Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
Bibliothèque chrétienne online EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON - 1Thess. 5: 21 - (Notre confession de foi: ici) |
Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LE GLAIVE
sous LA CROIX
|
Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile, la sauvera. |
Je vais vous dire aujourd'hui quelques
mots de la vie et de la mort.
Nous savons tous que la mort ne veut pas dire la
fin. La mort ne peut être la fin. La justice
exige qu'elle ait une suite. Il y a tant de choses
ici-bas que nous ne comprenons pas, que même
nous trouvons injustes, voire insensées. Un
enfant meurt accidentellement, un jeune homme se
tue dans une chute... Pourquoi ? Pourquoi Dieu
le permet-Il ? Comment peut-Il admettre que
des gens s'entre-tuent et se fassent souffrir au
cours d'un clair dimanche d'hiver ? Mille
questions se posent ainsi à nous.
Nous devons nous souvenir que nous ne voyons pas le
déroulement de l'action tout entière.
On ne peut pronostiquer le résultat d'une
partie de foot-ball lorsqu'elle n'a duré que
quelques secondes. On ne sait pas, après les
premiers dix mètres, qui gagnera la course
de fond sur cinquante kilomètres Il peut se
passer tant de choses durant un concours Or, ce
n'est qu'à long terme que se manifeste la
justice.
En comparaison de la vie éternelle, notre
vie sur cette terre n'est que de quelques secondes.
Donc, ce que nous voyons ici-bas d'une vie humaine,
doit être regardé à la mesure
de la vie éternelle ! Car, écrit
l'Apôtre Paul :
« les souffrances du temps présent
ne sont rien en comparaison de la gloire qui nous
sera révélée »
(Rom. 8 : 18)
Nous ne comprenons la vie terrestre qu'à la
lumière de l'éternité. La vie
ici-bas est infiniment courte, comparée
à celle qui nous attend après la
mort.
Non pas que notre vie terrestre soit sans
importance. Un aviateur sait que l'instant le plus
court peut avoir une valeur incalculable dans
certaines circonstances. Une seconde paraît
longue et s'avère décisive. C'est
ainsi, pensons-nous, qu'il convient
d'apprécier, à la mesure de
l'éternité, notre vie terrestre si
brève.
La vie sur cette terre est une école. Quand
l'école est finie, vient l'examen. Ou son
résultat est bon ou il est insuffisant.
Celui qui a bien profité de ses classes,
réussit, en général, son
examen ; l'autre échoue.
Nous aussi, nous avons un examen à passer
à la fin de notre vie. De son
résultat dépend soit le
succès, soit l'échec. Et nous ne
savons pas s'il y a une troisième
possibilité - une promotion après un
cours de répétition. Nous savons
seulement que la décision est prise par le
Dieu d'amour et nous croyons que l'amour divin
dispose de possibilités qui sont, pour nous,
insondables. Nous ne pensons pas toutefois qu'amour
et faiblesse soient synonymes. Dieu le Père,
c'est l'amour vrai, qui ne tolère ni
faiblesse, ni paresse. Cet amour est bien plus
sévère que nous ne le croyons - mais
sans doute aussi plus riche de possibilités
que nous ne l'imaginons. L'amour de Dieu est un
amour saint. Il nous brûle, nous, les
êtres non sanctifiés. Mais il peut
aussi nous arracher à nos
péchés et nous sanctifier.
Nous ne pouvons pas, aujourd'hui, nous entretenir
de la vie et de la mort sans donner nos
pensées à nos camarades tombés
au champ d'honneur.
Nous n'avons pas à nous prononcer sur leur
vie.
Laissons Lui ce soin, à Lui qui est le Grand
Recteur de toute vie humaine. Il le fait mieux que
nous, plus équitablement que nous, avec une
compréhension bien plus grande que nous ne
serions à même de le faire. Mais nous
pouvons Le remercier de nous les avoir
donnés.
Nous voyons en eux des modèles qui ont suivi
le chemin du devoir, autant qu'un homme est
à, même de le faire. En ceci, ils
suivirent notre Maître, et se
montrèrent, comme Lui,
« fidèles jusqu'à la
mort ». Louons et remercions Dieu de ces
exemples. Nous voulons les suivre, nous les
suivrons sur le même chemin, sur ce chemin
splendide du devoir et de l'obéissance qui,
à travers la mort, va à la
résurrection et à la gloire. Amen.
LE DÉMON EST PRÈS DE NOUS... MAIS DIEU AUSSI
Le soir de la Mi-Carême, le 6
février, l'aumônier
célébra, quelque part au front, un
service divin qui fut radiodiffusé.
Le plus long des Psaumes est le Psaume 119. Il
n'est pas seulement long, il est aussi
immensément riche. Je le relisais hier soir,
dans ma Bible. Et, parmi ses cent soixante-seize
versets, je n'en trouvai que six que je n'avais pas
soulignés. Plusieurs versets ne sont pas
seulement soulignés, ils ont encore un trait
en marge. Deux d'entre-eux retinrent mon attention.
Je crois qu'ils nous apportent aujourd'hui un
message.
Voici ce qu'ils nous disent :
Ils s'approchent, ceux qui poursuivent le crime Ils s'éloignent de la loi. |
« Mes persécuteurs
s'approchent ». Pensons donc à nos
ennemis. Nous entendons leurs mensonges, nous
connaissons leur haine, nous savons ce qu'il
adviendrait de nos femmes et de nos enfants s'ils
venaient à triompher.
« Mes persécuteurs
s'approchent ». Nous avons des
persécuteurs tout près de nous, dans
nos rangs. Des camarades ignobles - peu importe
qu'ils soient directement au service de l'ennemi,
ou commettent indirectement leurs actes abominables
- essaient et s'efforcent d'annihiler notre courage
et d'effrayer nos bien-aimés, là-bas,
au pays, en répandant de fausses et
tendancieuses nouvelles. Ceux-là sont
« loin de Ta loi ».
« Mes persécuteurs
s'approchent ». Nous avons des
persécuteurs plus près encore. Il y a
dans nos propres poitrines des forces mauvaises qui
s'appellent la haine, la colère, la
vengeance. Elles sont là, tout
près.
Mais un Autre aussi est près de nous, et
c'est avec jubilation que nous lisons la
fin ;
« Tu es près de moi et tous Tes
Commandements sont vérité. Seigneur,
Tu es près de moi » et plus nous
nous approchons du front, plus Tu te rapproches de
nous !
« Seigneur, Tu es près de
nous », et Tu prends Ta place dans nos
coeurs, pour en chasser la peur, la haine et tous
autres péchés.
C'est pourquoi nous répétons avec le
Psalmiste :
« Mes persécuteurs
s'approchent !... Seigneur, Tu es près
de nous et Tes Lois sont toute
vérité. » Amen.

Entre temps le Groupe I a pris ses quartiers
à Rovaniemi.
Et le vendredi 9 février, l'aumônier
célèbre un service de
Sainte-Cène avec la troupe qui attend d'une
heure à l'autre l'ordre de départ
pour le front.
DE LA CONFESSION
Nous possédons une source de force qui
n'est pas encore épuisée : la
Sainte-Cène.
Au Nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit. Prions Dieu :
« Seigneur ! Tu vois ici une petite
troupe de Volontaires. Nous sommes réunis
pour nous recommander nous-mêmes, comme nous
recommandons aussi nos bien-aimés
restés au pays, à Ta puissante
protection. Nous désirons intensément
que Tu sois notre Chef suprême, que Tu nous
conduises tous sur le bon chemin ; peu importe
qu'il mène à la vie ou à la
mort ! Mais, Seigneur, nous savons aussi que
nous ne sommes pas dignes d'être près
de Toi. Tu es pur et saint et nous sommes de
pauvres pécheurs et des impurs. Mais nous
venons maintenant à Toi, comme les
blessés viennent au médecin. À
qui donc irions-nous qu'à Toi ?
Pardonne-nous nos défaillances,
délivre-nous du péché et
donne-nous de vivre ou de mourir près de
Toi. Car, Seigneur, quand Tu es près de
nous, nous ne craignons ni la vie ni la mort et
chaque jour est pour nous une fête.
Amen. »
L'Apôtre écrit :
Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses, puisqu'il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre aucun péché. |
Notre souverain sacrificateur, c'est
Jésus-Christ. C'est devant son trône
que nous aurons tous, un jour, à rendre
compte de notre vie. Alors, tout viendra au grand
jour - tout, c'est-à-dire le mal que nous
avons fait, mais, principalement sans doute :
tout le bien que nous avons omis de faire. Car (et
ceci, chacun de nous doit le reconnaître),
nous pourrions être, aujourd'hui, meilleurs
que nous ne le sommes. Nous n'avons pas toujours
agi de notre mieux. Nous n'avons pas toujours
été serviables, comme nous eussions
dû l'être. Nous n'avons pas agi,
vis-à-vis des autres, comme nous eussions
désiré qu'ils agissent
vis-à-vis de nous. Oui ! Nous nous
sommes montrés orgueilleux de ce que nous
sommes partis comme Volontaires, alors que d'autres
étaient trop poltrons et lâches et
qu'ils se terraient à la maison.
Évidemment, nous avons aussi un compte
actif. Nous savons, dans le secret de
nous-mêmes, que parfois nous nous sommes
maîtrisés et que nous avons vraiment
fait quelque chose de bien. Mais,
considérons-le sérieusement : le
peu de bien que nous avons pu faire n'était
que notre devoir de chrétien, et il n'y a
rien d'extraordinaire à ce qu'un
chrétien fasse son devoir. Plus nous
envisageons la vie avec sérieux, plus nous
nous rendons compte que nous l'avons
défigurée et corrompue. C'est
là tout le péché : Avilir
les grandes et saintes intentions de Dieu à
notre égard. Dieu nous avait tous
désignés pour être des
lumières, mais ces lumières ne sont
que de petites flammes fumeuses et vacillantes.
Jésus exige beaucoup. Il exige le maximum.
Le chemin du Christ n'est pas un
chemin facile. C'est au contraire un chemin
difficile et fatigant. C'est pourquoi il y a si peu
de chrétiens véritables. C'est
pourquoi la plupart ne le sont qu'à
moitié, exactement comme nous. Jésus
exige beaucoup - mais Il a pitié de nous. Il
a, lui-même, été homme et Il
sait combien vivre est difficile. Parce qu'il a
été homme, il nous comprend
entièrement.
Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoins. |
Aucun de nous n'a besoin de simuler
l'humilité, car il apparaît avec
évidence que Jésus nous est
indiscutablement supérieur. Il est pur, fort
et bon, alors que nous sommes inférieurs,
impurs, faibles et égoïstes.
Maintenant, c'est sur son ordre que nous venons
à Lui. Aucun de nous ne saisit
entièrement le sens de la
Sainte-Cène. Mais nous en comprenons tout de
même assez pour savoir qu'il s'agit d'une
rencontre avec le Sauveur ; qu'il s'agit d'une
rencontre personnelle entre Lui, qui a dit :
« Faites ceci en mémoire de
moi » et quiconque prend part à la
Sainte-Cène. Cette rencontre, c'est pour
nous une consécration. Lui, qui donna Sa vie
pour sauver le monde, vient au devant de nous et
nous donne à chacun Sa
bénédiction. C'est pourquoi la
célébration de la Sainte-Cène
est une vraie fête.
C'est pourquoi nous sommes heureux et confiants.
Nous savons que Jésus s'occupe des
pécheurs qui veulent être
changés. Nous croyons, nous savons qu'Il ne
nous méprise pas, mais qu'Il descend
jusqu'à nous et partage Son repas avec nous,
ainsi qu'Il le fit avec les premiers disciples.
Et nous allons maintenant, suivant notre bonne et
vieille coutume, Lui demander tout d'abord le
pardon de nos offenses, en prononçant les
paroles, restées si expressives, de notre
antique confession des péchés...

Peu de temps après, l'aumônier
rentra à Tornea, où un autre
contingent avait, entre temps, pris ses quartiers
d'attente.
Le dimanche 11 février, il prononça
devant le Groupe Il l'exhortation
suivante :
DE LA TENTATION DE DÉSERTER
Aujourd'hui, dimanche, se joue à
Stockholm le grand tournoi de hockey sur glace.
Pour le monde chrétien, ce dimanche est,
avant tout, le premier des dimanches de
Carême. Il nous apporte un message tout
spécial : il nous parle de la
tentation. Relisons donc un des textes
réservés à ce dimanche. Voici
ce que nous dit la Parole, au Nom du
Seigneur :
Dès lors, Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, qu'il y souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu'il fût mis à mort, et qu'il ressuscitât le troisième jour. Alors Pierre, l'ayant pris à part, se mit à lui faire des remontrances et à lui dire : À Dieu ne plaise, Seigneur, cela ne t'arrivera point ! Mais Jésus, se tournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. |
Ce texte nous parle d'un homme qui avait un
grand et noble but devant lui, un but pour lequel
il était prêt à donner sa vie.
Mais il contient encore autre chose : il nous
montre de quelle manière la tentation s'y
prit pour essayer de détourner cet homme de
son devoir. Le texte nous raconte comment il
affronta cette tentation, et comment il la
vainquit.
Combien nous le comprenons ! Nous aussi nous
avons un grand but devant nous ! Nous aussi,
nous sommes prêts à donner notre vie,
si elle nous est demandée ! Et la
tentation nous vient également de
déserter. Que Dieu nous fasse la grâce
de vaincre cette tentation, comme notre
Maître l'a vaincue.
N'est-il pas singulier de voir avec quelle vigueur
Jésus intervient ? N'était-ce
pas son premier disciple qui, certainement dans la
meilleure intention, lui conseillait d'être
prudent ? Nous aurions attendu plus de
compréhension de la part de Jésus.
Nous aurions voulu qu'Il répondît
à peu près comme ceci :
« Mon cher ami, c'est fort gentil
à toi de penser à ce qui serait
préférable pour moi. Mais, je crois
cependant que mon chemin me conduit
ailleurs... ».
Mais non, Jésus ne répond pas ainsi.
Il dit : « Arrière de moi,
Satan. Tu m'es en scandale ! »
Pourquoi Jésus s'irrite-t-il
ainsi ?
N'est-ce pas parce qu'Il connaît l'attrait
diabolique de la tentation ? Jésus
était homme, pas uniquement homme, mais
homme tout de même. Il sentait en lui quelque
chose qui l'entraînait à approuver ce
que lui disait Pierre. Il y avait chez Jésus
une sorte d'instinct de la conservation, qui veut
que chacun voit en soi-même son prochain.
C'est ce côté humain de Jésus
que les paroles de Pierre avaient touché.
Jésus connaît la force de la
tentation. C'est pourquoi il se défend si
énergiquement. Il s'arrache à son
emprise et nous comprenons, à la violence de
ses paroles, que ce fut douloureux. Mais il eut le
dessus.
Si donc Jésus, qui était fort et bon,
dut se défendre si sérieusement
contre la tentation, combien plus est-il prudent
pour nous de ne pas jouer avec elle ! Nous le
faisons pourtant souvent. Et quand la tentation
s'approche de nous, il est bien rare que nous
disions : « Arrière de moi,
Satan »
Nous préférons dire
« Nous pourrions bien causer de cette
affaire... »
Et puis, nous succombons.
On résiste à la tentation en
disant : NON.
« Une fois ne compte
pas ! » Quel diabolique
mensonge ! C'est le contraire qui est exact.
Une première fois, une seule fois inaugure
la série.
Chacun de nous est appelé à lutter
contre la tentation. La plupart comprennent par le
mot « tentation », une
tentation d'un caractère tout
spécial.
Je n'ai pas besoin de dire son nom. Les
sincères me comprennent. Et ils savent aussi
qu'on ne résiste pas à une tentation
en jouant avec elle. La seule chose à faire
est de suivre l'exemple de Jésus :
rompre de façon abrupte et
résolue.
Et je voulais dire encore quelques mots d'une autre
tentation. De la tentation dont parle le texte de
ce jour : celle de déserter.
Cela peut commencer de façon si innocente.
Cela petit provenir de notre âme : une
inclination toujours plus forte à nous
prendre nous-mêmes en pitié. Nous
désirerions, par exemple, une position moins
exposée ! La tentation peut venir du
dehors, par la voix d'un ami, d'une épouse,
d'une fiancée. Cette voix nous
dit :
Pourquoi te sacrifier, justement toi - ta vie a
bien trop de prix !
Quelques-uns de nos camarades ont
déjà cédé à
cette tentation et sont rentrés chez eux.
D'autres sont travaillés par des
pensées analogues et de plus en plus ils
succombent en route. Emportons de ce culte cette
conviction que la meilleure méthode pour se
défendre contre de telles pensées est
celle du Christ :
« Arrière de moi, Satan, car tu
m'es en scandale ! »
Souvenons-nous que si la tentation est grande,
Jésus est encore plus fort qu'elle. Jamais
Il ne fut vaincu. Et Il donna la Force à ses
disciples.
Suivre Jésus est souvent chose ardue, mais
c'est le chemin de la victoire. Amen.
Table des
matières Page précédente:
Page suivante:
|
|