Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LE VRAI BONHEUR



 DAVID HUME.

Le coeur naturel de l'homme est si corrompu, qu'il parvient quelquefois à nier sa propre immortalité, se mettant ainsi au rang des brutes qui périssent. Dans leur orgueil, les incrédules exaltent l'homme si haut, qu'à les entendre il n'aurait aucun besoin du secours de Dieu, tandis qu'en même temps ils le rabaissent jusque dans la poussière en lui promettant le même avenir qu'aux reptiles. Hume était de ceux qui se croient sages, parce qu'ils se parent du nom de philosophes ; triste et fatale philosophie dont voici quelques propositions :
« L'univers existe dans la pensée, et la pensée n'existe pas. »

« Si les hommes voulaient jouir de tous les avantages de la vie, ils devraient pratiquer l'adultère ; s'il était général, il cesserait avec le temps d'être scandaleux, et s'il était secret et fréquent, on en viendrait peu à peu à n'y trouver aucun mal. »

« Se tuer, ce n'est que détourner quelques onces de sang leur canal naturel, » Il observe qu'il n'y a aucun crime à détourner le cours d'une rivière, et il ajoute - « Est-ce donc un crime de détourner quelques onces de sang de leurs canaux naturels. »
Avec de pareils principes, un homme pourrait, commettre beaucoup de meurtres et alléguer pour sa justification qu'il n'a fait que détourner quelques livres de sang de leurs canaux naturels.

Hume parait avoir différé de la plupart des impies par sa conduite qui fut assez morale. Les partisans de son incrédulité n'ont pas manqué de s'en glorifier ; mais on a fait observer avec justesse que tous les êtres méchants ne sont pas immoraux. Satan lui-même ne commet pas des péchés d'intempérance ; il agit autrement et cherche à exciter d'autres créatures à pécher.

Hume vécut et parla en philosophe, Gibbon dit qu'il mourut de même. Voici quelques détails sur cette mort qui fait, le triomphe des incrédules :
Dans les derniers temps de sa vie, quand ses yeux livides annonçaient déjà l'approche de sa dissolution, il s'amusait quelquefois à faire sa partie au whist, son jeu favori.

Un jour, il exprima au docteur Smith sa satisfaction de ce qu'il laissait ses amis et particulièrement sa famille dans une position florissante. Et cela, disait-il, il le sentait à tel point que la veille en lisant les Dialogues des morts de Lucien, il n'avait rien trouvé qui lui convint, parmi les excuses alléguées à Caron, pour ne pas entrer dans sa barque. Il n'avait ni maison à finir, ni fille à pourvoir, ni ennemi dont il voulut se venger. « Je ne savais que lui dire, ajoutât-il, pour obtenir le moindre délai. J'ai fini tous les ouvrages importants que j'ai voulu faire. Je ne pourrais jamais laisser mes parents et mes amis dans une meilleure situation ; j'ai donc toutes les raisons possibles de mourir content. »

Alors il se mit à chercher quelques excuses plaisantes qu'il pourrait donner à Caron, et à imaginer les réponses que celui-ci pourrait lui faire : « Mon bon ami Caron, lui dirais-je, j'ai corrigé mes oeuvres pour une nouvelle édition ; laissez-moi encore un peu de temps pour voir comment le public la recevra. » Mais Caron me répondrait : « Quand vous auriez vu l'effet de ces corrections, vous en voudriez faire d'autres, et ce serait toujours la même excuse. Ainsi, mon brave ami, veuillez entrer dans la barque. » Mais je pourrais continuer : « Ayez un peu de patience, mon bon ami Caron, je me suis efforcé d'ouvrir les yeux du public ; si je vis encore quelques années, je puis avoir le plaisir de voir la chute de quelques-unes des superstitions dominantes. » Mais Caron, perdant, toute patience, s'écrierait : « Coquin, paresseux, cela n'arrivera pas de quelques centaines d'années ; t'imaginerais-tu que je te laisserais si longtemps ? Entre de suite dans la barque, fainéant, mauvais drôle ! »

Et voilà ce qu'on appelle mourir en philosophe !
Quel glorieux triomphe pour un fils de la raison ! Si nous n'avions pas appris que la philosophie de tels hommes n'est que folie, nous serions étonnés de voir un homme de sens s'amuser de la ridicule histoire de Caron et de sa barque ; mais comme de tels hommes aiment mieux les ténèbres que la lumière, il est évident qu'ils doivent préférer la plus indigne folie à la plus haute sagesse. Ils prennent plaisir à des contes absurdes, et ils repoussent. la pensée glorieuse de l'immortalité. Comparez les pensées de Hume mourant, à celles du chrétien qui, sur son lit de mort, loue et bénit Dieu de ce que Jésus lui a acquis un salut éternel, et dites ensuite s'il y a plus de différence entre le ciel et l'enfer, qu'entre la mort du chrétien et celle de l'incrédule.

La mort de Voltaire et celle de Paine nous dévoilent quelques-unes des horreurs de l'impiété, mais l'endurcissement de Hume nous présente un exemple frappant de son influence pernicieuse.
Dans une excellente lettre adressée par l'évêque Horne au docteur Adam Smith, le panégyriste de Hume, nous trouvons le passage suivant : « De bonne foi, pouvez-vous nous assurer qu'il n'existe rien de semblable à Dieu et à un avenir de récompense et de punition ? S'il en est ainsi, employons nos derniers moments à lire Lucien, à jouer au whist, à plaisanter sur Caron et sa barque ; mourons en fous et en insouciants, comme nos frères en philosophie, les veaux des champs et les ânes du désert, autant que cela nous sera possible.

Mais si les choses que vous niez sont vraies, comme elles le sont certainement, est-il bien à vous, monsieur, d'élever à nos regards, comme parfaitement sage et vertueux, un homme qui paraît avoir eu une antipathie incurable pour toute espèce de religion ? Vous voudriez nous persuader, par l'exemple de David Hume, que l'athéisme est le seul spécifique pour relever les esprits abattus et l'antidote spécial contre les frayeurs de la mort.

Mais, en vérité, celui qui peut regarder avec complaisance un ami qui emploie si mal ses facultés dans cette vie et qui pense plaisanter à l'heure de la mort, un tel homme, dis-je, peut sourire à la vue des ruines de Babylone ; il peut regarder comme un événement agréable le tremblement de terre qui détruisit Lisbonne, et féliciter Pharaon d'avoir été englouti dans la mer Rouge. Dans de pareilles circonstances, la plaisanterie ne peut être qu'une folie capricieuse trompant par un rire insensé les plus vives douleurs. Pour connaître l'influence funeste et corruptrice de la fausse philosophie sur le coeur de l'homme, nous n'avons qu'à regarder au déplorable exemple de M. Hume. »

Un autre écrivain dit à ce sujet : « En réfléchissant à des plaisanteries si péniblement, élaborées, on est conduit à penser à ces enfants qui, passant de nuit par un lieu obscur, se mettent à siffler, soit pour diminuer leur frayeur, soit pour faire croire aux autres qu'ils n'en ont point. On a tout lieu de croire que le vieux philosophe et l'enfant timide se laissent conduire par la même cause et agissent par les mêmes motifs. »



VOLTAIRE.

Tout le monde sait que cet homme, si tristement célèbre, a travaillé toute sa vie à répandre le poison de l'incrédulité et à saper les bases de la religion de Jésus-Christ. Il avait été bien coupable pendant sa vie et il fut bien malheureux à l'heure de la mort. Il était allé, dans son égarement, jusqu'à prendre l'habitude d'appeler du nom d'infâme notre adorable Rédempteur, et de jurer qu'il l'écraserait, Plusieurs de ses lettres, adressées à ses amis incrédules, sont terminées par ces mots : Écrasez l'infâme. Cependant telle était sa bassesse et sa méchanceté que, au milieu de tous ses efforts pour détruire le christianisme, il avait l'habitude de communier et d'observer quelques actes de religion, afin de pouvoir nier son impiété si elle lui était reprochée. À l'approche de la mort, il fut bouleversé par le remords et le désespoir, mais son coeur ne fut pas amolli et ne fut pas conduit à la vraie repentance. Voici le terrible récit que l'on a fait de ses derniers moments :

« C'était pendant la dernière visite que Voltaire fit à Paris, quand sa gloire était à son comble Il put même craindre de mourir au théâtre au milieu des acclamations d'une foule transportée d'admiration. C'est là que la main du Tout-Puissant le frappa. Au milieu de ses triomphes, un violent crachement de sang fit craindre pour sa vie. D'Alembert, Diderot et Marmontel se hâtèrent de venir l'assister dans ses derniers moments ; mais ils ne furent témoins que de leur mutuelle ignominie.

» Ici l'historien n'a pas à redouter l'exagération.
La rage, le remords, les reproches, les blasphèmes ne laissèrent pas à l'impie un moment de repos pendant sa longue agonie. Sa mort, la plus horrible qui soit restée dans la mémoire des hommes, ne sera point niée par ses amis incrédules.
Leur silence à cet égard est la moindre des preuves qu'on peut alléguer. Aucun d'entre eux n'a osé faire mention de quelque marque de courage ou de tranquillité, donnée par le premier chef, pendant l'espace de trois mois que dura sa maladie. Ce silence est significatif ; il suffit pour faire comprendre quelle fut leur humiliation.

» En dépit de tous les philosophes incrédules qui l'entouraient pendant les premiers jours de sa maladie, il manifesta quelques désirs de revenir au Dieu qu'il avait blasphémé. Quand le danger augmenta, il écrivit à l'abbé Gautier, pour le prier de le visiter. Il fit ensuite une déclaration par laquelle il renonçait de fait à son incrédulité. Cette déclaration fut signée par lui-même et par deux témoins. L'un d'eux était le marquis de Villevieille auquel, onze ans auparavant, Voltaire avait coutume d'écrire. « Dissimulez votre marche à l'ennemi dans vos efforts pour écraser l'infâme. »

» Voltaire avait permis que cette déclaration fût portée au curé de Saint-Sulpice et à l'archevêque de Paris, pour savoir si elle suffisait. Quand l'abbé Gautier revint avec la réponse, il ne lui fut plus possible de revoir le malade. Les conspirateurs avaient employé tous les moyens pour empêcher leur chef d'achever sa rétractation. Ils ne permirent pas au prêtre que Voltaire avait envoyé chercher de pénétrer auprès de lui. Tant que le malade vécut, la rage, succéda à la fureur, et la fureur a la rage.

» Dès-lors d'Alembert, Diderot et environ vingt autres, qui avaient assiégé son appartement, n'approchèrent plus de lui que pour être témoins de leur propre honte. Souvent il les maudissait - « Retirez-vous, s'écriait-il ; c'est vous qui m'avez mis en cet état. Sortez d'ici ! J'aurais pu me passer de vous, mais vous, vous n'existeriez pas sans moi ! Et quelle odieuse gloire vous m'avez donnée ! » Ils purent l'entendre, en proie à la terreur et à l'angoisse, tantôt suppliant, tantôt blasphémant ce Dieu contre lequel il avait conspiré. Il s'écriait d'une voix déchirante - « 0 Christ ! ô Jésus-Christ ! » et dans l'amertume de son désespoir, il se plaignait d'être abandonné de Dieu et des hommes. Les médecins, et en particulier M. Tronchin, se retirèrent épouvantés, déclarant que la mort de l'impie est vraiment terrible. Les partisans de ses doctrines d'incrédulité auraient bien voulu supprimer ces déclarations, mais en vain ; le maréchal de Richelieu s'enfuit du lit du malade, disant que ce spectacle était trop horrible à voir. M. Tronchin lui-même disait que les fureurs d'Oreste ne pourraient donner qu'une faible idée de celles de Voltaire.

» Dans une de ses visites le docteur le trouva dans la plus grande angoisse, « Je suis abandonné de Dieu et des hommes, s'écriait-il, docteur ; je vous donnerai la moitié de mes biens, si vous me donnez six mois de vie. - Monsieur, répondit celui-ci, vous ne pouvez vivre six semaines. - Alors, répliqua Voltaire j'irai en enfer, et vous y viendrez avec moi ! » Bientôt après il avait cessé de vivre, »



J.-J. ROUSSEAU.

Jean-Jacques Rousseau était un des philosophes du siècle dernier, et il a été honoré par les incrédules de « la seconde place à leur Panthéon. Sa vie fut une vie de péché, et sa mort fut une des plus tristes que l'on puisse imaginer.

D'après ce qu'il dit lui-même dans ses Confessions, né protestant, il se fit catholique par des motifs intéressés, et puis il redevint protestant. Il vécut avec plusieurs femmes dans un commerce coupable, et envoya aux enfants trouvés les enfants qu'il eut d'une d'elles.

Voilà, d'après son propre récit, sa vie de droiture et d'honneur, destinée à expier un vol qu'il commit dans sa jeunesse, et dont il accusa une servante, lui faisant perdre ainsi sa place et sa réputation.
Il prélude au récit d'une si belle vie par ces étonnantes paroles. « Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra ; je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain Juge ; je dirai hautement. Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que j'ai été. Être éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables, qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes faiblesses, qu'ils rougissent de mon indignité. Que chacun d'eux découvre à son tour son coeur au pied de ton trône avec la même sincérité, et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose : Je fus meilleur que cet homme-là ! »

La mort de cet homme singulier fut comme sa vie. Il mourut en proférant un horrible mensonge, accompagné de la prière la plus orgueilleuse que l'on puisse faire.

« Ah ! ma chère, dit-il à sa femme à ses derniers moments, que c'est une chose heureuse de mourir sans aucun remords et sans avoir rien à se reprocher ! » puis s'adressant au Tout-puissant, il ajouta : « être éternel, l'âme que je vais te rendre est aussi pure qu'au moment où elle émana de toi : fais-la participer à ta félicité ! »



THOMAS PAINE.

Thomas Paine est très-connu pour avoir été l'un des ennemis les plus acharnés du christianisme. En théorie, il fut un impie avoué ; en pratique, il se livra ouvertement à la débauche et à l'ivrognerie. Il vécut méprisé des gens de bien, et mourut, comme beaucoup d'autres incrédules, rempli de craintes à l'égard de l'avenir, sans avoir la repentance qui conduit à la vie. Nous devons le récit suivant à un respectable médecin qui le soigna dans sa dernière maladie.

« Pendant les derniers jours de sa vie, sa conversation était équivoque et sa conduite singulière. Il ne voulait rester seul ni la nuit ni le jour ; et non-seulement il exigeait qu'il y eût toujours quelqu'un avec lui, mais encore il voulait voir la personne ; aussi ses rideaux étaient-ils toujours ouverts, et s'il restait seul un moment, il se mettait à crier jusqu'à ce que l'on vint. Lorsque ses souffrances diminuaient un peu, il paraissait plongé dans ses pensées et dans ses réflexions, et restait alors les yeux fermés et les mains jointes sur la poitrine. Cependant il ne pouvait pas dormir sans le secours d'un narcotique. Cette période de sa vie, qui dura environ deux semaines avant sa mort, nous présente quelque chose de remarquable, surtout chez l'auteur de l'Âge de la raison. Quand ses douleurs étaient bien fortes, il s'écriait sans cesse : « Seigneur, aide-moi ! ô Dieu, aide-moi ! Jésus-Christ, aide-moi ! » et il répétait les mêmes paroles sans le moindre changement, d'une voix à alarmer toute la maison. Cela me fit penser qu'il avait abandonné son ancienne incrédulité. Sa garde, qui était une femme sérieuse et, je crois, pieuse, me confirma dans mes soupçons. Le malade lui avait demandé ce qu'elle lisait, en la voyant un livre à la main. Après lui avoir répondu, elle lui avait demandé la permission de lire à haute voix ; il y avait consenti et avait même paru y accorder une attention particulière.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, je résolus de mettre à l'épreuve ses opinions au sujet de la Révélation ; en conséquence, je vins le voir vers minuit, cette heure m'ayant parti convenable à mon dessein. Je le trouvai plongé dans une grande angoisse, et répétant sans cesse les paroles que nous avons citées tout à l'heure. Je lui dis alors : « Monsieur Paine, Nos opinions ont excité une assez grande sensation chez un nombreux public pour vous faire comprendre que nous connaissons vos sentiments au sujet de la religion, tels que vous les avez donnés au monde. Que devons-nous penser de la conduite que vous tenez maintenant ? Pourquoi suppliez-vous Jésus-Christ de vous aider ? Allons, répondez-moi simplement... J'ai besoin d'une réponse sortie de la bouche d'un mourant, car je crois que vous ne vivrez pas vingt-quatre heures. »
J'attendis quelques moments après chaque question, mais il ne répondit rien ; seulement il cessa ses exclamations. Je m'adressai encore à lui : « Monsieur Paine, lui dis-je, vous ne m'avez pas répondu ; voulez-vous me répondre maintenant ? Permettez-moi de vous demander si vous croyez... ou bien, modifions la question : Désirez-vous de croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu ? » Après quelques moments de silence, il répondit :
« Je n'ai aucun désir de le croire. »

L'esprit de Paine était probablement convaincu de la vérité de cette religion qu'il avait tournée en ridicule; mais l'orgueil obstiné de l'incrédule endurci l'empêcha de le reconnaître explicitement, quand la question lui fut solennellement posée.



CONCLUSION.

Avant de terminer cet ouvrage, nous désirons adresser quelques paroles à nos lecteurs.
Cher lecteur, qui que vous soyez, permettez à un ami de vous demander encore un peu de votre temps qui passe si vite. Ce petit volume vous présente des vérités d'une importance infinie. Oh ! rappelez-vous bien que c'est pour vous que leur importance est infinie, parce qu'il est certain que, vous aussi, vous mourrez un jour ; le chemin que les autres ont suivi, vous aussi vous le suivrez ; les choses que les autres ont vues, vous aussi vous les verrez. Bientôt les rêves du temps disparaîtront pour vous, et les solennelles réalités de l'éternité se dérouleront à vos regards.
Votre coeur sera bientôt réjoui par l'assurance d'une félicité infinie, ou tourmenté par un terrible désespoir.
Votre âme sera bientôt introduite au milieu des ravissantes harmonies des cieux, ou remplie d'épouvante dans les amères lamentations de l'étang de feu. Ah ! s'il est vrai de dire qu'il y a un ciel et un enfer, il est aussi vrai de dire qu'il y a un ciel ou un enfer pour vous.

Contemplez dans les récits que vous venez de lire la valeur inappréciable de l'Évangile du salut. Pensez au bonheur de ces âmes qui sont maintenant dans la gloire. Pensez à ce qui a réjoui leurs derniers moments, à ce qui a ôté pour elles l'aiguillon de la mort et leur a ouvert les portes du ciel. Cherchez à comprendre comment leurs souffrances ont pu leur paraître légères et la mort désirable. Était-ce le doux souvenir d'une jeunesse sans tache ? était-ce la voix de l'innocence qui parlait en eux ? Oh ! non, de si dangereuses illusions n'aveuglèrent pas leurs yeux et ne fermèrent pas leurs coeurs au Sauveur des hommes. Ils ne parlaient pas d'innocence, ils ne se reposaient pas sur leurs mérites personnels, ils savaient que tous les coeurs sont souillés de péché, que tout être humain est corrompu dès sa naissance. Leur joie, était la joie des pêcheurs reçus en grâce ; la religion de l'Évangile était leur religion. Ce qui réjouissait leurs âmes, ce, n'étaient, ni les spéculations de la philosophie, ni ce paganisme qui se cache sous le nom de christianisme. La mort et la justice de leur grand Dieu Sauveur était leur seule gloire, leur seule joie, leur seul refuge; c'est auprès de lui seul qu'ils cherchaient leurs consolations.
Jésus était à eux ; il a changé leur pauvreté en richesses, et leur affliction en bonheur. Son sang les a purifiés de tout péché, sa victoire a brise pour eux l'aiguillon de la mort, sa justice a couvert leurs âmes et les a préparées à aller sans crainte et sans inquiétude à la rencontre d'un Dieu de sainteté. Christ était pour eux tout en tous.

À vous, mon cher lecteur, pouvez dire aussi : Christ est à moi, Christ est mon tout ? Ah ! il vaudrait mieux, mille fois mieux pour vous, être suspendu au-dessus d'un précipice de mille pieds de profondeur, en n'étant soutenu que par un fil prêt à se rompre, que de vous reposer pour votre salut éternel sur la moralité de votre vie. Il vaudrait mieux, mille fois mieux pour vous, si Christ est avec vous, flotter sur le vaste océan, sans secours, dénué de tout, sur une faible planche, que de vous lancer dans la redoutable éternité sans autre appui que vos propres mérites....

Mais peut-être parlé-je à une brebis qui a déjà entendu la voix du bon Berger. Permettez-moi donc, mon cher ami chrétien, de vous faire observer que ce petit volume peut vous apprendre une chose. Il vous montrera combien vous paraîtront puériles ces malheureuses distinctions trop générales qui existent entre les divers amis de Jésus. Luther et Calvin et tant d'autres, qui ont eu quelques différences de vues pendant leur vie, sont unis maintenant. Ils ont fait les mêmes expériences à l'heure de la mort ; ils se sont appuyés sur le même Sauveur ; ils ont également cherché dans son sacrifice méritoire une justice qu'ils n'avaient pas ; ils ont tous renoncé à eux-mêmes, et sont tous venus s'humilier avec allégresse aux pieds de l'Agneau. Leurs espérances et leurs consolations ont été les mêmes ; leurs joies ont eu la même source, et ils jouissent du même ciel. Calvinistes et arminiens dissidents et nationaux, quakers et méthodistes, sont des noms qui n'existent plus parmi eux : ils s'appellent chrétiens.

Mais quelqu'un s'écriera peut-être, après avoir lu ces récits qui montrent la puissance des vérités du christianisme. « Ce sont des rêves d'esprits exaltés et des contes de prêtres ! » Malheureux, qui parlez ainsi, le moment s'approche où vous reconnaîtrez combien vous êtes dans une funeste erreur. Le christianisme est une fable, dites-vous ; écoutez la réponse de ses ennemis les plus acharnés : Voltaire et Paine. L'horreur de leurs derniers moments, leurs cris de détresse adressés à Celui qu'ils ont blasphémé, vous ont répondu ; Non. Que croirez-vous plutôt des protestations d'innocence que le criminel fait entendre avant le jugement, ou des aveux sortis de ses lèvres mourantes ? Voltaire, Paine et d'autres impies ont voulu vous prouver, par des ouvrages composés aux jours de leur santé et de leur force, que la religion est une fable ; mais regardez à leurs derniers moments. Leurs angoisses vous apprendront qu'il y a un enfer pour les ennemis de Dieu, et que cet enfer peut commencer à saisir l'âme, même sur la terre.

Cher lecteur, tous les récits contenus dans ce livre vous apprennent qu'une chose est nécessaire, nécessaire à vous, à moi, à tous. Les remords de ceux qui ne font pas possédée vous en montrent la valeur aussi bien que la joie triomphante de ceux qui l'ont connue. Souvenez-vous que maintenant est le temps favorable, que maintenant est le jour du salut (2 Cor., VI, 2). Pensez à cette éternité qui s'avance ; pensez à ce Sauveur qui veut et qui peut vous donner une félicité éternelle. Bientôt les choses du temps ne vous paraîtront plus que des ombres fugitives ! Ah ! si vous pouviez voir les créatures qui en ont fini avec le temps, combien elles vous enseigneraient la vanité des choses d'ici-bas ! Les âmes perdues, si leur méchanceté ne les en empêchait, vous diraient elles - mêmes :
« N'imitez pas notre folie. Le péché et le monde nous ont perdus, et, quelle pensée déchirante ! nous ont perdus pour toujours ! Malheur à nous ! Le jour de grâce est passé ! La bonne nouvelle du salut ne se fait plus entendre à nous. Le sang de Jésus-Christ ne peut plus nous purifier ; les compassions de Dieu ne peuvent plus nous atteindre ! »

Ah ! mon cher compagnon de péché, mon frère, ma soeur, si les esprits des damnés vous adressaient des paroles aussi effrayantes, ne vous rendraient-ils pas attentifs à vos intérêts éternels ? Eh bien ! pensez que, si vous n'avez pas choisi Jésus pour votre Sauveur, vous marchez sur la route qui conduit à ce monde de malheur, où vous n'aurez en partage que les terribles angoisses d'une éternité de malédiction.

Si les esprits des justes pouvaient vous parler, ne vous diraient-ils pas : « Suivez Celui que nous avons suivi. Nous nous sommes humiliés aux pieds de Jésus, et nous avons trouvé en lui le bonheur éternel : suivez-le, et il sera votre Seigneur ; recevez-le, et il vous recevra ; confiez-lui vos âmes, et tout ira bien pour vous dans le temps et dans l'éternité. »

Les morts ne peuvent pas, cher ami, venir vous parler ; mais votre coeur peut vous dire que tel serait le conseil qu'ils vous donneraient.
D'ailleurs ce conseil, la Parole de Dieu nous le donne. Venez donc à Christ, et vivez pour toujours.

Je prie mes jeunes lecteurs d'observer que la plupart des personnes dont la mort est rapportée dans ce volume avaient été amenées à la piété dès leur jeunesse. Ces exemple, nous montrent ainsi les avantages d'une éducation chrétienne. Plusieurs des tristes récits que nous avons placés dans cet ouvrage montrent aussi les funestes effets des péchés de la jeunesse.

Mais jetons encore un regard sur les récits réjouissants. Pensez à ces personnes jeunes, aussi jeunes et peut-être plus jeunes que vous, qui ont quitté avec joie ce monde et tout ce qu'il contient, pour aller à Dieu, à Jésus, au ciel. Voyez-les souffrir la maladie, sans même désirer de guérir. Voyez-les saluer la mort avec allégresse, sans jeter derrière elles un seul regard de regret.
Pourriez-vous faire comme elles ?
Peut-être sentez-vous que cela vous est impossible.
Et pourquoi cela vous est-il impossible ?
N'est-ce pas parce que leur Sauveur n'est pas votre Sauveur ?

S'il était votre Sauveur, l'aiguillon de la mort serait brisé. Cherchez-le, mon jeune ami. Cherchez à avoir un intérêt dans sa mort et dans sa justice. Demandez lui son esprit pour vous fortifier et pour vous régénérer ; choisissez, comme Marie, la bonne part qui ne vous sera point ôtée, et, votre nom sera pour toujours écrit dans le Livre de vie. - Amen.

FIN.

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