LA GRANDE AVENTURE
AU
SERVICE DE
DIEU
CHAPITRE
III
PAR LES MONTS ET LE LONG DES
ABÎMES
J'avais fait un merveilleux séjour dans
ce beau Samarkand. Le charmant mois de mai avait
jeté un voile coloré sur ses vignes
et ses nombreux jardins ; une brume chaude et
bleuâtre recouvrait les montagnes voisines et
les fameuses mosquées du grand Tamerlan. Le
soleil de ce pays oriental se levait jour
après jour dans un ciel d'azur au-dessus des
habitants affairés et aux vêtements
bigarrés. Samarkand était
renommé à juste titre pour ses
couleurs chatoyantes ; c'était une
fête pour les yeux. Mais j'avais d'autres
raisons et de meilleures pour me sentir
heureuse : j'étais venue ici comme
colporteuse des saintes Écritures et j'avais
trouvé un bienveillant accueil de la part de
la population. Pendant près d'une semaine,
j'avais parcouru la ville, surtout les quartiers
des bazars et des maisons de thé, et non
seulement on ne m'avait pas empêchée
mais on m'invitait même
à faire la lecture de
quelques passages de mes livres et à
répondre à des questions concernant
la Vérité, telle « qu'elle
est révélée par le
Christ ».
Je n'avais pas rencontré à
Samarkand la dure indifférence des gens de
Tachkent, ni l'opposition fanatique des
Boukhariens. L'Uzbek de Samarkand, bien nourri, de
bonne humeur et coiffé d'un gai turban avait
au contraire des manières simples et
aisées et un esprit ouvert.
Une ou deux semaines s'étaient
écoulées de la sorte lorsque soudain,
je perçus un ordre mystérieux :
« Va à Patta-Hissar ».
J'étais interloquée.
« Où était
Patta-Hissar ? Qu'avais-je à y
faire ? » J'avais déjà
entendu ce nom une fois mais il ne signifiait rien
pour moi.
Toutefois j'avais appris au cours de mon
ministère à saisir les ordres de Dieu
et à leur obéir.
Je me rendis à la station postale
pour me renseigner sur Patta-Hissar. Où y
avait-il une ville ou un village de ce nom ?
Et comment l'atteindre ? On me dit que
c'était une petite garnison de
frontière dans le Boukhara du Sud, sur le
fleuve Amou-Daria, en face de l'Afghanistan.
« Combien de jours faut-il pour y arriver
et quels sont les moyens de transport ? - Vous
devez compter au moins six ou sept jours. La route
est pénible et peu sûre. Vous serez
obligée de passer les nuits dans les
stations postales où vous changerez de
cheval et de conducteur. »
J'étais consternée.
Qu'avais-je à faire là-bas ?
D'où venait l'appel ? Cet ordre
venait-il de Dieu ou avait-il
pris son origine dans mon esprit
entreprenant ? Je priai ardemment d'être
éclairée et décidai de rester
à Samarkand quelques jours de plus
jusqu'à ce que l'ordre fût
répété ou cessât de se
faire entendre. Mais bientôt je reçus
l'assurance intérieure que c'était
réellement la voix de Dieu qui m'ordonnait
de m'aventurer si loin. Je n'avais plus qu'à
obéir et à son heure le
« comment » et le
« pourquoi » m'en seraient
révélés.
Je commandai un cabriolet au poste. Je
ne crois pas qu'à cette
époque-là il y eût une seule
auto dans tout le Turkestan. Je recueillis des
informations sur les conditions dans lesquelles
allait s'effectuer ce voyage.
J'avais à franchir un col de
montagne très élevé, de
Samarkand (Uzbékistan) à
l'émirat de Boukhara qui était
presque autonome ; toutefois le gouvernement
russe y exerçait un droit de contrôle.
Les communications postales entre Samarkand et
Patta-Hissar étaient également entre
les mains des chefs de poste russes qui vous
procuraient des chevaux de relais, tous les
cinquante ou soixante kilomètres. La
population de l'émirat, entièrement
mahométane et sans culture, était
hostile au passage d'étrangers et de
chrétiens à travers le pays qui, en
outre, était infesté par les
bandits ; aussi ces stations postales
étaient-elles construites comme de petites
forteresses en pays ennemi, aux murailles
très hautes, sans fenêtres, mais
percées de meurtrières ; elles
étaient toujours fermées par un grand
portail de fer, qui, de
jour,
s'ouvrait à tous les voyageurs, mais de
nuit, seulement aux chrétiens (ceux-ci
étaient exclusivement russes). Les caravanes
de chameaux et leurs conducteurs devaient passer la
nuit, dehors, en plein désert.
À l'intérieur de cette
petite forteresse se trouvait une cour et au milieu
de cette cour un puits. Autour des murs, qui
s'élevaient à plus de deux fois la
hauteur d'un homme, étaient disposées
les chambres des hôtes, celles des Russes
séparées de celles des
mahométans, un petit logement pour le
maître de poste, des écuries et la
chambre du conducteur. Les hôtes ne pouvaient
se procurer autre chose que de l'eau froide ou
chaude, chacun était censé apporter
des provisions pour toute la semaine. Mais on
pouvait obtenir du fourrage pour les chevaux
auprès du chef de la station ; à
chaque forteresse on changeait de chevaux et de
conducteur. Je me conformai aux instructions et je
pris en fait de bagages une valise remplie
d'extraits de l'Écriture sainte en persan,
en uzbek et en afghan ainsi qu'un bon nombre de
livres et de traités en russe, un sac
contenant mes affaires personnelles et un panier de
provisions.
C'est ainsi que le matin, à
l'aube, je quittai Samarkand, qui m'était
devenu si familier, pour ce Patta-Hissar inconnu.
Il me suffisait de savoir que Dieu, lui,
connaissait la raison de ce voyage et quelle en
serait l'issue.
Bien que plus de vingt-cinq ans se
soient écoulés depuis, les moindres
détails de cette aventure et
les réactions qu'ils
provoquèrent chez moi me reviennent vivants
à l'esprit, et ayant conservé toute
leur fraîcheur. J'étais partie de
Samarkand avec un conducteur russe et notre chemin
traversait des montagnes nouvellement
boisées jusqu'au col de 1600 mètres
d'altitude où nous nous sommes
arrêtés pour la nuit, encore sur sol
russe. Je pris avec le plus grand plaisir un
excellent repas russe dans la famille
hospitalière du maître de poste. Je
savais que ce serait le dernier de toute une
semaine.
Vers le lever du soleil, je me mis en
route avec le conducteur qui était
déjà ivre, hélas ! Nous
avions à grimper plus haut encore puis
à descendre quelques milliers de
mètres par un chemin très raide
taillé en zigzags dans la montagne
jusqu'à la plaine qui s'étendait
devant nous sous le soleil matinal ;
c'était beau, mais c'était le
désert...
Comme je plongeais mon regard sur la
route qui serpentait, je me sentis poussée
à demander à mon conducteur -
« Avez-vous mis le frein à la roue
de derrière ? » Il se
retourna et répondit d'une voix mal
assurée : « Le frein ?
nous n'en employons jamais ! Les chevaux ont
l'habitude de se lancer à leur gré au
bas de la descente en entraînant la voiture
dans les tournants. Quelquefois, bien sûr,
ça finit mal pour nous tous. Regardez,
voilà les restes de la dernière
voiture qui a été
précipitée en bas. » Il
prenait un malin plaisir, semblait-il, à
l'éventualité d'une fin aussi
tragique à notre course folle au bas de la
pente. Cela cadrait bien avec le
proverbe russe d'après lequel :
« Pour un homme ivre, la mer ne monte pas
plus haut que ses genoux ».
Je priai le conducteur de
s'arrêter un moment avant de commencer la
descente. Les prairies étaient couvertes de
fleurs alpestres : des gentianes d'un bleu
intense et des edelweiss de velours argenté.
Cette vue réchauffa mon coeur anxieux et,
les mains pleines de ces fleurs, je m'installai
dans la voiture, je regardai En haut, et... en
route pour la descente ! Ce fut terrible. Les
chevaux, tout frais, dégringolaient la pente
à un rythme endiablé, stimulés
par les hurlements du conducteur ivre ; les
brusques virages ne ralentissaient pas le moins du
monde la rapidité de leur course ; l'un
des côtés de la voiture se trouvait
toujours au bord de l'abîme.
Cette situation me rappela soudain ce
que nous disait notre chère mère,
lorsque nous étions enfants, sur nos
« anges gardiens », et je me
surpris à crier tout à coup - "Viens,
chers anges gardiens, et retenez les roues de
derrière ! » Effectivement
ces esprits, envoyés aussitôt au
secours d'un serviteur de Dieu, exercèrent
leur ministère en agissant comme un frein.
Toute frayeur disparut de mon coeur. Je pus
demeurer tranquillement assise dans la voiture
cahotée jusqu'à ce que nous fussions
arrivés sains et saufs, dans la plaine. Je
rendis grâces à Dieu et pris courage,
comme le grand serviteur de Dieu en avait
éprouvé le besoin et probablement
plus d'une fois
(Actes 28, 15). Nous
avancions.
Devant nous se trouvait une
rivière qu'il fallait franchir. Ses eaux
étaient grossies par les torrents de la
montagne. De nouveau je demandai à mon
conducteur : « Savez-vous où
l'on peut passer à gué cette
rivière si rapide et gonflée par ses
affluents ? » De nouveau il se
contenta de répondre :
« Où passer à
gué ? Qui peut le savoir ? Nous
allons y entrer et Dieu seul sait si nous en
sortirons ! »
Nous plongeâmes dans la
rivière ; les chevaux avaient de l'eau
jusqu'au ventre et les flots balayaient la voiture
que secouaient violemment d'invisibles rochers. Les
chevaux avançaient de leur mieux,
excités par les cris de ce casse-cou de
conducteur. Je me cramponnais d'un mouvement
convulsif à la voiture... et à Dieu
qui seul pouvait nous aider à émerger
de ces flots tumultueux.
À la première station
postale, on me donna un autre conducteur et je me
sentis fort soulagée d'être
désormais entre les mains de musulmans
sobres et tranquilles.
La vie dans ces forteresses aux
murailles blanches était solitaire et
monotone. À part quelques officiers et
fonctionnaires russes et boukhariens, presque aucun
voyageur n'y passait jamais. Les maîtres de
poste étaient pour la plupart
célibataires ; ils étaient
privés de toute vie sociale et de la chaude
atmosphère de la vie de famille.
Chaque fois que je passais par ces
stations (et cela m'arriva dix à douze fois
au moins), je profitais de
l'occasion qui m'était offerte pour
réveiller chez ces hommes le
« lumignon fumant » de leur vie
spirituelle, durant mes quelques heures de halte
auprès d'eux ; je leur parlais et je
leur distribuais des textes de l'Écriture
sainte et de bons livres en russe. Mon uniforme de
« soeur », avec l'insigne
respecté de la Croix-Rouge sur ma poitrine,
fut d'un grand secours ; il inspirait
confiance. N'était-il pas le symbole de
l'amour fraternel et de la sympathie pour toutes
les misères ? Plus d'un de ces
maîtres de poste, isolé dans sa
forteresse, exprima sa reconnaissance d'avoir pu
parler ainsi à coeur ouvert en toute
confiance, d'avoir été
réconforté et d'avoir appris à
s'adresser au Père céleste.
Je me souviens en particulier d'un homme
rencontré à Derbent dans le Boukhara
du Sud, le cinquième jour de mon voyage. La
beauté de la nature et la misère de
ces hommes sans Dieu m'ont laissé une vive
impression. La route que nous gravissions
était taillée dans de l'albâtre
blanc qui étincelait au soleil. Comme nous
arrivions au sommet, nous aperçûmes
tout à coup, au-dessous de nous, une large
vallée, recouverte d'herbe d'un magnifique
vert émeraude et au milieu de laquelle
surgissait une forteresse blanche aux gracieuses
tourelles. En face de nous s'élevaient des
montagnes rouge brique et à ce paysage si
coloré le ciel du soir ajoutait encore de
délicates teintes rosées.
Quel contraste ce tableau n'offrait-il
pas à mon coeur plein de
compassion avec l'âme sombre et
désespérée du maître de
poste ! C'était un intellectuel qui
avait fait un naufrage de sa vie et qui avait
échoué sur ces rives solitaires. Il
avait soif de sympathie humaine car il avait perdu
courage et espoir, étant sans Dieu dans le
monde ; et il me confessa qu'il avait eu
l'intention de se suicider le lendemain. Quelle
grâce lui accorda le Père
céleste en lui envoyant le plus humble de
ses serviteurs juste à temps pour conduire
cette âme en détresse à celui
qui pouvait pardonner au fils prodigue, le
purifier, le vêtir, le prendre sur son coeur
et « faire toutes choses
nouvelles » !
Dieu merci, cet homme était
disposé à écouter et à
accepter cette bonne nouvelle, à
« se lever et aller vers son
Père ».
Je quittai la forteresse de bonne heure
dans la matinée avec l'assurance que le
Seigneur lui-même achèverait dans
cette âme l'oeuvre qu'il y avait
commencée. Ce voyage à travers le
Boukhara fut morne et désolé ;
aucun village n'était visible, ni aucun
champ cultivé. Jour après jour, nous
gravissions et descendions des montagnes
dénudées et dans la plaine
elle-même, il n'y avait aucune
végétation. La chaleur était
excessive. On ne rencontrait pas d'autres
voyageurs ; une fois seulement un petit groupe
d'hommes montés et armés nous
arrêtèrent ; ils
perquisitionnèrent dans notre voiture et
après avoir déclaré d'un ton
bourru que nous n'étions pas ceux qu'ils
cherchaient, ils nous laissèrent continuer
notre route. J'avoue que pendant
une minute ou deux je m'attendis à recevoir
traîtreusement une balle par
derrière.
Un soir, tard, alors que j'avais
décidé de voyager toute la nuit, nous
fûmes arrêtés au bout de deux
heures par une rivière tellement
gonflée par les averses tombées sur
la montagne que l'unique pont avait
été emporté par les flots et
qu'il était impossible de passer à
gué. Il n'y avait qu'une alternative :
ou passer la nuit et peut-être la
journée du lendemain en plein air dans ce
lieu solitaire ou retourner à la station
postale d'où nous étions partis dans
la soirée, Je choisis le second terme et
à dix heures du soir environ nous avons fait
rebrousser chemin à nos chevaux et sommes
remontés jusqu'à notre point de
départ.
Il faisait nuit noire. J'avais
remarqué, tandis que nous descendions au
crépuscule, que la route était
étroite et bordée d'un
côté par la pente des montagnes et, de
l'autre, par un précipice. Je me rendais
compte du danger de notre situation encore accru
parla profonde obscurité dans laquelle
conducteur et chevaux devaient trouver leur chemin
en se gardant de l'abîme. Et mes
appréhensions devinrent de l'angoisse
lorsque je m'aperçus que les chevaux
ralentissaient de plus en plus le pas et que le
conducteur s'était endormi.
J'affrontai la situation
résolument, et ne cessai d'implorer Dieu car
« si l'Éternel. ne garde pas la
ville, celui qui la garde veille en
vain ». C'était donc ce que je
pouvais faire de mieux. Puis je m'efforçai
de tenir éveillés l'homme et les
chevaux, je me misà
chanter à haute voix dans la nuit sombre et
silencieuse des hymnes et divers chants, à
siffler et à réciter tout ce qui me
venait à l'esprit ; de temps en temps
je donnais un amical mais énergique coup de
poing dans le dos de mon conducteur, je secouais
les rênes des chevaux, je criais très
fort pour les exciter et... je priais,
priais.
À tout moment, je m'attendais
à voir les chevaux sortir de l'étroit
chemin et nous entraîner par-dessus bord au
fond de l'abîme. Ma voix n'était plus
qu'un murmure rauque, les forces m'abandonnaient,
mais je continuai cependant à exciter les
chevaux et à donner des coups de poing
à mon conducteur jusqu'au moment où
nous arrivâmes enfin à la forteresse
que nous avions quittée six heures
auparavant. On ne nous aurait pas ouvert la grille
à une heure aussi insolite - il était
deux heures du matin - si le gardien à
l'intérieur ne m'avait pas entendue lui
crier quelque chose en russe. Étendue en
sécurité dans la chambre des
hôtes, j'élevai du fond du coeur de
muettes actions de grâces à Dieu qui
nous avait bien réellement conduits, selon
sa promesse, à travers la nuit et le danger
et nous avait sauvés de l'agonie d'une mort
lente au fond du précipice.
Nous restâmes à la
forteresse jusqu'à ce que la nouvelle nous
parvint qu'on pouvait traverser la rivière.
En repassant, en plein jour cette fois, par la
dangereuse route que nous avions gravie de nuit, je
tins à faire remarquer au conducteur de
quelle merveilleuse façon « Allah
al-rahman al-rahira » (Allah
le miséricordieux) nous avait gardés
de tout mal et nous avait sauvé la
vie.
Le dernier jour du voyage fut le pire de
tous. Nous avions longé, de l'aube au
coucher du soleil, le lit d'une rivière
desséchée ; sur chaque bord
s'élevaient des montagnes rouge brique,
à l'aspect sinistre et qui projetaient sur
nous la chaleur de leurs flancs. Aucune ombre nulle
part. À midi, nous nous reposâmes un
moment, mais sans eau et sans nourriture, hommes et
bêtes ensemble, à l'ombre d'un
énorme bloc erratique échoué
là depuis un temps immémorial. Le
souvenir de cet abri de la fournaise qui nous
entourait me revient dès lors chaque fois
que je lis les paroles prophétiques
d'Esaïe sur le Roi qui sera « comme
des courants d'eau dans un lieu
desséché et comme l'ombre d'un grand
rocher dans un pays
altéré ».
Peu à peu nous laissions les
montagnes derrière nous et nous avancions
à travers des espaces de sable et de dunes.
Vers le coucher du soleil nous atteignîmes
une petite ville, la seule qui fût sur notre
route, de Samarkand à la frontière
afghane. Là, la station postale russe
ordinaire avait remplacé la forteresse
isolée aux murailles blanches. Et une brave
femme, toute maternelle, me voyant chanceler dans
la fraîche salle d'attente, m'offrit
aussitôt un bol plein d'un délicieux
jus de fruit. Cette boisson me fit l'effet de venir
du paradis et je dis à la femme que Dieu la
récompenserait, selon sa promesse,
« pour un verre d'eau donné en son
nom ». Avant le lever du soleil, nous
repartions pour
Patta-Hissar,
course de quelques heures. Le sable que nous
foulions était connu pour l'or qu'il
contenait mais l'émir avait interdit de le
laver et personne n'osait enfreindre son
ordre.
Le soleil se leva dans la splendeur
triomphante qu'il revêt dans ces vastes
horizons désertiques. Dans le lointain, nous
pouvions apercevoir Patta-Hissar, et plus loin
encore, les dunes de sable des rives afghanes de
notre grand fleuve l'Amou-Daria.
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