Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
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TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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UN SIÈCLE DE MISSION A MADAGASCAR



CHAPITRE VI

MADAGASCAR, COLONIE FRANÇAISE

Ce fut à l'occasion de la guerre de 1883-1886 que la Société des Missions de Paris fut amenée pour la première fois à se préoccuper de la Mission de Madagascar. M. Félix Faure, sous-secrétaire d'état à la marine, puis M. de Freycinet, alors ministre des affaires étrangères, s'adressèrent à elle pour l'envoi éventuel d'un pasteur à Madagascar. M. Lauga, de Reims, s'offrit à partir. Mais, au dernier moment, M. de Freycinet, tout en exprimant sa reconnaissance de l'offre faite, déclara que l'enquête projetée n'avait plus sa raison d'être.
La question ne cessa guère, malgré tout, de demeurer à l'ordre du jour de la Société. En 1892 elle s'imposa avec une force toute particulière.

Voici un extrait de la circulaire adressée en décembre 1892 aux Comités auxiliaires de France :
« Notre rôle, tel que nous le concevons actuellement, consisterait essentiellement à placer à la capitale un homme qui représenterait notre protestantisme et serait l'intermédiaire tout naturel entre le Résident français et les Églises malgaches, tout en présidant à son oeuvre particulière, oeuvre qui, dans nos vues, serait avant tout une oeuvre scolaire supérieure. Il est à peine besoin de dire à quel point il importe de ne charger de ces délicates fonctions qu'un homme bien qualifié et à la hauteur de la situation, comme aussi de n'intervenir que dans des circonstances propices. C'est à rechercher un tel homme que notre Comité s'est appliqué et continuera de s'appliquer avec tout le soin dont il est capable... »

Cette fois encore, on fut arrêté par l'opposition du résident français, M. Le Myre de Vilers, qui déclara que l'envoi d'un pasteur français à Madagascar serait mal vu des Malgaches et peu agréable au gouvernement de la France.
Les événements allaient montrer l'erreur que renfermait une pareille appréciation. Deux ans après, en effet, la situation politique entre la France et Madagascar s'aggrava à tel point qu'un conflit armé parut inévitable.

Les hostilités commencèrent en décembre 1894. Une expédition conduite par le général Duchesne, après bien des péripéties, des luttes bien plus contre la fièvre et l'absence de routes que contre l'ennemi, parvint enfin, le 29 septembre 1895, devant Tananarive. Le lendemain, les Malgaches se déclaraient vaincus et Ranavalona III signait un traité acceptant le protectorat français.

M. Laroche, le nouveau Résident général, arrivé le 16 janvier 1896, se trouva devant une situation très difficile. Toute conquête amène avec elle des problèmes délicats, une agitation dangereuse dans le pays soumis, des remous inévitables. Mais la question vint se compliquer encore par l'entrée en jeu de deux facteurs nouveaux : d'une part, la sourde hostilité contre le nouveau résident civil de tout le parti militaire, soutenu secrètement par le parti clérical, et, en second lieu, un soudain réveil du paganisme ancestral qui, malgré les succès indéniables des représentants du Christianisme, avait encore conservé, dans certaines régions, des racines profondes.

Pour éclairer ce point et donner en même temps un aperçu de ce que fut le mouvement qui porte dans l'histoire le nom de « fahavalisme » (du mot malgache « fahavalo », ennemi ou brigand) nous ne croyons pouvoir mieux faire que de nous reporter au récit publié par Krüger, en août 1896, récit puisé aux meilleures sources
L'essai de révolte débuta par le massacre, le 22 novembre 1895 à Arivonimamo, à 60 kilomètres au sud-ouest de Tananarive, du missionnaire quaker Johnson et de toute sa famille, et la destruction complète de toute la station missionnaire. On crut d'abord à un simple incident local.

« Subitement, dans la semaine du 15 au 20 mars, on entendit parler de troubles graves, rayonnant autour d'Anjozorobé, à une centaine de kilomètres environ au nord-est de Tananarive. En même temps, un autre foyer d'agitation était signalé beaucoup plus près de la capitale, à quelque 45 kilomètres vers le sud-est, près de Nosibé.

« On inclinait à attribuer tout cela à des bandes de brigands. De temps immémorial, des bandits rançonnent ici des villages ou des voyageurs isolés, dès le commencement de la saison sèche ; puis, ils disparaissent. Il fallut reconnaître bientôt que le mouvement actuel était d'autre nature, au moins dans le nord. Les troupes envoyées à Anjozorobé se heurtèrent en route, dès Ambatomainty, à environ 40 kilomètres de Tananarive, contre des bandes nombreuses, mal armées, mais qui attaquaient vigoureusement la colonne, sans pouvoir l'arrêter. Tandis qu'elle continuait sa marche, ralentie par son grand nombre ainsi que par les difficultés du ravitaillement, et poussait jusqu'à Ambatondrazaka, dans le pays des Sihanaka, à 200 kilomètres de Tananarive, les bandes se reformaient après le passage de l'expédition et soulevaient toute la contrée le long de la forêt qui borde le plateau de l'Imerina, à l'orient. Dans la seconde moitié d'avril, les environs d'Ankeramadinika, à une Journée sur le chemin de la capitale vers la côte, n'étaient plus sûrs. Huit jours plus tard, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, deux fonctionnaires du gouvernement hova furent égorgés à trois heures seulement de la capitale, dans la même direction. Un mois après cela, les environs d'Ambohimanga, à 20 kilomètres à peine au nord de Tananarive, commencèrent à s'agiter, et les troubles se propagèrent comme une traînée de poudre de là vers l'ouest. Vers la même époque, le foyer de Nosibé se ralluma dans le sud-est, et Sirabé était attaqué dans le sud-ouest. Quiconque connaît le pays, ou suit cette marche des événements sur une carte, s'aperçoit aisément qu'en moins de trois mois, l'insurrection - car on ne peut plus parler de simple brigandage - a enveloppé Tananarive comme une ceinture menaçante, se serrant sensiblement et assez vite, ne laissant qu'une ouverture du côté de l'ouest.

« Voilà les faits. Pour en faire comprendre le caractère, il suffit de raconter l'attaque de Sirabé (ou Antsirabé).
« Le meneur des rebelles, au sud de l'Ankaratra, était nommé Rainibetsimisaraka, bandit redouté dans toute cette région depuis pas mal d'années. Sirabé est situé à 130 kilomètres, à vol d'oiseau, au sud de Tananarive. Dès 1869, la mission norvégienne y fonda sa deuxième station. Elle est devenue l'une des plus importantes du district septentrional du Betsiléo. La statistique du mois d'avril 1895 y comptait 4.068 membres, dont 766 enfants. Les bâtiments comprenaient une très jolie église, la maison du missionnaire Rosaas avec ses dépendances, la maison d'école, un sanatorium fort bien aménagé, un hôpital ; enfin, à quelque distance de là, dans la direction de Betafo, la léproserie, consistant en une soixantaine de maisonnettes disposées autour d'une église. Trois cents et quelques lépreux y étaient soignés sous la direction dévouée de la soeur Maria Foreide.

« C'était l'époque de la Conférence annuelle. La plupart des missionnaires s'étaient rendus à Fianarantsoa pour y assister. Seuls, MM. Vig, de Masinandraina, et Engh, de Betafo, s'étaient établis temporairement à Sirabé avec 16 membres féminins de la mission et 9 enfants.

« Le dimanche de Pentecôte, 24 mai dernier, après le culte du matin, la rumeur se répandit que les rebelles marchaient sur Loharano, une nouvelle station norvégienne (1), située à deux heures et demie vers l'est. Dans l'après-midi, ce bruit se confirma, et bientôt on apprit de source, certaine que toute la station de Loharano venait d'être pillée et saccagée et était en flammes. Le message ajoutait que les rebelles avançaient dans la direction de Sirabé.

« Il y avait en séjour au sanatorium l'interprète français de la résidence de Betafo, M. Gerbinis, et sa jeune femme. M. Gerbinis dépêcha immédiatement un messager à Betafo, à environ trois heures de marche de Sirabé, afin d'obtenir des secours. Lundi, à deux heures du matin, il arriva un sergent et 16 miliciens. Le plan de défense fut vite arrêté. Les forces dont on disposait étaient insuffisantes pour défendre le village ; on décida donc de se retrancher dans la maison du missionnaire Rosaas, la seule qui fût couverte de tuiles et qui offrit quelque résistance à l'arme la plus dangereuse en pareil cas, l'incendie. Les femmes et les enfants furent consignés sous les combles.

« Vers dix heures du matin, des hurlements sauvages et sinistres annonçaient l'arrivée de l'ennemi. Bientôt, les tuiles volèrent en éclats sous une grêle de balles et, des combles, les femmes furent obligées de descendre au second étage. Une lutte acharnée s'engagea alors jusque vers cinq heures du soir. Les assaillants étaient au nombre de 1.500 au moins : ils avaient un drapeau rouge ; derrière eux se massait la foule indécise, prête à prendre part au pillage, si la victoire restait aux insurgés. « En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, écrit Mlle Engh, nous vîmes le sanatorium et l'hôpital investis, pillés, dévastés, et presque aussitôt les toits en roseaux de ces constructions furent incendiés. » Puis, la maison du Dr Ebbel fut attaquée. Comme le tir des assiégés commandait la porte, les forcenés perdirent pas mal d'hommes avant de se décider à entrer par derrière, après avoir brisé un contrevent. Un panache de fumée couronnant le chaume du toit fit connaître aux assiégés cette manoeuvre. Cette maison en feu était à une douzaine de mètres de celle du missionnaire Rosaas.
De trois côtés il y avait donc des flammes.

« De toutes parts, des masses d'hommes, avides de notre sang, nous entouraient, dit M. L. Vig. Ils se démenaient pire que des bêtes féroces. Et dire que, dans cet hôpital saccagé et s'en allant en flammes, tant de Malgaches avaient retrouvé la vie, tant d'autres avaient été soulagés et soignés jusqu'à leur dernier soupir par des mains dévouées et charitables ! »

« L'un des sergents, l'héroïque Delalbre, tenta de faire une diversion en s'élançant au milieu des bandits. Ils étaient trop nombreux. De plus, ils envahissaient la porte nord de l'enclos. Il fallut rappeler le sergent, qui revint couvert de sang, mais non dangereusement blessé.

« La porte de l'enclos fut forcée, et les bandits se massèrent derrière l'une des dépendances contenant des provisions, à quelques pas seulement de la maison. Une fois de plus, Delalbre se dévoua et, avec quelques miliciens, il alla chercher dans cette maisonnette, dont l'ennemi perçait déjà le mur opposé, six bidons de pétrole qui eussent pu devenir une arme redoutable entre les mains des brigands.

« Les hommes, excités par l'intérêt de la lutte, s'oubliaient. Mais qu'on se figure le sentiment des femmes et des enfants, voyant ces hordes sauvages, farouches, impitoyables, innombrables de tous côtés, des flammes tout autour de la maison, et sachant que le peu de munitions de leurs défenseurs s'épuisaient rapidement !

« Cependant l'attaque cessa vers cinq heures, bien que la maison restât cernée. Quand la nuit fut tombée, des lueurs éclairèrent l'horizon sud et ouest, ainsi que du côté de Masinandraina. C'était les églises des annexes incendiées par les rebelles. Plus près, à l'horreur indicible de tous, mais surtout de la soeur Maria Foreide, on voyait brûler Ambohipiantrana, le village et l'église des lépreux. « Pauvres gens ! s'écria Mlle Engh, faut-il qu'ils aient à souffrir du fait d'avoir accepté les soins chrétiens de quelques Européens ! »

« Avec cela, l'attente d'un secours énervait les assiégés. Les quelques soldats et les deux sergents restés à Betafo viendraient-ils ? « Nous les attendions lundi soir, dit un témoin ; notre attente fiévreuse atteignit son comble mardi, dans la matinée. Rien. Alors nous comprîmes que c'était fini. »

« Mardi, l'ennemi parut surtout occupé à emporter du butin. Ce n'est que vers midi qu'il se reforma en colonne pour renouveler l'assaut. Mais alors ce fut une lutte à mort qui dura jusqu'au soir. L'ancien sanatorium, mitoyen de l'enclos, fut incendié ; puis, une construction basse, couvrant deux moulins. Le cercle de feu se rétrécissait autour de la maison Rosaas. Et il ne restait que quelques cartouches, que se partagèrent les meilleurs tireurs.

« Pendant quelque temps la destruction de l'église absorba l'ennemi. Ce n'était pas pour rassurer les assiégés. « Je souhaite à tout chrétien et à tout homme civilisé de ne jamais entendre des hurlements et des cris diaboliques comme ceux qui nous glaçaient jusqu'à la moelle des os, pendant que cette cohue de sauvages brisaient tout ce qui avait été consacré au Seigneur », dit l'un des missionnaires ; et Mlle Engh écrit : « Tout fut brisé en menus morceaux : les bancs, la chaire, l'autel, les fonts baptismaux, l'harmonium, les portes, les fenêtres. Les clameurs sataniques qui accompagnaient cette dévastation furent ce qui m'épouvanta le plus. »

« La nuit du mardi au mercredi fut relativement tranquille ; mais la lumière du nouveau jour, - cela ne faisait de doute pour personne, - devait éclairer la fin du siège. « Nous étions préparés à quitter cette vie, dit M. Vig. Mais, tout prêts à mourir que nous fussions, je dois avouer que la figure sous laquelle la mort se présentait à nous me faisait frémir d'horreur. Les cris démoniaques de la veille emplissaient encore nos oreilles. »

« Mercredi, les bandits n'arrivèrent pas en masse et en rangs serrés. Ils venaient par petits groupes. Ils avaient renoncé à donner l'assaut. Ils ignoraient qu'avec les quelques cartouches qui restaient, il eût été impossible de les tenir à distance. Ils avaient changé de tactique. Ils ramassaient maintenant du bois et d'autre combustible pour enfumer les assiégés. En même temps, ils réunissaient de grandes quantités de poivre de Cayenne, assaisonnement d'un grand usage dans le peuple ; le poivre, lancé dans le feu, dégage une fumée âcre, intolérable. Ils apportèrent même un baril de poudre. D'autres arrivaient armés de bêches pour miner la maison aux quatre coins.

« Les liens de la mort nous enserraient, écrit M. Vig. Nous criions du fond de nos coeurs au Dieu de notre salut, quoique, à vues humaines, tout espoir fût vain. M. Gerbinis, qui, jusque-là, s'était évertué à relever notre moral, déclara que maintenant il n'y avait plus de secours à attendre, sauf de Dieu. Le Seigneur nous livrera-t-il tous à une mort affreuse ? Permettra-t-il que ces païens hurlent de joie, pensant avoir vaincu le Dieu des chrétiens ? Nous étions là 27 Norvégiens, 16 femmes et jeunes filles, 9 enfants et 2 hommes ; 5 Français, M. et Mme Gerbinis et les 3 sergents ; soit 32 Européens, plus 35 miliciens malgaches et quelques autres indigènes qui s'étaient réfugiés auprès de nous. N'avions-nous pas le droit d'espérer que Dieu aurait pitié des petits enfants ? Tant que nous priions, nous le croyions ; mais après cela, en face de la réalité visible, les ténèbres nous envahissaient derechef. »

« Vers une heure de l'après-midi, mercredi 27 mai, l'un de ces malheureux crut apercevoir une troupe nombreuse sur les collines, vers l'ouest. Tous les regards se fixèrent sur ce point de l'horizon. Était-ce le secours attendu vainement depuis plus de deux jours ? ou était-ce un nouveau renfort de l'ennemi allant hâter le dénouement final ? Comme les assiégeants continuaient diligemment les préparatifs de l'incendie, on inclinait vers la seconde alternative. Mais voici qu'on aperçoit clairement, au-dessus de la colonne qui approchait, le drapeau blanc. Ce ne sont donc pas des rebelles. Nul doute n'est plus possible. Notre Dieu est un Dieu qui exauce les prières. « Nous ne pouvions contenir notre joyeuse émotion, raconte Mlle Engh : des cris de joie éclatèrent parmi les miliciens ; toute la maison en retentissait ; l'un dansait, l'autre battait des mains. Ceux-là seuls qui ont vu la mort en face sur les grandes eaux, accrochés à quelque épave, désespérant de vivre, puis soudain recueillis par une embarcation apparue inopinément, miraculeusement ceux-là seuls peuvent mesurer ce que nous avons éprouvé à cette heure. » M. Vig exprime la même pensée : « jamais nous ne pourrons oublier ce moment. Notre vie nous était rendue comme par miracle. »

Aussi bien c'est par une intervention providentielle, dont les détails seraient trop longs à exposer ici, que le Résident de Betafo avait appris ce qui se passait à Antsirabé.
« Les rebelles semblent ne pas les avoir vu venir, ou bien ils les prenaient effectivement pour des alliés. Ils furent surpris et tués en grand nombre. On ramassa, dans la soirée et le lendemain., plus de 500 cadavres.
« On poursuivait encore les fuyards, que la soeur Maria Foreide avait déjà couru au village des lépreux, rassurant et pansant les impotents qu'elle y trouvait en vie, à l'abri de quelque pan de mur ou cachés dans les broussailles.

« De douloureux soupirs se mêlaient à notre joie, écrit M. Vig vers la fin de sa lettre, quand nous vîmes de près les traces de la terrible dévastation tout autour de nous. » Sans compter les pertes personnelles des missionnaires, les dégâts de la Société norvégienne sont évalués à plus de 200.000 francs dans tout le district. « Mais, ajoute le missionnaire, ces désastres matériels ne sont pas les pires... Ce qui vient d'arriver retardera notre oeuvre ici de beaucoup d'années. Je ne puis même, par instants, me défaire de la crainte que tout ne soit à recommencer. »

Cette attaque de Sirabé fut l'un des épisodes les plus dramatiques de la crise alors traversée à Madagascar. Mais le caractère de ce mouvement de rébellion fut identique partout. Il y eut un fonds premier de brigandage dans tout cela. Sur ce « fahavalisme », qui a toujours existé à Madagascar à l'état sporadique, se greffa un élément nouveau et qui devint nettement prépondérant : une réaction nationale et païenne contre tout Européen et chrétien. Les « fahavalo » en eurent à tous les Européens, non pas seulement aux Français ; ils incendièrent partout les églises. Plus de 600 furent détruites. Ces mêmes bandes d'insurgés massacrèrent quand ils le purent les évangélistes, les pasteurs, les instituteurs, pour peu que ces hommes fussent les représentants des coutumes des vazaha ou « gens d'outre-mer » En plusieurs endroits, ils détruisirent tous les livres ou papiers qu'ils purent trouver. Tous ces insurgés cherchèrent à remettre en Vigueur les vieilles coutumes païennes, promenant avec eux des idoles. Ils imposèrent ces pratiques aux populations paisibles dont ils envahissaient les villages. Ceux qui refusaient de renoncer au christianisme, étaient menacés de mort et tués s'ils ne réussissaient pas à s'échapper. Il y eut plusieurs centaines de martyrs authentiques.


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1. Fondée en 1870 et comptant 2.797 membres.

 

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