Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
Bibliothèque chrétienne online EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON - 1Thess. 5: 21 - (Notre confession de foi: ici) |
Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LE GLAIVE
sous LA CROIX
|
Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les embûches du diable. Car ce n'est pas contre, la chair et le sang que nous avons à combattre, mais contre les dominations, contre les puissances, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits mauvais qui sont dans les régions célestes. C'est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu, afin, que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et qu'ayant tout surmonté, vous demeuriez fermes, |
La lutte qui nous attend n'est pas une
lutte contre « la chair et le
sang », mais elle est dirigée
contre les dominations.
(Ephés. 6 : 12)
La lutte contre chair et sang est une chose. Mais
une autre est le combat contre les puissances
spirituelles, contre la fausseté, la
paresse, l'égoïsme.
Nous nous étions préparés ici,
en Finlande, pour la lutte contre la chair et le
sang. Quelques-uns d'entre nous sont tombés
sous les balles et sous les coups de l'ennemi. Mais
maintenant nous attend en Suède la lutte
contre les puissances des ténèbres,
contre le souverain de ce monde qui s'appelle
« le Moi » et contre les
puissances ayant nom : torpeur, paresse,
nonchalance, peur même. Beaucoup parmi vous,
les Volontaires, tomberont dans cette nouvelle
guerre.
Lorsqu'on sait qu'une bataille est imminente, il
serait frivole de ne pas s'y préparer. Nous
n'avons pas le droit de nous montrer superficiels
et d'être dépourvus du sens de notre
responsabilité. Nous, qui avons vu de
près la méchanceté
païenne, comme aussi la puissance
chrétienne, nous portons une
responsabilité envers notre pays. Nous
savons ce qui l'attend. Et nous n'avons pas le
droit de le taire, quels que puissent être
les efforts entrepris pour nous empêcher de
la proclamer. Nous savons aussi en quoi a
consisté la force profonde du peuple
finlandais : dans sa tranquille confiance en
Dieu et en sa juste cause. Ceci aussi, nous devons
le proclamer. Nous devons être prêts
pour les jours mauvais.
Notre devoir consiste à préparer
notre pays à ces jours mauvais. Nous devons
viser à établir une meilleure
défense de notre peuple. Nous devons le
faire avant que les jours mauvais n'arrivent. Il ne
doit plus jamais arriver que nous abandonnions un
peuple de frères. Un traité de
protection réciproque ne suffit pas. Il faut
que nous disposions d'une force armée
suffisante et que notre peuple soit
pénétré d'un bon esprit.
Alors, la prochaine fois, nous ne laisserons pas
les autres seuls, que nous ayons, ou non, conclu un
traité d'alliance avec eux.
Nous aurons donc à lutter sur un front
extérieur. Mais il faut aussi que la lutte
soit engagée sur le front intérieur.
Nul ne devient un Réformateur sans avoir
livré de grandes luttes dans son propre
coeur. Et si la lutte contre les puissances des
ténèbres doit être menée
sur cette terre avec quelques possibilités
de succès, il faut aussi que nous ayons
remporté la victoire dans nos âmes.
C'est là une loi, à laquelle nous ne
pouvons échapper. S'il y a tant de
corruption en Suède, c'est qu'elle ronge
trop de coeurs. Si nous voulons introduire un
nouvel esprit dans notre peuple, il faut que tout
d'abord nos âmes soient
rénovées.
M'est avis que, dans ce but, nous avons besoin de
la religion. On ne peut se rénover
soi-même, pas davantage qu'on ne peut se
soulever soi-même par les cheveux.
La religion dispose d'un moyen qui lui est unique
elle compte et agit avec des forces qui sont hors
de notre portée. La religion ne consiste pas
à courir à l'église et
à marmonner des prières. La vraie
religion consiste à faire la volonté
de Dieu. Et celui qui le veut sérieusement
constate bien vite que la prière, la lecture
de la Bible et la fréquentation des cultes,
sont des moyens indispensables pour garder son
âme pure et forte.
Amis, prenez maintenant en mains toutes les armes
de Dieu, afin que vous soyez prêts à
lutter quand viendront les jours mauvais ; il
faudra que vous soyez à même de tenir
sur les positions qui vous auront été
confiées. Amen.
DEUX CAMARADES TOMBÉS AU CHAMP D'HONNEUR SONT INHUMÉS DANS LA TERRE NATALE
Jésus dit :
En vérité, je vous le dis, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point. |
Quelle est la grande oeuvre qui nous est
demandée pour avoir accès au
ciel ? On n'attend pas de nous une oeuvre
héroïque. C'est bien plus simple :
il n'y a qu'à savoir accepter comme un
enfant.
Cela paraît si simple. Et ce n'est pourtant
pas si facile car là plupart d'entre nous
ont perdu les sentiments de confiance de l'enfant.
Nous sommes devenus des hommes adultes, des hommes
capables, des hommes qui tiennent à leur
dignité et qui ferment soigneusement leurs
portes afin que personne ne les approche trop. Nous
ne voulons pas paraître enfantins. Nous nous
efforçons de nous faire valoir, aussi bien
devant Dieu que devant les hommes. Le
caractère ouvert et confiant de l'enfant ne
cadre pas avec nos idéals. Nous jouons de
préférence au
supérieur-qui-ne-doit-rien-à-personne.
Nous préférons donner et distribuer,
que recevoir et accepter.
Oui, mais « celui qui n'accepte pas le
Royaume des « cieux comme un enfant, n'y
entrera pas ». Jésus nous
connaissait, nous, les hommes,
mieux que quiconque. Il savait que le plus grand
obstacle au développement d'un homme est
justement le fait qu'il a perdu sa
réceptivité. Aussi haut qu'un homme
soit parvenu dans cette vie - s'il a fermé
son esprit, il n'y a plus d'espoir pour lui. Il
restera sur place. Or, cette immobilité
signifie la mort. Mais dès que nous avons
fait un petit bout de chemin, en ouvrant notre
âme toute grande, alors des
possibilités insoupçonnées
nous attendent. Quel que soit l'endroit du chemin
où nous nous trouvons, la chose principale
est de ne pas rester immobiles, mais de continuer
à avancer. Seuls les réceptifs, seuls
les enfants peuvent progresser. Seul celui qui sait
recevoir le Royaume de Dieu, tel un enfant, y
entre.
Les hommes au caractère ouvert, aiment aussi
les enfants. Melcher Wernstedt était heureux
en compagnie des enfants de ses amis. De tels
hommes sont aussi chez eux là où la
lutte est la plus acharnée. Melcher aimait
le stade et il trouva la mort sur le champ de
bataille. Justement parce que son esprit
était ouvert et qu'il possédait une
âme vivante ; justement parce qu'il
avait le coeur d'un enfant, il connut la mort du
héros.
Mon cher Melcher, te voilà maintenant chez
toi. Tu as quitté les vastes plaines
blanches pour venir reposer dans la terre de tes
pères. Là-bas, le froid était
rigoureux et le sol gelé. Ici le soleil
printanier commence à réchauffer la
terre. Le lumineux souvenir qui nous reste de toi
nous réchauffe également. Nos coeurs
si froids et nos esprits si durs, voilà que
maintenant le soleil y pénètre, les
réchauffe, leur donne une nouvelle vie. Nous
croyons que le Sauveur était lui-même
derrière toi. Nous croyons que tu as
reçu de Lui le meilleur de toi-même,
de Lui, qui est l'auteur de tout bien. Et
maintenant, nous Le remercions de ce qu'Il t'a
donné à nous. Nous Le remercions pour
tout ce qu'Il nous a donné par toi. Et nous
lui demandons la grâce de devenir ses
véritables enfants qui savent accepter, le
coeur ouvert et reconnaissant,
tout ce qu'Il veut bien nous donner.
Notre Père, nous remettons notre esprit
entre Tes mains. Prends-nous tous, les vivants et
les morts, sous Ta puissante protection et
réunis-nous dans Ta maison paternelle. Amen.
HELGE WALLMANN (3)
C'est pourquoi, nous ne perdons point courage ; mais si notre homme extérieur se détruit, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre légère affliction d'un moment produit pour nous le poids éternel d'une gloire sans mesure et sans limite, parce que nous ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles ; car les choses visibles ne sont que pour un temps, mais les invisibles sont éternelles. |
Il y a deux mondes. Le premier passe : il
est fait des choses visibles. Le second est
éternel : il est fait des choses
invisibles.
Il y a deux sortes de gens. Les uns ne s'occupent
que des choses qu'ils voient. Mais ceux de l'autre
catégorie savent que les choses invisibles
sont les plus importantes.
La première catégorie d'hommes aime
la tranquillité. Leur devise est : la
paix à tout prix ! Ils ne sont
satisfaits que s'ils peuvent manger, dormir et
jouir de la vie. Les gens de l'autre camp croient
à quelque chose qu'ils appellent leur
idéal. Ils n'ont plus de repos lorsqu'ils
voient leur idéal opprimé. Si leur
idéal s'appelle « la
liberté », il faut qu'ils
secourent ceux qui sont
menacés par les plus forts. Si leur
idéal s'appelle « la
justice » il faut qu'ils viennent en aide
aux persécutés. Et si leur
idéal s'appelle Jésus-Christ, il faut
qu'ils viennent en aide à ceux qui sont dans
la détresse. Pour eux il n'y a pas de paix
à tout prix. Il faut qu'ils luttent pour
réaliser leur idéal. Ils placent la
liberté, la justice et le christianisme plus
haut qu'un bon lit douillet et qu'une table bien
couverte. Leur regard est dirigé vers les
choses invisibles. Ils savent que les choses que
l'on voit ne sont que passagères, alors que
les invisibles sont éternelles.
Il y eut certainement, dans le Corps des
Volontaires en Finlande, des gens des deux
sortes : de ceux qui portent leur attention
sur les choses visibles et de ceux qui veulent
vivre et mourir pour les choses invisibles, pour un
haut et noble idéal. La plupart
luttèrent pour les valeurs
éternelles ; nous ne les nommerions pas
tous des chrétiens, mais Dieu connaît
les siens. Il sait que maint jeune homme, qui ne
prétendait pas lui-même être un
chrétien, était, dans son coeur et
dans son âme plus chrétien que
beaucoup de ceux qui, ici, prétendent
à ce titre. Quiconque est prêt
à tout sacrifier, même sa vie, pour
les choses que l'on ne voit pas, est en esprit avec
Celui qui est le Bon Berger et qui donne Sa vie
pour ses brebis.
Qui a eu le privilège de sceller de son sang
et de sa vie sa foi dans la liberté et dans
la justice, celui-là a marché sur les
traces du Seigneur. Et c'est pourquoi nous osons
croire que son pèlerinage continue de
l'autre côté du voile et que Notre
Sauveur le conduira dans la maison du Père
éternel.
Lieutenant Helge Wallmann ! Nous te souhaitons
la bienvenue dans ta terre natale. Nous te
remercions de ce que tu as fait pour la
liberté du Nord et l'honneur de la
Suède. Nous te félicitons d'avoir eu
le privilège d'une mort
héroïque. Et maintenant, nous remettons
ton âme entre les mains de Celui qui
règne dans les cieux et
sur la terre et te souhaitons toute Sa gloire. Nous
remercions Dieu de ta vie, de ta mort et de ton
exemple salutaire.
Nous Te prions, 0 notre Père céleste,
de donner à ses parents, à ses
frères et soeurs et à ses amis, dans
leur deuil profond, Ta consolation et Ta force.
Aide-leur à comprendre que la liberté
est digne des plus grands sacrifices et aide-nous
à vivre, tous, de plus en plus, pour les
choses invisibles.
Viens Toi-même, Seigneur, et conduis-nous,
chaque jour, jusqu'à ce que Tu nous
permettes d'entrer dans Ta splendeur
céleste. Amen.

C'est ainsi qu'ont résonné
auprès du cercueil du camarade tombé
au champ d'honneur, les paroles de
l'aumônier, après cette courte et si
étrange lutte. Elles ne veulent pas
être une litanie funèbre, une
lamentation. Le culte des morts (Totenrune) nous
oblige à tourner avec énergie nos
regards vers l'avenir. La mort de ce camarade
constitue une obligation, elle est un engagement
des vivants à son égard.
Le Corps des Volontaires, rentré au pays, se
doit de continuer la lutte. Car même une
courte campagne peut transformer ses participants.
Habituée désormais à regarder
la vie en face sous sa forme la plus amère
et capable de tirer les dernières
conséquences de ses convictions
personnelles, cette petite cohorte se place, telle
une colonne compacte, dans une
société qui, s'appuyant sur la
formule « la paix à tout
prix », déserta la lutte pour les
valeurs humaines.
L'histoire a démontré avec une
écrasante abondance de preuves, que cette
lutte ne peut être conduite avec les seules
armes de la langue et de la plume !
Grand est le danger de tomber dans l'autre
extrême : vouloir se battre par
goût de la lutte, dans le seul but
de conquérir la
puissance. La tentation est grande, car le diable
offre en exemple tous les royaumes de ce monde et
leur gloire et il dit :
- « Tout ceci je te le donnerai, si tu te
prosternes devant moi et m'adores. »
Le Corps des Volontaires est rentré au pays.
Il a établi un programme d'action pour
continuer son effort. Il ne s'est pas
prosterné devant le démon de la
puissance ; il ne l'a pas adoré. Tel
est le fruit visible du message chrétien qui
nous a accompagnés durant toutes les
étapes de notre campagne.
Le 27 mars 1940, avant leur départ du front,
avant d'abandonner ce sol désormais saint
pour tout Suédois, - parce qu'il est
trempé de sang suédois, versé
pour le défendre contre la barbarie de
l'Est, - les Volontaires constituèrent une
association. Le but en est de maintenir en
éveil l'esprit qui animait leur Corps, de le
répandre et de continuer la lutte pour la
défense, en paroles et en actes, de la
liberté du Nord.
Ce fut le privilège de la Suède
durant cette guerre de Finlande, que d'avoir
entrevu la moisson dont a parlé le
Maître. Les ouvriers qu'Il envoya pour la
préparer étaient en nombre restreint
- huit mille hommes au plus - réunis sous le
signe
Svensk Fri Kar - Le Corps franc suédois.
Mais si faibles soient-ils, ils veulent
être le sel de la terre dans une nation qui
doit être prête aux suprêmes
sacrifices pour la défense de son vieil
idéal traditionnel.
La lutte qui s'annonce sera une oblation au service
du Divin Maître du monde pour obéir
à Sa Parole. Elle se résume en ces
mots :
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