Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE VRAI BONHEUR



LE MONDAIN MOURANT.

« Je fus appelé, raconte M. Hervey, auprès d'un monsieur qui était naguère l'homme le plus robuste et le plus enjoué que j'eusse jamais connu. Maintenant tout cet éclat s'était évanoui. Dès que je me fus assis à côté de son lit, il jeta sur moi un regard inquiet, et me dit ensuite :
« Oh ! que n'ai-je été sage, que n'ai-je considéré ma fin ! Ah ! monsieur, la mort frappe à ma porte ; dans quelques heures je rendrai le dernier soupir ; et alors viendra le jugement... le terrible jugement... N'étant pas préparé, comment, pourrai-je comparaître devant ce Dieu qui fait tout et qui peut tout ? Comment soutiendrai-je le jour de sa venue ? » Comme je lui parlais entre autres choses de la sainteté qu'il avait méprisée pendant sa vie, il répliqua avec une grande vivacité : « Oh ! cette sainteté est la seule chose que je désire maintenant. Je n'ai pas d'expression pour vous dire combien je l'apprécie. Pour l'obtenir, j'abandonnerais volontiers tous mes biens, quoiqu'ils soient considérables, je donnerais tout un monde. Maintenant, mes yeux près de s'éteindre sont ouverts ; je distingue clairement les choses véritablement bonnes. Où je vais, que trouverai-je, si ce n'est Dieu ? Qu'y a-t-il de désirable sur la terre, si ce n'est la piété ?

- Mais, lui dis-je, si Dieu vous rendait la santé, croyez-vous que vous changeriez de manière de vivre ?
- Je prends le ciel et la terre à témoin, me répondit-il, que je lutterais pour la sainteté, comme je vais lutter pour la vie. Quant aux richesses, aux plaisirs, aux applaudissements des hommes, je les regarde comme de la boue et du fumier, ne pouvant pas plus servir à mon bonheur que ces plumes qui sont répandues sur le plancher. Oh ! si le juste Juge voulait m'éprouver encore ! s'il voulait me donner du répit et m'épargner encore un peu de temps, dans quel esprit je passerais mes jours ! Je n'aurais pas d'autre occupation, pas d'autre but que d'avancer dans la sainteté. Tout ce qui pourrait y contribuer, tous les moyens de grâce, me seraient plus précieux que des millions d'or et d'argent. Mais, hélas ! pourquoi m'abandonner à de pareilles rêveries ? Les meilleures résolutions ne sont plus rien, lorsqu'elles sont formées trop tard. Le jour où j'aurais dû travailler est passé, et je vois approcher une nuit terrible, qui apporte avec elle la terreur d'une éternelle obscurité. Malheur à moi ! quand Dieu m'a appelé, j'ai refusé de le suivre ; quand il m'a invité j'ai cherché des excuses. Maintenant aussi, je reçois le salaire de mes actions. L'effroi et l'épouvante sont tombés sur moi. Je souffre d'horribles angoisses, et ce n'est encore que le commencement ! Je ne sais pas ce que je deviendrai ; mais, sûrement, je serai perdu, perdu dans l'abîme éternel. »

» Cette scène si triste, je l'ai vue de mes yeux ces paroles si déchirantes, je les ai entendues de mes oreilles ; et bientôt après j'ai accompagné au tombeau le corps de cet infortuné. »



UNE JEUNE FEMME

Un grand nombre de ceux qui ont porté le nom, béni de chrétien ont éprouvé une terrible angoisse à l'heure de la mort. Tous ceux qui atteignent ce moment solennel, sans s'être occupés sérieusement de leur salut, éprouveraient les mêmes sentiments, si leur âme avait la conscience de son état, et s'ils se mettaient réellement en présence de l'éternelle vérité. Que les jeunes gens et les indifférents lisent avec sérieux le récit qui va suivre, et qu'ils se souviennent qu'eux aussi mourront un jour :

« Une jeune fille, baignée de larmes, vint un jour me dire, que sa soeur était mourante et qu'elle désirait beaucoup de me voir. La pauvre malade avait environ trente ans ; elle était d'une basse condition, mais elle était plus instruite que la plupart des femmes de son rang. Elle avait été élevée à l'école du dimanche, et avait fait partie du choeur de la chapelle jusqu'à l'époque de son mariage. Non-seulement elle connaissait assez bien la Bible, mais encore elle avait donné des preuves encourageantes d'un changement inférieur. Malheureusement, elle donna sa main à un jeune homme qui ne craignait pas Dieu et qui devint, un piège pour elle. Hélas ! de tels exemples ne sont pas rares ! Les soucis domestiques lui firent négliger entièrement les moyens de grâce. Les chagrins et la misère affaiblirent sa constitution qui avait toujours été délicate : une hydropisie menaça ses jours. Dès qu'elle fut couchée sur un lit de douleur, elle se rappela les vérités qu'elle avait apprises avec tant de plaisir ; « elle se souvint de Dieu et se tourmenta ; » elle fut remplie d'angoisse à la pensée qu'elle avait négligé les choses qui pouvaient seules donner la paix à son âme.

» Oh ! comme elle déplorait amèrement sa conduite, comme elle trouvait pénible la voie du péché ! Elle ne pouvait plus se flatter de vivre. En entrant dans sa chambre, je vis son visage contracté par la douleur, j'entendis ces mots prononcés d'une voix déchirante : Oh ! je ne puis pas mourir ; j'ai besoin de voir sa face. Je ne m'étais jamais aussi bien uni à la prière de Balaam : « Que je meure de la mort du juste, et que ma fin soit semblable à la sienne ! » Je demandai à la malade de qui elle désirait voir la face : « De Jésus réconcilié avec moi, répondit-elle. - N'avez-vous aucune espérance d'avoir part aux mérites de Christ ? lui demandai-je. - Non, dit-elle, non ; je n'ai aucune espérance, je suis perdue, je ne puis pas mourir. »

» J'aurais voulu que certaines personnes, que je connais, eussent été témoins de la fin de cette malheureuse femme. »

L'auteur de ce récit s'efforça de l'amener à chercher le pardon par le sang de Jésus : « Oh ! s'écria-t-elle, que n'ai-je une part avec ceux qui sont justifiés par ce sang ! » Quelques minutes après, cette infortunée expira.

0 vous qui, après avoir reçu dans votre jeunesse de pieuses instructions, avez depuis lors négligé Jésus et sa grâce, considérez quelle longue suite de misères, quel sort épouvantable vous vous réservez pour l'avenir, et rappelez-vous celle dont les dernières paroles furent : « Je ne puis pas mourir, je ne puis pas mourir ! »



UNE AUTRE JEUNE FEMME.

Le Dieu éternel nous déclare dans sa Parole que la voie des pécheurs est rude ( Prov., XIII, 15 ). Cette vérité ne se montre jamais avec autant d'évidence que dans ceux qui ont paru d'abord disposés à suivre le chemin de la paix et qui l'ont ensuite abandonné. Tel fut le cas de la personne dont nous allons parler.

Elle était née de parents pauvres et honnêtes, et avait appris les premiers principes de la religion dans une école du dimanche. À l'âge de dix-huit ans, elle entra comme servante dans une famille pieuse. Jusqu'alors elle avait vécu sans s'inquiéter de son salut ; mais dans cette nouvelle condition elle parut ressentir profondément sa misère spirituelle, et fit profession ouverte de piété.

À dix-neuf ans elle quitta cette place pour une autre bien supérieure sous le rapport des avantages terrestres ; mais, hélas ! le maître de la maison aimait les choses du monde plus que celles du ciel. Chez lui les devoirs de la piété étaient non-seulement négligés, mais encore tournés en ridicule. Cette jeune fille eut à essuyer une grande persécution de la part de ses compagnons de service, et elle finit par négliger la prière secrète et les autres moyens de grâce. Peu à peu on la vit plus rarement au culte public ; elle montrait de la répugnance à s'entretenir des choses de la piété, tandis qu'auparavant elle aimait beaucoup de pareilles conversations. Pourtant elle ne retourna point dans le monde sans que sa conscience élevât fortement la voix. Elle savait qu'elle faisait mal, mais elle s'endurcissait en se livrant aux illusions du péché.

À l'âge de vingt ans elle fut atteinte d'une maladie très-grave ; elle se rompit un vaisseau de sang. Le lendemain du jour où cet accident lui arriva, elle fut visitée par une personne pieuse, qui l'avait connue avant sa chute, et qui a laissé le récit suivant :

« Je lui demandai comment elle allait ; elle répondit : Très-mal, très-mal. Je lui dis alors que je ne croyais pas qu'il y eût pour elle aucun espoir de guérison, et je lui adressai quelques questions sur l'état de son âme, en présence de l'éternité - « Voila ce qui me manque, s'écria-t-elle ; je ne regretterais pas la vie, si mes péchés m'étaient pardonnés, Puis, fondant en larmes, elle ajouta :
« Oh ! que ne me suis-je repentie quand l'Esprit de Dieu me pressait ! Mais maintenant je suis perdue... » Je revins la voir, et je pus lire sur son visage combien était terrible l'angoisse de son âme, qui certainement hâta sa fin. Je lui demandai comment elle se sentait : « Malheureuse, malheureuse ! » répondit-elle. Je lui répétai quelques passages consolants de la Parole de Dieu, adressés à ceux qui se sont détournés de la bonne voie ; mais ce fut en vain ; son âme s'agitait sous l'influence de la plus cruelle agonie. Elle s'écriait - « Ah ! que j'ai été trompée, quand je me portais bien ! Je renvoyais de jour eh jour le moment de ma conversion ; ah ! que ne puis-je recommencer vivre ! que n'ai-je obéi à l'Évangile ! Maintenant voici l'enfer ; il faut que j'y brille éternellement... Ah ! je n'en puis supporter l'idée ! »

» Elle continua ainsi à exhaler son désespoir dans les plus horribles expressions. Je lui rappelai que Jésus-Christ ne veut nullement repousser les pécheurs qui viennent à lui, et que son sang purifie de tout péché : « Le sang de Christ, répondit-elle, sera le plus grand tourment que j'endurerai dans l'enfer, ne m'en parlez plus ! » Je la quittai avec un sentiment inexprimable de tristesse. Elle expira le lendemain matin vers six heures. La femme qui la soignait me dit que son état n'avait fait qu'empirer, quand je l'eus quittée, à tel point que l'un n'osait rester dans sa chambre avec elle.

Une heure avant sa mort, on l'entendit s'écrier à plusieurs reprises L'ÉTERNITÉ ! Oh ! brûler pendant l'éternité ! »



UNE JEUNE FILLE.

Quelqu'un a dit que « l'agonie du libertin, quoique silencieuse, est une prédication plus puissante que le plus éloquent sermon prononcé, dans une chaire. » Parmi tout ce qu'on raconte à ce sujet, le récit suivant est un de ceux qui montrent le mieux l'horreur d'une pareille situation.

La personne dont nous allons raconter la mort était une jeune fille âgée de seize ans, aussi remarquable par la beauté de son visage que par la corruption de son coeur. Elle fut appelée subitement à comparaître devant Dieu, pendant qu'elle marchait, tête baissée, dans la voie du libertinage, ne songeant qu'il satisfaire ses penchants dissolus.

Un matin elle déclara avec beaucoup d'angoisse, qu'elle se sentait frappée de mort et damnée pour toute l'éternité. Elle s'écriait dans son délire, que le diable lui avait dit qu'à six heures il l'entraînerait dans les tourments de l'enfer : elle se mit à exhorter ses compagnes d'iniquité à se repentir, si elles ne voulaient pas la suivre dans le gouffre des misères sans fin. Celles-ci furent tellement affectées à la vue de ses souffrances, qu'elles parlèrent d'aller chercher un pasteur ; mais l'infortunée jeune fille s'écriait avec des cris d'horreur, que rien ne pouvait la sauver, que la sentence était déjà prononcée, qu'il ne lui était plus possible d'obtenir son pardon. Le coupable chef de l'abominable maison où elle était demandait à la voir ; mais elle ne voulut pas y consentir : « Oh ! disait-elle, dites-lui que je le maudis dans l'amertume de mon âme, et qu'en rendant mon dernier souffle, je souhaite qu'il me suive bientôt dans la misère éternelle. Il me tardera de l'y voir arriver, afin de pouvoir aider moi-même à le tourmenter. C'est à lui que je dois ma perte : il m'entraîna le premier dans le vice quand je n'avais que treize ans. Sans aucun doute, la damnation sera son partage, comme celui de tant d'autres qui ont travaillé à détruire l'innocence et la vertu. » Elle sauta plusieurs fois de son lit, s'écriant de la manière la plus horrible : « Vous ne m'aurez pas encore ! il n'est pas six heures. » Son délire continua jusqu'à l'heure fatale.
L'horloge sonna six heures ; elle expira.



HOBBES

Hobbes était un incrédule bien connu qui vivait il y a un siècle et demi. Quand il était seul , son esprit était souvent agité par de terribles pensées; si sa lampe venait à s'éteindre dans la nuit, il s'éveillait glacé d'épouvante.

Le Dr Wallis raconte de lui que,s'entretenant un jour avec une dame de haut rang, il dit que s'il était le maître du monde, il le donnerait tout entier pour vivre un jour de plus. Cette dame lui exprima son étonnement de ce qu'un philosophe si instruit et qui avait tant d'amis ne fût pas disposé à se priver d'un jour de vie, si par ce moyen il pouvait les combler de richesses. « En serais-je plus heureux après ma mort ! répondit l'incrédule. Je le répète, si je pouvais disposer du monde entier, je le donnerais pour un jour de vie. » Qu'il est différent le langage du vrai chrétien : Il me tarde de déloger de ce monde pour être avec Christ, ce qui m'est beaucoup meilleur... bien meilleur que toutes les jouissances de la terre !

Malgré toutes ses prétentions à la science et à la philosophie, Hobbes, arrivé sur les bords du tombeau, fut contraint d'avouer qu'il allait se plonger dans les ténèbres.



ÉDOUARD GIBBON.

Edouard Gibbon, auteur d'une histoire du déclin et de la chute de l'empire romain, est célèbre comme ayant professé les principes d'une soi-disant philosophie incrédule.

Né en 1737, il embrassa dans sa jeunesse le catholicisme qu'il abandonna plus tard. Au reste, il parait avoir donné peu d'attention à la religion ; il semble même qu'elle n'a jamais été pour lui l'objet de sérieuses recherches. Dans ses mémoires, il a, sans s'en douter, dépeint d'une manière frappante la triste vie de l'incrédulité. « Le présent, dit-il, n'est qu'un moment qui s'enfuit, le passé n'est plus, l'avenir est obscur et douteux. Aujourd'hui est peut-être mon dernier jour ; mais les lois de la probabilité, si vraies en thèse générale, si trompeuses dans leur application particulière, m'accordent environ quinze ans. En supposant que mon esprit et mon corps n'éprouvent aucun dépérissement prématuré, je suis forcé de remarquer que deux causes, la plus grande brièveté du temps et la perte de l'espérance, empreindront le soir de ma vie d'une teinte toujours plus sombre. »

Comme il n'avait aucune espérance pour l'éternité, il désirait ardemment la prolongation de sa vie terrestre ; vingt-quatre heures avant sa mort, il disait à un ami qu'il pensait bien vivre encore dix, douze ou vingt ans peut-être. Durant sa courte maladie, il ne parut pas songer à une vie future. Cette insensibilité à la dernière heure est ce que les sceptiques appellent mourir en philosophe.


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