TITLE>L'ÉTERNEL TE BÉNISSE ET TE GARDE - 2

Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



L'ÉTERNEL TE BÉNISSE ET TE GARDE


Et maintenant, envisageons la bénédiction même :

L'Éternel te bénisse et te garde !
L'Éternel fasse luire sa face sur toi et te fasse grâce !
L'Éternel tourne sa face vers toi et te donne sa paix !

Nous avons là une triple bénédiction et chacune des trois bénédictions contient deux expressions qui ne peuvent être séparées l'une de l'autre. Nous verrons qu'il est absolument impossible de les séparer.

L'Éternel te bénisse et te garde !

Une bénédiction est une communication réelle de dons et de puissances divines tant matériels que spirituels. Par la bénédiction de Dieu nous recevons un don quelconque pour combler un vide en nous ; ou bien ce que nous possédons déjà dans une mesure limitée nous est multiplié. Après la création d'Adam et d'Eve, il nous est dit, Genèse 1, 28 - « Et Dieu les bénit et leur dit : Croissez et multipliez et remplissez la terre et l'assujettissez ! » Il nous est montré clairement dès le début que cette bénédiction a été pour les premiers hommes une dispensation des plus grandioses. Communication et multiplication de dons, n'est-ce pas là le contenu du dessein de Dieu à notre égard ?

Nous trouvons un exemple de bénédiction terrestre dans l'histoire de Job. Dès le commencement il y est question de ses grandes richesses et nous entendons Satan dire à Dieu : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? N'as-tu pas fait comme une haie autour de lui, autour de sa maison, autour de tout ce qui lui appartient ? Tu as béni l'oeuvre de ses mains, et ses troupeaux se répandent sur la terre. » (Job 1, 9 et 10). Et à la fin du livre nous lisons encore : « Et l'Éternel bénit le dernier état de Job plus que le premier et il eut quatorze mille brebis, six mille chameaux et mille couples de boeufs et mille ânesses. » (Job 42, 12).

Pourtant la bénédiction temporelle n'est pas l'essentiel ; elle peut se réduire à peu de chose chez des hommes qui toutefois sont comptés parmi les bénis de l'Éternel.
Après la noce de Cana, il nous est dit :
« Et ses disciples crurent en lui. » (Jean 2, 11). N'était-ce pas là aussi une bénédiction ? Mais plus tard nous lisons encore : « Et ses disciples crurent en lui. » (Jean 2, 22 ; 16, 31 ; 20, 29). Et finalement ils implorent le Maître : « Seigneur, augmente-nous la foi. » (Luc 17, 5). Leur prière fût exaucée, leur foi approfondie, fortifiée, augmentée, et c'était là la bénédiction !

Le soir du jour de Pâques, Jésus souffla sur ses disciples en leur disant : « Recevez le Saint-Esprit ! » (Jean 20, 22). Quelle bénédiction ! Mais à la Pentecôte il nous est dit : « Ils fuirent tous remplis du St-Esprit. » (Act. 2, 4). N'était-ce pas là une nouvelle bénédiction, infiniment plus grande encore ?

Les enfants de Coré chantent dans le Ps. 84, 8 : « Ceux qui vont de force en force pour se présenter devant Dieu en Sion. » Vous voyez là bien des exemples de bénédiction, de communication, d'augmentation de dons. « À celui qui a, il sera donné et il aura encore davantage. » (Matth. 13, 12). Où est l'enfant de Dieu qui ait reçu dès la première rencontre avec Jésus une pleine lumière, une intelligence complète des Écritures Saintes ? Celui qui sonde les Écritures ne fait-il pas l'expérience que nous faisons souvent par une belle soirée d'été ? Nous voyons d'abord une ou deux étoiles ; puis nous en apercevons d'autres toujours plus nombreuses, et finalement nous n'arrivons plus à les compter. Il en est toujours ainsi lorsque le Seigneur nous bénit, non seulement pour les lumières dans la parole de Dieu, mais aussi pour la foi, l'amour et l'espérance, pour tout ce qui fait partie du vrai christianisme. Ah ! mes amis, combien souvent il nous arrive de dire : « J'ai été richement béni ! » Je vous en prie, ne parlez pas de bénédiction si vous n'avez reçu quelque chose de réel de votre Dieu ! Mais celui sur lequel le nom de Dieu a été mis et sur lequel ce nom repose comme jadis sur les chérubins de l'arche de l'alliance (2 Sam. 6, 2), fera certainement l'expérience d'une communication et d'une augmentation incessante des dons et des puissances d'en haut.

L'Éternel n'a pu bénir son peuple qu'en ajoutant : et qu'Il te garde.
Cette parole est étroitement liée à la première : « Que l'Éternel te bénisse ! » Ou bien y aurait-il quelque bénédiction qui ne renfermât pas en elle un danger quelconque ? Le danger accompagne les bénis de l'Éternel comme l'ombre le voyageur marchant an grand soleil. Nous voyons clairement dans l'histoire des individus comme des peuples que les chutes, les décadences se préparent peu à peu et datent d'une époque où il ne restait que la bénédiction sans préservatif. Où a commencé la chute de tant d'enfants de Dieu ? Toujours après une grande bénédiction. Il n'y a rien de plus dangereux pour l'homme que la bénédiction en elle-même. Certes le Seigneur veut nous bénir, mais il veut aussi nous garder. C'est pourquoi nous ne voulons pas seulement demander d'être bénis, mais aussi d'être gardés dans la bénédiction.

Dans 2 Chr. 26) le roi Osias nous est décrit comme un homme agréable à l'Éternel et jouissant de ses bénédictions. Dieu l'assista contre les Philistins. Les Ammonites lui apportèrent des présents ; il fut célèbre et devint de plus en plus puissant. Sa renommée se répandit au loin ; car il fut merveilleusement aidé jusqu'à ce qu'il fut devenu fort puissant. C'était la bénédiction de l'Éternel. Mais lorsqu'il fut devenu puissant, son coeur s'éleva jusqu'à se corrompre. Le voyez-vous là, le sinistre acolyte de la bénédiction divine ? Il s'appelle l'orgueil.
Il en était de même pour Nébucadnetsar. (Dan. 4). Ce roi païen fut extrêmement béni par l'Éternel ; mais il ne se laissa pas garder. Le danger de l'orgueil fut plus fort que lui, lorsque du haut de sa tour il contempla Babylone la grande qu'il avait bâtie.
Pour les premiers habitants de la terre la bénédiction consistait principalement dans la multiplication des hommes. « Ils commencèrent à se multiplier sur la face de la terre. » Plus loin nous lisons : « Les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles et ils prirent des femmes d'entre toutes celles qui leur plurent. » Et l'Éternel dit : « Les hommes ne veulent plus se soumettre à la discipline de mon esprit, car ils ne sont que chair. » (Gen. 6, 1-3.) Nous trouvons là trois autres symptômes accompagnateurs des bénédictions divines :

Une fausse direction du regard ! Le regard dirigé sur ce qui flatte les sens. Ah, ces regards mal dirigés ! Notre regard doit être le regard de la foi fixé sur la croix de Christ.

Oh toi, qu'assaille le doute,
Toi que le monde a séduit,
Toi qui marches sur la route
Dans la nuit et vers la nuit,
Même en doutant, prie, adore
Celui qui meurt sur le bois ;
Regarde, oh ! regarde encore
Vers la croix !

Volonté propre ! « Ils prirent des femmes qui leur plurent. » Et pourtant il s'agirait de dire :

Je veux ta volonté, je la veux tout entière
Hors d'elle, il n'est pour moi ni repos, ni bonheur
Je la veux, ô mon Dieu pour force et pour lumière,
Je la veux pour ma paix au jour de la douleur.

Indiscipline ! « Les hommes ne veulent plus se laisser punir par mon esprit. » (Trad. all.). Mais l'enfant de Dieu dira toujours :

Si Dieu me refuse la joie,
Je veux me soumettre à sa voix
Sans murmurer.
S'il me mène un chemin austère,
Je veux prendre sa main de Père
Pour y marcher.

Ainsi les hommes avant le déluge succombèrent aux dangers qui accompagnent les bénédictions divines.

L'église de Corinthe nous est décrite dans les épîtres de l'apôtre Paul comme celle qui avait été particulièrement comblée des dons de l'esprit. Mais précisément au sein de cette église se développa un tel scandale « que même parmi les gentils on n'entendait parler de rien de semblable. » (1 Cor. 5, 1).

À côté de toutes ces grandes bénédictions ils succombèrent au danger de sécurité de la chair.
Vous voyez que dans tous les exemples cités il n'y a que la parole : « Que l'Éternel te bénisse » qui s'effectue, mais pas la parole préservative : « et qu'il te garde. » Ah ! que c'est terrible lorsque ce préservatif fait défaut ! Heureusement que dans la parole de Dieu il n'est dit nulle part qu'il faille nécessairement succomber aux dangers qui accompagnent les grandes bénédictions ; oh ! non, celui qui est pour ainsi dire couvert du nom de l'Éternel fera l'une et l'autre expérience, il sera béni et gardé. Paul nous en fournit un exemple frappant. Celui qui était jadis un ennemi de Christ et le persécuteur de son église fut béni plus qu'aucun autre. Il fut ravi dans le paradis, jusqu'au troisième ciel, et il était en danger de s'élever. Mais de peur qu'il ne s'élevât trop à cause de l'excellence de ses révélations, il lui fut mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour le souffleter, pour l'empêcher de s'élever. (2 Cor. 2, 2-7). Ah oui, notre Dieu dans son amour a bien des préservatifs à sa disposition : des anges de Satan, des soufflets, des maladies, des fils prodigues et bien d'autres choses encore pour nous garder et nous tenir dans la poussière lorsque le danger nous menace. - Un jour une de nos aliénées avait réussi à s'évader. On me rapporta qu'elle se trouvait cachée dans une certaine maison du village. Plusieurs personnes s'y rendirent pour la chercher. Elle ne bougea pas de place. Finalement je me mis moi-même à sa recherche et j'eus la joie de la voir obéir sans réplique et revenir avec moi douce comme un agneau. Chemin faisant, je sentis la pensée s'élever dans mon coeur : « N'est-ce pas merveilleux comme elle t'obéit à toi tandis que les autres n'ont su faire façon d'elle ? » Mais immédiatement je demandai à mon Dieu de me préserver de pensées orgueilleuses. À peine fus-je rentré avec ma brebis retrouvée, que la malade m'appliqua un soufflet magistral en pleine figure comme preuve qu'elle ne me craignait pas plus que les autres. C'était l'exaucement de ma demande à Dieu de me garder, et c'est ainsi que j'entends cette parole : L'Éternel te bénisse et te garde !
Qu'il en soit glorifié !



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