Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
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Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LE GLAIVE
sous LA CROIX
|
La grâce et la paix vous
soient données de la part de Dieu,
notre Père, et du Seigneur
Jésus-Christ ! |
Ces mots furent jadis adressés par
l'apôtre Paul aux chrétiens de
Philippe. Mais les paroles de la Bible ont le
singulier avantage d'être vivantes en tout
temps. C'est pourquoi, aujourd'hui, ce texte de
l'Apôtre nous concerne :
- « Je rends grâces à mon
Dieu de tout le souvenir que je garde de
vous. »
Dieu soit remercié des hommes de
Suède et de Norvège qui, en
dépit de tout, répondirent à
l'appel et vinrent jusqu'ici.
- « Je rends grâces à mon
Dieu... de la part que vous prenez à
l'Évangile depuis le premier jour
jusqu'à maintenant. »
Dieu soit remercié des hommes de
Suède et de Norvège qui se sont
trouvés disposés à prendre
part au travail pour l'Évangile et qui
étaient prêts, le 17 mars, à
donner leur vie pour le droit et pour la
vérité.
Ils n'étaient pas très nombreux, mais
nous remercions Dieu de ce que ce petit nombre se
soit trouvé disponible et ait pu être
envoyé ici. Il y a donc encore de l'espoir
pour la vieille Suède et pour la
Norvège.
Vous êtes venus ici lutter pour la victoire
de la Justice. La Justice n'a pas vaincu. Donc, la
lutte n'est pas terminée. Elle doit
continuer. Mais il faudra que vous vous dirigiez
vers un autre champ de bataille.
Nôtre chemin nous reconduit chez vous.
Nous nous trouvons placés, là-bas,
devant un ennemi bien pire que celui que nous avons
combattu ici. Cet ennemi s'appelle la paresse, la
facilité de vivre, l'incompréhension.
Mais dans la lutte contre cet ennemi, - la Croix et
la Liberté ne sont pas moins en jeu.
Notre peuple est devenu infidèle à
son idéal.
- « Ceux qui font du ventre leur dieu,
ceux qui laissent bafouer leur honneur, ceux dont
la pensée est terrestre... », dit
la Bible. Le suprême idéal, c'est
Christ lui-même. Notre peuple a
commencé de l'oublier. Nous voyons, chez les
sans-Dieu, où cela conduit.
La lutte qui nous attend à la maison est
très ardue. Elle est
désespérée pour ceux qui ont
perdu leur idéal. Mais qui croit, qui sait
en quoi il peut croire, n'est pas sans espoir.
Camarades, n'avez-vous pas, plusieurs fois, senti
la présence de Dieu durant votre
séjour ici ?
Plusieurs d'entre nous l'ont sentie comme jamais
encore. Nous ne comprenons pas les voies de Dieu.
Mais nous savons que Lui seul peut nous donner la
victoire finale.
Si nous voulons combattre victorieusement les
démons de notre peuple, il faut que cela
soit au nom du Saint-Esprit. Sans cela, nous
luttons vainement. La force du peuple finlandais
réside justement dans sa confiance en
Dieu.
L'endurance et le courage du soldat finlandais, le
magnifique esprit de sacrifice des Lottas, qui
pourrait les expliquer, sinon par la foi
chrétienne véritable et pure ?
Nos camarades tombés nous donnent
aujourd'hui cette consigne :
- Continue la lutte pour laquelle nous avons
donné nos vies. Continue la lutte contre la
méchanceté et
l'incrédulité. La lutte pour la
justice, pour la vérité et pour la
foi chrétienne... !
Recueillons-nous maintenant dans la prière
et ouvrons nos coeurs à cet appel, afin que
nous soyons prêts pour la nouvelle
tâche que Dieu nous réserve :
Seigneur, sois miséricordieux envers les
âmes de nos camarades tombés. Donne
à leurs bien-aimés la force de Ta
consolation. Bénis et réconforte les
blessés et les malades. Place-nous tous sous
Ta garde et fais de nous Tes enfants ! Amen.
VENDREDI SAINT (2)
Écoutons maintenant la Parole sainte,
telle que nous sommes habitués de l'entendre
lire, dans nos églises, le jour du Vendredi
saint.
On nous enseigne que le Christ fut crucifié
à la troisième heure.
À la troisième heure -
c'est-à-dire à neuf heures. Nous
sommes donc réunis, aujourd'hui, juste
à l'heure où commença la
passion de Golgotha.
Le premier, qui, après la mort de
Jésus, lui rendit témoignage,
était un soldat. Le centurion qui montait la
garde auprès de la croix, reconnut que ce
n'était pas un malfaiteur qui était
cloué là.
- « Cet homme était vraiment
juste », - tel fut son simple
témoignage.
Depuis lors et à travers tous les temps, de
nombreux soldats ont fait la même
expérience. Ce n'est pas seulement lors de
ce premier Vendredi saint que les hommes ont
essayé de se débarrasser de
Jésus. Chaque époque l'a fait ;
nous aussi, toi et moi, avons agi ainsi. Quand
Jésus est venu à nous et nous a
demandé notre coeur tout entier, nous lui
avons tourné le dos. Peut-être
même l'avons-nous bafoué,
tourné en ridicule. Nous avons tout fait
pour l'écarter de notre chemin.
Et si Jésus venait maintenant en
Suède, il ne rencontrerait très
certainement que fort peu de
compréhension.
Pourtant, il arrive que nos yeux s'ouvrent et que,
comme le centurion près de la croix, nous
nous rendions compte que
Jésus était un juste, le seul juste.
Alors notre coeur se réjouit en apprenant
qu'il y a eu, malgré tout, sur cette terre,
un homme toujours juste et plein d'amour. Nous
voyons, autour de nous, tant de fausseté, de
duplicité et de mesquinerie, qu'il est
magnifique de poser ses regards sur Jésus,
de voir enfin quelqu'un qui ne soit pas comme les
autres !
Jésus suivait son chemin rectiligne. Il
savait que sa mission, l'oeuvre pour laquelle il
vivait et travaillait serait consacrée par
sa mort. Il s'en alla courageusement vers la mort.
Jusque sur la croix (au gibet, dirions-nous), il
donna la preuve que non seulement il était
sans haine, mais qu'il voulait uniquement notre
bien. Il nous a ouvert le ciel. Il nous a
montré ce qu'est Dieu. C'est ainsi qu'il
devint notre Sauveur. C'est parce que Jésus
nous a précédés, qu'il est
merveilleux de vivre et de mourir. Amen.
LA SAINTE-CÈNE, AU SOIR DU VENDREDI SAINT
Texte : Le septième acte de la
Passion de Notre seigneur Jésus-Christ.
Le soir du Vendredi saint nous voyons venir Joseph
d'Arimathée, « qui était un
disciple de Jésus, mais en
secret », et Nicodème
« qui auparavant était allé
de nuit vers Jésus ».
Ce que Jésus n'avait pu obtenir de son
vivant, sa mort le réalisa. Car c'est la
mort de Jésus qui amena ces deux hommes -
Joseph et Nicodème - à se proclamer
ouvertement ses disciples.
Nous autres humains ne comprendrons jamais les
voies de Dieu. Dieu est véritablement le
Dieu des surprises. Jamais l'avenir de
l'humanité n'avait paru plus sombre que ce
premier Vendredi saint, alors que les hommes
assassinèrent le meilleur et le plus noble
qui ait jamais vécu sur cette terre.
Pourtant cette mort fut le début de quelque
chose de nouveau et d'infiniment beau. C'est
justement la croix qui en devint le symbole. Cette
croix n'était pas autre chose qu'une
potence, un épouvantable instrument de
supplice, réservé aux plus grands
criminels. Et voilà que la croix revêt
pour nous, chrétiens, une tout autre
signification : elle nous parle
d'espérance et de victoire. Dieu peut
transformer l'ignominie et le mépris en
honneur et en triomphe : voilà la
prédication de la croix !
En ce moment, nous autres, membres du Corps des
Volontaires, sommes indécis et
prostrés. L'avenir nous
apparaît bien sombre et il
nous est difficile de conserver l'espérance.
C'est le moment, mes camarades, de nous rappeler la
prédication de la croix ! Les voies de
Dieu sont miraculeuses. Il peut se servir de la
souffrance, de la déception et même de
la honte pour créer quelque chose de nouveau
et de grand. N'ayons pas trop peu de confiance en
Dieu. Il a besoin d'ouvriers et il les choisit
parmi nous, les hommes. Dieu peut faire des
miracles avec des hommes joyeux, confiants, avec
des chrétiens. Il peut le faire aussi dans
notre pays. Beaucoup d'entre nous ne sont que des
chrétiens anonymes - tels Joseph et
Nicodème. C'est pourquoi il n'y a pas en
nous de force, pas d'enthousiasme, pas d'esprit de
conquête.
Devenons des confesseurs ! Aurions-nous honte
d'être à Jésus ?
Voilà notre grand péché :
ne pas prendre au sérieux Jésus.
Rendons-lui donc en ce Vendredi saint, le
témoignage qui lui est dû et demandons
à Dieu de faire de nous des chrétiens
meilleurs et plus courageux...
PÂQUES (3)
Nous lisons le récit de Pâques, au
dernier chapitre de St Marc.
La coutume veut qu'en ce jour nous nous souhaitions
d'« heureuses
Pâques ! » Ce n'est point un
hasard. De tout temps, les Pâques
chrétiennes ont été la
fête de la joie : Pâques et joie
vont de pair. Voilà pourquoi nous disons
aujourd'hui :
- Joyeuses Pâques !
C'est la joie de la résurrection de
Jésus qui donne aux hommes la joie de
Pâques. Cette résurrection est devenue
le grand tournant. Auparavant, les disciples
étaient abattus, découragés,
désespérés. La
résurrection de Jésus changea tout
cela. Non seulement ils furent quelque peu
consolés, mais le miracle de la
résurrection fut aussi la cause d'un miracle
dans l'âme des disciples eux-mêmes.
Leur petit troupeau anxieux et défaillant se
métamorphosa en une communauté
rayonnante, qui partit à la conquête
du monde. Le joyeux enthousiasme des premiers
disciples fit tache d'huile. On savait que le monde
possédait désormais un Vainqueur, un
Sauveur qui avait détruit la mort
elle-même.
C'est ainsi que la fête de Pâques,
célébrée en souvenir du Christ
victorieux, devint la principale solennité
chrétienne. La foi au Ressuscité prit
triomphalement son essor à travers ce
monde.
Quant à nous, nous ressemblons bien
davantage aux disciples d'avant la
résurrection :
découragés,
accablés, sans espoir.
Aussi longtemps que nous resterons ainsi, nous ne
pourrons conquérir le monde. Pourtant, nous
voudrions bien maintenant rentrer à la
maison et conquérir la Suède. Nous
voudrions susciter, dans notre peuple somnolent,
l'enthousiasme pour tout ce qui est juste, vrai et
honorable. Mais si nous voulons créer cet
enthousiasme, nous devons en être
pénétrés les premiers. Si nous
voulons gagner les autres, il faut que nous soyons
nous-mêmes saisis. Ce n'est pas en
étant amers et déprimés que
nous irons de l'avant.
De l'enthousiasme et de la joie, voilà ce
dont la Suède a besoin. Le christianisme
peut communiquer un tel enthousiasme et une telle
joie. Il le peut, car il ne table pas seulement sur
des forces humaines, mais avant tout sur des
miracles divins.
Quiconque a ressenti en son propre coeur quelque
chose du miracle de Pâques croit fermement
que ce miracle peut aussi survenir chez autrui. Il
croit inébranlablement que Jésus peut
créer une vie nouvelle, non seulement chez
ceux qui sont tombés au combat, mais aussi
chez les survivants.
À toi, Dieu peut donner un nouvel esprit de
confiance. Toi aussi, tu peux devenir un serviteur
de Dieu, pour travailler au réveil de la
Suède. Amen.
LUNDI DE PÂQUES (4)
Ce même jour, deux d'entre les disciples allaient à un bourg nommé Emmaüs qui était à soixante, stades de Jérusalem ; et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. Or il arriva, comme ils s'entretenaient et discutaient ensemble, que Jésus lui-même s'approcha et se mit à marcher avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés, de le reconnaître. Il leur dit : - Quelles sont ces paroles que vous échangez entre vous chemin faisant ? Et ils s'arrêtèrent tout tristes. L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : - Es-tu le seul étranger à Jérusalem, qui ne sache pas ce qui s'y est passé ces jours-ci ? - Et quoi ? leur dit-il. Ils lui répondirent : - Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en oeuvres et en paroles, devant Dieu et devant tout le peuple ; comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour être condamné à mort, et l'ont crucifié. Pour nous, nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais, avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses sont arrivées. Il est vrai que quelques femmes, qui sont des nôtres, nous ont fort étonnés : elles sont allées de grand matin au tombeau, et, n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et leur ont dit qu'Il était vivant... Alors Jésus leur dit : - O gens sans intelligence et d'un coeur lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que Christ souffrît ces choses, et qu'Il entrât ainsi dans sa gloire ? Puis, commençant par Moïse et continuant par tous les prophètes, il leur expliqua, dans toutes les Écritures, ce qui le concernait... |
Combien nous comprenons les deux disciples qui
quittaient Jérusalem tout
attristés ! Ils avaient tant
espéré, ils avaient cru avec une
telle vaillance. Ils avaient espéré
que Jésus délivrerait le peuple, ils
avaient cru qu'Il était l'Élu du
Seigneur, le Messie. Et maintenant, pour eux, tout
s'était écroulé. Jésus,
le prophète, n'avait rien pu faire. Au
contraire, il avait été rejeté
par le peuple et cloué à la croix.
Tel est le point de départ de notre
récit. Puis, nous voyons se joindre aux deux
disciples un troisième, un pèlerin
inconnu. Et quand celui-ci quitte les deux
premiers, tout est transformé : les
deux disciples, auparavant si
découragés, ont recouvré la
foi. Ils ont vécu un miracle, le miracle
d'un renouveau :
- « Notre coeur ne brûlait-il pas,
alors qu'Il causait avec nous sur la route, pendant
qu'Il nous expliquait les
Écritures ? »
Les deux disciples avaient appris que, pour
réaliser ses projets, Dieu emprunte souvent
d'autres chemins que nous ne pensons. Ils avaient
cru savoir exactement comment les choses devaient
se passer pour que tout aille bien. Et voilà
que l'Écriture leur révélait
que le chemin de la gloire passe par la souffrance.
Ils avaient été sans intelligence et
lents à croire. Or, maintenant, grâce
aux explications de Jésus, ils eurent comme
une vision des intentions cachées de Dieu.
Jésus lui-même devint pour eux la
preuve du miraculeux pouvoir divin. Leur coeur
brûlait...
Chez nous aussi l'accablement peut se transformer
en ardent enthousiasme. Nous aussi, nous pouvons
éprouver la présence de Jésus,
et obtenir la certitude que malgré tout Dieu
nous conduit par la souffrance à la gloire.
Car les individus, comme les peuples, ne
parviennent à la joie et à la paix
qu'en passant par la souffrance. C'est pourquoi
nous acceptons avec reconnaissance les
contrariétés et les peines comme un
chaînon indispensable de l'éducation
que Dieu nous accorde. Souvenons-nous que notre
Maître a vaincu la mort. Il a vaincu, ses
disciples ont toujours vaincu, et ils vaincront
encore. Amen.

Parmi les Volontaires, la Semaine sainte se
passa dans le deuil et dans la désillusion.
Il s'agissait, pour leur aumônier, de faire
briller à travers cette obscurité
terrestre la lumière de
l'éternité.
Le dimanche après Pâques -
désigné par l'Eglise comme
« le dimanche blanc » - c'est
une autre note qui résonne. Le combattant
s'est virilement ressaisi. La lutte continue ;
il faut s'engager à nouveau, sur un autre
front.
Ce que nous allons voir tout à l'heure est
extrêmement important. Il s'agit d'un
présent de Dieu. La guerre en Finlande
n'aura pas été vaine. Elle aura fait
mûrir une moisson, qui maintenant pourra
être récoltée. En ce
« dimanche blanc », la
« paix noire » est
changée en victoire pour un petit groupe de
chrétiens.
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