une absolue
dépendance de toi en toutes choses et jusque
dans les moindres détails.
Seigneur, avec humilité, je te prie de me
faire bien saisir tout cela. Celui qui m'a acquis
la félicité éternelle au prix
de son sang, m'a montré par sa propre vie en
quoi consiste cette félicité. Je sais
qu'à présent il veut me conduire et
me garder. O mon Père, en ton Fils je
m'abandonne à toi pour que tu m'apprennes
à ne rien faire de moi-même, mais
à ne faire, comme Jésus, que ce que
je vois faire au Père. Mon Père, tu
veux m'enseigner, comme tu l'as fait pour ton Fils
premier-né. Pour l'amour de lui tu me
montreras à moi aussi ce qu'est sa
volonté. Amen.
SEIZIÈME JOUR
COMME CHRIST
Dans son amour.
« Je vous donne un
commandement nouveau ; c'est que vous vous
aimiez les uns les autres, que comme je vous ai
aimés, vous vous aimiez aussi les uns les
autres. »
Jean 13 : 34.
« C'est ici mon
commandement, que vous vous aimiez les uns les
autres comme je vous ai
aimés. »
Jean 15 : 12.
Comme : Nous commençons
à comprendre quelque chose de tout ce que
contient ce petit mot. Ce n'est plus le
commandement d'une loi qui se borne à
convaincre de péché et
d'incapacité ; c'est un commandement
nouveau sous une alliance nouvelle, établie
sur de meilleures promesses. C'est le commandement
de Celui qui pourvoit à tout, qui ne demande
rien qu'il n'offre de donner, rien qu'il ne veuille
faire lui-même en nous. « Comme
je vous ai aimés » comme
à chaque instant je répands sur vous
mon amour par mon Saint-Esprit, aimez-vous aussi
les uns les autres. C'est mon amour pour vous qui
vous dira dans quelle mesure vous devez aimer, vous
aussi, et qui vous donnera la force de le
faire.
« Comme je vous ai
aimés ». Voilà comment
nous devons nous aimer mutuellement. Le
véritable amour ne connaît pas de
limites, il se donne entièrement. Il peut
varier quant au moment et à
l'opportunité de se montrer,
néanmoins toujours il est complet et sans
restriction. La plus grande gloire de l'amour divin
est de réunir les deux personnes du
Père et du Fils en un seul Être, l'un
se confondant dans l'autre. Voilà quel est
l'amour de Jésus pour nous. Lui,
l'image du Père, nous aime comme son
Père l'aime, et voilà jusqu'où
doit s'élever aussi l'amour fraternel ;
il n'admet d'autre règle que celle d'aimer
comme Dieu et comme Christ.
Celui qui veut être comme Christ ne doit pas
hésiter à faire de cette
vérité la règle de sa vie, il
sait combien il est difficile, impossible
même, d'aimer ceux de ses frères qui
sont peu aimables, aussi avant de s'exposer
à les rencontrer dans des circonstances qui
pourraient mettre à l'épreuve son
amour pour eux, il élève son coeur au
Seigneur, puis, regardant à ses propres
péchés, à sa propre
indignité, il se demande :
« Combien dois-tu à ton
Maître ? »
(Luc 16 : 5). Il se transporte
au pied de la croix, et là il cherche
à se rendre compte de quel amour
Jésus l'a aimé. Il laisse resplendir
dans son âme l'incommensurable amour de Celui
qui est, dans le ciel, sa tête et son
frère, cet amour divin qui ne cherche
pas sa propre satisfaction, mais qui \se donne
entièrement. Il se consacre de nouveau au
Seigneur, se mettant sur l'autel devant son Dieu,
et lui disant : Comme tu m'as aimé, je
veux aimer mes frères. En vertu de ton union
avec Jésus et avec nous par Jésus, il
ne peut être question de faire
autrement : je les aime comme Christ a
aimé.
Oh ! si les chrétiens voulaient bien
faire taire tous les raisonnements de leur propre
coeur pour regarder à la loi que
Jésus a promulguée par son exemple,
ils en viendraient enfin à mieux comprendre
l'impérieux devoir d'écouter les
commandements de Dieu et de leur obéir.
Notre amour ne peut admettre d'autre mesure que
celle de Christ, puisque c'est son amour qui fait
la force du nôtre. L'amour de
Christ n'est ni de l'idéalisme, ni du
sentimentalisme, c'est réellement une
puissance de vie divine. Tant que le
chrétien ne le comprend pas, l'amour divin
ne peut pas exercer en lui toute sa force, mais
quand sa foi en vient à réaliser que
l'amour de Christ est la présence même
de Jésus en ses bien-aimés, il puise
à cette source divine et en reçoit
l'amour du Seigneur qui le contraint d'aimer comme
lui.
L'amour de Christ nous apprend aussi de quelle
manière doit se montrer notre amour pour nos
frères. Il enseigne au disciple de Christ
à être dans son petit cercle
précisément ce qu'a été
Jésus, à ne vivre que pour aimer et
pour aider les autres. Paul demande pour les
Philippiens « que leur charité
augmente de plus en plus en connaissance et en
pleine intelligence ».
(Phil. 1 : 9). La charité
n'embrasse pas de prime abord tout le travail
qu'elle aura à faire, mais le croyant qui
demande à Dieu que « sa
charité augmente en
connaissance », et qui, prend
réellement l'exemple de Christ pour la
règle de sa vie, verra peu à peu
quelle grande et belle oeuvre il lui sera
donné d'accomplir. L'Eglise de Dieu, aussi
bien que le monde, a un besoin inexprimable
d'amour, de l'amour de Christ, et le
chrétien qui veut obéir à
cette parole du Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres comme je
vous ai aimés », devient une
source de bénédiction et de vie pour
tous ceux avec lesquels il se trouve en
relation.
La vie merveilleuse de Christ et sa mort
également merveilleuse, ne peuvent
s'expliquer que par son amour pour nous ;
c'est aussi l'amour divin qui fera des merveilles
dans les enfants de Dieu « Voyez quel
amour ! » « Voyez comme il
aimait ». Voilà ce qu'on disait de
l'amour du Père et de celui du Fils. Que ce
soit là aussi ce qui fasse reconnaître
les chrétiens. Déjà à
la vocation d'Abraham, Dieu manifeste sa
volonté que nous soyons pour les autres ce
qu'il est pour nous, posant ainsi ce grand principe
de vie pour l'Eglise de Dieu :
« Je te bénirai et tu seras
bénédiction ».
(Gen. 12 : 2). Si Dieu nous
révèle ce qu'il est pour nous en nous
disant : « Je vous ai
aimés », son commandement.
« Aimez-vous les uns les
autres » nous apprend aussi ce que
nous devons être entre nous. Soit donc dans
les prédications, soit dans la vie pratique
de l'Eglise, qu'il soit bien compris que le signe
distinctif de tout vrai disciple de Christ, est
d'aimer comme Christ a aimé.
Bien-aimés chrétiens,
Jésus-Christ vous attend pour faire
connaître par vous son amour au milieu de
ceux qui vous entourent. Cet amour divin voudrait
prendre possession de vous pour accomplir son
oeuvre sur la terre. Cédez à son
influence. Offrez-vous sans réserve à
lui servir de demeure. Honorez-le de votre
confiance et soyez bien certains qu'il vous
apprendra à aimer comme Jésus a
aimé. Votre vie chrétienne doit
porter le cachet de votre conformité avec
Jésus, et celle-ci porte le cachet de
l'amour. Ne perdez pas courage si vous ne
réalisez pas tout de suite cette
charité de Christ, mais retenez ferme ce
commandement : « Aimez comme je
vous ai aimés ». Il faut du
temps pour « croître en
charité ». (1 Thes. 3 :
12). Prenez donc le temps, dans le secret de votre
coeur de contempler l'amour divin. Prenez le temps
d'alimenter par la prière et la
méditation le désir que vous avez
déjà de le posséder,
jusqu'à ce qu'il devienne en vous une flamme
vive. Prenez le temps de regarder autour de vous en
pensant de tous et de chacun, quels qu'ils soient
et quoi qu'il arrive : Il faut que je les
aime. Prenez le temps de vous rendre compte que
vous êtes un avec le Seigneur et
réprimez toute crainte de ne pouvoir
parvenir à aimer comme lui, en vous
souvenant de ces mots : « C'est
ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns
les autres comme je vous ai
aimés ». Chrétiens,
prenez le temps d'être en communion avec
Jésus, le modèle de la
charité, et alors vous obéirez
joyeusement au commandement d'aimer comme lui.
Seigneur Jésus, toi qui m'as tellement
aimé, et qui me commandes à
présent d'aimer comme toi, vois, je suis
à tes pieds. C'est avec joie que je voudrais
accueillir tes commandements et aller par ta force
manifester ton amour à tous.
Avec ta force, ô mon Dieu, veuille donc me
révéler ton amour. Inonde mon coeur
de ton amour par ton Saint-Esprit. Fais-moi
éprouver à chaque instant que je suis
aimé de Dieu, moi aussi.
Seigneur, fais-moi comprendre que je puis aimer,
non pas par moi-même, mais par ton amour en
moi. Tu vis en moi. Ton Esprit demeure et agit en
moi. De toi déborde en moi l'amour dont je
puis aimer les autres. Tu demandes seulement de moi
que je comprenne, que j'accepte ma vocation, et que
je consente à vivre comme tu as vécu.
Tu voudrais que je tinsse ma vieille nature
égoïste et dure pour avoir
été crucifiée et que, par la
foi, je fusse prêt à faire ce que tu
commandes.
Seigneur, je le veux aussi. Par ta force, Seigneur,
je veux vivre désormais en aimant comme
tu m’as aimé » Amen.
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