Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE SALUT DE DIEU

FEUILLE CONSACRÉE À L'ÉVANGÉLISATION

VOL. II
DEUXIÈME ANNÉE 1875

PAIX EN CROYANT
III
« SAUVE TA VIE »

Cher ami,
Je vous remercie de votre bonne lettre d'hier. Je suis heureux de voir que le Seigneur continue de vous rendre attentif au sujet si important du salut de votre âme ; mais en même temps je suis peiné d'apprendre que vous êtes encore étranger à la paix que procure l'Évangile. Cependant c'est une grâce que d'être préservé de la fausse paix, par le moyen de laquelle Satan cherche, de mille manières, à égarer les pauvres âmes et à les entraîner dans la perdition. Mais gardez-vous de vous établir, ou même de demeurer un seul moment, dans votre état actuel. « Souvenez-vous de la femme de Lot. » Elle sortit de Sodome avec son mari, afin d'échapper au terrible jugement que Dieu allait faire tomber sur cette ville coupable. Mais son coeur y était encore, il demeurait attaché à Sodome et. à ce qui s'y trouvait ; et ainsi, regardant derrière elle, elle fut changée en une statue de sel. Elle devint donc un monument perpétuel montrant les terribles conséquences qui résultent du retour d'un état de réveil dans un état d'indifférence. Oh ! que Dieu lui-même grave dans votre coeur l'avertissement adressé à Lot et à sa famille : « Sauve ta vie, ne regarde point derrière toi, et ne t'arrête en aucun endroit de la plaine ; sauve-toi sur la montagne, de peur que tu ne périsses. » (Genèse XIX, 17.)
Vous dites : « Je crois que je ne mourrai pas sans connaître le Seigneur. » Je l'espère aussi sérieusement. Vous êtes, au moment où vous lisez cette lettre, ou un enfant de Dieu ou un enfant de colère. Il n'y a pas de milieu, soyez-en sûr. « Celui qui a le Fils a la vie, et celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean V, 12.) Maintenant, ou bien vous avez le Fils de Dieu, ou vous ne l'avez pas. Où en êtes-vous, cher ami ?


Si en croyant en Lui, vous avez le Fils de Dieu, vous avez la vit. Dans ce cas, il n'est plus question pour vous d'espérer que vous ne mourrez pas sans le Seigneur ; vous avez le Fils et vous avez déjà la vie. Mais si vous n'avez pas le Fils - si votre coeur ne s'attache pas à Jésus, comme à votre seule espérance, à votre seul refuge, vous n'avez pas la vie ; et si vous persévérez dans cet état, il n'y a nulle part une seule promesse, vous autorisant à croire que vous la recevrez avant de mourir. Toutes les promesses ont leur centre en Christ et se rapportent au moment présent.

« Maintenant est le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre coeur. »
Combien la vie humaine est incertaine ! Lorsque je partis de chez moi, il y a quelques semaines, une dame de nos amies était retenue dans sa chambre par une indisposition, sans être alitée. J'eus constamment de ses nouvelles pendant mon absence, et à mon retour, sa soeur vint avec joie m'annoncer que la malade était beaucoup mieux. Il était quatre heures de l'après-midi. À huit heures, le même soir, sa soeur lui lisait un chapitre du Nouveau Testament. À neuf heures, elle était morte. Quel changement soudain et solennel ! Nous avons tout lieu de croire que, depuis nombre d'années, notre défunte amie croyait de coeur en Christ et que maintenant elle est heureuse auprès de lui. Mais supposé que tel n'eût pas été son cas, comment aurait-elle pu aller à Christ, lorsqu'elle fut ainsi frappée subitement par la mort ? Ne demeurez pas, mon ami, un jour ou une heure de plus, sans Christ. Dieu vous le présente, avec toute la valeur de son sang précieux et expiatoire. Vous serez le bienvenu auprès de lui maintenant. « Celui qui vient à moi, je ne le jetterai point dehors. » Mais c'est : « Celui qui ment. » Allez donc à Christ, et allez-y immédiatement. Ne renvoyez ni d'un jour, ni d'une heure.

Je vous envoie un traité. Je vous conseille de le lire sérieusement et avec prière. Cherchez tous les passages qui y sont cités, méditez-les avec soin. En le lisant, demandez-vous souvent : « Est-ce que je crois cela ? » « Mon âme trouve-t-elle son repos en cette vérité ? » Que le Seigneur soit avec vous pendant cette lecture ; puisse-t-elle contribuer à vous éclairer et à vous conduire à Christ, afin que, heureux en lui et dans l'assurance de l'amour de Dieu, vous puissiez le suivre et le servir joyeusement, tous les jours de votre vie.
J'ai toujours du plaisir à recevoir vos lettres ; mais ne vous appuyez sur aucun homme, ni sur ce que vos amis peuvent vous dire ou faire pour vous. Regardez seulement au Seigneur Jésus et au sang qu'il a versé sur le Calvaire. C'est là ce qui nous purifie de tout péché. Tout ce qu'un homme peut faire, c'est de vous indiquer Jésus et son sang, et de prier Dieu de vous amener, par le moyen de ce qui vous est dit, à regarder à Jésus, à vous confier en Jésus, à vous attacher à Jésus, à vous réjouir en Jésus. Que le Seigneur vous accorde ces grâces, et puissé-je bientôt apprendre de vous que Jésus vous est devenu vraiment précieux.

Votre, etc. ***

************

LE ROYAUME DES CIEUX

« Jésus leur dit : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui dirent : Oui, Seigneur. Et il leur dit : C'est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux, est semblable a un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles. » (MATTHIEU XIII, 51-52.)

«  A vous il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux. » (MATTHIEU XIII, 11.)

I
LE ROI, FILS D'ABRAHAM ET FILS DE DAVID

Avant de considérer le caractère mystérieux du royaume, tel que le Seigneur nous le présente sous forme de paraboles dans le chapitre XIII de Matthieu et ailleurs, il nous est nécessaire de comprendre la portée de l'expression : « Le royaume des deux. » Cette expression ne se rencontrant dans la Parole de Dieu, nulle part ailleurs que dans l'évangile de Matthieu, le champ de nos recherches se trouve ainsi singulièrement rétréci. Cela nous démontre clairement que l'expression elle-même se lie intimement avec le caractère de cet évangile, ou plutôt avec le caractère sous lequel le Seigneur Jésus nous y est présenté.
C'est le livre de la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham. (Matthieu I, 1.)

Dieu avait dit à Abraham (Genèse XXII, 18) : « Toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence, parce que tu as obéi à ma voix. » « La semence » dont il est question ici, c'est Christ. Le Saint-Esprit nous le dit expressément dans l'épître aux Galates, chapitre III, 16. La promesse de Dieu faite à Abraham nous présente ainsi trois points de vue :

I. Que toutes les nations de la terre auraient part à la bénédiction.
II. Que le centre de la bénédiction, et le moyen de la communiquer, résideraient en la famille d'Abraham, c'est-à-dire en Israël.
III. Que ce centre, cette source de bénédiction, comme on le voit ensuite, c'est Christ.
Un autre point essentiel à. faire remarquer : c'est l'occasion dans laquelle Dieu fit à son serviteur Abraham ces magnifiques promesses. Avant le chapitre XXII de la Genèse, Dieu n'avait pas parlé de la « semence » d'Abraham comme de l'unique source des bénédictions promises. Ce fait nous découvre la seule base morale de toute bénédiction possible pour la terre, - c'est-à-dire la résurrection. Isaac, le fils de la promesse, type saisissant du Seigneur Jésus-Christ, avait été lié et placé sur l'autel. Le couteau était déjà levé sur lui. L'intervention directe de Dieu a pu, seule, l'arracher à la mort. Un bélier lui fut substitué. De cette manière Abraham reçut son fils de nouveau ; - non plus du sein amorti de Sara (figure de l'incapacité de la chair pour amener la bénédiction), - mais il reçut Isaac de nouveau comme figure du Christ ressuscité, et surgissant du sein de la mort même. (Comparez Hébreux XI, 19.) Tout cela montrait qu'il fallait que, selon la justice, la mort mît fin, par le jugement, à l'état de péché dans lequel l'homme s'était plongé, et que, après cela, Dieu introduisît, par la résurrection, une création nouvelle, dans laquelle le péché n'existât plus, et où la mort ne pût plus jamais avoir accès.
La mort et la résurrection préalables de Christ étaient donc nécessaires pour que la bénédiction générale des nations de la terre pût avoir lieu. Nous verrons bientôt que le Saint-Esprit insiste également sur cette vérité lorsqu'il est question des « grâces assurées » promises à David.
Nous lisons dans 1 Chroniques XVII, 10-14:
«  L'Éternel te bâtira une maison. Il arrivera
donc que, quand tes jours seront accomplis pour t'en aller avec tes pères, je ferai lever ta postérité après toi, qui sera un de tes fils ; et j'établirai son règne. Il me bâtira une maison, et j'affermirai son trône à jamais. Je lui serai père, et il me sera fils ; et je ne retirerai point de lui ma gratuité, comme je l'ai retirée de celui qui a été avant toi ; mais je rétablirai dans ma maison, et dans mon royaume à jamais, et son trône sera affermi pour toujours. »

C'est assurément à ce passage que fait allusion Ésaïe, quand il dit (chap. LV, 3) : « Je traiterai avec vous une alliance éternelle, savoir les gratuités immuables promises à David. » Ce passage est aussi très-remarquable parce que nous y trouvons « la maison » aussi bien que « le royaume. » Nous verrons plus tard, si Dieu le permet, dans le XVIe chapitre de Matthieu, quel sens le Seigneur Jésus donne à cette promesse de 1 Chroniques XVII, 12.
Si donc Dieu a fait à Abraham, l'homme élu entre tous, la promesse d'être héritier du monde (Romains IV, 13), en vue d'une bénédiction universelle par le moyen de « sa semence ; » ce fut à David, comme roi, que Dieu révéla pleinement la forme que prendrait cet héritage ; - savoir, la forme d'un royaume qui n'aura pas de fin. Et, ce qui est plus important encore, le Roi promis devait être vis-à-vis de Dieu dans la relation de fils.

Or, le passage, 1 Chron. XVII, 13, nous est appliqué par le Saint-Esprit en 2 Cor. VI, 18, précisément comme le passage d'Esaïe L, 8-9 nous est appliqué en Romains VIII, 33-34. Cela explique l'expression du Seigneur Jésus (Matth. XIII, 43) : « Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur PÈRE. » II faut que Jésus ait la place de « Premier-né entre plusieurs frères. » (Romains VIII, 29.) Dans l'Ancien Testament il s'agit de Christ seul en tant qu'homme, dans le Nouveau Testament Dieu lui associe les croyants, soit pour les introduire dans la relation d'enfants (2 Cor. VI, 18), soit pour les justifier, et prendre en main leur cause quant à la marche (Rom. VIII, 33, 34). Cette application faite au croyant des passages qui se rapportent en premier lieu à Christ, est une bénédiction ineffable pour ceux qui sont ainsi associés au Sauveur.

Il nous reste à répondre à la question : Quand et comment cette relation et ce royaume peuvent-ils être réalisés pour nous pécheurs qui, par nature, sommes éloignés de Dieu, et ses ennemis ? Le Saint-Esprit nous fournit la réponse par l'apôtre Paul (Actes XIII, 32-35) : « Nous vous annonçons la bonne nouvelle quant à la promesse qui a été faite aux pères, que Dieu l'a accomplie envers nous, leurs enfants, ayant suscité Jésus ; comme aussi il est écrit dans le psaume second : Tu es mon fils, moi je t'ai aujourd'hui engendré. Or, qu'il l'ait ressuscité d'entre les morts pour ne devoir plus retourner à la corruption, il l'a dit ainsi : Je vous donnerai les grâces assurées de David ; c'est pourquoi il dit aussi dans un autre endroit (Ps. XVI, 10) : « Tu ne permettras point que ton saint voie la corruption. »
Jésus est celui à qui toutes les prophéties se rapportent, celui en qui et par qui elles trouvent leur accomplissement. Il est le Roi que Dieu a sacré sur la montagne de sa sainteté (Psaume II, 6) ; c'est de Lui qu'il est écrit : « Ton trône, ô Dieu, demeure aux siècles des siècles ; c'est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne ; tu as aimé la justice et haï l'iniquité ; c'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a oint d'une huile de joie au-dessus de tes compagnons. » (Psaume XLV, 6, 7 ; Hébreux I, 8, 9.) « La justice et le jugement sont la base de son trône. » (Psaume LXXXIX, 14 ; CXVII, 2.)

Pour établir son trône en justice sur la terre, il était nécessaire que le péché du monde fut ôté. Voilà pourquoi Jésus a dû. paraître d'abord dans le caractère de « l'Agneau de Dieu. » (Jean I, 29, 36.) Celui qui n'a pas connu le péché, était le seul qui pouvait l'ôter. C'est en pensant à sa gloire, et à la bénédiction qui, dans son étendue, devait embrasser Juif et Gentil, que Jésus a dit : « En vérité, en vérité je vous dis : À moins que le grain de blé, tombant en terre, ne meure, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jean XII, 24.) Précieux Sauveur ! Tu n'as pas voulu rester seul dans ta gloire comme le parfait grain de froment, c'est pourquoi tu t'es offert pour porter les péchés, de plusieurs. Tu es le premier-né d'entre les morts et le prince des rois de la terre ! Puissions-nous chanter sans cesse, dans nos coeurs, à celui qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ! (Lisez Apocalypse I, 5, 6, 17, 18.)

Il n'est donc pas difficile de comprendre pourquoi le Seigneur Jésus insistait si souvent auprès de ses disciples sur le fait « qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, et qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu'il fût mis à mort, et qu'il fût ressuscité le troisième jour. » (Matthieu XVI, 21 ; XVII, 9,12,22,23 ; XX, 17-19, 28 ; Luc XVII, 25.) « II a été livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification. » (Romains IV, 25.)

Jésus est donc celui qui seul répond à tout ce que Dieu avait d'avance annoncé par ses serviteurs ; - sa mort et sa résurrection sont le seul moyen par lequel nous puissions lui être associés dans le royaume et dans la gloire que Dieu introduit par Lui. Christ a été manifesté une fois pour l'abolition du péché par le sacrifice de Lui-même ; il paraîtra une seconde fois à salut à ceux qui l'attendent. (Hébreux IX, 26, 28.) Rien n'est plus clair que ce grand fait, savoir que la résurrection de Jésus d'entre les morts était la base divine de toute bénédiction promise. L'apôtre Paul n'avait-il donc pas raison lorsqu'il disait au roi Agrippa : « Je comparais en jugement pour l'espérance de la promesse faite par Dieu à nos pères, à laquelle nos douze tribus, en servant Dieu sans relâche nuit et jour, espèrent parvenir ; et c'est pour cette espérance, ô roi ! que je suis accusé par les Juifs. Pourquoi, parmi vous, juge-t-on incroyable que Dieu ressuscite des morts ? » (Actes XXVI, 6-8.)


SIMPLE RÉFLEXION SUR LUC XXIV, 13-35

L'épisode rapporté dans ces versets de l'évangile de Luc est peut-être un des plus touchants que nous connaissions de la vie du Seigneur sur la terre, et renferme pour nos coeurs plusieurs précieux enseignements. Mais il est un point d'un intérêt spécial et sur la valeur duquel il est bon d'attirer l'attention du lecteur chrétien : c'est la manière dont le Sauveur ressuscité rend hommage à la 'parole ÉCRITE.

Le Seigneur, dans sa conversation avec les deux disciples d'Emmaüs, les réprimande à cause de leur lenteur de coeur à croire les Écritures. Ensuite, commençant par Moïse et par. tous les prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Écritures, les choses qui le regardent. De même, dans son entrevue avec les onze et les autres à Jérusalem, aussitôt qu'il les eût rassurés et leur eût bien montré que c'était Lui-même qu'ils voyaient et touchaient, II ramène leurs âmes à la même autorité, -les saintes Écritures, - « et II leur dit : Ce sont ici les paroles que je vous disais quand j'étais encore avec vous, qu'il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes fussent accomplies. »

« Alors il leur ouvrit l'intelligence pour entendre les Écritures. Et il leur dit : II EST AINSI ÉCRIT ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. »

Tout ceci est de la plus haute importance dans les temps actuels. Nous sommes persuadés que partout il est nécessaire de ramener ceux qui se disent chrétiens aux droits souverains de la Parole de Dieu, à son autorité absolue sur la conscience, à sa puissance vivifiante et à l'influence qu'en toutes choses elle doit exercer sur la vie, le caractère et la conduite.

Il est bien à craindre que l'Écriture sainte ne perde de plus en plus rapidement la place qui lui est due dans les coeurs de ceux qui professent de la prendre comme règle divine de la foi et de la morale, et cela parmi ceux mêmes qui sont considérés comme occupant le premier rang parmi les chrétiens professants. Combien peu, en effet, reconnaissent que, dans tous les détails de la vie pratique, dans l'église, dans la famille, au milieu des affaires et dans la marche journalière, - nous devrions être animés par une obéissance qui trouve son expression dans ces trois petits mots : « II est écrit ; » mots dont la valeur est infiniment rehaussée par le fait remarquable qu'ils ont été prononcés trois fois par notre adorable Seigneur dans son conflit avec l'adversaire au commencement de sa carrière publique ; puis, à la fin, on les trouve de nouveau dans cette entrevue avec ses bien-aimés, au moment où il va les quitter pour monter au ciel.
Oui, bien cher lecteur chrétien, « il est écrit, » était une expression favorite de notre divin Maître et Seigneur. Il a donné Lui-même l'exemple d'une soumission entière à l'Écriture en reconnaissant sa sainte autorité en toutes choses. Il a vécu d'elle et par elle depuis le commencement jusqu'à la fin, marchant selon elle et n'agissant jamais sans elle. Il ne raisonnait pas sur l'Écriture, ni ne la mettait en question ; II n'y ajoutait rien, ni n'en retranchait rien : II obéissait. Oui, Lui, le Fils éternel du Père, - Lui-même, Dieu par-dessus toutes choses, béni éternellement, vivait des saintes Écritures et marchait journellement sous leur contrôle. Elles étaient la nourriture de son âme, la divine règle de sa vie parfaite, le fond de son enseignement et la base de son merveilleux ministère.

Dans toutes ces choses, II a été notre divin modèle. Oh ! puissions-nous suivre ses pas bénis ! Puissions-nous soumettre à l'épreuve de l'Écriture sainte et nous-mêmes et nos voies, nos habitudes et nos relations, - tout ce qui est en nous et ce qui nous entoure, - et rejeter sans exception et avec une franche décision, tout ce qui ne peut subsister sous cette lumière pénétrante.

Nous sommes pleinement persuadés que, dans des milliers de cas, le premier grand point à obtenir est de ramener le coeur à cette précieuse attitude d'une obéissance et d'une soumission entières à la Parole de Dieu. Discuter et raisonner avec quelqu'un qui ne donne pas à l'Écriture la même place que lui donnait notre Seigneur Jésus-Christ lui-même est tout à fait peine perdue. Au contraire, avec celui qui se soumet à elle, il n'est pas besoin d'arguments. Ce qui est vraiment nécessaire, c'est de faire de la Parole de Dieu, la base de notre paix et l'autorité qui règle notre marche. Puisse-t-il en être ainsi pour chacun de nous.

C.-H. M.


L'ASSURANCE DU SALUT

« Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. (1 Jean V, 13.)

Une triste preuve de la puissance de Satan pour aveugler les hommes, c'est le fait que tant d'enfants de Dieu ne possèdent pas l'assurance d'un salut actuel et personnel. J'en ai connu qui ont cherché cette assurance pendant des années, en s'imaginant que c'était un état spirituel avancé auquel on ne parvenait que par une longue expérience. Certes, ce n'est pas la volonté de Dieu que les âmes restent ainsi longtemps privées de la jouissance du salut. Lorsqu'on sonde les Écritures, on trouve, non-seulement que l'homme est pécheur et perdu, mais aussi que Dieu lui présente un salut parfait et actuel.

Comment est-ce que j'arrive à savoir que je suis un pécheur perdu ? Est-ce par mon expérience du fait ? Est-ce pour en avoir été convaincu après un long et pénible travail d'intelligence ? Non, mais par la Parole de Dieu et par elle seule... De même, c'est par la Parole écrite que je sais que je suis sauvé ; ce n'est pas par mon expérience ou par mes sentiments, c'est uniquement par le témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils.

Mon expérience ou mes efforts me donneront-ils jamais le témoignage que je possède la vie éternelle ? Il est possible que l'expérience qui suit la réception du témoignage de Dieu, ait une certaine valeur et puisse venir en aide à d'autres personnes ; mais l'expérience telle qu'elle est décrite dans les biographies de personnes qui ont lutté pour obtenir l'assurance du salut, cette expérience qui précède l'assurance est, je crois, nuisible aux âmes. Une chose est certaine, c'est que, si le témoignage de Dieu ne suffit pas pour me convaincre que je suis sauvé, maintenant et éternellement, aucune expérience ne pourra le faire.

Je désire vivement que mon lecteur soit délivré de tout doute, de toute crainte ou incertitude au sujet du salut de son âme. La possession du salut n'a rien du tout à faire avec ce que je suis, avec ce que j'éprouve, avec une capacité ou une incapacité de le recevoir ;- elle est fondée simplement sur la Parole de Dieu, qui seule fournit une base solide à ma paix et à ma joie. Que personne ne dise qu'il y a de l'orgueil à savoir que l'on possède un salut éternel. Bien loin de là, il y a de l'orgueil à mettre en doute ce que Dieu dit ; c'est là de l'incrédulité, - fruit manifeste de l'orgueil et de la folie de la chair. Si vous croyez ce que disent les Écritures, vous ne resterez pas un instant de plus sans la certitude que vous êtes actuellement, pleinement et éternellement sauvé. Vous avez entendu la parole vivifiante de Jésus : « Lazare, sors dehors » (Jean XI, 43) ; ne fermez pas l'oreille à cette antre parole de délivrance : « Déliez-le et laissez-le aller. » La vie et la liberté sont toutes les deux fondées sur la parole et sur l'oeuvre de Christ.

Écoutez encore la parole de Jésus : « En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole et qui croit celui qui m'a envoyé a la vie éternelle et ne viendra pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. » (Jean V, 24.) Le Seigneur savait que nos coeurs sont naturellement portés à douter ; aussi, afin de les établir dans une parfaite confiance en sa parole, répète-t-Il le mot : « En vérité. »
Remarquez ces trois choses : Qui entend - qui croit - a. - ? Vous avez entendu et cru sa parole, dites-vous ; vous avez donc « la vie éternelle, » et vous êtes ce passé de la mort à la vie. » « Sachez donc, hommes frères, que par lui vous est annoncée la rémission des péchés, et que de tout ce dont vous n'avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit, est justifié par lui. » (Actes XIII, 38, 39.)
Lorsqu'on s'en tient à Dieu et à sa parole, tout est simple. L'assurance la plus positive s'y trouve pour nous. Lorsqu'on s'occupe de soi-même, on ne pense pas à se rendre auprès de Jésus, ou plutôt on ne comprend pas que c'est Lui qui est venu à notre recherche. Plus d'un chrétien angoissé m'a dit : « Des pensées s'élèvent dans mon coeur, des doutes et des craintes me troublent et je ne sais comment m'en débarrasser. - Cher ami, pourquoi avez-vous des pensées ? Occupez-vous plutôt de Christ. Peut-être vous demandez-vous : Quelles sont les pensées de Christ à mon égard ? Demandez-vous plutôt : Quel est son amour ? N'a-t-Il pas laissé sa vie pour ses brebis ? Depuis lors, son coeur a-t-il changé ? N'est-il pas toujours le même ?

Au chapitre XXIV de Luc, vers. 36-53, nous voyons des disciples du Seigneur assaillis de doutes lorsque Jésus vint à eux ; quand II les quitta, ils étaient pleins de joie et de paix : ils louaient et bénissaient Dieu.
D'où venait ce changement ? La lecture attentive de ce récit nous le dira :
La rédemption venait d'être accomplie au milieu des angoisses profondes de la croix, et Christ ressuscité apportait « aux siens, » les trophées de sa victoire sur la mort, le péché et Satan. Il avait fait la paix par le sang de sa croix, et II voulait leur annoncer Lui-même cette bonne nouvelle. « II se trouva Lui-même là au milieu d'eux, et leur dit : Paix vous soit ! Et eux, tout effrayés et remplis de crainte, croyaient voir un esprit. Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi monte-t-il des pensées dans vos coeurs ? Voyez mes mains et mes pieds, -que c'est moi-même : touchez-moi et voyez... » Le divin Sauveur sait calmer leur effroi et dissiper ces pensées qui les préoccupent. Ce qu'il faut au coeur troublé c'est de voir le Seigneur Lui-même ; et Jésus « leur montra ses mains et ses pieds. » Bien-aimés, regardez à Christ ressuscité qui vous présente, dans sa personne, les gages de son amour invariable et de la rédemption qu'il a accomplie pour les siens. Pour rassurer encore davantage ses disciples et les placer dans la liberté et la paix en sa présence (car, de joie, ils ne croyaient pas encore et s'étonnaient), il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui donnèrent un morceau de poisson cuit et quelque peu d'un rayon de miel ; et, l'ayant pris, il en mangea devant eux. Eux-mêmes avaient fourni le repas. Seigneur bien-aimé, tu sais comment attirer les coeurs à toi ! Fils de la résurrection, contemple ton Seigneur ressuscité, et vois en Lui ton acceptation actuelle, parfaite, éternelle devant Dieu. Pourquoi craindre et douter encore ? Le Fils vous a affranchis. (Jean VIII, 36.) « Tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude. » (Galates V, 1.) Rejetez tout légalisme, comme indigne d'un héritier de Dieu, d'un cohéritier de Christ.

« Je vous écris, enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés par son nom... Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père. » (1 Jean II, 12, 13.) Y avait-il de la présomption chez les « petits enfants » auxquels s'adresse l'Apôtre, à tenir ferme la conviction qu'ils connaissaient Dieu comme leur père ? D'après ces passages, il est évident que les plus jeunes en Christ possédaient aussi une certitude venant de Dieu, que leurs péchés étaient pleinement pardonnés, c'est sur ce fondement même que l'Apôtre leur parle. Assurément le Saint-Esprit ne ratifiera rien de ce qui vient de l'orgueil, et pourtant on taxe souvent d'orgueil les chrétiens qui affirment qu'ils sont sauvés.

« En ceci est consommé l'amour avec nous, - afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, - c'est que comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. » (1 Jean IV, 17.) Remarquez ce passage, je vous prie. Peut-il y avoir une déclaration plus positive quant à la pleine assurance du salut ? La perfection de l'amour de Dieu envers nous consiste à nous donner actuellement de la hardiesse pour le jour du jugement. Il y aura bientôt d'effroyables scènes de terreur ; mais les saints n'y assisteront que pour juger le monde. (1 Cor. VI, 2.) Nous aurons alors de l'assurance, et nous l'avons déjà maintenant dans l'attente du jugement à venir. D'où nous viennent cette hardiesse et cette assurance ? C'est que « comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. »
« Comme il est ! » Est-il dans la gloire ? J'y suis avec Lui. Est-il accepté de Dieu, aimé de Dieu ? Je le suis en Lui, - déjà « rendu agréable dans le Bien-aimé. » (Éphésiens I, 6.) Je ne le serai pas après ma mort seulement : « Comme il est, Lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde. » Je n'ai pas à attendre le jugeaient pour savoir que je suis agréable à Dieu.
L'incertitude quant à l'acceptation du croyant devant Dieu est une chose étrangère à l'Écriture. Les commandements et les exhortations de la Parole de Dieu s'adressent à ceux qui savent qu'ils sont rachetés. Ils sont appelés à marcher dans l'obéissance, parce qu'ils sont sauvés. » (Éphésiens, V, 1, 2, 9.)

Je place ici une liste de passages qui peuvent être utiles au lecteur, en le recommandant lui-même au Dieu de toute grâce auquel il a cru :

1 ÉPÎTRE DE JEAN, CHAP. II

Les pères ont connu celui qui est dès le commencement. v. 13,14.
Les petits enfants ont connu le Père 13.
Vous connaissez toutes choses. 20.
Vous connaissez la vérité. 21.

CHAPITRE III.

Nous savons que nous lui serons semblables. 2.
Vous savez que lui a été manifesté, afin qu'il ôtât nos péchés. 5.
Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie. 14.
Nous avons connu l'amour, 15.
Nous savons que nous sommes de la vérité. 19.
Nous savons qu'il demeure en nous, savoir par l'Esprit qu'il nous a donné. 24.

CHAPITRE IV.

Nous savons que nous demeurons en lui, et lui en nous. 13.
Nous avons connu et cru l'amour que Dieu a pour nous. 16.

CHAPITRE V.

Nous savons que nous aimons les enfants de Dieu. 2.
Afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle. 13.
Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas. 18.
Nous savons que nous sommes de Dieu. 19.
Nous savons que le Fils de Dieu est venu. 20.
Nous connaissons le véritable. 20.

NOUS SOMMES DANS LE VÉRITABLE. 20.

PENSÉE

Si nous cherchons dans la Bible ce que nous voudrions y trouver,
nous sommes en grand danger de ne pas trouver ce qui y est.

PAIX EN CROYANT IV
PUIS-JE CROIRE PAR MOI-MÊME ?

Mon cher ami,
Le temps passe avec rapidité et bientôt il aura passé pour toujours. Ce qui me rappelle cette vérité, c'est la remarque que vous faites, qu'il s'est écoulé plus d'un mois depuis que votre conscience a été réveillée, et que lundi prochain sera le jour anniversaire de votre naissance. Je compte plus du double d'années que vous, mais je ne saurais vous exprimer combien la dernière moitié de ces années semble s'être envolée plus rapidement que la première. Quand on possède en Christ une vie qui ne se terminera jamais, et que l'on a devant soi la venue du Seigneur, où la mort sera absorbée par la vie, la fuite du temps ne saurait être un sujet de regrets. Dieu veuille, cher ami, que votre prochain anniversaire vous trouve dans la jouissance consciente de cette vie nouvelle. Ce sera alors, j'en suis sûr, le plus heureux que vous ayez jamais passé.

En attendant, je ne puis vous cacher mon inquiétude de vous voir rester si longtemps dans le même état spirituel. Tant qu'une âme ne connaît pas réellement Christ, qu'elle ne se confie pas en Lui, ne jouit pas de Lui et ne le confesse, pas ouvertement, on ne peut être sûr de la manière dont se terminera l'état d'anxiété et de détresse où elle se trouve. J'ai connu des personnes qui,après avoir passé par les angoisses les plus déchirantes, ont fini par retourner h l'indifférence et au péché. Que ce serait triste s'il en était ainsi de vous ! N'ayez donc pas même l'idée de demeurer dans votre état actuel. Aujourd'hui, comme dans ma précédente lettre, je vous adresse sérieusement les paroles de l'ange à Lot : « Sauve ta vie ; ne regarde point derrière toi, et ne t'arrête en aucun endroit de la plaine, sauve-toi sur la montagne, de peur que tu ne périsses. »

Vous raisonnez quand il s'agit de recevoir simplement ce que Dieu vous présente.
« N'est-il pas inutile, dites-vous, que j'essaye de croire par moi-même ? » II est certain que si vous ne faites qu'essayer de croire, vous ne réussirez guère. Mais s'il s'agissait d'un parent ou d'un ami en qui vous auriez confiance, essayeriez-vous seulement de les croire ? Non. Il suffit qu'ils vous disent une chose pour que vous y ajoutiez foi. Mais, hélas ! quand c'est Dieu qui, à maintes reprises, vous donne les mêmes assurances, qui vous adresse les mêmes invitations, vous parlez à !essayer de le croire. Lui, le Dieu de vérité, qui ne peut menti  ! Quel triste état, quand nous en sommes encore l  !

Vous ajoutez  :   Ne devrais-je pas plutôt demander à Dieu d'ouvrir mon coeur pour recevoir l'Évangile et espérer que Celui qui m'a montré un peu de ma culpabilité, rendra sa parole vivante et efficace pour mon âme  » Loin de moi la pensée de vous détourner de demander à Dieu quoique ce soit, dont vous sentez le besoinvoies miséricordieuses de Dieu sont diverses, et je comprends que l'on soit attiré peu à peu, jusqu'à ce que la lumière, brillant pleinement, fasse paraître Christ si aimable et son sang si précieux, que le coeur ne puisse plus douter. Moi, je priais quand mon âme reçut la vérité et fut affranchie. Mais je n'oserais conseiller à personne de suivre la même voie et d'attendre le même effet. En voici les raison  :
D'abord, je ne trouve ce conseil nulle part dans l'Écriture.
Ensuite, une personne pourrait prier, comme vous le dites, et ne pas recevoir le salut. Or cette idée seule me fait trembler, que quelqu'un fût autorisé à dire :   J'ai fait ce que vous m'avez conseillé et je ne suis pas sauvé  »
En dernier lieu, le commandement de l'Écriture es  : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. Or, nul ne peut dire :   J'ai obéi à ce commandement, et je suis encore perdu  »

Vous, mon ami, vous n'avez fait qu'essayer de croire, ce qui n'est pas du tout l'exhortation que nous adresse l'Écriture, et qu'elle nous présente sous différentes formes. Il nous est dit de regarder à Jésus, d'aller à Lui, de chercher en Lui notre refuge, de manger la chair de Christ et de boire son sang. Mais toutes ces expressions reviennent à celle-ci : Croire en Lui. Il nous l'explique Lui-même en disant :   Celui qui vient à moi, n'aura jamais fait  ; et celui qui croit en moi n'aura jamais soif  » (Jean VI, 35.)
Mais, comprenez-le bien; c'est Christ qui sauve, et non le fait d'aller, de regarder, ou même de croire, en tant que cela est considéré en dehors de Lui. C'est le pain qui apaise la faim et qui nourri t; ce n'est pas l'acte même de manger, quelque indispensable qu'il soit. Un homme réellement affamé ne s'arrête pas à discuter s'il peut manger ou non. Il saisit et mange avec avidité le pain qui est placé devant lui. Recevez donc ainsi Christ, le pain de vie, qui seul peut satisfaire aux besoins de votre âme. Dieu vous assure que   si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement  » (Jean VI, 51.) Croyez sans hésiter sa parole.

  Vous demandez encore :   M'est-il possible de croire par moi-même? Et vous citez cette phrase d'un trait  :   C'est par le moyen de l'Esprit que la vérité peut être reçue  » D'abord, quant à ce dernier point, il n'y a pas à douter qu'il en soit ainsi. Sans l'Esprit, la connaissance de la vérité ne nous profiterait de rien. C'est par Lui que la Parole de Dieu, qui est la vérité, communique à l'âme une nouvelle vie, et c'est ainsi qu'il est dit  :   Si quelqu'un n'est né d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu  » (Jean III, 5.) Mais, à côté de cela, laissez-moi vous rappeler que c'est vous et moi qui croyons; l'Esprit ne croit pas pour nous ou à notre place. Il nous amène à croire, en mettant devant nous Christ dans la gloire de sa personne, la tendresse de son amour, la valeur de son sang, la puissance de sa résurrection, - Christ, enfin, tel que nous le trouvons dans la Parole écrite. Mais si, d'un côté, c'est pour nous que le Fils de Dieu descendit du ciel, pour nous qu'il vécut ici-bas, pour nous qu'il souffrit et mourut, pour nous qu'il ressuscita; d'un autre côté, c'est nous qui devons le recevoir, nous confier en Lui, nous reposer sur Lui.
Venons-en maintenant à votre question  :   M'est-il possible de croire par moi-même  » Non, vous ne le pouvez pas. Christ dit  :   Nul ne peut venir à moi, à moins que le Père qui m'a envoyé, ne le tire  » (Jean VI, 44.) Il est cependant écrit que   la foi est de ce qu'on entend, et ce qu'on entend, par la Parole de Dieu  » (Romains X, 17.) S'il est vrai que, par nature, nous sommes non-seulement des impie s; mais encore   sans force  » (Romains V, 6), il est aussi vrai que Dieu nous a communiqué une parole vivante et opérante, qui a la puissance de sauver nos âmes. (Hébreux IV, 12; Jacques I, 21.) Où donc est l'obstacle qui vous empêche de croire? Pour répondre, considérons de plus près le sujet.

I. - La Bible est remplie des assurances les plus positives, attestant que Dieu n'empêche le salut de personne, mais qu'il est, au contraire, plein de bienveillance envers chacun.

  Je suis vivant, dit le Seigneur, l'Éternel, que je ne prends point plaisir en la mort du méchant, mais plutôt que le méchant se détourne de sa voie et qu'il vive. Détournez-vous, détournez-vous de votre méchante voie. Et pourquoi mourriez-vous, ô maison d'Israël  » (Ézéchiel XXXIII, 11.)
Vous, tous les bouts de la terre, regardez vers moi, et soyez sauvés, car je suis le Dieu Fort, et il n'y en a point d'autre  » (Ésaïe XLV, 22.)
 O vous tous qui êtes altérés, venez aux eau x; et vous qui n'avez point d'argent, venez, achetez, et mange z; venez, dis-je, achetez sans argent, et sans aucun prix, du vin et du lait  » (Ésaïe LV, 1.)
  Jean vint en témoignage, pour rendre témoignage de la lumière, afin que tous crussent par lui  » (Jean I, 7.)
  Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu'il jugeât le monde, mais afin que le monde frit sauvé par Lui  » (Jean III, 17.)
 «Je dis ces choses, afin que vous soyez sauvés  » (Jean V, 34.)  
«Ces choses sont écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie par son nom  » (Jean XX, 31.)
  Le pain que moi je donnerai, c'est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde  » (Jean VI, 51.)
  Allez dans tout le monde, et prêchez l'Évangile à toute la création  » (Marc XVI, 15.)
  Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même  » (2 Corinthiens V, 19.)
  notre Dieu Sauveur, qui veut que tous
les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité  » (1 Timothée II, 3, 4.)
  Le Seigneur.... est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance  » (2 Pierre III, 9.)
  L'Esprit et l'épouse disent  : Viens. Et que celui qui entend, dis  : Viens. Et que celui qui a soif vienne  ; que celui qui veut, prenne gratuitement de l'eau de la vie  » (Apocalypse XXII, 17.)
Peut-on lire ces passages, ainsi que bien d'autres semblables, et douter que Dieu désire vraiment le salut des homme s? L'obstacle qui vous empêche d'aller à Christ, mon ami, n'est pas en Dieu. Lui vous invite, vous presse et vous supplie de venir à Christ et d'être sauvé. Si vous répondez à son appel, II vous sauvera certainement.

II. - Mais l'obstacle est en vous. Vous le montrez vous-même dans ce passage de votre lettre  :   II me semble que je ne puis pas me confier assez en lui pour qu'il me reçoive  »
Si c'était de votre père que vous dissiez :   Je sens que je ne puis pas me confier en Lui, cela ne donnerait-il pas à entendre que vous avez une bien mauvaise opinion de son caractère? Or, c'est là le langage de votre coeur et du coeur naturel de tout homme à l'égard de Dieu. Nous sommes tellement éloignés d'aimer Dieu, nous sommes dans une telle ignorance de son caractère que nous ne pouvons nous confier en Lui et que nous ne nous soucions pas d'aller à Lui.
  Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie  » dit le Seigneur. Nous ne voulons pas, voilà le secret de notre mal, le fond de notre état de péché. N'en êtes-vous pas la preuve? Voilà plus d'un mois que vous gémissez sous le poids du péché, de la misère et de la condamnation, et vous dite  :   J'ai essayé de me jeter dans les bras de Jésus, mais il me semble ne pouvoir pas me confier assez en Lui pour croire qu'il veuille me recevoir  » Vous n'avez pas voulu venir à Lui  ; sans quoi vous l'eussiez fait et vous jouiriez de la paix.

III. « II est vrai que Dieu seul peut vaincre ce manque de confiance, plier cette volonté rebelle, et cela par un effet de sa grâce. Nulle part les Écritures ne nous enseignent que, pour être reçus de Dieu, nous ayons à trouver en nous-mêmes un degré préalable quelconque de confiance en Lui. Elles nous déclarent, au contraire, que la pensée du coeur naturel   est inimitié contre Dieu  » (Romains VIII, 7.)
Dieu s'attendrait-il encore à trouver quelque bien là où II a constaté qu'il n'y a aucun désir de le rechercher, aucune crainte de Lui, aucune connaissance de la voie de la paix  ? (Lisez tout le passage  : Romains III, 9-26.) Dieu n'a-t-il pas manifesté sa justice à Lui, parce qu'il ne trouvait parmi les hommes ni justice, ni droiture, ni espoir quelconque de guérison?   Personne ne se mettait à la brèche  » (Ésaïe LIX, 14-16.)

C'est justement pour cela que Jésus vous dit de venir à Lui. Pourquoi donc ne pas vous rendre à son appel  ? Pourquoi vous attarder à chercher du bien dans votre coeur  ? Au lieu de vous plaindre au sujet de ce que vous n'avez pas encore réalisé, regardez à ce que Dieu a déjà fait en envoyant son Fils unique, en le livrant à la mort afin de nous sauver. Dieu justifie gratuitement le pécheur PAR LA RÉDEMPTION QUI EST DANS LE CHRIST JÉSUS. (Romains III, 24.) Dieu n'est nullement obligé de nous sauver. Il a voulu le faire, parce qu'il est amour.

IV. - Ne vous attendez cependant pas à être amené à Christ, comme vous vous l'êtes peut-être représenté, par quelque révélation nouvelle, par quelque impression distincte et puissante. À quelque moment que vous croyiez en Christ, ce sera le même Christ, au sujet duquel vous avez déjà lu et entendu tant de choses; le même Christ qui attend maintenant, les bras ouverts, pour vous recevoir. Nous sommes pécheurs, impies et sans force  ; mais   alors que nous étions encore sans force, Christ mourut au temps convenable pour des impies  » (Romains V, 6.) N'osez-vous pas croire cela? Pouvez-vous être pire qu'impie, ou dans un état plus désespéré que sans force e? C'EST POUR DE TELS ÊTRES QUE CHRIST MOURUT.   Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu'il nous amenât à Dieu  » (1 Pierre III, 18)   Cette parole est certaine et digne de toute acceptation que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs  » (1 Timothée I, 15.) Voilà, n'est-ce pas, de bonnes nouvelles pour un pécheur perdu!

Vous n'aurez jamais pour vous assurer en Christ un meilleur titre que l'excès de votre misère et de votre impuissance, car c'est justement là ce qui le fit descendre du ciel; c'est pour cela qu'il fut cloué sur la croix. Ce n'est pas pour les justes, pour ceux qui sentent ce qu'il faut sentir, pour ceux qui pourraient croire par eux-mêmes, que Christ vint sur la terre. Non, mais pour ceux qui sont perdus, pour des pécheurs, pour ceux qui, abandonnés à eux-mêmes, rejetteraient Christ et continueraient jusqu'à la fin dans leur train de péché. C'est pour eux qu'il est venu, pour eux qu'il a souffert, pour eux qu'il est mort.
Puissiez-vous le croire en lisant ceci  ! Le croire non sur ma parole ou sur celle d'aucun homme, mais parce que Dieu Lui-même le dit. Mais pour cela, détournez tout à fait les yeux d- vous-même et regardez à Jésus. Détournez les yeux de ce moi ingrat, pécheur, incrédule, et portez-les sur Jésus qui vint du ciel sur la terre, qui pleura et -émit, souffrit et versa son sang pour de misérables pécheurs incrédules. Regardez à Jésus. Dieu vous l'ordonne  ; Jésus Lui-même vous y invite et l'Esprit vous presse de le faire. O  ! puisiez-vous obéir sans le moindre délai  !

Tout ce que Dieu ou l'homme pouvait désirer se trouve abondamment en Jésus , -  Lequel Dieu a présenté pour propitiatoire par la foi en son sang", en sorte qu'il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus  » (Romains III, 25, 26.)   A celui qui ne fait pas des oeuvres, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée à justice  » (Romains IV, 5.)
Le temps me manque; mon papier est presque rempli. Dieu veuille, mon cher ami, vous amener à trouver la pleine satisfaction de votre âme en Christ, par qui Dieu aussi s'est déclaré pleinement satisfait.
Je reste votre dévoué pour l'amour de Christ


Table des matières par ordre chronologique

Table des matières par ordre alphabétique


 

- haut de page -