TITLE>L'ÉTERNEL TE BÉNISSE ET TE GARDE - 4

Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



L'ÉTERNEL TE BÉNISSE ET TE GARDE


« L'Éternel tourne sa face vers toi et te donne sa paix ! »

Cette dernière partie de la bénédiction nous rappelle les pérégrinations du peuple d'Israël dans le désert. Par une main forte et un bras étendu ce peuple avait été délivré de la servitude d'Égypte et devait faire maintenant la conquête de Canaan. Mais comment trouver le chemin pour arriver dans la terre promise ? Nous trouvons la réponse Ex. 13, 21 et 22: « Et l'Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les conduire par le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils marchassent jour et nuit. La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. » Lorsque les Israélites eurent passé la mer Rouge et que les Égyptiens les poursuivirent, il nous est dit Ex. 14, 24 : « Et il arriva sur la veille du matin que l'Éternel étant dans la colonne de feu et de nuée, regarda le camp des Égyptiens, et le mit en déroute. » Ce n'était donc pas un simple nuage qui tantôt reposait sur Israël, tantôt s'élevait pour marcher devant le peuple ; mais l'Éternel lui-même y était avec sa face. Lorsque Aaron en bénissant étendait ses mains sur Israël et qu'il disait : « L'Éternel tourne sa face sur toi et te donne sa paix », il pensait certainement à la direction de Dieu par le moyen de la colonne de nuée et de feu. Israël avait besoin d'un guide.
Et nous ?
Ah certes à nous aussi il nous faut non seulement la bénédiction, la garde, la lumière, la connaissance du péché et de la grâce, mais aussi l'indication précise du chemin. Nous oublions si facilement le chemin. Le christianisme ne consiste pas uniquement en une sainte décision de se donner à Christ ; ce n'est pas seulement un acte d'un moment, un pas décisif par lequel nous franchissons le seuil de la porte étroite, mais c'est aussi une marche suivie sur le chemin étroit, le chemin de la croix et de la lutte. Elie n'avait pas en sa bénédiction et son réconfort pour continuer à dormir sous le genêt ; au contraire, l'ange de l'Éternel le réveilla une seconde fois et lui dit : « Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. Et il se leva donc et mangea et but. Et avec la force que lui donna ce repas il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à Horeb, la montagne de Dieu. » (1 R. 19, 5-8). Mes amis, il ne s'agit pas seulement de recevoir le soulagement et la grâce, mais de suivre aussi le chemin ! Ah comme Moïse réunit admirablement les deux choses dans sa prière, Ex. 33, 13 : « Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, fais-moi savoir ton chemin, afin que je te connaisse et que je trouve grâce à tes yeux ! » Puisse cette prière de Moïse se réaliser aussi pour nous et puissions-nous avoir comme lui le besoin intense de connaître et de suivre sa voie. Nous avons tant de chrétiens qui ne suivent pas le chemin de Dieu, mais leur propre chemin. Est-ce étonnant qu'ils perdent de nouveau ce qu'ils ont une fois reçu ?
J'avais un ami qui expérimenta miracle sur miracle, son visage était resplendissant quand il parlait de son Sauveur. Je comparerais volontiers sa foi au vol de l'aigle. Un jour on me l'amena dans le désespoir le plus profond, dénué de toute foi. Qu'était-il arrivé ? Il avait suivi son propre chemin. Quelle grande bénédiction : « L'Éternel fasse luire sa face sur toi ! » et quelle grande promesse : « Ma face ira devant toi et je te donnerai du repos, » (Ex. 33, 14) et encore : « Je te rendrai intelligent et je t'enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conduirai, mon oeil sera sur toi. » (Ps. 32, 8.) Heureux celui qui en fait l'expérience journellement ! La face de l'Éternel guida son peuple dans la colonne de nuée et de feu à travers le désert. Nous n'avons plus la colonne de nuée, mais nous avons plus. Les enfants de Dieu ont le Saint-Esprit pour guide. « Tous ceux qui sont conduits par l'esprit de Dieu sont enfants de Dieu. » (Rom. 8, 14.) Nous avons le privilège de prier : « Enseigne-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise dans le droit chemin. » (Ps. 143, 10.)

La face de l'Éternel dans la colonne de nuée et de feu indiquait au peuple d'Israël non seulement la direction du chemin mais aussi d'une manière très précise le temps où il s'agissait de faire halte et le temps où il fallait continuer la marche. Or selon que la nuée se levait de dessus le tabernacle, les enfants d'Israël partaient, et au lieu où la nuée s'arrêtait, là campaient les enfants d'Israël. Les enfants d'Israël partaient sur l'ordre de l'Éternel, et sur l'ordre de l'Éternel ils campaient. Pendant tout le temps que la nuée restait sur la Demeure, les enfants d'Israël observaient l'ordre de l'Éternel et ne partaient point. Mais dans le cas où la nuée était peu de jours sur la Demeure ils campaient sur le commandement de l'Éternel et au commandement de l'Éternel ils partaient. Et dans le cas où la nuée y était depuis le soir jusqu'au matin, et que la nuée se levât le matin ils partaient ; de jour et de nuit, quand la nuée se levait ils partaient. Soit deux jours, soit un mois ou plus longtemps, tant que la nuée prolongeait son séjour sur la Demeure, les enfants d'Israël restaient campés et ne partaient point ; mais quand elle se levait, ils partaient. » (Nomb. 9, 17-22.)

Avec quels détails minutieux tout cela nous est décrit, et comme ces ordonnances précises nous montrent combien Dieu avait à coeur de guider exactement son peuple ! Jésus veut faire de même pour nous par son Esprit. Il peut y avoir dans la marche du chrétien non seulement un état stationnaire fatal, mais également un repos, une tranquillité, un arrêt imposé par le Seigneur. Et il y a non seulement une marche progressive bénie, mais aussi une manière de courir, de se précipiter plus que funeste. Heureux celui qui pour attendre ou se hâter, pour agir ou pour se reposer, pour parler ou pour se taire, se laisse diriger par le Seigneur !

Heureusement que cette dernière formule de bénédiction ne finit pas là. Sans cette glorieuse finale : Et te donne sa paix, elle serait incomplète. Le peuple d'Israël n'était pas destiné à voyager indéfiniment par le désert, guidé par la colonne de nuée, à camper un jour ici, un autre là pour reprendre sa marche toujours et toujours à nouveau. Israël avait un but, une terre promise, une patrie préparée par Dieu même. Sa pleine paix ne put être réalisée que lorsque le peuple de Dieu eut pris entièrement possession de son héritage. Ce n'est que sous le règne du roi David que les derniers Cananéens furent complètement vaincus, et c'est alors seulement que vint le règne de paix sous le roi Salomon. Il en est de même pour nous. Nous ne sommes pas destinés à d'éternelles pérégrinations. Nous ne voulons pas toujours marcher et lutter, lutter et marcher. Nous ne sommes ni bédouins ni nomades. Nous voulons arriver au terme du voyage. Nous avons aussi notre but ici déjà, le repos et la paix de l'âme, et après, le repos éternel.

Repos, repos, divin repos,
Repos près de Jésus, je m'avance vers toi.

Ne vous étonnez pas de ce que la finale de cette magnifique bénédiction d'Aaron nous dise : « Qu'il te donne sa paix ! » Il va sans dire que les enfants de Dieu ont déjà la paix par le sang de Christ ; mais il nous reste encore à attendre le grand, le dernier traité de paix. Et celui sur lequel repose le nom de l'Éternel sera conduit sûrement non seulement à travers cette vie terrestre, mais aussi jusqu'au but, jusqu'à la cité céleste où règne la paix éternelle. Ah ! Seigneur, donne, oh ! donne cette paix, crée en nous le repos, guide-nous vers la patrie, vers la Jérusalem d'en haut.

Et pour finir, je voudrais encore une fois te dire en mettant sur toi le nom de l'Éternel :

L'Éternel te bénisse et te garde !
L'Éternel fasse luire sa face sur toi et te fasse grâce !
L'Éternel tourne sa face vers toi et te donne sa paix !
 

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