Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SALUT DE DIEU

FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION

VOL. II
DEUXIÈME ANNÉE 1875
PAIX EN CROYANT
VI
QUI A MÉPRISÉ LE JOUR DES PETITS COMMENCEMENTS ?

Mon cher ami,
Dans votre dernière lettre, vous me dites que « vous ne pouvez pas encore affirmer être en paix avec Dieu, et qu'il vous semble souvent que tout est confus dans votre âme. » II n'y a là rien d'étonnant. Jusqu'à ce que l'amour de Dieu en Christ soit clairement reconnu et que le coeur soit établi dans la grâce, il est naturel que l'on éprouve ce trouble et cette confusion. C'est ce qui arrive même à plus d'un chrétien expérimenté, dès que ses yeux se détachent de Jésus.
« Je ne puis douter, dites-vous, de l'efficace purifiante du sang de Christ ; mais est-ce que mon âme a reçu l'aspersion de ce sang ? » La Parole de Dieu, mon cher ami, vous donne la réponse à cette question ; et, si vous pouvez l'y voir, votre âme jouira d'un parfait repos. Lisez dans le livre des Actes, au chapitre XIII, les versets 38 et 39.

Vous ne pouvez pas douter de l'efficace purifiante du sang de Christ ; or, cela n'est-il pas croire en Jésus, et que vous dit le passage que je viens de citer ? « Quiconque croit, est justifié par Lui. » Vous désirez avoir la paix ; vous savez qu'elle ne se trouve qu'en Christ, et cette même Parole de Dieu vous dit : « Par Lui vous est annoncée la rémission des péchés. » (Vers. 38.) Le pardon et la paix qui l'accompagne, vous sont donc annoncés PAR JÉSUS. « Par Lui, quiconque croit EST justifié. »

Vous ajoutez : « Je ne sens pas que j'aie part à son sang précieux. » Nos sentiments n'ont rien à faire pour décider cette question solennelle. Vous ne doutez pas, dites-vous, de l'efficace de ce sang ; vous y croyez donc ; et, sans qu'il soit fait mention de sentiments, Dieu dit que quiconque croit est justifié. Comment, savez-vous et pourquoi croyez-vous qu'il y a quelque vertu dans le sang que Christ a versé ? Ce n'est pas que vous le sentiez, puisque vous vous plaignez du contraire ; mais c'est parce que Dieu le dit. Or sa Parole n'est-elle pas tout aussi digne d'être reçue quand elle déclare que les croyants sont justifiés, que lorsqu'elle nous fait connaître le Christ en qui vous assurez que vous croyez ? Vous, vous dites : « Je crois, mais je voudrais sentir que j'ai part au salut. » Dieu dit que tous ceux qui croient y ont part. C'est ainsi que Lui-même tranche la question.

Il me semble que, comme bien d'autres, vous essayez de vous faire un Sauveur de votre foi. Vous vous scrutez pour savoir si vous avez bien la vraie sorte de foi, la véritable foi. C'est en elle que vous cherchez le fondement de votre confiance, et, de cette manière, vous perdez de vue Jésus, qui en est l'objet béni.
Je disais dernièrement à un ami qui, en agissant comme vous, s'était trouvé dans une grande détresse d'âme, que vous passiez par les mêmes angoisses. Il vient de m'écrire et me charge de ce message pour vous : « Dites à votre ami de laisser tout effort et de se confier entièrement en Jésus. C'est en Lui qu'est toute la puissance ; entre ses mains nous sommes en sûreté. Dieu, dans sa miséricorde infinie, m'a montré que c'était là tout ce que j'avais à faire : me remettre à Christ, m'en tenir à Lui seul. Un seul regard jeté hors de Lui ramènerait toutes mes angoisses ; sans Lui, le trouble s'emparerait de nouveau de mon âme. »
Voilà, mon cher ami, le langage de la confiance en Jésus et de l'amour pour Lui, quoique celui qui a écrit ces lignes ne s'en aperçoive peut-être pas. Il en est de même avec vous. Vous ne sentez pas que vous aimez Jésus ; mais pourquoi éprouvez-vous de la peine en découvrant qu'il n'occupe pas dans votre coeur la place dont vous savez qu'il est digne ? Gardez-vous cependant de penser que ce soit sur notre amour pour Jésus ou sur notre foi en Lui, que nous devions, le moins du monde, nous appuyer : c'est sur Lui-même, souverainement aimable et seul digne de notre confiance et de notre amour.

Vous me demandez encore : « Est-il possible qu'une âme vienne à Christ, ne se confie qu'en Lui pour être sauvée, désire se nourrir de Lui, et cependant ne soit pas immédiatement satisfaite ? ».
Voici ma réponse : Vous avez été invité à un festin, et, confiant en votre hôte, vous vous êtes assis à sa table. Mais voilà qu'au lieu de savourer les mets qui sont devant vous et de jouir de la réception qui vous est faite, vous commencez à vous demander si vous avez vraiment le droit d'être là, si vous avez bon appétit, si vos dispositions sont bonnes, si vous prenez bien part au festin. Est-ce ainsi que vous serez restauré ? Usez simplement de ce qui vous est présenté, votre faim s'apaisera, et vous prendrez part à la joie du festin.

De même un seul regard jeté sur Jésus, a, par la grâce de Dieu, agi dans votre âme, car vous me dites : « II me semble que Dieu m'a fait avancer : mes pensées sont certainement bien différentes de ce qu'elles étaient il y a un mois ou deux. » Veuille le Seigneur vous donner de laisser tous vos doutes, toutes les questions qui embarrassent et troublent votre âme ! Puissiez-vous nourrir votre coeur de Jésus, de sa personne, de son amour, de son oeuvre expiatoire, de ce sang qui purifie de tout péché !

En vous recommandant de nouveau à Jésus, ce Sauveur unique et suffisant dont l'amour ne repousse aucun de ceux qui viennent à Lui, je reste votre, etc....

L'ÉVANGILE DE GENÈSE III, 15

« Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et la semence de la femme ; cette semence te brisera la tête, et tu lui briseras le talon. »

Cet évangile, contenu dans la première promesse et proclamé à la face même du diable, est maintenu par l'apôtre Paul à la face des hommes sur la terre et des anges dans le ciel. (Galates l, 8.) À quelque époque qu'il ait été annoncé, ce glorieux évangile est toujours le même : c'est « le témoignage de Dieu, qu'il a rendu au sujet de son Fils ; » c'est l'évangile de la « semence de la femme » brisée et pourtant victorieuse.

Dans la conception claire et complète de l'Évangile, la position de l'homme est celle du silence et de la passivité. Abraham n'eut qu'à croire Dieu, et la justice lui fut imputée (Genèse XV, 6.) Israël n'eut qu'à s'arrêter et voir la délivrance de l'Éternel (Exode XIV, 13.) Jéhosuah dans Zacharie III, et la pauvre femme adultère convaincue de son péché en la présence du Seigneur (Jean VIII), sont dans le même cas. Le Sauveur rappelle la même vérité, en montrant la manière dont le fils prodigue fut accueilli lors de son retour à la maison paternelle.
Or ici, quand le péché vient d'entrer dans le monde et que l'Évangile de Dieu est annoncé pour la première fois, il en est précisément de même. Adam n'a qu'à écouter et à croire à ce qu'il entend pour avoir la vie.

La parole est près de nous ; nous n'avons qu'à la recevoir, sans avoir rien à faire ni dans les hauteurs des cieux, ni dans les abîmes d'en bas. (Romains X, 6-8.) Toute Y activité est du côté de Dieu ; tous les sacrifices viennent de Lui. La profondeur de notre impuissance lorsque nous devenons justice de Dieu en Christ n'est égalée que par la grandeur de l'activité divine et du sacrifice qui nous acquiert cette justice. En présence d'un tel mystère, nous pouvons bien dire : « Qu'est-ce que Dieu a fait ? » (Nombres XXIII, 23.) C'est bien simple pour nous, sans doute ; mais cela a coûté infiniment à Dieu.

J.-G. B.

L'IMAGE DU CÉLESTE 

« Comme nous avons porté l'image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l'image du céleste. » (1 Cor. XV, 49.)

Adam, créé à la ressemblance de Dieu, est tombé dans le piège de l'ennemi ; aussi le fils qu'il engendra, naquit-il dans le péché, à la ressemblance de son père déchu (Genèse V, 3). - Voilà la souche dont nous provenons tous, pécheurs de naissance, héritiers de la mort !

Jésus-Christ a annulé la mort et a fait luire la vie et l'incorruptibilité par l'évangile (2 Timothée I, 10). Celui qui croit en Jésus a la vie éternelle. Il est né de nouveau, né de Dieu.
Le nouvel homme est renouvelé en connaissance selon l'image de celui qui l'a créé (Colossiens III, 10 ; Éphésiens II, 10). C'est ainsi que l'enfant de Dieu commence sa carrière dans le monde.
À mesure qu'il avance, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur (comme Moïse sur la montagne de Sinaï), il est transformé moralement dans la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur en esprit (2 Corinthiens III, 7, 18).

Enfin, la consommation glorieuse qu'il attend lui est déjà assurée de la manière la plus positive par le Saint-Esprit : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il sera manifesté, nous LUI SERONS SEMBLABLES, car nous le verrons comme il est » ( 1 Jean III, 2).


LE ROYAUME DES CIEUX
IV
LE CARACTÈRE DE L'ÉVANGILE DE MATTHIEU

Nous avons parlé jusqu'ici de la personne, du Roi. Avant de rechercher ce qui est dit de son Royaume dans l'évangile de Matthieu, nous examinerons brièvement l'emploi que fait Matthieu des quatre noms de Jésus que nous avons passés en revue. Pour mieux nous rendre compte du caractère de cet évangile, nous le comparerons avec les trois autres au point de vue spécial qui nous occupe. Nous verrons que le nom de « Fils d'Abraham » n'est appliqué à Jésus que par Matthieu seul ; que ceux de « Fils de David, » et « Fils de l'homme, » se trouvent plus souvent en Matthieu que dans les autres évangiles ; enfin que si l'on en excepte l'évangile de Jean, c'est en Matthieu que Jésus est le plus souvent appelé « Fils de Dieu. » - En résumé donc, les quatre noms de Jésus, qui sont en rapport avec son « Royaume, » se rencontrent en Matthieu plus fréquemment qu'ailleurs.
La répétition plus fréquente de ces noms en Matthieu, quand on le compare aux autres évangiles, n'est pas la seule chose qui fasse ressortir son but particulier. Bien que le trait distinctif d'un évangile se trouve surtout marqué par les passages qui n'ont pas de parallèle dans les autres, nous verrons aussi que la manière dont ces termes sont employés ( quelquefois même dans des passages parallèles ), diffère selon le caractère des évangiles.
Il sera donc utile de placer d'abord devant le lecteur quelques données sur les caractères respectifs des quatre évangiles.

En Matthieu, le Saint-Esprit nous présente l'histoire du Seigneur Jésus au point de vue des dispensations de Dieu, c'est-à-dire, de ses desseins à l'égard de la terre, de l'autorité qu'il y a établie, et des changements qu'il a faits dans l'exercice de cette autorité et dans la manière dont II l'a déléguée aux instruments de son gouvernement. Nous avons vu comment Dieu fit à Abraham la promesse de bénir toutes les familles de la terre en lui et en sa postérité. Or Israël, sa postérité selon la chair, a manqué sur tous les points à persévérer dans l'alliance de Dieu. L'homme a failli depuis le commencement dans tout ce que Dieu a confié à sa responsabilité ; mais la Parole de Dieu demeure éternellement, et tout ce que l'homme a perdu se retrouvera en Celui qui est appelé « le second Homme, » Fils d'Abraham selon la chair et en même temps Fils de Dieu. Les prophéties de l'Ancien Testament ont le double but de faire ressortir d'un côté les manquements du peuple d'Israël et de l'autre côté l'accomplissement de tout ce que Dieu avait promis, en établissant la fermeté immuable de ses desseins depuis le commencement. Voilà pourquoi Matthieu cite continuellement les prophètes. « En sorte que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, » est une expression qui se rencontre environ quatorze fois en Matthieu, mais à peine une fois ou deux dans les autres évangiles.

Marc met sous nos yeux Jésus-Christ, le Fils de Dieu, comme le parfait serviteur de Dieu. Il suit en général le même ordre que Matthieu dans le récit qu'il donne de divers incidents de la vie de Jésus ; mais il omet tout ce qui a un caractère purement dispensationnel.

Luc nous fait connaître Jésus, le Fils de l'homme, - ce qu'il était comme homme au milieu des hommes ; par conséquent nous y trouvons ce qui se rattache aux relations de Dieu avec l'homme, - ce qui est propre à faire appel à la conscience.
Enfin Jean montre en Jésus, le FILS DE DIEU, - Dieu manifesté en chair.
Disons ici, en passant, que si, en Matthieu, le Seigneur Jésus nous est présenté comme celui qui seul accomplit tous les desseins de Dieu en grâce, selon les prophéties, nous verrons qu'en Luc les objets de cette grâce sont associés à Jésus de la manière la plus touchante.

En relevant les passages où les noms d'Abraham, de David, etc., se trouvent dans les évangiles, nous ne ferons qu'indiquer, sans nous y arrêter, les passages parallèles qui ne présentent pas de différence prononcée.

I. Le titre : « Fils d'Abraham, » appliqué au' Seigneur Jésus-Christ, ne se trouve qu'en Matthieu 1,1. La généalogie de Jésus, en Matthieu, est rattachée à Abraham, souche élective et dépositaire des promesses de bénédiction pour la terre, tandis que Luc la fait remonter par Abraham, Noé et Adam, jusqu'à Dieu.
Aussi voyons-nous que, dans l'évangile de Luc, la relation avec Abraham est considérée comme le droit moral que les fidèles pouvaient faire valoir pour avoir part aux bénédictions auxquelles ils s'attendaient de la part de Dieu.

C'est dans ce sens que Marie et Zacharie, dans leurs cantiques de louange, introduisent le nom de leur « père » Abraham, la première en rappelant les promesses de Dieu ; le second, son serment. C'est dans ce sens aussi que le Seigneur Lui-même rend raison par deux fois de ses actes de bonté souveraine et de condescendance, en disant que les objets de sa grâce étaient « enfants d'Abraham » (Luc XIII, 16 ; XIX, 9), et que, dans la parabole de l'homme riche, II représente Lazare dans le sein d'Abraham comme étant dans la jouissance des bénédictions promises. On n'a pas de difficulté à comprendre que Luc envisage le fait de la descendance d'Abraham à un point de vue individuel, sous le rapport de l'application des promesses à ceux des enfants d'Israël qui recevaient Jésus ; le grand coup d'oeil des dispensations de Dieu ne s'y trouve nullement.

L'avertissement de Jean-Baptiste aux foules qui venaient à son baptême se trouve aussi bien dans l'évangile de Matthieu que dans celui de Luc. C'était un énergique appel à la conscience de ceux qui disaient se repentir. (Matthieu III, 9 ; Luc III, 8.) Le Seigneur Jésus fait une réponse semblable aux Juifs qui en appelaient à leur descendance d'Abraham dans le seul passage de l'évangile de Jean où l'on rencontre le nom de ce patriarche. (Jean VIII, 33-58.)
Mais, pour ce qui concerne le nom d'Abraham, on ne voit nulle part plus clairement la différence frappante du caractère des évangiles que dans la comparaison des passages parallèles, Matthieu VIII, 11, et Luc XIII, 28. Les voici en regard :

MATTHIEU
LUC

« Et Jésus, l'ayant entendu, s'en étonna, et dit à ceux qui le suivaient : En vérité, je vous dis : je n'ai pas trouvé, même en Israël, une si grande foi. Et je vous dis que plusieurs viendront d'orient et d'occident, et s'assiéront avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents. » (Matthieu VIII, 10-12.)

« Et Jésus leur dit : ... Là seront les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham et Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, mais vous, jetés dehors. Et il en viendra d'orient et d'occident, et du nord, et du midi ; et ils s'assiéront dans le royaume de Dieu. Et voici, il y a des derniers qui seront les premiers, et il y a des premiers qui seront les derniers. » (Luc XIII, 28-30.)

Luc présente toujours le côté individuel et moral, - ce qui fait appel au coeur et à la conscience de ceux qui entendent l'évangile. Le passage cité fait partie de la réponse de Jésus à la question de ses disciples : « Seigneur, ceux qui doivent être sauvés sont-ils en petit nombre ? » Jésus montre qu'il en viendra de tous les bouts de la terre, de ceux qui n'ont aucun droit à la bénédiction, et qu'ils seront, par pure grâce, introduits dans la place la plus excellente. « Les derniers seront les premiers. » Mais ceux qui ont part à la bénédiction sont « ceux qui se repentent. » (Luc XIII, 3, 5.) Les « ouvriers d'iniquité » seront jetés dehors (vers. 27, 28).

En Matthieu, on trouve tout autre chose. Dans cet évangile, l'occasion des paroles de Jésus est la guérison du serviteur du centurion romain. Les Juifs et les Gentils sont mis en contraste ; et Jésus parle des conseils de Dieu, qui voulait faire entrer des Gentils d'orient et d'occident dans le royaume des cieux, à l'exclusion même de plusieurs de ceux qui, selon la chair, pouvaient se réclamer du titre d'enfants d'Abraham, et, par conséquent, de celui de « fils du royaume. » Le point de vue est entièrement dispensationnel.

En Marc, le nom d'Abraham ne se trouve qu'une seule fois dans le passage que le Seigneur cite d'Exode III, 6, et qui se trouve également en Matthieu XXII, 32, et Luc XX, 37.
Le caractère distinctif de l'évangile de Matthieu ressort davantage à mesure que nous considérons les trois autres noms de Jésus.

II. L'expression : « Fils de David, » ou quelque chose d'équivalent, - tel que : « son père David » (Luc I, 32), ou « la semence de David » (Jean VII, 42), - est employée en rapport avec notre Seigneur Jésus-Christ : en Matthieu, 9 fois ; en Marc, 3 fois ; en Luc, 4 fois ; en Jean, 1 fois.

De ces neuf passages de Matthieu, trois trouvent leurs parallèles en Marc et Luc, savoir : le cri des aveugles sur le chemin de Jérico ( Chap. XX, 30, 31), et la question que Christ adresse aux Pharisiens, en citant le Psaume CX ; seulement, d'après la manière caractéristique dont Matthieu raconte l'incident, on voit dans son évangile seul que le Seigneur force les pharisiens eux-mêmes de confesser que le Christ est « fils de David. » (Matthieu XXII, 43.)

Le quatrième passage de Luc est celui que nous avons cité plus haut : c'est l'ange Gabriel qui, annonçant à la Vierge Marie la naissance de Jésus, ajoute : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. »

Dans la partie de l'évangile de Matthieu qui y correspond, c'est Joseph qui est appelé « fils de David ; » c'est lui, non pas Marie, qui est en scène, et les communications divines y sont faites à lui seul, selon la règle habituelle des Écritures et de la loi mosaïque, de faire suivre les généalogies par les descendants mâles. Matthieu suit l'ordre juif ; Luc traite des faits moraux.
Pour le sujet qui nous occupe, il est d'une importance capitale de remarquer que l'on trouve encore six passages en Matthieu où Jésus est appelé « fils de David, » tandis que dans des passages correspondants des autres évangiles, quand ils existent, cette expression manque totalement. Ces six passages sont :

Chap. I, 1 : Le titre du Seigneur Jésus en rapport avec sa généalogie.
Chap. IX, 27 : Le cri des deux aveugles ; cet incident n'est pas rapporté dans les autres évangiles.
Chap. XII, 23 : la confession de toutes les foules lors de la guérison d'un aveugle-muet.
Chap. XV, 22 : La prière de la femme cananéenne.
Chap. XXI, 9, 15 : Le cri de joie des foules sur le chemin, et des enfants dans le temple lorsque Jésus entra dans Jérusalem comme roi de Sion, monté sur un ânon. (Zacharie IX, 9.)

Ce dernier passage est d'autant plus remarquable, qu'en Matthieu seul, les louanges sont attribuées, et cela par deux fois, au FILS de David. En Marc XI, 10, il est dit : « Béni soit le royaume de notre père David [le royaume] qui vient, » mais en Matthieu c'est le Fils de David qui est mis en évidence. Il est bon d'observer en outre que Matthieu et Jean citent la prophétie de Zacharie, qui rappelle le Psaume II, où les deux titres de « fils » et de « roi » sont associés d'une manière si remarquable : « Moi, j'ai sacré mon Roi sur Sion, la montagne de ma sainteté. Je déclarerai l'ordonnance : l'Éternel m'a dit : Tu es mon Fils, je t'ai aujourd'hui engendré. » (Psaume II, 6,7.)

III. Jésus s'appelle lui-même « Fils de l'homme, » en Matthieu, 31 fois ; en Marc, 14 fois, en Luc, 25 fois ; en Jean, 12 fois.
Tous les passages de Marc et presque tous ceux de Luc ont leurs parallèles en Matthieu. Ceux qui se trouvent dans Luc seul (VI, 22 ; XII, 8 ; XVII, 22 ; XVIII, 8 ; XXI, 36 ; XXII, 48) ont tous une portée morale ; tandis que ceux qui sont uniques en Matthieu ont tous une portée dispensationnelle, c'est-à-dire qu'ils se rapportent à l'accomplissement des prophéties ou au développement des conseils de Dieu. Ils sont au nombre de huit : X, 23 ; XIII, 37, 41 ; XVI, 13, 28 ; XIX, 28 ; XXIV, 30 ; XXV, 31.
Nous aurons à revenir sur plusieurs de ces passages, et surtout sur XVI, 13, l'un des plus importants ; il suffit, pour le moment de relever deux expressions de Matthieu, qui ne se rencontrent nulle part ailleurs : « Le Fils de l'homme venant dans son royaume » (Chap. XVI, 28) ; et « le Fils de l'homme assis sur le trône de sa gloire. » (Chap. XIX, 28, et XXV, 31.) En Luc, cette gloire est rapportée par le Seigneur à ceux qu'il associe à Lui-même en grâce : « Et moi, je vous confère un royaume comme mon Père m'en a conféré un, afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, jugeant les douze tribus d'Israël. » (Luc XXII, 29, 30. Comparez aussi XII, 32, 37, et enfin la réponse du Seigneur au pauvre brigand mourant, XXIII, 42, 43.)
Nous avons déjà remarqué quelque chose de semblable en traitant de l'emploi du nom d'Abraham dans les évangiles.

Oh ! que cette grâce de notre adorable Seigneur et Maître est infinie ! Il ne veut pas être seul dans sa gloire. Il associe à Lui ses rachetés. Est-ce que son exhortation ne fait pas déjà tressaillir votre coeur, cher lecteur croyant : « A celui qui vaincra, je lui donnerai de s'asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi, j'ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône ? » (Apocalypse III, 21.)

IV. Ce que le Saint-Esprit avait en vue dans l'évangile de Jean, nous est expliqué dans le chapitre XX, verset 31, où il est dit : « Ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie par son nom. » II n'est donc pas étonnant que, dans cet évangile, Jésus soit constamment appelé « Fils de Dieu. » Des trois autres évangiles, c'est toujours dans Matthieu que cette expression se trouve le plus souvent. On la rencontre en Matthieu, 9 fois ; en Marc, 5 fois ( y compris chap. XIV, 61), et en Luc, 4 fois.
À la réserve du titre général de l'évangile de Marc (chap. I, 1), et de l'annonciation de l'ange Gabriel à Marie (Luc I, 35), tous ces passages de Marc et Luc ont leurs parallèles en Matthieu. Il faut cependant remarquer que la confession que font les démons de la divinité de Jésus ne se trouve qu'une fois en Matthieu (chap. VIII, 29), tandis qu'elle est répétée en Marc et en Luc. (Marc III, 11 ; V, 7 ; Luc IV, 41 ; VIII, 28). Au contraire, la confession de ceux qui étaient dans la nacelle lorsque Jésus apaisa le vent et les vagues : « Véritablement tu es le Fils de Dieu, » ne se trouve qu'en Matthieu seul. (Chap. XIV, 33.)

Lorsque Jésus comparaît en jugement devant le sanhédrin, quand II est sur la croix, et lorsqu'il rend l'esprit, c'est surtout Matthieu qui appuie sur le fait qu'il était Fils de Dieu. Cet évangéliste nous fait voir par quatre fois ce témoignage rendu au Seigneur, de bon gré ou de mauvais gré. Marc ne le mentionne que deux fois dans son récit de ces scènes solennelles, Luc et Jean une fois seulement. C'est là un fait très-important quant à ce qui distingue spécialement l'évangile de Matthieu.
Reste encore un passage, le plus important de tous, pour le sujet qui nous occupe, et sur lequel nous espérons revenir plus tard, - celui où Jésus parle pour la première fois du mystère de l'Église. (Chap. XVI, 18.) Le passage a bien son parallèle dans les évangiles de Marc et de Luc, mais tout ce qui se rapporte à l'Église et au Royaume y est laissé de côté. Ce qui est du plus haut intérêt, c'est que le Saint-Esprit a réuni, dans ce seul et même passage de Matthieu, les deux noms de Jésus : « Fils de l'homme, » et « Fils de Dieu. » (Matth. XVI, 13, 16.)

Nous avons déjà remarqué la manière dont Luc fait voir que le bonheur et la gloire de la position exaltée du Sauveur ressuscité sont étendus à ceux qui croient en Lui. Grâce ineffable ! la relation de « fils de Dieu » n'y fait pas exception. En Luc XX, 36, cette expression est appliquée par Jésus Lui-même aux croyants : « Ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection. » Ne reconnaît-on pas là ces « paroles de grâce » qui, sortant de la bouche du Seigneur, ont frappé d'étonnement ses auditeurs dans la synagogue de Nazareth ? N'est-ce pas là le même Sauveur qui épanchait son coeur plein d'amour en appelant Zachée, et la pauvre infirme, fils et fille d'Abraham ? Combien la grâce de Dieu est illimitée ! Jésus est venu comme le Fils de Dieu, non-seulement pour bénir les enfants d'Abraham, et, par leur moyen, toute la terre, mais encore pour faire connaître sa relation avec le Père, de telle sorte qu'« à tous ceux qui l'ont reçu, II leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom. » (Jean I, 12.) Puis, par sa mort, II veut rassembler en un les enfants de Dieu dispersés. (Jean XI, 52.) Et Dieu envoie dans le coeur de ses enfants, l'Esprit de son Fils criant : « Abba, Père. » (Galates IV, 6.)

Nous espérons que ce coup d'oeil rapide jeté sur les évangiles, aura fait ressortir la place unique qu'occupe parmi eux l'évangile de Matthieu, et pourquoi on peut s'attendre à ne trouver que là ce qui se rapporte aux dispensations de Dieu, et, par conséquent, au « Royaume des cieux ; » car ce terme n'est employé que par Matthieu. Si Dieu le permet, nous examinerons, dans notre prochain article, la manière dont le Seigneur présenta le Royaume à Israël.

En terminant, disons un mot sur la différence des expressions « Royaume des cieux, » et « royaume de Dieu. » La comparaison attentive des passages parallèles dans les évangiles, montrera que très-souvent on peut substituer l'une de ces expressions à l'autre sans altérer le sens du passage. Mais « royaume des cieux » fait penser au siège de l'autorité qui est exercée ; c'est un état de choses sur la terre, mais ce sont les cieux qui règnent, - « le Dieu des cieux, » - et c'est le Fils de l'homme qui exerce l'autorité. L'expression « royaume de Dieu » est plus générale et met en évidence celui qui règne, duquel le Royaume tire son existence et son caractère. L'apôtre Paul pouvait prêcher le Royaume de Dieu et dire qu'il était justice et paix et joie dans l'Esprit-Saint. (Romains XIV, 17.)
On a confondu quelquefois ces deux expressions avec « l'Église. » II suffira peut-être de dire ici que l'Église est la maison de Dieu (Éphésiens II, 21 ; 1 Timothée III, 15) ; Christ, le Fils, la bâtit ( Matthieu XVI, 18). N'est-il pas évident que la maison d'un roi est toute autre chose que son royaume ? Cela ne touche pas le fait que celui qui bâtit la Maison est le même que celui qui est établi comme Roi dans le Royaume.

PENSÉES

Rien n'a manifesté l'état réel du monde comme la croix de Christ.

Pour l'apôtre Paul, le fait d'être en Christ le délivrait aussi bien de sa justice propre que de ses péchés.

POÉSIE

« VOUS AVEZ REÇU GRATUITEMENT, DONNEZ GRATUITEMENT. »

Connaissez-vous ce Dieu, dont le plus grand délice
Est de donner toujours, de donner constamment :
Qui dit : Voici le jour, voici l'heure propice ;
Je donne à qui le veut, même au plus faible enfant ?

Savez-vous que c'est lui qui donne avec largesse
La pluie et le soleil, les fertiles saisons,
Qui pare la nature avec tant de richesse,
Fait mûrir ces beaux fruits et dore nos moissons ?

Il dispense à tout homme, et vie, et nourriture,
II pourvoit chaque jour à ses moindres besoins ;
II soigne avec amour sa faible créature,
II nous entoure enfin de ses plus tendres soins.

Mais écoutez : voici le don le plus sublime
Qui nous révèle à tous le divin donateur,
Le don qu'il nous fallait pour sortir de l'abîme
Et qu'il offre à présent à tout pauvre pécheur :

C'est celui de son Fils, envoyé sur la terre,
C'est le don de Jésus, ce Sauveur précieux,
Qui descend pour chercher l'homme dans sa misère
Et l'introduire ensuite, avec Lui, dans les cieux.

Pécheurs, si vous croyez cette bonne nouvelle
Vous avez ici-bas la vie et le bonheur
Et là-haut, près de Lui, dans la gloire éternelle,
Vous porterez un jour l'image du Sauveur.

C'est Dieu, vous le voyez, qui donne en abondance
Sans se lasser jamais, dans son fidèle amour,
Et qui nous laisse, à nous, le privilège immense
De donner comme lui, de donner en retour.
Tout recevoir de Dieu, du Dieu qui sauva l'homme,
Se donner tout à lui, se dévouer aux saints,
C'est la règle d'amour, la loi de son royaume :
Recevoir et donner, - quels préceptes divins !

A. S.


PAIX EN CROYANT VII
RÉPONSE A. QUELQUES QUESTIONS

Cher ami,
Vous trouverez, ci-inclus, une lettre que vous adresse l'ami dont je vous ai parlé dernièrement. Que le Seigneur en bénisse la lecture pour vous ! Puissiez-vous être encouragé à mettre toute votre confiance en Jésus. Il a certainement assez fait et assez souffert pour gagner entièrement tous les coeurs.
Je suis heureux d'apprendre que votre soeur a trouvé la paix. Dans la lettre qui me l'annonce, vous me posez différentes questions. Je vais les reprendre par ordre et y répondre, autant que possible, avec les paroles mêmes de Dieu, selon que le Seigneur me donnera de le faire.

1re Question. Dieu nous aime-t-il, que nous croyions ou non ? Ou bien nous aime-t-il seulement quand nous croyons ?

Réponse. « En ceci est l'amour, - non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que Lui nous aima, et qu'il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean IV, 10).
« Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs. Christ est mort pour nous » (Romains V, 8).
« Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, - alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ. » (Éphésiens II, 4, 5.)

2e Question. Puis-je dire que j'ai la foi au sang de Jésus, aussi longtemps que je ne puis pas affirmer que j'ai été lavé de tous mes péchés dans ce sang ?

Réponse. Le brigand mourant n'avait-il pas la foi en Jésus, lorsqu'il dit : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras entré dans ton royaume ? s Mais aurait-il pu dire alors : « Je suis lavé dans le sang de Christ ? » Quand nous avons confiance en un médecin, nous nous adressons à lui et nous prenons ses remèdes, avant de pouvoir dire : « II nous a guéris de nos maladies. » Dire en sincérité : « Le sang de Christ m'a lavé de mes péchés, » c'est de l'assurance. Se confier en ce sang comme au remède infaillible, miséricordieusement préparé de Dieu pour les effacer, c'est de la foi. La relation entre ces deux dispositions, c'est que Dieu dit que, si nous avons l'une, nous avons droit à l'autre. Si je m'attache vraiment à Jésus, comme à ma seule espérance, à mon seul refuge, et que je croie que son sang est pleinement efficace pour ôter mon péché, Dieu, dit que le sang l'a ôté, et c'est assurément mon heureux privilège de le dire aussi.

3e Question. Ce n'est pas la foi qui nous sauve, n'est-ce pas ? C'est Jésus ; et tout ce que nous avons à faire, c'est de le recevoir.

Réponse. Sans doute. La foi en elle-même n'a aucune efficace. Si ce que l'on croit n'était pas vrai, à quoi servirait-il de croire ? Et c'est dans l'objet de la foi, c'est en Celui en qui nous croyons, c'est en Jésus que réside toute la vertu salutaire. Croire, c'est uniquement recevoir Jésus ; et n'est-ce pas une chose bien étrange, qu'il faille tant de peine pour nous engager à le recevoir ? « Cette parole est certaine et digne de toute acceptation, que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Tim. I, 15).

4e Question. Jésus n'est-il pas toujours devant le trône de Dieu ?

Réponse.
Il s'y est assis. « Ayant fait par lui-même la purification des péchés, il s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauts lieux. » (Hébreux I, 3.)

5e Question. Son sang n'est-il pas là comme un sacrifice pour le péché ?

Réponse.
« Non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, II est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle » (Hébr. IX, 12).
« Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire par la foi en son sang (Romains III, 25).

6e Question. Si je vais à Dieu comme un pauvre pécheur, en m'appuyant sur ce sacrifice, Dieu ne me recevra-t-il pas ?

Réponse. « 
De là vient aussi qu'il peut sauver entièrement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux » (Hébr. VII, 25).
« Dieu me recevra-t-il ? » demandez-vous. N'est-ce pas Dieu qui vous a supplié et qui vous supplie encore de croire à son amour, de saisir
Jésus comme votre Sauveur et de jouir d'une paix et d'un repos parfaits ? « Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Corinthiens V, 20). Peut-il rester des doutes sur sa bonne volonté, quand il envoie ainsi une ambassade de paix, pour demander instamment une réconciliation ?

Vous dites encore : « Je ne puis pas présenter un seul mérite, car plus je me connais, plus je vois de mal en moi. » Si donc vous n'avez pas un seul mérite qui vous soit propre, vous serez sûrement satisfait du salut plein et parfait qui se trouve en Jésus et en son sang expiatoire. Dieu TOUS offre ce salut avec Jésus lui-même, le plus riche don et la preuve la plus signalée de son amour. Ne regardez plus du tout à vous-même. Laissez entièrement de côté tout ce qu'il y a de bon et de mauvais en vous, pour arrêter vos yeux sur l'excellence de Jésus, en qui Dieu a tellement mis son plaisir qu'il agrée l'homme le plus coupable et le plus vil qui vient à lui en s'appuyant sur le nom, sur le sang, sur l'oeuvre accomplie par ce par/ait et unique Sauveur.

Mais je dois terminer. Ne pensez pas que vos nombreuses questions sur un objet aussi vital et aussi important, puissent jamais « m'ennuyer ou m'importuner. » Dieu veuille seulement bénir pour la paix de votre âme les réponses qu'il m'a donné de vous faire. Alors surtout, je ne trouverai pas qu'elles me donnent trop de peine.

Rappelez-moi au souvenir de votre soeur, avec laquelle nous nous réjouissons sincèrement. Veuille le Seigneur lui accorder la grâce de continuer à se reposer simplement sur Jésus et à le suivre consciencieusement, y étant contrainte par son amour. Et au moment où vous recevrez ces lignes, puisiez-vous aussi partager sa joie.

Votre, etc.

P. S. Je vous ai fait copier le cantique ci-inclus. Peut-être ne le connaissez-vous pas. Il me semble répondre à quelques-unes de vos questions. Le Seigneur vous donne de pouvoir eu adopter les paroles comme expression de vos propres sentiments.

Ton regard scrutateur, Dieu créateur du monde
Pénètre toujours en tous lieux ;
Il n'est point ici-bas de retraite profonde
Qui puisse soustraire à tes yeux.

Tu sondes tout en moi, tu connais toute chose,
Les moindres replis de mon coeur,
Tu mets à découvert et le mal et sa cause ;
Tout est connu de toi, Seigneur.

Si moi, faible et pécheur, je supporte avec peine
Le mal que je découvre en moi,
Combien ne dois-je pas être un objet de haine,
0 Dieu trois fois saint, devant toi !

Mais Jésus intervient dans sa parfaite grâce,
Et son sang pur et précieux
Efface mes péchés par sa sainte efficace
Et me rend net devant tes yeux.

Tu me vois en ton Fils, désormais c'est ma place,
Voilà mon lieu de sûreté ;
Là, je puis rencontrer le regard de sa face,
Jouir de sa douce clarté ;

Du pouvoir de Satan, mon âme est affranchie ;
Christ me délivre du péché ;
Je comprends maintenant ma position bénie :
Je puis en Lui vivre caché.

O mystère d'amour, digne de Dieu lui-même
Et que Dieu révèle à la foi :
Christ a pris mes péchés, et sa grâce suprême
Vient mettre sa justice en moi.


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