LA MURAILLE
REPLÂTRÉE
Mon peuple construit une
muraille ; eux, ils la recouvrent de
plâtre. Dis à ceux qui la
recouvrent de plâtre qu'elle
s'écroulera ; une pluie
torrentielle surviendra ; vous,
grêlons, vous tomberez ; un
vent de tempête éclatera. Et
voici que la muraille s'écroule. Ne
vous dira-t-on pas : Où est le
plâtre dont vous l'aviez
couverte ?
(Ezéchiel 13: 10-12.)
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Le prêtre Ezéchiel faisait
partie de la colonie de déportés que
le roi de Babylone avait emmenée de
Judée, au temps de Jojakin, et qu'il avait
établie sur les rives du Kébar. Ses
compagnons d'exil se berçaient l'âme
de l'espoir que la ville sainte traverserait, une
fois de plus, sans succomber, la tourmente
où elle avait déjà failli
disparaître. Sion ne pouvait pas
périr ; contre ses remparts
invincibles, protégés par le Dieu
d'Israël, la puissance de Nabuchodonosor
viendrait se briser, comme s'y était
brisée, naguère, la puissance de
Sennachérib.
Mais Ezéchiel voyait plus loin
que ses compatriotes. Eux, dans l'exaltation de
leur patriotisme, n'apercevaient que le temple, la
dynastie de David, les grands
souvenirs de la race ; enfin, les apparences
de piété que le peuple avait
gardées, et qui constituaient encore sa
meilleure sauvegarde. Lui, par delà les
apparences trompeuses, il voyait la
réalité brutale. Il était un
Voyant : rien ne lui était
caché ; par le regard de l'Esprit, il
sondait les abîmes de la conscience
humaine ; et ces investigations le
terrifiaient.
Un jour, l'Esprit le transportait
à Jérusalem, en face du temple
splendide. Il entendait une voix qui disait :
« Perce la paroi ! » Ayant
percé la paroi, il apercevait les anciens
d'Israël, occupés à offrir des
libations aux divinités de Babylone, et
profanant ainsi, par leur idolâtrie
secrète, le sanctuaire même du vrai
Dieu.
Ailleurs, c'étaient des femmes
qui pleuraient Tammouz, l'Adonis oriental.
Ailleurs, des hommes se prosternaient devant le
soleil. Partout, sous le couvert de l'apparente
fidélité au Dieu d'Israël,
l'idolâtrie régnait. Et en contemplant
par le regard de l'Esprit ces remparts de la
cité sainte que ses compatriotes jugeaient
imprenables, le Voyant songeait que le
véritable rempart du peuple, c'était
sa piété ; or, elle
n'était plus qu'une muraille
lézardée, que les prêtres et
les prophètes, pour sauver les apparences,
avaient enduite de plâtre. Mais il entendait
parler Dieu. « Dis à ceux qui
couvrent de plâtre la muraille que le
plâtre tombera. Il viendra une pluie
torrentielle ; vous, grêlons, vous
tomberez ; un vent de
tempête éclatera, et voici que la
muraille s'écroule. »
Dix ans plus tard, la sinistre
prophétie était accomplie. Les
murailles de Jérusalem étaient
tombées : la ville sainte
n'était plus.
Nos murailles sont-elles en meilleur
état ? Naguère, la puissance
d'un Louis XIV s'est brisée contre elles.
Malgré les dragonnades, Malgré la
Révocation, l'Eglise Réformée
a survécu - ou revécu. Et nous disons
volontiers, comme les Juifs du temps
d'Ezéchiel : « Sion est
immortelle ». Faisons cependant le tour
de nos remparts ; regardons-les de plus
près, ces murailles imposantes, qui nous
inspiraient jadis tant de confiance. Sont-elles
vraiment si solides ? N'y a-t-il pas
çà et là des fissures
secrètes ? Et si ces fissures ne se
voient pas, ne serait-ce pas qu'on les a simplement
dissimulées avec du plâtre ?
Ne restons pas dans les
généralités. Parlons de ce
qui, par-dessus tout, nous tient à coeur.
Longtemps, nos traditions de famille nous ont
été un sujet de confiance et de
légitime fierté. Peut-on dire que la
muraille soit intacte ?
Le mal, souvent, n'est pas qu'il y ait
des fissures ; c'est qu'au lieu de les
réparer, on les dissimule.
Dès les origines de la famille,
le mensonge apparaît.
Ce n'est pas calomnier le mariage tel
qu'il se pratique dans la société qui
a des principes - c'est la seule
qui nous intéresse aujourd'hui que d'en
faire remonter l'inspiration à la raison,
comme on dit, c'est-à-dire à des
combinaisons où le sentiment proprement dit
ne joue qu'un rôle très secondaire,
alors qu'il devrait occuper la première
place. Et en concédant à la raison
tout ce qu'elle est en droit de revendiquer dans ce
domaine, il faut bien remarquer que ce genre de
raison n'est pas toujours raisonnable. Qui dit
raison, en effet, devrait dire, non pas
accommodement plus ou moins forcé aux
circonstances, mais sagesse et
vérité. Or, rien n'est moins sage que
certains des arrangements dont nous parlons :
rien, surtout, n'est moins vrai.
Voici un problème à
résoudre, le plus grave de tous. Pour
obtenir une solution conforme aux
intérêts véritables des deux
parties, il conviendrait de s'entourer de toutes
les lumières possibles. Mais on a coutume de
négliger systématiquement les
éléments défavorables ;
on laisse de côté, de parti pris, les
sources d'information que l'on redoute, on ferme
les yeux sur les revers obscurs des
personnalités qu'on médite de
rapprocher ; au lieu de provoquer les
confidences nécessaires, on les
écarte ; on laisse subsister ainsi,
dans le problème à résoudre,
des inconnues très redoutables. Alors que la
constitution d'un nouveau foyer devrait se faire
dans la pleine lumière, on ne fait la
lumière qu'incomplètement. La
question de moralité est
rarement soulevée ; il n'y a
guère que le scandale qui puisse faire
échouer un arrangement raisonnable, et
encore est-il des cas où l'on s'obstine
à passer outre. Ceux dont les existences
vont être unies pour le temps et pour
l'éternité s'ignorent très
largement. Là même où leur
coeur a parlé, ils se sont laissé
influencer trop souvent par un désir
instinctif d'écarter de leur champ visuel
tout ce qui risquerait de diminuer le parti qui
leur agréait, et aussi, par le désir
réfléchi de paraître autres
qu'ils n'étaient aux yeux de l'être
dont ils voulaient conquérir l'affection.
Dès lors, ils persisteront, l'un
vis-à-vis de l'autre, dans cette attitude
factice. La vie les forcera, sans doute, à
se révéler ; le secret de leur
personnalité réelle leur
échappera, lambeau par lambeau ; mais
il subsistera en eux un côté d'ombre.
Il y avait une fissure : on l'a
replâtrée avec du silence ; mais
elle n'a pas disparu.
La confiance, qui eût
été si facile dans ces premiers jours
où les deux coeurs étaient si
portés à se faire crédit
mutuellement, devient de jour en jour plus
malaisée. La fissure
insoupçonnée continue de
s'élargir ; et il vient un jour
où ce bonheur qui paraissait indestructible
s'écroule irréparablement. Alors, on
regrette de n'avoir pas mieux compris, de n'avoir
pas tout su ; mais il est trop tard.
D'autres fois, la famille s'était
loyalement constituée par l'union de deux
coeurs confiants et droits, qui ne s'étaient
rien caché, et qui se comprenaient. Mais la
vie s'entend à séparer les
êtres les plus unis.
Vous n'avez pas veillé
suffisamment sur votre bonheur. Vous avez cru
qu'une telle affection était à l'abri
de toute vicissitude. Vous n'aviez pas pris garde
qu'entre vous et l'être aimé
s'interposait insensiblement un mystérieux
obstacle. Quand vos âmes se cherchaient,
elles ne se rencontraient plus. Vous aviez
laissé vos préoccupations
diverger ; vous ne vous étiez plus
soucié de maintenir ce lien de confiance qui
existait naguère entre vous : vous
aviez commencé de tenir fermées aux
yeux de l'être à qui vous aviez promis
une intimité absolue, ces retraites
profondes de la pensée et du sentiment,
qu'un mystique appelle poétiquement
« des châteaux de
l'âme », ou bien par votre
indifférence, vous avez
découragé la confiance d'un coeur qui
ne demandait qu'à se confier.
Du jour où, sous votre toit, il y
a eu des préoccupations secrètes que
l'un n'osait confier à l'autre, le mensonge
s'est assis à votre foyer. Et y a fait son
oeuvre dissolvante. Insensiblement, la belle
intimité du début a fait place
à une correction systématique et
tendue, tout en façade : c'était
la muraille replâtrée. D'année
en année, vous êtes devenus des
étrangers l'un pour l'autre. Le jour
où vous vous en
apercevrez, - le jour où
vous consentirez à vous en apercevoir, - ne
sera-t-il pas trop tard ?
C'est pourquoi nous voyons aujourd'hui
tant de familles dont le bonheur était
vanté, qui se dissolvent et tombent en
ruines. On accuse les lois, et notamment cette loi
du divorce où les meilleurs esprits de notre
temps voient la négation du mariage
chrétien. Ceux-là d'ailleurs ont
mauvaise grâce à parler du divorce qui
s'accommodent des hypocrites procédures
d'annulation des mariages. Mais nous qui avons
gardé le droit d'accuser le divorce, nous
devons prendre garde que les lois n'y feraient
rien, si le mensonge n'avait d'abord ruiné
la muraille dont ensuite elles ne font que
consacrer la chute. Et aujourd'hui,
malheureusement, il se fait partout des fissures
à la muraille. Ce qui détruit nos
foyers, ce ne sont pas les lois : c'est le
mensonge. C'est donc le mensonge qu'il faut
combattre.
Comment le combattrons-nous ? Notre
première tâche sera de sauver
l'enfance. Car la fissure se retrouve jusque dans
l'âme des enfants. Et le mensonge qui
détruit la famille dérive,
finalement, du mensonge de l'éducation.
C'est ici, surtout, qu'il faudrait ouvrir les yeux.
Le premier devoir serait d'aller courageusement
au-devant des confidences nécessaires. Mais
lés parents ne s'inquiètent pas assez
de conserver cette intimité sacrée
qui, en faisant d'eux,
dès les origines, lés meilleurs amis
et les confidents attitrés de leurs enfants,
se développerait naturellement aux heures
critiques, et leur assurerait, sur le
développement moral de ces êtres dont
ils ont la responsabilité, une influence
décisive. Trop souvent, ils s'en remettent
à la Providence du soin de garder leurs
enfants, alors que la Providence leur avait
délégué ce soin ; et
encore la Providence est-elle souvent
représentée par des subalternes
médiocres, sans autorité comme sans
responsabilité. Ceci a parfois, - on l'a vu
encore, ces jours-ci, à la Cour d'Assises, -
des conséquences tragiques.
On a confiance dans l'enseignement
public ; et la carence de l'instruction morale
au lycée est aujourd'hui officiellement
reconnue. Nos législateurs ne savent y
apporter d'autre remède que de proposer la
suppression, à tous les degrés, de
l'enseignement de la morale. Que restera-t-il donc,
si la famille abandonne son sacerdoce ? Sans
doute il y a désormais les
Éclaireurs. Et c'est une merveilleuse
institution. Mais à condition de ne pas
donner à ces jeunes chefs, dont le
dévouement nous inspire tant d'admiration,
une confiance aveugle, et qui serve d'excuse
à notre paresse. La famille ne doit pas se
désintéresser de ceux qui lui sont
confiés : elle doit poursuivre son
travail en collaboration étroite avec les
chefs des éclaireurs. Elle a partie
liée avec eux :
l'enjeu, ce sont les âmes des enfants. Elles
seront sauvées si ceux qui les aiment
travaillent de concert, dans une entière
confiance réciproque.
Trop souvent, jusqu'ici, l'enfant ne
savait à qui confier les troubles qui
l'envahissaient. Il n'osait parler à ses
parents des tentations qui surgissaient à
l'improviste dans son âme ; leur
sérénité le
déconcertait ; les efforts qu'il
faisait pour se confier étaient doucement
entravés, ses questions étaient
éludées. Aussi gardait-il son
attitude originelle : d'instinct, il
replâtrait la fissure. je mets ceci à
l'imparfait, puisque, grâce aux
éclaireurs surtout, les choses ont
changé. Cependant, il reste encore beaucoup
à faire. Et la tâche surpasse les
moyens d'action de ceux qui s'y consacrent. On voit
encore aujourd'hui des parents déclarer que
leur enfant ne sait rien du mal qui règne
dans le monde. « Son âme,
disent-ils, a gardé sa candeur
première ». Ah ! s'ils
voyaient, ces aveugles volontaires, l'avenir de
malheur, et parfois de honte, qu'ils
préparent à leurs descendants, pour
n'avoir pas voulu saisir l'occasion favorable, pour
n'avoir pas revendiqué, tandis qu'il en
était temps, ce rôle sacré de
confidents, pour n'avoir pas empêché
le mensonge de s'installer dans l'âme de
leurs enfants ! La faute n'est pas là
où on la voit habituellement, dans la
fissure.
Le monde est trop mauvais pour que la
fissure ne se creuse pas. Il est
naturel que la tentation vienne secouer, à
une certaine époque de la vie, l'âme
des enfants. Le mal est dans le replâtrage,
où la dissimulation des uns s'accorde avec
l'aveuglement systématique des autres. Le
mal, c'est que la fissure soit bouchée avec
des matériaux illusoires, c'est que les
pensées mauvaises soient
dissimulées : c'est que le mensonge
soit. Car désormais, il y a ici un mensonge.
Dans cet être qui est ce que vous avez de
plus cher, deux personnalités, deux
âmes sont superposées, et de ces deux
personnalités, l'une, la plus profonde, vous
échappe. Sous des apparences paisibles, la
lézarde fait son chemin. Grâce
à la vaine confiance que vous inspire la
solidité de la muraille, elle
s'élargit. L'enfant est devenu jeune
homme ; ce jeune homme va fonder une
famille : voilà, pensez-vous, une
muraille solide, contre laquelle on peut
bâtir. Duperie et mensonge que tout
cela ! La convoitise, sourdement entretenue,
est devenue le péché. Le mur
s'écroule, entraînant dans sa chute la
chère maison qu'on avait construite avec
tant de tendresse.
C'est aux mères que je
m'adresse ; c'est à elles que je dis,
sous le regard de Dieu : Prenez conscience de
votre sacerdoce ! C'est à vous qu'il
appartient de sauver la famille, et en la sauvant,
de sauver l'Eglise. Car vous possédez une
divine clairvoyance. Vous avez reçu du ciel
un don sublimé qui vous
permet de lire dans l'âme de vos enfants et
de deviner leurs plus secrètes
pensées. Vous pouvez être, si vous
prenez conscience de ce don, les divinatrices
auxquelles il est donné de tout
prévoir, auxquelles il est permis de tout
dire : vous êtes les anges gardiens de
vos enfants. Craignez-vous le contact de la
boue ? Quand comprendrez-vous que, si des
anges, pour sauver les âmes, trempent dans la
fange leurs ailes de lumière, cette fange ne
les peut souiller ?
Je me souviens d'un fait que rapportait,
dans une réunion intime, un de ces hommes
qui sont l'honneur d'une Église. Un jour, -
il n'avait alors que douze ans, - sa mère,
en se penchant sur lui, et en le regardant d'un de
ces regards qui descendent jusqu'à
l'âme, lut en lui une inquiétude
secrète. « Tu as quelque
chose », lui dit-elle. Alors, il lui
confia le trouble qui s'était en effet
emparé de son coeur ; et le courant
d'intimité qui s'établit à ce
moment entre l'enfant et la mère ne fut
jamais interrompu. L'enfant devint un apôtre
et un saint. Tout ce qu'il a été, le
bien qu'il a fait au cours de sa longue existence,
les âmes qu'il a ramenées au Christ,
le profond sillon qu'il a creusé ici-bas,
tout cela, il l'attribuait à ce seul regard
de sa mère, suivi de cette seule
parole.
Mères chrétiennes,
dès que vous apercevez la fissure, au lieu
de la recouvrir de vos illusions,
réparez la muraille.
C'est à vous de refaire ce rempart de la
famille qui s'écroule, et de le rendre
indestructible. Si le présent parfois vous
échappe, songez que l'avenir dépend
de vous. À vous de travailler à faire
de vos fils des hommes de vérité,
qui, au lieu de ployer éternellement sous la
malédiction d'un mensonge initial, soient
forts et marchent le front haut, dans la
lumière. À vous de former des
héros, c'est-à-dire des
caractères purs et droits, incapables de
rien dissimuler, et qui, dès lors, si
même ils venaient à succomber
momentanément aux tentations du monde,
soient assurés du relèvement.
Mes frères, nous vivons dans une
atmosphère de mensonge, et nous en mourons.
Il semble que, dans l'Eglise comme dans la famille,
il y ait un parti pris d'illusion volontaire. On
aime à s'entendre dire, comme au temps
d'Ezéchiel : Paix ! Paix ! Et
cependant, il n'y a point de paix. Quand on vient
dire aux chrétiens d'aujourd'hui :
« Votre fidélité
doctrinale, le bonheur de vos foyers, l'innocence
de vos enfants, tout cela est empoisonné par
le mensonge » ; ils ne songent
qu'à faire remarquer les exagérations
verbales de ceux qui tiennent ce langage. On les
avertit que le mur est de plâtre.
« Erreur !
répondent-ils : il est en
granit ». Appelez donc le vent, la
grêle et là foudre et qu'on juge de la
solidité de votre muraille
Dieu est un Dieu de
vérité. Il peut tout pour nous, si
nous agissons dans la vérité. Il ne
peut rien, si nous laissons le mensonge se glisser
dans notre vie. C'est le mensonge qui perd la
société, la famille, l'Eglise. Mais
la société, la famille et l'Eglise
seront sauvées par la vérité.
Qu'un souffle de sincérité descende
vers nous des hauteurs ; qu'il passe à
travers nos Églises, qu'il passe à
travers nos familles, qu'il purifie notre
atmosphère spirituelle du mensonge qui
étouffe les âmes ! L'Esprit
d'En-Haut, l'Esprit de vérité !
Il est temps qu'il fasse tomber nos murailles
caduques, si nous ne voulons pas les voir
s'écrouler demain au souffle destructeur de
l'incrédulité et du scepticisme
moral. Nous espérons fermement le
Réveil des âmes ; car nous
attendons la venue du Règne de Dieu, et le
Réveil est une condition de cette venue.
Mais le Réveil n'aura lieu que si les
chrétiens prennent la résolution de
ne laisser subsister entre eux et ceux qu'ils
aiment, d'une part, entre eux et leur Dieu, d'autre
part, aucune espèce de mensonge.
Vérité ! c'est le mot
d'ordre de toute une partie de l'humanité
moderne, de celle-là même qui se
montre le plus réfractaire au christianisme.
Mais ce n'est chez les incroyants qu'une
aspiration. À vous de répondre
à cette aspiration, en vous emparant de ce
mot sacré et en en faisant le mot d'ordre de
ce Réveil des âmes, duquel nous
attendons le salut.
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