Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
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SERMONS PAR ÉDOUARD ROBERT-TISSOT


VII

Les bienfaits de la résurrection.

 

J'ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles, et je tiens les clefs de l'enfer et de la mort.

(APOCALYPSE I, 18.)


J'ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ! Telle est la parole de triomphe et de joie que le Seigneur nous adresse, comme autrefois à son apôtre Jean, en ce jour de sa résurrection. « J'ai été mort », j'ai passé, semble-t-il dire à son apôtre bien-aimé, par toutes les angoisses de cette mort à laquelle tu as assisté au pied de la croix; elle a été bien réelle, bien complète, ce n'était pas une léthargie, un évanouissement; non, C'était la mort, mon esprit a quitté mon corps, mon corps n'a été qu'un cadavre ; et voici ! ô prodige de la puissance de Dieu ! je suis vivant aux siècles des siècles, tous les bienfaits renfermés dans ma mort et qui eussent été à jamais ensevelis avec moi dans le sépulcre en sont sortis avec moi pour se répandre sur la terre entière.

C'est une même parole de triomphe et de joie que saint Paul fait entendre quand, après avoir énuméré toutes les conséquences qui résulteraient de la non-résurrection de Jésus-Christ : « notre prédication est vaine », « votre foi est vaine », « vous êtes encore dans vos péchés », «ceux qui sont morts en Christ sont perdus », « il n'y a point de résurrection des morts », quand, dis-je, se dégageant de toutes ces conséquences qui l'oppressent, il s'écrie : « Mais maintenant, Christ est ressuscité. »

Et l'on comprend le cri de Marie-Madeleine: Rabboni ! et son geste pour saisir Jésus, quand elle le reconnaît enfin à travers ses larmes. Et l'on comprend ce coeur qui brûlait dans les deux disciples d'Emmaüs, quand Jésus leur expliquait les Écritures. Et l'on comprend la grande joie des disciples, lorsque le soir de la résurrection ils virent Jésus au milieu d'eux, entendirent sa voix et touchèrent ses mains et son côté percés. Ils retrouvent l'ami perdu, leurs espérances détruites par sa mort; ils sentent sous leurs pieds maintenant un terrain qui ne leur manquera pas; ils voient s'ouvrir devant eux un monde nouveau, comme le voyageur qui a gravi par d'étroits sentiers et de sombres défilés les pentes abruptes d'une montagne contemple des plaines, des vallées, des fleuves, des cités, des horizons, des cieux nouveaux qu'il ne soupçonnait pas. Cette résurrection est leur mont Nébo ; ils contemplent de là la terre promise ; mais, plus heureux que Moïse, ils y entreront, ils la conquerront, car elle est déjà conquise par le Sauveur ressuscité. Et l'on comprend que dès les premiers temps, l'Église chrétienne ait mis à part et substitué peu à peu au sabbat des Juifs ce jour de la résurrection, car elle est la clef de voûte de tout l'édifice ; demeure-t-elle en place, tout subsiste, les faits chrétiens, les doctrines chrétiennes, les grâces chrétiennes, le salut chrétien ; est-elle ôtée, tout croule, tout est détruit ; et il ne reste sur le sol qu'un informe mélange de légendes, de mythes, d'impostures que l'humanité n'a plus qu'à rejeter du pied pour débarrasser sa voie de ce qui entrave sa marche.

Et que sera ce jour de Pâques pour vous, mes frères, à qui le Seigneur dit aussi : J'ai été mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ? Oh, je le demande à Dieu, qu'il soit pour vous un jour de triomphe et de joie, de puissance et de vie! Qu'il ajoute à tout ce que vous avez reçu déjà ! Qu'il vous fasse faire un nouveau progrès dans la communion du Ressuscité ! Qu'il lève vos doutes, dissipe vos craintes, vous revête de la force d'En-haut, vous inspire une confiance inébranlable, éclaire pour vous les profondeurs de l'éternité ! Que le Seigneur daigne accomplir tour cela dans vos âmes par l'étude que nous allons faire des bienfaits que sa résurrection nous apporte !

Mes frères, il vous arrive certainement de traverser des moments de ténèbres dans lesquels Satan décoche contre vous tous les traits de l'incrédulité. peut-être même est-ce pendant une heure de recueillement et de prière que, tout à coup, un doute affreux, qui vous fait frissonner, se dresse devant vous : L'Évangile est-il vrai ? Jésus est-il le Fils de Dieu ? Ne serait-il pas simplement, comme on le soutient aujourd'hui avec tant d'insistance, un sage, une nature d'élite, qui a droit à notre respect, mais qui doit être mis au rang des pécheurs comme tous les autres hommes ? Et vous voyez toutes les ruines qu'amoncellerait la négation de la divinité de Jésus : émotions pieuses, expériences de la fidélité du Seigneur, consolations, espérances, tout ce qui a fait votre vie disparaîtrait comme une bulle de savon, qui s'évanouit d'autant plus vite qu'elle était plus brillante. Qui vous donnera la lumière dans ces ténèbres ? Dans cet ébranlement de toutes vos convictions, sur quel roc inébranlable poser votre pied ? Contre les traits enflammés du malin, de quelle armure impénétrable vous revêtir ? Sur quelle démonstration s'appuyer ? 0 mes frères! regardez. L'Évangile n'a pas besoin de faire appel à ces preuves qui parlent à l'intelligence sans parvenir toujours à la convaincre. Il repose sur un fait, un fait que chacun de nos dimanches proclame et qu'affirme solennellement ce dimanche de Pâques : Jésus est ressuscité. « J'ai été mort », vous dit le Seigneur, « et voici je suis vivant aux siècles des siècles ! » Et aussitôt les doutes disparaissent, car, comme le dit saint Paul, Jésus-Christ a été déclaré Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d'entre les morts. S'il ne l'était pas, il serait demeuré dans le tombeau ; s'il en est sorti, c'est qu'il est le Fils de Dieu, et s'il est le Fils de Dieu, l'Évangile est vrai. Que l'on conteste, que l'on objecte, que l'on discute, que l'on raille, que l'on nie, toute cette agitation vient se briser, comme la vague contre le rocher, contre le fait de la divinité de Jésus-Christ, attesté par sa résurrection. Ne perdez donc pas courage ! L'Évangile n'est pas une de ces vieilles défroques que l'on suspend dans quelque recoin obscur ; il est la vérité, la seule vérité, l'éternelle vérité, car Jésus est le Fils de Dieu, et la preuve, c'est qu'il est vivant aux siècles des siècles. Quel jour de triomphe et de joie que celui de la résurrection de Jésus-Christ ! Il est l'Alpha et l'Oméga, le commencement et la fin, le premier et le dernier, le Seigneur qui est, qui était et qui sera. Sa parole, son oeuvre, sa personne demeurent éternellement.

Repoussé sur un point, Satan vous a attaqués sur un autre, et cette seconde attaque a été plus douloureuse encore que la première, et plus dangereuse, car il s'est déguisé pour vous nuire en ange de lumière. Est-il bien certain, vous a-t-il demandé, que la mort de Jésus ait été vraiment suffisante pour expier vos péchés, et non seulement les vôtres, mais ceux du monde entier? Et cette question s'est attachée à votre coeur, et vous l'avez examinée, considérée sous tous ses aspects, et la conséquence de toutes ces recherches a été une diminution de votre paix et de votre assurance. Est-il possible, vous êtes-vous demandé, que la justice de Dieu accepte la mort d'un innocent pour sauver des coupables ? Les souffrances de Jésus ont-elles pu être une expiation des péchés de l'humanité depuis son premier jour à son dernier ? A-t-il dans les quelques heures de sa passion réellement porté tout le poids de la malédiction que cette humanité avait attirée sur elle par ses innombrables péchés ? Et quand ces questions se posent, l'âme se demande si elle a le droit de chercher son pardon dans les plaies, dans le sang, dans l'agonie et la mort de Jésus, si ces souffrances sont réellement une expiation, si l'Écriture qui les présente ainsi ne se trompe point, si l'âme qui les envisage ainsi ne se nourrit point de la plus funeste illusion... Ah! mes frères, la question est sérieuse. Jésus, comme il le dit, a-t-il en effet tout accompli, ou avons-nous quelque chose à ajouter à son oeuvre ? Celui qui s'appuie sur sa croix s'appuierait-il sur un roseau flexible incapable de le soutenir. Son sang ne laverait-il pas de tout péché et y aurait-il une purification que nous aurions à accomplir nous-mêmes ? Devant le tribunal de Dieu, sera-ce trop peu d'avoir eu part à l'aspersion de ce sang ? Ou bien est-il vrai que tout est parfaitement accompli, tout expié, tout effacé, que ce sang suffit, suffira pleinement, suffit pour tout, suffit pour tous ?

Eh bien, ce jour nous apporte une réponse claire, précise, sans réplique, qui laisse subsister le mystère, qui ne ferme pas la porte aux investigations de la pensée humaine cherchant une théorie de la rédemption, mais qui donne à l'âme l'assurance dont elle a besoin, la certitude qu'elle demande : « J'ai été mort », vous dit Jésus, « et voici, je suis vivant. » - « Il a été livré à cause de nos offenses », dit saint Paul, « et ressuscité à cause de notre justification. » Nos péchés l'ont tué, notre justification l'a ressuscité. Si sa mort n'avait pas été suffisante si son sang avait été trop peu précieux, si la dette n'était pas payée, si l'expiation n'était pas consommée, si la justice de Dieu n'était pas satisfaite, il serait resté dans le sépulcre, comme un criminel est retenu dans sa prison jusqu'à l'expiration de sa peine ; s'il en est sorti, c'est qu'il a vraiment tout accompli. 0 âme inquiète, qui te demandes si Jésus a bien pu faire une telle oeuvre que de te racheter entièrement par sa mort, regarde le Ressuscité. Il ne serait pas le Vivant, s'il avait manqué quelque chose à son oeuvre; s'il l'est, c'est qu'il n'y a rien manqué. Prends courage, réjouis-toi, entonne le chant du triomphe !

Le chant du triomphe ! ... N'entendez-vous pas, à une telle parole, le ricanement de Satan ? Les croyants, dit-il, les croyants, des triomphateurs ? Ceux qui ont mis leur confiance dans le sang de Jésus, des triomphateurs ? Étranges, singuliers triomphateurs que ceux-là ! Et qui ressemblent bien plus à des esclaves qu'à des vainqueurs ! - Et il a raison de parler ainsi, celui qui, pour ébranler votre foi, s'applique à, vous faire toucher du doigt les misères de votre vie ; et vous avez souvent à vous humilier et à mener deuil de ce que votre conduite soit si peu à la hauteur de votre vocation. Eh quoi ! nous sommes des rachetés, des sauvés, nous avons cru à l'efficace du sang versé pour nous, nous avons vu l'horreur que le péché inspire au Dieu saint, les inexorables exigences de sa justice, l'épouvantable malédiction du péché,... et nous demeurons dans le péché, et nous nous traînons dans le péché, dans les habitudes mauvaises, dans nos pensées coupables, dans notre orgueil, dans notre égoïsme, dans notre morgue, religieuse ou autre, dans nos haines, dans nos jalousies, dans nos négligences, dans notre vanité, dans notre sensualité, dans notre impureté, dans nos mensonges, dans nos calomnies, dans nos médisances ! Que sont donc ces triomphateurs tout chargés de chaînes ? Et Satan rit, et le monde rit! Et l'Évangile est couvert d'opprobre! Et le nom de Jésus est traîné dans la boue !

Ah, mes frères, humilions-nous, confessons nos péchés, détestons-les, mais faisons plus, faisons de ce jour vraiment un jour de triomphe ! « J'ai été mort, » dit Jésus, « et voici je suis vivant. » Vivant ! non pas seulement pour nous attester qu'il est le Fils de Dieu, non pas seulement pour nous certifier qu'il a vraiment expié tous nos péchés, mais pour sauver parfaitement tous ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux, mais pour sauver par sa vie ceux qui ont été réconciliés avec Dieu par sa mort. Oui, Jésus est mort pour vous, et vous qui étiez des pécheurs, il vous a justifiés par son sang. Oui, à cette heure, Jésus est votre avocat auprès du Père; Souverain Sacrificateur, il se tient au pied du trône et fait valoir les mérites du sang qu'il a répandu pour vous et avec lequel il est entré dans le lieu très-saint. Mais il y a autre chose. Jésus ressuscité, Jésus vivant est une source de forces nouvelles et de vie divine pour son disciple ; la grandeur de la puissance que Dieu a déployée en Christ quand il l'a ressuscité des morts, il la veut déployer en ceux qui croient ; l'efficace de la vertu toute-puissante par laquelle Jésus a triomphé du péché et de la mort est là, gratuitement et largement offerte à qui veut la saisir. Il est vivant pour vivre dans les siens, le Ressuscité, pour devenir leur vie, pour leur assurer une pleine victoire sur le péché... Ah ! coupables sommes-nous, si nous prêtons à rire à Satan et au monde, si nous scandalisons les faibles, si nous couvrons d'opprobre l'Évangile; car le secours est tout près, la source est ouverte ; allons y puiser, apprenons à connaître, par une étroite union avec le Ressuscité, l'efficace de sa résurrection, et nous remporterons des victoires, de saintes victoires sur nous-mêmes, sur le péché, et nous marcherons de force en force pour nous présenter devant Dieu en Sion.

« J'ai été mort, et voici je suis vivant aux siècles des siècles ! » Toute puissante, comme nous l'avons vu, pour dissiper les doutes de l'esprit et les craintes de la conscience et pour donner au croyant une force nouvelle de vie spirituelle, la résurrection de Jésus-Christ est non moins efficace pour inspirer une confiance, une assurance inébranlable à celui que les événements de la vie pourraient jeter dans l'inquiétude et l'angoisse, Il faut l'avouer, bien souvent il est malaisé de reconnaître dans les événements publics ou particuliers la pensée divine qui les inspire, la main divine qui les dirige ; le mal souvent domine, le bien est refoulé, l'erreur et le mensonge se propagent, la vérité est méconnue, l'iniquité est couronnée de succès, la justice est en souffrance. Ou bien, sur un théâtre plus restreint, dans la vie privée de beaucoup d'entre vous, ce sont des afflictions, des calamités, des difficultés de toute nature, des soucis de tout genre qui vous jettent dans de continuelles perplexités, dans des embarras dont vous ne savez comment sortir et qui pèsent sur votre coeur et sur votre esprit. Mais prenez courage !

Je suis vivant, dit le Seigneur. Saint Jean, dans sa vision, le voit vêtu d'une longue robe et ceint sur la poitrine d'une ceinture d'or ; son visage resplendit comme le soleil dans sa force, symbole de cette gloire céleste à laquelle il a été élevé et de cette souveraine puissance qu'il possède maintenant ; ses pieds sont semblables à l'airain le plus fin qui serait dans une fournaise ardente, symbole de la fermeté de sa marche à laquelle rien ne peut s'opposer. Il est le souverain maître de toutes choses ; il tient dans sa main percée le sceptre du monde ; il fait tout concourir à l'accomplissement de ses desseins et au bien de ses rachetés ... Et vous trembleriez, et vous seriez inquiets ! Et parce que les choses ne vont pas précisément comme vous le voudriez, et parce que vous avez à déplorer des défaites, vous croiriez que tout va mal, que tout est perdu! Non, quand cela va mal, cela va bien; pour le chrétien, tout est bien, car Jésus est vivant aux siècles des siècles ! Il ne peut plus être replongé dans le tombeau. Il agit, il travaille, il vient pour établir son règne et sauver ses élus. Son triomphe de Pâques est le prélude de son triomphe sur cette terre qu'il a rachetée par son sang et sur laquelle il a posé son pied vainqueur au matin de si résurrection.

Et quand il aura détruit, comme nous l'apprenons de saint Paul, tout empire, toute domination et toute puissance, et mis tous ses ennemis sous ses pieds, alors il saisira l'ennemi qui doit être terrassé le dernier, la mort, et la détruira à son tour. Pour combien de chrétiens la mort est-elle encore le roi des épouvantements, par les souffrances qui l'accompagnent et les mystères qui la suivent ! Qu'y aura-t-il au delà ? Quelle est cette vie à venir qui nous attend ? Que deviennent les âmes jusqu'à la résurrection ? Cette résurrection elle-même, est-il bien certain qu'elle aura lieu ?

« J'ai été mort, » dit Jésus, « et voici je suis vivant aux siècles des siècles. » Et sa résurrection, si elle ne lève pas tous les voiles, nous permet cependant de sonder les profondeurs du siècle à venir. « Christ est ressuscité et il est devenu les prémices de ceux qui sont morts. » - « Comme tous meurent par Adam, de même tous revivront par Christ. » - « Le corps est semé corruptible, il ressuscitera incorruptible; il est semé méprisable, il ressuscitera glorieux; il est semé infirme, il ressuscitera plein de force; il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel.

Et maintenant, mes frères, jugez vous-mêmes si ce jour de Pâques qui vous apporte la certitude que l'Évangile est de Dieu, l'assurance que le sacrifice de Golgotha a été pleinement suffisant, qui vous donne un Sauveur vivant qui vous sauve par sa vie, après vous avoir justifiés par sa mort, un puissant Seigneur qui dirige toutes choses pour votre salut, un vainqueur de la mort, qui tient les clefs de l'enfer et du sépulcre, jugez si ce jour de la résurrection de Jésus ne doit pas être pour vous un jour d'espérance et de force, de joie et de triomphe!

Qu'il éclaire tous vos jours! Qu'il illumine tous vos sentiers ! Qu'il vous donne toutes ses forces! Qu'il vous communique toutes ses espérances ! Qu'il surmonte toutes vos tristesses et tous vos découragements ! Tressaille de joie, âme abattue, âme gémissante, âme faible, âme craintive, âme en deuil! Jésus est vivant aux siècles des siècles !

Mais il me semble entendre une question que murmure faiblement quelque esprit anxieux : Est-il bien certain qu'il soit ressuscité ? S'il l'est, les conséquences de ce fait sont en effet immenses et dépassent tout ce que nous pouvons penser et dire, mais s'il ne l'est pas? Est-il certain qu'il le soit ?

Si Jésus est vivant ? J'en atteste en même temps que les témoins de sa résurrection, les chrétiens, et ils sont nombreux, qui peuvent dire le bien que le Seigneur leur a fait; j'en atteste la haine qui le poursuit et qui ne s'attacherait pas à un cadavre ; j'en atteste ce jour de Pâques et nos dimanches qui ne seraient pas nés et ne se seraient pas maintenus, s'il était resté dans le tombeau ; j'en atteste cette sainte Cène qui serait morte le soir de sa naissance, si Jésus n'est pas ressuscité ; j'en atteste les événements contemporains ; son peuple en tous lieux se rassemble, ne voyez-vous pas soli bras se dégager de la nue, n'entendez-vous pas son pas s'approcher? Il vient ! Il va paraître !

Mon frère, j'en atteste vous-même. Rappelez-vous : un jour dans votre vie vous l'avez rencontré; peut-être êtes-vous alors tombé à ses pieds comme mort, ainsi que Jean dans sa vision, et il a posé sa main sur vous et vous a dit : Ne crains point ! C'était dans une heure de prière, ou d'angoisse spirituelle, ou d'épreuve amère... et il vous a secouru, soutenu, consolé, béni ; et vous demandez s'il est vivant Il est vivant aux siècles des siècles, Amen Gloire à Dieu! Paix, paix pour son peuple Courage, espérance, force, délivrance! Louons le Seigneur! Exaltons son nom tous ensemble ! Amen.

Pâques 1876.



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