NOTRE PÈRE...
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Que ton
règne vienne...
(pas
trop
vite Seigneur...!!! [?])
Il
(Jésus) leur dit: Quand vous priez, dites:
Père! Que ton nom soit sanctifié;
que
ton règne vienne. Luc
11: 2
Alors que Jésus instruisait ses disciples
sur la façon de prier et qu’il en
venait au fait qu’il fallait désirer le
règne de Dieu, nous devons nous remettre en
mémoire qu’auparavant Jean-Baptiste
avertissait le peuple de l’imminence de ce
royaume et qu’en raison de cet
événement, chacun
avait à se repentir de
ses péchés.
En
ce
temps-là parut Jean Baptiste, prêchant
dans le désert de Judée. Il disait:
Repentez-vous,
car le royaume des
cieux est proche. Matthieu
3: 1-2.
Inspiré par le Saint-Esprit dont il
était revêtu dès le ventre de
sa mère (Luc
1: 15), cet
homme de Dieu annonçait
non seulement la venue du Sauveur, mais aussi
encourageait ses concitoyens à
réformer leurs voies, à confesser
leurs péchés et à accomplir un
geste visible aux yeux de tous pour
concrétiser leur décision de marcher
dans les voies de Dieu: le baptême de
repentance! Un acte personnel, volontaire,
réfléchi, tout comme le baptême
d’eau d’aujourd’hui!
Parce que plusieurs n’ont pas voulu suivre
l’injonction de Jean-Baptiste, parce que
d’autres l’ont fait pour suivre le
mouvement sans
avoir
un coeur ouvert et le désir ardent de plaire
à Dieu
(Produisez donc du fruit digne de la repentance
[Matthieu
3: 8]), beaucoup
n’ont pas reconnu en
Jésus le Messie proclamé par les
prophètes du temps passé.
Ceci nous oblige à constater que les formes
extérieures de la religion ne servent
à rien si le coeur reste fermé
à la lumière de
l’Évangile et que la personne ne veut
pas que ses voies soient
réformées.
Aucun acte cérémoniel, aucune
pratique religieuse n’apporte le salut et
n’ouvre les portes de ce Paradis offert
à tous ceux et toutes celles qui auront
reconnu Jésus, le Fils de Dieu, venu pour
les sauver d’une juste condamnation.
En envoyant Jean-Baptiste comme
“éclaireur”, l’Éternel
indiquait par son messager combien il était
important d’avoir les yeux ouverts sur son
propre péché, de reconnaître
ses fautes, de les confesser, de les abandonner
avant de pouvoir voir le royaume de Dieu.
Il ne fait aucun doute qu’en ce
temps-là, la religion officielle se
pratiquait toujours, mais que la forme, les
traditions, les raisonnements humains avaient
prévalu sur la VÉRITÉ, sur la
Parole de Dieu.
Notre siècle, toujours conduit par le
même prince des ténèbres,
n’a pas retenu la leçon puisque le
christianisme officiel a emboîté le
pas aux Juifs religieux d’antan en gardant
l’apparence d’une piété
clinquante et en rejetant ce qui fait la force de
la foi chrétienne.
Ainsi, avant de prier que le royaume de Dieu
vienne, il est indispensable d’avoir fait la
paix avec Dieu; il serait folie d’appeler ce
royaume de Dieu alors que l’accès
en est interdit
à tous les pécheurs!
Voilà
pourquoi
il y a dans le “Notre Père”
un
développement logique
dont nous devons prendre
conscience.
Ce n’est qu’après être
devenus “enfants de Dieu”, disciples de
Jésus-Christ, que nous sommes
encouragés à demander la venue du
règne de Dieu.
Avant
cette
étape, il n’est pas concevable de
s’adresser à Dieu pour lui demander que
son règne vienne alors que l’on vit
dans le royaume des ténèbres, que
l’on est toujours dans le camp de
l’ennemi, à son service, volontairement
ou non.
Croyons néanmoins que, si quelques-uns le
demandent, c’est parce qu’ils ont
réalisé que la vie qu’ils
mènent sans Dieu n’est pas la vraie
vie!
Autrefois
vous étiez ténèbres, et
maintenant vous êtes lumière dans le
Seigneur. Marchez comme des enfants de
lumière! Éphésiens
5:
8
Entre cet “autrefois” et ce
“maintenant” il est facile de comprendre
qu’il y a eu une étape
intermédiaire qui a permis ce
changement.
Hélas, c’est avec beaucoup de tristesse
que nous sommes obligés de constater que
bien des
personnes se
réclamant du christianisme ne sont pas
devenues des nouvelles
créatures
(2
Corinthiens 5: 17;
Galates
6: 15). Elles
vivent toujours dans le
péché, esclaves de ce dernier, quand
bien même elles réciteraient régulièrement un
“Notre Père” dont elles ne
comprennent pas la signification profonde.
Jean-Baptiste déblayait le chemin devant le
Fils de Dieu afin que les hommes reconnaissent le
Sauveur tant attendu; il mettait tout en oeuvre
afin de préparer au Seigneur (Jésus)
un peuple bien disposé pour connaître
le royaume de Dieu. (Luc
1: 17)
De son
côté, Jésus de
Nazareth
exhortait
ses contemporains à croire son propre
message tout en mettant l’accent sur le fait
que les hommes avaient à se repentir de
leurs péchés et à accepter la
bonne nouvelle qu’il leur annonçait en
sa personne.
Après
que Jean eut
été livré, Jésus alla
dans la Galilée, prêchant
l'Évangile de Dieu.
Il disait: Le temps est accompli, et le
royaume
de Dieu est
proche. Repentez-vous, et croyez
à
la bonne nouvelle. Marc
1: 14: 15
Dès
ce moment Jésus
commença à prêcher, et à
dire: Repentez-vous, car le royaume des
cieux est proche. Matthieu
4: 17
À leur tour
les
apôtres
suivirent les traces de leur Maître et
annoncèrent le même message:
Paul
demeura deux ans entiers dans une maison qu'il
avait louée. Il recevait tous ceux qui
venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu
et enseignant ce qui concerne le Seigneur
Jésus-Christ, en toute liberté et
sans obstacle. Actes
28: 30: 31
Enfin, pour
ce qui
nous concerne,
il est
clair que nous avons aussi à transmettre le
même message à ceux qui nous
entourent. Nous sommes dans l’obligation de le
faire avec zèle car nous savons que nous
sommes arrivés à la fin des
temps.
Il nous suffit de regarder autour de nous, de
sonder les Écritures et nous nous rendrons
vite compte que nous
sommes toujours dans des temps
bibliques, des
temps
où le message de la bonne nouvelle doit
encore être semé avant
qu’il ne vienne un autre
temps, celui de
l’éternité.
Que personne ne se trompe, les temps bibliques ne
sont pas de l’histoire ancienne. Au contraire!
C’est une période continuelle dont
chacun d’entre nous est un acteur qui a sa
place dans les plans de Dieu tout comme Abraham,
Isaac, Jacob et tous les autres qui, au travers de
leur engagement, nous ont laissé un exemple
à suivre, un exemple de foi et de
consécration.
Pour en revenir à ce “Notre
Père” (trop souvent
récité), pour en revenir à
cette pensée: «Que ton règne
vienne», il faut bien comprendre que nous ne
devons pas nous attendre à retrouver le
Paradis perdu sur la terre, retrouver un
Éden où le mal n’aura plus sa
place. S’il devait en être ainsi,
Jésus n’aurait pas besoin de nous
préparer une place dans la maison de son
Père. (Jean
14: 2).
Ajoutons encore qu’il a dit
lui-même:
Mon
royaume n'est pas de ce monde, répondit
Jésus. Si mon royaume était de ce
monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi
afin que je ne fusse pas livré aux Juifs;
mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas.
Jean
18: 36
Ton règne
vienne! Oui mais quel règne
puisque le royaume de Dieu n’est
pas de ce monde?
Dieu
habiterait-il véritablement sur la terre?
Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent
te contenir: combien moins cette maison que je t'ai
bâtie! 1
Roi 8: 27; 2
Chroniques 6: 18
Ainsi parle l'Éternel: Le ciel est mon
trône, Et la terre mon marchepied.
Esaïe
66: 1
Mais le Très-Haut n'habite pas dans ce qui
est fait de main d'homme... Actes
7: 48
( Lire aussi Actes
17: 24-27)
À la lecture de ces quelques textes, il est
clair que nous ne pouvons pas réclamer que
le règne de Dieu se manifeste sur la terre.
Nous ne pouvons pas le faire, et pourtant...
... Pourtant, nous sommes invités à
demander à ce que ce
royaume marque son empreinte dans
d’innombrables coeurs
car il est de la parfaite
volonté de Dieu que tous les hommes soient
sauvés (et les femmes et les enfants
aussi!).
C’est sa
volonté! Malheureusement sa pensée se
heurte à notre liberté qui est, la
plupart du temps (si ce n’est toujours), en
opposition totale avec celle de Dieu (Esaïe
55: 8-9).
Les pensées divines se heurtant toujours
à nos propres pensées, nous sommes
continuellement invités à ce que le
règne de Dieu vienne, et qu’il vienne
AUSSI DANS NOTRE VIE, dans TOUS
les
domaines de notre
vie!
Que tous les hommes soient sauvés! Une belle
unité, une belle fraternité
qu’aucun mouvement humain n’a jamais pu
réaliser sans Dieu!
Qu’aucune Église n’a jamais pu
réaliser dans sa propre ville du fait
qu’il y a toujours plus d’individus qui
veulent bien que tous les hommes soient
frères, libres et égaux pour autant
que cela puisse se faire SANS CHRIST!
Nous ne
voulons pas
qu’il règne sur nous!
Cette
pensée
tirée d’une parabole de Jésus
(Luc
19: 14) nous
renvoie à une criante
vérité qui a son origine dans le
jardin d’Eden où nos premiers parents
ont refusé
de se soumettre à Dieu dès qu’il
y eut la possibilité de faire un choix.
Par la suite, alors que le peuple de Dieu, celui
qui avait été libéré de
son esclavage en Égypte, qui avait
changé de vie et connu les merveilles de
Dieu, à son tour, ce peuple refusa que
l’Éternel règne sur lui.
Il
préféra un mode de vie à la
païenne tout en
gardant les avantages de la “religion”.
(Un peu comme aujourd’hui où chacun
veut garder les “bénéfices”
de la religion chrétienne,
particulièrement les jours de congé
et les fêtes commerciales, tout en rejetant
les fondements de cette foi.)
L'Éternel
dit à
Samuel: Écoute la voix du peuple dans tout
ce qu'il te dira; car ce n'est pas toi qu'ils
rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin
que je ne règne plus sur eux. 1
Samuel 8: 7
Nous pourrions être outrés d’un
tel comportement si nous n’avions pas aussi
les mêmes tendances inscrites dans nos
gènes, des crises de rébellion qui
nous poussent encore à faire notre
volonté plutôt que celle du
Seigneur.
Certes, nous avons le grand privilège de
confesser nos péchés en ayant
l’assurance que le
sang de Christ nous en
purifiera et
nous
permettra de nous retrouver sans tache! Mais
qu’en est-il réellement si nous
persistons à aller dans une voie que nous
savons être la mauvaise?
Celui
qui
cache ses transgressions ne prospère point,
Mais celui
qui les avoue et les
délaisse obtient
miséricorde. Proverbes
28: 13
Quoi donc! Pécherions-nous, parce que
nous sommes, non sous la loi, mais sous la
grâce? Loin de là!
Ne
savez-vous pas qu'en vous livrant à
quelqu'un comme esclaves pour lui obéir,
vous
êtes esclaves de celui à qui vous
obéissez, soit du péché qui
conduit à la mort, soit de
l'obéissance qui conduit à la
justice? Romains
6: 15-16
En voulant
vivre comme
le monde, (nous
aussi
nous serons comme toutes les nations, 1
Samuel 8: 20),
en voulant les mêmes
plaisirs, les mêmes libertés, ou
en voulant
vivre dans
le monde, il est
bien
difficile de demander: «que
ton règne vienne!»
En effet,
en
formulant cette demande cela implique que je me
soumets à l’autorité divine et
que j’en accepte toutes les lois!
Comme tout à chacun, j’ai à
lutter pour laisser la priorité au Roi des
rois. J’ai à supplier le Seigneur pour
que je devienne vainqueur sur une tentation qui
pourrait me faire perdre pied et démontrer
que, dans un domaine particulier, je pourrais faire
le même choix qu’Adam et Eve en me
soumettant au tentateur.
S’il est vrai qu’il y a des
défaites dans chacune de nos vies,
qu’il y en aura jusqu’au jour où
la VIE aura englouti notre corps mortel, nous
pouvons néanmoins nous encourager
mutuellement et montrer au Seigneur que
le désir de
notre coeur est de faire SA volonté,
même si nous sommes conscients de notre
incapacité à faire le bien
naturellement.
C’est en ayant
le
désir de faire
le bien, de nous soumettre, en ayant
le désir
ardent
d’être agréables à
Dieu que nous
trouverons les encouragements et les forces
nécessaires pour aller de l’avant.
Tout comme le petit enfant qui tombe souvent
lorsqu’il fait ses premiers pas et qui trouve
consolation dans les bras de ses parents qui ne
manqueront pas de lui sécher ses larmes et
l’encourager dans son désir de marcher,
Dieu ne peut faire autrement que de sécher
nos larmes chaque fois que nous pleurons sur nos
défaites! Il ne peut que nous encourager
à nous relever, nous prendre par le bras,
nous soigner si nous avons été
blessés, et ensuite nous exhorter à
reprendre la route.
Par contre pour ceux et celles qui n’ont pas
un coeur droit, ceux et celles qui n’ont que
la forme de la foi, ils ne peuvent avancer avec
joie dans l’étroit chemin.
D’ailleurs..., sont-ils toujours dans le
chemin étroit?
Ne marchent-ils pas dans l'illusion
d’être enfants de Dieu alors qu’ils
font un parcours presque parallèle à
celui des rachetés? Un parcours qui ne
conduira jamais à la vie
éternelle!
L’accident de parcours, les nombreuses chutes
dont nous pourrions être les victimes, ne
sont pas des refus de voir le règne de Dieu
dans notre vie. Ce n’est pas à ceux qui
sont en chemin vers le royaume des cieux et qui ont
été arrêtés ou ralentis
en route, qu’il sera dit:
Tu
m'as
rejeté derrière ton dos! 1
Rois 14: 9
Ce reproche de Dieu
ne
s’adresse qu’à ceux qui ont
clairement fait volte-face, qui ont fait demi-tour
ou qui ne se sont jamais souciés du
Créateur ou de la bonne nouvelle qui leur
fut apportée plusieurs fois. À
ceux-là, la sentence pourrait bien faire
couler beaucoup de larmes s’ils persistent
dans leurs voies sans vouloir profiter des derniers
instants de grâce qui leur permettraient de
faire la paix avec Dieu.
Parce
que tu m'as rejeté derrière ton dos,
Porte donc aussi la peine de tes crimes et de tes
prostitutions. Ezéchiel
23: 35
Christ a porté la
peine de notre péché, il a subi,
À NOTRE PLACE, la juste condamnation de Dieu
en ce qui concerne ce péché.
Faut-il être insensé pour tourner le
dos au Seigneur et ainsi porter soi-même, et
pour l’éternité, la sentence
qu’exige le Dieu d’amour, de justice et
de sainteté?
Sans en arriver jusqu’à cette
extrémité, il y a bien des
chrétiens qui portent sur eux et en eux les
conséquences de ce que Dieu ne règne
pas ou peu dans leur vie.
Plusieurs enfants de Dieu vivent tristement; ils
tombent en léthargie spirituelle et
n’ont plus la
force ni l’envie de suivre le
Seigneur, de
partager
la communion fraternelle.
Ce comportement n’est pas la
conséquence de la persécution car la
persécution a toujours été une
semence qui a fait grandir l’Église,
non c’est à cause du monde qui les
enveloppe. Ce monde dans lequel ils travaillent et
qui s’entend à les fatiguer quand il
faut prendre du temps pour le Seigneur et à
les “renouveler” lorsqu’il
s’agit d’activités qui n’ont
rien à voir avec l’engagement
chrétien qu’ils devraient vivre.
Que ton
règne
vienne!
- N’est-ce pas
le cri du coeur que ces moribonds devraient pousser
pour être raffraîchis?
- N’est-ce pas ce cri du coeur qui devrait
jaillir de notre bouche quand, en proie à
l’adversité, nous ne savons plus vers
qui nous tourner?
- N’est-ce pas la prière que nous
devrions formuler lorsque nous sommes envahis par
des pensées dépressives qui veulent
dominer sur nous?
Mais pour que ce règne se manifeste
pleinement, il est nécessaire d’y
adjoindre la suite de la pensée du Seigneur
Jésus: « que ta
volonté soit faite sur
la terre comme au ciel.»
Que ton règne
vienne...
oui,
mais pas
trop vite Seigneur!
ou
Viens
Seigneur Jésus!
(Apocalypse
22: 20)
Voici,
je
viens bientôt, et ma rétribution est
avec moi, pour rendre à chacun selon ce
qu'est son oeuvre. Apocalypse
22. 12
© J-M Ravé 22 mai 2005
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