Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



L'ÉTERNEL TE BÉNISSE ET TE GARDE


L'Éternel fasse luire sa face sur toi et te fasse grâce !

Encore deux expressions tout aussi inséparables l'une de l'autre que les deux premières. La parole. « L'Éternel fasse luire sa face sur toi » nous fait penser tout d'abord à la face de Dieu propice à notre égard ; et nous sommes en droit de penser avant tout à l'amour de Dieu envers nous. Car il n'y a rien de plus terrible que de voir Dieu se détournant de nous. Lorsque Aaron et Miriam parlèrent contre Moïse et contestèrent avec lui nous lisons d'abord que « l'Éternel l'entendit » et puis après : « La colère de l'Éternel s'enflamma contre eux et il se détourna d'eux. » (Nomb. 12, 1-9).

Hélas, il y a des hommes de qui Dieu doit se détourner. Mais qu'il est glorieux d'avoir le privilège de voir sa face bienveillante ! Nous trouvons cinq fois dans les psaumes cette prière : « Tourne ta face vers moi et aie pitié de moi. » Quel réconfort pour le malade, quand après une longue nuit d'insomnie et d'angoisse il voit poindre le jour et lorsqu'enfin le gai soleil jette ses rayons à travers la fenêtre. « Fais luire ta face, et nous serons sauvés ». demande Asaph à trois reprises. (Ps. 80). Voilà certes des pensées qui surgissent lorsque nous entendons ces paroles de bénédiction. Pourtant l'expression : « L'Éternel te fasse grâce » a encore une autre signification. Qui a besoin de grâce ? Celui seul qui a connaissance du péché. Le péager dans le temple implore la grâce. Il a été convaincu de son péché. « Oh Dieu, sois apaisé envers moi qui suis pécheur ! » (Luc 18, 13).
Dans la prière du pharisien il n'est question ni de grâce ni de péché. Il expose devant Dieu sa propre justice, ses bonnes actions ; il n'a guère besoin de grâce. Parler de grâce et se croire sans péché est un non-sens.

L'apôtre l'exprime admirablement en disant : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » (Rom. 5. 20.) Quelle glorieuse bénédiction, quel immense bienfait accordé par Dieu à un coeur humain lorsqu'il arrive à reconnaître profondément son péché ! Mais personne n'arrive à cette connaissance sans la lumière divine de sa face. « Tu as mis devant toi nos iniquités et devant la clarté de ta face nos fautes cachées. » (Ps. 90, 8). Si j'entre sans lumière dans une cave obscure, je ne verrai pas toutes les ordures, les rats, les chauves-souris qui y logent. Dans les ténèbres on ne distingue pas son entourage. Ce n'est que lorsqu'une lumière y pénètre que je commence à m'apercevoir du désordre qui s'y trouve. Plus la lumière est brillante, plus tout se dévoilera. Et lorsque le soleil même perce à travers la fenêtre, je vois dans son rayon la poussière la plus fine qui voltige dans l'air. La lumière dont nous disposons ici-bas brille à des degrés très différents, depuis la petite lampe à huile jusqu'à la clarté puissante et pénétrante du soleil. La lumière qui éclaire nos coeurs et nos vies est aussi bien différente. Il y a la lumière de la raison par exemple qui n'est pas très claire. Si nous nous examinons à l'aide de cette clarté nous ne reconnaîtrons jamais le péché dans toute son horreur ; nous le taxerons tout au plus de défaut, de faiblesse, d'imprudence. La lumière la plus éclatante est la face de l'Éternel. Une fois que cette lumière luit sur nous, nous apprenons à nous connaître ; alors seulement nous savons sous quel aspect nous nous présentons devant Lui, et nous nous écrions : « Malheur à moi, je suis perdu ! car je suis un homme aux lèvres impures et j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures. » (Es. 6, 5.)

Cette lumière dévoile mieux les recoins les plus cachés de notre coeur que la lumière dont les Israélites éclairaient leurs maisons avant la fête de Pâques pour découvrir et pour éloigner le levain caché. Cette lumière éclaira la vie de David, lorsque le prophète Nathan se tint devant lui et lui raconta l'histoire du pauvre, auquel le riche avait volé son unique brebis. Et finalement elle concentra tous ses rayons sur David lorsque Nathan s'écria : « Tu es cet homme-là ! » .... Tu as frappé Urie le Hétien, tu as pris sa femme pour en faire ta femme, et lui tu l'as tué par l'épée des enfants d'Ammon. (2 Sam. 12, 1-9.) Et près du puits de Jacob cette lumière de sa face dévoila la vie de la Samaritaine et mit à jour ce qu'aucun homme peut-être n'avait vu auparavant. « Tu as fort bien dit : Je n'ai point de mari, car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari ; tu as dit vrai en cela. » (Jean 4, 17-18.) L'Éternel fasse luire sa face sur toi ! N'est-ce pas vrai que ce souhait de bénédiction a un sens bien profond ? Si profond qu'il n'y aurait pas à y tenir, que sa réalisation nous mènerait au désespoir, si la seconde partie, et te fasse grâce ne suivait de près. Ah ! quelle terrible chose que le péché sans la grâce ! La parole ; « L'Éternel fasse luire sa face sur toi » réclame l'autre : « Qu'il te fasse grâce. » Un regard dans les profondeurs du péché doit avoir pour corollaire un regard dans les profondeurs de la grâce ; cette grâce qu'expérimenta David lorsqu'à la lueur de la face de l'Éternel il s'écria : « J'ai péché contre l'Éternel. » Et Nathan dit à David : « Aussi l'Éternel a fait passer tes péchés ; tu ne mourras pas. » (2 Sam. 12-13.) Cette grâce fut accordée à Esaïe, lorsqu'à la lueur de la face de Dieu il vit son impureté. Un des séraphins vola vers lui ayant dans sa main un charbon ardent qu'il avait pris sur l'autel avec des pincettes, et il toucha sa bouche et dit : « Maintenant ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est ôtée et ton péché est expié. » (Esaïe 6, 6 et 7.) « C'est moi, c'est moi qui efface tes forfaits pour l'amour de moi et je ne me souviendrai plus de tes péchés. » (Esaïe 43, 25). « J'ai effacé tes forfaits comme une nuée épaisse et tes péchés comme un nuage. » (Esaïe 44, 22). « On ne se souviendra d'aucun des péchés qu'il aura commis. » (Ezé. 33, 16).

Voyez tout cela proclame la grâce précédée de la lueur de la face de l'Éternel. Ah ! que souvent je déplore de voir tant de chrétiens qui après avoir reconnu à la lumière céleste leur paille, leur poutre, leur péché, leur misère, continuent à traîner ce fardeau avec soupirs et avec larmes, essayant de le cacher, de l'excuser, de l'enterrer, lorsque pourtant il est dit : « et qu'il te fasse grâce ! » Celui sur lequel le nom de l'Éternel repose expérimentera ces deux choses sous la croix de Christ : Dévoilement du péché le plus caché, par l'effet de la lumière céleste, de la lueur de sa face, et pardon du péché par la grâce de Dieu dans le sang de Christ.
« Que l'Éternel fasse luire sa face sur toi et te fasse grâce ! »


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